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Nouvelles


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31 janvier 2022

[Témoignage] : Un jeune schizophrène sensibilise ses camarades sur sa maladie aux contours invisibles

Un élève du lycée agricole de Gignac est atteint de schizophrénie. Il a décidé de partager son expérience avec ses camarades pour sensibiliser autour d'une maladie qui touche 600 000 personnes en France.

Cédric Verdy est en deuxième année de BTS au lycée agricole privé de Gignac. Ce jeune homme de 29 ans est atteint de troubles schizophrènes. Pour mieux faire connaître sa pathologie, il a bâti un projet "innovation et communication" dans le cadre de son BTS.

A travers une présentation devant une salle remplie de ses camarades, il raconte : "A partir de 18 ans, j'ai commencé à consommer des substances comme le cannabis, ce qui a été un déclencheur de ma maladie".

Si cela ne se remarque pas de prime abord, Cédric est bien atteint de Schizophrénie. Sa maladie a été diagnostiquée en 2015. Théo, l'un de ses camarades s'étonne : "Je le connais depuis deux ans, je ne savais pas, je l'ai appris il y a quelques mois et je trouve ça très courageux qu'il en parle".

Les préjugés tombent alors et l'essentiel est ailleurs. Le lycée de la Vallée de l'Hérault est depuis longtemps un modèle d'inclusion comme l'explique son directeur Manuel Moyano : "Lorsque les élèves arrivent, on ne demande pas leur pedigree. Nous, ce qui nous importe c'est qu'ils aient un projet professionnel et qu'on puisse les accompagner à le réaliser".

Le jeune homme est épaulé dans sa présentation par son camarade Mario Pouget. Il est, lui, atteint de troubles autistiques : "Ça va sensibiliser aussi sur cette maladie, il y a des symptômes qui ne sont pas si différents entre la schizophrénie et l'autisme".

Stéphanie Dors, infirmière au CHU de Montpellier intervient aussi dans la présentation du jeune homme. Pour elle, l'enjeu se situe aussi dans la sensibilisation : "Le but de ce programme est bien sûr d'informer, de former les familles sur la maladie afin qu'elles aient des clés et qu'elles sachent quoi répondre face aux malades".

Cédric est plein d'espoir : "Je suis l’exemple que je peux aller mieux, que je suis stabilisé et également que tous les jours j'avance".
Un jeune schizophrène sensibilise ses camarades sur sa maladie aux contours invisibles (francetvinfo.fr)

29 janvier 2022

[Revue] : Grandir avec une soeur ou un frère handicapé

Près de 500 000 familles vivent avec un enfant atteint d’un handicap moteur, sensoriel, mental ou psychique en France. Les parents étant souvent accaparés par cet enfant différent, la fratrie mise à contribution au quotidien, les loisirs familiaux limités, comment les frères et sœurs vivent-ils cette situation ? 

En souffrent-ils ? 
Souffrent-ils du regard posé sur leur famille ? 
Quel rôle bénéfique peuvent-ils y jouer, et qu’en retirent-ils eux-mêmes ? 
De son côté, l’enfant handicapé culpabilise-t-il de leur imposer sa différence ? 
Comment leurs relations évoluent-elles à l’âge adulte, puis une fois les parents décédés ? 

Psychologues, psychiatres, juristes et responsables associatifs se penchent sur la question des frères et sœurs de l’enfant handicapé, qui restent souvent dans l’ombre de ce dernier.

L'école des parents - Numéro 642 - Revue trimestrielle - 
27 janvier 2022

28 janvier 2022

[Vidéo] : Microbiote et schizophrénie

Vidéo d'une conférence sur microbiote et schizophrénie qui s'est tenue lors du congrès de l'encéphale (19 au 21 janvier 2022)

https://www.youtube.com/watch?v=cAAXHuOmjDg

Programme du congrès de l'Encéphale 2022 (encephale.com)

Dr Guillaume FOND @guillaumefond


Hôpitaux Universitaires de Marseille, Responsable Centre Expert Schizophrénie et Dépression Résistante, Responsable Service d'Information Médicale Psychiatrie, + Aix-Marseille Univ, School of medicine - La Timone Medical Campus, EA 3279: Department of Epidemiology and Health Economics. Clinical Research Unit. Direction de la Recherche en Santé, 27 Boulevard Jean Moulin, 13005 Marseille, France.

27 janvier 2022

Handicap psychique tome 2 : Protection-Patrimoine, prévoir l’après soi

Publication de l’Unafam, 2021

Cet ouvrage est la réédition du Tome 2 intitulé :

"Handicap Psychique Protection – patrimoine"

Cinq années entre ces 2 éditions. Les lois évoluent. Il était nécessaire de mettre à jour nos connaissances pour répondre au mieux aux besoins d’information des familles, une mission primordiale pour l’Unafam.
L’« après-soi » est une préoccupation majeure des familles. Le baromètre Unafam 2021 rapporte que près de 70 % des personnes interrogées ne sont pas confiants pour l’accueil et l’accompagnement de leurs proches quand ils ne pourront plus le faire. Les questions sont là : qui sera présent pour répondre à ses besoins ? pour veiller à son quotidien?

En proposant des pistes pour assurer une vie la plus autonome possible à nos proches grâce à un lieu de vie adapté, des ressources financières suffisantes, une protection juridique si nécessaire, ce livre répond aux problématiques des familles telles que : Comment mettre en place une transmission patrimoniale ? Comment pérenniser les allocations type AAH mises en place ? Comment prévoir une assistance voire une protection ?

Bon de commande à télécharger sur le
 site de l’Unafam :

26 janvier 2022

"Mon espace santé" : qu'est-ce que c'est ?

"Mon espace santé" est le nouvel outil public numérique qui sera déployé à partir de fin janvier.

Il intégrera et remplacera le Dossier Médical Partagé.
L’objectif annoncé est de "donner la main à l’usager pour gérer ses données de santé".
Les usagers pourront ranger et organiser dans cet espace leurs documents de santé et les partager avec les professionnels de santé.

France Assos Santé présente cet outil dans le document :


→Plus d’informations sur : https://www.monespacesante.fr/

25 janvier 2022

Applis de santé mentale : sont-elles efficaces ?

Alors que le nombre de psychiatres en France ne cesse de chuter, le marché des applis de santé mentale a le vent en poupe. Accessibles sans rendez-vous préalable, souvent gratuits et toujours disponibles, ces outils promettent de répondre à la recrudescence des demandes de soins en santé mentale depuis le début de la pandémie de Covid-19.

Quels troubles concernent-ils ? Certains patients n’osent pas aller voir un psychiatre ou un psychologue : les applications sont-elles une solution pour eux ? Et ceux déjà pris en charge, quels bénéfices y trouvent-ils, pour quelle efficacité ? Parmi les applis qui allèguent un effet thérapeutique contre l’anxiété ou la dépression, seules 3 % ont été évaluées, et 1 % indépendamment de tout conflit d’intérêt économique. D’un point de vue éthique, enfin, à quelle confidentialité sont soumises des données de santé mentale privées mais partageables et interopérables ? 

Une professeure de santé publique, un sociologue et une psychiatre nous aident à y voir plus clair : quand la santé mentale flanche, l’appli est-elle un appui solide ?

L’avis de Karine Chevreul

Karine Chevreul est professeure de santé publique, directrice de l’unité 1123 Épidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations vulnérables (Inserm/ Université de Paris)

L’avis de Xavier Briffault

Xavier Briffault est sociologue au Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale et société (unité 988 Inserm/CNRS/Université de Paris)

L’avis de Déborah Sebbane

Déborah Sebbane est psychiatre, directrice du Centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale de Lille (EPSM Lille-Métropole, GHT Psychiatrie Nord – Pas-de-Calais)

Un article à retrouver dans le n°52 du magazine de l’Inserm

24 janvier 2022

1er janvier 2022 : ce qui change en cas de handicap

Comme chaque année, de nouvelles mesures entrent en vigueur au 1er janvier. Tour d'horizon de quelques changements à retenir, applicables dès le premier jour de 2022 dans le champ du handicap.

Extension de la PCH

Dès le 1er janvier 2022, la durée maximale d'attribution des cinq formes d'aides spécifiques de la Prestation de compensation du handicap (PCH) sera fixée à 10 ans. Si, jusqu'alors, elle était déjà appliquée pour l'aide humaine et l'aménagement du logement, ainsi que pour les charges dites « spécifiques », des limites étaient imposées pour d'autres éléments. Lorsque le handicap n'est pas susceptible « d'évoluer favorablement », la PCH pourra aussi être attribuée sans limitation de durée.

AAH en couple : un abattement

Malgré une âpre et longue bataille en 2021, la déconjugalisation des revenus du conjoint pour les titulaires de l'AAH n'a pas été votée par les parlementaires. Le montant de cette allocation continuera donc de dépendre des ressources du conjoint. Néanmoins, pour tenter de trouver un « compromis », le gouvernement met en place un « nouvel abattement forfaitaire de 5 000 euros » appliqué sur les revenus du conjoint non bénéficiaire de l'AAH, majoré de 1 100 euros par enfant (article complet en lien ci-dessous). Selon lui, ce mode de calcul ne fera « aucun perdant » et permettra à 120 000 couples modestes de toucher 110 euros de plus par mois.

Congé proche aidant mieux indemnisé

Indemnisé depuis octobre 2020, le congé de proche aidant permet aux aidants salariés du secteur privé, aux fonctionnaires, aux travailleurs indépendants et aux demandeurs d'emplois inscrits de mieux concilier leurs vies professionnelle et personnelle. Il leur assure le versement d'une allocation journalière de proche aidant (AJPA), dont le montant sera revalorisé dès le 1er janvier 2022 au niveau du SMIC, soit 58 euros nets par jour contre 43 euros actuellement pour une personne en couple et 52 euros pour un célibataire.

Crédit d' impôt de service à la personne : pas encore en cas de handicap

Au 1er janvier 2022, le dispositif du versement immédiat du crédit d'impôt de service à la personne (C2I) sera mis en place en France après une phase d'expérimentation. La mesure consiste à éviter aux ménages de débourser les 50 % du coût des services consommés correspondant au crédit d'impôt. Cette simplification est comparable à celle du prélèvement à la source pour les impôts. Mais, attention, si la plupart des activités correspondantes (jardinage, ménage, assistance informatique, soutien scolaire…) sont concernées dès 2022, deux grands pans des services à la personne devront encore patienter. Les personnes âgées ou handicapées bénéficiant de l'APA ou de la PCH n'auront accès à ce dispositif qu'en 2023, et il faudra attendre encore un an de plus pour la garde d'enfants.

23 janvier 2022

[Podcast] : Vous entendez des voix ? Rassurez-vous, vous n'êtes (sans doute) pas fou !

Explications de Caroline Péneau, Hélène Loevenbruck et Christophe André au micro de "Grand bien vous fasse" par France Inter.


Si nous sommes constamment en train de communiquer avec notre "voix intérieure", qui agit inconsciemment comme un guide, régulant naturellement nos moindres émotions, il arrive parfois que ces dernières prennent le dessus chez certaines personnes, au point d'avoir l'impression d'entendre systématiquement des voix.

Caroline Pineau : "Longtemps, on a cru que c'était typiquement un symptôme de la schizophrénie, ce qui a entraîné de faux diagnostics. Alors qu'on peut tout à fait avoir ce genre d'hallucination sans troubles psychologiques".

Christophe André : "Loin d'être schizophrènes, certains de mes patients étaient parfaitement adaptés, avaient une vie familiale et une vie professionnelle tout à fait normale, mais, simplement, ces voix les déstabilisaient profondément. Ce n'est que assez tardivement qu'on s'est aperçu qu'on pouvait les traiter et les aider sans leur donner des neuroleptiques, comme s'il s'agissait de délires".

Il y a "des raisons neuro-anatomiques", un mécanisme cognitif qui fait qu'il est tout à fait normal de se parler à soi-même, et d'entendre comme des voix. Cela est directement lié d'après Hélène Le Van Vanbrugh à un déséquilibre de notre rapport avec notre voix intérieure : "Comme nous avons la capacité exceptionnelle de pouvoir simuler des voix intérieures et de susciter des dialogues mentaux, eh bien ce mécanisme qui essentiel à notre humanité peut parfois dérailler et véritablement se désynchroniser d'où des perturbations d'ordre social".

Il faut apprendre à apprivoiser ces "voix internes" (souvent suscitées par un stress accru)

Voici les quelques conseils que prescrivent nos trois invités pour ne plus avoir l'impression d'entendre systématiquement des voix :

Caroline Pineau : "On peut les traiter par des médicaments, des thérapies et des groupes de parole où on parle avec des personnes qui connaissent ce même soucis, pour essayer d'apprivoiser ses propres voix, apprendre à les connaître, parce qu'il y a, en réalité à ce moment-là, des voix positives et des voix négatives qui se croisent.

Chez les entendeurs de voix, la moitié est positive et l'autre négative, tandis que, chez les schizophrènes, c'est 90 % de voix négatives

L'idée, c'est d'apprendre à vivre avec pour faire en sorte qu'elles disparaissent progressivement".

Christophe André : "On leur apprend à considérer que ces voix ne sont qu'un symptôme de stress. C'est très souvent le cas. En général, on a l'impression d'entendre ces voix lorsqu'on est plutôt fatigué, stressé ou préoccupé. Il faut apprendre à les repérer (surtout les négatives) comme une sorte de petit effet indésirable ou latéral de leur fonctionnement cérébral.

Toutefois, ce qui n'est pas normal, c'est de considérer que ces voix viennent de l'extérieur de soi".

Comment savoir si on est atteint de schizophrénie ?

D'après Christophe André, la schizophrénie est possible lorsqu'on constate que la personne en question est persuadée que ces voix n'émanent pas d'elle mais de l'extérieur :

"C'est que les perturbations émotionnelles sont trop fortes au point de vue émotionnel pour que l'on puisse s'en rendre compte. Ou lorsqu'il y a des crises d'angoisse très fortes et des troubles du comportement".

Les patients schizophrènes ont du mal à comprendre que c'est eux qui émettent ces voix depuis leur propre intérieur.

RÉÉCOUTER - Grand bien vous fasse : À quoi sert sa voix intérieure ?

Vous entendez des voix ? Rassurez-vous, vous n'êtes (sans doute) pas fou ! (franceinter.fr)

22 janvier 2022

[Recherche] : Certains antipsychotiques augmenteraient le risque de cancer du sein

Selon certaines études transversales du type cas-témoins, le risque de cancer du sein serait augmenté chez les patientes atteintes d’une schizophrénie, par rapport à la population générale. Quelle est la part des traitements dans ce risque supposé ? Les antipsychotiques qui ont tendance à interférer avec le métabolisme de la prolactine pourraient-ils être en cause ? C’est à ces questions que tente de répondre une étude finlandaise du type cas-témoins intracohorte dans laquelle ont été initialement incluses 30 785 femmes chez lesquelles le diagnostic de schizophrénie a été posé entre 1972 et 2014.

Un cancer du sein a été détecté et traité chez 1 069 d’entre elles entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2017. Ce groupe (âge : 18-85 ans) a été constitué après exclusion des cas comportant des antécédents de cancer, de transplantation d’organes, de mastectomie ou encore d’infection par le VIH. Le groupe témoin a compté 5 339 patientes atteintes de schizophrénie, indemnes de cancer du sein et appariés selon l’âge et l’ancienneté de la maladie. L’analyse des données a reposé sur une régression logistique conditionnelle avec ajustements sur les comorbidités et les traitements concomitants.

La prise d’antipsychotiques qui n’interfèrent pas avec le métabolisme de la prolactine (incluant la clozapine, la quetiapine ou l’aripiprazole) ne s’est pas accompagnée d’une modification du risque de cancer du sein, que la durée d’exposition soit comprise entre une et quatre années (odds ratio ajusté [ORa] 0,95, intervalle de confiance à 95 % IC 95% 0,73-1,25) ou supérieure à cinq années (ORa 1,19, IC 95 % 0,90-1,58) (versus durée < une année).

Les résultats sont quelque peu différents avec les antipsychotiques capables d’augmenter la production de prolactine, le risque de cancer du sein étant significativement augmenté, uniquement en cas d’exposition prolongée (≥ 5 ans), l’ORa correspondant étant en effet estimé à 1,56 [IC 95 % 1,27-1,92], p < 0,001). Le risque d’adénocarcinome lobulaire est apparu plus élevé que celui d’adénocarcinome canalaire, les valeurs correspondantes des ORas étant respectivement de 2,36 [IC 95 % 1,46-3,82] et 1,42 [IC 95 % 1,12-1,80].

L’exposition prolongée aux antipsychotiques capables de stimuler la production de prolactine semble donc associée à une augmentation du risque de cancer du sein chez les patientes atteintes de schizophrénie. Un argument de plus pour surveiller les taux plasmatiques de prolactine chez les patientes exposées à ces médicaments.

Taipale H et coll. : Antipsychotic use and risk of breast cancer in women with schizophrenia: a nationwide nested case-control study in Finland. Lancet Psychiatry 2021. 8(10):883-891. doi: 10.1016/S2215-0366(21)00241-8.

21 janvier 2022

La fleur de Patricia : Carnet du rétablissement en santé mentale à destination de l’usager, de son proche et du professionnel

Proposé par l’association En Route, ce carnet du rétablissement en santé mentale, est à destination de l’usager, son proche et du professionnel. 

 Illustré de témoignages et de dessins, celui-ci souhaite apporter une information claire, vulgarisée et critique sur le rétablissement en santé mentale.

Celui-ci décrypte le rétablissement en santé mentale en s’inspirant notamment de la vision de Patricia Deegan, pionnière du mouvement des usagers pour le rétablissement en santé mentale.

Il s’organise autour des thématiques suivantes :

  • Histoire
  • Définitions
  • Espoir
  • Amour et amitié
  • Entraide entre pairs et pair-aidance
  • Se rétablir n’est pas guérir
  • Rétablissement clinique
  • Pouvoir d’agir, pouvoir de vie
  • Stratégies ou l’art de s’outiller
  • Et les professionnels dans tout ça
  • Des questions, des critiques

Vous pouvez le télécharger ci-dessous :



20 janvier 2022

[Agenda] : Journée de la réhabilitation psychosociale


Le centre de proximité et de ressources en réhabilitation psychosociale du Haut-Rhin et le centre support Alsace de réhabilitation psychosociale vous invitent à la :
 
Journée de la réhabilitation psychosociale

le jeudi 10 mars 2022
de 8h30 à 17h

Centre hospitalier de Rouffach
Salle des fêtes - 27 rue du 4ème RSM
 
Vous êtes concernés par la réhabilitation psychosociale ou la santé mentale et souhaitez rencontrer des professionnels du secteur, échanger sur vos pratiques ?
Cette journée vous est dédiée !
 

 
Au programme :

- Une matinée sur les concepts de la réhabilitation psychosociale et la dynamique en Alsace,
- Un après-midi de sensibilisation sur les outils et les démarches de réhabilitation psychosociale.
 
 
 
 
 
Nous vous invitons à diffuser largement l'information sur cet événement dans vos réseaux.



 
 

19 janvier 2022

Handicap : la secrétaire d’Etat en visite dans les Ardennes

Le Conseil départemental a accueilli, le jeudi 13 janvier, la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie CLUZEL, qui était en déplacement dans les Ardennes.

Objectif de cette visite : faire le point sur l’expérimentation visant à étendre la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) à d’autres formes de handicap.

En 2021, le département des Ardennes a été retenu, au même titre que ceux de la Gironde et des Vosges, pour une expérimentation visant à étendre la Prestation de Compensation du Handicap à des personnes en situation de handicap psychique, mental, cognitif ou avec un trouble du neuro-développement. En effet, l’adaptation des modalités de compensation et d’accompagnement des personnes en situation de handicap psychique, mental, cognitif ou avec des troubles neuro-developpmentaux figure parmi les priorités du Gouvernement, annoncée lors de la Conférence nationale du handicap de février 2020.

La PCH, c’est quoi ?

La Prestation de Compensation du Handicap vise à permettre à la personne en situation de handicap de faire face aux conséquences du handicap dans la vie quotidienne, en prenant en compte ses besoins, ses attentes et son projet de vie.

La PCH peut recouvrir plusieurs types d’aides :

- des aides humaines (sauf aide ménagère),
- des aides techniques,
- des aménagements du logement, du véhicule ou les surcoûts liés au transport,
- des aides animalières, des aides spécifiques ou exceptionnelles.

Il s’agit d’une aide financée par le Conseil départemental pour un montant annuel d’environ 6,5 millions €.

L’équipe pluridisciplinaire chargée de l’évaluation des besoins de la personne en situation de handicap apprécie si elle est éligible à la prestation et, dans ce cas, élabore un Plan Personnalisé de Compensation (PPC).
Ce plan est présenté à la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) qui prend la décision.
Le montant et la durée de la PCH varient en fonction de la nature de l’aide demandée. Le Conseil départemental est chargé du versement de la prestation.

18 janvier 2022

[Podcast] : "L'incertitude dans laquelle les Français sont plongés depuis deux ans est insupportable"

France Inter, le 30 décembre 2021

Raphaël Gaillard, professeur de psychiatrie à l'Université de Paris, chef de pôle à l'hôpital Sainte-Anne, est l'invité du grand entretien de la matinale. L'occasion d'évoquer la mal-être des Français lié à la crise sanitaire qui dure.

La crise sanitaire dure et pèse de plus en plus sur le moral des Français. On ne voit toujours pas le bout du très long tunnel et les conséquences psychiques sont réelles. Professeur de psychiatrie à l'Université Paris-Descartes et responsable du pôle psychiatrie de l'hôpital Saint-Anne, Raphaël Gaillard est en première ligne pour témoigner de la santé mentale des Français. 

Et il explique, "on sent très bien" la fatigue de la population. "Nous, psychiatres sommes en quelque sort des sous-mariniers de la société. Nous voyons la société dans ses profondeurs et ce que nous voyons, ce ne sont pas des vagues successives, ce sont des lames de fond, une lame de fond qui est la souffrance psychique". 

https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-jeudi-30-decembre-2021

17 janvier 2022

[Webconférence] : "Vivre avec... des troubles anxieux"


Jeudi 27 janvier 2022 à 18h

Une remarque, un mot qui interpelle, une situation inhabituelle, et voilà le cerveau s’emballe. Il amplifie tout, crée des fantasmes tragiques, un sentiment d’impuissance face au danger, invente des maux, va jusqu’à paralyser.

Lors de ce webinaire sur les troubles psy, des experts du vécu, des proches et des professionnels viendront échanger, témoigner et répondre aux questions que vous nous aurez préalablement adressées.


15 janvier 2022

[Recherche] : Deux marqueurs sanguins pour le traitement de la schizophrénie

Une recherche suisse montre que la sévérité des symptômes cliniques de la schizophrénie est fortement associée à des biomarqueurs sanguins en relation avec la dérégulation des mitochondries neuronales. Des travaux qui ouvrent la voie à un diagnostic de précision, selon les chercheurs. Un communique de Synapsy* détaille ces résultats et la méthodologie.

Les symptômes psychotiques sont une manifestation clinique caractéristique de la schizophrénie. Ils vont de pair avec une augmentation du stress oxydatif, menant à une altération d’un type de neurone particulier: les neurones à parvalbumine. Cette altération conduit à un dérèglement de l’activité du cortex préfrontal, une région cérébrale impliquée dans les émotions. Une étude du Centre de neurosciences psychiatriques (CNP) du Département de psychiatrie CHUV-UNIL, soutenue par le Pôle de recherche national Synapsy, montre que le mécanisme cellulaire de recyclage des mitochondries, siège de production du stress oxydatif, est non fonctionnel dans les neurones à parvalbumine d’une lignée de souris utilisée pour étudier la schizophrénie. En décortiquant le mécanisme biochimique sous-jacent, l’étude publiée dans la revue Molecular Psychiatry identifie deux molécules clés appelées miR-137 et COX6A2, qui ont la particularité d’être détectables dans le sang. Utilisées comme biomarqueurs chez des patient-es avec un diagnostic de psychose, elles révèlent deux sous-groupes cliniques distincts, selon la gravité de leurs symptômes, leurs déficits cognitifs et leur situation psychosociale. Une avancée majeure pour la stratification des individus souffrants de ce trouble psychiatrique dont l’hétérogénéité des symptômes limite actuellement le diagnostic et les traitements.

*Deux marqueurs sanguins pour la schizophrénie | NCCR-Synapsy

14 janvier 2022

Tours, ville pilote d’un nouveau programme contre les troubles schizophréniques

On estime que les troubles schizophréniques touchent plus de 20 millions de personnes dans le monde. Donc des milliers en France. Des personnes difficiles à prendre en charge car le risque de nouvelle crise n’est jamais totalement écarté. Malgré les traitements, les rechutes sont régulières, concernant 40 à 50% des patients. A Tours, deux professionnels du CHU ont mis au point un protocole qui vise à réduire cette proportion. Après plus de cinq ans d’expérimentations, il entre en phase d’étude officielle en ce mois de janvier 2022.

Arnaud Chessé et Alex Mondoulet sont infirmiers et ils travaillent ensemble depuis 2015 en psychiatrie au CHU de Tours, service accueillant notamment des patients atteints de schizophrénie et troubles délirants. Des personnes potentiellement difficiles à prendre en charge : « On est face à une maladie qu’elles ne reconnaissent pas toujours et les rechutes sont régulières. Parfois on ne les revoit jamais, parfois elles reviennent tous les ans ou tous les deux ans… Mais quelques fois seulement trois semaines après » expliquent les deux hommes. A force de suivis, ils font un constat : « On était en panne de propositions, on manquait de solutions. »

Comment éloigner durablement le risque de rechute et améliorer le quotidien des schizophrènes ? Peut-être avec PEPITS, un programme initié en 2016. Cet acronyme signifie PsychoEducation Précoce en Individuel des Troubles Schizophréniques du patient hospitalisé, soit un procédé aidant à mieux prendre conscience de sa maladie, de ses symptômes et des solutions pour se contrôler. D’abord testé en comité restreint dans l’hôpital Bretonneau à Tours, le projet a obtenu le soutien du ministère de la Santé dès 2018. Enfin financé, il va désormais s’étendre dans une petite dizaine d’hôpitaux du Grand Ouest dont Tours et Chinon mais aussi Rennes, Fleury-les-Aubrais, La Roche-sur-Yon, Blois, Dreux ou Angers. Arnaud Chessé et Alex Mondoulet formeront leurs personnels à leur méthode, soit une cinquantaine de soignants au total.

13 janvier 2022

[Recherche] : Sur la trace de ces neurones qui nous rendent sociables

Une équipe de l'UNIGE a découvert que les neurones liés au système de la récompense sont responsables de la motivation qui pousse les individus à interagir avec leurs semblables.

Les êtres humains, au même titre que la plupart des mammifères, ont besoin d'interactions sociales pour vivre et se développer. Les processus les poussant les uns vers les autres demandent une prise de décision dont les rouages cérébraux sont largement incompris. C'est pourquoi une équipe de l'Université de Genève (UNIGE) a étudié les mécanismes neurobiologiques impliqués lorsque deux souris entrent en contact par l'apprentissage d'une tâche. Les chercheurs de l’équipe ont observé que la motivation à s'investir dans une interaction sociale est intimement liée au système de récompense, à travers l'activation des neurones dopaminergiques. Ces résultats, à lire dans la revue Nature Neuroscience, vont permettre d'étudier physiologiquement les éventuels dysfonctionnements de ces neurones dans des maladies touchant les interactions sociales, comme l'autisme, la schizophrénie ou encore la dépression.

VTA dopamine neuron activity encodes social interaction and promotes reinforcement learning through social prediction error | Nature Neuroscience


12 janvier 2022

[Recherche] : Découverte de nouvelles microprotéines liées à des maladies psychiatriques






Des chercheurs de Cambridge ont découvert des régions codantes à l’extérieur des gènes qui joueraient un rôle dans le développement de la schizophrénie et du trouble bipolaire.

Certaines maladies psychiatriques comme la schizophrénie et le trouble bipolaire sont hautement héritables, avec une probabilité proche de 70 % de transmettre ces troubles à sa descendance. Pourtant, les marqueurs génétiques connus actuellement pour augmenter le risque de développer ces maladies n’expliquent qu’une partie infime de cette héritabilité (environ 7 % pour la schizophrénie). Selon une nouvelle étude de l’Université de Cambridge et de la start-up de biotechnologie génétique , ce paradoxe pourrait être dû à une recherche génétique trop étroite.

En effet, généralement les études sur les facteurs génétiques des maladies se focalisent sur les gènes (régions génomiques codant pour une protéine), qui représentent environ 2 % de notre génome. Les auteurs de l’article publié le 23 décembre dans mettent en évidence que d’autres régions non considérées comme des gènes, mais qui codent pour des molécules semblables à des protéines, seraient aussi impliquées dans ces maladies.

Des protéines codées en dehors des gènes

Grâce aux avancées technologiques pour étudier le génome, le transcriptome (l’ensemble des ARN produits par le génome) et le protéome (l’ensemble des protéines produites par ces ARN), un nombre croissant de nouvelles microprotéines (avec moins de 100 acides aminés, trop courtes pour être considérées comme des protéines au sens traditionnel) a été mis en évidence.

Ces molécules sont codées par des régions codantes situées à l’extérieur des gènes, qui seraient des centaines de milliers dans notre génome. "La définition traditionnelle de ce qu’un gène est, est trop restreinte et a empêché d’explorer la fonction du reste du génome, lance Chaitanya Erady, chercheuse à Cambridge et auteure de l’étude dans un . Quand nous regardons l’ensemble du génome, nous voyons que d’autres régions ont la capacité de faire des protéines, pas uniquement les gènes." Et ces bouts de protéines semblent jouer des rôles physiologiques et seraient impliqués dans certaines maladies.


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11 janvier 2022

[Témoignage] : "Se rétablir, c’est s’éloigner du gouffre"

Psychologue clinicien, Antony Robin exerce comme coordonnateur de parcours en rétablissement. Après des études de droit, des rencontres déterminantes avec la psychanalyse puis la psychiatrie ont modifié sa trajectoire professionnelle...

Antony n’a qu’un souhait : « être au coeur de la psychiatrie ». Pendant une quinzaine d’années, en structures intra ou extra-hospitalières à Paris, il côtoie au plus près la maladie mentale et la complexité des parcours de soin qui manquent souvent cruellement de fluidité et d’ouverture au monde. « Avec ces personnes en souffrance, déconnectées de leur parcours de vie, de ce qui comptait pour elles, on est souvent face à un défi thérapeutique. Elles donnent souvent l’impression de vivre dans un présent sans passé, ni futur, sans avenir. Il y a une impérieuse nécessité à les aider à déconstruire ces schémas et ouvrir, avec elles, le champ des possibles. Passer de “je suis schizophrène” à “je souffre d’un trouble psychique mais je voudrais apprendre à le contrôler” permet de passer du désespoir à l’espoir. À partir de là, oui, on peut aider une personne à se rétablir pour peu qu’on l’accompagne dans un parcours qui va lui permettre de regagner en confiance, de sortir de la stigmatisation et de retrouver une vie qui a du sens. Quel beau défi partagé ! »

Depuis 2017, c’est dans le Périgord qu’Antony relève ce défi. « Face à un système de soin trop inerte, soit on se résigne et on déprime, soit on résiste et on crée. Les concepts d’éducation thérapeutique, de rétablissement, de pair-aidance m’étaient familiers et je m’y étais formé. Ce travail autour de l’entraide, il fallait lui donner une nouvelle forme concrète, innover. Grâce au soutien du médecin-cheffe du Pôle Bergerac et de l’équipe de direction de l’hôpital Vauclaire (1), le Club action avenir (C2A) (2) voit le jour en janvier 2018. J’en assure aujourd’hui la coordination et j’accompagne au quotidien les usagers dans une nouvelle fonction : celle de psychologue coordonnateur de parcours en rétablissement. » Ce centre innovant de formation et d’accompagnement au rétablissement est ouvert à tous les usagers suivis en psychiatrie et aux familles. Le postulat est clair : la personne est l’expert de sa propre vie et le soignant/éducateur se met au service de son projet de vie pour l’aider à le faire évoluer dans un sens qui lui convient. « Le savoir est du côté de la personne, poursuit Antony. Elle seule peut dire ce dont elle a envie, ce qu’elle veut vivre, comment elle veut le vivre, quels sont ses rêves et, en bout de course, quel équilibre elle souhaite rétablir dans son parcours de vie. (Re)devenir un citoyen à part entière, tel serait l’objectif du rétablissement et libre à chacun de définir la forme que prendra cette citoyenneté retrouvée. Pour cela, accompagnée par une équipe contenante avec qui elle fait alliance, étayée par la présence d’un pair-aidant (3), d’un “frère d’armes”, la personne apprend à utiliser au mieux ses forces, à travailler ses vulnérabilités, et à retrouver progressivement confiance en soi et estime de soi, deux moteurs indispensables au rétablissement. »

Pour Antony, cette construction « pas à pas » d’un après où la personne « reprend la main » s’inscrit dans un mouvement dont il veut continuer à creuser le sillon. « Les initiatives en la matière se multiplient et je ne peux que m’en réjouir mais il reste tant à faire. La psychiatrie a besoin de souffle et ses usagers plus encore. Aujourd’hui, une nouvelle vision du soin s’impose aux soignants, car il ne s’agit plus “de prendre en charge” la personne mais de l’aider à restaurer son autonomie et son pouvoir d’agir en l’accueillant de façon fraternelle.» La fraternité, une valeur chère à Antony qui confie être passé lui aussi « tout près du gouffre ».
 
«La conscience de mes propres vulnérabilités fonde peut-être mon besoin d’aider les autres en étant là pour eux et avec eux dans leur démarche de rétablissement. »

Bernadette Gonguet, journaliste

10 janvier 2022

Neuroleptique : indications, liste, effets secondaires

Article très complet sur les neuroleptiques !!

Les neuroleptiques, qui sont maintenant plutôt désignés par le terme antipsychotiques, sont une famille de médicaments utilisés principalement pour combattre certains troubles mentaux, notamment la schizophrénie. Quelle est la liste ? Le mode d'action ? Les effets secondaires ? Quelle surveillance ?

Définition : qu'est-ce qu'un neuroleptique ?

L'usage du terme neuroleptiques a été progressivement remplacé par celui d'antipsychotiques. "Les antipsychotiques constituent l'une des catégories des médicaments psychotropes – c'est-à-dire des médicaments qui agissent sur le système nerveux, définit d'emblée le Pr Nicolas Franck, psychiatre et chef de pôle au centre hospitalier Le Vinatier près de Lyon. Ces médicaments ont révolutionné la prise en charge des troubles psychiatriques sévères, qui se manifestent notamment par des délires et des hallucinations".


Lire la suite, en accès libre :

https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-medicaments/2767983-neuroleptique-antipsychotique-indications-liste-effets-secondaires/

09 janvier 2022

[Témoignage] : Dominique est démunie face à la schizophrénie de sa fille

Replay de  l'émission de Caroline Dublanche sur RTL (27m29s)

Dominique a une fille de 26 ans souffrant de schizophrénie. Mère et fille n'habitent pas la même ville mais les crises de la jeune femme sont très difficiles à gérer pour Dominique. Cette dernière se pose énormément de questions sur cette maladie encore trop méconnue et culpabilise.

08 janvier 2022

Covid-19 : la souffrance psychique, "une lame de fond", selon le directeur du pôle psychiatrie de l'hôpital Saint-Anne

"Nous ne voyons pas de vagues successives mais une lame de fond", a témoigné jeudi Raphaël Gaillard, directeur du pôle psychiatrie de l'hôpital Saint-Anne, professeur de psychiatrie à l'université de Paris, sur France Inter jeudi 30 décembre. "Cette lame de fond, c'est celle de la souffrance psychique, elle a une temporalité longue, c'est ça la souffrance des Français aujourd'hui", dit-il alors que selon le dernier bilan de Santé Publique France, un tiers des Français présente un état anxieux ou dépressif.

"Le taux de Français souffrant d'un trouble anxieux est deux fois plus élevé que ce que l'on observe habituellement. Pour la dépression, on parle de 6 points de plus et 70% des Français ont eu des troubles du sommeil", détaille Raphaël Gaillard. "Nous devons faire face à une demande considérable, et c'est d'autant plus difficile que nous manquons de moyen", précise-t-il avant de déplorer un appauvrissement de la psychiatrie, ces 40 dernières années.

"35 ans plus tard, nous avons trois fois moins de lits..."

De plus en plus de jeunes souffrent de troubles psychiques, selon le professeur, "l'incertitude dans laquelle ils sont plongés depuis deux ans est insupportable", explique-t-il. "Nous avons parlé à l'excès de distanciation sociale alors qu'elle devrait être physique, poursuit Raphaël Gaillard. Pour un adolescent, construire sa propre identité, c'est aussi s'inspirer des autres en les voyant. Or nous observons une forme de dissolution du lien social, ce qui est terrible pour les jeunes."

Le point central est que cette lame de fond de souffrance psychique rencontre une réalité, selon Raphaël Gaillard, "le fait que les troubles psychiques sont extrêmement fréquents". Une personne sur cinq aura un épisode dépressif dans sa vie, la schizophrénie affecte 1% de la population général, la bipolarité, 2%. "La question de la santé mentale va devenir le risque systémique principal de notre société", explique le professeur de psychiatrie, "aujourd'hui nous n'avons pas assez de moyens" mais "je crois qu'il y a une prise de conscience globale de cet enjeu majeur".

07 janvier 2022

Le Pass'Sport est étendu et prolongé jusqu'à fin février 2022

De quoi s'agit il ?

Le Pass'Sport est une une aide (allocation sportive) versée par l’État pour la prise d'une licence auprès d'un club sportif par un jeune de 6 à 17 ans bénéficiant de l'allocation de rentrée scolaire ou de l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé. Elle permet de réduire le coût de la licence ou de l'adhésion que l'on doit payer en s'inscrivant. Le Pass'Sport s'ouvre désormais aux personnes de 16 à 30 ans bénéficiant de l'allocation aux adultes handicapés.

Quel est son montant ?

L'aide est de 50 € par enfant.

Comment et quand en profiter ?

Au mois d'août 2021, un courrier a été envoyé aux familles éligibles. Si vous avez reçu ce courrier, vous devez le présenter à l'association sportive au moment de l'inscription. Si toutefois vous ne l'avez pas reçu ou que vous faites partie des nouveaux bénéficiaires de cette aide, il vous suffit de télécharger l'attestation de paiement pour l'une des 3 allocations (ARS, AAH ou AEEH) et de la présenter au club sportif de votre choix.

Vous ne recevrez pas directement l'argent. Le montant de l'aide est versé directement au club.

Le montant couvre tout ou partie du coût d'inscription dans un club, c'est-à-dire :
la partie licence reversée à la fédération ;et la partie cotisation qui revient au club.

Où l'utiliser ?

Le Pass'Sport peut être utilisé :

- dans les associations sportives affiliées aux fédérations sportives agréées ;

- dans les Quartiers Prioritaires de la ville, auprès de toutes les associations sportives agréées qu'elles soient affiliées ou non à une fédération sportive ;


06 janvier 2022

Café des aidants : "De ma vie d’avant à ma vie d’aujourd’hui"

Dans le cadre du Contrat local de santé (CLS) et de la politique municipale en direction des aidants, la Ville de Strasbourg s’est associée à la MFGE (Mutualité Française Grand Est) pour créer un « café des aidants ».

« Café des aidants » est un label associatif dont la marque est déposée. La Ville de Strasbourg a adhéré à l’Association française des aidants, qui a pour objectif d’accompagner les structures dans le montage de projets et leur proposer un suivi opérationnel. Il existe actuellement plus de 60 cafés des aidants labellisés en France.

L’objectif du « café des aidants » est de permettre à des proches aidants d’avoir accès à un espace et à un temps privilégié en présence de professionnels. Les participants se retrouvent afin d’échanger, de partager les expériences et de recevoir de l’information.

Qu’est-ce qu’un proche aidant ? Une personne est considérée comme proche aidant lorsqu’elle s’occupe d’une personne dépendante, malade ou handicapée, jeune ou âgée. Les aidants proches sont confrontés à des difficultés (absence de temps de répit, isolement, besoin de connaissances techniques) qui, si elles ne sont pas reconnues, peuvent mener à des situations d’épuisement. D’où l’importance de créer des lieux ressources, de parole et de répit.

Les prochains Café des aidants sur le thème "De ma vie d’avant à ma vie d’aujourd’hui" auront lieu en présentiel sans inscription (dans la limite des places disponibles) : 

jeudi 6 janvier de 18 h à 19 h 30 
et jeudi 27 janvier de 14 h 30 à 16 h, 
au centre culturel Marcel-Marceau, 5 place Albert-Schweitzer à Strasbourg. 
Pass sanitaire obligatoire.

Une rencontre aura lieu en visioconférence sur inscription et dans la limite des places disponibles : 

jeudi 13 janvier de 17 h 30 à 18 h 30  
via le lien : https://grandest.mutualite.fr/evenements/cafe-des-aidants-strasbourg-3-2

Deux séances d’activité physique, en présentiel, seront proposées par un éducateur territorial des activités physiques et sportives de la Ville de Strasbourg, au Centre culturel Marcel Marceau, 

les jeudi 6 janvier de 16 h 15 à 17 h 15 
et jeudi 27 janvier de 16 h 45 à 17 h 45.

Ces séances d’activité physique auront lieu sur inscription uniquement et dans la limite des places disponibles, via le lien : https://grandest.mutualite.fr/evenements/bougeons-ensemble-ateliers-dactivite-physique-pour-les-aidants



05 janvier 2022

[Alsace] : Avec l’Unafam, un soutien pour les proches de malades atteints de troubles psychiques

Une permanence de l’Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) a été mise en place à la Maison des associations et des services de Wissembourg fin novembre. Un moyen de prendre un premier contact, en vue de créer un groupe de parole par la suite.

Michelle Escudié et Joëlle Mathis ont connu "les moments très difficiles" que vivent les proches de personnes souffrant de maladies psychiques comme la bipolarité, la schizophrénie ou les dépressions graves. Si elles peuvent prendre la parole pour raconter leur expérience, c’est parce que "la souffrance s’est atténuée", au fil des années, des formations et des groupes de parole.

Au moment du diagnostic, "c’est le ciel qui vous tombe sur la tête", se souviennent-elles. "Il faut faire le deuil de l’avenir qu’on imaginait pour notre enfant", confie Michelle Escudié. Mais aussi faire face aux difficultés quotidiennes, que l’on habite avec son proche malade ou non. 

.../...

Lire l'article complet dans les DNA du 4 janvier 2022 :

https://drive.google.com/file/d/1znryB117RDWOdXZ4Yh8h07MpUCeh0195/view?usp=sharing

03 janvier 2022

[Recherche] : Des scientifiques étudient les mutations génétiques pour traiter la schizophrénie

Dans le souci de trouver un traitement adéquat pour certaines maladies quasi incurables, de nombreuses investigations ne cessent d’être menées. Récemment encore, des scientifiques de la Columbia University Irving Medical Center ont étudié les mutations génétiques de personnes atteintes de schizophrénie. Ils souhaitent exploiter les résultats de ces recherches pour mettre au point une médecine de précision dans le cadre du traitement de la maladie.

Pour cette étude, l’équipe de généticiens dirigée par le professeur Anthony Zoghbi s’est focalisée sur un ensemble de 112 patients souffrant de schizophrénie sévère. Les chercheurs pensent pouvoir déterminer des variantes génétiques liées à la maladie, point de départ crucial pour le développement d’une médecine de précision.

En outre, le groupe pense que leur étude peut également améliorer la qualité des conseils prodigués aux familles schizophrènes. Par ailleurs, une bonne partie de la recherche est sponsorisée par la fondation Chapman Perelman et le National Institute of Mental Health.

Lire la suite :


 

01 janvier 2022

Maladies mentales : trois facteurs clés qui prédisposent au risque

Selon des chercheurs canadiens, trois facteurs clés croisés pourraient permettre de prédire un grand nombre de troubles psychiatriques, avec une efficacité de l'ordre de 90 %.

Une récente étude menée à l’Université McGill (Canada) lève le voile sur un sujet peu exploré : l’origine des troubles psychiatriques. Cette recherche publiée dans Neuropsychopharmacology montre que la combinaison de trois facteurs est en grande partie responsable de nombreux troubles psychiatriques précoces, dont la dépression, l’anxiété, les dépendances, la dyslexie, la boulimie et le TDAH (trouble du déficit de l'attention / hyperactivité)

Le premier de ces facteurs est biologique : il s’agit de la variabilité individuelle en ce qui concerne le circuit de récompense dans le cerveau, un réseau de connexions qui relient deux groupes de neurones et dont le messager chimique qui assure la connexion est une hormone, la dopamine.

Le second facteur est social, et met en évidence le rôle de la négligence ou de la maltraitance durant la petite enfance.

Le troisième facteur est quant à lui d'ordre psychologique et plus précisément lié au tempérament, en particulier aux tendances à l’impulsivité et à la difficulté à contrôler les émotions.

Ces résultats ont leur importance puisqu'ils font avancer la compréhension des causes de nombreux troubles psychiatriques et permettent de déterminer les caractéristiques à cibler pour une intervention médicale précoce. « On pensait que les troubles psychiatriques reflétaient des entités pathologiques discrètes, chacune ayant ses propres causes distinctes», explique Marco Leyton, auteur en chef de l’étude.

Des résultats qui ouvrent la voie à une approche prédictive fiable

Celui-ci ajoute : « Notre étude remet complètement cette idée en question, elle indique plutôt que la plupart des troubles précoces reflètent principalement les expressions différentielles d’un petit nombre de facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. » Des recherches antérieures ont déjà indiqué que chacun de ces trois facteurs, pris isolément, contribuait au moins modérément au développement de troubles psychiatriques. Mais les auteurs de cette nouvelle étude ont choisi d'étudier l’association de ces trois facteurs. Ils ont pour cela suivi 52 personnes (30 femmes et 22 hommes) depuis leur naissance, soumises à des examens d’imagerie cérébrale et d’imagerie par résonance magnétique.

Le but : mesurer les caractéristiques de leurs circuits de récompense. Les chercheurs ont ensuite croisé les données recueillies sur les caractéristiques cérébrales avec les traits de caractère et les antécédents de difficultés en début de vie de leur échantillon de participants. Ce qui leur a permis de constater que la combinaison de ces trois facteurs seulement permettait de déterminer, avec plus de 90% de précision, quels participants ont pu éprouver des problèmes de santé mentale dans le passé ou pendant la période de suivi de trois ans de l’étude. Face à ces résultats très novateurs, l'étude va continuer et s'enrichir d'un plus grand nombre de participants, qui seront cette fois suivis jusqu'au milieu de leur vingtaine.

« Il faut reproduire ces résultats à plus grande échelle et avec des participants plus diversifiés à l’égard de l’ethnicité », ajoutent les chercheurs, avant de conclure : « Si nous parvenons à reproduire ces résultats, notre recherche pourrait transformer la façon de voir la maladie mentale. » Encore trop stigmatisées, les maladies mentales représentent pourtant un enjeu majeur de santé publique. Selon la Fondation FondaMental, les maladies mentales affectent une personne sur cinq chaque année et une sur trois si l’on se réfère à la prévalence sur la vie entière. Les jeunes sont en première ligne, puisque dans plus de 70% des cas, les premiers signes apparaissent entre 15 et 25 ans.