Nouvelles fixes

Nous avons besoin de vous !

Vous pouvez nous aider en adhérant à l'association :

https://www.helloasso.com/associations/troubles-psychiques-tous-partenaires/adhesions/adhesion-2024

Même si vous ne souhaitez pas adhérer, vous pouvez faire un don :

https://www.helloasso.com/associations/troubles-psychiques-tous-partenaires/formulaires/2

Nouvelles


Si vous voulez ajouter un commentaire à un article du blog...

...cliquez sur "Aucun commentaire" en bas de l'article !

31 mai 2022

[Opinion] : Dépression et vérité

La dépression est un symptôme, comme le sont la douleur ou la fièvre. L’évolution nous apprend que les symptômes ont une utilité adaptative.

Dans les sociétés de mammifères hiérarchisées, l’adaptation conduit à donner des signaux de soumission au dominant, afin de ne pas s’épuiser en d’inutiles combats. Chez l’humain, une théorie de 1994, solidement confortée depuis, analyse la dépression comme un blocage de ce processus adaptatif, conduisant à une soumission involontaire, donc vécue douloureusement.

Ainsi, le signal dépressif, volontaire ou non, est un signal honnête, dans la mesure où il affiche la vérité de nos propres limites.

Vouloir éliminer un symptôme (dépression, douleur ou fièvre) avant de s’être posé la question de son utilité et de son contexte est le défaut majeur de toutes les médecines. L’histoire de la pharmacologie de la dépression en est une caricature, elle concentre les plus grossières erreurs médicales. Erreurs diagnostiques en confondant symptôme et maladie. Erreurs médicamenteuses, en aggravant la prévalence et les séquelles de ce trouble.   

.../...

Si la dépression affiche honnêtement une vérité individuelle, ses prétendus médicaments et leurs prescripteurs, non contents d’ignorer cette vérité, pratiquent outrageusement le mensonge et le déni.


Lire l'article complet sur le site de Luc Périno :

https://lucperino.com/793/depression-et-verite.html

30 mai 2022

[Recherche] : Intérêt de la restructuration cognitive des idées de référence dans la schizophrénie

Intérêt de la restructuration cognitive des idées de référence dans la schizophrénie 


Publié en janvier 2022 dans Soins Psychiatrie Vol. 43 N°338 page 35-41


Audrey Livet a: Psychologue, coordinatrice de recherche, Pierrette Estingoy b : Psychiatre, médecin-chef
a Institut universitaire en santé mentale de Montréal. Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Est-de-l’Île-de Montréal. 7401 rue Hochelaga, Montréal, QC H1N 3M5, Canada 

b Pôle intersectoriel de soins et de réhabilitation, CH Saint-Jean-de-Dieu, BP 8252, 69355 Lyon cedex 08, France 



Résumé

Le déroulement et les résultats d’une restructuration cognitive d’idées de référence invalidantes sont présentés par l’étude d’un cas de schizophrénie. L’évolution clinique est mesurée selon un protocole d’analyse appliquée du comportement (applied behavior analysis) qui cible la symptomatologie psychotique et la conscience de la maladie. Les résultats encourageants montrent une diminution cliniquement significative de la sévérité des idées de référence, du vécu anxieux et une amélioration de la conscience de la maladie en seulement dix séances.


Plan

Rappel théorique : les idées de référence dans la schizophrénie

Intérêt des tcc dans la schizophrénie

Observation : le cas de Mme X

Analyse fonctionnelle synchronique et diachronique

Évaluations cognitivo-comportementales et degré de conviction associé

Évaluations cliniques standardisées

Identification des distorsions cognitives en jeu

Modifications des croyances associées aux idées de référence

Évolution de l’adhésion aux idées de référence et à la croyance centrale

Évolution de la sévérité des symptômes positifs et de l’ insight



Intérêt de la restructuration cognitive des idées de référence dans la schizophrénie - EM consulte (em-consulte.com)

29 mai 2022

Les chemins empruntés par les drogues psychédéliques dans le cerveau cartographiés.

On sait que les drogues psychédéliques modifient les états de conscience. Mais comment ces changements s'ancrent-ils "mécaniquement" dans le cerveau? C'est ce qu'ont découvert des neuroscientifiques québécois.

Le Pr Danilo Bzdok et ses collègues du NEURO (Institut-Hôpital neurologique de Montréal) associés à l’Université McGill sont arrivés à leurs résultats en jumelant l’apprentissage automatique à une base de données de milliers de témoignages de personnes ayant consommé l’une de 27 substances psychédéliques.


"On s’est servi d’une base de données qui existait déjà, et on a utilisé l’apprentissage machine pour la questionner", explique le Pr Danilo Bzdok.

L’équipe montréalaise est ainsi parvenue à observer comment les modifications des états de conscience subjective induites par les drogues s’ancrent anatomiquement dans les systèmes spécifiques de récepteurs de neurotransmetteurs.


Cette étude, dont le détail est publié dans la revue Sciences Advances (en anglais), est décrite par ses auteurs comme la plus importante réalisée à ce jour dans le domaine de la recherche sur les effets des substances psychédéliques sur le cerveau.


Trips and neurotransmitters: Discovering principled patterns across 6850 hallucinogenic experiences (science.org)


Les chemins empruntés par les drogues psychédéliques dans le cerveau cartographiés | Radio-Canada.ca




28 mai 2022

Journées "Culture et Handicap" - CDRS de Colmar

Le CDRS (Centre départemental de repos et de soin) de Colmar organise les 

3 et 4 Juin 

deux journées consacrées à la thématique de la Culture et du Handicap.

La journée du 3 Juin sera consacrée à des conférences et des tables rondes. Des usagers, professionnels de la culture et du médico-social, universitaire, artistes, membres du milieu associatif et financeurs viendront poser leurs regard sur les questions de l’insertion des personnes en situation de handicap par le prisme de la culture et du sport. Cette journée sera animée par l’ESAT Evasion.

La journée du 4 Juin, les résidents du FAS/FAM Les Peupliers vous invitent à passer un moment convivial avec eux autour de spectacles et d’atelier sportif. Après une courte séance de cinéma, un spectacle de danse et de théâtre, vous pourrez les affronter lors de tournois sportifs !

N’hésitez pas à vous inscrire directement à e.dolle@cdrs-colmar.fr Il est possible de ne s’inscrire qu’à l'une des deux journées.



27 mai 2022

[Vie de l'Association] : Assemblée générale du 23 mai 2022

Les membres de l'association se sont réunis en Assemblée générale le 23 mai.


Bilan de l'année 2021 :

Au niveau des actions, des initiatives prises en 2020 ont été poursuivies ou concrétisées comme :
- l’alimentation quasi journellement du blog (466 articles publiés) et consulté fréquemment (15 600 visites depuis juin 2021)
- la finalisation du projet « musique » avec des participants du GEM Aube et en partenariat avec l’association culturelle « Mvet’Art »
- le démarrage en septembre des sorties mensuelles avec des bénéficiaires du SIMOT dans le cadre de l’activité « redynamisation par la marche »

Des partenariats ont été développés avec notamment le CREHPSY, la COSEN (COmmunauté de Santé Eurométropole Nord), l’Udaf67.

Des dossiers de subventions ont été soumis à l’ARS et à la DRAC pour financer le projet musique.

L’association a participé à différentes manifestations en présentiel ou en visioconférence : inauguration du GP3A, CA du Collectif Schizophrénies, nuit de la santé mentale dans le cadre des SISM 2021

Projets pour 2022-2023 :

Les actions auprès des familles :  la formation Profamille est en attente d’un financement. Des demandes de subvention ont été faites auprès de l’ARS Grand Est, de la CeA, du FSE, de la Fondation Chantelix.

Les actions auprès des proches malades : l’atelier musique, très apprécié par les participants devrait se poursuivre au rythme d’1 séance par semaine ; l’atelier écriture devrait démarrer en septembre à l’initiative du SIMOT ; l’activité redynamisation par la marche devrait se poursuivre à raison d’une sortie par mois.

Les actions d’information auprès du grand public : mise à jour régulière du blog, tenue de stands lors de manifestations, conférences en partenariat avec d’autres associations œuvrant pour la même cause.



Renouvellement partiel du Conseil d'Administration.

L’année a aussi été marquée par la nomination de l’actuelle présidente à la tête de la délégation Unafam du Bas-Rhin et l’obligation de trouver un(e) remplaçant(e) pour TP-TP.

Le CA a été partiellement renouvelé avec l'arrivée de Mmes Danielle Lloret et Carine Sturtzer.


Election d'une nouvelle présidente : Carine STURTZER, qui était membre de l'association depuis ses débuts et qui a bien voulu en accepter la responsabilité. Merci à elle et bon vent dans ses nouvelles fonctions.



26 mai 2022

Colloque Recherche Unafam 2022 : pleins feux sur la pair-aidance

Le Colloque Recherche Unafam 2022 aura lieu 

le 8 juin 2022 de 9h à 17h 

Il aura pour thème “La pair-aidance : une pratique en plein essor”. Les pairs aidants représentent la quintessence du rétablissement, avec une valeur sociale remarquable puisque l’expérience vécue renverse le stigmate en devenant utile. 

Ce colloque présentera les points de vue, les travaux, les difficultés et les ambitions des pairs aidants et des patients eux-mêmes, mais aussi de leurs partenaires : les soignants, les travailleurs sociaux, les familles, les formateurs, et les chercheurs. Cette journée aura lieu en distanciel. 

Inscription gratuite mais obligatoire.

Inscription au webinaire - Zoom

25 mai 2022

[Recherche] : Des modifications de la glie dans la schizophrénie

Malgré la fréquence relativement importante de la schizophrénie, grave maladie mentale touchant environ 1% de la population générale, ses mécanismes étiologiques demeurent énigmatiques. Cependant, rappelle une équipe de l’Université Juarez de l’État de Durango (au Mexique), on suspecte l’existence d’une altération des cellules gliales (représentant au moins 50 % des cellules du système nerveux). Ainsi, des locus génétiques et/ou des facteurs épigénétiques pourraient réguler les gènes liés à la glie impliqués dans la schizophrénie.

En plus d’apporter un argument supplémentaire pour conforter le diagnostic clinique, une meilleure connaissance de l’implication possible de gènes à risque et de leur régulation génétique et épigénétique permettrait de mieux comprendre certains mécanismes physiopathologiques et peut-être de déceler des cibles potentielles pour de futures interventions thérapeutiques.


Pour identifier d’éventuelles « modifications génétiques ou épigénétiques dans les cellules gliales ou les gènes associés à la glie dans la schizophrénie » et pour départager l’hypothèse génétique de l’hypothèse épigénétique (influence de l’environnement sur l’expression des gènes, transmise au fil des générations sans faire intervenir une mutation de l’ADN), des auteurs ont effectué une revue de la littérature spécialisée en langue anglaise sur ce thème, parmi les articles « pertinents, évalués par des pairs », et recensés dans les grandes bases de données (PubMed, Medline, Medscape, Embase). Ils présentent cette étude comme la première revue des recherches sur les variantes génétiques et sur les modifications épigénétiques associées aux cellules gliales dans la schizophrénie.

Mais cette analyse de « 24 articles originaux » (consacrés notamment aux oligodendrocytes, aux astrocytes et à la microglie) ne permet pas de repérer de facteurs épigénétiques, les auteurs estimant que la preuve de leur implication reste à ce jour considérablement inférieure à celle du rôle de la génétique en la matière.


Ramos Daniel Francisco et coll.: Glial changes in schizophrenia: Genetic and epigenetic approach. Indian J Psychiatry 2022; 64(1): 3-12.



JIM.fr - Des modifications de la glie dans la schizophrénie

24 mai 2022

Microbiote et troubles psychiques

"Le microbiote intestinal ramène la médecine à son ADN initial : une approche beaucoup plus holistique"

Interview de Pierre-Yves Mousset impliqué dès les premières découvertes et applications autour du microbiote intestinal. 

Aujourd’hui à la tête de deux start-up innovantes, Gynov et NovoBiome, il continue de développer des solutions pionnières dans le domaine de la microbiothérapie. Compagnon de route de la Fondation FondaMental, il est également porteur du projet ProbiAutism, qui vise à réduire les troubles gastro-intestinaux chez les personnes atteintes de troubles du spectre de l’autisme.

23 mai 2022

[Webinaire] : Troubles psy : Vivre avec... des troubles du sommeil


lundi 30 mai 2022 à 18h


Un bon sommeil, c’est le rêve ! Un sommeil perturbé peut être source d’angoisse, de mauvaise humeur, de fatigue extrême. En cas de troubles psychiques, il devient très souvent une sorte de baromètre de son état ou un signe d’alerte si les nuits sans sommeil se succèdent.


Des experts de vécu, des proches et des professionnels viendront échanger, témoigner et répondre aux questions que vous nous aurez préalablement adressées.


Inscription :



Webinaire: "Vivre avec...des troubles du sommeil" Billets, Le lun 30 mai 2022 à 18:00 | Eventbrite

22 mai 2022

Irresponsabilité pénale : les experts dénoncent "le fantasme de l’impunité psychiatrique"

Le décret d’application de la loi créant une exception au régime de l’irresponsabilité pénale suscite l’inquiétude du monde psychiatrique. Il prévoit le renvoi devant le juge du fond des personnes mises en examen qui auraient arrêté leur traitement médical au moment des faits. Une disposition que le Sénat avait évacuée et que les psychiatres considèrent comme une criminalisation des malades.


C’est un sujet qui a longuement occupé la commission des lois du Sénat. Deux textes, un du Sénat et un du gouvernement, avaient été examinés l’année dernière pour réformer le régime d’irresponsabilité pénale.

Si en droit pénal on ne peut juger les fous, il était devenu urgent pour le Parlement et l’exécutif d’apporter une réponse pénale dans les cas d’abolition volontaire et temporaire du discernement d’une personne mise en examen, comme à la suite à la consommation de stupéfiants.


Cette demande sociétale a vu le jour après l’arrêt rendu par la Cour de Cassation le 14 avril 2021 dans l’affaire Sarah Halimi. La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire avait entériné le caractère antisémite du crime, mais confirmé l’impossibilité de juger le meurtrier, un gros consommateur de cannabis, compte tenu de l’abolition de son discernement lors des faits. Près de 25 000 manifestants s’étaient réunis un peu partout en France réclamant « justice » pour la sexagénaire juive tuée en 2017, après la confirmation de l’absence de procès.


Le 25 mai 2021, le Sénat avait adopté la proposition de loi de la sénatrice centriste, Nathalie Goulet. Soutenue par la droite sénatoriale, elle visait à revoir le régime d’irresponsabilité. Le texte n’a pas fait toute la navette parlementaire, le gouvernement ayant décidé de s’emparer du sujet dans le cadre de la loi « Responsabilité pénale et sécurité intérieure », adoptée à la fin de l’année dernière.

« Le contexte de cette loi, c’est le fantasme de l’impunité psychiatrique. C’est une idée qui circule dans l’opinion : consommer des substances pour être déclaré irresponsable de ses actes. C’est plutôt le nombre de malades mentaux dans les prisons. Plus de la moitié des détenus ont des troubles mentaux sévères », insiste le docteur Manuel Orsat, expert près la Cour d’Appel d’Angers, secrétaire Général de la Compagnie Nationale des Experts Psychiatres près les Cours d’Appel (CNEPCA).


.../...


Lire la suite sur le site de Public Sénat :




Irresponsabilité pénale : les experts dénoncent «  le fantasme de l’impunité psychiatrique » | Public Senat

21 mai 2022

[Guide] : Consentement de la personne en situation de handicap

Télécharger le guide :




Ce guide, coordonné par le réseau RéGéCAP (Réseau de coordination Champagne-Ardenne Gérontologie et Soins Palliatifs), résulte d’un travail coopératif de personnes en situation de handicap, de professionnels du sanitaire et du médicosocial ainsi que d’aidants. 
Ces regards croisés en font toute sa richesse !

19 mai 2022

[Recherche] : Suivre la croissance du cerveau

Une nouvelle étude jette un regard éclairant sur la façon dont le cerveau humain se métamorphose tout au long de la vie. Quatre étapes marquent son développement et nous permettent de mieux comprendre les maladies qui l’affectent.

On a longtemps cru que le cerveau croissait rapidement et qu’à l’âge de 6 ans, sa taille était à 95 % atteinte. De plus, il était démontré qu’à 25 ans s’amorçait une lente perte de cellules nerveuses qui allait se poursuivre pendant le reste de la vie. Ce n’est pas faux, mais cette vision ne tient pas compte de la complexité des nombreuses structures du cerveau. Leur évolution dans le temps est à géométrie variable.  


C’est l’une des multiples découvertes que l’équipe du Brain Mapping Unit de l’Université de Cambridge, en Grande-Bretagne, a publiées, le 6 avril dernier, dans la revue Nature*. Ces chercheurs ont réussi un véritable tour de force : ils ont fait la synthèse de plus de 120 000 images de résonance magnétique provenant de 100 000 humains âgés de 115 jours à 100 ans. Il s’en dégage le premier portrait détaillé de la croissance du cerveau. Un outil qui servira tant aux cliniciens qu’aux chercheurs. Ils ont eu recours à une plateforme ouverte à la communauté scientifique — BrainChart** — pour parvenir à obtenir cet échantillon assez large pour être statistiquement significatif. Leurs résultats montrent que les quatre principaux constituants du cerveau ont des stades de développement différents.


Une valse à 4 temps

De la conception jusqu’à l’âge de 1 an, on constate que le cerveau est dans une course effrénée pour développer l’épaisseur de son cortex, sa couche externe. Un effort justifié, car le cortex joue un rôle fondamental dans la motricité, les sens et les fonctions supérieures que sont le langage, la mémoire et la cognition. Il y a par la suite un lent déclin d’environ 20 % de son volume jusqu’à l’âge de 100 ans.

L’équipe de Richard Bethlehem*** a ensuite été en mesure de faire la démonstration que la matière grise atteint le maximum de son développement à l’âge de 6 ans. Cette matière, d’apparence grise, est concentrée à la surface du tronc cérébral, du cervelet ainsi que du cerveau. Ce siège de nos opérations mentales, qui vont de la compréhension à la prise de décision, voit son volume doucement diminuer de quelque 30 % jusqu’à l’âge de 100 ans.


Fait intéressant à noter, et qui a été révélé par cette étude, la matière grise qui est adjacente à des régions particulières situées au cœur du cerveau, soit l’amygdale (siège important des émotions), les ganglions de la base (impliqués dans les mouvements automatiques, dont la marche) et le système limbique (le centre des émotions et de la motivation), voit son développement se prolonger jusqu’à l’âge de 14 ans.

Vient ensuite la matière blanche. Ce sont les neurones qui servent de connexions entre les différentes régions du cerveau. On les compare souvent au filage électrique qui permet à l’information de circuler rapidement. La matière blanche se développe plus lentement que la matière grise. Elle arrive à pleine maturité à l’âge de 30 ans. Son déclin est lent et n’atteint que 20 % à l’âge vénérable de 100 ans.

Les ventricules sont la dernière structure cérébrale qui évolue avec l’âge. Ces cavités contiennent le liquide céphalorachidien, qui nourrit le cerveau et la moelle épinière, mais qui sert également de support pour maintenir la forme de l’organe dans la boîte crânienne. Les ventricules ne prennent de l’expansion que vers la fin de la vie, leur taille montant en flèche à partir de la cinquantaine. Il y a donc une évolution différente pour chaque région du cerveau.


Pour mieux comprendre les maladies du cerveau

L’échantillon était tellement grand que les chercheurs ont pu analyser l’évolution du cerveau dans 165 pathologies différentes, de l’autisme à la schizophrénie en passant par la maladie d’Alzheimer. Il est donc maintenant possible de voir l’impact de ces maladies sur l’évolution normale des quatre régions du cerveau.

Selon leurs résultats, les plus grands écarts avec les courbes normales d’évolution sont observés avec la maladie d’Alzheimer, les troubles cognitifs légers — soit le stade intermédiaire de la démence — et la schizophrénie. Dans le cas de l’Alzheimer, leurs données confirment que la dégénérescence de la matière grise chez les patients se produit rapidement.


Vers un outil clinique valable

Le but ultime de cette approche est d’avoir un outil qui permette aux cliniciens de comparer le cerveau d’un patient à une moyenne statistique forte et crédible de ce qu’est un cerveau normal ou ayant cette pathologie à l’âge exact du patient. Conscients que leurs résultats n’ont pas encore cette force, les chercheurs misent beaucoup sur l’ouverture de la plateforme BrainChart à l’ensemble de leurs collègues pour y parvenir.

Ils savent également qu’il y a un biais dans leur échantillonnage. La majorité des participants proviennent des grandes villes d’Europe et d’Amérique et ont un niveau de vie assez élevé pour avoir accès à la résonance magnétique. Sur le plan clinique, il reste des questionnements sur des éléments importants comme le poids, la taille et l’indice de masse corporelle, qui peuvent beaucoup varier chez les enfants et affecter la croissance du cerveau une fois ceux-ci devenus adultes, ce qui entache la valeur des échantillons actuels de cette étude.


Mais cette publication offre un espoir tangible d’arriver à mieux cerner l’évolution des maladies et de faire un diagnostic médical encore plus juste des différentes pathologies du cerveau. Et, fondamentalement, de mieux comprendre que notre cerveau n’est pas un organe à la croissance monolithique, mais bien le fruit d’une évolution tout en nuances, qui fait de nous des êtres si complexes…


*Brain charts for the human lifespan | Nature

**BrainChart (shinyapps.io)

***Richard Bethlehem :: Cambridge Neuroscience



Suivre la croissance du cerveau | L’actualité (lactualite.com)

18 mai 2022

Identifier les aidants les plus vulnérables pour mieux les accompagner

Sur le site du CH Le Vinatier (Mis en ligne le 05 mai 2022)

Le Centre Lyonnais des Aidants en Psychiatrie (Dr. Romain Rey, Centre Hospitalier Le Vinatier) et l'Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) ont co-conçu une étude visant à identifier les prédicteurs de la dépression chez les aidants en psychiatrie. Louis-Ferdinand Lespine (PhD, psychologue chercheur) a analysé et valorisé les résultats en utilisant une méthode statistique innovante appelée "analyse en réseau".


Quel rôle ont les familles dans l'accompagnement des personnes avec un trouble psychique ?


Les familles sont le plus souvent en première ligne de l’aide en santé mentale. Le terme "d’aidants familiaux" est d’ailleurs entré dans le langage médical. L’accompagnement des personnes vivant avec des troubles psychiques sévères (tels que les troubles schizophréniques ou bipolaires) par un aidant est reconnu, dans la littérature scientifique mondiale, comme un élément déterminant vis-à-vis du pronostic au long cours de la maladie. Ces personnes sont donc des acteurs majeurs du rétablissement de leur proche.

En revanche, la relation d’aide au proche souffrant de trouble psychiatrique sévère constitue une expérience douloureuse, fréquemment désignée sous le terme de « fardeau ». En effet, à la différence des aidants professionnels, les limites du champ d’action des aidants familiaux ne sont pas déterminées et comprennent aussi bien :

  • la réalisation de tâches matérielles, de tâches liées à l’hygiène ;
  • la gestion des activités quotidiennes, au traitement ;
  • un soutien affectif envers des personnes vis-à-vis desquelles elles ne sont pas neutres affectivement.

De ce fait, les aidants familiaux sont souvent dans l’impossibilité de répondre à leurs propres besoins, avec des conséquences délétères sur leur santé physique et un risque élevé de dépression. Les aidants constituent ainsi une population vulnérable qu'il est important de soutenir et d'accompagner.


.../...


Lire la suite sur le site :




17 mai 2022

[Documentaire] : Notre corps, ce réseau social

 Documentaire très intéressant que l’on peut re-visionner sur France 5 : 


Dans le cadre de la série "Science grand format" 

Notre corps, ce réseau social 

réalisé par Pierre-François Gaudry (87mn, diffusé le 12 mai, produit  en 2020).  

Un voyage au cœur des conversations secrètes à l'intérieur du corps humain. En effet, les organes entretiennent une communication constante entre eux. Alors qu'autrefois il était admis que seul le cerveau, telle une tour de contrôle, dirigeait l'ensemble du corps, la science a démontré que les organes ont un langage. Les os parlent au cerveau, les muscles discutent avec le système immunitaire et les reins dirigent le réseau sanguin. Chaque partie du corps participe activement à cet extraordinaire réseau social afin de coopérer, réagir et se mobiliser.



16 mai 2022

[Recherche] : Un défaut de communication entre les aires cérébrales serait impliqué dans les troubles psychotiques

Dans le cerveau des mammifères, l’activité électrique des neurones répond à des rythmes oscillatoires détectables par électroencéphalogrammes (EEG). L’activation coordonnée de ces différentes ondes, qui régit par exemple le traitement des stimuli sensoriels ou la consolidation des souvenirs, permet au cerveau de fonctionner correctement. « Nous soupçonnions le rôle déterminant des ondes gamma, la fréquence la plus élevée des rythmes cérébraux, dans l’apparition des symptômes de la schizophrénie », indiquent Stephan Eliez, professeur au Département de psychiatrie, et Christoph Michel, professeur au Département de neuroscience fondamentale, qui ont codirigé ces travaux. « Nous devions cependant encore confirmer que cette anomalie de synchronisation des voies de communication neuronale observées chez la souris existait bien chez l’humain ».

Les personnes porteuses d’une microdélétion chromosomique 22q11 ont entre 25 % et 30 % de risques de développer une schizophrénie à l’âge adulte. « Elles constituent donc une population à risque particulièrement pertinente pour étudier le développement cérébral de cette maladie », indique Valentina Mancini, doctorante dans le laboratoire de Stephan Eliez et première auteure de cette étude. Les personnes schizophrènes souffrent souvent de capacités réduites de traitement des informations auditives; afin de détecter d’éventuelles perturbations de la communication cérébrale, les scientifiques ont donc mesuré l’activation des ondes gamma suite à un stimulus auditif chez des patient-es 22q11 de tous âges, et chez des personnes sans cette microdélétion.


 « Les enfants et adolescent-es à risque génétique de troubles schizophrènes mais sans symptômes visibles présentaient les mêmes schémas de perturbation des ondes gamma que les patient-es souffrant effectivement de la maladie », détaille Vincent Rochas, collaborateur scientifique au laboratoire de Christoph Michel. En outre, une croissance linéaire des oscillations de la bande gamma était observable chez les personnes sans prédisposition génétique à la schizophrénie, montrant une maturation progressive de la communication entre les aires cérébrales lorsque l’on grandit. « Or, cette maturation est absente chez les patient-es 22q11, quel que soit leur âge, ce qui suggère un développement anormal des circuits sous-tendant les oscillations neuronales durant l’adolescence », souligne Valentina Mancini.

L’équipe de recherche a également identifié une forte corrélation entre le déficit de l’activation des ondes gamma et la sévérité des symptômes psychotiques, tels que les hallucinations auditives, confirmant ainsi l’existence d’une progression neurobiologique de la maladie. « Ces résultats confirment que ce dysfonctionnement apparaît très tôt », soulignent les auteur-es. « Reste maintenant à identifier le meilleur moment lors du développement de l’enfant pour intervenir en fonction de ce virage pathologique ».


Les études sur des souris montrent par ailleurs que des traitements neuroleptiques ciblés parviennent à corriger les dysfonctions neuronales ; de plus, les défauts des oscillations gamma identifiés ici pourraient être corrigés grâce à des techniques de neurostimulation non invasives ciblant les régions cérébrales concernées, ouvrant ainsi la voie à de toutes nouvelles perspectives thérapeutiques pour traiter cette maladie souvent dévastatrice.


Un défaut de communication entre les aires cérébrales serait impliqué dans les troubles psychotiques - rtflash.fr | tregouet.org




15 mai 2022

Conférence UNAFAM : Les addictions en lien avec les Troubles psychiques

Conférence UNAFAM : Les addictions en lien avec les Troubles psychiques


Lundi 23 mai 2022 de 18h à 20h


au GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences ou en visioconférence


Invités 

  •  Le professeur Philipp Gorwood, chef de pôle CMME (Clinique des Maladies Mentales et de l’Encéphale
  •  Le docteur Olivier Phan, chef de service à la clinique FSEF (Fondation Santé Etudiants de France) Dupré Sceaux : L’addiction aux écrans
  •  Samuel Comblez, psychologue clinicien et directeur des opérations de l’association e-enfance / 3018 « les écrans à la maison, une affaire de famille »


 INSCRIPTION VISIOCONFERENCE :


https://teams.microsoft.com/registration/2n8Y0Pyi20KEUtWM_RoQ6w,G1_f40xa80qBs7sQcFysew,BjaJVi0fmUaOu7XT_7WcBg,ab0RhQ2c_0CV0KT-zQBbTw,LmWrM8vcW0-n9XtvRcMyuw,QcmHSy5R2UyqnpOeqkDq7w?mode=read&tenantId=d0187fda-a2fc-42db-8452-d58cfd1a10eb




13 mai 2022

[Webinaire] : Bien manger pour ne plus déprimer

L'équipe conférences de l'association Argos 2001 vous invite à assister, à la conférence du Dr Guillaume FOND, Psychiatre, Responsable Centres Experts Dépression résistante & Schizophrénie (Service du Pr. Christophe LANCON), Responsable du service d'Information Médicale unité Psychiatrie (Service du Pr. Laurent BOYER)


Thème : "Bien manger pour ne plus déprimer"


Lundi 23 mai 2022 de 19h à 20h


Vous pouvez d'ores et déjà adresser vos questions à : question@argos2001.fr


Pour suivre la conférence par Webinaire Zoom (500 participants maximum)

Il suffit de cliquer à partir de 19h00, sur :


https://us06web.zoom.us/j/86836665876 




12 mai 2022

Schizophrénie : stimuler le cerveau pour réduire les symptômes négatifs

En 2021, l’équipe PsyR2 du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, a publié les résultats d’une étude conduite notamment par Marine Mondino et Jérôme Brunelin au Centre Hospitalier le Vinatier, à Bron (69), sur les effets de la stimulation cérébrale non invasive sur les symptômes négatifs de la schizophrénie.

Sur quoi porte cette recherche ?


Chez environ 1/3 des patients atteints de schizophrénie, les symptômes dits négatifs (le manque de motivation, le repli sur soi, la perte de la capacité à éprouver du plaisir…) de cette maladie mentale ne répondent pas suffisamment aux approches thérapeutiques actuellement disponibles et sont source de handicaps importants. Le but de notre étude est d’apporter une nouvelle solution thérapeutique alternative pour aider les patients dans cette situation.


D’un point de vue neurobiologique, les études d’imagerie médicale ont montré que ces symptômes négatifs étaient associés à des anomalies de fonctionnement et de connexion d’une région du cerveau appelée le cortex préfrontal dorsolatéral. Le groupe de recherche a  proposé de stimuler cette région du cerveau afin d’en restaurer l’activité et la communication avec les autres régions du cerveau. Pour cela, il a appliqué des impulsions magnétiques de manière répétée (rTMS) à haute fréquence sur le crâne des patients en regard de cette région cérébrale.


PsyR2 a fait l’hypothèse que, stimuler de façon répétée, le cortex préfrontal dorsolatéral permettrait de diminuer les symptômes négatifs de la schizophrénie en restaurant la connectivité de cette région avec le reste du cerveau (mesuré grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle- IRMf).


L’étude en pratique

La structure de recherche a réalisé une étude randomisée et contrôlée combinant évaluations cliniques et neuroimagerie par IRMf. 22 patients atteints de schizophrénie (ayant des symptômes négatifs résistants aux traitements médicamenteux) ont été inclus dans l’étude et ont reçu 20 sessions de stimulation magnétique appliquée en regard du cortex préfrontal dorsolatéral gauche. Douze des patients ont reçu de la stimulation active alors que les 10 autres ont reçu de la stimulation placebo. Les sessions de stimulation étaient délivrées deux fois par jour, sur 10 jours consécutifs.


Les symptômes négatifs ont été évalués avec un instrument de mesure spécifique avant et à la suite des 10 sessions de stimulation, puis à un, trois et six mois après celles-ci. Grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, la connectivité fonctionnelle du cortex préfrontal dorsolatéral gauche (ou la façon dont cette partie communique avec le reste du cerveau) a été mesurée avant et après les 10 sessions. L’étude a été réalisée en double aveugle : ni les patients, ni les évaluateurs ne sont au courant de la nature de la stimulation reçue (active ou placebo).


Les résultats et les perspectives d’avenir


6 mois après une cure de 20 sessions de stimulation active (comparé à la stimulation placebo), PsyR2 démontre qu’il existe une diminution significative des symptômes négatifs. De plus, cette action entraine une augmentation de la connectivité fonctionnelle du cortex préfrontal dorsolatéral gauche et de plusieurs autres régions cérébrales importantes dans la schizophrénie.  C’est le cas, notamment, de la zone qui régule la Dopamine. Cette molécule est ciblée par les traitements pharmacologiques de la schizophrénie.

Selon les chercheurs, ces résultats représentent "un espoir qu’il faudra confirmer par de nouvelles études incluant un plus grand nombre de patients avant de pouvoir proposer cette solution thérapeutique aux personnes concernées et qu’elle intègre la pratique clinique courante" .


• Article à retrouver sur le site du Centre hospitalier Le Vinatier

Schizophrénie : stimuler le cerveau pour réduire les symptômes négatifs - Santé Mentale (santementale.fr)