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Nouvelles


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30 novembre 2021

[Podcast] : Santé mentale : et si la pandémie avait eu raison des idées reçues ?

Depuis plus de dix ans, les professionnels tirent la sonnette d’alarme mais c’est la pandémie qui a rendu audible l’urgence sur la Santé mentale en France.

Après le premier confinement, un quart des Français interrogés souffraient de troubles anxieux. En 2020, le nombre de tentatives de suicide chez les moins de 15 ans a doublé tandis que près de 20% des malades du Covid-19 ont eu plusieurs mois après le pic inflammatoire, des séquelles psychiques. Hors pandémie, les maladies psychiques touchent chaque année en France, une personne sur 5 soit 12 millions d’individus.

Invitée : Marion Leboyer est psychiatre, professeur de psychiatrie à l’université Paris-Est-Créteil. Responsable du pôle Psychiatrie et addictologie des hôpitaux universitaires Henri-Mondor (Créteil) ainsi que du laboratoire de Psychiatrie translationnelle de l’Inserm. Elle dirige également FondaMental, la fondation qu’elle a créée et qui travaille sur la Santé mentale.

https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-mode-d-emploi/sante-mentale-et-si-la-pandemie-avait-eu-raison-des-idees-recues

29 novembre 2021

Sophie Cluzel : "On veut libérer la parole sur le handicap"

Sophie Cluzel, la secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées, était l’invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 25 novembre 2021 dans "Le 10h - midi".

"12 millions de personnes sont en situation de handicap, s’y ajoutent 8 millions d’aidants. Donc, ça touche énormément de personnes. On est tous concernés quand on regarde autour de nous", a tout d’abord rappelé Sophie Cluzel.

Les pouvoirs publics savent-ils à quel point précisément les personnes handicapées sont sous-représentées dans les médias ? "On le mesure, puisqu’on a un baromètre de la diversité avec le CSA : 0,6% de visibilité des personnes handicapées, alors même qu’elles représentent 15% de la population", a répondu Sophie Cluzel.

"80% des handicaps sont invisibles, il reste 20% qui sont visibles. Ce que l’on veut, c’est d’aider les médias à trouver des compétences. Et puis, de la même manière que pour l’égalité femmes-hommes, on a fait le ‘Guide des expertes’, on va faire un ‘Guide des experts compétents en situation de handicap’. Cela, afin de faire voir les ressources et pouvoir visibiliser les compétences des personnes handicapées.

l faut rappeler que 80% des handicaps s’acquièrent au cours de la vie. Ce n’est pas assez connu. Cela peut nous arriver tous. Je salue tous les professionnels dans les centres de rééducation, qui font un travail extraordinaire. Mais dites-vous bien que les personnes en situation de handicap ont des capacités de résilience absolument extraordinaires. C’est la force de notre société de faire la place à toutes les personnes qui sont devenues différentes par rapport à nous. Dans l’emploi par exemple, ce sont des atouts indéniables", a poursuivi Sophie Cluzel.

"Voir la personne avant son handicap, c’est permettre aux familles de se sentir dans cette cohésion sociale, dans cette communauté de vie".

Sophie Cluzel a tenu à rappeler l’importance du fait que le secrétariat d’État aux personnes handicapées soit une administration interministérielle. "Auparavant, le secrétariat d’État aux personnes handicapées étant vu comme une administration relevant du domaine de la santé. Dans le gouvernement actuel il est rattaché au Premier ministre. C’est une administration interministérielle. Le handicap à l’école, cela relève de l’Éducation nationale, par exemple. Changer la donne, c’est ouvrir les droits, ouvrir les écoles, ouvrir les entreprises… C’est faire prendre conscience au grand public. Permettez-moi de rappeler qu’en ce moment on a une campagne nationale de sensibilisation par voie d’affichage mais aussi sur tous les écrans, au cinéma bientôt, pour rappeler aux gens de voir la personne avant son handicap. Le handicap peut aussi être mental, psychique. Il faut ouvrir les portes, aller voir son voisin, son camarade d’école… C’est permettre aux familles de se sentir dans cette cohésion sociale, dans cette communauté de vie."

Sophie Cluzel a appelé les personnes en situation de handicap à ne pas le cacher. "Aux personnes porteuses de handicaps invisibles, je dis : ‘dites à votre employeur que vous êtes en situation de handicap, dites quels sont vos besoins, pour qu’on vous mette en situation optimale’. On a besoin de connaître la répercussion du handicap sur la performance au travail, sur les besoins en matière de logement…"

"Le Défenseur des droits fait son rapport chaque année, il montre systématiquement que les personnes en situation de handicap sont les plus discriminées à l’emploi. C’est pour ça qu’on veut libérer la parole, c’est pour ça qu’on a fait la Semaine européenne de l’emploi des personnes handicapées, et c’est pour ça aussi qu’on a fait le Duo Day. Il faut libérer la parole, expliquer, faire de la pédagogie."

27 novembre 2021

Schizophrénie : un nouveau médicament mis sur le marché

Janssen, la filiale biopharmaceutique de Johnson & Johnson, a annoncé le 23/11/21 que la Commission européenne avait approuvé la mise sur le marché de Byannli, son traitement de longue durée de la schizophrénie.

Ce médicament (le paliperidone palmitate)- qui peut être pris deux fois par an - devient ainsi l'antipsychotique affichant la plus longue durée d'action commercialisé en Europe.
Janssen précise que le feu vert de Bruxelles s'appuie sur des données cliniques ayant montré que 95,2% des patients traités sous cette posologie n'ont pas connu de rechute de leur maladie au bout de 12 mois d'observation.

[Recherche] : Détecter la survenue d’hallucinations auditives à partir de l’activité cérébrale de patients souffrant de schizophrénie

Une étude conduite par Renaud Jardri, Professeur à l’Université de Lille et pédopsychiatre au CHU de Lille (Unité Inserm U-1172 Lille Neuroscience & Cognition), le Dr Philippe Domenech à l’Institut du Cerveau (Inserm/CNRS/AP-HP/Sorbonne Université), et leurs collaborateurs, montre qu’il est possible de prédire la survenue des hallucinations auditives chez les patients schizophrènes grâce à la combinaison d’IRM fonctionnelle et d’algorithmes d’intelligence artificielle. 

Ces résultats, publiés dans Biological Psychiatry, ouvrent la voie au développement de nouvelles thérapies de neuromodulation et de neurofeedback en boucle fermée pour traiter ces hallucinations.

Les hallucinations auditives et verbales (AVH) sont malheureusement résistantes aux thérapeutiques conventionnelles chez près de 30% des patients atteints de schizophrénie. Elles se manifestent et sont ressenties de façon très variable, rendant d’autant plus difficile à la fois leur compréhension et leur traitement. Pour répondre à ces enjeux, les équipes de Renaud Jardri et Philippe Domenech ont cherché à développer une méthode de détection des épisodes hallucinatoires par imagerie cérébrale, robuste et facilement applicables à l’ensemble des patients.

Pour cela, ils ont développé une nouvelle approche d’IRM fonctionnelle combinée à des algorithmes d’intelligence artificielle sur la base des données obtenues dans un premier groupe de 23 patients atteints de schizophrénie. Ils ont ainsi pu mettre en évidence des activités cérébrales spécifiques, prédictives des hallucinations acoustico-verbales, à la fois chez un même patient, mais également entre patients. Ils ont ensuite validé la capacité de leur approche à être généralisée à n’importe quel nouveau groupe de patient souffrant de schizophrénie grâce à une validation croisée de leurs résultats avec un second groupe de 34 patients schizophrènes, ainsi que chez des sujets témoins.

Les chercheurs ont ainsi validé l’efficacité de leur méthode à distinguer l’activité cérébrale associée aux hallucinations auditives de l’état de repos et d’un état d’activité associé à une tâche d’imagerie verbale, durant laquelle des volontaires sains imaginaient volontairement entendre des voix. Les chercheurs ont également pu montrer que cette détection des hallucinations auditives dépendait quasi-exclusivement d’une région cérébrale, centrée sur l’aire de Broca qui est classiquement connue pour son rôle dans la production des mots parlés.

Pour le Pr. Jardri, coordonnateur de l’étude : "Il s’agit d’une étape importante dans ce que l’on appelle la psychiatrie de précision, c’est-à-dire l’utilisation d’outils de caractérisation modernes, tels que l’imagerie cérébrale, afin de définir de nouvelles cibles thérapeutiques en psychiatrie. Dans le cas présent, nous souhaitons désormais guider des traitements à partir de ce nouvel outil de capture fonctionnelle du symptôme et ainsi soulager les personnes souffrant d’hallucinations pharmaco-résistantes. Un essai thérapeutique doit justement démarrer sur la base de cette découverte dans les mois qui viennent au CHU de Lille afin de tester et valider ce nouveau champ d’application en psychiatrie".

Decoding Activity in Broca's Area Predicts the Occurrence of Auditory Hallucinations Across Subjects - Biological Psychiatry (biologicalpsychiatryjournal.com)

26 novembre 2021

Marché de Noël du GEM "Renaître" de Sarre-Union

Marché de Noël du GEM, 
dimanche 28 novembre de 11 h à 17 h 
au 14 rue Frédéric-Flurer à Sarre-Union. 

Le Groupe d’entraide mutuelle (GEM) "Renaître" de Sarre-Union organise son premier marché de Noël, ce dimanche 28 novembre, dans ses locaux du 14, rue Frédéric-Flurer.

"Les lutins de Noël" – comme aime à les appeler la coordinatrice Pascale Muller – du Groupe d’entraide mutuelle (GEM) "Renaître" de Sarre-Union ne ménagent pas leur peine. Ils bouclent en effet la confection de leurs décorations de Noël (couronnes de l’avent et de porte, centre de table) et autres articles (bandeaux, bonnets, couvertures, doudous, etc.) qu’ils proposeront au cours de leur marché de Noël dont la première édition se tient ce dimanche 28 novembre de 11h à 17h.

"Mettre en avant le savoir-faire"

L’idée d’un tel événement remonte déjà "il y a deux ans, avant le Covid". Cette année, le GEM a décidé de se lancer avec l’ambition de "créer une petite dynamique le premier dimanche de l’avent". "Si ça marche bien, on espère que ce sera le premier d’une longue série", affirme la responsable. Depuis la mi-septembre, les adhérents sont à l’œuvre dans le cadre de trois ateliers hebdomadaires. "Ils sont très fiers de ce qu’ils ont fait". Et au regard du résultat, il y a de quoi. Les couronnes de l’avent se distinguent, par exemple, par leur originalité et leur diversité. "On veut mettre en avant le savoir-faire". Au crochet notamment, "il y a des dames qui ont des dons exceptionnels", ajoute Pascale Muller.


L’événement se tiendra dans les locaux et dans la cour du GEM, rue Frédéric-Flurer à Sarre-Union. La structure a reçu le soutien du club de pétanque de la commune – la Boule d’or présidé par Camille Becker – lequel mettra à disposition son chapiteau. Le musicien Elvis Stengel se chargera de l’animation avec son orgue de Barbarie.
Café, gâteaux, bredele également proposés. Pass sanitaire demandé et port du masque.



25 novembre 2021

[Recherche] : Un antidépresseur prévient les complications les plus graves du COVID

La fluvoxamine, un antidépresseur à faible coût, prévient certaines des complications les plus graves du COVID-19, réduisant considérablement le risque d'hospitalisation et de décès, rapportent les chercheurs.

Les résultats de l'étude, la plus grande à ce jour à évaluer un antidépresseur commun et peu coûteux comme traitement du COVID-19, apparaissent dans The Lancet Global Health .

Cet essai, mené au Brésil, confirme les résultats du premier essai de fluvoxamine pour COVID-19, qui a été lancé début 2020. Les résultats de cet essai, dirigé par Eric J. Lenze Angela M. Reiersen, ont été publiés dans JAMA il y a un an. . Les deux se sont intéressés à l'antidépresseur en raison de ses propriétés anti-inflammatoires. Ils sont également co-auteurs de la nouvelle étude.

L'étude brésilienne a suivi environ 1 500 patients nouvellement diagnostiqués avec COVID-19. Parmi eux, 741 personnes ont reçu le médicament - un comprimé de 100 mg de fluvoxamine deux fois par jour pendant 10 jours - tandis que 756 ont reçu un placebo deux fois par jour. L'essai a été interrompu prématurément parce que ceux qui prenaient de la fluvoxamine ont obtenu de bien meilleurs résultats que ceux qui prenaient un placebo.


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Cela coûte environ 4 $ pour un traitement, il peut donc également être rentable, contrairement à d'autres thérapies COVID-19 plus récentes. Cela peut être particulièrement utile dans les pays où les taux de vaccination restent faibles.


24 novembre 2021

Cette nouvelle ressource vole au secours des étudiants ayant des problèmes de santé mentale

Le moral des étudiants et étudiants est en déclin depuis la pandémie. Il faut dire qu’ils et elles ne sont pas épargnées, et que le gouvernement, lui, fait la sourde oreille… Une association a donc décidé de lancer une plateforme pour leur tendre la main.

Depuis le début de la crise sanitaire, la santé mentale des étudiants et étudiantes est en déclin. Il faut dire que la précarité dans laquelle la pandémie les a plongées et l’isolement lié aux distanciations sociales a aggravé leur situation.

D’après une étude menée par Ipsos, commandée par la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), 76% des étudiants sondés affirment avoir été psychologiquement et physiquement affectés par le Covid, et 27% avouent avoir eu des pensées suicidaires pendant cette période. 

Et puisqu’il n’est pas toujours évident, et souvent onéreux, de demander de l’aide, Nightline France, une association menant des actions visant à améliorer la santé mentale étudiante, a lancé un site et une série immersive pour aider les jeunes !

Avec son site Je peux en parler, son hashtag #JPP et son personnage fictif sur Instagram, l’asso a pour objectif de transmettre des messages de prévention de manière plus accessible, et surtout, plus ludique.

Une plateforme pour demander de l’aide

Si rien ne remplace totalement l’avis personnalisé d’un ou d’une professionnelle, l’initiative de Nightline France permet de sortir les personnes hésitantes de leur mutisme, et de les encourager à faire un premier pas vers une source d’aide.

L’opération a commencé le 15 novembre dernier et sera diffusée jusqu’au 18 décembre à travers 200 stories et une cinquantaine de posts. Le but ? Débloquer le dialogue autour de la santé mentale et guider les plus jeunes qui souhaiteraient aider leurs proches.



23 novembre 2021

[Recherche] : Médecine personnalisée et schizophrénie

Un nouveau programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) va évaluer si combiner pharmacogénétique et suivi thérapeutique pharmacologique peut améliorer les prescriptions d’antipsychotiques.

Dans le traitement de la schizophrénie, les antipsychotiques ne sont efficaces que chez 30 à 60 % des patients et le choix du traitement et de la dose relève encore souvent d’une approche « essai-erreur ». Conséquence directe : des rechutes fréquentes, dont l’impact sur la santé des patients et leur devenir est manifeste.

La pharmacogénétique consiste à étudier les caractéristiques génétiques d’un individu pour prédire la réponse de son organisme à un médicament : effets secondaires, risques de surdosages, ou encore inefficacité. Dans le cas des traitements antipsychotiques, cette approche, avec l’identification de métaboliseurs lents ou ultrarapides liés à leur équipement enzymatique (notamment cytochromes P450), permet d’ajuster les doses patient par patient (Arranz, 2021), d’en réduire les effets indésirables mais sans pour autant influer sur le maintien sous traitement (Jurgens, 2020) ou l’effet clinique (Arranz, 2019).

Par ailleurs, le suivi thérapeutique pharmacologique permet de suivre la concentration plasmatique des antipsychotiques pour optimiser la dose (Hiemke, 2018), évaluer l’observance tout en participant à l’éducation du patient.

Des chercheurs font l’hypothèse que le fait de combiner ces deux approches pourrait réduire le taux de rechutes chez les patients schizophrènes, diminuer les effets secondaires, tout en restant efficient en termes de coûts. 

La collaboration entre la Fondation Fondamental et ses centres experts, la Société française de pharmacologie et thérapeutique, la Société de pharmacogénétique, des méthodologistes qualifiés, des économistes, et le service de pharmacologie des Hôpitaux universitaires de Marseille, a permis d’obtenir un financement de près de 1 million d’euros pour répondre à cette question dans le cadre du Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC). La recherche débutera en janvier 2022.

– Jürgens G, Andersen SE, Rasmussen HB, Werge T, Jensen HD, Kaas-Hansen BS, Nordentoft M. 2020. « Effect of routine cytochrome p450 2d6 and 2c19 genotyping on antipsychotic drug persistence in patients with schizophrenia: a randomized clinical trial ». Jama Network Open. 3 (12): e2027909

22 novembre 2021

La Maison perchée pour vivre heureux sans cacher sa maladie psychique

Un accompagnement à travers la communauté, des groupes de partage, de l’écoute, des ateliers créatifs, des conférences autour de la psychiatrie, voilà ce que propose "la Maison perchée" à de jeunes adultes touchés par un trouble psychique, ainsi qu’à leur entourage.

L’histoire commence par les hospitalisations de Maxime, Lucille & Victoria liées à leurs troubles psychiques. Après de multiples séjours médicalisés, plus question d’accepter de devoir séjourner régulièrement à l’hôpital et d’errer esseulé à la sortie, avec pour seule compagnie les ordonnances à rallonge – les traitements sont souvent nécessaires, mais ne suffisent pas. Il faut créer un lieu d’accueil pour les jeunes adultes et leurs proches, qui permette une transition plus douce et bénéfique. L’idée de la Maison Perchée germe. La vie est faite de rencontres. Caroline – forte de son expérience dans entrepreneuriale – décide de s’engager entièrement à leur côté dans la réalisation du projet. Tous sont portés par la volonté de faire évoluer la psychiatrie en France et de s’investir pour la déstigmatisation des troubles psychiques. La Maison Perchée est lancée… interaction de rêves, de désillusions, d’espoir. Chacun y amène son vécu, sa révolte, sa bienveillance. Et bientôt d’autres se joindront !

Co-fondée par quatre jeunes adultes, dont trois directement concernés par la bipolarité et la schizophrénie, notre association fonctionne sur le principe de la pair-aidance, l’entraide mutuelle entre pairs.

Animée par des personnes souffrantes, la Maison Perchée adopte une approche non-médicalisée et ouverte à tous pour encourager une meilleure compréhension et appréhension de ces maladies. L’idée affichée et affirmée est celle-ci : "Nous croyons dans un monde où l’on peut vivre heureux sans cacher la maladie".

De nombreux programmes sont proposés :

– La Canopée : parcours de rétablissement en ligne au sein de la communauté de pair-aidants ;
– Le Cocon : si envie d’être écouté de manière approfondie par un pair aidant ayant un vécu similaire ;
– La Chrysalide : si envie de rejoindre un groupe de membres avec le même trouble, pour partager et apprendre des expériences mutuelles ;
– L’Envolée : si envie d’outils de soutien, de conférences, et d’un groupe pour partager ;
– Pair’chés : si envie d’aider d’autres jeunes et de te former à la pair-aidance.

21 novembre 2021

COVID : l’association SOS amitié Strasbourg reçoit 30% d'appels en plus, elle a besoin de dons !

En 2020, l’association d’écoute SOS amitié a vu ses appels augmenter de 30%. Elle lance un appel aux dons pour pouvoir accueillir de nouveaux bénévoles dans le Bas-Rhin et ouvrir deux nouvelles structures. Cela permettra de mieux répondre aux demandes.

L’association d’écoute SOS amitié existe à Strasbourg depuis 1964 et cette année, elle est submergée d’appels. En 2020, ils ont augmenté de 30%, ainsi l’association lance un appel aux dons pour pouvoir accueillir plus de bénévoles. "Ils sont obligés de venir à Strasbourg pendant un an avant d’avoir le droit de passer des appels depuis leur domicile. Donc pour quelqu’un qui habite à Wissembourg, Strasbourg ça fait un peu loin", explique Thérèse Jauffret, présidente de SOS amitié Strasbourg.

L’argent récolté servira aussi à la formation et aux consultations de psychologues des 54 bénévoles. L’an dernier, l’antenne de Strasbourg avait réussi à recruter vingt nouvelles personnes. Chacun d’entre eux passent 20 heures par mois à faire de l’écoute téléphonique, répondre à des mails et discuter avec des personnes en détresse. Mais leur nombre reste tout de même insuffisant car un appel sur trois reste sans réponse.

Même si les 12-25 ans restent majoritaires parmi les appelants, en quelques années, les motifs de leurs appels anonymes pour demander de l’aide ont changé. "Avant c’était beaucoup d’appels concernant des maladies psychiques comme la bipolarité ou la schizophrénie. Aujourd’hui le Covid laisse des traces, ce n'est pas terminé", précise la présidente.

"Les gens sont angoissés, il y a un certain malaise. Nous avons des appels de personnes qui ont été malade du Covid ou qui subissent un Covid long. Il y a aussi les gens qui ont perdu leur travail à cause de la crise sanitaire ou encore ceux qui ne veulent pas se faire vacciner", détaille-t-elle.

SOS amitié se retrouve donc à faire majoritairement de la prévention contre le suicide surtout sur le chat (fil de discussion). Il est ouvert de 13h à 3h du matin tous les jours. "C’est très souvent des choses difficiles, on a des jeunes qui ont des pensées suicidaires qui nous disent qu’ils vont passer à l’acte par exemple. On ne peut pas ignorer la détresse d’un jeune. Au téléphone on a plutôt des gens qui souffrent de solitude, qui veulent simplement discuter avec quelqu’un", détaille Thérèse Jauffret.

L’association a répondu à 700.000 appels venant de partout en France, en 2020. Grâce aux dons, l’association espère pouvoir prendre plus d’appels et aider d’avantage de personnes.


Infos pratiques : 
                            Écoute anonyme 24h/24 et 7j/7 
                            au 0972394050 (numéro national) 
                            et au 0388223333 (numéro de Strasbourg).

Le lundi 22 novembre, un nouveau point d'écoute SOS amitié sera inauguré à Colmar. Jusqu'à présent, seule l'antenne de Mulhouse réceptionnait les appels en provenance du Haut-Rhin, chiffrés à 17.000 en un an. L'association espère recruter des candidats écoutants.

Covid : l’association SOS amitié Strasbourg reçoit 30% d'appels en plus, elle a besoin de dons (francetvinfo.fr)

20 novembre 2021

Les troubles mentaux sont des maladies à risque de mortalité COVID

Le CDC (Center for Diseases Prevention, une autorité internationale pour la prévention des maladies) vient de rajouter officiellement les troubles mentaux à la liste des maladies à risque de mortalité COVID (incluant la schizophrénie, la dépression et le trouble bipolaire) en citant comme référence scientifique la méta-analyse publiée en septembre dans le JAMA psychiatry

La liste des maladies: list of conditions
Méta-analyse : https://jamanetwork.com/journals/jamapsychiatry/fullarticle/2782457


Dr Guillaume FOND @guillaumefond

Hôpitaux Universitaires de Marseille, Responsable Centre Expert Schizophrénie et Dépression Résistante, Responsable Service d'Information Médicale Psychiatrie

19 novembre 2021

[Brochure] : "Santé mentale dans la Cité", des repères pour comprendre, des exemples pour agir.

La crise sanitaire a révélé que la santé mentale représente un enjeu aussi bien aux niveaux politique, que social et culturel. Car si la psychiatrie concerne les personnes qui ont besoin de soins psychiatriques, la santé mentale concerne toute la population. Les municipalités sont en première ligne pour s’emparer de cet enjeu sur leur territoire.

L'AMF (Association des Maires de France) assure une diffusion lors du congrès des maires (16-18/11/21) puis via un routage aux associations départementales.

La brochure est disponible pour téléchargement sur le site du Psycom.

18 novembre 2021

[Rencontre] : Les Ateliers du rétablissement

Le concept des "Ateliers du rétablissement" est lancé par la Fondation de France. Objectif de ce cycle de rencontres dans toute la France ? Ensemble, s'inspirer pour changer les pratiques de chacun.

Après les ateliers "Parlons Psy" en 2018, le concept des "Ateliers du rétablissement" est lancé en novembre 2021. 

Objectif de ce cycle de rencontres régionales ? 

Repérer, rassembler et valoriser les pratiques participant au rétablissement des personnes concernées par les maladies psychiques avec l'ensemble des acteurs de la santé mentale. 

A l'issue de ce tour de France, un recueil des bonnes pratiques sera réalisé, dans le but de les essaimer à l'échelle nationale. On doit cette initiative à la Fondation de France, qui a signé un partenariat avec Santé Mentale France pour trois ans. 

Top départ le 18 novembre 2021 à Lyon (de 8h30 à 17h30)

au sein de la Manufacture des tabacs, où 400 personnes sont attendues pour "mettre les expériences et initiatives en commun"

Des prix "coups de cœur" décernés par le public récompenseront les actions les plus inspirantes. Les inscriptions sont closes mais, à compter du 22 novembre, les temps forts seront disponibles sur le site santementalefrance.fr.

17 novembre 2021

[Recherche] : Efficacité du jeûne intermittent sur le stress, l'anxiété et la dépression

Etude montrant l'efficacité du jeûne intermittent sur le stress, l'anxiété et la dépression.
(communiqué par le Dr Guillaume FOND)

Article publié dans la revue scientifique Nutrients le 2 novembre 2021

https://www.mdpi.com/2072-6643/13/11/3947


Vidéo d'explication par le Dr Elisa BERTHELOT

https://www.youtube.com/watch?v=8dqRkbwWkhY



16 novembre 2021

DÉPRESSION ? Mangez des champignons !

Ce n’est pas la première étude à suggérer cet effet antidépresseur des champignons –autres que les champignons magiques et leur psilocybine– mais il s’agit ici d’une très large analyse de données de la National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES), l’une des plus grandes cohortes américaines en nutrition. 

L’équipe de la Penn State a analysé ainsi les données alimentaires et les résultats de santé mentale de 24.000 adultes suivis pendant plus de 10 ans, pour identifier et préciser cette association entre une consommation élevée de champignons et un risque très réduit de dépression.

Les champignons ont déjà été gratifiés de nombreux bénéfices pour la santé, en particulier pour leur contribution dans la prévention des cancers et plus généralement pour leur profil nutritionnel unique mais méconnu, qui en fait un aliment indispensable dans un régime nutritif et équilibré. Le champignon est riche en plusieurs nutriments souvent manquants, dont en potassium, fibres, cuivre, phosphore, potassium, sélénium, zinc et autres vitamines (dont vitamine D) tout en restant "neutre" en termes de calories et d’apport en glucides, lipides et sodium.

En cause ici, l’ergothionéine, un antioxydant qui protège contre les dommages cellulaires.

L’étude confirme également, en décryptant le rôle antidépresseur de l’ergothionéine, la responsabilité de l’accumulation progressive de dommages cellulaires dans la neurodégénérescence et le déclin cognitif, et la voie prometteuse des antioxydants pour lutter contre les démences. Ainsi, de précédentes études ont montré que les antioxydants aident à prévenir plusieurs maladies mentales, telles que la schizophrénie, le trouble bipolaire, la dépression, mais également la maladie d’Alzheimer.

"Les champignons sont la source alimentaire la plus élevée d’acide aminé ergothionéine,
un antioxydant anti-inflammatoire qui ne peut pas être synthétisé par l’Homme"
, explique l’auteur principal, Djibril Ba, chercheur en épidémiologie à la Penn State. "Des apports de champignons élevés ou réguliers permettent de réduire le risque de stress oxydatif, ce qui pourrait également expliquer cette réduction des symptômes de dépression".

Mais quels champignons ? Les champignons de Paris, une des variétés les plus consommées dans le monde, contiennent "beaucoup" de potassium, un nutriment censé réduire l’anxiété. D’autres espèces de champignons comestibles, dont Hericium erinaceus, stimulent la synthèse du facteur de croissance nerveuse (NGF : Nerve growth factor), ce qui pourrait aussi avoir un impact en matière de prévention des troubles neuropsychiatriques. Ici, l’analyse constate :

- une association significative entre la consommation de champignons et un risque réduit de dépression après prise en compte des facteurs de confusion possibles (dont les facteurs sociodémographiques, les autres facteurs de risque de dépression, les antécédents de maladies, certains traitements, et d’autres facteurs alimentaires) ;

- mais au-delà d’un certain seuil, variable selon le type de champignon, une consommation plus élevée n’apporte pas d’avantage supplémentaire.

Il reste à préciser donc la "dose" optimale et les effets pour les différents types de champignons. Mais d’ores et déjà l’analyse souligne l’efficacité de cet acide aminé naturel contre la dépression.

Source : Journal of Affective Disorders DOI : 10.1016/j.jad.2021.07.080 Mushroom intake and depression: A population-based study using data from the US National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES), 2005–2016

15 novembre 2021

[A lire] : Les battements de coeur du colibri

Le combat d'une mère face à l'addiction de son fils

Roselyne Febvre (journaliste, chef d’un service politique), Editions du Rocher, 6/10/21

L'angoisse est la compagne quotidienne et tenace de Roselyne, depuis que son fils Arthur se drogue : « Pourquoi a-t-il l'air fatigué ? Pourquoi maigrit-il à vue d'oeil ? Pourquoi tousse-t-il autant ? Revoit-il ses anciens camarades à l'influence vénéneuse ? M'a-t-il volé de l'argent pour s'acheter sa came ? A-t-il fumé du cannabis ? Pris des amphétamines, des champignons ou de la cocaïne ? »

Dans un texte bouleversant, Roselyne Febvre se met à nu avec courage en racontant le terrible engrenage, la descente aux enfers : Arthur au commissariat après un bad trip, son studio ravagé, ses études de cinéma en pointillé, les mensonges, les vols, l'errance d'un hôpital psychiatrique à un autre, les médecins qui défilent et ne parviennent ni à poser un diagnostic ni à le sevrer – remplaçant les drogues illicites par des ordonnances toujours plus chargées…

Confrontée à la folie passagère de son fils, quand le dévoreur s'empare de lui, Roselyne crie son impuissance à sauver sa brindille, son colibri. Elle est Sisyphe, Don Quichotte… et ce combat sans fin, elle ne cesse de le mener, dans l'espoir de voir apparaître une lumière, même vacillante.

14 novembre 2021

Obèses, handicapés, malades psy... Un risque d'être moins bien soignés.

Certaines discriminations ou maladresses peuvent nuire à la prise en charge médicale générale de certains types de malades.

Le Figaro propose un article édifiant sur la stigmatisation dans les soins.



13 novembre 2021

[Webinaire] : Troubles psy et adolescence... L’Art du caméléon

Jeudi 25 novembre 2021 à 18h

Les transformations physiques et les évolutions de caractère marquent l’adolescence. Cette période de transition est aussi un moment de fragilité. 

Alors que faire quand un ado ne va pas bien ? 
Comment distinguer des troubles psychiques de la crise d’adolescence ? 
Quels sont les facteurs de risque ? 
Peut-on prévenir une décompensation psychique ? 
Quelles prises en soins ? 
Comment réagir pour ne pas subir ?

12 novembre 2021

[Témoignage] : Tombée en automne, comme une feuille de platane…

Il est des histoires de patients douloureuses que l’on aurait préféré ne pas vivre… Celle-ci, bouleversante, interroge la difficulté à enclencher des soins somatiques pour Madame C., une patiente psychotique jugée "difficile". Une stigmatisation insupportable pour la médecin généraliste Vanawine Sylviery, qui était enfin parvenue à l’approcher…

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De tous les patients qui ont occupé mes unités d’entrée, il en est une plus difficile à apprivoiser que tous les renards du monde. Une ombre terrifiante à la limite de mon champ de vision. Une femme au regard intensément noir, aux longs cheveux gris tombant en mèches hirsutes devant son visage. Une menace qui me surprend de derrière un angle de mur lorsque j’avance dans le couloir, et me toise tel un fauve prêt à bondir.

Madame C n’est pas seulement terrifiante, de par son aspect digne d’un screamer de film d’horreur, au point qu’on redoute toujours de la voir apparaître dans un miroir. Madame C est aussi terrible dans ses paroles. Ingénieur en astrophysique, Madame C a la langue bien pendue et la verve assassine lorsqu’il s’agit d’éloigner les importuns. Toujours pertinente dans ses injures, elle semble cibler les points sensibles. "Vous n’êtes pas un vrai médecin. Vous n’êtes qu’une gamine." C’est ce qu’elle m’a dit lorsque nous nous sommes rencontrées, à mon arrivée.



11 novembre 2021

MedinCell : données de phase 3 très encourageantes pour mdc-IRM contre la schizophrénie

Les données de phase 3 de mdc-IRM, premier traitement utilisant la technologie de MedinCell, montrent des améliorations significatives pour les patients atteints de schizophrénie. 

La biotech précise : 
- prolongement du délai avant rechute imminente ; 
- diminution du risque de rechute ; 
- augmentation des chances de stabilité clinique. 

Développé en collaboration avec Teva, mdc-IRM, une suspension injectable de rispéridone pour le traitement des patients atteints de schizophrénie, est le produit en développement le plus avancé utilisant la technologie BEPO de MedinCell.

La demande de mise sur le marché, en cours d'examen par la FDA, pourrait conduire à la commercialisation de mdc-IRM dès 2022 par Teva aux États-Unis, sous réserve de conclusions favorables.

10 novembre 2021

Un nouveau foyer de prise en charge de l’autisme et du handicap psychique à Bécheville

Les Yvelines et les Hauts-de-Seine ont ouvert le 4 octobre sur le site de Bécheville et de l’hôpital de Meulan-Mureaux, le foyer d’accueil médicalisé interdépartemental (FAM) Patrick-Devedjian.

Il accueillera, à terme, 116 personnes au sein de deux entités. “Nos deux départements ont la même caractéristique : une insuffisance de places pour accueillir des adultes atteints d’un trouble du spectre autistique (TSA) ou de handicap psychique. Tant et si bien que ces personnes sont placées dans des foyers en Belgique, explique Pierre Bédier, président du conseil départemental des Yvelines. Dans le cadre du rapprochement des deux départements, nous avons décidé de construire ce foyer à Bécheville, sur la commune des Mureaux, là où il y avait de l’espace et à proximité d’une forêt.”

Suite à un appel à projet, la gestion de l’établissement a été confiée à la Fondation des amis de l’atelier, qui accueille et accompagne 3 000 personnes en situation de handicap mental et psychique au sein de ses 80 établissements et services. Le FAM est composé d’un pôle TSA et d’un pôle “troubles psychiques” (TP), indépendants dans leur fonctionnement et leur organisation. Ils accueillent deux publics différents et proposent donc des modes de prise en charge adaptés. Le premier pôle compte 12 unités de vie (dont un semi-internat), le second 6 (dont un semi-internat). Il est proposé, en plus, 4 places d’accueil temporaires par pôle, sous forme d’internat. La durée maximale de l’accueil sur ce type de place est réglementée à 90 jours par an.

“Chaque personne accueillie sur le pôle TSA ou le pôle TP va bénéficier d’un projet d’accompagnement personnalisé qui prendra en compte ses demandes et ses besoins tels qu’ils seront évalués, en les croisant avec les aspects médicaux, paramédicaux et éducatifs de sa prise en charge, détaille Boujma Gouirir, directeur du FAM. Le projet fixera des objectifs réalisables traduits en actions (éducatives, paramédicales, médicales). Leur mise en œuvre et leur évaluation sont au cœur des accompagnements proposés.” 

Les équipes d’accompagnants sont composées de personnels éducatifs et médicaux (éducateurs spécialisés, aide médico-psychologique, monitrices éducatrices, maîtresses de maison, aides soignantes, infirmières, psychologues, psychomotriciens, médecins, etc.). À terme, 190 professionnels y travailleront. Quelque 31 millions d’euros ont été investis dans le projet soutenu par l’Agence régionale de santé (ARS).

09 novembre 2021

Santé mentale : une étude Ifop dévoile les idées reçues des Français sur les maladies mentales

Un sondage réalisé par l’Institut Ifop pour la Fondation pour la recherche médicale (FRM), a été mené en ligne du 10 au 12 mai 2021, auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Il révèle que les Français ont encore des idées reçues tenaces quant à certaines maladies mentales, qui révèle une méconnaissance et des tabous persistants. Quant aux investissements dans la recherche sur la santé mentale, ils demeurent trop faibles, estime la Fondation, par la voie de sa directrice scientifique, Valérie Lemarchandel. “Or cette recherche est fondamentale pour accompagner les patients et trouver des traitements adéquats pour leur permettre de vivre pleinement”, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

On peut se sortir tout seul d’une dépression : faux

Selon le sondage Ifop, 75% des Français pensent que la dépression survient à la suite d’un choc émotionnel ou d’un traumatisme. Si c’est vrai dans de nombreux cas (suite à un traumatisme, une maltraitance pendant l’enfance ou à l’âge adulte, une perte d’emploi, une séparation, un deuil), la dépression peut aussi survenir sans aucun élément déclencheur identifié. “Les facteurs génétiques peuvent aussi jouer un rôle, certaines personnes étant à priori plus à risque que d’autres”, note la Fondation pour la recherche médicale.

Les traitements de la dépression fonctionnent bien : vrai et faux

Aujourd’hui, 57% des Français estiment que le traitement par antidépresseur fonctionne bien. Ils ont en partie raison, car l’arsenal thérapeutique est efficace chez près de 70% des patients souffrant de dépression modérée à sévère.

Mais malheureusement, 30% des malades de dépression sont résistants au traitement après 4 tentatives de molécules différentes. D’où l’importance de la recherche pour trouver de nouvelles options thérapeutiques.

Les bipolaires changent d’avis et d’humeur tout le temps : faux

Ce qui est faux, ou en tout cas très exagéré. Si les personnes bipolaires alternent bien entre phases dépressives et phases d’excitation, la durée des phases est très variable, mais n’équivaut pas à quelques minutes.

Par ailleurs, près d’1 Français sur 3 (30 %) estime qu’il est facile de diagnostiquer cette maladie. En réalité, il se passe en moyenne 10 ans entre le début des troubles et leur diagnostic, selon la FRM. Même désillusion côté traitement, puisqu’un Français sur 5 (20 %) s’imagine que l’on peut guérir un jour d’un trouble bipolaire, ce qui n’est hélas pas le cas. L’arrêt du traitement, qui n’est que symptomatique, entraîne généralement des rechutes.

La bipolarité peut être héréditaire : vrai

45 % des Français déclarent que la bipolarité ne peut pas être héréditaire, ce qui est inexact. “Si l’un des parents souffre de la maladie, le risque que l’enfant soit atteint est de 10 % par rapport à 1 à 2% dans la population générale. Si les deux parents sont malades, ce risque va jusqu’à 30 %”, indique la FRM. La maladie serait à 60% d’origine génétique, et à 40% d’origine environnementale.

Les personnes schizophrènes sont dangereuses : faux

Près d’un Français sur deux (44 %) pense que les personnes schizophrènes sont dangereuses et qu’il vaut mieux les interner ! Là encore, c’est largement exagéré, puisque les signes de la schizophrénie (épisodes délirants, hallucinations, anxiété) diffèrent beaucoup entre les malades.

79 % des Français pensent également que les personnes schizophrènes ont plusieurs personnalités, une idée reçue là encore.

Volonté et discipline suffisent à vaincre une addiction : faux

L’addiction est une maladie qui doit être considérée et traitée comme telle, estime la Fondation pour la Recherche Médicale. 50% des Français interrogés s’imaginent pourtant que la volonté et la discipline suffisent à vaincre une addiction. Ce qui est faux, car l’addiction correspond à une forte dépendance physique et/ou psychique, qui induit un mal être et un malaise en cas d’arrêt. Aussi vaut-il mieux se faire aider pour être sûr d’en sortir.

08 novembre 2021

À Strasbourg, un nouveau parcours de soins en santé mentale vient d’être inauguré

Le centre médical Ellipse propose désormais un parcours de soin dédié à la santé mentale. Une alternative de plus à Strasbourg pour prendre soin de son esprit.

En France, on estime qu’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie. L’Organisation mondiale de la santé estime que les maladies mentales se classent en troisième position des maladies les plus fréquentes après les cancers et les maladies cardio-vasculaires. La crise du Covid-19 semble d’ailleurs avoir empiré la situation et il est plus que jamais temps de faire de la santé mentale une réelle préoccupation. Le gouvernement l’a bien compris et a notamment pris plusieurs mesures récentes dans cet objectif comme les chèques-psy à destination des étudiants et plus récemment, le remboursement des séances chez le psychologue dès 2022 (à hauteur de 40 euros pour la première séance et 30 euros pour les suivantes).

Mais encore faut-il trouver le professionnel auquel s’adresser. Bonne nouvelle, à Strasbourg l’offre s’élargit. Niché au fond d’une cour au 19 fossé des Treize, le centre Ellipse est une structure médicale qui accueille déjà des patients pour des douleurs chroniques et des parcours de réadaptation cardiaque. Et désormais, le centre propose aussi un parcours de soin dédié à la santé mentale.


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07 novembre 2021

Café des aidants : "Être bientraitant, est-ce toujours possible ?"

LES 9, 18 ET 25 NOVEMBRE

Les prochains Café des aidants sur le thème "Être bientraitant, est-ce toujours possible ?" auront lieu en présentiel sans inscription (dans la limite des places disponibles) à la Maison des Syndicats, 1 rue Sédillot - Strasbourg :

Jeudi 18 novembre de 18 h à 19 h 30 – salle C

Jeudi 25 novembre de 14 h 30 à 16 h – salle A 

Le pass sanitaire est obligatoire.

Une rencontre aura lieu en visioconférence :

Mardi 9 novembre de 17 h 30 à 18 h 30 sur inscription uniquement et dans la limite des places disponibles via le lien : 

https://grandest.mutualite.fr/evenements/cafe-des-aidants- strasbourg-3-2/

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Bougeons ensemble !

Deux séances d’activité physique, en visioconférence, seront proposées par un éducateur territorial des activités physiques et sportives de la Ville de Strasbourg, avant ou juste après le Café des aidants les :

- Jeudi 18 novembre de 16 h 15 à 17 h 15 

- Jeudi 25 novembre de 16 h 45 à 17 h 45.

Ces séances d’activité physique auront lieu sur inscription uniquement et dans la limite des places disponibles, via le lien :

https://grandest.mutualite.fr/evenements/bougeons-ensemble-ateliers-dactivite-physique-pour-les-aidants/

Renseignements : Ligne info seniors et handicap au 03 68 98 51 15.



06 novembre 2021

Les troubles de l'humeur augmenteraient le risque de développer une forme grave du Covid-19

Aux États-Unis, les personnes chez qui l'on a diagnostiqué des troubles de l'humeur tels que la schizophrénie, le trouble bipolaire et la dépression majeure peuvent désormais recevoir des injections de rappel contre le Covid-19. 

Une décision validée par les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies. Cette recommandation est intervenue quelques semaines après que l'agence a ajouté les troubles de l'humeur à sa liste de conditions médicales qui exposent les personnes à un risque accru de contracter une maladie grave avec le Covid-19 — une liste qui comprend également l'obésité, le diabète et la grossesse. 

En France, les personnes souffrant de troubles psychiatriques, reconnus comme des commorbidités, peuvent également recevoir une dose de rappel.

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Une méta-analyse dont Roger McIntyre est le co-auteur et qui a été publiée dans la revue JAMA Psychiatry le mois dernier a révélé une association entre les troubles de l'humeur préexistants et un risque plus élevé d'être hospitalisé et de mourir du Covid-19. Cette recherche a analysé 21 études incluant plus de 91 millions de personnes. Elle n'a toutefois pas établi de lien entre ces troubles de l'humeur et le fait d'être physiquement plus susceptible de contracter le Covid-19.

Lire l'article complet : 

https://www.businessinsider.fr/les-troubles-de-lhumeur-augmenteraient-le-risque-de-developper-une-forme-grave-du-covid-19-189097

05 novembre 2021

Schizophrénie et milieu judiciaire : des vidéos immersives en guise de thérapie

Comment améliorer le fonctionnement général de patients atteints de schizophrénie lorsqu’ils sont en captivité et ne peuvent ainsi transférer leurs acquis dans le quotidien ?

«En amenant l’extérieur à l’intérieur», propose Mathieu Dumont, ergothérapeute et doctorant en sciences de la réadaptation à l’Université de Montréal. Il s’intéresse à l’implantation du programme intégratif de thérapies psychologiques – Integrated Psychological Treatment (IPT) – en milieu carcéral et en psychiatrie légale, notamment à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel.

L’IPT est une forme multimodale de thérapie cognitivocomportementale de groupe qui se concentre sur le traitement de l’information et l’amélioration des compétences sociales. «En milieux fermés et sécurisés, cette approche pourtant efficace dans la population générale comporte des lacunes, puisque les patients n’ont pas l’occasion de mettre en pratique les compétences et les habiletés acquises en réel contexte social, explique Mathieu Dumont. Nous avons donc pensé utiliser des technologies immersives pour potentialiser les effets des interventions.»

Sous la direction des professeurs Stéphane Potvin (du Département de psychiatrie et d’addictologie de l’UdeM) et Catherine Briand (de l’Université du Québec à Trois-Rivières), l’ergothérapeute a créé des vidéos à 360 degrés qui présentent des scènes du monde réel et de vrais visages pour travailler la cognition sociale.

Divers scénarios ont été pensés par M. Dumont et ses collègues cliniciens, mais aussi par les patients eux-mêmes, afin d’évaluer leurs perceptions dans des contextes qui laissent place aux interprétations. «Nous axons beaucoup nos interventions sur l’ambiguïté. On plonge le patient dans une situation où il n’est pas certain si les autres individus parlent de lui, ont une intention malveillante à son égard, se moquent de lui, le visent», précise Mathieu Dumont.

Lorsque l’IPT est utilisé en psychiatrie générale, des exercices à domicile et des sorties d’intégration s’ajoutent aux situations sociales représentées au cours des séances sous forme de diapositives et de vidéos traditionnelles. Les vidéos immersives permettent donc non seulement d’être plongé au cœur de scènes sociales, mais surtout de démocratiser l’accès à cette approche pour les personnes ayant un parcours judiciarisé.

04 novembre 2021

Architecture et "fonction contenante"

Santé mentale.fr 
N°260 - septembre 2021

À partir d’une recherche originale, une infirmière et un architecte proposent de revisiter l’architecture des lieux de soins psychiatriques (dont la chambre de soins intensifs…), et de considérer que cette architecture repensée peut contribuer à la performance du soin psychique. 

On pourrait se demander comment faire le lien entre ces deux termes, architecture et "fonction contenante", tellement le premier nous renvoie à une structure ferme, froide, à du matériau inerte, inodore, muet, dur et plat, et l’autre à de la matière humaine, chair et amour, chaude, souple, douce, odorante et parlante, au regard, au mouvement, à la présence vivante, interactive. Comment le bâti peut-il assurer une telle "fonction contenante" dans le sens exact de ses théoriciens ?

Lire l'article en cliquant sur l'image :


03 novembre 2021

[Recherche] : Les bases cérébrales des liens entre COVID long et troubles psychiatriques

Le virus Sars-Cov-2 (Covid-19) peut infecter certaines zones du cerveau impliquées dans la régulation émotionnelle (le système limbique ainsi que le système olfactif et orbitofrontal), ce qui peut expliquer les liens entre l’infection à Covid-19 et l’augmentation des troubles psychiatriques comme l'anxiété et la dépression. 

Les politiques de santé publique doivent donc prendre en compte ce risque, en balance des effets psychologiques négatifs des différentes mesures pour prévenir le risque d'infection à Sars-Cov-2.

L'éditorial du Dr FOND faisant le point sur les données confirmant cette hypothèse se trouve ici (accès libre) : 

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0013700621001706



Par ailleurs vous trouverez ici une émission sur le nerf vague avec des applications en psychiatrie :

https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-du-lundi-30-aout-2021



02 novembre 2021

Aidants familiaux : "C’est comme si on était ses bras et ses jambes" et parfois sa tête

Être soi, et en même temps le proche en situation de dépendance soutenu au quotidien. Six Alsaciens de Mulhouse, Stosswihr, Sélestat, Obernai, Strasbourg et Saverne racontent leur vie d’aidant.

Dans le quotidien " Les Dernières Nouvelles d'Alsace" du mardi 2 novembre, un dossier grand format sur les aidants familiaux.

Claire, Paul, Nathalie, Camille, Manuela et Jean-Philippe sont comme 11 millions de Français aujourd’hui – 23 millions dans trente ans du fait du vieillissement de la population – qui, par leurs aides régulières, compensent les actes de la vie quotidienne que leur proche en perte d’autonomie du fait de la maladie, du handicap ou de l’âge, ne peut plus faire.

Dans ce grand format, nous pouvons découvrir leur témoignage ainsi que l'interview du Mulhousien Jean Ruch, co-auteur du livre : "Les proches aidants pour les nuls".

https://c.dna.fr/societe/2021/11/01/grand-format-aidants-familiaux-c-est-comme-si-on-etait-ses-bras-et-ses-jambes-et-parfois-sa-tete

01 novembre 2021

Santé mentale des adolescents : une campagne entièrement digitale pour les inciter à en parler

Santé publique France et le Ministère des Solidarités et de la Santé viennent de lancer le volet "Ados" de la campagne de sensibilisation à la santé mentale. 

Cette campagne sur le thème « En parler, c’est déjà se soigner » a été initiée en avril 2021 mais était jusqu’ici plutôt destinée aux plus de 18 ans. En voici désormais le versant spécifiquement dédié aux adolescents de 11 à 17 ans appelé "Fil Santé Jeunes"

Ce service est anonyme et gratuit et propose :

Une ligne d’écoute (0 800 235 236) accessible 7 jours sur 7 de 9h à 23h,

Un site internet mettant à disposition de l’information, un forum, un tchat et une orientation vers des structures d’aide (lieux d’accueil et d’écoute, maisons des adolescents, structures associatives, professionnels et structures de soins).

Ces services sont dispensés par des professionnels formés à ces problématiques (médecins, psychologues, éducateurs et conseillers). Ils ont pour rôle d’écouter, apporter des réponses et si besoin orienter les adolescents vers un accompagnement ou une prise en charge adaptée.

Un mouvement #JenParleA a été lancé pour encourager l’ouverture du dialogue et la libération de la parole autour des problématiques de santé mentale. Le but est d’inviter les adolescents à dire à qui ils en parlent et à utiliser le dispositif Fil Santé Jeunes en cas de ressenti de mal-être. 

Un partenariat a été mis en place avec NomadEducation, une application de révisions scolaires qui enverra au cours de la période de campagne, concomitante avec les révisions du bac et du brevet, 3 SMS invitant les collégiens et lycéens à se rendre sur "Fil Santé Jeunes" en cas de signes évocateurs de mal-être tels que la tristesse, le stress ou l’anxiété.