Nouvelles fixes

Nous avons besoin de vous !

Vous pouvez nous aider en adhérant à l'association :

https://www.helloasso.com/associations/troubles-psychiques-tous-partenaires/adhesions/adhesion-2024

Même si vous ne souhaitez pas adhérer, vous pouvez faire un don :

https://www.helloasso.com/associations/troubles-psychiques-tous-partenaires/formulaires/2

Nouvelles


Si vous voulez ajouter un commentaire à un article du blog...

...cliquez sur "Aucun commentaire" en bas de l'article !

31 octobre 2023

À Nice, une "bibliothèque vivante" permet d'emprunter un humain...

Bipolarité, schizophrénie… À Nice, cette "bibliothèque vivante" permet d'emprunter un humain pour briser le tabou de la santé mentale.

Comment la maladie mentale a débarqué dans leur vie ? Quand ont-ils été diagnostiqués ? À quoi ressemble leur quotidien avec des problèmes de bipolarité, de schizophrénie ? Comment font-ils face ? À Nice, pour briser le tabou de la santé mentale, une "bibliothèque vivante" permet à des personnes concernées par la maladie de partager leur histoire avec des inconnus, comme on emprunte un livre.

Midi, sur le campus Carlone, la fac de lettres, arts et sciences humaines de Nice. Couloirs et amphi déversent un flux diffus d’étudiants, en route vers leur pause déjeuner.

Sur le parvis, entre la BU et la cafétéria, face à l’entrée principale, il se trame quelque chose. Des chaises vides se font face par paire, disséminées ça-et-là.

Un grand panneau d'affichage déployé annonce une animation un brin obscure… "Bibliothèque vivante - Découvrez et empruntez un livre vivant!"

Organisé par le Conseil local de santé mentale de la ville de Nice, l’événement associe les équipes de l’hôpital de jour Le Bellagio, un service du centre hospitalier Sainte-Marie, spécialisé dans la prise en charge des maladies mentales.

Mais aussi des usagers directement concernées par une pathologie: comme Benjamin, 34 ans et Véronique, 57 ans, tous deux atteints de troubles bipolaires; ou encore Liliane, 57 ans, diagnostiquée schizophrène.

Ce midi, chacun pourra être "emprunté", comme un livre à la bibliothèque, pour une durée de 20 minutes. Objectif: partager son parcours de vie avec un inconnu, de passage sur ce parvis.

Atomiser les préjugés

Né dans les années 2000 au Danemark, le concept de "bibliothèque humaine" germe dans l’esprit de Ronni Abergel de l’association Stop the violence. Une structure qu’il fonde après la mort d’un ami, poignardé dans la rue par un inconnu.

Son idée: lutter contre les discriminations et la xénophobie qui infusent dans la société… en prenant simplement le temps de rencontrer l’autre. Un échange organisé et sécurisé.

Depuis, le concept a essaimé dans plus de 90 pays, dont la France. "J’ai été en lien avec l’hôpital [psychiatrique] Le Vinatier à Lyon qui a recours à cet outil pour lutter contre la stigmatisation en santé mentale. Au printemps 2023, j’ai ouvert la discussion avec l’hôpital Sainte-Marie de Nice et nous avons lancé un appel à volontaires pour devenir livre vivant", explique Marion Vandebrouck, coordinatrice du Conseil local de santé mental, créé en 2015 pour faire émerger des solutions locales.

"Notre société a à son actif 60 ans de sensibilisation à la santé mentale. Mais ces campagnes font très peu bouger les lignes. On associe trop souvent dangerosité et imprévisibilité à certaines pathologies, comme la schizophrénie. Les rencontres, elles, peuvent faire évoluer les mentalités", étaye Martine Boggero, psychologue à l’Hôpital de jour Le Bellagio, partie prenante du dispositif.

Une rencontre très codifiée

Pour devenir des "livres" et partager leur histoire avec des gens à qui ils n’auraient sans doute jamais parlé, Liliane, Benjamin, Véronique, Aïcha, concernés par la maladie, et Isabelle, psychiatre, ont participé à 3 ateliers d’écritures.

Résultat: un récit autobiographique, avec un titre accrocheur et des chapitres, qu’ils liront à leur interlocuteur d’un jour.

Benjamin, grand gaillard au pantalon orange, tient son paquet de feuilles entre ses mains quand Anna, une étudiante en lettres de 20 ans, arrive, aiguillée par un "alpagueur", chargé de lui présenter les "ouvrages vivants". Ils s’assoient face à face, pour 20 minutes.

"C'était très touchant et intéressant, ça apporte un nouveau regard", Anna, étudiante en lettres

Benjamin lit sa vie: l’enfance, le café au lait concentré et les biscottes à la confiture, le manque de confiance comblé par le volley, les ambitions sportives... Et puis la maladie qui s’invite et le contraint à quitter le lycée "par la petite porte" à 15 ans, l’errance médicale jusqu’au diagnostic, la "resociabilisation" grâce à l’association Le phare des deux pôles qui, à Nice, aide à vivre avec la bipolarité et les ateliers à l’hôpital de jour de Sainte-Marie.

Mais surtout, il décortique sa passion pour l’art, les livres - Zola, Dostoïewski - qui le tient. "C’est la culture qui m’a permis de montrer que je n’étais pas qu’une personne malade", lit-il.

Anna écoute attentivement, ses yeux se perdent parfois dans le vague et l’émotion affleure. "Waouh... merci. Tu n’as jamais pensé à écrire un essai ? Tu as une super plume", réagit-elle.

La discussion s’engage. "C’était très touchant et intéressant, ça apporte un nouveau regard. Chaque expérience est différente, personne ne rentre dans une case. Je conseille l’expérience à tout le monde", nous confie-t-elle.

"Partager mon histoire, ça me permet de prendre conscience que j'ai évolué", Benjamin, atteint de bipolarité

Marion, du Comité local pour la santé mentale, consigne les ressentis par écrit. Le dispositif est codifié, du personnel de santé présent sur place. Une heure plus tard, Benjamin et les autres ont déjà raconté leur histoire à une quinzaine d’inconnus. "Je ne m’attendais pas à ce que ça intéresse autant, ça me permet aussi de voir que j’ai évolué", dit-le trentenaire.

À Nice, en partenariat avec l’Université, la bibliothèque vivante s’invitera bientôt devant la fac de médecine. "Trop d’étudiants ont encore de fausses croyances sur la psychiatrie", souligne Claire Mosca, infirmière au Bellagio et prof en école de soins infirmiers.

Clem, en deuxième années de soins infirmiers, abonde: "On a ces clichés dans la tête de fous furieux, imprévisibles. Ce qui m’a le plus frappé en intervenant au sein de l’hôpital de jour Le Bellagio, c’est que le soin, c’est le temps passé avec les personnes, en ateliers d’écriture, d’écoute musicale. Là, j’ai juste vu qu’ils avaient tous une personnalité, des goûts, qu’ils ne se résument pas à leur maladie", témoigne le jeune homme.

30 octobre 2023

Mieux soigner les maladies mentales grâce à la psychiatrie de précision - PEPR PROPSY

Lauréat de la deuxième vague de l’appel à programmes de recherche exploratoire de France 2030, PROPSY – Psychiatrie de précision, piloté par l'INSERM et le CNRS, est doté de 80 M€ sur 5 ans. En s’inspirant des outils et techniques propres à la médecine de précision, PROPSY souhaite insuffler de l’innovation - et de l’espoir - dans une discipline en pleine mutation. Entretien avec Marion Leboyer, psychiatre, PU-PH à l’Université Paris-Est Créteil, cheffe de l’équipe NeuroPsychiatrie Translationnelle de l’Institut Mondor de recherche biomédicale (Inserm U955), directrice générale de la fondation FondaMental et directrice du programme PROPSY.

Questions posées :

En quoi la recherche en psychiatrie est-elle un enjeu majeur de santé publique ?...

Comment expliquer que les maladies mentales occasionnent ces années de vie perdues ?...

Comment décririez-vous l'état actuel de la psychiatrie en France ?...

Comment le programme PROPSY a-t-il été pensé au regard de ce contexte ? Quelle définition pouvez-vous donner d’une « psychiatrie de précision » ?...

Le programme PROPSY se concentre sur quatre troubles : les troubles bipolaires, les troubles dépressifs majeurs, les schizophrénies et les troubles du spectre de l’autisme. Sur quels critères vous êtes-vous appuyée pour établir cette liste ?...

Pourriez-vous donner un exemple d’une stratégie thérapeutique ciblée au sein du programme ?...

PROPSY aspire à développer des innovations en psychiatrie, quels rôles les entreprises et start-ups ont-elles à jouer ?...

Quelle place sera accordée au numérique au sein du programme ? En particulier l’Intelligence artificielle et l’imagerie cérébrale ?...

La stigmatisation et l’isolement sociaux sont des risques majeurs liés aux troubles de la santé mentale, comment comptez-vous aborder ces enjeux, notamment auprès du grand public et des décideurs ?...

Paradoxalement, face à ces défis croissants, l’attractivité du secteur psychiatrique ne cesse de décliner depuis quelques années. Dans le cadre du PEPR, quelles actions peuvent-être menées auprès de jeunes professionnels ?...


29 octobre 2023

[A lire] : L’Agent Double, BD entre deux mondes

Dans une atmosphère qui se situe entre un film de Tarantino et "Vol au-dessus d’un nid de coucou", l’Agent Double est un thriller psychologique. 

Jasmin, jeune homme souffrant de schizophrénie, se met en tête d’enquêter sur un complot de meurtre impliquant un triangle amoureux entre son frère, sa belle-soeur et son psychiatre. L’agent Double est une histoire qui se déroule dans deux réalités : ce qui se passe dans l’entourage de Jasmin et son interprétation du monde. Le but des auteurs, tout deux québécois, est de décrire comment la compréhension du réel peut être subjective…

VoRo, François Lapierre (dessinateurs), Editions Paquet, parue le 25/01/23


27 octobre 2023

Troubles psychiques : un risque de cancer augmenté ?

Stigmatisation, isolement social, services d'oncologie et de psychiatrie qui ne communiquent pas... Les personnes avec troubles psychiques sévères seraient plus sujettes au risque de développer un cancer et d'en mourir. En cause, l'éclipse diagnostique.

Des mois, voire des années. C'est le temps perdu par ce jeune homme atteint de troubles psychiques dont l'extrême fatigue n'a pas été prise au sérieux. Associée par les médecins aux effets secondaires de son traitement, elle était finalement le résultat d'une leucémie diagnostiquée sur le tard. On parle en médecine « d'éclipse diagnostique ». Des témoignages comme celui-là, l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) en a recueillis un grand nombre dans le cadre de son enquête : « Obstacles, ressources et contrastes dans les parcours de soins complexes : le cas du cancer chez les personnes vivant avec un trouble psychique sévère », publiée en septembre 2023. L'impact peut alors être vital… Documentée depuis plusieurs années, la surmortalité des personnes ayant un trouble psychique (bipolarité, schizophrénie, dépression, anxiété…) est imputée à un risque plus élevé de suicide. Or, contrairement aux idées reçues, cette mortalité prématurée est attribuable « avant tout, à des motifs de décès similaires aux causes de mortalité les plus fréquentes en population générale (notamment les cancers et les maladies cardio-vasculaires) », explique l'Irdes.

Taux de mortalité deux fois plus élevé

L'institut remarque que, pour le cancer (toutes pathologies confondues), le taux de mortalité des personnes vivant avec un trouble psychique est même « doublé par rapport à la population générale ». En cause ? « Un cumul de vulnérabilités » qui accentue le risque de comorbidités. Au premier plan, un moindre recours aux examens diagnostiques recommandés et donc une mise en place des traitements retardée, avec, effet boule de neige, une diminution des chances de rémissions. Par ailleurs, la parole du patient n'est pas toujours bien prise en compte : « la plainte somatique est comprise comme un symptôme du trouble psychique ou comme un effet de son traitement, sans toujours donner lieu à des examens complémentaires ou au suivi recommandé ». Ajoutons à cela certains traitements (notamment neuroleptiques) qui jouent sur la perception de la douleur et conduisent certains patients à ne pas alerter leur entourage et le corps médical.

Iniquité dans les parcours de soin

D'autres problématiques viennent également ralentir le processus diagnostique puis thérapeutique ; l'Irdes observe une méconnaissance des particularités psychiques par les équipes soignantes, entraînant une stigmatisation et une iniquité dans les parcours de soin. D'après lui, les équipes d'oncologie associent la prise en charge de ces patients à un « surcroît de travail et parfois un découragement, voire un rejet, à la suite de rendez-vous manqués par exemple ». Un oncologue témoigne : « Chez les patients schizophrènes, tous les gestes invasifs sont problématiques, et il est beaucoup plus compliqué de les traiter ». Pour couronner le tout, des obstacles de communication entre les services d'oncologie et de psychiatrie ont été identifiés. Enfin, l'isolement social et la précarité financière dans lesquelles vivent ces personnes les éloignent un peu plus d'un suivi médical régulier.

Quelles solutions ?

Une meilleure coordination entre les spécialités médicales pourrait, selon l'Irdes, améliorer cette prise en charge. D'autant que, d'après ces chercheurs, « certaines personnes ont un trouble relativement stabilisé et parfois sont aguerries dans l'organisation de leurs soins (prise de rendez-vous, gestion des traitements médicamenteux et des effets secondaires, relations aux professionnels) via leur expérience du soin en santé mentale ». Le concept de « reverse integrated care », déjà présent dans le modèle américain de santé, est l'une des solutions envisagées par l'Irdes. L'idée ? Offrir aux personnes ayant un trouble psychique sévère l'accès à des soins de santé physiques coordonnés, directement au sein des services de santé mentale. En résumé, il s'agirait de faire communiquer davantage les deux systèmes qui fonctionnent encore trop en vases-clos.

26 octobre 2023

[Livre] : Soyez Réhab – Guide Pratique de réhabilitation psychosociale

Dr Nicolas Rainteau ; Editions Elsevier Masson, paru le 11/2023

À l’aide d’un langage plutôt cash, de schémas et de situations concrètes, le psychiatre, qui dirige le centre Jean Minvielle à Montpellier, y explique en quoi consiste cet accompagnement visant à apprendre à vivre avec un trouble de santé mentale. Et plaide pour une psychiatrie plus accessible, pragmatique et utile aux usagers.

25 octobre 2023

Guide Unafam-Handéo pour la construction du dossier de demande de PCH "aides humaines"

La prestation de compensation du handicap (PCH) est une aide financière versée par le département. Elle permet de prendre en compte certaines dépenses liées au handicap.

Crée en collaboration avec Handeo, ce guide à pour objectif d'aider les personnes vivant avec un handicap lié à un trouble psychique (mental et/ou cognitif) et leur famille dans la demande de PCH pour l'élément "aides humaines".

Vous y retrouverez des informations sur :

Qui peut faire la demande ?

Comment remplir le dossier ?

Comment préparer la visite de l'évaluation ?

Comment se préparer pour faire un recours en cas de rejet ?

24 octobre 2023

[15-17 novembre] : Congrès annuel PROFAMILLE


du 15 au 17 novembre 2023 à Nice

Le jeudi 16 novembre sera ouvert à toutes et tous. En guise de nouveauté, nous mettrons le focus sur plusieurs équipes ayant réalisé des projets novateurs au cours de cette année 2023.

Le vendredi 17 novembre sera dédié aux animateurs pour renforcer leurs compétences, échanger, faire connaissance…

Autre nouveauté, une conférence se tiendra le mercredi 15 novembre de 14h à 17h, « Santé mentale et psychiatrie, quels outils à destination des familles? ». Elle est ouverte à tous et organisée en collaboration avec la Ville de Nice, l’Unafam et le Conseil local de santé mentale.



23 octobre 2023

[Recherche schizophrénie] : Important !

Message du Dr Guillaume FOND

Je suis ravi de partager les résultats d'un travail collaboratif au sein du réseau international des centres experts schizophrénie, en partenariat avec des experts des États-Unis, de l'Australie, de l'Allemagne, de l'Italie, du Canada et des Pays-Bas. Notre recherche a été récemment publiée dans le BMJ Mental Health, sous le titre "Adjunctive agents to antipsychotics in schizophrenia: a systematic umbrella review and recommendations for amino acids, hormonal therapies, and anti-inflammatory drugs."

Dans cette étude, nous avons effectué une revue globale et évalué les traitements adjuvants aux antipsychotiques pour la schizophrénie, les antipsychotiques étant actuellement le traitement de référence. Notre analyse a porté sur 63 essais cliniques randomisés (ECR) comprenant 4 219 participants uniques et 29 méta-analyses.

Nos conclusions provisoires (WFSBP-grade 1) indiquent que deux molécules peuvent être recommandées en complément des antipsychotiques : la N-acétyl-cystéine (NAC, 1200-3600 mg/jour, pendant plus de 12 semaines) pour améliorer les symptômes négatifs et la psychopathologie générale, et les acides gras polyinsaturés (3000 mg/jour d'acide eicosapentaénoïque, pendant plus de 12 semaines) pour améliorer la psychopathologie générale.

Nous émettons des recommandations plus faibles (WFSBP-grade 2) pour la sarcosine et la minocycline en ce qui concerne l'amélioration des symptômes négatifs chez les patients atteints de schizophrénie chronique (mais pas dans les stades précoces), ainsi que pour la NAC concernant l'amélioration des symptômes positifs et cognitifs. Cependant, ces recommandations plus faibles ne sont pas encore prêtes pour une application clinique.

Nous avons également trouvé des preuves provisoires de l'efficacité des œstrogènes et du raloxifène chez certains patients, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer leur rapport bénéfice/risque.

Ces médicaments pourraient être provisoirement prescrits aux patients pour lesquels d'autres traitements se sont révélés inefficaces, mais ils devraient être interrompus en cas d'inefficacité. La publication de ces recommandations est une première mondiale : pour la première fois des traitements d'une autre classe médicamenteuse que les antipsychotiques sont recommandés dans le traitement de la schizophrénie. C'est une nouvelle majeure pour les patients et leurs proches qui demandaient ces recommandations depuis longtemps.

La publication (en anglais) est disponible ICI



N'hésitez pas à diffuser largement

21 octobre 2023

Strasbourg : Un premier habitat inclusif pour les adultes autistes

Inauguration de l’habitat inclusif « La Cordée » dans la quartier de la Robertsau. Il propose à la location 7 appartements T1ou T2 adaptés aux spécificités de l’autisme et avec un accompagnement dédié.

DNA jeudi 19 octobre 2023



18 octobre 2023

Le triptyque "Personne concernée - proche aidant.e - professionnel.le"

Résultat de recherche : 

Le triptyque "Personne concernée - proche aidant.e - professionnel.le" dans l'intervention dans le milieu de vie de personnes handicapées psychiques : Co-construction de l'intervention et expertises multiples.

Une recherche portée par le CERA-BUC Ressources, en partenariat avec l’ESPASS-ENSEIS (avec la participation de l’ARFRIPS), le CRI-EPSS, la HES-SO, Les Amis de Germenoy, l’œuvre Falret et Les couleurs de l’accompagnement.

16 octobre 2023

Troubles psychiques : malade cherche soutien d’un patient rétabli

La pair-aidance se professionnalise. Une alliée pour les patients en psychiatrie.

C’est en 2016 que François rencontre pour la première fois une pair-aidante, seize ans après avoir reçu un diagnostic de schizophrénie. Une expérience salvatrice qui lui sort alors «la tête de la noyade». «J’ai réalisé qu’on pouvait avoir une vie satisfaisante avec un trouble psychique.» Née dans le domaine des addictions au XIXe siècle - avec les groupes de buveurs - la pratique de la pair-aidance en santé mentale consiste, pour des patients atteints de troubles psychiques et désormais «rétablis», à accompagner des malades en s’appuyant sur leur «savoir expérientiel», pour les aider à trouver à leur tour la voie du rétablissement.

Ce concept ne désigne pas la guérison du trouble mais «le fait d’accepter la maladie, de trouver comment vivre avec en connaissant ses fragilités et ses forces», explique Bérangère Mandet, assistante de gestion chez Espairs, plateforme de pairs-aidants créée en 2020 à Lyon.

À son tour, François exerce désormais comme pair-aidant chez Espairs. Un métier qui lui permet de «faire quelque chose de positif de ce vécu douloureux». Concrètement, l’accompagnement peut prendre selon les pratiques la forme d’entretiens individuels ou de groupes de parole, et son contenu «dépend surtout de ce que les personnes en attendent».

Il s’agit de leur redonner du pouvoir d’agir alors qu’il y a encore beaucoup d’infantilisation en psychiatrie.

«Au premier rendez-vous, je leur dis que le trouble est un obstacle sur le parcours, mais qu’il y a de l’espoir.» Il partage avec eux sa propre expérience, les outils qui l’ont aidé et les invite à trouver les leurs pour faire face à leurs difficultés: gestion de leurs visions ou des voix, phase de dépression, peur de la rechute… «Il s’agit de leur redonner du pouvoir d’agir alors qu’il y a encore beaucoup d’infantilisation en psychiatrie.»

Si l’approche gagne du terrain en France, d’autres pays l’ont intégrée de longue date. «Il y a toujours de la réticence face à la nouveauté», explique le P Nicolas Franck, chef du pôle centre rive gauche au Vinatier et fervent défenseur de la pair-aidance. «Certains confrères conservent en outre une vision paternaliste de la psychiatrie, où ils sont les sachants qui décident pour leurs patients.»

Peu à peu, «la force de l’exemple parvient à vaincre les réticences» et la pratique restée longtemps informelle et bénévole se professionnalise. Plusieurs formations ont vu le jour en France, «qui ont pour but de préparer les candidats à partager leur savoir expérientiel, travailler en institution, connaître les étapes du rétablissement et les autres outils de la psychiatrie». Pour François, être formé lui a aussi «donné une légitimité vis-à-vis des soignants», dont il se sent complémentaire.

Des hôpitaux recrutent des salariés

Des plateformes telles qu’Espairs (qui intervient en direct ou en milieu hospitalier) se développent et les hôpitaux recrutent de plus en plus de pairs-aidants salariés - Le Vinatier en compte ainsi 14, associés au parcours de soins, et d’autres mis à disposition par Espairs. «Leur présence est indispensable à une approche respectueuse des personnes», juge le psychiatre. «Les troubles de santé mentale sont encore stigmatisés et vus avec un pronostic très défavorable. Avoir des ambassadeurs du rétablissement en fait un horizon réaliste pour les soignants, les patients et la population générale.»

11 octobre 2023

Quelles sont les différences entre psychiatre et psychologue ?

Vous pouvez rencontrer deux grandes catégories de « psys » : les psychiatres et les psychologues. Quelles sont les différences ? Les premiers sont des médecins spécialistes des maladies mentales et des troubles psychiques. Les seconds sont des praticiens diplômés en psychologie, experts du comportement, des émotions et de l’équilibre mental. Psychiatres et psychologues peuvent tous deux mener des psychothérapies. Toutefois, seuls les psychiatres peuvent prescrire des traitements médicamenteux.

Sommaire

Quelles sont les principales différences entre un psychiatre et un psychologue ?

Pourquoi voir un psychiatre ?

Pourquoi consulter un psychologue ?

Quand consulter un psychiatre ou un psychologue ?

10 octobre 2023

RSA : pas d’obligation d’activité en cas de handicap

Il faudra désormais réaliser au moins 15 heures d'activité (immersion, remise à niveau ou encore formation) par semaine pour bénéficier du RSA (Revenu social de solidarité active). L'amendement proposé par les Républicains dans le cadre du projet de loi « pour le plein emploi » a été adopté le 29 septembre 2023 à l'Assemblée nationale. « Les bénéficiaires des aides sociales ont des droits, ils doivent aussi avoir des devoirs », plaide le patron des LR, Eric Ciotti, sur le réseau social X (ex Twitter). Objectif : renforcer leur suivi et leur insertion professionnelle. 

Certains pourront toutefois en être exemptés, notamment en cas de handicap.

On estime à 30 % le nombre d'allocataires du RSA avec un handicap, notamment psychique, qui ne remplissent pas pour autant toutes les conditions pour obtenir l'Allocation adulte handicapé (AAH). Ces nouvelles obligations ont suscité la crainte de certains allocataires mais le gouvernement tient à rassurer. « A leur demande, les personnes rencontrant des difficultés particulières et avérées, en raison de leur état de santé, de leur handicap ou de leur invalidité (...) peuvent en être exclues totalement », indique l'article 2 de l'amendement 183. Les parents isolés, « sans solution de garde pour un enfant de moins de douze ans », sont également concernés.
Pour d'autres, la durée de l'activité pourra être réduite « pour des raisons liées à la situation individuelle (...) sans toutefois être nulle ».

09 octobre 2023

[13 octobre] : Journée sur la déprescription des psychotropes

Journée sur la déprescription des psychotropes organisée par PharmacoPsy-Alsace

"Oser la décroissance : réduction, arrêt et transition en psychopharmacologie"

Centre Hospitalier d'Erstein
13 octobre 2023 
8h30-17h00




06 octobre 2023

[Article] : On devrait pouvoir faire mieux pour la prise en charge des troubles bipolaires

On estime à 40 millions environ, le nombre d’individus souffrant, à travers le monde, de troubles bipolaires. Ces derniers sont caractérisés par des variations majeures de l’humeur, passant de la manie, avec euphorie, mégalomanie, impulsivité et irritabilité, accroissement de l’énergie, accélération de la pensée, altération du jugement à des phases de dépression sévère.

Des troubles psychotiques sont souvent associés, voire un comportement autodestructeur. Selon le National Institutes of Health, 4,4 % des adultes US ont présenté ou présenteront un épisode bipolaire au cours de leur vie, le diagnostic restant souvent méconnu. A ce jour, des recherches en génétique et en neurobiologie permettent de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents et d’améliorer le pronostic.

Un diagnostic difficile, sans imagerie

La notion de troubles bipolaires regroupe, en pratique, un large spectre de présentations cliniques, parfois délicates à identifier et de physiopathologie complexe. Certains patients sont cyclothymiques sans épisodes francs de manie ou de dépression ; leur humeur est instable et ils peuvent parfois présenter une symptomatologie à la fois dépressive et hypomaniaque.

La présence ou des antécédents de manie sont un élément clé pour différencier les troubles bipolaires de type 1 de ceux de type 2. En effet, les premiers doivent avoir comporté au moins un épisode maniaque durant une semaine minimum. Ceux de type 2 ont eu, au moins, un épisode d’hypomanie durant 4 jours, mais sans épisode maniaque avéré, troubles psychotiques, altération majeure ou nécessité d’hospitalisation et, contrairement aux troubles de type 1, le diagnostic d’une forme de type 2 nécessite la survenue d’au moins un épisode dépressif.

De ce fait, une pathologie bipolaire est souvent difficile à diagnostiquer et à traiter, d’autant que s’y associent fréquemment des troubles anxieux ou un état de dépendance. Chez les enfants et adolescents, les troubles bipolaires peuvent être confondus avec un syndrome d’hyperactivité et de déficit de l’attention, un traitement inapproprié stimulant pouvant alors conduire à un épisode maniaque. Dans les cas d’épisodes dépressifs récurrents, les patients ne répondent en règle pas aux seuls antidépresseurs, qui peuvent alors même aggraver la symptomatologie ; l’ajout d’un antipsychotique atypique peut s’avérer nécessaire.

Toujours le lithium

La FDA aux USA a approuvé l’utilisation de plusieurs médicaments dans la prise en charge des formes 1 et 2, sans pouvoir préciser celui qui est le plus efficace. Toutefois, à ce jour, le lithium reste, en règle, préféré, actif chez, environ, 30 % des patients. Il a pour désavantage d’avoir des effets iatrogènes et d’obliger à des dosages sanguins itératifs. Chez certains malades, la stigmatisation liée au diagnostic de désordre bipolaire peut mener à l’éviction des traitements. En pratique, devant l’incurabilité apparente de telles situations pathologiques, le but ultime du traitement reste, alors, de réduire, voire éliminer, les épisodes maniaques et dépressifs les plus notables.

Des plateformes pour la recherche

Comme dans d’autres maladies mentales, le diagnostic ne repose pas sur la pratique d’une imagerie cérébrale ou d’un test sanguin ou génétique, malgré l’existence de liens génomiques forts. Il reste fondé sur la pratique d’entretiens avec le patient et de la prise en compte de son histoire clinique et de sa symptomatologie. Toutefois a été crée un consortium scientifique nommé Thriving with Bipolar Disorder-BD2 qui vise à déterminer les bases génétiques et neurobiologiques des troubles bipolaires, dans le but d’améliorer à la fois leur diagnostic et leur thérapeutique.

Il utilise plusieurs plateformes biologiques avec analyse post mortem des cerveaux de patients décédés, étude de leurs caractéristiques protéomiques et génomiques, à l’instar de ce qui a déjà été réalisé dans d’autres maladies mentales telles la schizophrénie ou la dépression sévère. BD2 est un projet multidisciplinaire incluant généticiens, cliniciens, experts en imagerie cérébrale, biologistes moléculaires et neuroscientifiques.

Il regroupe un réseau d’hôpitaux et de centres médicaux visant à un suivi d’au moins 5 ans d’une cohorte d’environ 4 000 patients bipolaires de type 1, tout au long des différentes phases de leur affection. On peut espérer que BD2 permettra d’identifier des composants génétiques inconnus ce jour, même si les désordres bipolaires ne paraissent pas liés à un gène unique mais à plusieurs, chacun exerçant un effet plus ou moins important.

Parallèlement aux recherches sur l’aspect génétique des troubles bipolaires, des études sont à mener sur les traitements non pharmacologiques et psychosociaux, le rôle des exercices physiques, la quête du bien-être et le recours à la médiation, qui peuvent avoir un effet positif dans la prise en charge des désordres bipolaires. Enfin, on ne saurait insister sur l’importance du dépistage pour le patient et son entourage.

Dr Pierre Margent

RÉFÉRENCE

Suran M et coll. : Treating Bipolar Disorders Is Notorious Difficult but Research Underway Could Lead to New Options. JAMA. 2023 ; publication avancée en ligne le 13 juillet. doi: 10.1001/jama.2023.10057.

05 octobre 2023

[12 octobre] : Conférence sur les troubles des conduites alimentaires


Message de l'UNAFAM !

Nous avons le plaisir de vous inviter à la conférence sur les troubles des conduites alimentaires (Anorexie/boulimie) que nous organisons dans le cadre des Semaines d'Information sur la Santé Mentale :


Jeudi 12 octobre 2023 à 18h15
📫A Haguenau 
IFSI Thurot, 21 rue de la redoute

La conférence sera animée par 4 professionnels de santé et enrichie par le témoignage d'un parent de l'association ARTTA* :
  • Dr Myriam Riegert : Médecin psychiatre, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg : Consultations spécialisées troubles des conduites alimentaires et responsable des soins hospitaliers pour TCA en psychiatrie d’adultes. Et directrice médicale du CAMUS (Centre d'accueil médico-psychologique universitaire)
  • Dr Fabienne Criquy-Lehoux : Médecin nutritionniste à Haguenau
  • Dr Codruta Ionescu : Médecin psychiatre, cheffe de pôle G03, Établissement Public de Santé Alsace-Nord (EPSAN) à Brumath
  • Dr Vivien Triffaux : Médecin pédopsychiatre, chef de pôle - Intersecteur de pédopsychiatrie 67I02, Établissement Public de Santé Alsace-Nord (EPSAN) à Brumath

Avec la présence de :
  • L’association ARTTA (Association Réseau des Thérapies des Troubles Alimentaires) : www.artta.com/ 
  • Les élèves de Mme Marie-France Genochio, section art plastique, du lycée de Haguenau, exposeront des œuvres sur le thème de la santé mentale à partir de 17h

⚠️ Inscriptions obligatoires via ce lien uniquement.


Merci de diffuser largement dans vos réseaux.

*Fondée en 1999 à Strasbourg par des professionnels et des parents, ARTTA est un réseau régional dont la mission est de promouvoir et de soutenir toutes les formes de traitement, d’aide et d’accompagnement pour l’anorexie et la boulimie.

03 octobre 2023

[12 octobre] Webinaire - "Dépression : les clés pour..."

Grande tristesse, isolement, vision pessimiste du monde et de soi-même, perte de plaisir, de sommeil, de performances intellectuelles, de motivation… Voilà des signes pouvant évoquer une dépression ! 


Comment distinguer la dépression d’une simple déprime ? Y a-t-il plusieurs types de dépressions? Quels en sont les facteurs déclencheurs ? Comment vivre au quotidien, faire pour aller mieux ?  


Des experts de vécu, des proches et des professionnels échangeront librement, témoigneront et répondront aux questions que vous nous aurez préalablement posées.  


Liste des intervenants à ce jour:

 

  • Hugo Bottemanne, psychiatre et chercheur
  • Astrid Chevance, psychiatre, docteure en Santé Publique
  • Kim J Lewin, créatrice de contenu en santé mentale
  • Caroline Rinné, Psychologue clinicienne

 

Frédéric Leroy, présentera l'association, "Je bouge pour mon moral", dont la mission est de rendre accessible la pratique de l’activité physique aux personnes souffrant de dépression afin d’en faire un levier durable de rétablissement personnel.