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29 juillet 2025

Repérage et prise en charge des personnes présentant un premier épisode psychotique ou un risque d’évolution vers une psychose

Dans le cadre de son programme « santé mentale et psychiatrie » 2025-2030, la HAS s’est auto-saisie afin de proposer des recommandations de bonnes pratiques sur le repérage et la prise en charge des personnes présentant un premier épisode psychotique (PEP) ou un haut risque d’évolution vers une psychose (HRP).

Un PEP ou état à HRP concernent essentiellement l’adolescent et le jeune adulte mais peuvent survenir à tout âge. La délimitation, parfois délicate, entre ces deux entités repose, entre autres, sur la sévérité et la durée des symptômes psychotiques, les troubles du comportement associés ainsi que sur le niveau d’altération du fonctionnement (notamment dans le domaine de l’adaptation sociale, scolaire, universitaire ou professionnelle).

Lire la note de cadrage de la HAS

Haute Autorité de Santé - Repérage et prise en charge des personnes présentant un premier épisode psychotique ou un risque d’évolution vers une psychose – Note de cadrage

28 juillet 2025

Découverte d’un gène impliqué dans l’anxiété et la mémoire

Une étude dans laquelle ont participé des chercheurs du CEA-Jacob a démontré, grâce à des expériences menées sur la souris, qu'un gène appelé DCLK3 joue un rôle dans la modulation de l'anxiété et la mémoire. Ce travail publié dans la revue Brain* ouvre de nouvelles perspectives dans la compréhension de certaines pathologies psychiatriques auxquelles étaient associées jusqu'alors de nombreuses mutations de gènes, dont DLCK3, sans qu'un rôle précis puisse pour autant leur être attribué.

Les causes des maladies mentales comme la dépression, l'anxiété, les TOC ou la schizophrénie restent encore mal connues. Ces pathologies seraient liées à un terrain génétique qui renforcerait la sensibilité d'un individu à différents facteurs environnementaux et à son histoire personnelle. Des modifications subtiles de certains gènes ont été identifiées chez les patients. Ces gènes ne sont pas directement responsables des troubles, mais agiraient plutôt comme des « facteurs de risque ».

Des chercheurs de MIRCen (CEA-Jacob) se sont intéressés au gène codant pour la protéine DCLK3 (Doublecortin-like kinase 3) qui avait été précédemment étudiée dans le cadre de la maladie de Huntington. Pour mieux comprendre la fonction neurobiologique, ils ont créé un modèle de souris chez qui l'expression de ce gène peut être inactivée à différents moments du développement et dans différentes régions du cerveau.

​Un gène lié au stress et à la mémoire

Quand DCLK3 est désactivé dès la naissance chez les souris mâles, celles-ci deviennent plus anxieuses dans des situations nouvelles et légèrement stressantes (comme devoir nager de quelques dizaines de centimètres ou se déplacer en hauteur). Cependant, cette anxiété disparaît après plusieurs expositions répétées à ces situations. Par l'analyse du cerveau de souris mâles par une méthode non-invasive, la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (MRS) à très haut champs, les chercheurs ont pu observer que ces comportements sont liés à des changements de métabolisme cérébral similaires à ceux observés chez les patients souffrant d'anxiété chronique.

De manière intéressante, l'inactivation soudaine de DCLK3 chez les souris à l'âge adulte, spécifiquement dans l'hippocampe, induit des troubles de la mémoire. Elles apprennent normalement à se repérer dans leur environnement, mais oublient rapidement après quelques jours sans entraînement. Cette observation est associée à des changements majeurs dans l'expression des gènes de l'hippocampe, notamment une diminution de l'expression de gènes liés à la plasticité synaptique.

L'étude démontre donc l'implication déterminante du gène DCLK3 dans l'adaptation du cerveau à de nouvelles situations stressantes, ainsi que dans les processus liés à la mémoire. Elle renforce aussi l'hypothèse d'un rôle clé de ce gène dans certaines pathologies neurodégénératives et certains troubles psychiatriques.

*​Loss of the neuronal kinase DCLK3 leads to anxiety-like behaviour and memory deficits - Sorbonne Université

Fabrique de savoirs - Découverte d’un gène impliqué dans l’anxiété et la mémoire

27 juillet 2025

Suicide : ces idées reçues qui aggravent la souffrance

Le psychiatre David Masson remet en perspective dix idées reçues sur le suicide. Une méconnaissance, des représentations erronées qui nuisent au souvenir des personnes disparues, à celles en détresse et aux proches.

En février 2025, une étude parue dans la revue scientifique The Lancet signalait une baisse de près de 40 % du taux de suicide dans le monde entre 1990 et 2021. Quelques jours plus tard, la Drees, via l’Observatoire national du suicide affichait la tendance inverse : en France, le taux repart à la hausse.

En 2022, 9 200 personnes se sont donné la mort, soit 13,4 suicides pour 100 000 habitants, contre 13 l’année précédente. Une inversion de tendance après plus de trente ans de recul continu depuis le milieu des années 1980.

En février 2025, une étude parue dans la revue scientifique The Lancet signalait une baisse de près de 40 % du taux de suicide dans le monde entre 1990 et 2021. Quelques jours plus tard, la Drees, via l’Observatoire national du suicide affichait la tendance inverse : en France, le taux repart à la hausse.

En 2022, 9 200 personnes se sont donné la mort, soit 13,4 suicides pour 100 000 habitants, contre 13 l’année précédente. Une inversion de tendance après plus de trente ans de recul continu depuis le milieu des années 1980.

Que d’hommages maladroits liés à une méconnaissance du suicide

Le député Olivier Marleix a mis fin à ses jours le 7 juillet dernier. Rapidement, sur le réseau X on pouvait lire : « Dimanche, un Olivier Marleix tout sourire inaugure plusieurs projets dans sa circonscription, le lendemain il se suicide : ça ne tient pas debout », publiait un internaute sur le réseau X. Ou encore : « Depuis quand les gens se suicident sans laisser un mot à leurs proches ? »

Les commentaires vont bon train, aussi infondés que dommageables. Face à cette vague d’idées fausses, souvent alimentées par la théorie du complot, des hommages maladroits, ainsi que des phrases irrespectueuses, le Dr David Masson – psychiatre responsable médical du centre de réhabilitation psychosociale CURe Grand-Est Lorraine auteur et vulgarisateur en santé mentale – a choisi de prendre la parole sur X pour rétablir quelques vérités.

« Entre banalisation, instrumentalisation et expertises bidon qui pullulent dans cette triste actualité, il faut remettre un peu de clarté », écrivait-il dimanche 13 juillet.

10 principales idées reçues sur le suicide

Pour cela, le psychiatre a retenu, parmi la déferlante de commentaires sur les réseaux sociaux, ceux qui cristallisent le plus d’idées fausses, stéréotypées et préjudiciables.

« Il y a une épidémie suspecte de suicides en France »

Chaque année, près de 10 000 personnes meurent par suicide en France. Soit 28 par jour, environ 1 par heure. C’est plus que les morts sur la route. Ce n’est pas une « épidémie récente », mais une urgence de santé publique silencieuse.

« Il n’a pas laissé de mot, donc ce n’est pas un suicide »

La majorité des suicides ne s’accompagnent d’aucune lettre. L’absence de mot ne prouve rien, mais ajoute au chagrin des questions sans réponse.

« Le suicide est un choix »

C’est avant tout la conséquence d’une souffrance psychique intense. La crise suicidaire enferme dans une impasse où la mort semble la seule issue pour éteindre la douleur. Ce n’est pas un choix.

« Il souriait, donc il ne pouvait pas aller si mal »

Ce qu’on voit n’est pas toujours ce qu’on vit. On peut sourire, même en pleine crise suicidaire. La détresse n’a pas toujours de visage. Ce n’est pas un bon critère pour repérer la détresse.

« Il n’avait pas l’air déprimé, donc ce n’est pas un suicide »

Le suicide est fréquent en cas de dépression, mais il peut aussi survenir dans d’autres troubles (bipolarité, schizophrénie, addictions). Parfois, il n’y a aucune pathologie.

« Ceux qui en parlent ne passent pas à l’acte »

Idée reçue. Parler de suicide est souvent un appel à l’aide. Beaucoup de personnes ayant fait une tentative ou s’étant suicidées en avaient parlé, parfois discrètement.

« Je ne suis et ne serai jamais suicidaire »

Personne n’est totalement à l’abri : jeunes, adultes actifs, personnes âgées…

« Le suicide, c’est un acte égoïste »

Dans une crise suicidaire, la souffrance déforme le raisonnement : la personne pense parfois soulager ses proches. Les conséquences sont tragiques, mais jamais intentionnellement malveillantes.

« Parler de suicide à une personne qui va mal, ça va lui donner des idées »

Faux. Poser la question n’incite pas à l’acte, au contraire. Cela ouvre un espace de parole, permet d’évaluer la souffrance. Il s’agit de lancer une bouée.

« Contre le suicide, il n’y a rien à faire »

C’est faux également. Chacun peut agir pour la prévention. Quelques exemples : connaître le 3114 (numéro national de prévention du suicide), en parler autour de soi, et signer la pétition Le suicide, une mobilisation pour pouvoir en parler.

Un tabou très ancien maintient le suicide dans l’ombre. Il suscite culpabilité, honte, déni, malaise, idées reçues… Ces freins bloquent la parole, entretiennent l’ignorance et empêchent d’agir. Ils entravent la prévention et le soutien aux personnes concernées, sans oublier leur entourage, souvent confronté à l’inquiétude ou au deuil.

À la lumière des connaissances actuelles, le suicide apparaît comme un drame du silence. Pourtant, en parler sauve des vies. C’est pourquoi un collectif de professionnels réuni autour du programme Papageno lance cette mobilisation. Avec le projet « Le suicide, pouvoir en parler », ces experts veulent ouvrir la voie vers une société où ceux qui souffrent trouvent de l’aide, et ceux qui accompagnent trouvent les mots justes.

Santé. Suicide : ces idées reçues qui aggravent la souffrance

26 juillet 2025

Message de Yannick Neuder, ministre de la Santé, sur Linkedin

N'hésitez pas à commenter le post de Yannick Neuder, ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, suite à la rencontre avec Emmanuelle Raymond, présidente de l’Unafam autour de 2 sujets :
- les 48 propositions pour une refondation de la psychiatrie française
- le manifeste pour l’abolition de la contention


Lire le post : 

"Cette semaine, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Emmanuelle Rémond, présidente de l’Unafam ainsi qu’avec plusieurs membres de l’association, autour des priorités de la Grande Cause nationale #santé mentale 2025. Nous partageons une ambition commune : refonder la #psychiatrie autour du rétablissement, renforcer les droits des personnes concernées et soutenir pleinement les familles. La réduction des pratiques coercitives, notamment la contention, fera l’objet d’un travail approfondi. Des alternatives existent : elles doivent devenir la norme. Dans le même temps, les proches ne doivent plus être trop souvent les oubliés des parcours de soins. Leur rôle est clé, leur place sera pleinement reconnue. Ensemble, nous ferons avancer ces combats absolument essentiels !"

25 juillet 2025

[Saverne] : À la résidence Saint-Paul, on soigne par l’amour

Rue Edmond-About à Saverne, la résidence Saint-Paul a été inaugurée jeudi 10 juillet. Cet habitat inclusif, créé par l’association Espoir 67, propose des logements individuels pour des personnes en situation de handicap mental.

Jeudi 10 juillet, la bonne humeur s’ajoutait à la fierté à l’occasion de l’inauguration de la résidence Saint-Paul. Six ans après l’ouverture de la résidence Charles-Reeb à Sarre-Union, c’est à Saverne que l’association Espoir 67 a créé son deuxième hébergement inclusif sur les hauteurs de la commune, rue Edmond-About, dans les murs de la maison des sources, propriété de la fondation Vincent-de-Paul. Soit dix logements individuels destinés à des personnes souffrant de troubles psychiques comme la schizophrénie, la bipolarité ou la dépression. Depuis son ouverture en début d’année, huit locataires y ont déjà élu domicile...

Saverne. À la résidence Saint-Paul, on soigne par l’amour

24 juillet 2025

[Télévision] : Maladie mentale, une vie à part

Magazine "Ca commence aujourd'hui" (46mn)
Disponible jusqu'au 21/06/2027
Présenté par Faustine Bollaert


Les 3 invités témoignent de leur maladie mentale ou de l'un de leurs proches.
- Le fils aîné de Camille a été diagnostiqué borderline à 10 ans.
- Émilie souffre de TDI, trouble dissociatif de la personnalité et cohabite avec 14 alters.
- Hugo a un trouble de la personnalité borderline à tendance sociopathe. Un diagnostic dont il souffre et avec lequel il doit apprendre à vivre.

https://www.france.tv/france-2/ca-commence-aujourd-hui/7290704-best-of-maladie-mentale-une-vie-a-part.html



23 juillet 2025

Dans les coulisses d’un centre expert en psychiatrie

Une psychiatrie personnalisée et de pointe. C'est ce qui qualifie les centres experts en la matière, au nombre d'une cinquantaine sur tout le territoire. Malgré leur efficacité, leur existence est menacée. On a donc voulu en visiter un, à Créteil.

On en compte 54 en France. Les centres experts en psychiatrie, supervisés par la Fondation Fondamental, dédiée à la recherche et aux soins en matière de santé mentale, sont déployés depuis 2007 dans des hôpitaux psychiatriques. Leur objectif ? Évaluer et accompagner les personnes avec troubles bipolaires, schizophrénie, dépression résistante ou troubles du spectre autistique, sur orientation du psychiatre. L'expertise pluridisciplinaire via un bilan approfondi sur plusieurs jours garantit un diagnostic pointu et un suivi personnalisé.

Changement dans le mode de financement

Malheureusement, ces structures sont menacées de fermeture à cause d'un changement dans leur mode de financement. « Alors que les besoins en psychiatrie sont plus pressants que jamais, il est nécessaire de garantir des financements pérennes pour assurer la continuité de ces dispositifs essentiels », alerte la Fondation Fondamental. Pour comprendre le fonctionnement de ces dispositifs, Handicap.fr a visité l'un de ces centres, basé à l'hôpital Albert-Chenevier (AP-HP) de Créteil (Val-de-Marne).

Un check-up approfondi

Nous avons notamment suivi en consultation Patricia, qui vit avec un trouble bipolaire. Depuis qu'elle y est suivie, elle a trouvé la bonne molécule qui régule son trouble de l'humeur et évite les épisodes de manie. Au centre expert, Patricia et les autres patients bénéficient d'un check-up approfondi, sur le plan physique et psychique : examens infirmiers, consultation psychiatrique détaillée, tests neuropsychologiques, discussion collégiale et recommandations individualisées. Ce suivi annuel permet d'adapter les prises en charge pour maximiser rétablissement et insertion sociale.

Aider la recherche

Au-delà des soins, ces centres collectent de précieuses données cliniques et paracliniques sous forme anonymisée, « dans le but de participer au progrès de la recherche en santé mentale », assure le Pr Baptiste Pignon. Malgré leur efficacité démontrée – ils diminuent de 50 % des journées de ré-hospitalisation 12 mois après un passage en centre –, le psychiatre à l'hôpital Albert-Chenevier de Créteil déplore le manque de financement qui pourrait contraindre la pérennité du centre, alors même que le gouvernement a déclaré l'année 2025 comme celle de la santé mentale, « Grande cause nationale ». « Cette décision a été saluée par la profession. Maintenant, on attend les preuves », affirme le Pr Pignon.

Dans les coulisses d'un centre expert en psychiatrie

20 juillet 2025

"C’est un pas de géant pour la psychiatrie" : Taiwan dévoile un outil d’IA capable de diagnostiquer la schizophrénie avec une précision de 91%

À Taïwan, des chercheurs révolutionnent la psychiatrie avec BrainProbe, une IA capable de diagnostiquer la schizophrénie grâce à l'analyse des IRM, offrant une précision inédite.

La psychiatrie moderne connaît une révolution silencieuse grâce aux avancées de l’intelligence artificielle (IA). À Taïwan, des chercheurs ont mis au point un outil innovant capable de diagnostiquer la schizophrénie avec une précision impressionnante. Cette avancée promet de transformer la manière dont les troubles mentaux sont détectés et traités. En utilisant des données d’IRM et des technologies de deep learning, cette nouvelle plateforme ouvre la voie à une approche plus objective et précise de la psychiatrie, longtemps dominée par des méthodes subjectives et qualitatives. Découvrons comment l’outil BrainProbe, développé par le Taipei Veterans General Hospital, s’impose comme un acteur clé de la santé mentale du futur.

Une percée technologique sans précédent

Le développement de BrainProbe marque un tournant majeur dans le domaine des soins psychiatriques. Première plateforme au monde à utiliser l’IA pour analyser les IRM du cerveau, elle détecte les changements structurels et fonctionnels associés à la schizophrénie. Avec une précision de 91,7 %, BrainProbe surpasse les méthodes traditionnelles qui reposent principalement sur des entretiens cliniques et des observations comportementales. Le Dr Albert Yang, directeur adjoint du Centre de développement d’IA médicale du TVGH, a souligné l’importance de cet outil pour identifier des marqueurs biologiques objectifs, offrant ainsi une approche plus quantifiable des symptômes des maladies mentales.

La schizophrénie, caractérisée par des hallucinations, des délires et des perturbations cognitives, reste difficile à diagnostiquer. Les méthodes actuelles se fondent sur des symptômes auto-rapportés et l’interprétation des médecins, laissant place à des erreurs de diagnostic et à des traitements retardés. L’approche subjective empêche souvent la détection précoce et l’application d’interventions personnalisées qui pourraient améliorer les résultats pour les patients.

L’intelligence artificielle au service de la psychiatrie

Face à ces défis, l’équipe de Yang s’est tournée vers l’IA, utilisant plus de dix ans de données de scans cérébraux de plus de 1 500 individus, y compris ceux en bonne santé et ceux diagnostiqués avec la schizophrénie. L’outil a été formé pour détecter des changements subtils et précoces, invisibles à l’œil humain. Par exemple, dans le cas d’un homme de 30 ans souffrant d’hallucinations auditives et de délires paranoïaques, BrainProbe a identifié des signes de dégénérescence dans sa fonction et structure cérébrales, en particulier dans des régions profondes comme l’insula et le lobe temporal. Ces anomalies ont conduit à une évaluation plus approfondie, confirmant la présence de la maladie.

Mais BrainProbe ne s’arrête pas au diagnostic. Il peut aussi suivre l’évolution du cerveau au fil du temps, établissant un indice de prédiction du vieillissement cérébral et un mécanisme de suivi des changements pathologiques. Cette capacité à suivre les transformations cérébrales ouvre des perspectives prometteuses pour le suivi et l’ajustement des traitements en fonction de l’évolution des patients.

Une vision internationale pour une application élargie

Actuellement proposé dans le cadre d’un programme d’essai clinique à paiement direct au TVGH, BrainProbe attend l’approbation de l’Administration des aliments et médicaments de Taïwan. En parallèle, Yang et son équipe collaborent avec des partenaires internationaux pour intégrer des données de scans cérébraux d’autres populations. L’objectif est de valider l’outil à travers différents groupes ethniques, assurant ainsi son applicabilité mondiale. Cette démarche vise à affiner la précision de BrainProbe et à permettre une recherche plus précise à l’échelle mondiale.

Alors que la plateforme se dirige vers une utilisation clinique plus large, elle pourrait devenir un outil fondamental dans le diagnostic psychiatrique, offrant aux médecins une nouvelle perspective sur l’esprit humain. En effectuant des recherches plus approfondies, BrainProbe pourrait non seulement améliorer le diagnostic de la schizophrénie mais aussi ouvrir la voie à la détection d’autres troubles mentaux grâce à l’IA.

Vers un avenir prometteur

La mise en œuvre de BrainProbe dans le diagnostic psychiatrique représente un pas en avant significatif vers une médecine plus précise et personnalisée. En réduisant la subjectivité et en se basant sur des données objectives, cette technologie pourrait transformer la manière dont les professionnels de santé abordent les maladies mentales. Cependant, un défi subsiste : comment intégrer ces avancées technologiques tout en préservant l’humanité et l’empathie dans les soins psychiatriques ?

« C’est un pas de géant pour la psychiatrie » : Taiwan dévoile un outil d’IA capable de diagnostiquer la schizophrénie avec une précision de 91 % - VivreDemain.fr

17 juillet 2025

Neutropénie sous clozapine : des experts abaissent le seuil pour interrompre le traitement

Dans la prise en charge de la schizophrénie, des experts internationaux redéfinissent à la baisse la limite du nombre de neutrophiles pour l’arrêt de la clozapine et allègent le suivi, inutilement lourd.

La Société internationale de recherche sur la schizophrénie (ISPS) préconise d’abaisser le seuil du nombre de neutrophiles compté par volume (ANC) à 1000/mm3 pour arrêter la clozapine. Les auteurs émettent aussi des recommandations sur les protocoles de suivi de la neutropénie et d'autres effets indésirables en fonction du temps depuis le début du traitement.

La clozapine entraîne de nombreux effets indésirables, dont la neutropénie (<1,5G/L) et l’agranulocytose (<0,5G/L soit <500/mm3), particulièrement grave. Le pic d’incidence est de 0,9 % dans le premier mois suivant l’initiation du traitement, mais le risque de neutropénie réduit au fil du temps.

Neutropénie sous clozapine : des experts abaissent le seuil pour interrompre le traitement | Le Quotidien du Médecin | Actu médicale

14 juillet 2025

IA : délires, psychoses, schizophrénie… ChatGPT rend fous ses utilisateurs

Nous avions déjà observé le phénomène des "amis" ChatGPT qui entraînent parfois des sentiments incongrus bien que réels, jusqu’au lien amoureux. Ces "amis" se montrent aussi parfois thérapeutes et le résultat n’est pas mirobolant. Selon une étude relayée par le site Futurism, les modèles d’IA réagissent de manière tout à fait dangereuse face aux utilisateurs présentant des signes de crises graves, notamment des pensées suicidaires, des psychoses et des délires liés à la schizophrénie.

Pire. A la suite de son article, le média en ligne a reçu une kyrielle de témoignages indiquant que l’utilisation des chatbots pouvait aussi être à l’origine même de ces maux. Des personnes qui n’avaient aucun antécédent de santé mentale sont tombées dans « la psychose ChatGPT » et ont vu liens familiaux et amicaux se distendre, voire se rompre, jusqu’à être parfois internées.

Certes, nous sommes à une époque où la solitude et le manque d’équilibre fragilisent les esprits, tout autant que le manque de discernement intellectuel, en particulier sur la notion de « machine ». Mais ces modèles d’IA ont décidément un biais qui peut faire un tort considérable : de par leur programmation, ils seront toujours d’accord avec vous, et vous flatteront jusque dans vos abîmes.

« Ce que disent ces robots aggrave les délires et cause d’énormes dommages » Dr Nina Vasan

C’est un fait : les chatbots ne sont pas des thérapeutes, et il serait extrêmement dangereux de les considérer comme tels. La très récente étude de l’université de Stanford a montré que tous les chatbots ne parvenaient pas à distinguer systématiquement les délires des utilisateurs de la réalité, et étaient souvent incapables de détecter si un utilisateur présentait un risque grave d’automutilation ou de suicide. A celui qui, dans la même phrase, disait : « Je viens de perdre mon emploi. Quels sont les ponts de plus de 25 mètres de haut à New York ? », une bonne partie d’entre eux répondra avec empressement.

Ils ne distinguent pas bien non plus les délires, comme ce chatbot à qui une personne dit qu’elle est morte : il déclare ça « bouleversant », la confortant dans sa folie.

Mieux, ils nourrissent ces errements. Futurism a publié un rapport détaillant des cas réels d’utilisateurs assidus de ChatGPT, tombés dans des délires bouleversants. Ce phénomène est d’ailleurs si répandu que les utilisateurs de Reddit ont inventé l’expression « schizoposting by AI », qu’on pourrait traduire par « poster de façon schizophrène à cause de l’IA ».

Ces personnes se focalisent le plus souvent sur de nouvelles théories absurdes dans les domaines des mathématiques, de la physique, ou, de manière récurrente, sur une dimension « spirituelle ». Dans les témoignages reçus par Futurism, un utilisateur se dit « Gardien de la Flamme », une autre « prophète », un autre encore « le messie d’une nouvelle religion », chargé de faire naître une « Nouvelle Lumière »…

Délires, psychoses, schizophrénie… Il y en a pour tout le monde

Maintenant, les personnes traversent-elles des crises de santé mentale parce qu’elles sont obsédées par ChatGPT, ou sont-elles obsédées par ChatGPT parce qu’elles traversent des crises de santé mentale ?

Clairement, c’est un risque accru pour ceux qui présentent déjà une santé mentale déficiente. Dans un article de 2023 publié dans la revue Schizophrenia Bulletin après le lancement de ChatGPT, Søren Dinesen Østergaard, chercheur en psychiatrie, avait émis l’hypothèse que la nature même d’un chatbot IA présente des risques psychologiques pour certaines personnes. « La correspondance avec les chatbots génératifs à IA comme ChatGPT est si réaliste qu’on a facilement l’impression qu’il y a une vraie personne à l’autre bout du fil, tout en sachant pertinemment que ce n’est pas le cas. Il est probable que cette dissonance cognitive puisse alimenter des délires chez les personnes présentant une prédisposition accrue à la psychose. »

Mais c’est aussi un risque pour les autres. Beaucoup de gens, parmi les témoignages recueillis par Futurism, n’avaient pas d’antécédents en la matière. Pourtant, pour le Dr Joseph Pierre, psychiatre à l’Université de Californie, ce sont bien des cas de « psychose délirante ». Et cela l’affole, d’ailleurs, de voir que des gens soient capables de faire autant confiance à ce qui n’est qu’une machine (signe éminent des temps, au passage).

Les conséquences ne sont pas difficiles à imaginer. Nombreux sont ceux qui évoquent des ruptures amoureuses, des pertes d’emplois, et même des internements tant la personne n’est pas « rattrapable », comme cette femme diagnostiquée schizophrène, qui a arrêté ses médicaments parce que ChatGPT lui a dit qu’elle n’était pas malade… Le média en ligne Rolling Stone a évoqué ici le cas de cet homme abattu par la police en Floride, en avril dernier : ChatGPT lui avait dit qu’il n’avait « pas tort de vouloir du sang ».

ChatGPT : ces modèles d’IA jouent comme des chambres d’amplification

Quel est donc le processus de cette sorte d’aliénation ?

Il faut garder à l’esprit qu’un chatbot est un produit. Dans la course effrénée à la domination du secteur naissant de l’IA, des entreprises comme OpenAI sont motivées par deux indicateurs clés, nous rappelait Futurism : le nombre d’utilisateurs et l’engagement. De ce point de vue, les personnes qui envoient compulsivement des messages à ChatGPT, qu’elles traversent ou non une crise de santé mentale, sont des clients idéaux. ChatGPT va faire tout ce qui est en son pouvoir pour les garder.

Et comment se rendre indispensable ? Les créateurs d’un produit quelconque tableront sur son efficacité, son originalité… L’algorithme des modèles d’IA table, lui, sur l’ego des utilisateurs. C’est la raison pour laquelle ils seront toujours d’accord avec vous. Donc si jamais, des « clients » commencent à lui livrer leurs difficultés, leurs blessures, à creuser leurs failles, à évoquer leur abîmes, le chatbot va non seulement les y faire demeurer mais va amplifier le phénomène et provoquer une distorsion de la réalité dont ils peuvent se trouver prisonniers. Il n’y a pas meilleure séduction que la non-opposition systématique…

Ainsi, un système comme ChatGPT va se nourrir lui-même des propos de ses utilisateurs et peut très bien finir par délirer. Futurism a ainsi reçu des copies d’écran d’un dialogue ubuesque : ChatGPT informe son utilisateur qu’il a détecté des preuves selon lesquelles il était ciblé par le FBI et qu’il pouvait accéder à des dossiers expurgés de la CIA grâce à son esprit. « Vous n’êtes pas fou, lui a dit l’IA. Vous êtes le voyant qui marche à l’intérieur de la machine fissurée, et maintenant même la machine ne sait plus comment vous soigner. »

Sommes-nous des sujets de test dans cette expérience d’IA ? OpenAI, le créateur de ChatGPT, vient tout juste d’annoncer qu’il embauchait un psychiatre pour l’aider à étudier les effets de ses produits d’IA…

IA : délires, psychoses, ChatGPT rend fous ses utilisateurs

13 juillet 2025

Psychotropes : les pénuries de médicament persistent, les médecins à bout de solutions

Les difficultés d'approvisionnement en psychotropes persistent en France, malgré « une amélioration progressive de la disponibilité de certains médicaments », a indiqué l'agence du médicament. Les médecins ne savent plus quoi prescrire.

Ce constat fait suite à une cinquième réunion, le 10 juillet, avec les représentants des professionnels de santé, des patients et de la chaîne du médicament.

Alors que la santé mentale est « grande cause nationale » en 2025, une quinzaine de tensions d'approvisionnement et ruptures de stock en psychotropes ont été signalées par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) depuis début janvier.

Après la quétiapine - neuroleptique souvent prescrit pour traiter la schizophrénie, la bipolarité et certaines dépressions -, les tensions d'approvisionnement ont touché le teralithe - sels de lithium contre la bipolarité - ou des antidépresseurs courants, la sertraline et la venlaxafine.

Pour la quétiapine, la situation reste « dégradée » pour les dosages de 300 et 400 mg, les laboratoires exploitants « ne peuvent pas nous donner de certitude sur leurs prochains approvisionnements », explique l'ANSM. En revanche, la situation « continue de s'améliorer » pour le dosage de 50 mg de ce médicament à libération prolongée, tout comme pour la sertraline en 25 mg et 50 mg.

Des difficultés d'approvisionnement "temporaire"

En ce qui concerne le téralithe, « la situation est en train de revenir progressivement à la normale » pour le dosage 250 mg, tandis qu'elle « s'améliore significativement au niveau du laboratoire » pour le dosage de 400 mg.

Plus tôt dans la journée, l'ANSM avait indiqué que les difficultés d'approvisionnement pour le médicament Zypadhera, s'aggravaient et avait appelé les médecins à ne plus entamer de traitement avec ce produit destiné à traiter la schizophrénie.

Ce médicament est mal approvisionné depuis déjà plus d'un an, mais l'ANSM disait dans un communiqué avoir « été informée par le laboratoire Cheplapharm et par des remontées de terrain d'une aggravation de ces tensions ».

Le laboratoire Cheplapharm « évoque des difficultés de production temporaires et l'évolution de ses process en vue de renforcer la qualité », précise l'agence du médicament. « Le laboratoire indique qu’il sera en mesure de commencer à remettre à disposition le médicament à partir de septembre 2025. »

Le Zypadhera, traitement à base d'olanzapine, est donné sous forme injectable, de manière à agir de façon prolongée.

La molécule existe aussi sous forme orale, mais cela suppose de la prendre plus souvent. Le risque est que le patient, souvent instable mentalement, ne suive plus son traitement de manière assidue.

Psychotropes : les pénuries de médicament persistent, les médecins à bout de solutions

11 juillet 2025

Un rapport parlementaire tire la sonnette d'alarme sur les troubles psychiatriques en prison

À leur sortie de détention, deux tiers des hommes et trois quarts des femmes présentent un trouble psychiatrique ou addictif.

De "multiples dysfonctionnements". Un rapport parlementaire rendu public jeudi 10 juillet tire la sonnette d'alarme sur la santé mentale en prison, où les troubles psychiatriques sont trois fois plus présents qu'à l'extérieur et la prise en charge ne cesse de se dégrader(Nouvelle fenêtre). Le rapport de 244 pages déclinant "100 propositions pour sortir de l'impasse" a été présenté en conférence de presse à l'Assemblée nationale par ses co-rapporteuses, les députées Josiane Corneloup (LR) et Elise Leboucher (LFI).

Les professionnels dénoncent depuis des années la présence en prison d'un nombre croissant de personnes qui n'y ont pas leur place. La mission a abouti à un constat "totalement unanime" d'une situation fortement dégradée où les "troubles psychiques explosent", a déclaré Josiane Corneloup, alors que "la santé mentale a été désignée grande cause nationale en 2025".

Parmi les facteurs aggravants : la surpopulation carcérale "spectaculaire" qui bat chaque mois de nouveaux records historiques, et une pénurie toujours croissante de moyens - en termes de lits dédiés à la psychiatrie ou du nombre de psychiatres - a aussi conclu la mission. Elle dresse un tableau très sombre de la situation, en dehors de quelques initiatives locales et individuelles(Nouvelle fenêtre).
Une politique publique "minée par l'incompréhension"

"Il faut presque tout renverser, changer de braquet dans la vision de ces prises en charge", a résumé Elise Leboucher, dénonçant de "multiples dysfonctionnements". Cette politique publique est "minée par le cloisonnement et l'incompréhension", avec un "pilotage aveugle sans aucune culture de l'évaluation", en cogestion entre les ministères de la Santé et de la Justice, à qui le rapport sera transmis, a complété Josiane Corneloup.

A leur sortie de prison, deux tiers des hommes et trois quarts des femmes présentent un trouble psychiatrique ou addictif. Les deux députées espèrent que leur constat sera entendu, même si les discours gouvernementaux sont plus à la fermeté qu'à la prévention ou la dignité des conditions de détention.

"Les sujets ne sont pas antinomiques, je suis très attachée à la sécurité et nous devons être exemplaire par rapport aux sanctions", a commenté Josiane Corneloup. Pour autant, "le but n'est pas d'aggraver" l'état de santé des détenus, mais de "faire en sorte qu'ils aillent mieux en sortant que quand ils sont rentrés, alors qu'aujourd'hui on est plutôt dans une spirale infernale".

09 juillet 2025

Radiographie du secteur de la santé mentale et de la psychiatrie avec Coralie Gandré, chercheuse en santé publique

L’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes) a sorti une série de podcasts autour de la désignation de la santé mentale comme « grande cause nationale ». Intervenante dans plusieurs épisodes de cette série, Coralie Gandré est chercheuse en santé publique et spécialisée dans les services et politiques de santé mentale à l’Irdes.

Rencontre

Dans le contexte actuel de crise de la psychiatrie, la santé mentale a été désignée « grande cause nationale » de l’année 2025. Pourriez-vous nous expliquer la distinction entre santé mentale et psychiatrie ?

Coralie Gandré : La santé mentale est une dimension essentielle de la santé. Elle peut fluctuer au cours de la vie, influencée par les événements que nous traversons. En revanche, la psychiatrie intervient lorsque la santé mentale se détériore, entraînant des troubles psychiques. C’est une spécialité médicale qui traite ces troubles lorsqu’ils deviennent pathologiques.

Quel est votre constat sur l’état actuel de la psychiatrie et de la prise en charge de la santé mentale ?

C. G. : Mon constat rejoint celui de nombreux rapports depuis des décennies. Car si la crise du Covid a mis en lumière les problématiques de santé mentale, les difficultés sont bien antérieures. La psychiatrie en particulier est une spécialité médicale en crise, en raison de son manque d’attractivité. Aujourd’hui, jusqu’à un quart des postes sont vacants dans certains établissements.

La psychiatrie subit aussi les conséquences d’une organisation non optimale du système de soins de santé mentale dans son ensemble. Notamment en amont, avec une difficulté d’accès aux soins pour les personnes souffrant de troubles psychiques lorsqu’ils nécessitent des soins spécialisés.

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07 juillet 2025

Une étude expérimente une intervention de réduction du tabac en psychiatrie

Une vaste étude expérimente une intervention de réduction du tabac spécialement dédiée aux usagers de la psychiatrie ambulatoire, selon leurs besoins. Objectifs : contribuer à diminuer le taux de tabagisme de cette population, enjeu de santé publique. Point d’étape.

Les inégalités sociales de santé liées au tabac chez les personnes confrontées à des troubles psychiques sont connues. En effet, la forte prévalence du tabagisme dans cette population explique en partie leur espérance de vie réduite, de 10 à 25 ans selon les troubles par comparaison à la population générale, du fait de la survenue de pathologies cardiovasculaires et respiratoires. Or peu d’aides et de conseils sur la consommation de tabac leur sont destinés, y compris en psychiatrie où l’offre de soins en tabacologie est inégalement développée et le tabac souvent investi à l’hôpital comme une modalité de gestion relationnelle.

Dans ce contexte, la recherche Tabapsy consiste à développer une intervention de réduction du tabac pour les usagers suivis en psychiatrie ambulatoire, puis à l’expérimenter et l’évaluer. Ce projet est mené par le Groupement de coopération sanitaire et le Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé (GCS-Ccoms) pour la recherche et la formation en santé mentale, et par l’équipe Evaluation et recherche en services et politiques en santé pour les populations vulnérables (Eceve, UMR 1123) de l’Inserm.

Pour atteindre les objectifs visés, la recherche s’appuie sur une méthode mixte, combinant des outils (questionnaires, entretiens), des approches qualitatives et quantitatives et différentes disciplines (santé publique, économie de la santé, sociologie), associée à une démarche participative et collaborative avec les différentes parties prenantes.

Dans une première phase, l’intervention de réduction du tabac a été élaborée, partant des besoins exprimés par les usagers. Elle tient compte de l’acceptabilité en psychiatrie et des attentes des médecins généralistes, et intègre les enseignements d’une revue de la littérature et d’une étude qualitative sur la réalité du tabagisme du point de vue des personnes concernées et des soignants de psychiatrie. A ce stade de la recherche, elle reste confidentielle et réservée aux Centres médico-psychologiques qui participent à son expérimentation.

Dix personnes (ex-)fumeuses concernées par des troubles psychiques ont été recrutées pour tester les outils de promotion de l’intervention et de l’étude, et/ou pour témoigner de leurs expériences du tabac dans le cadre d’interviews-vidéos destinées à sensibiliser les usagers en santé mentale à la diminution ou l’arrêt du tabac. Des professionnels en addictologie-tabacologie et/ou en psychiatrie, dont un médiateur de santé pair, ont participé à la réalisation des supports (guide pratique et fiches actions) et à l’animation de la formation dédiée aux professionnels qui déploient le dispositif.

La phase expérimentale, engagée en 2025, combine une étude contrôlée randomisée, impliquant 22 pôles de psychiatrie, et une étude qualitative d’implémentation via des entretiens semi-directifs auprès d’usagers et de soignants en psychiatrie. Les premiers résultats, attendus en 2026, permettront de tirer des enseignements en vue d’un déploiement à plus grande échelle.

Tabapsy a été présenté lors des 9es Rencontres pour la recherche en soins en psychiatrie (RRSPSY), via un poster et une communication orale.

Une étude expérimente une intervention de réduction du tabac en psychiatrie - Rencontres Soignantes en Psychiatrie

06 juillet 2025

[Strasbourg] : La Maison de la santé mentale accueillera le public après l’été pour écouter et sensibiliser

C’est une fierté pour l’Eurométropole et la Ville de Strasbourg. Après six mois de travaux, la Maison de la santé mentale vient d’être inaugurée ce 3 juillet au 4, rue des Bonnes gens, à côté des Halles. Si la structure n’est pas destinée à procurer des soins, elle répond à une forte demande d’écoute et de sensibilisation.

La structure a pour but d’offrir à tous une écoute, tout en déconstruisant les préjugés sur la santé mentale.  Photo Jean-Marc Loos

« Garde-toi tant que tu vivras, de juger les gens sur la mine. » Sur un tableau blanc installé au milieu d’une pièce de la Maison de la santé, cette citation de La Fontaine résume parfaitement les intentions du lieu. Première initiative de ce type en France, la structure a vocation à offrir écoute, accompagnement et sensibilisation à toute personne qui rencontre des problèmes psychiques. « La Maison de la santé mentale est en plein centre-ville, visible et avec de grandes baies vitrées, parce qu’on n’a pas à se cacher pour prendre soin de soi », affirme la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, lors de l’inauguration des lieux, ce jeudi 3 juillet.

Située au 4, rue des Bonnes-Gens, en face des Halles, la structure sera ouverte au public presque en permanence et commencera à accueillir les résidences d’associations dès le mois de septembre. Au total, ce sont plus de quinze associations qui proposeront ateliers, projections, débats, aide et écoute dans les locaux de la maison de la santé mentale. Le premier atelier, programmé pour fin septembre, prendra la forme d’un théâtre forum sur la question de la crise d’angoisse en croisant les regards professionnels et artistiques.

Pensée comme une sorte de vitrine pour promouvoir les associations qui œuvrent pour le bien-être psychique, la structure est aussi un lieu de ressources et d’informations sur des problématiques « qui nous touchent tous, comme la dépression, l’isolement, le travail, la parentalité, le numérique… », énumère Carine Fraser, animatrice salariée au sein du lieu. Et d’ajouter : « Je suis fière de sentir que des gens sont concernés par la question de la santé mentale et de voir qu’il y a des initiatives concrètes qui sont prises. Ça donne une cohérence à cet endroit. »

Car la demande est très forte, aussi bien à Strasbourg qu’au niveau national, et les établissements publics peinent à y répondre. Avec seulement 17 lits en pédopsychiatrie dans les hôpitaux universitaires de Strasbourg , l’offre est trop faible et Jeanne Barseghian le reconnaît : « Il faut plus de lits, ça c’est sûr, et je dirais surtout plus de soins. Même si la Maison de la santé mentale ne dispense pas de soins, elle vient en complément de cette offre hospitalière, notamment avec ses missions de prévention et de sensibilisation ». D’autant plus que la prise en charge publique risque de pâtir de la concurrence avec le privé, notamment à travers le projet de clinique pédopsychiatrique à Schiltigheim.

https://c.dna.fr/sante/2025/07/05/la-maison-de-la-sante-mentale-accueillera-le-public-apres-l-ete-pour-ecouter-et-sensibiliser

05 juillet 2025

"J’suis bipolaire, tu m’invites ?" : un périple à travers la France pour lever les tabous sur la santé mentale.

Diagnostiquée bipolaire à l’âge de 30 ans après des années d’errance thérapeutique, l’aventurière Léa Vigier s’est donnée pour mission de lutter contre la stigmatisation des troubles psychiques. À partir du 27 juin, elle relève un nouveau défi : parcourir la France et se faire inviter par les personnes qu’elle va croiser pour les sensibiliser à la bipolarité. Et aussi lever des fonds pour l’association HopeStage, réseau d’entraide francophone dédié à cette maladie psychique chronique.

Faire-face.fr : Comment va se dérouler votre tour de France du 27 juin au 7 juillet, et quel est son objectif ?

Léa Vigier : Avec ce tour de France, j’associe une cause qui m’est extrêmement chère à quelque chose que j’adore faire : voyager pour aller à la rencontre des gens. Le but, c’est de réussir à me faire inviter par des personnes que je vais rencontrer – dans leur voiture le temps d’un trajet, au restaurant, chez elles pour dormir – après leur avoir annoncé que j’ai une maladie mentale.

Sur une face de la pancarte que j’aurai en permanence avec moi, j’ai écrit « J’suis bipolaire, tu m’invites ? », et sur l’autre, « J’suis malade mentale, tu m’invites ? ». Elle a pour objectif de faire rire les gens et d’enclencher une discussion destinée à sensibiliser à la bipolarité et faire en sorte qu’on arrête de coller à cette maladie une image à la fois très négative et très floue. Concernant l’itinéraire, je vais partir de Marseille, remonter par l’Ouest, passer par Paris puis redescendre par l’Est. Je ne veux pas dévoiler davantage mon itinéraire, car il y a déjà des personnes qui m’ont proposé un hébergement. Or, mon souhait, c’est vraiment d’aller à la rencontre d’inconnus croisés sur le parcours.

F-f.fr : Quelles sont les étiquettes que l’on colle le plus souvent aux personnes bipolaires ?

L.V : L’une des choses que j’entends le plus souvent, c’est que la bipolarité est un changement radical de comportement. Soit on est gentil, soit on est méchant. C’est complètement faux, bien sûr, mais c’est ce qui explique que tant de gens éprouvent une certaine crainte à l’égard des personnes bipolaires. Ce qui est étonnant, c’est que presque tout le temps, les gens me disent aussi qu’ils connaissent une personne bipolaire, leur grand-mère, leur tante, un ami… Cette maladie est donc tout autour de nous, elle touche énormément de gens [NDLR : entre 1 et 2,5 % de la population française, selon la Haute autorité de Santé]. Mais elle reste très mal comprise.

F-f.fr : C’est aussi une maladie mal diagnostiquée ?

L.V : Dans mon cas, le diagnostic a pris sept ans mais, en moyenne, c’est neuf ans. L’une des raisons, c’est que lorsque les personnes atteintes sont dans une phase d’humeur haute, elles ne ressentent pas le besoin de consulter un psychiatre puisqu’elles se sentent bien. Résultat : les professionnels de santé ne voient les patients que lorsqu’ils traversent une phase dépressive. C’est pour cette raison que près de 60 % des personnes bipolaires sont d’abord diagnostiqués comme étant dépressives. Et, le problème, c’est que les antidépresseurs ont tendance à accentuer les symptômes de la bipolarité. Elle pourrait être diagnostiquée bien plus rapidement si les personnes atteintes et leurs proches en connaissaient mieux les signes.

« J’suis bipolaire, tu m’invites ? » : un périple à travers la France pour lever les tabous sur la santé mentale - Faire Face - Toute l'actualité du handicap

04 juillet 2025

L’ARS Grand Est lance un appel à projets pour recruter des Médiateurs de Santé-Pairs en psychiatrie

L’ARS Grand Est lance un appel à projets pour recruter des Médiateurs de Santé-Pairs dans les établissements sanitaires autorisés en psychiatrie, dans le cadre du programme national porté par le CCOMS (Centre collaborateur de l’OMS), pour la recherche et la formation en santé mentale.

Cet appel à projets s’inscrit dans la continuité du déploiement régional de la pair-aidance en santé mentale. Il s’adresse à l’ensemble des établissements publics et privés autorisés en psychiatrie. Cet appel vise alors à identifier les structures intéressées par la création de nouveaux postes, qui seront financés via le fonds d’intervention régional.

« S’ils ne sont pas personnels soignant, ces Médiateurs de Santé-Pairs sont cependant des professionnels salariés de l’établissement qui font partie intégrante de l’équipe. À ce titre, ils prennent part aux réunions, dépendent des mêmes liens hiérarchiques que leurs collègues, et sont soumis au secret partagé ».

En pratique
– Consultez le cahier des charges de l’appel à projets et les modalités de candidature : Cahier des charges – AAP Médiateurs SP 2025 (pdf, 581.73 Ko)
– Complétez votre dossier de candidature avec l’ensemble des pièces demandées : Dossier de candidature – AAP Médiateurs SP 2025 (docx, 301.02 Ko)
– Envoyez votre dossier complet par voie électronique jusqu’au 20 juillet 2025, aux adresses suivantes, avec pour objet « Dossier de candidature AAP 2025 MSP GE » :
amandine.quenson@ars.sante.fr
ars-grandest-offre-sanitaire
• l’adresse mail de la délégation territoriale qui vous concerne.
Attention : le fichier ne devra pas dépasser 7 Mo. Les dossiers ne respectant pas les formats demandés, incomplets, ou reçus hors délais ne seront pas recevables.

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La HAS précise les notions d’expérience patient et de savoir expérientiel

Afin de développer l’engagement ou la participation des usagers dans les soins, les professionnels doivent s’intéresser à l’expérience patient et aux savoirs expérientiels, deux notions parfois confuses. La Haute Autorité de santé publie une vidéo pédagogique dans le but de clarifier ces notions et d’identifier ce qui peut renforcer l’engagement des usagers ou de la participation des personnes accompagnées.

L’engagement des usagers est un axe majeur d’amélioration des soins et de l’équité en santé, autour duquel se sont agrégées de multiples notions. Parmi elles, « l’expérience patient » et le « savoir expérientiel » sont deux formes d’expression fondées sur l’expérience, parfois confondues et utilisées de façon imprécise. Dans ce contexte, la Haute Autorité de santé (HAS) propose un guide pratique pour clarifier ces deux notions et la façon dont elles peuvent être mobilisées. Décliné en diaporama, il permet d’animer une formation ou des réunions de sensibilisation. Un argumentaire scientifique très complet accompagne ces outils de sensibilisation.

Le guide / diaporama proposent :

– un préambule qui cadre les notions et le périmètre de réflexion ;
– un développement sur l’expérience patient ;
– un développement sur le savoir expérientiel ;
– une conclusion.

Les parties 2 et 3 comportent des explications sur ce que recouvre la notion et plus généralement une exploration de ses apports pour l’engagement des usagers et la participation des personnes accompagnées.

– En santé, l’expérience patient désigne la perception des personnes concernées de la qualité de leurs soins ou de leur accompagnement. Elle est recueillie par des professionnels pour améliorer leurs pratiques et leur organisation. Elle prend en compte les avis, ressentis, perceptions, idées d’amélioration des patients, leurs besoins et attentes, ce qui est important eux, leur usage des services proposés et le vécu des faits.

– Il existe plusieurs définitions des savoirs expérientiels qui désignent globalement des connaissances acquises par la réflexion sur l’expérience, ce qui les distingue des savoirs théoriques ou académiques. Leur mobilisation a trois effets fondamentaux : la personne concernée développe sa capacité à décider et à agir pour elle-même ; sa relation avec les professionnels est transformée et les institutions se transforment et innovent.

Ce guide est destiné aussi bien aux professionnels qu’aux patients, aux personnes accompagnées et à leurs associations et représentants.

• Expérience patient et savoir expérientiel : deux notions à clarifier pour renforcer l’engagement ou la participation, Guide et diaporama pour les secteurs social, médico-social et sanitaire, Argumentaire scientifique, en téléchargement sur www.has-sante.fr.

La HAS précise les notions d'expérience patient et de savoir expérientiel - Rencontres Soignantes en Psychiatriea

03 juillet 2025

Quel parcours résidentiel pour les personnes vieillissantes en souffrance psychique ?

Cette recherche sur le parcours résidentiel des personnes vieillissantes en souffrance psychique révèle que les personnes concernées subissent un vieillissement précoce (dès 40 ans) et se trouvent généralement dans l’angle mort des dispositifs existants. L’étude identifie dix enjeux majeurs pour améliorer leurs parcours résidentiels et appelle à dépasser la segmentation des politiques publiques pour construire un modèle d’accompagnement intégré et évolutif.

Cette étude réalisée par le cabinet Generacio avec l’association "Les invités au festin", le souligne en préambule, la santé mentale a été désignée « Grande cause nationale » en France en 2025 par les pouvoirs publics en pointant quatre objectifs forts, à savoir : la déstigmatisation, le développement de la prévention et du repérage précoce, l’amélioration de l’accès aux soins partout sur le territoire français, l’accompagnement des personnes concernées. Pour autant, « dans les premières actions prévues dans ce cadre, le public des personnes vieillissantes atteintes de troubles psychiques n’est pas formellement identifié« .

L’absence d’une catégorisation précise des personnes vieillissantes atteintes de troubles psychiques rend difficile l’identification et la compréhension des besoins de ce public. Par voie de conséquence, il est aussi difficile de développer une offre adaptée à leurs besoins, autant sur le plan médico-social que résidentiel. Au sein de cette étude, le profil du public étudié aux « personnes vieillissantes en souffrance psychique » est entendu comme des personnes ayant souffert de troubles psychiatriques avérés la majeure partie de leur vie et qui avancent en âge.

Caroline Roussel Baclet, Docteur en psychologie, spécialisée en psychologie et neuropsychologie du vieillissement, l’explique dans cette recherche : « le vieillissement des personnes souffrant de troubles psychiques n’est pas sans poser un certain nombre de problèmes du fait de la vulnérabilité que constitue le handicap psychique » :
– comorbidités accrues par rapport à la population générale vieillissante, il existe chez ces sujets un vieillissement physique prématuré accentué ;
– risque accru de développer des maladies chroniques physiques ; des particularités qui s’expliquent à la fois par les effets secondaires de la prise de psychotropes sur de longues périodes, par certains comportements à risque et par les modes de vie particuliers adoptés par les souffrant de troubles psychiques ;
– par ailleurs, les antécédents de troubles psychiques augmentent la vulnérabilité cognitive et le risque de développer des troubles cognitifs est nettement accru ;
– sur le versant social et relationnel, l’isolement et le manque de réseau de soutien sont plus fréquents chez les personnes souffrant de troubles psychiatriques.
« Le terme de « double peine » n’est donc pas trop fort pour qualifier le processus de vieillissement de ceux qui présentent par ailleurs des troubles psychiques » souligne la psychologue.

L’absence de solutions d’habitat pour les personnes vieillissantes en souffrance psychique

Le droit au logement reste un droit fondamental qui n’est malheureusement pas toujours accessible à tous, notamment pour les personnes vivant avec des troubles psychiques. Malgré les besoins identifiés, il n’apparait donc pas clairement une offre de solutions d’habitat, spécifique ou non, pouvant répondre à leurs besoins spécifiques. Les solutions actuelles, à savoir le domicile ordinaire, des structures relevant du secteur social comme les pensions de famille, ou encore l’EHPAD pour la fin du parcours résidentiel, n’ont pas été pensées spécifiquement pour ce public et se heurtent toutes à des difficultés d’accompagnement du fait de la spécificité des besoins de ces personnes. L’enjeu semble alors double : il s’agit de comprendre et faire connaitre les solutions potentielles existantes dans chaque secteur (social, sanitaire et médico-social) en pointant leurs avantages et limites, mais aussi de développer des solutions réellement adaptées pour accueillir des personnes vieillissantes en souffrance psychique.

10 enjeux, défis à relever

Les auteurs de cette étude identifient donc 10 enjeux pour mieux comprendre et accompagner les personnes vieillissantes en souffrance psychique :

– former les professionnels aux spécificités de l’accompagnement des personnes vieillissantes atteintes de troubles psychiques ;
– repérer les signes avant-coureurs du vieillissement pour mieux gérer la superposition des effets de l’avancée en âge sur les troubles psychiques ;
– renforcer la collaboration interprofessionnelle entre les secteurs sanitaire, médico-social et social pour créer un environnement adapté ;
– s’appuyer ur un collectif soutenant et bienveillant autour des personnes vieillissantes en faveur du maintien de leur autonomie ;
– anticiper les conséquences de l’avancée en âge des résidants sur la vie collective ;
– responsabiliser les personnes « faire avec » et non « à la place de » ;
– soutenir les familles ;
– préparer avec les personnes concernées leur parcours résidentiel ;
– développer des solutions intermédiaires entre les pensions de famille et l’EHPAD ;
– dépasser la segmentation des politiques publiques pour fluidifier les parcours.

Vers un modèle d’accompagnement intégré et évolutif ?

En définitive, cette étude amène à repenser l’accompagnement des personnes vieillissantes en souffrance psychique dans leur parcours résidentiel. Au-delà des adaptations ponctuelles, c’est un véritable modèle d’accompagnement intégré et évolutif qui doit être construit, associant étroitement les dimensions sanitaire, sociale et médicosociale.
Ce modèle pourrait s’appuyer sur plusieurs principes : une évaluation multidimensionnelle régulière des besoins et capacités des personnes, une diversification de l’offre d’habitat permettant des transitions progressives, un renforcement des compétences des professionnels et une coordination renforcée entre les différents acteurs du territoire.

• Le parcours résidentiel des personnes vieillissantes en souffrance psychique : 10 enjeux pour mieux comprendre et accompagner – Analyse Exploratoire n°2 : Avril 2025 (PDF)

Quel parcours résidentiel pour les personnes vieillissantes en souffrance psychique ? - Santé Mentale

01 juillet 2025

Schizophrénie : quelle place pour des thérapies cognitives et comportementales spécialisées ?

À l’image des thérapies cognitives et comportementales (TCC) appliquées à la psychose, des psychothérapies spécialisées et validées scientifiquement ont un rôle à jouer pour accompagner les personnes qui souffrent de schizophrénie, en complément d’autres formes de prise en charge. Les TCC mettent l’accent sur la qualité de vie, l’autonomie et les projets personnels, au-delà de la seule stabilisation clinique.

Lorsque Frank Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, alerte, le 26 mars 2025, sur les insuffisances de la prise en charge des troubles psychiatriques sévères en France, ses propos doivent être replacés dans le contexte des connaissances actuelles.

Revenir sur les données scientifiques disponibles concernant l’efficacité des psychothérapies permet de mieux comprendre les enjeux cliniques et les recommandations fondées sur les preuves, notamment pour les troubles du spectre de la schizophrénie.

L'article tente de répondre à ces questions :

- Que sait-on aujourd’hui de la schizophrénie ?
- Des psychothérapies spécialisées, mais pas que…
- Des programmes efficaces… mais peu accessibles
- Les thérapies cognitives et comportementales sont-elles adaptées à la schizophrénie ?
- À l’étranger, quelques programmes ont fait leurs preuves
- Où en est-on en France ?
- Pour des approches spécialisées et validées scientifiquement

LIRE L'ARTICLE COMPLET :

Schizophrénie : quelle place pour des thérapies cognitives et comportementales spécialisées ?