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19 décembre 2023

Les enfants qui vivent avec un chat ont deux fois plus de risques que les autres de devenir schizophrènes !

Nos boules de poils n'ont pas fini de nous surprendre : grandir à leurs côtés ferait plus que doubler notre risque de développer une schizophrénie ! C'est la conclusion d'une étude publiée ce mois-ci. En cause : un parasite habitué des intestins des chats domestiques.

C'est prouvé : avoir grandi aux côtés d'un chat fait plus que doubler les chances de développer une schizophrénie. La découverte a été faite par des chercheurs du Queensland Centre for Mental Health Research, au terme d'une méta-analyse de 17 études menées dans 11 pays, sur une période de 44 ans. L'article, publié dans la revue Schizophrenia Bulletin du 2 décembre 2023 avance que la cohabitation avec des chats pendant l'enfance est associée à une augmentation significative du risque de développer des troubles liés à la schizophrénie. Un risque 2,24 fois supérieur que chez les personnes ayant grandi sans chat et qui dure, d'après le consensus général, tout au long de l'enfance sans qu'un âge à risque ait été identifié.

En cause : un parasite bien connu

Le lien de cause à effet est un parasite, bien connu des scientifiques sous le nom de Toxoplasma gondii, et présent chez les chats domestiques. Bien qu'il soit également transmis par la viande insuffisamment cuite et l'eau contaminée, il est généralement transmis via les œufs présents dans les excréments de nos matous. Ce parasite est depuis longtemps associé à des altérations du système nerveux central et de la fonction cérébrale. Bien que T. gondii puisse rester toute une vie dans l'organisme humain, le système immunitaire fait si bien son travail que les personnes en bonne santé ne présentent généralement aucun symptôme.

Cependant, certaines personnes sont plus exposées : les femmes enceintes, par exemple. Ainsi, la toxoplasmose est, entre autres, la première cause de cécité, de baisse de la vision et de crises d'épilepsie chez les nouveau-nés dans le monde. Outre les femmes enceintes, les enfants formeraient donc également une population à risque.

Pas la peine, cependant, de jeter la pierre à votre Mistigri : si les chats sont les hôtes préférés de T. gondii, c'est tout simplement parce que leur système digestif est dépourvu de l’enzyme delta-6-désaturase qui, chez les autres mammifères, sert de barrière biochimique contre ce petit parasite. Pas non plus la peine de jeter votre matou dehors : les scientifiques appellent à mener d'autres recherches plus approfondies pour comprendre les mécanismes à l'œuvre dans le phénomène. En attendant, les scientifiques recommandent une hygiène stricte chez les enfants vivant avec un chat, le plus important restant de les maintenir éloignés de la litière et de se laver régulièrement les mains.

18 décembre 2023

[Livre] : L'accueil des singularités - Être psychologue dans le champ du handicap

Florent Cadet, éditions érès, parution 11 avril 2024

Quel accueil singulier les professionnels peuvent-ils faire à l’expérience hors norme des handicaps psychiques ? Comment repérer la créativité que la personne déploie malgré la souffrance pesante ? L’auteur s’appuie sur les sciences humaines pour questionner la case trop étroite du handicap qui stigmatise.

En s’appuyant sur de nombreuses histoires cliniques issues de son expérience de psychologue auprès de personnes souffrant de handicap psychique, l’auteur invite à retrouver le sens du questionnement des pratiques professionnelles à partir de son lieu d’exercice, des liens qui s’y créent, des problématiques ouvertes par la complexité du handicap. Comment y faire prévaloir une approche singulière pour que chacun puisse y inventer ses chemins de traverse ? Le risque est grand aujourd’hui de s’engouffrer dans des réponses communes, évaluées, standardisées où l’évaluation et la cotation gomment progressivement l’accueil des singularités, surtout dans un domaine comme celui du handicap où nos sociétés souhaitent chiffrer et comparer pour mieux réparer et compenser.



17 décembre 2023

La légalisation de l’usage récréatif du cannabis serait une grave erreur sanitaire

Académie nationale de médecine

"La toxicité du principal constituant psychotrope du cannabis, le tétrahydrocannabinol (THC), est parfaitement établie", poursuit l’institution, citant les éléments suivants : toxicité physique supérieure à celle du tabac (cancers, infarctus, troubles du rythme cardiaque, AVC, artérites…), toxicité psychique (troubles cognitifs et anxiodépressifs, syndrome amotivationnel, désinhibition, induction ou aggravation de la schizophrénie…), effets sur la grossesse et sur la descendance, modifications épigénétiques, inductions de violences familiales, professionnelles ou routières (avec 605 morts en 2021), effets délétères sur la maturation cérébrale, baisse du quotient intellectuel.

"La multiplication par 6 en 25 ans du taux de THC dans la résine de cannabis augmente également son pouvoir addictif", poursuit l’Académie nationale de médecine. "Ceci explique le nombre croissant et la gravité de ses effets indésirables et toxiques, tout particulièrement chez les plus vulnérables, les adolescents et les jeunes adultes", ajoutent les professionnels de santé.

Légalisation de l’usage du cannabis récréatif : ce qu'il se passe aux Etats-Unis

Aux États-Unis, où plus de 30 états ont légalisé l’usage du cannabis récréatif, les dernières données du National Institute of Drug of Abuse montrent que les consommations de cette drogue ont atteint en 2022 des sommets historiques chez les adultes en âge de procréer.
"Alors que la lutte visant à réduire les terribles méfaits sanitaires du tabac et de l’alcool n’est que de peu d’effets, ce serait une faute grave de légaliser une source d’addiction supplémentaire", conclut l’Académie nationale de médecine.

D’après le rapport 2022 de l’Observatoire français des drogues et tendances addictives (OFDT), la France compte 5 millions d’usagers du cannabis, ce qui en fait la substance illicite la plus consommée au sein de l’Hexagone. Parmi eux, environ 1,3 million sont des consommateurs réguliers et 850.000 sont même des utilisateurs quotidiens.
"En France, le cannabis se consomme sous 3 formes principales. L'herbe et la résine sont les plus courantes, alors que l'huile est beaucoup moins fréquemment observée", précise l’OFDT.

16 décembre 2023

Classement mondial des meilleures scientifiques 2023

La seconde édition du classement par le site research.com des meilleures scientifiques au monde est basé sur les données d'un large éventail de sources bibliométriques d'un panel de 166 880 profils.

MARION LEBOYER,

psychiatre et chercheuse à l’INSERM depuis 1986, co-dirige depuis 2007 le laboratoire de neuropsychiatrie translationnelle au sein de l’Institut Mondor de recherche biomédicale (IMRB). Au sein de ce laboratoire, implanté sur trois sites, l’hôpital Henri-Mondor et l’hôpital Albert-Chenevier à Créteil, et NeuroSpin au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Saclay, ses travaux en psychiatrie portent sur des pathologies très hétérogènes qui nécessitent d’utiliser divers outils dans plusieurs champs disciplinaires : génétique, immunologie, imagerie cérébrale, épidémiologie.

Il y a deux ans, Marion Leboyer remportait le Grand Prix Inserm 2021 récompensant le caractère novateur de ses travaux, notamment sur les troubles bipolaires, la schizophrénie et les troubles du spectre de l’autisme.

CORINNE HAIOUN,

PU-PH en Hématologie au CHU Henri Mondor Créteil, se distingue également dans ce classement des meilleures chercheuses françaises. Corinne Haioun fait partie des pathologistes experts du réseau Lymphopath qui recense tous les lymphomes sur le territoire national. Elle est responsable de l’unité hémopathies lymphoïdes à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil. Elle est également membre du conseil d’administration du LYSA (Lymphoma Study Association), un réseau indépendant de recherche clinique sur les lymphomes qui mène des études cliniques allant des premiers tests de nouveaux traitements sur l'homme à l'établissement de stratégies thérapeutiques de référence.

14 décembre 2023

Une nouvelle association : "Nouveau souffle"

Présentation de cette nouvelle association et de la plateforme ressources financée par la CNSA lors d’un webinaire les 14 et 19 décembre.

Quelle est notre spécificité ? nous sommes la seule association dédiée aux aidants qui propose des accompagnements basés sur la formation, le co-développement et le coaching, accompagnements tous gratuits pour les aidants, qu'ils aident un proche handicapé, malade, ou âgé dépendant, et qu'ils soient le conjoint, parent, frère, sœur, ami de ce proche.

Pourquoi le coaching est utile aux aidants ? Utile pour changer la vision que l'on a de sa propre situation, prendre du recul, trouver des solutions concrètes et pérennes à de nombreuses problématiques, notamment bien sûr celles que rencontrent les aidants : la gestion du stress, la prise de décision, l'organisation, le besoin de répit...

Les accompagnements proposés : vidéos en ligne pratiques et pédagogiques, ateliers thématiques de 2h en visio, groupes d'entraide en visio ou présentiel et coaching individuel.

Formulaire d’inscription :

13 décembre 2023

"Ratage psychiatrique" : Non aux amalgames et à la démagogie !

COMMUNIQUE DE PRESSE 

Les acteurs de la psychiatrie publique dénoncent les propos du Ministre de l'intérieur évoquant un "ratage psychiatrique" au décours de l'attaque terroriste du 2 décembre. Le terme utilisé de "ratage" est à la fois impropre et disqualifiant et ne correspond nullement à la situation dont il est question. L'amalgame entre troubles psychiatriques et dangerosité criminologique en lien avec un processus de radicalisation est un raccourci qui témoigne pour le moins d'une méconnaissance de notre discipline voire d'un processus démagogique visant à faire porter sur les soignants la responsabilité de ce passage à l'acte et ceci avant même qu'une analyse complète de la situation et des facteurs contextuels ait pu être faite et que les experts se soient prononcés sur la présence effective de troubles psychiatriques chez l'auteur au moment des faits.

La radicalisation d'un individu ne s'inscrit que très rarement dans un contexte délirant pouvant disparaître avec la prise d'un traitement. Par ailleurs un citoyen vivant avec un trouble psychiatrique peut être stabilisé sur le plan de sa santé mentale et être radicalisé, tout comme peut être radicalisé un citoyen sans trouble psychiatrique. Les soins sans consentement sont encadrés par la loi et doivent être justifiés par des symptômes psychiatriques, les injonctions de soins dans le cadre d’un suivi socio judiciaires prononcées en tant que peine par le tribunal correctionnel ou la cour d’assise sont encadrées avec une durée et un cadre réglementaire qui garantit le respect des libertés individuelles dans un état de droit. 
Dans un processus aussi complexe que celui de la prévention des facteurs de risque de passage à l’acte chez des sujets radicalisés, il est nécessaire que les approches policières, sociales, médicales soient croisées dans le respect de la place de chacun. Rejeter la responsabilité sur un acteur, le livrant en pâture à la furia médiatique n’honore pas le Ministre de l’Intérieur et ne fait pas avancer le dialogue démocratique.

Marie-Jeanne RICHARD Présidente de l’Union Nationale de Familles et Amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques (UNAFAM)

Pierre VIDAILHET Président du Collège National des Universitaires de Psychiatrie (CNUP)

Claude FINKELSTEIN Présidente de la Fédération Nationale des Associations d’usagers en Psychiatrie (FNAPSY)