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30 novembre 2022

[Actualité] : "Une crise sans précédent" : les psychiatres de l'hôpital public étaient en grève ce mardi 29 novembre

Cinq mois après sa dernière journée de mobilisation, la psychiatrie publique était à nouveau dans la rue ce mardi 29 novembre. Un appel à la grève a été lancé par les quatre organisations du secteur : le SPH (Syndicat des psychiatres des hôpitaux), l'USP (Union syndicale de la psychiatrie), le SPEP (Syndicat des psychiatres d'exercice public) et l'IDEPP (Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique).

"Alors que toutes les disciplines médicales sont touchées (les urgences cet été, la biologie et la pédiatrie cet automne), la discipline psychiatrique continue de traverser une crise sans précédent et ce, dans un silence assourdissant des tutelles", écrivent ces organisations dans un communiqué. Selon elles, "il n’y a aucun dialogue engagé à ce jour avec le gouvernement malgré nos demandes insistantes et répétées".

Les assises de la santé mentale et de la psychiatrie qui se sont tenues à l'automne de l'année dernière n'ont pas donné les réponses attendues par la profession. Celle-ci dénonce toujours le manque « criant » de lits d'hospitalisation complète et les fermetures régulières de centres médico-psychologiques, « liés à une pénurie médicale et paramédicale qui touche aujourd’hui cinq établissements hospitaliers sur six ». « Cela est d’autant plus dommageable en période post Covid, pendant laquelle la souffrance de la population n’a cessé de croître en même temps que les demandes et besoins de soins » rappellent les organisations syndicales. Elles déplorent également une augmentation des situations de soins sous contrainte et d’isolement-contention ainsi qu'une surcharge administrative.

29 novembre 2022

[Législation] : A propos de la personne de confiance

La loi permet à toute personne hospitalisée de désigner une personne de confiance, pour l'accompagner dans son parcours et exprimer sa volonté lorsqu'elle n'est pas en état de le faire. Comment procéder en psychiatrie ?

Lorsque la personne souffrante n’est pas ou plus à même de donner son avis, exigence pourtant requise au regard du respect de l’intégrité du corps humain, le corps médical peut se retrouver démuni. En 1998, le Comité consultatif national d’éthique s’était penché sur le sujet, jetant les bases de ce qui allait devenir en 2022 la personne de confiance.
Le texte de loi définit précisément le rôle et les missions de cet acteur. Soulignons que le législateur na jamais voulu créer une relation tripartite entre l’hôpital, le patient et la personne de confiance le patient, et lui seul, décide de la place qu’il souhaite lui accorder.
La personne de confiance revêt un rôle secondaire, consultatif, s’apparentant à un soutien pour le patient et à une aide pour le corps médical dans la prise de décision lorsque le patient est hors d’état d’exprimer sa volonté.

28 novembre 2022

Newsletter à destination des aidants de l'Eurométropole de Strasbourg

Le Comité de coordination Aide aux Aidants de l'EMS, piloté par la Collectivté Européenne d'Alsace (CeA) réunit les acteurs de l'aide aux aidants de l'EMS.

Emanant de cet espace d'échanges et de partage, un comité de rédaction s'est mis en place (composé de la CeA, de la Plateforme d'Accompagnement et de Répit les Madeleines et du CIAAF 67), afin de publier tous les 2 mois la DNdA : Dernières Nouvelles des Aidants !

Cette lettre présente :

- différentes informations pour les aidants
- un agenda des actions se déroulant sur l'EMS, en lien avec le site Parole aux Aidants.

Découvrez la DNdA de novembre/décembre sur le site Parole aux Aidants : www.aidants67.fr



27 novembre 2022

26 novembre 2022

[8 décembre] : les Ateliers du rétablissement

Santé Mentale France et sa coordination régionale Grand Est, ainsi que la Fondation de France et sa délégation Grand Est organisent, 

le 8 décembre 2022 à Nancy, 

les Ateliers du rétablissement, en partenariat avec le CREHPSY Grand Est.

Ces Ateliers ont pour ambition de rassembler toutes les parties prenantes régionales de la santé mentale afin de mieux mettre en lumière les démarches orientées rétablissement, existantes ou en réflexion, et mieux comprendre comment créer les conditions du pouvoir d’agir.

S’il existe déjà de nombreuses initiatives sur le territoire, certaines restent plutôt méconnues, rarement valorisées, peu mises en discussion, et pas assez partagées.

C’est pourquoi nous souhaitons recueillir un maximum de pratiques locales orientées rétablissement qui nourriront le programme de la journée : stands, ateliers, témoignages.

N’hésitez pas, tout le monde peut participer, et c’est gratuit !

Que vous soyez personne directement concernée par des troubles psychiques, professionnel de santé, acteur du médico-social ou du social, accompagnant, proche ou aidant répondez à cet appel à candidature.

La journée sera construite à partir de vos retours et s’organisera autour de différentes modalités : stands, ateliers, témoignages et plus encore.

Certaines pratiques seront sélectionnées comme COUPS DE CŒUR du jury et pourront donner lieu à la réalisation d’un film promotionnel afin d’aider à leur diffusion.



25 novembre 2022

[Guide pratique] : Des solutions existent pour concilier handicap psychique et emploi

Guide pratique : Des solutions existent pour concilier handicap psychique et emploi


Sommaire :

 

- quelques chiffres clés

- quelles différences entre le handicap mental, cognitif et psychique ?

- qu'est-ce que le handicap psychique ?

- et au travail alors ?

- focus sur la dépression

- et le burn-out alors ?

- quand la maladie psychique devient un handicap

- je suis concerné, que puis-je faire ?

- et concrètement, à quoi va me servir ma RQTH ?

- comment collaborer avec un collègue en situation de handicap psychique ?

- pour aller plus loin sur le sujet



A télécharger en cliquant sur l'image (pdf) :



24 novembre 2022

[Webinaire] : Vivre avec des troubles psy et des TOC

Webinaire gratuit : Vivre avec des troubles psy et des TOC

Jeudi 1er décembre 2022 à 18h

TOC, simple manie ou maladie ? Les troubles obsessionnels compulsifs sont souvent associés à un autre trouble psychiatrique. Y a-t-il des TOC plus fréquents que d’autres ? Quelles sont les répercussions des TOC sur le quotidien ? Comment les soigner ? Comment s’en sortir ?

Des experts de vécu, des proches et des professionnels viendront échanger librement, témoigner et répondre aux questions que vous nous aurez préalablement adressées.

Inscription obligatoire mais gratuite ! 

23 novembre 2022

[29 novembre] : Giving Tuesday (= Mardi de la solidarité)

QU'EST CE QUE LE "GIVING TUESDAY" ?

Déjà adopté par plus de 150 pays, le Giving Tuesday est reconnu comme la journée mondiale de la solidarité !


Giving Tuesday est un mouvement mondial en faveur du don, créé par des citoyens, des familles, des organisations, des entreprises et des communautés du monde entier.

Chaque année, des millions de personnes se mobilisent pour soutenir ensemble des causes auxquelles elles croient ! Et vous, qu'allez vous faire le 

29 novembre 2022

LIBÉREZ VOTRE GÉNÉROSITÉ !

CHAQUE ACTE DE GÉNÉROSITÉ COMPTE !

Grâce à votre soutien financier via ce formulaire, notre association pourra maintenir ses activités et continuer à se battre.
Vous pouvez aussi prendre part au Giving Tuesday en partageant l'adresse de ce blog et en faisant découvrir notre association à vos proches !


En ce Giving Tuesday nous célébrons aussi toutes les autres formes de dons. Vous souhaitez devenir bénévole
 ? N'hésitez pas à nous contacter via le formulaire de contact au bas de la page.

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22 novembre 2022

[24 Novembre] : Webinaire "Inflammation et troubles bipolaires, causes, conséquences et stratégies thérapeutiques"

 

CONFERENCE

 

Jeudi 24 novembre 2022

de 19h30 à 21h

"Inflammation et troubles bipolaires, causes, conséquences 

et stratégies thérapeutiques" 

par la Pr Marion LEBOYER, psychiatre, consultation d’immuno-psychiatrie à l'hôpital Albert Chenevier Créteil, co-responsable du Groupe Neuropsychiatrie Translationnelle (Inserm U955) - Institut Mondor de Recherche Biomédicale - directrice de la Fondation FondaMental.

et le Dr Ryad TAMOUZA, Immunologiste, consultation d’immuno-psychiatrie à l'hôpital Albert Chenevier Créteil, responsable du Groupe Neuropsychiatrie Translationnelle (Inserm U955) - Institut Mondor de Recherche Biomédicale. 

Vous pouvez d'ores et déjà adresser vos questions à : question@argos2001.fr

Pour s'inscrire à la conférence par Webinaire Zoom :

https://zoom.us/webinar/register/WN_D1-slvsKQUKN3m8Z-X0P3Q

La conférence se déroulera en 2 temps :

  1. 19h15 - 19h30 (15 minutes) : Accueil, bonnes pratiques d'utilisation de l'outil Webinaire Zoom  - Présentation de l'association Argos 2001
  2. 19h30 - 21h00 (90 minutes) : Intervention de la Pr M. LEBOYER et du Dr R. TAMOUZA

[Patient Bizarre] : le cas d'un homme qui a avalé plus de mille pièces de monnaie !

En 2017, un Japonais de 51 ans arrive à l'hôpital le plus proche de chez lui. Les raisons de sa visite sont peu spécifiques et ne présagent en rien de la maladie qui le ronge vraiment. Dépressif depuis 30 ans, il ne prend pas de médicament, mais est plus fatigué qu'à l'accoutumée et n'a plus d'appétit. Les médecins réalisent une batterie de tests préliminaires qui ne révèlent rien de particulier : sa pression sanguine est normale ainsi que son rythme cardiaque. Mais ses analyses sanguines sont plus inquiétantes. Le patient est anémié, manque de fer et a des taux de globules blancs trop élevés. Malgré tout, il n'y a aucun signe d'un problème plus grave comme une défaillance du foie ou des reins par exemple. À la palpation, un médecin remarque que son abdomen est dur et tendu du côté droit. Le scanner thoracique confirme qu'il y a un problème. Des formes parfaitement rondes situées le long de son œsophage brillent sur les images. Une quantité impressionnante de ces ronds est entassée à gauche de l'estomac, le déformant complètement.

Les médecins sont face à un cas étrange d'une personne qui a mangé... des pièces de monnaie au point qu'elles ont perforé la paroi de son tractus intestinal. Il est transféré dans un hôpital de Tokyo pour retirer les pièces de son corps. Là-bas, les chirurgiens ont récupéré 1 894 pièces de monnaie japonaises, de différentes valeurs, pour un poids total de huit kilos. Les médecins n'ont pas réussi à savoir depuis combien de temps les pièces étaient dans le système digestif du patient, mais la crise était probablement récente puisqu'il ne présentait pas d'intoxication au zinc ou au cuivre, principaux composants des pièces.

Manger des objets, un trouble déroutant

Le pica est un trouble psychologique dans lequel les personnes mangent des objets et matériaux qui n'ont aucune valeur nutritive et qui peuvent mettre en danger leur vie. Les occlusions intestinales, les empoisonnements ou les infections sont des complications possibles. Si les cas de pica sont rares, l'incidence de ce comportement déroutant est plus importante chez les personnes atteintes de schizophrénie, ou encore chez les femmes enceintes. Notre patient japonais a été diagnostiqué schizophrène à la suite de son opération et soigné en hôpital psychiatrique.

Parmi toutes les formes de pica existantes, celle qui consiste à avaler des pièces de monnaie est assez rare. Les médecins qui ont décrit le cas présenté ci-dessus en 2017 ont recensé sept cas entre 1975 et 2017, dont trois mortels. Depuis, un autre cas a été décrit en 2021, chez un homme schizophrène de 33 ans qui a mangé des pièces, mais aussi des clous, des morceaux de verre ou encore des cailloux. Les origines de ce comportement sont encore débattues. Certains pensent qu'il s'agit d'un symptôme d'un trouble obsessionnel compulsif, souvent associé à la schizophrénie ; d'autres, un effet secondaire des médicaments antipsychotiques.

21 novembre 2022

Ce dont souffrent les patients et la psychiatrie, c’est de 40 ans de clichés et de stigmatisation

Santé mentale 

Le meurtre tragique de Lola, ses circonstances et les motivations de son autrice fascinent depuis quelques jours politiques et médias. À côté de la question de l’OQTF (obligation de quitter le territoire français, ndlr), celles des troubles psychiques présumés de Dahlia B. et de l’état de la psychiatrie française se sont rapidement invitées dans le débat public. Nous avons pu ainsi assister à une explosion de commentaires d’« experts » le plus souvent autodéclarés sur ces questions complexes. Que penser des déclarations des politiques ou de journalistes ?

Dangerosité et clichés

Sous couvert de soulever le problème réel de manque de moyens de la psychiatrie en France, nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à déclencher la peur en invoquant la dangerosité supposée des personnes atteintes de troubles psychiques et en apportant des réponses forcément sécuritaires voire asilaires. Ainsi, Éric Coquerel de la France Insoumise tranche sans nuance le 24 octobre sur le lien direct entre profil de tueur en série et troubles psychiatriques. Bruno Retailleau, candidat à la présidence de LR, utilise sans hésiter l’argumentaire de la dangerosité supposée des personnes sortant d’hôpital psychiatrique pour soutenir son projet d’engagement de la responsabilité de l’État.

Les journaux ne sont pas en reste, comme avec la Une du 27 juin de Marianne intitulée « les fous sont dans la rue. 40 ans d’abandon de la psychiatrie ». Le titre angoissant, l’illustration dérangeante et volontairement provocatrice est un archétype dramatique de stigmatisation. Comme si cela ne suffisait pas, nous ne sommes pas épargnés par des professionnels avides de projecteurs livrant des « expertises » à l’emporte-pièce sans tenir compte des nécessaires questions éthiques et de réserve. Le point commun de toutes ces déclarations ? Ressortir les pires clichés, éculés mais tenaces, sur le lien entre dangerosité et psychiatrie. Tout ceci ne manque pas de faire vivement réagir unanimement les personnes concernées par les troubles psychiques, des malades et leurs proches aux professionnels de la santé mentale.

Prévenir, repérer et soigner

La question des troubles psychiatriques paraît toujours marginale et éloignée de nous. Elle concerne pourtant directement beaucoup d’entre nous : 13 millions de Français souffrent de troubles psychiques, et parmi elles 600 000 personnes sont atteintes de schizophrénie soit 1 % de la population. Des chiffres impressionnants, bien loin du nombre de cas d’irresponsabilité pénale défrayant la chronique, 58 cas en 2019 par exemple. Les troubles psychiques concernent forcément un voisin, un collègue un ami, un membre de la famille ou peut-être vous-même. Loin d’être des « monstres » potentiels, les personnes avec troubles psychiques sont comme chacun de nous, aspirant à une vie qui a du sens par la réalisation de leurs projets de vie. Nous savons aujourd’hui que ce n’est pas utopique puisque plus de la moitié des personnes avec une schizophrénie se rétablissent de la maladie. Malheureusement, la souffrance psychique, le retentissement des symptômes, le handicap parfois important, le rejet et la perte d’espoir font que le risque majeur est la dangerosité envers soi-même. N’oublions pas que 9 000 personnes décèdent par suicide pour 200 000 tentatives de suicide par an en France.

Souvent vue et attendue comme simple rôle de contrôleuse sociale, la raison d’être de la psychiatrie est de prévenir, repérer et soigner les troubles psychiques. Soigner un trouble psychique signifie réduire les souffrances liées à ces troubles en réduisant l’intensité des symptômes et la gêne provoqués par ceux-ci. Mais soigner, c’est surtout accompagner les personnes concernées dans le processus de rétablissement : restaurer l’espoir et le pouvoir d’agir et de décision, aider à la réalisation de leurs projets. Ces projets sont le plus souvent de pouvoir s’inscrire dans la société : d’avoir un toit, un sentiment d’utilité sociale comme un emploi, d’avoir une vie relationnelle et citoyenne… Plusieurs moyens existent : les médicaments, les psychothérapies, les soins orientés rétablissement comme la psychoéducation ou la remédiation cognitive sans oublier le travail sur la déstigmatisation et l’acceptabilité des maladies psychiques…

La psychiatrie hors des murs de « l’asile »

Symbole de la stigmatisation de la discipline, l’hôpital psychiatrique, lieu de soins intensifs, peut jalonner une étape de quelques semaines dans le parcours de rétablissement. Mais l’hôpital ne peut plus être réduit à cette caricature de lieu de rétention final et obligatoire de la « folie » d’un autre temps. Pourtant, aujourd’hui encore, l’attention est essentiellement mise sur la diminution du nombre de lits des dernières décennies et la sécurité des hôpitaux pour définir la crise de la psychiatrie. Ce serait méconnaître que la psychiatrie ambulatoire, sous la forme de consultations ou d’activités, est le cœur même de notre activité. C’est en ambulatoire que la psychiatrie s’inscrit clairement dans la communauté et au service du rétablissement, en s’associant aux familles, directement impactées par le trouble d’un proche, aux acteurs de proximité comme les médecins généralistes, les élus, les acteurs médico-sociaux, les milieux associatifs. La psychiatrie révèle son utilité quand elle intervient auprès des patients dans leur environnement et en s’appuyant sur ses ressources. C’est cette psychiatrie qui rend fiers ceux qui y travaillent.

C’est cette psychiatrie qui a besoin d’être reconnue, d’être soutenue, qui souffre de son manque d’attractivité et de ressources rendant les délais de rendez-vous beaucoup trop importants dans nos centres médico-psychologiques par exemple. C’est cette psychiatrie, hors des murs de l’ « asile » qui permet aux « fous » d’être à leur place, c’est-à-dire dans la rue, rétablis, vivant parmi nous et avec nous.

20 novembre 2022

STIGMAPRO : pour des pratiques en santé mentale moins stigmatisantes

Dans sa dernière newsletter du mois de novembre 2022, le Groupement de coopération sanitaire (GCS) pour la recherche et la formation en santé mentale propose une interview de Kévin-Marc Valéry, Docteur en psychologie, neuropsychologue, enseignant chercheur à l’université de Bordeaux et coordinateur du projet de recherche STIGMAPRO qui interroge la stigmatisation dans les pratiques professionnelles en santé mentale.

Pouvez-vous nous présenter STIGMAPRO ?

STIGMAPRO est un programme de recherche sur la stigmatisation dans les pratiques professionnelles en santé mentale. A ma connaissance, c’est le seul programme de ce type en France. Il a été initié par l’Université de Bordeaux et le Centre hospitalier de Jonzac, grâce au soutien financier de l’ARS Nouvelle Aquitaine. Son objectif est de créer une intervention visant à réduire la stigmatisation dans les pratiques des professionnels de la santé mentale. Je parle bien des pratiques, car nous ne considérons bien sûr pas les professionnels comme fondamentalement stigmatisants. Par contre, il existe des pratiques plus stigmatisantes que d’autres. Les contacts auprès des professionnels de santé mentale et les situations dans les services sont identifiées dans la littérature comme la plus grande source de stigmatisation selon les personnes qui ont un diagnostic de schizophrénie et leurs familles. C’est une plus grande source de stigmatisation que la stigmatisation dans l’emploi ou les médias par exemple. C’est pourquoi nous avons décidé de travailler sur ce sujet.

Ce programme, sur trois ans, s’inscrit dans une démarche d’evidence-based practice (i.e. pratique basée sur les preuves). Cela signifie qu’il s’appuie sur des savoirs scientifiques, sur l’expertise des professionnels et sur l’expérience des personnes le plus directement concernées. Pour garantir cela, STIGMAPRO est dirigé par un comité scientifique qui comprend des chercheurs de différentes disciplines (psychologie clinique, neuropsychologie, psychiatrie, psychologie sociale, santé publique, économie de la santé), des professionnels de santé mentale (psychologues, psychiatres, ergothérapeutes, médiateurs de santé pairs, cadres infirmiers, directeurs institutionnels), des représentants des usagers (Club House de Bordeaux, Luc Vigneau…) et de leurs familles (UNAFAM), des acteurs de la lutte contre la stigmatisation (CCOMS, Psycom) et des décideurs institutionnels (ARS, directeur du CH de Jonzac). STIGMAPRO comporte également un volet sur les solutions, donc sur les pratiques pouvant être recommandées pour être moins stigmatisant.

Lire la suite de l'interview...

19 novembre 2022

[21-25 novembre] : Semaine de la santé mentale et du bien-être

Semaine de la santé mentale et du bien-être

du lundi 21 au vendredi 25 novembre

L’Équipe de PositiveMinders a co-organisé avec l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne cette grande première.

Un programme riche sur lequel vous pouvez dès à présent vous inscrire pour une participation aux événements en ligne et à distance : conférences, tables rondes, ciné-débat, Pecha Kucha animeront cette semaine.


Quelques moments forts vous attendent, ils sont tous accessibles à distance :

Conférence d'ouverture de Fabrice Midal - "Se libérer du stress, de la pression et de tout ce qui nous ronge"
Table ronde sur l'impact des réseaux sociaux avec Yasser Khazaal, Thomas Cantaloup et l'influenceuse Instagram/TikTok @voyageuse_au_naturel
Projection du film "Le soleil de trop près" de Brieuc Carnaille en première suisse

..... et une dizaine d'autres, aussi passionnants les uns que les autres.



18 novembre 2022

Ateliers répit pour les "Jeunes Aidants"

Association nationale Jeunes AiDants Ensemble-JADE

Les jeunes aidants sont des enfants et/ou des adolescents âgés de 8 à 18 ans, qui s’occupent d’un parent, grand-parent, frère ou sœur malade et/ou en situation de handicap ou de perte d’autonomie.

L’association nationale Jeunes AiDants Ensemble JADE soutient ces jeunes aidants en leur proposant des temps de répit et un lieu d’expression au travers des ateliers cinéma-répit JADE, qui se dérouleront cette année durant les vacances scolaires Hiver 2023 et Printemps 2023, sous forme de séjours en résidence au Domaine Départemental de Chamarande (Essonne), encadrés par des professionnels du cinéma et d’animation.

Les ateliers et les séjours sont entièrement GRATUITS pour les jeunes et leurs familles.

Pour information : contact@jeunes-aidants.com ou 07 67 29 67 39.

17 novembre 2022

Le rétablissement en santé mentale : quand les "patients" redeviennent des personnes

Qu’est-ce qu’un trouble mental, ou quel que soit le nom qu’on lui a donné au fil des siècles (folie, maladie mentale, etc.) ? Les idées sur la question n’ont cessé d’évoluer… mais il faut bien reconnaître que pour explorer le sujet, on ne demandait généralement pas l’avis des premiers concernés.

Pire, sitôt un individu estampillé schizophrène ou bipolaire, il se trouvait souvent réduit à ce trouble, et son humanité dans toute sa complexité disparaissait derrière le diagnostic posé – selon un processus dit d’essentialisation. Préjugés, commentaires et autres comportements entretiennent toujours les idées reçues et participent à la stigmatisation de ces personnes.

La stigmatisation reste très présente dans notre société, aussi bien en population générale qu’au sein des professionnels de santé du domaine. Pour autant, approches et pratiques de soin évoluent. Désormais, l’idée forte est d’accompagner les personnes ayant reçu un diagnostic de trouble mental vers leur "rétablissement" : non vers un état antérieur à la pathologie, mais vers une vie satisfaisante, riche de sens pour la personne. Nous vous présentons ici cette pratique encore trop peu connue...

Le rétablissement en santé mentale : quand les « patients » redeviennent des personnes (theconversation.com)

16 novembre 2022

A la découverte des handicaps invisibles

Attention à la représentation du fauteuil roulant pour caractériser les places de parking réservées !

De très nombreux handicaps ne se voient pas

Parmi les handicaps invisibles, on retrouve notamment :

· Les maladies invalidantes (diabète, asthme, allergies, cancer...)

· Les troubles musculosquelettiques (lombalgies, tendinites...)

· Les troubles cognitifs et par exemple les troubles Dys (dyslexie...)

· Les handicap mentaux (déficiences intellectuelles)

· Les handicaps psychiques (dépression, TOC, autisme, bipolarité...)

· et bien d'autres !

Pour aller plus loin avec un jeu !

15 novembre 2022

[Guide] : Processus d’annonce d’un diagnostic psychiatrique sévère à un patient adulte

Processus d’annonce d’un diagnostic psychiatrique sévère à un patient adulte : 
enjeux, principes, et place de l’entourage

Ce guide est mis à disposition des professionnels (libéraux et hospitaliers) prenant en charge les patients ayant des troubles psychiques sévères : psychiatres, psychologues, médecins généralistes, addictologues, urgentistes, infirmiers, infirmiers en pratique avancée, pharmaciens, assistantes sociales, etc.

14 novembre 2022

[Article] : Etat des lieux de la santé mentale chez les jeunes

Pour paraphraser l'écrivain Paul Nizan, on ne laissera personne dire que 20 ans est le plus bel âge de la vie. Aujourd'hui plus que jamais, tant il apparaît que la santé mentale des jeunes est au cœur de toutes les préoccupations. Rencontre avec des spécialistes de la question.

Le covid, mais pas que...

Inquiétant, bien sûr, surtout quand David Gourion, psychiatre et ancien chef de clinique à l'hôpital Sainte-Anne, à Paris, constate une explosion des problèmes de santé mentale chez les adolescents depuis le confinement, avec plus de 50 % d'augmentation des consultations aux urgences pédopsychiatriques pour tentative de suicide. Une courbe qui n'a pas tendance à baisser, contrairement à ce que les professionnels attendaient. « La crise liée au Covid a eu un impact qui perdure dans le temps, sans doute parce que, comme le sait, les problématiques de santé men-tale sont multifactorielles. On ne peut pas tout ramener au confinement, au Covid ou à la guerre en Ukraine », selon lui. Mais, dans le cas de jeunes déjà en situation de vulnérabilité émotionnelle, il sufft d'ajouter une nouvelle source de stress pour que ce qu'ils parvenaient à compenser s'effondre sur un mode anxieux ou dépressif. On l'a vu, en particulier chez les jeunes filles. « On ne sait pas bien si c'est lié à des facteurs hormonaux, à des stratégies de régulation émotionnelle un peu différentes par rapport aux garçons », explique David Gourion.

Ils expriment leurs troubles

De là à penser que tous les adolescents sont en souffrance psychique et qu'il faut s'inquiéter systématiquement quand on en a un ou une à la maison… « C'est sûr que, post-confinement, l'augmentation a été nette, elle s'est produite sur un an et l'on a pu voir un effet “avant-après”, notamment aux accueils des urgences. Alors on a l'impression que tous les jeunes vont mal ! Mais, heureusement, ce n'est pas le cas », précise Jean-Victor Blanc, psychiatre à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris. Il est à l'initiative, avec la journaliste Florence Trédez, du festival Pop & Psy, premier événement pop consacré à la santé mentale, qui s'est déroulé du 7 au 9 octobre. Pour David Gourion, « il y a une augmentation de la demande aussi parce que de plus en plus de patients viennent consulter, car ils identifient mieux leurs problèmes ». En effet, depuis quelques années, à l'image des célébrités qui osent s'exprimer sur leurs troubles psychiques ou leur anxiété, la parole des jeunes s'est libérée sur ce sujet, y compris sur les réseaux sociaux. « Il y a des raisons d'être optimiste, affrme Jean-Victor Blanc. Certes, cette génération est très concernée par les troubles psychiques, mais c'est également la première à en parler autant. » On peut espérer sortir d'un certain nombre de tabous qui ont pollué les générations précédentes, silencieuses sur leurs problèmes psy ou qui pouvaient associer facilement la jeunesse à un spleen existentiel, masquant alors le diagnostic d'un réel trouble en banalisant la souffrance.

Il faut former davantage de médecins

En revanche, ce que l'on peut regretter, c'est que, pour les jeunes, l'accès au soin est de plus en plus difficile, rapporte David Gourion : « On a une vraie difficulté de démographie médicale qui s'aggrave, en particulier chez les pédopsychiatres pour enfants et adolescents. Ce sont des disciplines assez peu choisies par les internes et beaucoup de médecins partent à la retraite sans être remplacés. Tous les collègues me disent qu'ils sont débordés et qu'ils ne peuvent même pas hospitaliser les patients, faute de lits. De même, les délais d'attente dans les centres médico-psychologiques ou dans les cabinets de ville atteignent plusieurs mois. C'est très compliqué. » Un manque de spécialistes d'autant plus inquiétant que l'on sait que de 70 à 80 % des grands troubles psychiques (dépression, schizophrénie et troubles bipolaires) se déclarent entre 12 et 25 ans. C'est la période où le cerveau est encore en maturation neuronale et donc sujet à une vulnérabilité particulière. C'est aussi l'âge de l'exposition toxique (cannabis, alcool), de l'entrée dans la vie sociale, de l'accès à la sexualité qui peuvent être stressants, de toutes les problématiques de harcèlement et d'abus sexuels. Bref, il est urgent de donner les moyens à l'hôpital de prendre en charge leur santé mentale. Si les jeunes arrivent aujourd'hui à parler de leurs troubles psychiques, à aller consulter, il est essentiel qu'ils soient entendus et soignés.

13 novembre 2022

[Information] : "Et si moi aussi, je devenais représentant d'usagers ?"

 REUNION D’INFORMATION « ET SI MOI AUSSI JE DEVENAIS RU ? »

L’Udaf, en sa qualité d’association agréée du système de santé, mandate des représentants d’usagers (RU) dans divers établissements de santé et EHPAD.

Une nouvelle échéance se présente à nous, car une partie des mandats sera renouvelée l’année prochaine.

 

Le mandat de représentant d’usagers du système de santé reste encore peu connu.


« J’ai entendu parler du mandat de représentants des usagers du système santé. Mais je ne sais pas exactement en quoi consiste cette fonction. »

« Je ne connais pas très bien le domaine de la santé, puis-je me lancer ? »

« Je suis président.e d’une association, comment communiquer et donner envie aux militants de se lancer ? »

« Pourrais-je bénéficier de formations pour exercer ce mandat ? Comment l’Udaf me soutiendra ? »

« Cela prend-il beaucoup de temps ? Qu’est-ce que cela peut m’apporter/peut apporter à mon association ? »

 

Pour répondre à ces interrogations, et à toutes les questions que vous vous posez, nous vous invitons à participer à un temps d’information et d’échanges


Jeudi 24 novembre 2022


De 16h45 à 19h

En visioconférence

(le lien vous sera envoyé quelques jours avant la rencontre)

 

Ce temps sera animé par Samira BOUDOUAZ, Chargée de mission France 

Assos Santé Grand Est,


Avec le témoignage d’expériences de représentants d’usagers

 

Cette rencontre est ouverte aux président.e.s et militant.e.s des associations familiales et à toute personne intéressée par ce mandat.

 

Dans le contexte de crise que nous traversons, faire entendre la voix des usagers à l’hôpital et dans les services de soins est plus que jamais nécessaire.

Cette réunion vous permettra de mieux appréhender ce mandat et d’en parler autour de vous !

 

 

INSCRIPTION :

Pour des raisons d’organisation, nous vous remercions de bien vouloir vous inscrire au lien suivant : S’INSCRIRE ICI

12 novembre 2022

[Polémique] : Marianne titre "Les fous sont dans la rue"

Marianne, l'hebdomadaire dirigé par Natacha Polony, a publié fin octobre 2022 un numéro consacré, en partie, au sujet de la psychiatrie avec une couverture jugée stigmatisante par de nombreux lecteurs et associations de patients.

Le 26 octobre 2022, l'hebdomadaire Marianne publie une "Une" qui fait couler beaucoup d'encre… Le titre, au ton provocateur, marque de fabrique du journal d'opinion, se détache d'une photo représentant une ombre angoissante, tout droit sortie d'un film d'horreur. Le sous-titre annonce le dossier majeur abordé dans ce numéro : "40 ans d'abandon de la psychiatrie", avec en pied de page, le détail du sommaire : "La meurtrière de Lola sera-t-elle jugée ?", "Migrants, SDF, détenus : de la souffrance au passage à l'acte".

La stigmatisation des troubles psychiques

Les réactions de lecteurs ne se font pas attendre. C'est le choc. Une pétition sur le site Change.org est même diffusée, réclamant la « fin de la stigmatisation par les médias des personnes avec des souffrances psychiques ». Sur Twitter, de nombreuses associations du secteur de la santé mentale montent au créneau. Parmi elles, le Clubhouse, lieu ressource pour les personnes avec un handicap psychique (article en lien ci-dessous). « Votre couverture est une honte. Peu importe la qualité de l'article à l'intérieur. Nous ne vous remercions pas ! », tonnent ses dirigeants. Boris Nicolle, un psychiatre suivi par plusieurs centaines d'abonnés, s'est lui aussi fendu d'un tweet accusateur : « La une, indépendamment du contenu, est problématique en soi ». Un point de vue que partage Marie-Jeanne Richard, présidente de l'Unafam, jointe par Handicap.fr.

« Jouer avec les peurs du grand public »

Si elle a pris « le temps de lire l'intégralité du dossier » avant de s'exprimer, elle reconnaît l'aspect « psychophobe et stigmatisant » de la titraille. « C'est une manière de surfer sur les préjugés et de jouer avec les peurs du grand public. » Tout en nuançant : « Le dossier n'est pas trop mal en soi. Il aborde des réalités : la crise du secteur de la psychiatrie, les fortes disparités géographiques ou encore la question de la réouverture des lits. Encore faut-il prendre le temps d'aller au-delà du titre, ce que peu de gens font. Et c'est là que le bât blesse », reconnaît Marie-Jeanne Richard. Le cas Marianne soulève ainsi trois problématiques. D'abord, le mélange de sujets qui nourrit l'amalgame. Les migrants, SDF, détenus sont tous mis sur le même plan. Regroupés sous le qualificatif « les fous », ils incarnent ce groupe d'individus historiquement mis au ban de la société, considérés comme « dangereux, marginaux et non intégrés ». « C'est faire croire que la psychiatrie n'est à destination que d'un public, déjà stigmatisé. Or 90 % des personnes avec un handicap psychique vivent dans la cité », corrige Marie-Jeanne Richard.

Le poids des mots

Par ailleurs, le titre interroge sur l'emploi du terme « fous ». Est-il oui ou non stigmatisant ? L'Unafam a par exemple fait le choix de le proscrire contrairement au terme « folie », plus générique. Enfin, le problème de l'urgence médiatique se joue en toile de fond : « Pour l'affaire Lola, on n'a même pas attendu les conclusions des psychiatres. On devrait pouvoir leur laisser le temps de faire leur travail et ainsi éviter une surenchère agressive qui cristallise les peurs », admet Marie-Jeanne Richard. D'où l'importance de choisir les bons mots. Pour lutter contre la stigmatisation, l'Unafam a lancé le 10 octobre 2022 une campagne via le hashtag #ParlonsEnAutrement et un spot vidéo sur le mésusage du terme « schizophrénie » dans le champ politique (article en lien ci-dessous).

11 novembre 2022

[16 novembre] : Mesures d'anticipation en psychiatrie : outils de droits, outils de soins ?

MESURES D'ANTICIPATION EN PSYCHIATRIE : OUTILS DE DROITS, OUTILS DE SOINS ?

Journée d’étude : mercredi 16 novembre 2022


Description

Connu et réglementé dans le cadre de la fin de vie, le principe des « Directives Anticipées » se développe depuis quelques années dans le champ de la psychiatrie en France et dans le monde. Ces mesures d’anticipation permettent à la personne d’exprimer ses souhaits quant aux soins et à l’accompagnement la concernant. Elles visent par ailleurs à favoriser le respect des droits en permettant l’anticipation de moments de crise où son discernement pourrait être altéré.

Leur utilisation en psychiatrie reste encore marginale en France, en dépit d’un intérêt grandissant. Afin d’aider à la diffusion de ces pratiques innovantes et d’en comprendre les enjeux, des professionnels, des usagers, des proches et des chercheurs, proposent une journée d’étude, ouverte à tous, pour s’informer et débattre ensemble sur les mesures d’anticipation en psychiatrie (MAP). 


En présence de nombreux experts du sujet et d’acteurs de terrain, cette journée organisée en distanciel et présentiel (230 places en présentiel) au ministère de la Santé et de la Prévention à Paris, sera l’occasion :


- de dresser un état des lieux du déploiement des mesures d’anticipation en psychiatrie (MAP) en France 


- d’engager un débat ouvert avec tous les publics qui font la psychiatrie (personnes concernées, proches aidants, professionnels, représentants des hôpitaux et institutions) pour déterminer la place à leur accorder à l’avenir.  


Inscription : 


MESURES D'ANTICIPATION EN PSYCHIATRIE : OUTILS DE DROITS, OUTILS DE SOINS ? (weezevent.com)

10 novembre 2022

Développer des structures d’insertion professionnelle sur le modèle des "club-houses"

Mesure annoncée lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, en septembre 2021, des "collectifs d’entraide et d’insertion sociale et professionnelle" pour les personnes souffrant de troubles psychiques, sur le modèle des "club houses", vont être développés et soutenus. 

Une instruction parue au Bulletin officiel Santé, Protection sociale, Solidarité (BO-SPSS) du 15 septembre dernier détaille le cahier des charges pour développer ces structures.

L’insertion professionnelle constitue une priorité des politiques d’inclusion des personnes handicapées portées par le Gouvernement. L’impact des actions menées dans ce domaine depuis 2005 reste trop limité, en particulier pour les personnes vivant avec un trouble psychique. D’autant que la demande d’accès à l’emploi de droit commun est forte parmi celles-ci, le travail constituant un élément important de la reconnaissance sociale favorisant le rétablissement et l’inclusion sociale des personnes.

Lire la suite sur : 

https://www.santementale.fr/2022/09/developper-sur-le-territoire-des-collectifs-dentraide-et-dinsertion-sociale-et-professionnelle/

09 novembre 2022

Campagne de déstigmatisation : Fondation FondaMental, Unafam et Klésia

A l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, la Fondation FondaMental et l’Unafam (Union Nationale de Familles et Amis de personnes Malades et/ou handicapées psychiques) lancent, avec le soutien de Klesia, une campagne pour faire connaitre le rôle des aidants de personnes vivant avec un trouble psychique et leur apporter des ressources pour prendre soin d’eux et de leurs proches.

Avec cette campagne, la Fondation FondaMental, l’Unafam et Klesia ont pour objectif de déstigmatiser les maladies mentales et de redonner espoir aux aidants et à leurs proches, grâce à des contenus psychoéducatifs et des solutions pratiques :

Un motion design « Qu’est-ce qu’un aidant ? », qui présente le rôle de l’aidant d’un point de vue légal, administratif et humain

Quatre vidéos vrai/faux pour briser les idées reçues sur les troubles psychiques :

- Vrai ou Faux ? Les personnes vivant avec un trouble psychique peuvent étudier et travailler. 

- Vrai ou faux ? Les personnes vivant avec un trouble psychique sont dangereuses.

- Vrai ou Faux ? Les personnes vivant avec un trouble psychique peuvent avoir des enfants.

- Vrai ou Faux ? Les troubles psychiques sont principalement héréditaires. 

Une fiche pratique « Votre proche vient de rentrer de l’hôpital : que faire ? »

Une interview croisée entre un aidant et un soignant qui explique le rôle crucial de l’aidant dans le parcours de soin et le rétablissement de son proche

Un podcast présentant une personne avec un trouble psychique aujourd’hui rétablie, devenue pair-aidant, qui témoigne du rôle qu’ont joué ses proches dans son parcours de soin.

Pour retrouver tous ces outils, juste un clic !

08 novembre 2022

[Recherche clinique] : Détecter plus tôt la schizophrénie et la bipolarité pour améliorer la prise en charge

Selon une vaste étude réalisée par des chercheurs de l’University College de Dublin en Irlande, il serait possible de détecter bien plus tôt les sujets à risque de schizophrénie ou de troubles bipolaires. Ces scientifiques se sont basés sur un registre de données finlandais. Dans ce fichier, ils ont recherché les personnes nées en 1987 et ont suivi leurs trajectoires de santé dans les années suivantes jusqu’à l’âge adulte. Ils se sont précisément intéressés à une donnée : la fréquentation d’un service spécialisé en santé mentale des enfants et des adolescents entre leur naissance et leurs 17 ans. Ensuite, ils ont observé leurs informations médicales jusqu’à 28 ans pour identifier les personnes ayant reçu un diagnostic de bipolarité ou de schizophrénie.

Les scientifiques ont constaté que le risque de schizophrénie ou de trouble bipolaire à l'âge de 28 ans était de 1,8 % pour les personnes qui n'avaient pas fréquenté de service de santé mentale pour enfants et adolescents. Pour les personnes s’étant déjà rendues dans ce type de service pendant l’enfance ou l’adolescence, le risque était de 15 %, et de 37 % pour celles ayant été hospitalisées dans ces établissements. Au total, 50 % des personnes qui ont développé ces troubles de santé mentale avaient fréquenté des services spécialisés de santé mentale pour enfants et adolescents dans leur enfance.

« Ces résultats mettent en évidence la possibilité d'intervenir beaucoup plus tôt que nous ne le faisons actuellement, même dans l'enfance et l'adolescence », estime le professeur Ian Kelleher*, qui a coordonné cette étude. Détecter les personnes à risque plus tôt pourrait permettre de limiter la progression de ces pathologies et leurs conséquences sur la vie quotidienne. Les auteurs rappellent que la bipolarité et la schizophrénie sont associées à des niveaux élevés d'invalidité, et à des coûts personnels et sociétaux élevés. « Nous savons qu'il est crucial d'intervenir le plus tôt possible pour prévenir certains des pires effets de ces maladies », complète le professeur Ian Kelleher. « Mais idéalement, on aimerait pouvoir intervenir avant même le début de la maladie, pour la prévenir carrément ».

L’adolescence est une période critique en ce qui concerne la santé mentale. La bipolarité est généralement diagnostiquée au début de l’âge adulte, mais elle peut se manifester dès 15 ans. En ce qui concerne la schizophrénie, « la maladie se révèle généralement au cours de l’adolescence, entre 15 et 25 ans, mais elle débute le plus souvent plus tôt, sous une forme atténuée », explique l’Inserm. « Cette période constitue une phase au cours de laquelle une intervention thérapeutique adaptée peut être particulièrement efficace ». Celle-ci peut reposer sur des traitements médicamenteux, une thérapie cognitive et comportementale, de l’ergothérapie, etc. En France, environ 10.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

*TheJournal.ie: Schizophrenia and bipolar disorder ‘may be detectable years before illnesses begin’ – The College of Psychiatrists of Ireland (irishpsychiatry.ie)