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30 septembre 2022

[6 octobre : Conférence-débat] : Autisme, inclusion et pouvoir d’agir : sur le chemin des possibles ?

Autisme, inclusion et pouvoir d’agir : sur le chemin des possibles ?

animée par Josef Schovanec

Jeudi 6 octobre à 18h30

Centre Culturel Marcel Marceau

5, place Albert Schweitzer, 67100 Strasbourg

Entrée gratuite. Inscription obligatoire dans la limite des places disponibles :

www.glaubitz.fr/conference-de-josef-schovanec/




29 septembre 2022

[Recherche] : Déceler la maladie mentale grâce à un examen des yeux

Depuis 10 ans, l’entreprise diaMentis peaufine sa technologie pour lire les biosignatures émises par les cellules de la rétine, une fois stimulée avec des flashs lumineux. Ces signaux sont ensuite analysés pour trouver une signature biologique unique aux schizophrènes, aux personnes bipolaires ou en dépression majeure.

Contrairement aux biomarqueurs, qui peuvent être un gène ou une protéine dans le corps humain, les biosignatures sont des signaux qui sont émis dans ce cas-ci par la rétine et sont lus par un électrorétinogramme.

C’est à la suite d’études menées par des chercheurs de l’Université Laval que diaMentis a été créée, étant donné le potentiel commercial des recherches. Le président-directeur général Normand Tremblay souligne qu’il détient six brevets pour protéger les percées faites au Québec.

Sa technologie a reçu la mention «breakthrough designation» de la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis l’an dernier, avec qui diaMentis collabore pour une dernière étape de validation.

Mais ils doivent prouver que le concept fonctionne sur les personnes afro-américaines et latino-américaines, ayant ainsi une rétine plus foncée que les personnes caucasiennes. En tout, 16 hôpitaux partout au sud de la frontière recrutent des participants.

L’entreprise diaMentis croit que d’ici deux ans, son outil de diagnostic pourra être utilisé, mais elle devra aussi trouver des partenaires commerciaux. «Ça va changer toute l’approche de la santé mentale», promet le Dr Guérin, aussi directeur médical exécutif.

Il ajoute que la psychiatrie est la seule branche de la médecine sans un outil de diagnostic concret. Les médecins doivent encore aujourd’hui se baser sur des observations de symptômes et des questionnaires aux patients.

«On va savoir d’emblée si un patient a tout ce qu’il faut pour développer la schizophrénie et intervenir avant que la maladie explose. On va le savoir avant que les signes soient évidents», illustre-t-il.

En santé mentale, les médecins peuvent mettre des années à poser le bon diagnostic et la médication est souvent faite d’essais et d’erreurs. Or, certaines maladies endommagent de façon irréversible les cellules cérébrales après plusieurs épisodes de psychose.

Le psychiatre souligne aussi que ce sont majoritairement des adolescents et de jeunes adultes qui sont touchés par les maladies graves en santé mentale. Il s’agit aussi d’un grand responsable de l’absentéisme au travail, que diaMentis souhaite combattre.

27 septembre 2022

[Podcast] : “Je ne crois que ce que je vois” : stigmatisation du handicap invisible

En France, on estime à 12 millions le nombre de personnes en situation de handicap, handicap qui n’est pas forcément immédiatement visible. Mais quelle est la perception sociale de ces handicaps invisibles ?


Rencontre (30mn) avec Marine GRANJON, enseignante-chercheuse en psychologie, qui analyse cette problématique et ses résultats sont étonnants. 

"On aime bien les personnes qui ont un handicap, mais on a tendance à les éviter dans la société."

https://www.rcf.fr/culture-et-societe/polychrome-rcf-alsace?episode=288258



26 septembre 2022

[11 octobre] : Journée d'information "Santé mentale" à l'Ecole de Management de Strasbourg

Dans le cadre de la semaine d’information à la santé mentale, l’Ecole de Management de Strasbourg vous invite à participer à cette journée de sensibilisation aux questions de santé mentale le 

11 octobre 2022

61, Avenue de la Forêt Noire
STRASBOURG

Le but sera d’informer sur les différentes approches de la santé mentale, de rassembler par cet effort de communication, les acteurs, professionnels et usagers de la santé mentale, d’aider au développement des réseaux de solidarité, de réflexion et de soin en santé mentale, et enfin de faire connaître les lieux, les moyens et les personnes pouvant apporter un soutien ou une information de proximité. 

Différents temps forts auront lieu au cours de cette journée dédiée : stands d’informations, ateliers, conférence.

10h – 17h Stands d’information

CREHPSY : Centre de ressources sur le handicap psychique
   SIMOT : Service d’insertion en milieu ordinaire de travail
 
UNAFAM : Union nationale de familles et amis de personnes souffrant de troubles psychiques
    TP-TP : Troubles Psychiques, Tous Partenaires
    GP3A : Groupement de Pairs Aidants Alsace et Alentours

SST / SSU : Service de santé au travail, service de santé universitaire

PSSM : Premiers Secours en Santé Mentale  


Tout au long de la journée : différents ateliers 

Atelier étudiant

Atelier tout public

Atelier tout public

Atelier tout public

11h – 12h

12h45 – 13h45

15h – 16h

16h – 17h

Des clés pour s’assurer une bonne santé mentale

Dilemmes managériaux en entreprise

Des clés pour s’assurer une bonne santé mentale

Méditation (dimension préventive)





18h00 – 19h30 Conférence

Hygiène de vie et santé mentale 


Intervenants : Pr. Fabrice BERNA, Dr. Raïssa-Marie CHEVIN, Dr. Pierre KALIPE, Dr. Baptiste PIGNON

- Cinq astuces pour bien dormir
- Activités physiques en santé mentale : l’essentiel en 10 minutes
- Nourrir le corps en soignant l’esprit : la psycho nutrition en 5 points
- Comment notre environnement impacte notre santé mentale ?



24 septembre 2022

[6 octobre] : Journee-nationale-des-aidants

QUAND, OÙ ?

16, place d'Armes

Haguenau


ORGANISATEUR
  • MSA d'Alsace - Domaine animation des territoires

    03.89.20.78.85

Publics concernés :

Seniors

Jeunes / Etudiants (12-25 ans)

TARIFS
  • Gratuit




23 septembre 2022

[Vidéo] : L’épopée des Cafés joyeux, initiative sociale et solidaire

La série documentaire revient sur les établissements qui emploient 90 salariés atteints de handicap mental ou cognitif.

On connaissait les « gentils organisateurs » (GO), ces employés du Club Med qui ont symbolisé l’émergence de la société des loisirs ; on souhaite la même notoriété aux "équipiers joyeux", ces 90 salariés atteints de handicap mental ou cognitif qui font tourner les neuf Cafés joyeux, ouverts notamment à Rennes, Paris, Bordeaux, Lyon et Lisbonne.

Leur histoire, L’Epopée joyeuse, est diffusée à partir du jeudi 22 septembre dans la collection "Les éclaireurs". Un plaisir revigorant, à savourer par petites gorgées, qui se révèle, au fil des quatre épisodes, emblématique de notre société en mutation. Ici, la rentabilité n’est pas un gros mot. Le fondateur des Cafés joyeux, Yann Bucaille-Lanrezac, la revendique afin d’encourager l’embauche de salariés autistes ou atteints de trisomie 21 (premier épisode). Mais il s’agit d’une rentabilité différente : l’objectif n’est pas de verser des dividendes, mais d’inclure.


L’Epopée joyeuse, de Paul Frère (Fr., 2022, 4 × 40 min) , "Les éclaireurs" sur Canal+.

La bande annonce :

https://www.canalplus.com/mu/divertissement/lepopee-joyeuse/h/19854770_50001


22 septembre 2022

[A lire] : En finir avec les idées fausses sur la psychiatrie et la santé mentale

Sous la direction d’Astrid Chevance, psychiatre
Les Editions de l’Atelier
Parution le 15/09/22

Avec le soutien de la Fédération nationale des associations d’usagers en psychiatrie (Fnapsy), l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam), Argos 2001, le Collectif Schizophrénies, PositiveMinders, ainsi que la Fondation Sisley.

Par une combinaison d’approches cliniques, sociologiques, historiques, psychologiques, philosophiques et biologiques, accessible au grand public, ce livre met en perspective la place de la santé mentale dans notre société. Un outil précieux pour informer et sensibiliser à la santé mentale, se défendre contre les préjugés, susciter des échanges, lever les tabous.

20 septembre 2022

Teva lance une nouvelle étude de phase 3 dans la schizophrénie avec la technologie MedinCell

La biotech française recevra 3 millions de dollars de la part de son partenaire israélien.

C’est l’un des deux produits antipsychotiques basés sur la technologie Bepo de MedinCell et développé par Teva Pharmaceuticals : mdc-TJK. Il va faire l’objet d’un essai clinique de phase 3. A ce titre, le groupe israélien Teva, leader mondial des génériques, versera un premier paiement de 3 millions de dollars, quasiment autant en euros, à MecinCell, qui grimpe de 7,3% en Bourse.


L’objectif de l’étude est de démontrer l'efficacité et l’innocuité de ce qui pourrait devenir la première formulation d'olanzapine injectable à action prolongée (LAI) sous-cutanée pour le traitement des patients schizophrènes. « mdc-TJK vient à la suite de mdc-IRM (rispéridone LAI), le premier antipsychotique sous-cutané basé sur la technologie de MedinCell actuellement en cours d'examen réglementaire par la FDA [l’autorité sanitaire américaine], dont le lancement est toujours attendu en 2023 », rappelle la biotech française.


En avril, MedinCell et son partenaire Teva ont reçu une complete response letter (CRL), soit un ensemble de questions relatives à mdc-IRM rendant le dossier d’autorisation de mise sur le marché (AMM) inacceptable en l’état. En résumé, une CRL équivaut à un refus. Quelques jours plus tard, Teva, qui s’est toujours dit engagé dans le développement du TV46000/mdc-IRM, a annoncé envisager un nouveau dépôt du dossier auprès de la FDA au cours des six prochains mois. Il sera suivi d'une période d'examen, probablement de six mois, ce qui suppose une approbation au premier semestre 2023.



Teva lance une nouvelle étude de phase 3 dans la schizophrénie avec la technologie MedinCell, Actualité des sociétés - Investir-Les Echos Bourse

18 septembre 2022

[A lire] : Mon enfant cyclone – Le tabou des enfants bipolaires

Laëtitia Payen, Catherine Siguret ; Edition Flammarion ; parution le 16/03/22

« Le pire, c’était le sentiment d’être pris au piège. La nounou n’en pouvait plus, les amis n’en pouvaient plus, nos parents n’en pouvaient plus, sa sœur n’en pouvait plus. Nous vivions en prison, avec “un monstre”. On se disait bien qu’il y avait une explication. Mais laquelle ? En attendant, on subissait. Les conseils, on les avait tous suivis. Rien n’avait de prise sur Stan. Il n’avait que cinq ans. Il nous détruisait et semblait très malheureux. »

Ce récit est le cri d’une mère qui s’est battue pour son fils, et une sonnette d’alarme pour forcer les pouvoirs publics à replacer au cœur du débat la question des pathologies psychiatriques des enfants.

À tous les parents désemparés qui ont tout essayé, qui ont cherché, consulté, sans trouver de solution, ce livre est pour vous. Il ne donne pas un diagnostic mais une piste à creuser, trop souvent exclue d’emblée en France : et si mon enfant était bipolaire ?




17 septembre 2022

[Film] : Le soleil de trop près

Premier film de Brieuc Carnaille, il est sorti en salle le 28 septembre 2022 (mais dans très peu de villes...)

Projection le 27 octobre 2022 au Cinéma Rohan à Mutzig



À sa sortie d’hôpital psychiatrique, Basile, atteint de schizophrénie, se réfugie chez sa sœur Sarah. Elle est sa seule famille et sa plus grande alliée pour se reconstruire. Aussi flamboyant qu’instable, Basile parvient à trouver du travail et rencontre Élodie, une jeune mère célibataire : il se prend à rêver d’une vie « normale »…



Entretien avec le réalisateur Brieuc Carnaille (extrait du dossier de presse, propos recueillis par A.-C Cieutat)


Au centre de votre film, il y a ce lien étroit entre un frère et une soeur. Cette relation a-t-elle présidé à votre écriture ?


Ce qui m’a mis en mouvement en tant que réalisateur est la rencontre avec mon comédien, Clément Roussier. Le soir où je l’ai rencontré pour la première fois, je l’ai écouté parler sans savoir qu’il était acteur et j’ai instantanément eu envie de travailler avec lui et de reprendre pour lui le scénario que j’étais en train d’écrire.
Ce fut un vrai coup de foudre artistique. Cette histoire d’une fratrie qui fait face à la schizophrénie m’était très intime et je craignais qu’elle le soit trop pour que je puisse en faire un premier film. Or, en envisageant Clément dans ce rôle, il m’a semblé que je pouvais trouver la justesse et la légèreté nécessaires pour la raconter. J’ai écrit le rôle de Basile pour lui.


Qu’est-ce qui vous a harponné à ce point chez Clément Roussier la première fois que vous l’avez rencontré ?


J’ai toujours fonctionné à l’instinct. J’ai été percuté par le regard et par la musicalité de Clément. Il y a chez lui autant de fantaisie que de profondeur, et une vraie singularité. Clément me fait aussi penser à Belmondo, il a un corps, quelque chose de très physique. Le choix de Marine Vacth pour jouer sa soeur s’est fait en miroir de cela : je cherchais quelqu’un de plus posé, qui puisse lui tenir tête en un regard ; Marine a cette grande présence immédiate, une vraie intensité.



Bientôt en salle : "Le soleil de trop près" - Santé Mentale (santementale.fr)

16 septembre 2022

Rapport mondial sur la santé mentale

Transformer la santé mentale pour tous. Vue d’ensemble

Puisque nous devons composer avec les répercussions à grande échelle de la pandémie de COVID 19 et en tirer des enseignements, il nous faut tous réfléchir à l’un de ses aspects les plus frappants, à savoir son terrible bilan en termes de santé mentale. Les taux d’affections déjà courantes telles que la dépression et l’anxiété ont augmenté de 25 % dans la première année de la pandémie, alors que l’on recensait déjà près d’un milliard de personnes souffrant de troubles psychiques. Nous devons aussi être conscients de la fragilité des systèmes de santé, qui tentent de répondre aux nouveaux besoins de soin tout en continuant de traiter les troubles psychiques antérieurs à la pandémie.


La santé mentale est bien autre chose que l’absence de pathologie : elle fait partie intégrante de notre santé et de notre bien-être individuels et collectifs. Comme le montre ce rapport, pour atteindre les objectifs mondiaux du Plan d’action global de l’OMS pour la santé mentale 2013-2030 et les objectifs de développement durable, nous devons modifier radicalement notre façon de penser, d’agir et d’aborder la santé mentale pour la promouvoir et la protéger et pour nous occuper et prendre soin de ceux qui en ont besoin. Nous pouvons et devrions y parvenir en transformant les environnements qui influent sur notre santé mentale et en proposant des services de santé mentale à assise communautaire permettant d’assurer une couverture universelle en santé mentale. À cet effet, nous devons notamment intensifier nos collaborations pour que la santé mentale soit intégrée dans les soins de santé primaires.


Nous atténuerons ainsi les souffrances, préserverons la dignité des personnes et favoriserons le développement de nos communautés et de nos sociétés. Notre vision est celle d’un monde où la santé mentale est valorisée, défendue et protégée ; où des mesures sont prises pour prévenir les problèmes de santé mentale ; où tous les individus peuvent exercer leurs droits humains et bénéficier de soins de santé mentale abordables et de qualité ; et où chacun peut prendre toute sa part dans la société sans être stigmatisé ou discriminé. Réussir cette transformation ambitieuse exige des efforts concertés et renouvelés dans tous les pays, riches ou pauvres, stables ou fragiles, faisant face à des situations d’urgence ou pas. L’OMS apportera sa contribution en tant qu’institution chef de file en matière de santé mondiale et continuera d’œuvrer à l’échelle nationale et internationale pour assurer un leadership stratégique et fournir des données probantes, ainsi que des outils et un appui technique. Car il n’y a pas de santé sans santé mentale.


Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus Directeur général Organisation mondiale de la Santé




Rapport_OMS_santé_mentale.pdf

15 septembre 2022

[Film] : "L’énergie positive des dieux"

Sortie en salle du film "L’énergie positive des dieux", consacré au groupe de rock Astéréotypie.

Stanislas, Yohann, Aurélien et Kevin sont les chanteurs du groupe Astéréotypie. Issus d’un institut médico-éducatif accueillant de jeunes autistes, ils dévoilent sur scène leurs univers détonants, encouragés par Christophe, un éducateur plus passionné d’art brut que de techniques éducatives. Une aventure collective comme un cri de liberté.

https://youtu.be/ntrCXoCl-s0


Retrouvez l'interview des réalisateurs sur France Culture :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/par-les-temps-qui-courent/laetitia-moller-documentariste-1204186

14 septembre 2022

[A lire] : Suicide - Comprendre, repérer et agir

Auteur : Pierre Vandel 
Edition Le Coudrier, Collection Avelines ; parution le 10/03/22

En expliquant ce qu’est une crise suicidaire, le psychiatre permet de comprendre qu’intervenir peut empêcher un passage à l’acte. Son propos s’appuie sur des situations réelles comme celles d'un professeur de yoga préoccupé par l’attitude inhabituelle d’un élève, d'un infirmier libéral alarmé par les propos d’une patiente âgée, d'une employée de bureau dont le collègue et ami s’isole de plus en plus, d'un jeune médecin sollicité par la femme d’un agriculteur en détresse… 

Chacune de ces personnes a le sentiment de devoir agir, sans savoir s’il a raison, ni comment s’y prendre. L’auteur éclaire ces situations et apporte les éléments essentiels pour agir selon sa place. 

Sans oublier la possibilité d’appeler le 3114.



13 septembre 2022

Se rencontrer, se retrouver avec le REV

REV = Réseau français sur l’entente de voix

Déjà la rentrée... et de nouvelles opportunités de rencontres avec le REV !

Les 7 et 8 octobre, c'est le Rassemblement du REV à Metz : 2 jours de témoignages, de groupes d'échanges thématiques et de fête... Et une surprise à cette occasion : le lancement de l'édition en français du livre de Seetha Subbiah "T'as entendu ça ? Soutien aux enfants qui entendent des voix" !! Les inscriptions sont ouvertes en ligne :-)


Les 10, 11 et 12 octobre, c'est notre session d'automne de la formation "Travailler avec les voix dans la perspective du rétablissement", comme toujours ouverte à toute personne intéressée et c'est à Paris 


Samedi 15 octobre, première session d'une série de Forums "Aux sources de la pensée psychiatrique", conçus comme autant d'enquêtes participatives sur ce qui fait que, dans certaines circonstances ou face à des situations particulières, nous nous mettons à "raisonner comme des psychiatres", comment se transmet cette façon de penser, qu'est-ce qui la caractérise et à quoi s'alimente-t-elle (un indice : et si c'était nos peurs ?) ?


Du 14 au 16 novembre, une autre session de formation, à Brest cette fois, consacrée à l'appropriation par chacun.e de la perspective du rétablissement dans sa vie ! Une expérience à la fois très personnalisée et très interactive dont chacun.e peut se saisir, quelque soit son rôle ou son statut social actuel...


Enfin, janvier 2023, c'est le lancement de notre formation professionnalisante, portée par notre partenaire, l'organisme de formation U_P : le groupe se constitue petit à petit... l'aventure promet d'être exceptionnelle ! Alexia et moi nous réjouissons de la vivre aux côtés du groupe de stagiaires tout au long d'une année... et probablement au-delà ;-)



Retrouvez tous les détails sur le site du REV France

12 septembre 2022

[Recherche] : Prévention de la schizophrénie et des troubles bipolaires





Selon une nouvelle étude, le risque de schizophrénie et de troubles bipolaires peut être détecté des années avant le début de ces maladies.

Une étude menée par l’University College Dublin et financée par le Health Research Board a révélé que 50 % des personnes ayant développé ces troubles mentaux avaient fréquenté des services spécialisés dans la santé mentale des enfants et des adolescents (CAMHS) dans leur enfance.

Publié dans le journal Psychiatrie mondiale, les résultats suggèrent la possibilité d’une intervention plus précoce, voire d’une prévention, selon le professeur Ian Kelleher, de la faculté de médecine de l’UCD, qui a dirigé l’étude internationale menée en collaboration avec l’Institut finlandais de la santé et du bien-être (THL).

La schizophrénie et les troubles bipolaires apparaissent généralement au début de l’âge adulte et peuvent avoir un impact dévastateur sur les personnes touchées, ainsi que sur leurs familles.

"Nos résultats montrent que la moitié des personnes qui développent ces maladies avaient consulté le CAMHS à un moment donné de leur enfance, généralement plusieurs années avant de développer une schizophrénie ou un trouble bipolaire.

Nous savons que l’intervention précoce est essentielle pour améliorer les résultats des personnes atteintes de maladies mentales graves. Ces résultats démontrent les énormes possibilités de fournir une intervention beaucoup plus précoce, même pendant l’enfance, en développant des services spécialisés d’intervention précoce au sein des services existants de santé mentale pour enfants et adolescents."


Professeur Ian KELLEHER, École de Médecine de l’UCD

La schizophrénie et le trouble bipolaire sont des maladies mentales graves qui touchent environ 65 millions de personnes dans le monde. Ces deux troubles sont généralement diagnostiqués à l’âge adulte et sont souvent associés à des niveaux élevés d’invalidité et de coûts personnels et sociétaux. On sait cependant qu’une intervention précoce permet d’obtenir de meilleurs résultats pour les personnes touchées par ces maladies.

Les chercheurs à l’origine de la nouvelle étude ont utilisé les registres de santé finlandais, leaders mondiaux, pour suivre toutes les personnes nées en 1987 tout au long de l’enfance et de l’adolescence afin de voir si, entre la naissance et l’âge de 17 ans, elles ont fréquenté le CAMHS.

Grâce à des identifiants uniques de patients, les chercheurs ont pu suivre toutes ces personnes jusqu’à l’âge de 28 ans et voir qui a reçu un diagnostic de schizophrénie ou de trouble bipolaire.

Ils ont constaté que le risque de psychose ou de trouble bipolaire à l’âge de 28 ans était de 1,8 % pour les personnes qui n’avaient pas fréquenté le CAMHS. En revanche, pour les personnes qui avaient suivi un programme CAMHS ambulatoire à l’adolescence, le risque était de 15 % et pour les personnes qui avaient été admises dans un hôpital CAMHS pour adolescents, le risque était de 37 %.

« Cette recherche montre la puissance des registres électroniques de soins de santé pour répondre à des questions importantes sur la santé et les maladies humaines », a déclaré le professeur Mika Gissler, THL.

« Elle démontre comment les données des registres de soins de santé peuvent être utilisées pour mieux comprendre les voies d’accès aux maladies mentales graves, de l’enfance à l’âge adulte, et pour identifier les opportunités critiques d’intervention précoce. »

Soulignant l’importance de l’intervention précoce, le professeur Ian Kelleher a déclaré : « Nous savons qu’il est crucial d’intervenir le plus tôt possible pour prévenir certains des pires effets de ces maladies. Mais dans l’idéal, nous aimerions pouvoir intervenir avant même le début de la maladie, pour la prévenir complètement.

Ces résultats soulignent la possibilité d’intervenir bien plus tôt que nous ne le faisons actuellement, même dans l’enfance et l’adolescence, pour empêcher l’apparition de ces maladies mentales graves ».


Source :

Collège universitaire de Dublin

Référence du journal :

Lång, U., et al. (2022) Potentiel de prédiction de la psychose et du trouble bipolaire dans les services de santé mentale pour enfants et adolescents : une étude longitudinale de registre de toutes les personnes nées en Finlande en 1987. Psychiatrie mondiale. doi.org/10.1002/wps.21009.

09 septembre 2022

Les idées reçues sur la schizophrénie

Le point sur ce trouble méconnu avec le professeur Franck Nicolas, psychiatre et chef de pôle au Centre hospitalier Le Vinatier (Lyon) (responsable du Pôle Centre et Centre ressource de réhabilitation psychosociale et de remédiation cognitive)


Le terme « maladie » est inapproprié concernant la schizophrénie car il ne s’agit pas d’une maladie à proprement parler, avec une cause identifiable que l’on pourrait soigner, et on ne connaît pas tous les mécanismes qui sont à son origine. Ensuite, c’est un trouble hétérogène qui s’accompagne de différentes manifestations : cognitives (troubles de l’attention, de la mémoire, de la capacité à s’organiser, à se repérer dans l’espace), troubles de l’insight (la conscience d’avoir un trouble ou d’avoir besoin de se soigner), difficultés à s’approprier sa maladie, à nouer des interactions sociales, à comprendre les émotions et les états mentaux d’autrui, déficit de motivation.


Dire que la schizophrénie serait « curable » voudrait dire que la personne peut redevenir comme elle était avant le début des troubles. En pratique, on essaie plutôt de procurer aux gens une qualité de vie en matière d’autonomie, d’espoir, de relations sociales, professionnelles, etc. avec des médicaments et des méthodes non médicamenteuses comme la psychoéducation, pour comprendre et accepter sa maladie, la remédiation cognitive pour gérer au mieux les situations du quotidien malgré des difficultés cognitives.


Elle peut venir de la famille


C’est plus compliqué que cela. L’apparition de la maladie résulte de la rencontre entre d’une part une fragilité résultant de facteurs génétiques et neurodéveloppementaux, et d’autre part des éléments déclenchants psychosociaux et toxiques. De nombreux facteurs altérant le développement cérébral peuvent favoriser l’apparition ultérieure d’une schizophrénie en créant une vulnérabilité qui sera révélée par un stress tel qu’un traumatisme crânien ou psychologique, des émotions fortes ou une consommation de cannabis. Les femmes qui ont eu la grippe au 2e trimestre de grossesse ou qui ont souffert d’une famine ont plus de risque d’avoir un enfant avec une schizophrénie. Ce risque reste toutefois faible (il passe d’environ 1 à 2 %) Au-delà du rôle de ces facteurs précoces, il est très difficile de savoir pourquoi telle personne, va réagir ou non à des facteurs de stress à l’origine d’une schizophrénie à l’âge de 15 ou 25 ans. L’adolescence est un moment clé où une fragilité peut s’exprimer, du fait des changements cérébraux, psychiques, mentaux et relationnels qui interviennent à cet âge-là (dépits amoureux, changements hormonaux, études devenant plus difficiles, choix de vie…).


Elle est liée à l’usage de drogue


Le cannabis est un facteur déclenchant ; en fumer entretient aussi les symptômes de la schizophrénie. Une consommation de cannabis à l’âge de 15 ans augmente le risque d’entrée ultérieure dans la schizophrénie. On observe aussi une forte tendance aux addictions chez les personnes ayant une schizophrénie, que ce soit au tabac, au café et même aux jeux d’argent mais cela découle de leur fragilité.


Les schizophrènes sont dangereux


Peu de patients sont responsables d’actes violents. Et ceux qui passent à l’acte le font souvent après avoir consommé une drogue. En revanche, il y a beaucoup de patients qui sont des victimes et qui souffrent. Ils ont du mal à dire non et sont agressés, volés, ou soumis à des pressions psychologiques. Certains voient leur logement squatté ou sont victimes d’extorsion.


 La maladie impose d’être hospitalisé à vie


Surtout pas ! On va à l’hôpital pour traiter les crises, mais il ne faut pas y rester longtemps car ce n’est pas un milieu stimulant, ni structurant. L’hôpital est un endroit médicalisé destiné à prendre en charge les patients qui sont trop désorientés, désorganisés, et qui présentent un danger pour les autres et pour eux-mêmes. Il faut savoir que le taux de mortalité par suicide atteint 15 à 20 % parmi les malades, ce qui est très élevé. Une personne va à l’hôpital si elle ne peut pas rester dehors, sinon elle est prise en charge en ambulatoire ou par une équipe mobile. Cette dernière modalité de prise en charge est encore trop développée en France.


La schizophrénie empêche de travailler, d’avoir des enfants, etc


C’est faux. Il est possible d’avoir des enfants si on a un partenaire stable et si on est suffisamment autonome et responsable pour gérer sa maladie et son traitement. On essaye de donner aux gens les moyens de choisir. Cela n’a pas de sens de leur dire que telle ou telle chose leur est interdite du fait de leur maladie car leur diagnostic ne les définit pas. Chaque personne qui a reçu ce diagnostic est différente des autres. Ce qui est impossible à l’un ne le sera pas forcément à l’autre.


Cela se voit


Ce n’est pas la maladie que l’on voit mais plutôt les effets secondaires de certains médicaments qui donnent des tremblements ou des mouvements répétitifs de la bouche, par exemple.



Les idées reçues sur la schizophrénie - Ça m'intéresse (caminteresse.fr)

08 septembre 2022

[Film] : La traversée de l’ombre

Le combat d’une jeune directrice de service social pour faire bouger les lignes de la psychiatrie dans la Suisse rurale des années 1970... Un téléfilm réaliste, inspiré de faits réels.

À la fin des années 1970, le milieu psychiatrique suisse a pris du retard par rapport au reste de l’Europe. C’est dans ce climat que Christa Liniger, fraîchement diplômée de l’université de Zurich, obtient son premier poste de directrice du service social d’une clinique psychiatrique rurale, où son compagnon Marc exerce en tant que médecin assistant. La jeune femme souhaite s’occuper des patients dans une structure dédiée, située à l’extérieur de l’établissement, et nourrit le fol espoir de parvenir à les aider à retrouver leur place dans la société. Mais le professeur Sennhauser, directeur inflexible aux pratiques archaïques, aussi charismatique que manipulateur, met tout en œuvre pour contrecarrer ses plans. Au sein d'un corps médical exclusivement masculin, la jeune femme se voit alors peu à peu traitée comme quantité négligeable et accumule les déconvenues, autant professionnelles que personnelles... 


Du traitement glacial réservé aux patients à l’enthousiasme chaleureux dont fait preuve Christa, cette fiction, qui s’inspire d’une histoire vraie, dépeint avec réalisme une période charnière pour la psychiatrie en Suisse.



La traversée de l’ombre - Regarder le film complet | ARTE 


disponible du 09/08/2022 au 14/10/2022

07 septembre 2022

[Télévision] : Les rencontres du Papotin

Dans "Les rencontres du Papotin", une rédaction de journalistes autistes mène des interviews de célébrités.

Les journalistes du Papotin - qui sont des personnes atteintes de troubles autistiques - vont interviewer une personnalité dans la nouvelle émission de France 2, un samedi par mois, selon les codes du journal : libre, décomplexé et parfois complètement absurde.



TÉLÉVISION - Une célébrité, des journalistes atypiques et une interview "sans filtre". Voilà ce que nous promet la nouvelle émission de France 2, intitulée Les rencontres du Papotin. Elle reprend les codes du journal éponyme dans lequel les journalistes sont tous porteurs du trouble du spectre autistique. Ce sont eux qui mènent l’interview, un samedi par mois, avec une parole libre et décomplexée dans une salle où la frontière entre les journalistes et l’invité est abolie.

Le premier épisode de l’émission proposée par Olivier Nakache et Eric Toledano, diffusé ce samedi 3 septembre, a vu Gilles Lellouche se confronter aux journalistes. La chaîne promet : « On peut tout dire au Papotin, mais, surtout, tout peut arriver ! » Alors l’acteur se prête au jeu et « dit tout au Papotin » : il avoue par exemple être mauvais joueur, avoir peur de la solitude et ne plus avoir de permis de conduire.

Le ton employé est celui d’un journal né en 1990, à l’hôpital de jour d’Antony (Hauts-de-Seine), à l’initiative d’un éducateur de l’époque, Driss El Kesri. Aujourd’hui, il est composé de 53 journalistes atypiques, tous bénévoles. Après tout, le Papotin est une activité qui leur est proposée à l’hôpital de jour au même titre que le théâtre ou la psychomotricité.

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