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Nouvelles


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31 mars 2023

[Documentaire] : "Nos folies ordinaires" réalisé par Adèle Flaux, Jérémy Frey

Hana, Maximilien, Arnaud et Imelda souffrent tous d'un trouble psychique : schizophrénie, bipolarité, dépression grave ou encore trouble borderline. 

Ils ont accepté de raconter leur quotidien à visage découvert dans l'espoir de combattre les discriminations et l'ignorance. Ils sont fatigués de se cacher et veulent montrer leur réalité. Souffrant de troubles psychiques plus ou moins handicapants, ils ont dû affronter les mêmes galères, la même errance de diagnostic et les mêmes discriminations. 
Comment parviennent-ils à sortir de ce cercle infernal ? 
Comment ont-ils repris le pouvoir sur leur vie?

Diffusé dans le cadre de l'émission Infrarouge sur France 2 le 22/03/22 (70mn)
Disponible en replay jusqu'au 30/07/23

30 mars 2023

[Documentaire] : Irresponsabilité pénale, ils ont tué mais n’ont pas été condamnés

Après la mort brutale d’un enfant, d’une mère ou d’un frère, la justice décide si le tueur est responsable ou non de ses actes. Ira-t-il en prison ou à l’hôpital psychiatrique ? Voici trois bonnes raisons de regarder "Irresponsables", un documentaire sans langue de bois.

Jugés irresponsables de leurs actes malgré leurs crimes, ils seront envoyés en hôpital psychiatrique. Nombreux sont ceux à avoir témoigné dans ce documentaire : familles de victimes et de meurtriers, psychiatres, magistrats, avocats, surveillants pénitentiaires et universitaires. Tous mettent en lumière la situation actuelle en France, avec leurs doutes, leurs craintes ou leur colère.

Voici trois bonnes raisons de regarder le documentaire poignant du journaliste lorrain Alain Morvan, "Irresponsables".

1. Pour comprendre la douleur des familles

"Il s’est acharné sur notre fils." Voici les premiers mots de Natacha Leroy, la mère du petit Luca poignardé en pleine rue à Jœuf (Meurthe-et-Moselle) en 2015. Son meurtrier a été jugé irresponsable car selon ses parents, "il est schizophrène, c’est pas de sa faute." En plus de la douleur insoutenable d’avoir perdu leur enfant, les parents de Luca découvrent que l’auteur des faits avait déjà tenté de tuer quelqu’un. La famille se sent abandonnée par l’État qui selon eux n’a pas su protéger leur fils.

Depuis 1994,"les experts doivent déterminer si le discernement a été altéré et non aboli au moment des faits." Face à la pression de l’opinion publique, les experts-psychiatres penchent plus facilement pour une altération du discernement. Ainsi, en 20 ans, le taux d'irresponsabilité pénale est passé de 3% à 0,2%. Et pourtant, selon Anne-Lise Trudon, avocate, "si la personne n’est pas en capacité de comprendre ce qu’elle a fait de mal, il n’y a aucun intérêt à la juger."

2. Pour en savoir plus sur ces meurtriers

Pour Guillaume Vlaminck, expert-psychiatre, "les irresponsables pénaux sont des personnes qui souffrent de psychoses chroniques. Elles entendent des voix et vont se sentir menacées." Georgio fait partie de ces personnes. Ce SDF allemand a tué une femme de ménage à Metz en 2020 et admet : "je n’avais pas l’intention de tuer cette personne, mais j’ai fait ce que les voix m’ont dit de faire."

Ces passages à l’acte arrivent lorsque le patient n’est plus hospitalisé et qu’il ne prend plus son traitement. Jean Schreiber, meurtrier d’Alexis Goeury dans les Vosges en 2019, n’a pas été hospitalisé avant son passage à l’acte. Mais ses parents "regrettent le manque de suivi régulier de leur enfant par les institutions." Ils se demandent s’il serait passé à l’acte s’il avait été mieux soigné.

3. Pour s’interroger sur le système judiciaire

Comment prendre en charge ces malades meurtriers ? Où doivent-ils aller ? Comment faire pour qu’ils ne recommencent pas ? Pour le réalisateur Alain Morvan, "la sécurité a pris le pas sur le soin." Selon Fadila Doukhy, surveillante pénitentiaire, les soins psychiatriques en prison restent très limités. Et "c’est en prison que les symptômes se développent et s’accentuent. Le fait de ne pas les voir et les mettre derrière un mur, ça les arrange."

Pour Fréderic Grosjean, dont le frère a tué leur mère, "une négligence administrative a conduit à l’homicide de ma mère". Son frère n’était pas stabilisé mais a pourtant pu sortir de l’hôpital. Pour certains professionnels de santé, il faudrait restaurer l’hôpital psychiatrique. Mais les moyens sont pour le moment insuffisants.

29 mars 2023

[Interview] : Schizophrénie, une diversité de formes et d’évolutions possibles

Stéphanie Lavaud, 23 mars 2023

Dans le cadre des Journées de la Schizophrénie, qui ont lieu du 18 au 25 mars 2023, nous avons donné la parole au Pr Fabrice Berna, psychiatre (CHU de Strasbourg), chercheur (Inserm 1114) et spécialiste de cette pathologie psychiatrique.

A cette occasion, il déconstruit un certain nombre de stéréotypes comme le fait qu’il n’existe pas "UNE", mais "DES" schizophrénies, dont certaines ont d’excellentes perspectives d’évolution symptomatique.

Il rappelle qu’une prise en charge adéquate et sur mesure permet, dans certains cas, d’obtenir un rétablissement durable et déplore la stigmatisation dont sont encore victimes les personnes qui souffrent de ce trouble.

Medscape édition française : Comment définit-on la schizophrénie ?

Pr Fabrice Berna : Tout d’abord, il faut savoir que les critères pour poser un diagnostic de schizophrénie ont été définis sur la base d’une convention basée sur les symptômes les plus typiques et les plus fréquents de la schizophrénie. Les signes cliniques comprennent des symptômes dits positifs comme les délires, hallucinations – beaucoup de patients entendent des « voix » –, une désorganisation de la pensée, du comportement, et/ou des symptômes négatifs tel le retrait social et l’absence de motivation. On parle de schizophrénie quand les symptômes ont une durée d’au moins un mois avec un retentissement fonctionnel au quotidien d’au moins six mois. Le diagnostic est donc purement clinique car il n’y a aucun marqueur en imagerie cérébrale, ou détectable dans le sang qui permet d’établir le diagnostic de schizophrénie.

Medscape édition française : Le spectre des symptômes est large, y a-t-il de fait plusieurs formes de schizophrénie ?

Pr Fabrice Berna : Effectivement, le terme englobe plusieurs types de schizophrénies, très différentes les unes des autres, au point que parler de schizophrénie pour un patient que l’on vient de diagnostiquer est peu précis au vu de la multiplicité des formes. C’est important de le dire au regard de l’image négative véhiculée par la schizophrénie car si certaines évoluent mal, on ne peut pas généraliser à l’ensemble des schizophrénies.

Medscape édition française : Comment distinguer alors les différents types de schizophrénie ?

Pr Fabrice Berna : Il existe plusieurs façons de penser cette diversité de formes. Certains considèrent que l’on peut classifier les différentes formes selon les stades de la maladie. Cela va aller des schizophrénies débutantes – des stades à risque qui précèdent la schizophrénie jusqu’au premier épisode – à des schizophrénies qui évoluent plus dans le temps.

D’autres vont dire que certains patients présentent des symptômes atypiques et vont identifier un petit contingent de « fausses schizophrénies » qui s’expliquent par une épilepsie, une maladie auto-immune ou inflammatoire, etc. Il faut savoir les repérer car le traitement est alors très différent.

Il y a une troisième façon de codifier les schizophrénies, qui vient de l’école allemande de Wernicke-Kleist-Leonhard – et qu’on essaie de généraliser à Strasbourg – et qui est une façon plus complexe de classer les schizophrénies sur une base clinique. Cette classification (dite WKL) identifie 35 formes différentes de la maladie au sein du spectre qui s’étend de la schizophrénie aux troubles de l’humeur. Cette classification tient compte non seulement des dimensions de symptômes que présentent les patients mais surtout de l’évolution de la maladie dans le temps.

Medscape édition française : Justement, comment peuvent évoluer les schizophrénies ?

Pr Fabrice Berna : On sait par exemple qu’il existe des formes de schizophrénie avec des symptômes qui disparaissent complètement après les premiers épisodes, ce qu’on appelle dans le jargon de cette classification, les psychoses cycloïdes. Elles représentent 20 % des épisodes psychotiques. L’intérêt de les repérer, c’est que leur évolution est plutôt favorable et qu’elles peuvent bénéficier d’une stratégie thérapeutique différente. L’hypothèse – qui va être testée prochainement dans une étude nationale que je coordonne –, c’est que l’on pourrait dans ces psychoses cycloïdes, réduire, voire arrêter les traitements, en dehors des épisodes.

A titre d’exemple, une étude a montré que chez les patients avec une psychose cycloïde, dix ans après le premier épisode, trois quarts de ces patients travaillaient en milieu ordinaire, la moitié était en couple – au même titre que des sujets contrôle du même âge et du même sexe. Ces patients avaient une dose de traitement 3 fois inférieures et 20% n’en prenaient plus.

Il existe d’autres formes qui, en apparence, semblent plutôt bien se remettre après les premiers épisodes mais qui risquent de moins bien évoluer par la suite. Elles ont une présentation d’allure bipolaire (avec une alternance d’épisodes d’excitation et d’inhibition), avec une charge héréditaire importante, ce qui signifie que l’on retrouve souvent des apparentés atteints.

On voit donc que l’on peut établir des distinctions entre des formes avec une évolution favorable et un faible risque génétique, les psychoses cycloïdes, et d’autres, au contraire, d’évolution a priori moins favorables, mais avec une charge héréditaire importante.

Medscape édition française : Que peut-on attendre en termes de rétablissement pour ces patients ?

Pr Fabrice Berna : Aujourd’hui, une prise en charge adéquate et sur mesure des patients ayant une schizophrénie combine traitement pharmacologique et réhabilitation psychosociale. Toutes ces approches thérapeutiques sont orientées vers le rétablissement du patient avec l’objectif de lui apprendre à vivre avec sa maladie, de réaliser ses buts et de s’épanouir. Cet accompagnement joue un grand rôle dans le pronostic à long terme du trouble psychiatrique, et dans la qualité de l’insertion sociale.

Medscape édition française : On peut donc se montrer optimiste quant à l’évolution d’un patient vivant avec une schizophrénie ?

Pr Fabrice Berna : Disons qu’il y a réellement un potentiel d’évolution favorable – sans nier qu’il existe des situations difficiles. Dans un contexte où l’on entend plutôt parler de l’évolution de la schizophrénie comme inéluctablement défavorable, la réalité que nous constatons est différente ce qui nourrit notre optimisme.

Medscape édition française : La mauvaise image qu’a la schizophrénie est donc à bannir ?

Pr Fabrice Berna : Tout à fait, or à chaque fait divers dramatique, les médias nous ont malheureusement habitué à attendre le diagnostic psychiatrique sensé expliquer ce drame, ce biais est très regrettable ! La grande majorité des actes délictueux ou criminels ne sont pas commis par des personnes avec des troubles psychiatriques. Ce serait même plutôt l’inverse, les personnes avec une schizophrénie sont souvent victimes de la violence : c’est plus souvent elles qui se font agresser et qui ont été victimes de harcèlement.

Medscape édition française : Comment faire en sorte de changer l’image négative que les gens se font de la schizophrénie ?

Pr Fabrice Berna : Les stéréotypes ont la vie dure mais je pense que le mieux est de communiquer auprès du grand public sur les troubles psychiatriques en général. Par exemple, j’ai récemment co-animé avec Laurent Lefèvre, un pair aidant, un Ciné Débat autour de la projection du film « Le soleil de trop près » [une fiction de Brieuc Carnaille sortie en septembre 2022 qui suit le chemin de Basile, un trentenaire atteint de schizophrénie paranoïde sur le chemin de la réinsertion, NDLR] en présence de la déléguée régionale de l’Unafam et je pense que c’est une excellente formule.
Le témoignage très convaincant du pair aidant, lui-même vivant avec une schizophrénie a vraiment permis de changer le visage de la maladie auprès du public.

Cela suscite beaucoup de compassion car on mesure à quel point la souffrance est grande dans cette pathologie où le rejet est souvent basé sur l’ignorance et la peur. Et surtout on peut entendre là des exemples de personnes qui se sont admirablement rétablies de leur maladie.

Schizophrénie : une diversité de formes et d’évolutions possibles (medscape.com)



28 mars 2023

4 avril : Info du Céapsy Ile de france : "L’heure du réseau"

Le Céapsy propose un tout nouveau rendez-vous d'une heure, en visio, entre midi et deux, afin de mettre en avant un acteur du champ de la santé mentale aux pratiques inspirantes.

Pour ce premier rendez-vous, en visioconférence le 

Mardi 4 avril de 13h00 à 14h00

nous recevrons : BaKa
L'association BaKa accompagne les personnes vulnérables afin de renforcer leur estime de soi de façon ludique.
Comment ? En leur permettant de réaliser de A à Z des courts métrages de qualité.

Au programme :

> Présentation de l'association BaKa par ses créateurs

> Exemples concrets de réalisations

> Séance de questions / réponses avec l'équipe de BaKa



INSCRIPTION  ICI :


27 mars 2023

[27 mars] "Ça commence aujourd'hui": semaine spéciale autour de la santé mentale

Tous les jours de la semaine, sur le plateau de "Ça commence aujourd’hui", Faustine Bollaert accueille des femmes et des hommes venus pour témoigner de leur histoire autour de sujets comme leur vie familiale, sentimentale ou professionnelle. Entourés d'experts, ils se confient et échangent sur leur parcours.

Cette semaine, l'émission de France 2 passe en mode édition spéciale, puisque tous les épisodes seront consacrés à la santé mentale
Un sujet aussi délicat que varié, prenant de plus en plus de place dans notre société. L’OMS estime d'ailleurs que 25 % de la population mondiale est concernée à un moment ou un autre de sa vie par un trouble mental.


26 mars 2023

[Podcast] "Dans les yeux d’Olivier" : Youri, schizophrène, et Marion, bipolaire, témoignent

Si la schizophrénie et les troubles bipolaires sont reconnus comme deux états neuropsychiatriques bien distincts, ils présentent certains symptômes cliniques, des anomalies génétiques et des traitements communs. Pour mieux comprendre ces maladies invisibles et sur leur impact dans la vie de tous les jours, Olivier Delacroix est allé à la rencontre de Marion et Youri, qui ont accepté de se confier sur leur expérience.

Youri, schizophrène : "Je doutais totalement de mon identité"

A 17 ans, Youri est diagnostiqué schizophrène par un neurologue. Au micro d’Olivier Delacroix, il raconte : "Ce mot, pour moi, ne signifiait rien d'autre que l'image que j'en avais des médias et des films où il y avait des tueurs en série schizophrènes. J'avais les clichés totalement erronés comme le dédoublement de personnalité, ce qui n'était pas du tout le cas". C’est suite à une première consommation d’ecstasy qu’apparaissent chez lui les signes d’une psychose : bouffées délirantes, oublis, souvenirs erronés… Youri perd progressivement pied avec la réalité. "Toutes les informations qu'on accumule lors d'une journée vont être erronées, et on brode comme ça une réalité parallèle qui est faite de terreur. C‘est ça, la psychose", explique-t-il encore. Youri en vient même à avoir l’impression constante d’être surveillé par des espions. "Je me suis fait tout un scénario de science-fiction. Mais tout ça me paraissait totalement normal au fur et à mesure des jours ou des mois. C'est de plus en plus ancré : le moindre son, le moindre bruit, la moindre information vient alimenter la psychose", confie-t-il dans le podcast "Dans les yeux d’Olivier". Pour en entendre plus sur la manière dont cette maladie psychique a changé son quotidien et impacté ses relations, écoutez son témoignage :

Youri, diagnostiqué schizophrène : « J'avais des clichés erronés sur la maladie » (europe1.fr)

Marion, bipolaire : "Je n'en pouvais plus de me battre contre moi-même"

Depuis toute petite, Marion alterne entre des états d’euphorie et des moments de tristesse profonde et d’agressivité. Dans ses périodes hautes, elle se sent capable de gravir des montagnes, mais dans ses périodes basses, elle sombre dans des abîmes de dépression. A l’âge de 14 ans, les crises de larmes empirent, et Marion en vient à l’automutilation. Dans le podcast "Dans les yeux d’Olivier", elle confie : "Je me coupais dans des endroits où ça ne se voyait pas, sur mes cuisses surtout. Je voulais faire sortir la douleur." Puis en terminale, Marion se met à avoir des hallucinations. "J’avais le sentiment que mes organes commençaient à pourrir, comme une gangrène du ventre. Mais en fait, je me rendais malade toute seule." Conduite en urgence à l’hôpital psychiatrique par ses parents, le diagnostic tombe : Marion souffre de bipolarité. "Il a fallu apprendre que ce n’est pas un trait de caractère, mais une pathologie. " Pour savoir comment sa famille a réagi face à ce diagnostic et comment Marion vit aujourd’hui avec son trouble bipolaire, écoutez son témoignage :

Marion, bipolaire : « Ce n'est pas un trait de caractère » (europe1.fr)




25 mars 2023

[Webinaire] : Tabac et médicaments en psychiatrie

Nous vous donnons rendez-vous le 

29 mars 2023 de 13h à 14h

sur ZOOM, pour un webinaire coanimé par une psychiatre et un pharmacien de santé publique sur les liens entre le tabac et les médicaments en psychiatrie.

A l’issue d’une brève présentation du contexte épidémiologique pour les personnes présentant un trouble psychique sévère, seront abordés la façon dont la consommation de tabac impacte l’efficacité des traitements pharmacologiques, la nature de ces interactions et ce que peut produire une démarche de réduction des risques liés au tabac.

Nous vous attendons nombreux.ses pour ce webinaire en ligne (ZOOM) gratuit, ouvert à tou.te.s, professionnel.les, personnes concernées, proches et toute personne souhaitant mieux comprendre les liens entre tabac et santé mentale.

Pour s’inscrire, c’est par ici

Le lien de connexion vous sera communiqué à 7 jours et le jour J. Pour toute question : centreressource@ch-le-vinatier.fr avec "webinaire "tabac et psy" en objet.

24 mars 2023

Santé mentale : François Braun fait le point sur l’avancement des actions de la Feuille de route Santé mentale et Psychiatrie

La Feuille de route Santé mentale et Psychiatrie a été lancée en 2018 avec 3 axes prioritaires :

- Promouvoir le bien-être mental, prévenir et repérer ;

- Garantir des parcours de soins ;

- Améliorer les conditions de vie et d’inclusion sociale.

En 2021, elle s’est enrichie des mesures dédiées du Ségur de la Santé et des 30 mesures des Assises de la Santé mentale et de la Psychiatrie, annoncées par le président de la République.

Des avancées réelles malgré le contexte contraint

Un an et demi après les Assises de la Santé mentale et de la Psychiatrie, François Braun fait un point d’avancement sur ces 50 mesures.
Sur chacun des 3 axes de la Feuille de route, les actions sont bien engagées et commencent, pour certaines, à montrer des résultats encourageants.

Quelques exemples :

3114, numéro national de prévention du suicide : depuis sa mise en service, il a déjà reçu 213 000 appels, soit une moyenne de 300 à 400 appels par jour.

VigilanS, dispositif de recontact des personnes ayant fait une tentative de suicide : déployé dans 17 régions et 92 départements, ce sont près de 90 000 patients qui ont été inclus dans le dispositif depuis 2015, dont 30 000 en 2022. Une étude récente montre que le dispositif réduit de près de 40% le risque de récidive de tentative de suicide

MonParcoursPsy, dispositif permettant une prise en charge par l’Assurance maladie de consultations par des psychologues volontaires : au 31 janvier 2023, il enregistrait :

- 90 642 patients,
- 372 547 séances avec une moyenne de 4,1 séances/patient,
- 32 079 médecins adresseurs.

Secourisme en santé mentale : Plus de 43 000 secouristes sont déjà formés à la fin 2022 (soit 3 fois plus que fin 2021).

Renforcement et extension du réseau des Maisons des Adolescents (MDA), lieux ressources sur la santé et le bien-être des jeunes adaptés à leurs modes de vie : 120 MDA sont recensées à ce jour. Elles ont reçu 100 000 jeunes et familles, soit 850 situations accompagnées par MDA et par an. Aujourd’hui tous les départements sont couverts par au moins une MDA.

Allongement à 5 ans du diplôme d’études spécialisées de psychiatrie : effectif depuis la rentrée de novembre 2022, il permet de reconnaître la diversité de formations nécessaire en psychiatrie (périnatalogie, mineurs, adultes, personnes âgées, psychiatrie légale, notamment).


Le fruit d’une mobilisation collective

La forte mobilisation des différents acteurs, notamment au niveau local, la capacité d’innovation dont ils font preuve sur le terrain ainsi que le fort maillage territorial mis en place, ont largement contribué à l’avancée de ces mesures, et à apporter, aux Françaises et aux Français, une offre de santé mentale complète, mieux répartie sur le territoire, et plus accessible.
Réussir les transformations engagées

Le déploiement de la Feuille de route Santé mentale et Psychiatrie s’opère donc progressivement sous la forme d’un plan pluriannuel d’investissement et d’accompagnement des transformations engagées.

Pour aller plus loin, le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, fixe de nouveaux objectifs pour continuer sur cette voie et garantir l’atteinte des ambitions portées par la Feuille de route.

Cinq priorités sont ainsi fixées :

- Renforcer la promotion du bien être mental, la prévention et le dépistage précoce de la souffrance psychique, particulièrement chez les enfants et les jeunes ;

- Renforcer l’attractivité de la psychiatrie et de la pédopsychiatrie ;

- Renforcer et structurer la coopération en santé mentale dans les territoires, en lien étroit avec les élus et les associations ;

- Poursuivre le soutien à l’innovation et la recherche ;

- Consolider et encadrer la pair-aidance professionnelle.

23 mars 2023

À Strasbourg, le photographe Frédéric Stucin sonde l'âme des patients en psychiatrie

L'exposition "Les interstices" du photographe Frédéric Stucin est à voir jusqu'au 15 avril 2023 au pôle photographique Stimultania de Strasbourg.

Pendant près d'un an, le photographe Frédéric Stucin s'est installé dans la cafétéria du service psychiatrique de l’hôpital de Niort. Son objectif : observer et photographier les patients et soignants qui animent le lieu. L'exposition Les interstices au pôle photographique Simultania de Strasbourg, est le résultat de ce temps passé là-bas. Au total, quatre-vingt-deux photographies sont exposées, des portraits puissants de ces personnes souvent mises au ban de la société.

Chaque mois pendant une semaine, le photographe a demandé aux malades et aux membres du personnel d'imaginer un scénario de représentation de soi qu'il puisse mettre en images. Des yeux qui nous fixent, des visages durs, perturbants ou au contraire très doux ; à travers ses portraits, Frédéric Stucin scrute l'âme humaine. "Je me suis rendu compte que les gens imprègnent les lieux et que les lieux imprègnent les gens. Les deux s'imbriquent, se rencontrent et se mélangent, et j'ai essayé de rendre en image ce que je ressentais", explique le photographe.

Une démarche thérapeutique

Observer, s'intéresser aux patients, les mettre au centre de la création artistique a aussi eu un impact concret sur eux, selon Frédéric Stucin. "L'important dans ce projet, c'était l'autre. D'un seul coup, des personnes à qui on dénie le droit d'exister car ils sont dits fous et dangereux, on leur dit : je te trouve intéressant à photographier. Et généralement, on photographie des choses qui ont de la valeur donc d'un seul coup, ils se sont estimés beaux", raconte-t-il.

Pour Nathalie, l'une des patientes de l’hôpital psychiatrique de Niort, voir ce portrait d'elle, réalisé par le photographe, a été une révélation. "Il m'a réconcilié avec moi-même. Quand je vois la photo, je vois aussi le mal que je me suis fait à un moment donné de ma vie, mais que je ne me fais plus. Ce mélange de matières ça permet d'adoucir un peu le côté chaotique de ma vie. Cette grande photo me fait du bien à ce niveau-là, ça me fait dire que c'est du passé", commente-t-elle devant l'immense toile la représentant.

Briser des tabous

Exposer des portraits de malades permet également de briser des tabous, de redonner une visibilisé à des personnes dont on parle peu et qu'on ne voit pas. "Ça permet d'enlever des tabous de parler de schizophrénie, dépression ou d'anorexie. Nous, ça nous permet de ne pas avoir honte et aux autres, ça leur permet d'avoir un regard plus bienveillant", estime Nathalie.

Frédéric Stucin se dit très fier de cette immersion tant au niveau artistique qu'humain, car il s'est senti utile. "J'ai surtout rencontré des gens qui étaient en manque d'amour parce qu'on les rejette et ils sont mal pour ça. En les regardant, en discutant avec eux, en donnant un peu de soi, elles vont un tout petit peu mieux".

Exposition "Les Interstices". Pôle Stimultania à Strasbourg. Gratuit. Jusqu’au 15 avril 2023. Plus d'informations sur le site.

22 mars 2023

[Rappel] Schizophrénies, les clés pour...

Webinaire du jeudi 23 mars à 18h

Pourquoi, en matière de schizophrénie, les diagnostics changent-ils très souvent ? Est-ce dû au manque de connaissances des professionnels ou à une maladie «capricieuse» qui évolue au cours du temps ? Quelles sont les conséquences de ces changements de diagnostic ? Quels sont en pratique les critères et les symptômes de ces schizophrénies ? Comment les traite-t-on (médicaments, thérapies, interventions, éducation thérapeutique, etc.) ? Quels sont les impacts de la stigmatisation? Est-ce semblable dans tous les pays ? Finalement, quelles sont les clés pour s’en sortir et se rétablir ?  

Experts de vécu, proches et professionnels partagent leurs expériences complémentaires des schizophrénies et répondent à vos questions.

INSCRIPTION au Webinaire

Schizophrénie : un son immersif pour "entendre" la maladie

Violence, dangerosité, imprévisibilité... Les clichés collent souvent à la peau des schizophrènes. Pour dédramatiser ce trouble psy et "écouter la schizophrénie autrement", PositiveMinders et le DJ Para One créent une expérience musicale immersive.


660 000 Français ont été diagnostiqués d'une schizophrénie (et 24 millions dans le monde). Un trouble psychique encore souvent associé à de nombreux clichés discriminants : dangerosité, dédoublement de la personnalité, imprévisibilité… Pour changer les regards sur cette maladie qui survient généralement durant l'adolescence ou au début de l'âge adulte, l'association PositiveMinders, qui organise chaque année les Journées de la schizophrénie du 18 au 25 mars, invite « à écouter la schizophrénie autrement ». Elle s'associe avec Jean-Baptiste de Laubier, alias Para One, DJ, compositeur et producteur de musique électronique français, connu pour avoir composé de nombreuses bandes-originales de films. Ensemble, ils souhaitent « offrir une expérience musicale immersive ».

Démarche pédagogique

L'objectif de ce projet culturel ? Se mettre dans la tête d'un jeune schizophrène. 

Le morceau est intitulé Hearing in tongues, titre inspiré de l'expression « speaking in tongues » qui signifie, en français, « glossolalie », c'est à dire le fait de prononcer des mots inventés, caractéristique de certaines maladies psychiques. Pour créer ce morceau, Para One est allé à la rencontre de nombreux patients. Une expérience inédite selon lui : « Construire ce morceau alliant intranquillité anxieuse et joyeuse a certainement été un des exercices à la fois les plus difficiles et les plus enthousiasmants de ma carrière ». Cette création originale, disponible en libre écoute sur le site schizarmonie, s'inscrit dans une démarche pédagogique et s'accompagne d'un making-of, de témoignages de patients et d'informations en matière de prévention et d'accompagnement des schizophrénies. Elle est aussi disponible depuis le 16 mars 2023 sur toutes les plateformes d'écoute.



https://schizarmonie.com/



21 mars 2023

[Recherche] : Le génie logiciel au service des neurosciences

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est l’instrument qu’utilisent les neurosciences pour examiner et étudier le cerveau humain. Le génie logiciel peut-il aider à mieux interpréter les images 3D générées par l’IRM, grâce à l’écriture de logiciels et d’algorithmes conçus pour cette tâche ?

Voilà le genre de problème auquel s’est attelé l’ingénieur logiciel Sylvain Bouix lors de ses études postdoctorales à Boston, dans un hôpital affilié à l’Université Harvard. Aujourd’hui professeur à l’École de technologie supérieure (ETS), il a travaillé à la mise au point d’une méthode d’analyse morphométrique du cerveau.

« La morphométrie est l’étude de la forme, explique Sylvain Bouix, et dans le cas qui nous concerne, c’est l’étude de la géométrie et des structures du cerveau. On cherchait comment on peut mieux mesurer les différences dans la morphométrie des cerveaux. » 
Les travaux ont porté sur l’analyse d’images IRM de deux pathologies, soit la schizophrénie et le traumatisme crânien léger, comme la commotion cérébrale. « On cherchait à détecter des structures dans le cerveau qui sont anormales et qui pourraient avoir un lien avec ces deux pathologies. Mon rôle était de développer des outils informatiques capables d’aider un neuroscientifique à mieux comprendre ce qui se passe dans le cerveau. »

.../...


20 mars 2023

PsyQuiz 2.0 : l’application se renouvelle pour les Journées de la schizophrénie

A l’occasion des Journées de la schizophrénie (JDS), l’application lancée il y a une année devient PsyQuiz 2.0. On y trouve les quiz revisités sur 7 troubles de santé mentale ainsi que de nouveaux quiz, notamment en lien avec des personnes célèbres.

TÉLÉCHARGER PSYQUIZ DANS APP STORE TÉLÉCHARGER PSYQUIZ DANS GOOGLE PLAY

 

Les troubles de la santé mentale peuvent se soigner

L’application PsyQuiz, développée il y a une année par le comité fribourgeois des Journées de la schizophrénie réunissant divers partenaires actifs dans le domaine de la santé mentale, fait peau neuve !

Débloquer des badges pour progresser dans ses connaissances et nouvelles rubriques « people » et « médias »

Quelle actrice, a alterné des phases d'anorexie et de boulimie avant de se battre contre le body shaming ? Ou encore quel artiste a rendu hommage à un de ses collègues lors d’une remise de prix pour l’avoir aidé à atteindre l’abstinence à l’alcool ?

Les personnes célèbres peuvent aussi être touchées par des troubles de santé mentale, et certaines ont partagé publiquement leur vécu, favorisant ainsi un mouvement de libération de la parole autour des troubles psychiques. Ces témoignages aident à mieux cerner les réalités des personnes concernées par les troubles psychiques et de leurs proches.

La version 2.0 du PsyQuiz propose différents niveaux de questions qui permettent de débloquer des badges pour progresser dans ses connaissances de manière ludique, donnant ainsi la possibilité à l’utilisateur de suivre sa progression. Une rubrique « médias », avec des émissions et articles, a aussi été ajoutée pour faire véhiculer des informations correctes diffusées principalement par les médias suisses.

PsyQuiz

Pour rappel, l’application PsyQuiz permet de tester ses connaissances sur la schizophrénie, mais aussi sur d’autres troubles de santé mentale : la dépression, le trouble de la personnalité de type borderline, le trouble bipolaire, les troubles de conduites alimentaires, la dépendance à l’alcool ou d’autres addictions. L’objectif de cette application est d’aider la population à dépasser les fausses croyances et de donner des informations pertinentes au sujet de ces maladies. Avoir des bonnes connaissances en santé mentale peut ainsi contribuer à déstigmatiser les maladies psychiques pour mieux les détecter. Les maladies psychiques comme la schizophrénie se soignent, et le rétablissement est clairement amélioré lorsque la maladie est détectée et traitée précocement !

L’application peut être téléchargée sur www.psyquiz.ch ou directement sur le Play store ou l’Apple store.


Les JDS étant d’envergure internationale, d’autres événements sont proposés durant ces journées sous la coordination de PositiveMinders. Portées par le slogan « Sortons des cases qui stigmatisent. Parlons des schizophrénies », cette 20ème édition des JDS vise à rappeler que le vécu des personnes touchées par des troubles psychiques renvoie à des expériences individuelles. Celles-ci sont toutefois encore bien trop souvent masquées par des termes génériques, des cases qui stigmatisent ! Plus d’infos sont disponibles sur www.schizinfo.com.

18 mars 2023

Besoin d'aide ? Association RELAX PAPERS

https://relaxpapers.fr/

 

UNE PLATEFORME JURIDIQUE POUR FACILITER VOTRE PARCOURS DE SANTÉ

Relax Papers est une plateforme digitale qui accompagne les personnes malades, les proches aidants et les entreprises dans la découverte et l’exercice de leurs droits en matière de santé et travail


Lorry MONGILARDI – Tel. 07 62 26 58 27 – lorry.mongilardi@cms-fl.com

17 mars 2023

[Livre] : Gabriel, le témoignage d’un frère sur la schizophrénie

Le sujet de cet album porte sur la maladie psychiatrique, taboue encore aujourd'hui. Les malades atteints de maladies psychiatriques sont bien souvent isolés, voire inécoutés et rejetés. L'intention de l'auteur est de regarder de plus près la vie d'une personne souffrant de schizophrénie et de pointer du doigt les dysfonctionnements au niveau des soins et de la prise en charge. Il parle également de la détresse des proches.

Résumé : Gabriel souffre de schizophrénie. Pour vivre, il doit lutter contre lui-même. C'est son parcours qu'Emmanuel Temps, son frère, nous raconte.


Auteur : Emmanuel Temps, Editeur : Des Ronds dans l’O.

Gabriel : le témoignage d’un frère sur la schizophrénie - ActuaBD

16 mars 2023

“La schizophrénie, on doit apprendre à vivre avec”

David Martinelli, secrétaire général de Positive Minders, était sur radio NOVA le 14 mars.

Malgré une relative “libération de la parole” sur la santé mentale, la schizophrénie reste entourée de beaucoup d’idées reçues.

En quelques chiffres, la schizophrénie en France c’est 660 000 personnes qui doivent gérer leurs symptômes, soit environ 1 personne sur 100, et plus de 10.000 nouvelles personnes sont diagnostiquées annuellement.

Chaque année, l’association Positive Minders organise des Journées de la schizophrénie (du 18 au 25 mars), pour combattre ces idées reçues et permettre à chacun de mieux connaître les formes de la maladie.

Ecouter le podcast (7mn18)

https://www.nova.fr/news/la-schizophrenie-on-doit-apprendre-a-vivre-avec-220464-14-03-2023/

15 mars 2023

La semaine du cerveau : 25 ème édition du 13 au 19 mars 2023

Conférence inaugurale : "Neurosciences et Psychiatrie, un vertueux mariage"

Le dialogue entre les neurosciences et la psychiatrie est fondamental dans le domaine de la recherche. D’un côté, les chercheurs en neurosciences explorent le cerveau pour mieux comprendre son fonctionnement. De l’autre, les médecins psychiatres traitent chaque jour des patients dont le cerveau dysfonctionne.

La conférence inaugurale expliquera comment la combinaison de ces deux mondes permet des avancées majeures dans la compréhension des fonctions mentales.

Dans un premier temps, Annie Andrieux évoquera ses recherches en neurosciences où elle a généré des animaux modèles qui présentent des troubles cognitifs associés à des troubles du comportement et ce, en lien avec les pathologies psychiatriques.

Dans un deuxième temps, Philippe Fossati partagera les résultats de ses travaux sur les dysfonctionnements cognitifs dans la dépression avec un point particulier sur les biais d’optimisme.

Enfin, Philip Gorwood détricotera certaines idées reçues sur l’anorexie mentale.

Ces échanges éclaireront le public sur les mécanismes par lesquels certaines anomalies neurobiologiques se traduisent en symptômes psychiatriques chez les patients. Cette soirée inaugurale permettra d’expliquer l’intérêt de la recherche en neurosciences pour la compréhension et le traitement des maladies psychiatriques.

La conférence sera disponible en replay sur la page Youtube de la Semaine du Cerveau.


Programme complet sur le site : 

14 mars 2023

Traitement de la dépression : au revoir tristesse

La dépression est un trouble mental courant, qui peut être lié à des facteurs aussi bien psychologiques que biologiques ou environnementaux. Toutefois, certaines dépressions sévères sont résistantes aux traitements pharmacologiques, et incitent au développement de nouvelles thérapies.

 
Avec Raphaël Gaillard Professeur de psychiatrie à l'Université Paris-Descartes et responsable du pôle psychiatrie de l'hôpital Saint-Anne
Bruno Aouizerate Directeur adjoint du laboratoire Nutrineuro à l’université de Bordeaux

Chaque année, cette maladie affecte 2,5 millions de Français. Elle concerne 5 % des adultes, touche aussi les enfants, et les traitements présentent des limites : faut-il repenser notre approche thérapeutique de la dépression ?

C’est l’un des plus grands problèmes médicaux auxquels nos sociétés sont confrontées. Une personne sur cinq a souffert - ou souffrira - d’une dépression au cours de sa vie. Et selon l’Organisation Mondiale de la Santé, elle sera au deuxième rang des maladies les plus fréquentes d’ici 2030. 35 % des patients traités présentent une résistance aux traitements. La dépression est-elle forcément causée par un déséquilibre chimique dans le cerveau, à savoir un déficit de sérotonine ? Et quelles sont les autres pistes thérapeutiques ?




13 mars 2023

[Conférence] : "Addictions et famille : l'important c'est d'en parler !"

L'AFC de Strasbourg organise une conférence sur un format original de conférence-théâtralisée sur le thème : "Addictions et famille : l'important c'est d'en parler !"

samedi 25/03/2023

de 16h30 à 18h30 à l’Institution Sainte-Clotilde

19, Rue de Verdun, 67000-Strasbourg

Venez assister à différentes saynètes théâtrales jouées par deux comédiennes de la troupe "Un rôle à jouer" et prenez part aux échanges avec deux professionnels de l'addictologie de GAE Conseil :

- Alexis Peschard, addictologue et auteur de "Tous accros aux écrans" publié aux éditions Mardaga

- Ariane Pommery de Villeneuve, patiente-experte à l'AP-HP (ancienne alcoolo-dépendante et anorexique / boulimique)

Places limitées !

L'inscription, ouverte à tous, est gratuite mais obligatoire :


12 mars 2023

Attention ! Changement de salle...

 Ciné-débat « Le soleil de trop près » 

Ciné Star St-Exupéry

📅 Mardi 14 mars 2023 à 20h 

Pour rappel, l'UNAFAM, en partenariat avec le Ciné'Psy, un ciné-débat sur le thème de la schizophrénie, autour du film de Brieux Carnaille, Le soleil de trop près


Attention, afin de pouvoir accueillir tout le monde :


La séance aura finalement lieu au cinéma Star St Ex : 

18, rue du 22 Novembre (Strasbourg)

10 mars 2023

Trouble de la personnalité schizotypique : test, symptômes

Qu'est-ce qu'un trouble de la personnalité schizotypique ?

"Le trouble de la personnalité schizotypique est un trouble de la personnalité caractérisé par des pensées et des comportements bizarres ou étranges", explique Guillaume Fond, psychiatre, enseignant à la faculté d'Aix-Marseille, chercheur, conférencier et auteur. Le trouble schizotypique est en outre caractérisé par une grande difficulté, une gêne et une capacité réduite à établir et maintenir des relations interpersonnelles.

Quels sont les symptômes d'un trouble de la personnalité schizotypique ?

"Les symptômes incluent des idées délirantes, des hallucinations, des croyances magiques, des comportements sociaux ou émotionnels inhabituels, et une réflexion déformée", précise Guillaume Fond. Il ajoute : "Il est important de noter que les personnes atteintes de ce trouble peuvent avoir des difficultés à maintenir des relations sociales et professionnelles en raison de leur comportement étrange et inhabituel". Selon la CIM-11 – la classification internationale des maladies établie par l'OMS, "les symptômes peuvent inclure un affect étouffé ou inapproprié et une anhédonie. Des idées paranoïaques, des idées de référence ou d'autres symptômes psychotiques, y compris des hallucinations de n'importe quelle modalité, peuvent survenir, mais ne sont pas d'une intensité ou d'une durée suffisante pour satisfaire les critères de diagnostic de la schizophrénie, du trouble schizoaffectif ou du trouble délirant. Les symptômes entraînent une détresse ou une déficience dans les domaines personnel, familial, social, scolaire, professionnel ou d'autres domaines de fonctionnement importants".

Quelle est la cause d'un trouble de la personnalité schizotypique ?

"Les causes de ce trouble sont encore mal comprises, mais il est généralement considéré comme étant lié à une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux", note le spécialiste. Quant aux chiffres, il est là encore difficile d'établir une prévalence de la maladie en France : "selon les études, elle varie de 0,7% à 4% de la population générale. Il est difficile de comparer les études car elles utilisent des critères diagnostiques différents et ont des tailles d'échantillon variables" détaille le psychiatre.

A quel âge survient le trouble de la personnalité schizotypique ?

Les symptômes du trouble de la personnalité schizotypique débutent en général à la fin de l'adolescence ou au début de l'âge adulte.

Quelle est l'évolution d'un trouble de la personnalité schizotypique ?

"Le trouble évolue le plus souvent de manière stable à travers la vie adulte", précise Guillaume Fond. Toutefois, une faible proportion de cas évoluera vers une schizophrénie ou un autre trouble psychotique.

Comment pose-t-on le diagnostic d'un trouble de la personnalité schizotypique ?

Le diagnostic repose sur des critères cliniques :
  • des idées de référence – sentiment selon lequel des éléments de l'environnement de la personne portent une signification particulière la concernant. Ex : un sujet du journal TV lui est particulièrement adressé
  • une pensée magique – s'attribuer la capacité de provoquer ou empêcher les événements, accomplir des désirs, sans autre intervention que la pensée
  • une altération des perceptions (perceptions étranges)
  • un langage caractérisé par une syntaxe inhabituelle
  • un sentiment de persécution
  • une mauvaise adaptation dans les situations sociales
  • un maniérisme inhabituel (manque de naturel)
  • des comportements excentriques
  • peu d'amis proches
  • une anxiété lors des interactions sociales
Le patient doit présenter au moins 5 de ces critères, durant plusieurs années, pour que le diagnostic soit probant.

Quel est le traitement d'un trouble de la personnalité schizotypique ?

"La prise en charge du trouble de la personnalité schizotypique peut inclure des thérapies cognitivo-comportementales et/ou des médicaments pour traiter les symptômes concomitants - des antipsychotiques et antidépresseurs notamment", explique Guillaume Fond. Une psychothérapie peut également être un soutien pour le patient.

09 mars 2023

[14 mars] : Caf'Conf' "Comment et pourquoi diminuer les antipsychotiques ?" avec le Dr. Berna

L’équipe de PromesseS vous propose une rencontre en webinaire avec le Professeur Fabrice Berna au sujet des antipsychotiques.

Mardi 14 mars, 18h




Coordinateur de l'étude nationale Dreams-Phen, les récentes recherches du Professeur Berna l'ont conduit à s'intéresser à la déprescription des antipsychotiques chez certains patients diagnostiqués avec une schizophrénie.

Un Caf' Conf' pour aborder l'identification des différentes sous-formes de schizophrénie et les impacts éventuels de leur repérage sur les traitements, en particulier la possibilité de les diminuer voire de les arrêter.

Professeur de psychiatrie à l’Université de Strasbourg, Chef de service aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg et co-responsable du réseau des centre experts schizophrénie de la Fondation Fondamental et chercheur associé à l’Inserm U1114.

08 mars 2023

Idées reçues en psychiatrie : quelques minutes pour venir à bout des intox

Innovation au congrès de l'Encéphale 2023, la première session Psytox a pour but de déconstruire des idées reçues en psychiatrie.
Les orateurs se sont succédé sur la scène avec pour mission de convaincre en sept minutes chrono les participants au congrès. Un format aussi plaisant qu'enrichissant. Doser les antidépresseurs est inutile, la schizophrénie conduit à la démence, la pédophilie est un crime... des experts balaient les idées reçues trop largement répandues. 

Voici quelques mythes tenaces qui ont été ébranlés.

« Tous les traumas ont les mêmes effets sur le cerveau ! »

Le Pr Wissam El-Hage (psychiatre, responsable du centre de psychotraumatologie, CHRU de Tours) a montré, en s’appuyant sur des données tirées de la littérature scientifique, qu'en fait les traumas produisent une clinique et des modifications cérébrales spécifiques. Les effets sur le cerveau diffèrent selon l'âge de survenue et la répétition mais aussi le type de trauma...

« Le lithium est le traitement de maintenance de référence des troubles bipolaires »

« La théorie nous laisse penser que le lithium est bien le traitement de référence dans la prise en charge des troubles bipolaires. Mais est-ce le cas en pratique ? Quel est le taux de prescription du lithium selon vous ? 60-70 % comme attendu ? » interroge le Dr Ludovic Samalin (psychiatre, CHU Clermont-Ferrand).

Outre la crainte des effets au long terme et de la répétition des tests sanguins, un facteur à l'origine du défaut de prescription est le fait que le psychiatre anticipe les croyances négatives des patients par rapport au lithium. Aussi, Ludovic Samalin considère que pour améliorer les taux de prescription il faudrait davantage impliquer les patients grâce à la décision médicale partagée.

« Il faut forcément plus de psychiatres d'adultes que d'enfants »

Les enfants et les adolescents représentent un quart de la population française. « Très logiquement, il devrait y avoir un quart de psychiatres d'enfants et d'adolescents et le reste pour la psychiatrie adulte, éventuellement celle du sujet âgé », raisonne le Pr Olivier Bonnot (pédopsychiatre, CHU Nantes) qui développe trois arguments pour déconstruire cette idée reçue...

Pour moi, il faudrait autant, si ce n'est plus, de psychiatres pour enfants et adolescents que de psychiatres pour adultes ! Pr Olivier Bonnot

« Le dosage des antidépresseurs en routine : trop long et trop coûteux par rapport à son utilité »

« Les principaux arguments que j'entends en défaveur du dosage des antidépresseurs (AD) est que non seulement il est coûteux et trop long mais qu'il n'y aurait pas de relation concentration-efficacité », déplore la Dre Bénédicte Nobile (pharmacienne, CHU Lapeyronie, Montpellier)...

« Les schizophrènes deviennent tous déments »

Orateur invité à déconstruire cette idée reçue, le Dr Gabriel Robert (psychiatre, centre hospitalier Guillaume-Régnier, Rennes) commence par rappeler que tous les troubles mentaux, et pas la seule schizophrénie, sont des facteurs de risque majeurs vers la démence, et que différentes études indiquent que les patients schizophrènes ne perdent pas en fonction cognitive avec le temps. En fait, ce qui fait la différence c’est d'être en institution. L'étude de patients schizophrènes âgés montrent trois types de trajectoire cognitive avec le vieillissement : 50 % ont des fonctions cognitives stables, 40 % présentent un déclin cognitif modéré et 10 % un déclin rapide.

100 % des patients de la dernière catégorie – ceux avec un déclin cognitif rapide, vivent en institution. « Elle est là la Psytox : internes, on est passé dans les pavillons chroniques avec des patients schizophrènes vieillissants présentant des symptômes négatifs majeurs. Vous savez tous que les certitudes acquises pendant la formation ont la peau particulièrement dure », indique-t-il. Autre preuve pour réfuter l'idée reçue, le concept de rémission de la schizophrénie par intégration dans la communauté a émergé depuis quelques années.

« La pédophilie est une infraction. Ce n'est pas de la psychiatrie, elle doit être traitée par la justice »

Il s'agit ici non plus d'une idée reçue mais de trois. La première tient au fait que la pédophilie soit considérée comme une infraction, une idée reçue largement véhiculée par les médias. « Il y a une confusion sémantique : être un agresseur sexuel d'enfants, c'est-à-dire un pédocriminel, n'est pas synonyme de présenter un trouble pédophilique », explique la Dre Anne-Hélène Moncany, présidente de la Fédération française des CRIAVS (Centres ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles).

La psychiatre toulousaine révèle que la plupart des agresseurs d'enfant ne présente pas de trouble pédophilique, et en particulier dans les cas d'inceste. Et le fait de présenter un trouble pédophilique n'est pas synonyme de passage à l'acte, même si c'est un facteur de risque majeur de passage à l'acte. « Le trouble pédophilique est un trouble psychiatrique décrit comme une attirance sexuelle chronique pour les enfants non-pubères. Ce n'est pas à la justice de le traiter car, en France, on n’incarcère pas, aujourd'hui, pour des idées », clarifie-t-elle.

Pour autant, elle indique qu’il arrive que les personnes qu'elle suit en prison aient demandé de l'aide en vain auprès de leur médecin. La révélation des attirances sexuelles problématiques a conduit le médecin, psychologue ou psychiatre à les orienter vers le commissariat, mais sans infraction, rien ne peut être fait pour eux...

Marine Cygler 30 janvier 2023

07 mars 2023

[11 mars] : Séminaire d'informations sur la schizophrénie

Le prochain colloque sur la schizophrénie organisé par l’ association Schizo? ... Oui! se tiendra le

 samedi 11 mars 2023 de 10h00 à 18h 

à l'hôtel Inn Paris Place d'Italie (178 Bd Vincent Auriol, 75013 Paris)

Voir le programme détaillé :


La participation au colloque est gratuite et les frais de déplacement peuvent être remboursés pour les personnes n'habitant pas en région parisienne (au cas par cas et dans la limite du budget).

L’évènement est présentiel mais si vous êtes dans l’impossibilité de nous rejoindre, vous pourrez accéder en ligne en cliquant sur le lien suivant :

Webinar Colloque Schizophrénie

Les sessions seront enregistrées et publiées postérieurement sur le site de l’association.

Finalement, pour ceux qui ne sont pas disponibles à cette date, un prochain colloque se tiendra le samedi 17 juin 2023.

Pour plus d'information ou pour faire la préinscription à l'une des sessions, contactez-nous sur la permanence 01 45 89 49 44 ou par courriel sur formation@schizo-oui.com