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28 février 2022

[Enquête] : Les nouvelles technologies dans la gestion de l’anxiété

On a besoin de vous !

L'étude IMAGINE* (coordonné par le Centre collaborateur de l'OMS pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS) à Lille, France) vise à décrire et à analyser l'usage et les besoins des utilisateurs des nouvelles technologies pour la gestion de l’anxiété.

Vous êtes toutes et tous invité.e.s à y participer, de façon anonyme, en tant que personne vivant avec et/ou souffrant d’anxiété, proche/aidant.e.s et professionnel.le.s de santé.

Deux modalités de participation et de diffusion sont possibles :

En ligne, via ce lien

En remplissant la version papier, à retourner au CCOMS (par email : ccoms@epsm-lm.fr, ou par voie postale au 211 rue Roger Salengro, 59260 Hellemmes). 





27 février 2022

I-Care/You-Care, psychoéducation pour les jeunes et leurs parents

"Premier épisode psychotique (PEP)" : I-Care/You-Care, psychoéducation pour les jeunes et leurs parents

Premier programme d’éducation thérapeutique du patient (ETP) disponible pour les jeunes de 16 à 30 ans ayant un premier épisode psychotique (PEP) et leurs parents, I-Care/You-Care montre des résultats prometteurs, selon un poster présenté au Congrès de l’Encéphale en janvier 2022. Cet outil est proposé par le Centre d’évaluation pour les jeunes adultes et adolescents (C’JAAD)(1) GHU Paris psychiatrie et neurosciences.


La survenue d’un PEP constitue une véritable rupture dans le parcours des personnes touchées, tant sur le plan affectif, social que familial. Il impacte également fortement l’insertion scolaire/professionnelle et s’accompagne régulièrement de prise de risques : conduites dangereuses, consommations de toxiques, tentatives de suicide. Cette rupture entraine souvent un handicap psychique et social durable, et dans un peu plus d’un cas sur deux, les troubles évolueront vers une schizophrénie. L’intérêt d’un diagnostic et d’une prise en charge précoce, dès le PEP n’est aujourd’hui plus débattu, du fait de son impact positif sur le pronostic. Les traitements antipsychotiques sont efficaces sur les symptômes psychotiques positifs, or l’impact social, psychique et scolaire est massivement lié aux symptômes cognitifs et négatifs de la psychose. Cela montre l’importance fondamentale d’adjoindre à cette chimiothérapie des interventions thérapeutiques complémentaires.

L’enjeu principal de l’intervention précoce est d’instituer rapidement des soins intégrés et adaptés au stade évolutif de la maladie et à l’âge, en veillant à les adapter au mieux dans leur trajectoire de vie et à limiter la stigmatisation. Dans le cadre d’un PEP, l’initiation d’un traitement adapté à l’âge et le suivi clinique doit être le plus précoce possible. Le traitement doit s’accompagner de psychoéducation, de thérapies cognitivo-comportementales (TCC) auprès des jeunes et des familles afin d’améliorer la compréhension des troubles et l’engagement de tous dans le projet de rétablissement.

Destiné aux jeunes patients ayant présenté un PEP et à leur famille, le programme I-Care/You-Care vise à renforcer l’adhésion du jeune et de sa famille à la prise en charge médicamenteuse et psychosociale proposée.


Méthode

I-Care/You-Care est un programme construit en 12 séances hebdomadaires, qui ont lieu le soir (18-20 heures), de façon simultanée dans des groupes parallèles pour des jeunes de 16 à 30 ans ayant un PEP, selon les critères de la Comprehensive Assessment of at risk mental states (Caarms), depuis moins de 12 mois et leurs parents. Les groupes fermés comprennent 6 à 8 participants chez les jeunes et 8 à 16 chez les parents. Le programme actuel, labellisé par l’ARS d’Ile-de-France, a évolué en prenant en compte les retours des premiers participants. Co-construit avec les personnes concernées, I-Care/You-Care est également co-animé par des pairs aidants et des parents aidants.


Résultats et perspectives

A ce jour, 3 sessions de 2 groupes patients et parents ont eu lieu, une a démarré en janvier 2022. Les évaluations montrent un fort taux de participation ainsi qu’une très bonne acceptabilité avec un très bon taux de satisfaction. Des résultats prometteurs en termes d’adhésion aux soins, de conscience et de compréhension du trouble.

La situation sanitaire a modifié le format du groupe rendant l’utilisation des données recueillies moins pertinentes, difficilement analysables avec des données manquantes. L’augmentation du nombre de participants ainsi qu’une analyse plus approfondie permettront de mettre en évidence les dimensions cliniques évaluées et les critères constituant un frein à l’amélioration clinique.



1– Le C’JAAD est le Centre régional référent à l’initiative du Réseau Transition.

ETP pour les PEP : I-Care/You-Care, D. Willard, C. Jantac, C. Bellot, C. Daban, J. Chaignaud, V. Morin, E. Chevallier, J. Dumont, MO Krebs. Poster, Congrès de l’Encéphale, 19-21 janvier 2022. 


Contact : Dominique Willard, psychologue, Responsable de l’Unité Accompagnement Familial et Psychoéducation, D.WILLARD@ghu-paris.fr

25 février 2022

Enquête sur la légalisation du cannabis à usage médical

Dans le cadre d'un symposium sur le cannabis au congrès de l'Encéphale, le Dr Léa Leclerc , psychiatre addictologue, responsable des unités d'addictologie au groupement hospitalier Lyon Sud, a réalisé une enquête auprès de psychiatres sur le thème de la légalisation du cannabis. Cela lui a valu de recevoir le prix de la meilleure communication orale à ce congrès. L'enquête se poursuit jusqu'au 28 février, mais elle a accepté de présenter les premiers résultats à Medscape.


Medscape édition française : Pourquoi avez-vous choisi de travailler sur le sujet de la légalisation du cannabis ?


Dr Léa Leclerc :  Ce sujet nous a été initialement proposé par le Pr Gaillard, président du congrès de l'Encéphale, dans le cadre d'un symposium sur le cannabis. Au début il s'agissait d'un simple sondage, mais quand nous avons co-construit l'étude avec le Pr Benjamin Rolland, nous avons décidé d'en faire quelque chose de plus exhaustif. Dans ma pratique de psychiatre addictologue, je reçois beaucoup de consommateurs de cannabis. Notre rôle de professionnel de santé est de faire de la prévention, d'accompagner les patients vers la réduction des risques. C'est un sujet qui m'intéresse car il est sociétal. C'est aussi dans l'air du temps politique.


Pouvez-vous nous présenter votre étude ?


Dr Leclerc : C'est la première fois qu'on interroge les psychiatres sur le sujet de la légalisation du cannabis. L'étude est toujours en cours, jusqu'au 28 février, mais nous en avons extrait des résultats préliminaires pour le congrès de l'Encéphale. Nous avions alors 386 participants, début janvier. Nous en avons actuellement plus de 400 et nous espérons atteindre les 500. Parmi les personnes répondantes, il y a 30 % de psychiatres addictologues.

Nous leur avons soumis un questionnaire de 43 questions, permettant d'aborder plusieurs dimensions : la légalisation du cannabis récréatif, thérapeutique, les pratiques des psychiatres sur le cannabis, leur consommation personnelle, le mode de production du cannabis et ce qu'ils pensent du système actuel. Ils peuvent aussi s'exprimer librement à la fin du questionnaire.


Quelles sont les premières conclusions de votre enquête ?


Dr Leclerc : Dans l'étude, 80 % des psychiatres interrogés indiquent recevoir en consultation plusieurs consommateurs de cannabis chaque semaine. Ils sont même 40 % à en recevoir au moins un par jour.

Concernant la légalisation (et non la dépénalisation) du cannabis à usage récréatif, 53 % des psychiatres interrogés y sont favorables. Concernant la légalisation à usage médical, là, les répondants y sont favorables à 77 %. Ce qui est intéressant dans ces résultats, c'est que les participants favorables à la légalisation mettent en avant le fait de pouvoir proposer des outils de prévention pour la population, ce qui n'est pas possible actuellement du fait de la politique essentiellement répressive menée en France. La question est intéressante car les Français sont les premiers consommateurs d'Europe. Pour les professionnels qui y sont favorables, la légalisation permettrait de mener des campagnes de prévention pour limiter la consommation chez les plus jeunes, de diminuer le marché noir et d'avoir un meilleur contrôle des produits.

En revanche, ceux qui y sont défavorables estiment que la légalisation pourrait augmenter les dommages sociétaux : violences domestiques, accidents de la voie publique, etc. Ils jugent que cela pourrait aussi avoir un impact négatif sur la santé psychique et physique des usagers et augmenter les troubles psychotiques.

Les psychiatres qui ont répondu étaient très intéressés par ce sujet. Nous avons eu beaucoup de commentaires très hétérogènes qui mettent en évidence qu'il y a des nuances à apporter au débat. L'inquiétude principale du corps médical est de protéger les populations vulnérables et les personnes qui ont des troubles psychiques. Que les participants soient favorables ou non à la légalisation, l'intérêt commun est celui-là.


Y-a-t-il un lien entre consommation de cannabis et maladies psychiatriques ?


Dr Leclerc :  C'est une question complexe. Ce que nous savons, c'est que le cannabis a plusieurs composants et que le THC est l'une des substances psycho-actives corrélées à une augmentation des troubles psychotiques, laquelle est dose-dépendant. On sait que le cannabis peut induire des troubles psychotiques, notamment la schizophrénie. Les taux de THC ont triplé en 15 ans, ce qui fait que le cannabis est de plus en plus concentré en THC. Nous surveillons donc de près l'apparition de troubles psychotiques. Il y a beaucoup de travaux en cours sur le cannabis et son impact sur la santé mentale. Par ailleurs, le cannabis peut aggraver des troubles sous-jacents : une personne qui a des vulnérabilités individuelles et qui va consommer du cannabis risque de développer des troubles de la santé mentale.



https://francais.medscape.com/voirarticle/3608162

24 février 2022

[Manifeste] : "Santé mentale : ouvrir enfin l’horizon !"

L’objectif de ce manifeste de Santé mentale France vise à dépasser les discours découragés et à courte vue, aujourd’hui trop souvent dominants quand on parle de santé mentale. Son but est de contribuer à refonder une psychiatrie de service public efficiente.

Cette dernière ne peut se concevoir qu’en étant fortement articulée aux autres registres de la vie quotidienne qui nécessiteront des accompagnements sociaux et médico-sociaux et des politiques publiques volontaristes centrées sur l’inclusion en milieu ordinaire de vie, la déstigmatisation de la maladie et du handicap psychique, avec la participation active des usagers.


Le texte développe ainsi ses analyses et ses propositions sur deux niveaux qui se complètent : médical et sanitaire d’abord, sociétal et inclusif ensuite.


Le manifeste ne prétend pas proposer une solution à toutes les failles existantes, mais il avance sept propositions pragmatiques pour transformer le cercle vicieux des dysfonctionnements observés et amorcer une refondation vertueuse


- propositions organisationnelles, 

- propositions sur les objectifs et l’acquisition de savoirs transversaux, 

- propositions sociétales fondées sur la déstigmatisation et les actions orientées rétablissement.


Il sera ultérieurement complété par des fiches thématiques approfondissant certains thèmes stratégiques.
Outre SMF (Santé Mentale France), ce manifeste a dès à présent reçu le plein appui de l’ADESM (Association Des Établissements de service public en Santé Mentale), la FEHAP (Fédération des Établissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne privés solidaires), l’AJPJA (Association des Jeunes Psychiatres et des Jeunes Addictologues), le CNIGEM (Collectif National Inter GEM), …


TÉLÉCHARGER LE MANIFESTE EN CLIQUANT ici




23 février 2022

[Webconférence] : Troubles psy et... dépendances. Une fatalité ?

 Cette webconférence aura lieu le


Jeudi 24 février à 18h



Les dépendances, causes ou conséquences? Souvent imbriquées dans les troubles psychiques, elles peuvent prendre le devant de la scène, sembler être l’origine d’un trouble.

En réalité, qu’en est-il ? Quand parle-t-on d’addiction ? Comment survient-elle ? Est-ce fréquent ? Doit-on l’éradiquer ou la modérer ? Comment vivre avec ? Que donne-t-elle à comprendre ? Transforme-t-elle la perception des autres et la relation aux autres ? Quel est le rôle de l'entourage ? 

Tant de questions surgissent sur la concomitance insidieuse entre troubles psychiques et dépendances...

Nos intervenants, issus de toute la francophonie, nous apportent des réponses...

Lien d'inscription : https://bit.ly/24-fev-18h




22 février 2022

[Recherche] : Schizophrénie et troubles bipolaires : le rôle de l’ADN non-codant

En parcourant l'ensemble du génome humain, l'équipe de recherche du département de génétique de l'université de Cambridge a trouvé des régions de l’ADN, non classées comme gènes au sens traditionnel de l’ADN codant, qui pourtant créent des protéines qui seraient associées à la schizophrénie et aux troubles bipolaires,

Il était admis, jusqu’à très récemment, qu’un gène codant pour une nouvelle protéine ne pouvait avoir comme origine qu’un gène déjà existant, une combinaison de fragments de gènes, ou le transfert d’un gène à partir d’une autre espèce.

Une série d’études comparatives de génomes et de transcriptomes suggèrent qu’il existerait une autre source de gènes codant pour d’autres protéines : l’ADN non-codant appelé autrefois "ADN poubelle" car on n’en comprenait pas le rôle.

Lorsque l’on regarde au-delà des régions de l'ADN codant où se trouvent les gènes, on constate que ce serait l'ensemble du génome humain qui pourrait avoir la capacité à fabriquer des protéines, et pas seulement les gènes traditionnellement identifiés. L’équipe de recherche a découvert de nouvelles protéines qui interviendraient dans différents processus biologiques et qui seraient dysfonctionnelles dans des troubles comme la schizophrénie et le trouble bipolaire.

Les scientifiques pensent que les "hot spots" du génome non-codant associés à ces troubles peuvent avoir évolué parce qu'ils ont des fonctions bénéfiques dans le développement cognitif des humains, mais que leur perturbation par des facteurs environnementaux entraînerait une susceptibilité à la schizophrénie ou aux troubles bipolaires, ou leur développement.
La majorité des médicaments actuellement disponibles sont conçus pour cibler les protéines codées par les gènes. Ces nouvelles découvertes permettraient d'expliquer pourquoi la schizophrénie et les troubles bipolaires sont des affections héréditaires, et pourraient fournir de nouvelles cibles pour de futurs traitements.

Par ailleurs, les symptômes de ces deux troubles les rendent parfois difficiles à distinguer et les chercheurs pensent que ces nouvelles protéines pourraient être utilisées comme indicateurs biologiques pour distinguer les deux affections, voire identifier les patients plus enclins à la psychose ou au suicide.

*Novel open reading frames in human accelerated regions and transposable elements reveal new leads to understand schizophrenia and bipolar disorder | Molecular Psychiatry (nature.com)


Fréquence médicale (frequencemedicale.com)


21 février 2022

[Webconférence] : Mon séjour chez les fous

Le séminaire "Contention, Soins, Libertés" se poursuit...

mardi 22 février 2022 de 17h30 à 19h30

Conférence de Matthieu de VILMORIN

écrivain de "Les lunatiques : mon séjour chez les fous" (Bayard, 2018) et ancien président de l'association Schizo ?… Oui ! Faire face à la schizophrénie (association nationale agréée par le Ministère des Solidarités et de la Santé).

Matthieu de Vilmorin n'est pas un universitaire. Son plus haut diplôme est un titre professionnel de la formation continue (Bac +2). Il a accepté de venir nous entretenir de son expérience : "Je vais vous parler de mes 4 crises de délires à caractère mystico-apocalyptique de façon chronologique avec mes expériences de la contention. Le retour à soi ou le sujet se contenant est un processus extrêmement douloureux mais n'est possible que si le sujet est acteur de son propre rétablissement et qu'il ne s'arrête surtout pas car le mouvement, c'est la vie et la vie c'est le souffle. J'ai donné du sens à cette absurdité apparente, j'ai pu accomplir un retournement ; c'est un changement de place de la caméra et de son opérateur".

Cette conférence est une rare occasion d'échanger sur l'expérience de la psychiatrie, de la contention et de son impact, du point de vue de l'expérience du patient.

> Inscription pour la visioconférence en suivant cette page ;

> Inscription pour participer depuis la salle des fêtes de l'EPSMD à Prémontré (02) en suivant cette page ou auprès du secrétariat de l'établissement pour les personnels et agents de l'EPSMD.


 
Ce séminaire est ouvert à toutes et tous, professionnels du soin, personnels et usagers de l'EPSMD, habitants de l'Aisne, chercheurs et étudiants de toutes disciplines et professions...

20 février 2022

[Témoignage] : Comment aborder la difficulté des maladies psychiatriques avec les enfants ?

"Il faut pouvoir aborder les maladies psychiatriques avec les enfants comme n’importe quel autre sujet", interview de Dominique de Saint Mars

Dominique de Saint Mars est écrivain, auteure de littérature pour la jeunesse et scénariste de bande dessinée. Elle est particulièrement connue pour la collection MAX ET LILI. Soutien de la Fondation FondaMental, elle s’investit dans la destigmatisation des maladies psychiatriques. 

19 février 2022

[Recherche] : Comment prendre en charge le manque de motivation dans la schizophrénie ?

Le Dr FOND nous informe de la publication d'une étude des Centres Experts Schizophrénies.

Chez les personnes atteintes de schizophrénie, les principaux domaines de la vie quotidienne sont altérés: perte d'autonomie, perte d'emploi, dégradation des relations sociales et de la qualité de vie. Le manque de motivation apparaît comme une dimension clé de la maladie, ses déterminants restent toutefois mal connus. L'objectif de cette étude était d'identifier les facteurs associés aux déficits sévères de motivation dans la schizophrénie.

Sur 561 patients de la cohorte nationale FACE-SZ , 42% ont rapporté des déficits de motivation sévères. Les résultats ont confirmé qu'un déficit sévère de motivation entraîne une altération de la capacité à travailler et de tous les domaines de la qualité de vie. Le manque de motivation est fortement associé à des consommations anormalement élevées de tabac et d'alcool, à des conduites suicidaires, des symptômes délirants, à la dépression, des troubles du sommeil et une moindre adhésion au traitement médicamenteux.

Les déficits de motivation sont fréquents dans la schizophrénie. Sur la base de ces résultats, les Centres Experts Schizophrénies recommandent de traiter en priorité la dépression, le sommeil, le suicide, les symptômes positifs (lorsqu'ils sont présents et le plus tôt possible) et l'adhésion aux médicaments pour améliorer les déficits de motivation de la schizophrénie.



Lien de l'étude :

18 février 2022

[Reportage] : En Belgique, la santé mentale se soigne davantage à domicile

Pour réduire le nombre d'hospitalisations de longue durée, le pays a totalement repensé son système de soins psychiatriques. Les patients bénéficient désormais d'un accompagnement autant médical et que social. A Namur, ces consultations à domicile aident Mélanie et Jacques à reprendre pied.

Sur franceinfo, un long reportage sur la révolution belge dans le traitement de la santé mentale !

Extraits :

La réforme porte en elle un "changement de culture", relève le coordinateur fédéral belge des réformes de soins de santé mentale, Bernard Jacob. "Se concentrer sur les soins dans la communauté, et sur les besoins de la personne et de son entourage, pas uniquement le diagnostic", résume la tête pensante du projet. La réforme, appelée "Psy107", s'est appuyée sur un article de loi qui "a permis de transformer une partie du dispositif hospitalier en un dispositif plus mobile, et la création de réseaux" en psychiatrie. D'abord pour les adultes, puis en 2015 pour les enfants et les adolescents. Le terme "usager" est d'ailleurs préféré à celui de "patient".

"On met l'individu et son parcours de vie au centre, pas sa maladie mentale." Pierre-Antoine Bogaerts, psychiatre

"Psy107" a sonné le glas d'une "tour d'ivoire enfermante" en psychiatrie, où des patients pouvaient être hospitalisés "depuis vingt, trente ans", souligne Didier de Vleeschouwer, coordinateur du réseau local de santé mentale pour les enfants et adolescents. Des lits d'hospitalisation de très longue durée pour les adultes ont été fermés, remplacés par de nouvelles équipes mobiles de crise et de suivi continu.

Depuis, une trentaine de professionnels (psychologues, psychiatres, assistants sociaux, éducateurs, infirmiers...) sillonnent les environs de la capitale wallonne, se relayant dans les lieux de vie de 230 "usagers".

Lire la suite sur le site :



17 février 2022

On en sait plus sur l'origine de la schizophrénie

La schizophrénie est une maladie psychiatrique dont les origines échappent encore aux scientifiques. Une étude récente lève le voile sur la région cérébrale impliquée dans ce trouble.

Hallucinations, perception altérée de la réalité, idées délirantes ou isolement social sont quelques-uns des symptômes de la schizophrénie, une maladie psychiatrie complexe qui concerne environ 600.000 personnes en France. Les efforts de recherche pour la comprendre ont permis d'identifier plusieurs facteurs génétiques favorisant son développement. Une étude récente fait un pas en avant supplémentaire en localisant dans le cerveau la région impliquée dans ce trouble. 

Une mutation dans le gène codant la protéine SAP97 est le facteur de risque de schizophrénie le plus important connu à ce jour ; cela augmente de 40 % le risque de développer une schizophrénie. Le rôle normal de SAP97 n'est pas décrit en détail. Cette protéine est synthétisée par les neurones dans le cerveau et semble impliquée dans le fonctionnement des synapses - la zone de communication entre deux neurones ou un neurone et une autre cellule. Cette zone de flou a compliqué l'étude du rôle de SAP97 dans la schizophrénie.

Lire la suite sur Futura-Sciences.


16 février 2022

Ciné'Psy : encore une séance !

En ce début d'année 2022, année que nous espérons moins trouble que les derniers mois, le Ciné'Psy revient pour trois nouvelles séances !


Voici le programme du prochain ciné-débat :


Lundi 28 Février à 20h, au Cinéma l'Odyssée


Autour du film Aguirre, la Colère de Dieu, de Werner Herzog

Avec la participation du Docteur Yoann BAZARD, Psychiatre au CHRU de Strasbourg


Voici un mot d'introduction que vous propose le Docteur BAZARD :

A l’instar de Tchouang-Tseu qui questionnait les rapports entre fiction et réalité dans son Rêve du Papillon, Aguirre ou la colère de Dieu explore les ressorts intimes qui existent entre l’artiste et le personnage. Mettant en images le destin de Lope de Aguirre, conquistador mégalomane à la quête prométhéenne, le film de Werner Herzog offre à Klaus Kinski un rôle à la mesure de son génie torturé. A travers le récit orphéique du lieutenant de Pizarro, le film vient interroger le processus d’identification double qui se crée et se renforce entre l’acteur et son personnage, incarnation d’une telle intensité qu’elle en acquiert une dimension christique chez Kinski mené alors au précipice de la raison.



Deux autres séances suivront celle-ci, un nouveau mail vous sera envoyé :


- Mercredi 9 Mars 2022 : American Sniper de Clint Eastwood (2014) - Intervenant : Dr Amaury MENGIN, Psychiatre au CHU de Strasbourg et spécialisé dans les Psychotraumatismes


- Mardi 22 Mars 2022 : Trainspotting, de Danny Boyle (1996) - Intervenante : Pr Laurence LALANNE, Professeur d’Addictologie au CHU de Strasbourg


En espérant vous voir tout aussi nombreux à cette (et ces trois) séances,


Gabriel et Patrick, Internes

Pour le Ciné'Psy


Informations complémentaires :

Les tarifs habituels sont maintenus : 5€ sur présentation de la carte étudiante (ou du certificat de scolarité), 8€50 si non étudiant. A noter que les cartes UGC Illimité et Ciné Campus fonctionnent. Les places seront en vente dès la semaine précédant la séance.

Attention : si vous achetez votre place le soir même, merci de venir 15 minutes en avance pour ne pas rater le début du film !

Nous vous remettons par ailleurs le lien vers la Page Facebook "Club Cinepsy", où nous partagerons également les informationshttps://www.facebook.com/ClubCinepsy.


14 février 2022

"Full Santé Mentale", une émission de radio

Et si on parlait de Santé mentale ?

"Full Santé Mentale", une émission mensuelle sur RCN (une radio de Nancy) sensibilise, déstigmatise et informe les citoyens sur la santé mentale, le handicap psychique et les troubles psychiques.

Bipolaire (Pixabay)
Bipolaire (Pixabay)

L’association "Bipolaire ? Si tu savais…", participe à ce projet avec le CREHPSY et Espoir 54 à Nancy.

Le projet a débuté en septembre 2021 avec une première émission qui aborde la notion de santé mentale. L’objectif de cette chronique d’ouverture est de faire prendre conscience aux auditeurs que la santé mentale est l’affaire de tout citoyen et fait partie intégrante de notre bien-être et de notre santé générale.

Une émission à destination de tous, créée et développée à partir du témoignage des citoyens du Grand Nancy, préparée et coanimée avec les représentants des usagers.

Après quatre émissions réalisées en 2021, le projet continue en 2022 avec six émissions consacrées à divers sujets comme la schizophrénie, la bipolarité ou encore une émission spéciale ou l’on pourra parler des bienfaits d’une intimité épanouie avec une chronique "Vie affective et sexuelle et santé mentale".


Vous pouvez écouter en direct sur RCN sur les ondes : 90.7 FM de 10h00 à 11h00 le dernier mardi de chaque mois.

L’émission est aussi enregistrée en vidéo.

Pour retrouver l’ensemble des émissions, 

rendez-vous sur le site de l’association "Bipolaire ? Si tu savais" 


13 février 2022

[Livre] : "Ouvrir une voie"

Ouvrir une voie 

Auteur : Emmanuel Faber, Editions Guérin, 2022


Vous consacrez de magnifiques pages à votre frère disparu à l’âge de 44 ans, Dominique, votre complice d’escalade, un garçon brillant, cultivé, tourmenté, interné en psychiatrie au moment où vous intégrez HEC, avant qu’un diagnostic de schizophrénie soit posé. "Je savais que j’étais le seul en situation de pouvoir marcher aussi loin avec lui, sur cette arête entre la folie et la raison", écrivez-vous.


« Mon frère, que certains prenaient pour un fou, a été le plus précieux des garde-fous »


PARIS MATCH du 3 au 9 février 2022




12 février 2022

UNAFAM : Comité interministériel du handicap : nous voulons des garanties !

Lors du comité interministériel du handicap qui s’est tenu ce 3 février, le Premier ministre Jean Castex a souligné l’importance "d’améliorer la compensation du handicap psychique, mental, cognitif ou troubles du neuro-développement (TND)" et pris l’engagement de réformer par décret le référentiel d’accès à la prestation de compensation du handicap (PCH) d’ici la fin du mois de mars.


Si nous avons pris acte de sa volonté sincère de faire évoluer les choses, les indications données par la ministre pendant le CIH et détaillées dans le dossier de presse diffusé à l’issue de celui-ci, ne nous donnent pas les garanties suffisantes pour répondre à notre objectif commun d’améliorer l’accès à la PCH aide humaine.


En qualité d’associations représentant les personnes directement concernées par cette discrimination, nous avons travaillé, dans le cadre des travaux lancés par le Président de la République lors de la Conférence nationale du handicap du 11 février 2020, à la rédaction d’un rapport proposant une nouvelle rédaction du référentiel d’accès à la PCH (modification par décret de l’annexe 2-5 du Code de l’action sociale et des familles).


Nous demandons rendez-vous pour travailler sans délai à la rédaction de ce décret que nous appelons de nos vœux et pour appuyer nos recommandations.


Téléchargez notre lettre au Premier Ministre pdf, 124.49 Ko



Comité interministériel du handicap : nous voulons des des garanties ! | Unafam

11 février 2022

Troubles psy : un "club" pour retrouver le chemin de l'emploi

Paul, Maurice et leurs camarades se retrouvent du lundi au vendredi au Clubhouse de Paris. Cette structure vise à sortir les personnes avec un handicap psy de l'isolement et les remettre sur le chemin de l'emploi. Au menu : cuisine, compta, stages..


"Ici, la maladie, ce n'est pas le sujet.


Des personnes avec des troubles psychiques prennent le chemin de la réinsertion sociale et professionnelle au sein du "Clubhouse" de Paris, association qui se veut "une passerelle entre le soin et la Cité". Bipolarité, schizophrénie, dépression... Invisible et souvent tabou, le handicap psychique est pourtant loin d'être rare. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un Européen sur quatre est touché par des troubles psychiques au cours de sa vie. Pour les personnes présentant un tel handicap, le parcours professionnel est souvent difficile, parfois entrecoupé d'hospitalisations. Tous handicaps confondus, le taux de chômage est de 14 %, contre 8 % pour le reste de la population.


Lire la suite sur le site :



https://informations.handicap.fr/a-troubles-psy-club-pour-retrouver-chemin-emploi-32321.php

10 février 2022

[Vidéo] : Qu'est-ce qu'on va faire de Jacques ?

Disponible le 18 février sur Arte


À la mort de leur père, Louise, Fabien et Estelle se retrouvent démunis face à leur frère schizophrène qu’ils doivent désormais prendre à leur charge... Avec Maud Wyler et Vincent Deniard, un film juste et poignant sur les conséquences de la maladie psychique au sein d’une famille.


Souffrant de troubles schizophréniques, Jacques, la trentaine, a toujours vécu chez ses parents. Après le décès de sa mère, il a été protégé et choyé par son père, dévoué corps et âme à ce fils différent et fragile. Mais à sa mort, Fabien, Estelle et Louise, les frère et sœurs, doivent envisager l’avenir de Jacques, estimant qu’il ne peut rester livré à lui-même. Désemparé par le deuil et la perte de ses repères, celui-ci fait une tentative de suicide le jour de l’enterrement. À sa sortie de l’hôpital, il regagne la maison familiale, que ses frère et sœurs ont mise en vente, comme si de rien n’était. Il refuse d’aller dans une institution, laissant la fratrie démunie : que faire ? Louise, la benjamine, accepte de veiller sur lui et finit par l’héberger, avec l’accord de son compagnon. Fabien, en revanche, a peu de patience face aux réactions imprévisibles de ce frère envahissant et ingérable. Quant à Estelle, tout à la naissance prochaine de l’enfant qu’elle va avoir avec sa compagne, elle se tient à distance, déléguant à Louise et Fabien le poids des décisions à prendre…

 

Colosse aux affects perturbés, habité par un mal sournois, Jacques fume et boit plus que de raison pour faire taire les voix qui résonnent parfois dans sa tête. Il voudrait peut-être vivre seul, dans une petite maison au bord de la mer ou bien dans un appartement en ville. Mais en est-il capable ? Dévouée et sensible, Louise délaisse en pointillé sa propre vie pour tenir au mieux le rôle de l’aidante, toujours aux aguets, alarmée par les disparitions ou les coups de fil intempestifs… 


Après le remarqué "La fête est finie", son premier long métrage, Marie Garel-Weiss aborde frontalement les ravages de la maladie psychique pour ceux qu’elle affecte directement et pour leur entourage, parents usés comme frères et sœurs dont l’enfance et la jeunesse ont été bouleversées. Récompensé à La Rochelle pour son interprétation de Jacques, Vincent Deniard ("La nuée, Gaspard va au mariage"…) exprime avec pudeur les hauts et les bas d’une âme en souffrance, entre enthousiasmes soudains et détresse profonde. Emmené par une distribution talentueuse (Maud Wyler, Pascal Rénéric, Samir Guesmi…), un film poignant sur un sujet de société rarement abordé à l’écran avec tant de justesse.


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