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Nouvelles


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30 septembre 2023

[Formation] : "Se rétablir, un vrai délire ?

Le lundi 9 octobre 2023, débutera une nouvelle session de la formation au rétablissement, en ligne et gratuite, intitulée 

"Se rétablir, un vrai délire ?"

Grâce à sa forme ludique, ce MOOC (Formation dispensée sur Internet et accessible à tous) est à la portée d’un large public.

Que vous soyez proches, personnes souffrant d’un trouble psychique, professionnels, étudiants ou simplement sensibles à la problématique du rétablissement, vous trouverez dans ce MOOC des éléments qui éveilleront toute l’importance de la place de la santé mentale dans nos vies.

Découvrez le contenu de ce cours et  inscrivez-vous, dès maintenant, pour suivre cette formation à votre guise.

Lien d'inscription: https://bit.ly/PositiveMinders-MOOC-Oct-2023

Durée de la formation: 6 semaines (à distance)
Temps de travail hebdomadaire: 2 h 30 à 3 h
Prix: gratuit
Certificat: Attestation finale de formation 


29 septembre 2023

France : après l'épidémie, la psychiatrie

Comme le souligne l'OMS, le confinement et la crise économique ont entraîné chez de nombreuses personnes une dégradation de leur santé mentale et l'apparition de troubles psychiques : stress, angoisses, sentiment de solitude, dépression, addictions, comportements violents ou suicidaires. 

Et la France n'y échappe pas. Résultat : les hôpitaux psychiatriques, qui étaient déjà en difficulté à cause de la réduction de la moitié des lits depuis les années 70, sont désormais débordés.

28 septembre 2023

La Cour des comptes pointe les carences de l’Etat dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap vieillissantes

Dans un rapport récent, la Cour des comptes s’est penchée sur la situation de personnes porteuses de handicap vieillissantes. De plus en plus nombreuses, ces personnes ne bénéficient souvent pas d’un accompagnement adapté à leurs besoins et peuvent subir des ruptures de parcours. La Cour des comptes pointe un défaut d’anticipation de l’évolution démographique et un déficit de pilotage des politiques publiques de soutien au handicap.

...

Le rapport de la Cour des Comptes relève les insuffisances particulièrement criantes dans l’accompagnement des personnes porteuses d’un handicap psychique, soit deux millions de personnes. Le rapport relève que ces personnes « sont nombreuses à se retrouver en situation de grande précarité. »

Si le nombre de lits en psychiatrie a fortement diminué, « le développement de l’offre médico-sociale spécialisée dans le handicap psychique […] n’a pas suivi le même rythme. » Ainsi, faute de place en structure médico-sociale adaptée, des personnes occupent durablement des lits dans des services hospitaliers de psychiatrie. Pour les patients de plus de 60 ans, certains peuvent être accueillis en Ehpad. Pour d’autres, le transfert vers la Belgique apparaît parfois la seule solution. Ainsi, en 2020, 35 % des adultes français accueillis en Wallonie présentaient un handicap psychique.

26 septembre 2023

[30 septembre] : Festival Facettes

Festival Facettes : concerts, ateliers, stand-up sur la santé mentale des jeunes

Samedi 30 septembre, dimanche 1er octobre 2023.

La Cité Fertile, 14 avenue Edouard Vailland, Pantin



Facettes 23 (facettesfestival.com)

pour info : le Collectif schizophrénies est parrain de l’atelier « Je suis une personne, pas un diagnostic »...

25 septembre 2023

"Quand les enfants vont mal, comment les aider ?"

Rapport du HCFEA (Haut Conseil de la Famille, de l’Enfance et de l’Âge) : « Quand les enfants vont mal, comment les aider ? » 7 mars 2023

Partie I : La santé mentale des enfants : une demande en hausse, une offre en crise et des ressources difficiles à mobiliser

Partie II : Augmentation continue de la consommation de médicaments psychotropes chez l’enfant

Partie III : Les psychothérapies : intérêt clinique, actualité scientifique, débats et enjeux

Partie IV : L’éducation, les pédagogies nouvelles et alternatives, les dynamiques inclusives

Télécharger le rapport : 

24 septembre 2023

Ovalie : Agence intérim pour personnes handicapées

Placer des personnes en situation de handicap dans les entreprises par l’intermédiaire d’une agence d’intérim, c’est l’idée qu’a eu un entrepreneur du secteur de l’insertion en créant Ovalie.

Un reportage du magazine "Paraboles" (9mn) :




22 septembre 2023

[Livre] : Préjugés, discrimination et exclusion en santé mentale – Pour en finir avec la stigmatisation

Luc Vigneault et Tania Lecompte
Editions Performance, publié le 9 janvier 2023

Pourquoi parler de préjugés, de discrimination et d’exclusion en santé mentale ?
Parce que la stigmatisation est le principal frein au rétablissement de ceux qui sont aux prises avec un trouble mental ou psychique. La crainte d’être jugées et dévalorisées, et que le regard des autres se transforme à leur égard, empêche la plupart de ces personnes de demander de l’aide, avec pour conséquence qu’elles souffrent inutilement. Des gens atteints d’un trouble mental de même que des proches, touchés eux aussi par la réprobation, ont bien voulu sortir de l’ombre pour témoigner de leur expérience et suggérer des pistes de solution. Certains des plus grands experts en la matière, provenant du Québec, de la France et des États-Unis, ont également accepté de vulgariser leurs découvertes en matière de stigmatisation. 

Ce livre propose des solutions concrètes et accessibles qui visent à mettre fin à la stigmatisation tant au sein des services de soins que du marché du travail, du système d’éducation et de la population en général.



21 septembre 2023

Que peut l'école pour la santé mentale des élèves ?

Avec la rentrée, des mesures sont annoncées en réponse au mal-être des jeunes. Des chercheurs avancent d'autres pistes.

Des mesures destinées à préserver la santé mentale des élèves ont été annoncées par le gouvernement à la rentrée des classes, le 4 septembre. Le même jour, le journaliste Hugo Travers interrogeait en direct sur sa chaîne YouTube le président de la République Emmanuel Macron. Et pour commencer, l’interpellait sur le mal-être des jeunes.

Ainsi, l’actualité a lié, pour la première fois de façon aussi nette, les sujets de l’école et de la santé mentale. Et apporté certaines réponses à une préoccupation devenue majeure : comment l’école et le personnel éducatif peuvent-ils agir pour favoriser le mieux-être des élèves ?

Parmi les nouvelles mesures, les médias ont souligné que le numéro de prévention du suicide, le 3114, doit être inscrit dans les carnets de correspondance. Par ailleurs, les Conseillers principaux d’éducation (CPE) suivront durant cette année scolaire un programme de formation à la santé mentale, avec l’objectif de “détecter les états de fragilité des élèves”.

Le programme de prévention du harcèlement pHARre, déjà présent dans une majorité des écoles et des collèges, sera mis en place cette année dans des lycées. Tandis qu’un décret paru le 17 août prévoit qu’un élève harceleur peut désormais être changé d’établissement – jusqu’ici, c’était généralement l’élève harcelé qui s’y trouvait contraint.

19 septembre 2023

[Article] : Obstacles, ressources et contrastes dans les parcours de soins complexes : le cas du cancer chez les personnes vivant avec un trouble psychique sévère.

Coralie Gandré, Delphine Moreau, Ibtissem Ben Didri et Anna-Veera Seppänen en collaboration avec le consortium Canopée, 
Questions d’économie de la santé, n°281 septembre 2023

La surmortalité des personnes vivant avec un trouble psychique a été reconnue comme problème de santé publique depuis une dizaine d’années en France.

Cependant, les actions concrètes pour lutter contre cette surmortalité demeurent limitées et nécessitent une meilleure compréhension des parcours de soins somatiques complexes pour cette population présentant un cumul de vulnérabilités. 

À partir de l’analyse des parcours pour cancer – reposant sur une double approche qualitative et quantitative – cette recherche met en évidence des inégalités pour les personnes vivant avec un trouble psychique, qui concernent en particulier
l’accès aux examens diagnostiques recommandés, le délai entre le diagnostic et la mise en place des traitements, le caractère invasif et l’intensité des traitements, le suivi post-traitement et le risque de décès, tout en soulignant l’hétérogénéité des situations vécues. Les différences identifiées dans les parcours de soins peuvent être liées à des adaptations aux spécificités des personnes suivies et à leurs choix, mais aussi à des préconceptions sur les difficultés associées 
aux troubles psychiques, ou encore à une organisation inadaptée des soins que des politiques
publiques seraient susceptibles d’améliorer.

*publication synthétique issue du projet de recherche Canopée financé par l’Institut national du cancer et reposant sur la collaboration entre 3 équipes appartenant à 3 institutions : l’EHESP (Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique), l’IRDES (Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé) et le GHU (Groupe Hospitalier Universitaire) Paris Psychiatrie et Neurosciences.

https://www.irdes.fr/recherche/questions-d-economie-de-la-sante/281-obstacles-ressources-et-contrastes-dans-les-parcours-de-soins-complexes.pdf.

18 septembre 2023

Suicide : un tabou à briser

À l’occasion de la journée internationale de la prévention contre le suicide (10 septembre), Sandrine Broutin, directrice de l’association Falret, revient sur un sujet considéré depuispeu par l’OMS comme un grave problème de santé publique : le suicide. La prévention de ce drame réside dans la mobilisation et l’action pour le surmonter. Alors que divers facteurs peuvent conduire à son exécution, les personnes qui y sont sujettes font l’objet à présent d’une sensibilisation pour ne pas rester dans la détresse.

Ce dimanche 10 septembre a eu lieu la journée internationale de prévention du suicide. Et cela depuis plus de 20 ans ! C’est une co-organisation de L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’organisation internationale pour la prévention du suicide. L’OMS considère le suicide comme un très grave problème de santé publique, à l’origine de près de la moitié des morts violentes, toutes causes confondues. Outre le drame de ces décès, le coût économique se chiffre en milliards d’euros.

L'ampleur croissante de cette journée de mondiale de prévention du suicide vient de la prise deconscience de l’importance de la mobilisation. Quelques chiffres pour donner une idée : on estime que dans le monde, toutes les quarante secondes a lieu un suicide, et toutes les trois secondes, une tentative. Cela correspond à un million de suicides chaque année, un million de vies perdues, non vécues.

Pendant longtemps le sujet était tabou, les familles et les proches endeuillés vivaient dans unesorte de silence honteux. Plusieurs raisons à cela : le remords et les scrupules liés au sentiment de culpabilité, d’abord. L’effroi et le gouffre du "c’est arrivé, c’est trop tard" aussi. Une forme d’impuissance silencieuse accompagne souvent les proches. Une chape de fatalité et d’isolement. C’est contre cela que veulent lutter les associations et les pouvoirs publics.

Lorsqu’on parle de suicide, on parle d’abord de personnes dont la vie soudainement bascule. On pourrait citer l’excellent film d’Edouard Bergeon, avec notamment Guillaume Canet, dans “Au nom de la terre” ; ce film mettait en lumière la détresse et l’isolement de certains agriculteurs face à l’endettement. Il y a donc les accidents de la vie, ses aléas plus ou moins lourds qui peuvent durablement amener à la spirale suicidaire. La perte d’un emploi, une séparation, l’angoisse économique sont autant de coups portés à l’équilibre de l’un d’entre nous. Et si la solitude ou l’isolement s’en mêle, la chute est possible.

Mais il y a aussi les personnes dont la santé mentale est déjà fragilisée, voire malade. On estime par exemple que le risque d’acte suicidaire est 30 fois supérieur à celui de la population générale, chez une personne souffrant de dépression. Chez les personnes atteintes de schizophrénie, le suicide constitue la première cause de mortalité.
Tous ces chiffres ne sont pas donnés pour nous affoler mais bien pour prendre conscience de l’importance du sujet !

Alors comment lutter précisément ?

Lutter c’est d’abord en parler… et c’est ce que nous faisons maintenant. En effet, briser le tabou, passe par une sensibilisation de chacun. La journée mondiale du 10 septembre s'est déclinée en de très nombreuses manifestations dans toute la France, et pas seulement dimanche, je vous invite à ouvrir les yeux et les oreilles, il y a tout au long du mois de septembre de multiples propositions. Chacune invite à mieux comprendre, à se rendre présent auprès de ceux dont on perçoit la détresse… et bien sûr, à communiquer le numéro national de prévention du suicide, gratuit et confidentiel, le 31 14. Des personnes formées à l’écoute sont disponibles 24h sur 24 et sept jours sur sept.

Un article rédigé par Laetitia Forgeot d’Arc, Sandrine Broutin - RCF, le 8 septembre 2023

15 septembre 2023

Cannabis et psychose : un rôle complexe

Une équipe de chercheurs lyonnais a mis en évidence le rôle complexe du cannabis dans la psychose. Parmi ces consommateurs de cannabis atteints de psychose, certains symptômes sont exacerbés (hallucinations, délires), tandis que d’autres sont atténués (repli, isolement social), en comparaison avec des non-consommateurs.

Les troubles psychotiques, en particulier la schizophrénie, se caractérisent par les symptômes dits « positifs » (comme les délires et les hallucinations) et des symptômes dits « négatifs » (tels que le repli, l’isolement social et l’incurie).

Il est actuellement bien établi que les personnes souffrant de troubles psychotiques ont une consommation de cannabis exceptionnellement élevée. On estime que 2/3 des individus avec des troubles psychotiques ont, ou ont eu, un usage de cannabis (1). De plus, lorsqu’il y a consommation, la fréquence (par exemple, le nombre de joints par jour) est également supérieure à celle de la population générale qui consomme du cannabis.

Ce lien épidémiologique solide entre troubles psychotiques et cannabis a suscité deux principales hypothèses :
1) l’association serait expliquée par un rôle toxique du cannabis, c’est-à-dire que le cannabis provoque les troubles psychotiques ; et/ou
2) un rôle autothérapeutique du cannabis, c’est-à-dire que le cannabis réduit les symptômes psychotiques.

Ces dernières années, l’hypothèse numéro 1 (cannabis « toxique ») semblait prendre le dessus. En effet, de nombreuses études avaient notamment montré que le tétrahydrocannabinol (THC), principal composant du cannabis, avait un fort potentiel pro-psychotique, et que la consommation de cannabis était liée à une évolution plus défavorable des troubles psychotiques. Cependant, l’hypothèse 2 (cannabis « protecteur ») n’était pas totalement écartée pour autant. Les individus concernés rapportaient un effet anxiolytique et anti-ennui du cannabis (plus que d’autres substances psychoactives), et certains autres composés du cannabis, comme le cannabidiol (CBD), semblaient avoir des effets bénéfiques sur certains symptômes de psychose.

Pour la première fois à l’échelle internationale, une équipe de chercheurs lyonnais a rassemblé les données individuelles des travaux menés dans le monde entier qui examinaient le lien entre cannabis et symptômes psychotiques. Les résultats de cette étude, portant sur plus de 3 000 patients suggèrent que le cannabis pourrait jouer un rôle à double facette :
– à la fois toxique (en renforçant) car il est associé à des symptômes positifs plus sévères (délire, hallucinations),
– et protecteur car associé à des symptômes négatifs moins sévères (repli, isolement social).

Les prochaines étapes consisteront à démontrer le lien de causalité entre le cannabis et ces associations, ainsi qu’à identifier les différentes molécules impliquées dans cet effet à double sens.
Cette étude a été financée par Le Vinatier, établissement psychiatrique universitaire de Lyon Métropole de premier plan en France, reconnu pour sa production scientifique au niveau national et européen.

(1) Par comparaison, dans la population générale française (qui est l’une des principales consommatrices de cannabis en Europe), le taux d’usage vie-entière de cannabis est de 46%

Les principaux scientifiques impliqués dans ce travail : Mathilde Argote, étudiante en doctorat de neurosciences ; Benjamin Rolland, psychiatre, addictologue, responsable du Service Universitaire d’Addictologie de Lyon, chercheur dans l’équipe INSERM-CNRS-UCBL1 « PSYR2-CRNL » ; Guillaume Sescousse, chercheur INSERM dans l’équipe INSERM-CNRS-UCBL1 « PSYR2-CRNL »

Communiqué de presse, CH Le Vinatier, 3 septembre 2023

14 septembre 2023

[Alsace] : L’auto-école solidaire s’adapte aux troubles psychiques

SÉLESTAT : L’auto-école solidaire s’adapte aux troubles psychiques

La Mission locale de Sélestat est agréée « auto-école solidaire » : certains de ses bénéficiaires peuvent y préparer le code et y apprendre la conduite. C’est gratuit et dédié en partie aux jeunes à troubles psychiques et cognitifs, qui ont particulièrement besoin de temps et de bienveillance.

Une salle, un powerpoint, des panneaux de signalisation : on est bien dans un cours de code de la route. À ceci près que les quatre participants se trouvent à la Mission locale de Sélestat, et qu’ici, « on prend le temps » d’après James Boilée, moniteur et référent mobilité. La structure sélestadienne est la seule du Grand Est à avoir obtenu l’agrément, au printemps dernier, pour être auto-école solidaire : si de nombreuses autres Missions locales accompagnent l’accès au permis, celle de Sélestat peut assurer des cours de conduite sur sa propre voiture, une Renault Zoé automatique qui attend sagement sur le parking.

Et depuis deux ans déjà, une dizaine de bénéficiaires par session de deux mois peut préparer le code gratuitement et avec une pédagogie bienveillante : soit en présentant un projet professionnel solide, soit parce qu’ils ont des troubles cognitifs. Sans condition de revenu.


13 septembre 2023

[Podcast] : Gueules cachées

Au premier regard, on ne voit rien. C’est lorsque l’on écoute, lorsque l’on prête l’oreille... là on entend, on comprend, les fêlures, les cassures. 

Borderline, schizophrènes, bipolaires, TCA... ils ont en commun l’invisibilité de leur mal. Sur ce podcast, ils en parlent.

"Mon métier, c'est juste de survivre et de parler aux gens..."

Laetitia Forgeot d'Arc, une amie de TP-TP, a créé ce podcast pour nous aider à comprendre. 



12 septembre 2023

[Alsace] : Le centre hospitalier de Rouffach contraint de fermer une unité, faute de médecins psychiatres

Une unité ouverte de psychiatrie du centre hospitalier de Rouffach, comprenant 15 lits, sera fermée à compter du 30 septembre. La pénurie de médecins psychiatres est de plus en plus palpable et l’offre de soins s’en ressent.

DNA 8 septembre 2023



11 septembre 2023

[Recherche] : Développement de la schizophrénie, une conséquence de la dérégulation mitochondriale ?

Des chercheurs de l’Université Rutgers et Emory apprennent à mieux comprendre comment la schizophrénie se développe en étudiant le facteur de risque génétique le plus connu. Lorsqu’une petite partie du chromosome 3 est manquante – ce qu’on appelle le syndrome de délétion 3q29 – le risque de schizophrénie est multiplié par 40 environ.

Les chercheurs ont maintenant analysé les modèles superposés d’activité génique altérée dans deux modèles de syndrome de délétion 3q29, y compris des souris où la délétion a été conçue à l’aide du CRIPSR, et des organoïdes du cerveau humain, ou des cultures de tissus tridimensionnels utilisées pour étudier la maladie. Ces deux systèmes présentant tous deux une fonction mitochondriale altérée. Ce dysfonctionnement peut provoquer des déficits énergétiques dans le cerveau et entraîner des symptômes et troubles psychiatriques.

“Nos données soutiennent fortement l’hypothèse selon laquelle la dérégulation mitochondriale contribue au développement de la schizophrénie”, a déclaré Jennifer Mulle, professeure agrégée de psychiatrie, de neurosciences et de biologie cellulaire à la faculté de médecine Rutgers Robert Wood Johnson et co-auteure principale de l’étude publiée dans Science Advances*. Selon lui “L’interaction entre la dynamique mitochondriale et la maturation neuronale est un domaine important et doit être étudié davantage pour plus de compréhension sur le phénomène.”

Mulle, membre du Center for Advanced Biotechnology and Medicine de Rutgers, et ses collègues ont montré pour la première fois que la délétion 3q29 était un facteur de risque de schizophrénie en 2010. Les résultats convergent avec les travaux sur un autre facteur de risque génétique de la schizophrénie, le syndrome de délétion 22q11 (ou syndrome de DiGeorge), qui s’est également avéré impliquer une fonction mitochondriale perturbée.

“Pour les variantes génétiques associées à la schizophrénie, nous voulons comprendre la pathologie primaire au niveau cellulaire“, a déclaré Ryan Purcell, professeur adjoint de biologie cellulaire à la faculté de médecine de l’Université Emory et co-auteur principal de l’étude. “Cela nous donne un point d’appui qui pourrait aider à réduire la complexité polygénique de la schizophrénie et à mieux comprendre la neurobiologie.”

Environ une personne sur 30 000 naît avec le syndrome de délétion 3q29. En plus d’augmenter le risque de schizophrénie, la délétion 3q29 peut inclure une déficience intellectuelle, des troubles du spectre autistique et des malformations cardiaques congénitales. L’effet de la délétion 3q29 sur le risque de schizophrénie est supérieur à celui de n’importe quelle variante génétique connue, mais les contributions des gènes individuels à la délétion sont encore en cours d’élucidation.

08 septembre 2023

Peut-on vraiment guérir d’un trouble psychique ?

David Masson, Psychiatre, responsable du centre référent de réhabilitation psychosociale CURe Grand Est Lorraine et du département de réhabilitation psychosociale du Pôle du Grand Nancy, Centre psychothérapique de Nancy.

La guérison en médecine signifie la disparition d’une maladie et le retour à l’état de santé antérieur à celle-ci, un retour dit ad integrum, grâce à l’instauration d’une thérapie traitant des causes de la maladie. Cette définition s’adapte bien aux maladies aiguës comme une infection bactérienne ayant, dans la plupart des cas, un début et une fin. Mais cette approche ne peut pas être généralisée : elle est, par exemple, mise à mal avec les maladies chroniques comme le diabète, l’asthme, les troubles thyroïdiens… Dans ce cadre, les interventions soignantes ont pour objectif de limiter les manifestations de la maladie et ses impacts, faute de la faire disparaître. Par ailleurs, les progrès de la médecine permettent de guérir des maladies qui étaient jusque-là fatales, ou de les transformer en maladies chroniques avec lesquelles on peut vivre (comme certains cancers). 

07 septembre 2023

Lits fermés, délais de prise en charge en hausse... Les chiffres alarmants de la psychiatrie

Une étude de la Fédération hospitalière de France confirme la situation « très dégradée de l’offre de soins en psychiatrie ». Depuis la crise sanitaire, les demandes de prise en charge ont explosé alors que les fermetures de lits se sont accentuées. Les délais d’attente pour les patients s’allongent.

Des chiffres sur un cri d’alarme. Depuis 2020, 58 % des établissements publics ont fermé des lits de psychiatrie, à un rythme qui s’est accéléré depuis la crise sanitaire, selon une enquête de la Fédération hospitalière de France (FHF) dévoilée ce mardi. "Depuis plusieurs années, les professionnels et les usagers alertent sur l’état de la psychiatrie en France. Avec la crise sanitaire, les demandes de soin ont explosé, alors que, dans le même temps, la capacité hospitalière a diminué", observe Sylvie Peron, psychiatre au CH Henri-Laborit de Poitiers (Vienne) et présidente du groupe de travail FHF sur la psychiatrie.


Cliquez sur l'image pour voir l'article :

https://drive.google.com/file/d/1hSshPqRPxx-LQjxJMflPIiXjUW8k1Q7w/view?usp=sharing

https://drive.google.com/file/d/1HRz9dbAlnkSGNvHTvPOdx8rCleKIorgL/view?usp=sharing

06 septembre 2023

La psychiatrie : domaine d’exception au principe de consentement des personnes ?

La loi reconnaît que le patient ne peut être soigné sans son consentement, et qu'il peut refuser des soins. 

La psychiatrie fait exception : des soins peuvent être imposés sous contrainte au patient, au motif de son incapacité à consentir, liée aux troubles psychiques. Toutefois depuis 2016, les différentes formes de contrainte et de restriction des libertés en psychiatrie font l'objet d'une vigilance renforcée des formes de contrainte intra‑ hospitalière que sont l'enfermement dans une chambre (isolement) ou l'usage de sangles (contention). Ce contrôle accru ne semble pas, à lui seul, suffire à diminuer le recours à la contrainte ni à assurer le respect des droits des personnes. 

La persistance de formes de disqualifications et d'une stigmatisation contribuent à des formes de tolérance envers un traitement différencié des personnes avec un trouble psychique. L'on constate cependant un nouvel accent mis sur l'importance de tenir compte de ce que les personnes peuvent exprimer pour elles, tant sur le plan du respect de leurs droits fondamentaux, que dans la perspective de trouver un mieux‑être et une vie qui a du sens.

Auteur : Moreau Delphine
La Santé en action, 2023, n°464

Article à télécharger :

05 septembre 2023

[Presse] : Appel à témoignages

Dans les Dernières Nouvelles d'Alsace :

Vous souffrez d'un trouble psychique et ne parvenez pas à être pris en charge ? Votre témoignage nous intéresse !

Selon une enquête de la Fédération hospitalière de France, les établissements publics de psychiatrie souffrent de fermetures de lits et de manque de personnels. Nous recueillons les témoignages des patients ou de leur famille.

C'est un cri d'alarme pour la prise en charge de la santé mentale en France, alors que près de 20% des Français souffrent de troubles psychiques et que le suicide est la première cause de mortalité chez les 15-35 ans. Selon une enquête de la Fédération hospitalière de France menée auprès de 110 établissements publics de santé et dévoilée par BFMTV, « les fermetures structurelles de lits sont nombreuses et se sont intensifiées après la crise sanitaire ». Par ailleurs, entre 25% et 75% des postes de médecins seraient vacants dans 40% des établissements. Résultat  : les délais pour accéder à une consultation ou une prise en charge s'allongent. « En psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, 45% des établissements décrivent des délais d’accès à l’ambulatoire compris entre 5 mois et plus d’un an », indique l'enquête.

Vous souffrez (ou une personne de votre entourage) de troubles psychiques et vous ne parvenez pas à vous faire prendre en charge ? Votre témoignage nous intéresse. Racontez-nous votre parcours. Depuis combien de temps cela dure-t-il ? Quelles démarches avez-vous effectuées pour espérer une prise en charge ? Comment faites-vous en attendant ? Quelles conséquences cela a-t-il sur vous et votre famille ? Espérez-vous une solution bientôt ? Vous pouvez témoigner dans le formulaire ci-dessous. Vos témoignages serviront à la rédaction d'un article. Si vous souhaitez témoigner anonymement, précisez-le dans votre témoignage. Merci. 

Accès au questionnaire en ligne.




02 septembre 2023

"Ulotaront" : Premiers résultats des études cliniques dans la schizophrénie

Sumitomo Pharma Co. et Otsuka Pharmaceutical Co. ont annoncé les principaux résultats de l'étude clinique DIAMOND (DIAMOND 5 au Japon et en Chine), portant sur le trouble anxieux généralisé (TAG) et le traitement d'appoint du trouble dépressif majeur (TDM), d'autres indications étant à l'étude. 

Ulotaront a reçu la désignation de Breakthrough Therapy par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour le traitement de la schizophrénie en mai 2019. Ulotaront est le premier et le seul agoniste TAAR1 à entrer dans les études cliniques de phase 3 chez les personnes atteintes de schizophrénie.

01 septembre 2023

Améliorer les soins oncologiques des patients «psy» : le CH Charles-Perrens s’engage

Alors que les patients souffrant des troubles psychiatriques sévères sont plus à risque de cancers, ils sont moins bien soignés. Afin d’améliorer leur accès aux soins et aux prises en charge, le CH Charles Perrens et l’Institut Bergonié, Centre régional de lutte contre le cancer (CLCC) de Nouvelle-Aquitaine, signent une convention de partenariat.

Afin de proposer une prise en charge globale alliant soins oncologiques et soins psychiatriques, l’Institut Bergonié et le Centre Hospitalier Charles Perrens ont décidé de renforcer leurs collaborations médicales et soignantes ainsi que leur partenariat stratégique bilatéral. Au travers de ce rapprochement, les deux établissements souhaitent également conforter leurs missions respectives dans le cadre d’une approche qui se veut résolument pluridisciplinaire, avec un objectif commun poursuivi, celui de l’amélioration de la prise en charge du patient. La proximité géographique des deux institutions offre en outre de réelles opportunités pour mener à bien des actions de collaboration.

L’objectif poursuivi est l’amélioration de la prise en charge des patients, que leur maladie soit identifiée au préalable ou épisode rencontré au cours d’une hospitalisation.

Les besoins recensés par les parties sont les suivants:

Pour l’Institut Bergonié
– Mieux comprendre les traitements médicamenteux relevant de la discipline psychiatrie pour mieux appréhender les interactions éventuelles
– Mieux gérer les situations d’addiction médicamenteuse
– Mieux accompagner une situation de décompensation ponctuelle d’un patient et savoir qui contacter
– Mieux accompagner les patients dans leur prise en charge globale face à leur maladie.

Pour le CH Charles Perrens :
– Mieux comprendre les traitements médicamenteux relevant de la discipline oncologie afin de mieux appréhender les interactions éventuelles
– Mieux accompagner une situation de découverte de cancer et savoir qui contacter
– Mieux accompagner les patients dans leur prise en charge globale face à leur maladie

Pour répondre à ces besoins, les axes majeurs de cette collaboration seront les suivants :
– Communiquer sur les dispositifs de soins existants au sein de chaque établissement,
– Définir et mettre en œuvre une collaboration afin d’améliorer la prise en charge des patients présentant des troubles mixtes, relevant à la fois des disciplines oncologie et psychiatrie,
– Collaborer sur des appels à projets communs, travaux de recherche et publication,
– Mettre en œuvre des actions communes de prévention, notamment favoriser l’accès au dépistage des cancers,
– Formaliser un groupe de travail sur la thématique « pharmacie ».

• Communiqué de presse, 5 juillet