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30 avril 2022

[A lire] : Ocytocine mon amour

L’ocytocine, "arme de construction massive" de la vie et de l’amour 

A lire : Ocytocine mon amour
Marcel Hibert, éditions HumenSciences, 2021

Qu'est-ce que l'amour ? Et si la chimie tenait la clef du mystère ? Si l'amour était une combinaison d'interactions moléculaires orchestrée par nos gènes, notre histoire et notre environnement ? Et pas seulement l'amour, mais aussi l'amitié et toutes les formes d'attachement, envers sa famille, sa tribu, son groupe social. Dans ce récit tendre et drôle, aussi passionnant pour les néophytes que pour les spécialistes, vous découvrirez le rôle extraordinaire d'une hormone, l'ocytocine, capable de moduler nos sentiments, et aujourd'hui source de grands espoirs pour le traitement de plusieurs troubles dont l'autisme.

Finalement, la flèche de Cupidon se révèle une arme de construction massive.

(article publié le 21/03/22 dans les DNA : L‘ocytocine, « l’hormone de l’amour » racontée par un chercheur alsacien)

Vous évoquez aussi l’autisme...

On a fait l’expérience chez le rat : si on bloque l’ocytocine à la naissance, il devient autiste ; si on lui en injecte, il se met à avoir des interactions. Attention, il y a beaucoup de types d’autisme, mais ce qui est certain c’est que bloquer les récepteurs de l’ocytocine rend autiste, et qu’en administrer aide à surmonter les obstacles pour l’interaction sociale. On a utilisé un spray nasal d’ocytocine avec de jeunes autistes : pour la première fois de leur vie ils ont regardé des gens dans les yeux. Normalement un autiste fuit le regard. La durée de l’effet est de quelques heures, mais ça ouvre une piste d’espoir énorme !

Même expérience avec des jeunes femmes anorexiques ou boulimiques : elles ont eu temporairement un comportement alimentaire normal.

On pourrait en faire un médicament ?

On a encore beaucoup de travail pour savoir comment bien l’utiliser. Le premier problème c’est le mode d’administration. D’une part, c’est une molécule fragile, et aussi il faut qu’elle atteigne le cerveau. Le meilleur moyen qu’on a trouvé jusqu’ici c’est le spray nasal parce qu’il est justement proche du cerveau.



29 avril 2022

[Documentaire] : Handicap : la hiérarchie des vies

Pour LSD (La Série Documentaire, sur France Culture), Clémence Allezard donne la parole aux handicapés. Le handicap concerne environ 12 millions de personnes en France, 20% de la population. Les discriminations liées au handicap sont la première cause de saisine du Défenseur des Droits. 12 millions de personnes handicapées. Où sont-elles ?

Handicap psychique, sensoriel, physique… Le terme “handicap” regroupe des réalités diverses. Ce récit documentaire se propose de les réunir selon un dénominateur commun : le traitement social du handicap. L'empêchement. Le stigmate.

La domination valide est à ce point naturalisée, perçue comme naturelle, allant de soi, qu’il semble peu préoccupant que 12 millions de personnes soient marginalisées, contraintes dans leur quotidien par une inaccessibilité massive des transports et du bâti, vivant sous le seuil de pauvreté, dépendante de leurs familles ou conjoint·e·s, sacrifiées en temps de pandémie, travailleuses en ESAT sans SMIC ni droits à la défense collective, quand elles ne vivent pas dans des institutions à l’écart de la société. La théoricienne afroféministe Bell Hooks récemment décédée l'intimait “Il nous faut écouter les voix passées sous silence, il nous faut écouter les voix de résistance.” C’est la proposition de ce récit documentaire.


LE 25/04/2022

Qu’est-ce qu’une vie empêchée ? Empêché d’exercer les droits civiques les plus basiques, d’étudier, de se déplacer, de choisir ses lieux de vie, de sociabilités. Ces vies structurellement contraintes nous racontent une organisation sociale validiste.

57 min

LE 26/04/2022

La France est condamnée en 2021 par l’ONU pour sa politique de placement en institution des personnes handicapées, qualifiée de “lieux de privation de liberté”. Rencontres hors les murs et dans une clinique psychiatrique qui se propose de les faire tomber.

59 min


LE 27/04/2022

La lutte antivalidiste s’est affirmée comme anticapitaliste dès les années 70. Contre les cadences infernales, contre les corps et les psychés malades du travail. Récemment, des voix émergent et montrent comment elle s’articule à d’autres luttes.

57 min

LE 28/04/2022

Freaks, monstres exhibés, ou laids et super-méchants, ou encore héroïques car simplement ils existent. Cantonnés à un humanisme apolitique et larmoyant. Les représentations dominantes des personnes handicapées participent également de leur exclusion.

28 avril 2022

Recours à l’électroconvulsivothérapie (ECT) : des disparités importantes

Trois questions à Coralie Gandré, Pierre Lecarpentier et Magali Coldefy à l'occasion de la parution du Questions d'économie de la santé intitulé : « Le recours à l'électroconvulsivothérapie en France : des premières données nationales qui soulignent des disparités importantes », en collaboration avec Anis Ellini *


1/ Qu'est-ce que l'Electroconvulsivothérapie (ECT) et comment sa perception a-t-elle évolué au cours du temps ?


L'électroconvulsivothérapie, qui figure parmi les traitements recommandés pour le soin des troubles psychiques sévères ne répondant pas aux prises en charge usuelles, est une procédure qui consiste à déclencher une crise d'épilepsie sous anesthésie générale. Après s'être rapidement répandue dans le monde occidental à la fin des années 1930, cette pratique, concurrencée par l'arrivée des médicaments psychotropes, est largement critiquée, notamment en raison de pratiques abusives durant la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est que dans les années 1970-80, en lien, d'une part, avec la mise en évidence des limites des traitements psychotropes (effets secondaires, pharmacorésistance), et, d'autre part, avec la démonstration de l'efficacité de l'ECT dans des essais cliniques randomisés, que ce traitement est réhabilité. Des recommandations de bonnes pratiques sont alors publiées dans de nombreux pays, dont la France. Néanmoins, si de nombreuses études scientifiques concluent au bénéfice et à l'innocuité de ce mode de prise en charge pour les personnes avec des troubles psychiques sévères et résistants en comparaison à la prise de médicaments psychotropes au long cours, l'ECT demeure associée à des représentations sociales négatives et des débats persistent au sein même de la littérature scientifique. L'absence de données récentes sur le recours à l'ECT, soulignée par de nombreux acteurs, contribue à alimenter les craintes vis-à-vis de cette pratique qui demeure méconnue. Dans ce contexte, la mise à disposition d'un recueil complémentaire des actes d'ECT en France en 2017, visant l'exhaustivité, a servi de point de départ à notre recherche qui permet de mobiliser des données à grande échelle pour mieux documenter le recours à ce traitement.


2/ Quelles sont les personnes qui reçoivent une prise en charge par ECT en France ? Leurs caractéristiques sont-elles en accord avec les recommandations de bonnes pratiques ?


En accord avec les recommandations de bonnes pratiques, l'ECT constitue une prise en charge hyper-spécialisée qui a concerné 3 705 personnes pour 44 668 actes et un peu plus d'1 % des adultes hospitalisés au moins une journée à temps plein en psychiatrie en France en 2019. Ces personnes sont plus âgées, plus souvent de sexe féminin, ont des diagnostics de troubles plus sévères ou complexes et présentent davantage de marqueurs de sévérité que les autres personnes hospitalisées selon les mêmes modalités, caractéristiques cliniques qui sont également en accord avec les recommandations de bonnes pratiques. Ces dernières sont néanmoins anciennes et mériteraient d'être actualisées, notamment en intégrant le point de vue des personnes ayant expérimenté l'ECT. Par ailleurs, de fortes variations dans l'adressage vers ce traitement sont observées entre les établissements en charge du suivi psychiatrique et elles ne sont pas uniquement associées à des caractéristiques des personnes prises en charge, ce qui interroge.


3/ Pourquoi le recours à cette thérapie est-il aussi disparate sur le territoire ?


Au-delà des différences dans les caractéristiques des patients suivis, nos résultats soulignent qu'une part non négligeable des variations du recours à l'ECT entre établissements est expliquée par des caractéristiques de l'offre de soins : en particulier le type d'établissement assurant le suivi psychiatrique et la distance avec le plateau technique d'ECT le plus proche. Ce constat souligne l'hétérogénéité de la prise en charge des troubles psychiques sévères et résistants alors que la psychiatrie en France a été initialement pensée et organisée de manière à couvrir l'ensemble du territoire dans le cadre de la sectorisation. L'absence de gradation et de spécialisation des soins en psychiatrie ainsi que son cloisonnement vis-à-vis des autres spécialités médicales, issues de cette organisation historique, pourrait expliquer en partie l'hétérogénéité de recours à l'ECT, traitement à indications limitées concernant un nombre restreint de situations cliniques. Si cette pratique hyper-spécialisée n'a pas vocation à être disponible en proximité, son accès doit être facilité par une meilleure coordination des soins entre services assurant le suivi régulier et ceux offrant des prestations spécialisées.


* « Le recours à l’électroconvulsivothérapie en France : des premières données nationales qui soulignent des disparités importantes », Lecarpentier P. (EPS Barthélémy Durand, Irdes), Gandré C. (Irdes), Coldefy M. (Irdes) en collaboration avec Ellini A. (ATIH) – Questions d’économie de la santé n° 267 – Avril 2022.
Recours à l'ECT : des disparités importantes - Santé Mentale (santementale.fr)




27 avril 2022

[Formation] : Accueillir toutes les expériences humaines et créer le rétablissement en santé mentale

Première session de formation professionnelle 2022-2023 à Paris... en partenariat avec le REV !!


"Ce que nous proposons c'est une approche des expériences humaines, que l'on souhaiterait naturelle mais qui, pourtant, au regard de l'existant en psychiatrie, pourrait bien paraître innovante. Ce que nous proposons c'est une approche qui rend possible des voies de résolution émotionnelle et psychique trop peu envisagées, et qui crée une ouverture vers des perspectives auxquelles le modèle médical a renoncé.

Ce que nous proposons ce sont simplement des perspectives d'espoir et de rencontre sincère qui redonnent à ceux que l'on qualifie de « patients » et à ceux qui portent le titre de « soignants » une place d'acteurs.

Les termes d'empowerment et de rétablissement sont portés hauts, récupérés, remâchés depuis de nombreuses années, comme les nouvelles tendances de la psychiatrie. Ces mots deviennent des décorums, des faire-valoir, sans que personne ne sache vraiment ce qu'ils contiennent. Cette opacité vient du fait qu'ils ne sont que des mots.

Au cœur du projet « accueillir toutes les expériences humaines », les concepts prennent vie. Au-delà des mots, nous expérimentons des témoignages de vie qui racontent comment tout est possible.

C'est parce que l'expérience que nous proposons ouvre un processus qui change nos visions, nos interactions, notre façon d'être aux autres, qu'il nous semblait évident d'en faire une master class sur dix mois.

Le contenu pédagogique est donc pratique avant d'être théorique. Il est construit de façon à ce que les concepts prennent sens et vie au travers de principes simples : être en mouvement, pouvoir agir grâce à l'expression rendue possible par la rencontre, l'appropriation du vécu ; pourvoir agir, grâce à l'exploration des expériences et des émotions ; rendre possible en mettant de côté l'inutile, pouvoir agir au travers de ce qui aide.

Ces mots peuvent paraître simples et évidents en tant que résultat. Et pourtant quel est ce chemin qui rend tout cela possible ? La formation « accueillir toutes les expériences humaines » engage ce chemin au travers de témoignages, d'expériences et d'outils innovants.

Les termes qui inquiètent, mettent en urgence, qui font tordre la bouche, auxquels on donne aujourd'hui peu d'espoir ni de sens - la schizophrénie, la bipolarité, les hallucinations, la paranoïa, les addictions, la mélancolie, les pensées suicidaires, etc. -, pourront alors être considérés et les expériences qu'ils recouvrent retrouveront leur sens, seront vécues, entendues, comprises, gérées, apaisées, acceptées comme des expériences humaines. Et dès lors, il devient possible d'agir sur ce qui paraissait si opaque, et inéluctable.

S'explorer soi, c'est déjà commencer à comprendre l'autre, dans une humanité que l'on partage. Faire l'expérience de témoignages, c'est déjà comprendre que l'on ne peut pas savoir ce qui meut l'autre simplement en l'observant, et que seule la personne écrit son chemin.

Un des messages essentiels de la formation, que nous sommes peu à défendre, c'est le continuum des émotions et comportements humains, qui tend à mettre un terme au « eux et nous » qui rend chacun impuissant. Soit nul n'est malade, soit nous le sommes tous, et pourquoi pas ? Ce qui nous différencie des autres c'est ce qu'on a vécu, ce que l'on vit et ce que nous vivrons."

Alexia Ridez et Yann Derobert

Contact : 06 42 72 66 19 / yann @ u-p-asso.fr

Téléchargez le programme complet ici




26 avril 2022

#PsyStory : elles et ils racontent leur schizophrénie

Florent, Hervé, Claire, David, Anne, Marylou, Ester, Jules, Blaise… leur #PsyStory les raconte… en moins d’une minute ! Une manière de voir et d’entendre « les troubles psy autrement ! »

schizOdyssey est un site d’exploration de la schizophrénie à travers des dizaines de #PsyStory. Les PsyStory s’appuient sur un mouvement de libération de la parole lancé par les Journées de la Schizophrénie en partenariat avec de nombreuses organisations. Qu’ils soient experts de vécu, parents, soignants, amis, enseignants… les internautes racontent sur les réseaux sociaux un moment vécu avec une forte intensité émotionnelle qui a signifié pour eux une petite ou grande victoire, un petit pas ou une étape essentielle. schizOdyssey rassemble tous ces témoignages et raconte la schizophrénie autrement. La campagne sera également déclinée pour la bipolarité et les autres troubles psy.


Une PsyStory, c’est 1 minute surprenante pour raconter un moment de vie particulièrement marquant et en lien avec la schizophrénie.


Le spot TV et quelques-unes de ces #PsyStory à retrouver dans leur intégralité sur youtube !

#PsyStory : elles et ils racontent leur schizophrénie - Santé Mentale (santementale.fr)




25 avril 2022

[Recherche] : Un défaut de communication lors de troubles psychotiques

La communication entre les aires cérébrales est cruciale pour permettre au cerveau de traiter les signaux sensoriels et d’adopter une réponse comportementale appropriée. Or, des dysfonctionnements de ces voies de communication pourraient être fortement corrélés à l’apparition de la schizophrénie. 

Pour la première fois, une équipe de l’Université de Genève (UNIGE), dans le cadre du Pôle de recherche national Synapsy, a démontré ce phénomène chez l’être humain. En analysant l’activité cérébrale d’enfants, d’adolescent-es et de jeunes adultes avec un risque génétique de la maladie, les chercheurs/euses ont démontré que la diminution de l’activation des ondes gamma, connues pour leur rôle dans la bonne transmission des informations dans le cerveau, était corrélée à l’émergence de symptômes psychotiques avant même l’apparition de troubles véritables. 

Ces travaux sont à lire dans la revue The American Journal of Psychiatry. Ils permettent d’envisager un diagnostic très précoce de ces maladies. 

 Aberrant Developmental Patterns of Gamma-Band Response and Long-Range Communication Disruption in Youths With 22q11.2 Deletion Syndrome | American Journal of Psychiatry (psychiatryonline.org)



Un défaut de communication lors de troubles psychotiques - Communiqués de presse - UNIGE

24 avril 2022

TDAH : Les filles sont-elles moins diagnostiquées que les garçons ?

TDAH = trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité

Les filles pourraient être plus nombreuses qu'on ne le pense à en souffrir.

Emily Johnson-Ferguson's a souffert pendant longtemps de troubles alimentaires, qui étaient pour elle un moyen de ralentir la vitesse de fonctionnement de son esprit. Les différents médecins qui la suivaient pointaient du doigt le stress ou des problèmes familiaux. À 42 ans, elle a découvert la véritable origine du problème en étant diagnostiquée, très tardivement, comme ayant un trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

Ce trouble du neurodéveloppement affecte les capacités de concentration et s'accompagne parfois d'impulsivité ou d'hyperactivité. Tandis que l'image stéréotypée associée au TDAH est celle d'un jeune garçon turbulent à l'école, beaucoup de filles connaissent aussi cette condition sans forcément être diagnostiquées.

.../...

Lire la suite de l'article sur SLATE :

23 avril 2022

[Replay Webconference] : Troubles psy et traumatismes : une association évidente ?

Troubles psy et traumatismes : une association évidente ?

Jeudi 28 avril 2022 à 18h


Au cours de notre vie, nous sommes confrontés de près ou de loin à des événements traumatisants, ayant des degrés d’intensité variable, sur des laps de temps divers, à des âges différents, et nous en sortons plus ou moins indemnes.

Mais alors… quand parle-t-on de syndrome de stress post-traumatique (SSPT), d’état de stress post-traumatique (ESPT)? Ces deux expressions veulent-elles dire la même chose? Quelle est leur répercussion sur la santé mentale? Sur quels critères le diagnostic est-il posé? Est-ce que les troubles psy en découlent? Les troubles psy sont-ils nécessairement associés à un événement traumatique ou un tel événement est-il l’élément déclencheur d’un trouble psy ? Comment s’en sortir ?


lien d'inscription : https://bit.ly/28-avr-18h




21 avril 2022

Ouverture de la PCH aux personnes handicapées psychiques qui en étaient exclues : une grande victoire !

20 avril 2022 : un jour à marquer d’une pierre blanche, grâce à la publication d’un décret relatif à la Prestation de compensation du handicap (PCH), un texte que les personnes handicapées psychiques et leurs familles attendaient depuis fort longtemps ! 17 ans après la loi du 11 février 2005, ce décret modifie les critères d’éligibilité à la PCH et à l’élément aide humaine de la PCH, et crée un nouveau domaine d’aide : le « soutien à l’autonomie ».

Le 15 février 2020, dans le cadre de la Conférence nationale du handicap (CNH), le Président de la République s’est engagé à une adaptation effective de la PCH aux handicaps psychiques, mentaux, cognitifs et aux troubles du neurodéveloppement, qui en étaient jusqu’alors exclus. En collaboration avec la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), la Caisse nationale pour la solidarité pour l’autonomie (CNSA) et les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), l’Unafam, Autisme France, Hyper-Supers TDAH et l’Unapei ont co-écrit le Décret n° 2022-570 du 19 avril 2022 relatif à la prestation de compensation du handicap. Il signe le combat mené sans relâche par nos associations pour améliorer l’accès aux droits des personnes handicapées. C’est notamment l’aboutissement du travail collectif et de l’engagement sans faille des bénévoles de l’Unafam depuis tant d’années.

La PCH est une aide financière qui permet de prendre en charge des frais liés au handicap de la personne. Son volet « aide humaine » sert à dédommager un aidant familial, à rémunérer une personne en emploi direct ou un service d’aide et d’accompagnement à domicile. C’est une aide indispensable pour le soutien à l’autonomie, la participation sociale, l’accès à un logement, à l’habitat inclusif entre autres. Or, jusqu’alors, les critères d’accès à la PCH étaient si restrictifs et inadaptés que la plupart des personnes handicapées psychiques en étaient exclues.

Le décret publié ce jour, suite aux travaux menés par nos associations au cours de ces dernières années, modifie le référentiel d’accès à la PCH afin d’améliorer les conditions d’octroi de la PCH aide humaine et de mieux prendre en compte les besoins des personnes en situation de handicap du fait d’altérations des fonctions mentales, cognitives, psychiques.

“Nos propositions de modifications règlementaires ont été testées par 3 MDPH et ont montré leur pertinence, elles ont été reprises dans ce décret : cette victoire couronne notre persévérance et le fruit d’un travail commun. C’est un tournant dans la compréhension des besoins des personnes concernées et cela répond à un enjeu de justice sociale, corrigeant ce qui était une discrimination dans l’accès à ce droit à compensation : le devoir de l’Etat est bien d’apporter des réponses aux besoins pour que chacun puisse vivre sa citoyenneté. Quand on a l’habitude des dossiers MDPH et des difficultés à obtenir la PCH, on voit que ce décret est un pas de géant pour les personnes handicapées psychiques. Nous restons mobilisés pour que sa mise en œuvre au 1er janvier 2023 soit effective.” déclare Roselyne Touroude, Vice-Présidente de l’Unafam.

Des millions de familles assurent déjà cette aide humaine au quotidien auprès de leur proche. Nous resterons vigilants et continuerons à travailler avec la CNSA, la DGCS, les MDPH et les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) pour que la mise en application de ce décret permette aux personnes handicapées psychiques, et plus largement à toutes celles en situation de handicap du fait d’altérations des fonctions mentales, cognitives, psychiques, d’obtenir les soutiens dont elles ont besoin dans leur vie quotidienne. 



20 avril 2022

Ukraine : comment aider les enfants exposés aux traumatismes de la guerre ?

Selon les estimations de l'UNICEF, 4,3 millions d'enfants, soit plus de la moitié des enfants vivant en Ukraine, ont été déplacés depuis le 24 février : plus de 1,8 millions d'enfants ont traversé la frontière pour se réfugier dans les pays voisins et 2,5 millions d'enfants ont « voyagé » à l'intérieur du pays. Dans certaines régions du pays, les enfants vivent terrés dans des caves pour se protéger des bombes. 


Quels sont les impacts de la guerre sur les enfants ? 

Comment organiser une prise en charge ?


Des questions auxquelles a répondu la Professeure Marie-Rose Moro, pédopsychiatre et directrice de la maison de Solenn (Paris). Pionnière de la psychiatrie transculturelle, elle est directrice scientifique de la revue L'Autre , qu'elle a fondée.


Lire l'article sur le site de Medscape :



Télécharger l'article :


https://drive.google.com/file/d/1zA01NCUyfy6rYrRFgyD7HRaCc0lcbkWK/view?usp=sharing

19 avril 2022

[Soirée débat] : "Hymne à l'inclusion"

"Hymne à l'inclusion" 


Soirée débat autour de la projection d’un film documentaire de Tarik BEN SALAH consacré à l’inclusion des personnes autistes en entreprise :


Mardi 26 avril 2022 de 18h à 20h30


Campus central de l’Université de Strasbourg
Institut Le Bel – Amphi 1
4 rue Blaise Pascal – 67000 STRASBOURG
(Station tram : Observatoire)


Toutes les informations en cliquant sur l'image :



https://drive.google.com/file/d/1tmPs9PJDcWuPvD4W-nZu_5B7Gd4__aVP/view?usp=sharing


Inscription auprès de  : m.patry@capemploi68-67.com

14 avril 2022

[Film] : "A la folie"

Le film "A la folie", signé Audrey Estrougo, plonge le spectateur dans l'intimité d'une famille confrontée à la schizophrénie et qui tente de vivre un quotidien normal entre amour et crises de larmes. 

En salle depuis le 6 avril 2022.



C'est l'histoire de deux sœurs, Emmanuelle, jouée par Virginie Van Robby, novice dans le cinéma et pourtant particulièrement imprégnée de son personnage, et Nathalie, interprétée par Lucie Debay. Emmanuelle s'apprête à rejoindre sa famille pour quelques jours à l'occasion de l'anniversaire de sa mère, accompagnée de son compagnon Baptiste. Elle le prévient que ce séjour familial risque d'être mouvementé. En cause, la maladie de sa sœur diagnostiquée schizophrène. Une fois sur place, ses craintes se confirment. Nathalie est instable, imprévisible, et Emmanuelle se heurte au déni de leur mère qui protège l'aînée malade.


Ce film, Audrey Estrougo l'a puisé dans son expérience personnelle. Comme Nathalie, son petit frère est atteint de schizophrénie. Et, comme Emmanuelle, elle a connu les déchirures et les tiraillements, la détestation et l'amour, propres à une famille touchée par le handicap psychique, qui s'aime « un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout ». Si le cinéma s'est souvent emparé du sujet, à travers des films à sensation et de science-fiction, ce fut souvent dans une logique sensationnelle. A la folie se veut fidèle à la réalité à travers un scénario qui s'inspire du vécu. « Ce film vient nous donner une image franche, ni banalisée, ni édulcorée mais authentique de la vie d'une jeune fille souffrant de schizophrénie », indique la production, Damned films. Cette œuvre permet aussi de mieux comprendre les réactions des proches qui choisissent le déni, la fuite en avant ou la confrontation. Le format du film, « tourné en très courtes focales », permet ainsi d'être au plus près des acteurs et de leur psyché. Il montre enfin avec justesse la complexité de ce trouble qui ne se manifeste pas simplement par la présence de voix, comme le veut le cliché, mais via de multiples facettes : la provocation, l'inconscience de l'altérité, le changement d'humeur…


Réalisé en partenariat avec l'Union nationale de familles et amis de personnes malades et handicapées psychiques (Unafam) et PositivMinders, "A la folie" recouvre une dimension pédagogique importante, notamment dans le repérage des symptômes de la schizophrénie. 


PositiveMinders rappelle à ce titre qu'il existe un outil de détection précoce des psychoses afin d'éviter un retard de diagnostic. L'application « PsyQuiz » lancée elle aussi à l'occasion des Journées de la schizophrénie en mars 2022) permet de distinguer le vrai du faux des troubles psychiques ; un outil qui ne remplace pas l'avis d'un professionnel de santé mais permet de mieux s'informer. 

12 avril 2022

Prisons : le retour vers l’emploi des détenus handicapés

Quelle option d'emploi pour les détenus en situation de handicap ? 

Pour faciliter leur réinsertion sociale et professionnelle, le ministère de la Justice et l'Apajh signent une convention qui implique notamment des entreprises adaptées.

 « Au-delà du handicap, de la condamnation, ces femmes, ces hommes sont toujours des citoyens, et, si l'on souhaite faciliter la réinsertion, éviter la récidive, le travail est un bon levier d'éducation et de progression ». « Ces femmes et ces hommes » dont parle Jean-Louis Garcia, président de la l'Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh), ce sont des personnes détenues en situation de handicap. Preuve que le sujet reste tabou en France, il n'existe aucun chiffre récent permettant d'évaluer leur nombre. Cette association tente de les rendre visibles et se mobilise pour faciliter leur réinsertion par le travail.


L'Apajh a donc signé le 15 mars 2022, à la maison d'arrêt d'Amiens, une « Convention pluriannuelle d'objectifs 2022-2024 » avec les ministères de la Justice et de l'Insertion. Elle s'inscrit dans une feuille de route ministérielle engagée depuis plus d'un an pour favoriser de manière globale « l'insertion professionnelle des personnes placées sous-main de justice », « dans un objectif de prévention de la récidive ». Un détenu formé ou ayant travaillé en prison diminue en effet de près de moitié ses risques de récidiver et renforce ses perspectives de réinsertion, selon la Fondation de France et l'Institut Montaigne.


Sensibiliser le personnel pénitencier

Cette convention, qui concerne en premier lieu des personnes en situation de handicap mental et psychique, prévoit des séances de sensibilisation et de formation des personnels pénitentiaires sur les spécificités du handicap. Ils pourront ainsi proposer des ateliers à visée professionnelle adaptés et accompagner le détenu avec mise en œuvre, si besoin, d'un plan personnalisé de compensation (PCC) qui contient un volet consacré à l'emploi et la formation. Depuis un décret de mars 2021, des entreprises d'insertion par l'activité économique (IAE) et des entreprises adaptées (EA) qui emploient au moins 55% de travailleurs handicapés peuvent s'implanter en milieu carcéral. En Alsace, à la maison centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin), les Ateliers de l'Ill ont fait figure de laboratoire depuis trois ans, avec le soutien de l'Apajh et de l'Agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est. Les détenus en situation de handicap, principalement avec troubles psychiques, participent à des ateliers de production (câblage et travaux du bois) et dédiés à la citoyenneté (l'estime de soi, la capacité à prendre soin de soi, la participation sociale, les capacités à maintenir une activité). « Au-delà des activités proposées au sein de cet atelier adapté, ce sont aussi des habilités sociales retrouvées qui sont en jeu, au bénéfice de la personne elle-même pendant sa peine, et pour envisager une réinsertion réussie », explique l'Apajh.


Des antennes d'Esat et d'EA en prison

Fort de son succès, ce dispositif va être déployé ailleurs en France, avec deux antennes d'EA au sein des centres de détention de Poissy (Yvelines) et Châteauroux (Indre). Parallèlement, l'Établissement et service d'accompagnement par le travail (Esat) « Les grandes reuilles » à Bridoré (Indre-et-Loire) s'est engagé à accueillir des personnes condamnées à des travaux d'intérêt général. Selon l'administration pénitentiaire, quelque 20 000 détenus travaillent dans les établissements pénitentiaires dans 600 ateliers industriels du secteur de la métallurgie, la menuiserie, la confection textile, l'assemblage, le recyclage ou du conditionnement mais aussi dans l'économie de services avec par exemple des centres d'appels. Ouvrir ces ateliers à d'autres publics permettrait ainsi à des entreprises qui font face à des difficultés de recrutement de renforcer leurs équipes tout en répondant « à une logique républicaine », conclut Jean-Louis Garcia.



Prisons: le retour vers l'emploi des détenus handicapés

11 avril 2022

[Recherche] : Développement du cerveau et santé mentale chez les adolescents et jeunes adultes

En exploitant des données de la cohorte Healthy Brain Network, une équipe du CEA-Joliot (NeuroSpin) révèle une corrélation entre certains symptômes, possibles prémices de troubles de l'humeur à l'âge adulte, et des changements structurels du cerveau en développement chez plus de 650 jeunes. 


À l'adolescence, de nombreux diagnostics de maladies psychiatriques (troubles de l'humeur, schizophrénie ou aux troubles obsessionnels compulsifs) sont posés. Or les raisons de cette vulnérabilité à l'adolescence restent mal comprises.


Des études d'imagerie cérébrale récentes ont montré que le cerveau poursuit sa maturation et son développement au-delà de l'enfance jusqu'à 20, voire 30 ans. Or ces changements – plus importants dans certaines régions du cerveau que dans d'autres, en particulier dans celles qui hébergent les fonctions cognitives supérieures comme le langage ou la conscience – sont directement reliés à l'évolution de la santé mentale.


Pour en savoir plus, des chercheurs de Joliot ont utilisé les données d'une cohorte développementale en libre accès (Healthy Brain Network, HBN) pour analyser les associations entre des marqueurs de surface corticaux et les scores d'irritabilité et d'anxiété mesurés par les parents et par auto-évaluation – l'irritabilité et l'anxiété étant associées à un risque plus élevé de survenue de troubles de l'humeur à l'âge adulte.

Ils ont isolé un échantillon de 718 sujets pour lesquels la qualité des images IRM acquises dans le cadre de HBN était jugée satisfaisante et ils ont mesuré pour chacun d'eux l'épaisseur et la surface corticales et l'« indice de gyrification locale », caractérisant la formation des plis caractéristiques du cortex cérébral.

Ces trois marqueurs de maturation cérébrale ont ensuite été confrontés aux rapports parentaux d'irritabilité et d'anxiété chez 658 jeunes d'un âge moyen de 11,6 ans.

  • L'irritabilité est associée à une diminution de la surface du cortex préfrontal bilatéral et du précuneus (zone située à l'arrière de notre cerveau, sur la face interne du lobe pariétal du cortex cérébral).
  • L'anxiété est associée à une diminution de l'indice de gyrification locale dans le cortex cingulaire antérieur et le cortex préfrontal dorsomédial.

Ces résultats sont cohérents avec les modèles actuels de la maturation du réseau de régulation des émotions. Ils font ainsi apparaître, chez des enfants à risque de troubles de l'humeur, des modifications anatomiques dans les régions dysfonctionnelles.


La cohorte Healthy Brain Network créée en 2015 à New-York constitue l'un des ensembles de données neuroscientifiques les plus vastes et les plus complets consacrés à la santé mentale des enfants et des adolescents. Elle regroupera à terme les données de plus de 10.000 sujets âgés de 5 à 21 ans pour lesquels les parents étaient préoccupés par des problèmes psychiatriques potentiels.



Fabrique de savoirs - Développement du cerveau et santé mentale chez les adolescents et jeunes adultes (cea.fr)

10 avril 2022

[Recherche] : Des nouvelles de la Neurexine !

La Neurexine contrôle les cellules granulaires cérébelleuses, offrant un aperçu de l’autisme et des mécanismes de la schizophrénie


Dans cette étude publiée en ligne dans Rapports de cellule, avril 2022, le groupe de recherche du professeur agrégé Uemura et du professeur Tabuchi a clarifié le principe de base de la formation du réseau neuronal cérébral grâce à l’élucidation de la fonction des molécules d’adhésion cellulaire entre les synapses. En clarifiant le rôle de la neurexine dans les cellules granulaires du cervelet, la compréhension du principe de base a encore été avancée. Il a été rapporté que la neurexine était associée à des troubles neurodéveloppementaux tels que l’autisme, et les résultats de cette étude seront utiles pour élucider le mécanisme de formation des circuits neuronaux et les recherches futures liées aux troubles neurodéveloppementaux tels que l’autisme, la maladie de Tourette et la schizophrénie.


Neurexin contrôle les cellules granulaires cérébelleuses, offrant un aperçu de l'autisme et des mécanismes de la schizophrénie - Attractive Area 



09 avril 2022

[Livre] : Bien manger pour ne plus déprimer

Bien manger pour ne plus déprimer

Prendre soin de son intestin pour prendre soin de son cerveau 

Dr Guillaume Fond ; Editions Odile Jacob


« Ce livre, écrit par le meilleur spécialiste français des liens entre psychologie et microbiote, explique, preuves scientifiques à l’appui, comment ce que nous mangeons joue un rôle central sur nos émotions. Et il nous propose aussi tous les conseils pratiques pour que notre alimentation soit non seulement un plaisir, mais aussi une aide pour préserver ou réparer notre équilibre psychologique. Si vous devez ne lire qu’un ouvrage sur ce thème, c’est celui-ci  ! Un livre remarquable. »


 Christophe André

À la lumière des dernières découvertes relatives à l’influence de la santé de notre intestin sur la santé de notre cerveau, on ne peut plus ignorer le rôle de l’alimentation dans certains troubles psychiques comme la dépression ou l’hyperactivité.



08 avril 2022

Luc Vigneault : le patient partenaire qui repousse les frontières

Cet homme au parcours singulier met son savoir expérientiel de la schizophrénie au service de la recherche en santé mentale.


Le 8 décembre dernier, dans un amphithéâtre de l'Université de Bordeaux, un jury de soutenance de thèse était réuni pour entendre le doctorant Kévin-Marc Valéry présenter ses travaux sur la stigmatisation des personnes atteintes de schizophrénie. Dans le jury, côte à côte avec des sommités universitaires du domaine, se trouvait une figure au parcours singulier : Luc Vigneault.


"Je n'ai aucun diplôme universitaire, mais je vis avec la schizophrénie depuis plus de quatre décennies. J'ai été invité parce que mon savoir expérientiel de la maladie complémentait le savoir scientifique des autres membres du jury", explique-t-il...


Depuis 2010, Luc Vigneault utilise son savoir expérientiel de la schizophrénie dans ses activités professionnelles de chargé de cours, de pair aidant dans des équipes multidisciplinaires de soins et de patient partenaire dans des équipes de recherche...


«Il faut certaines qualités pour qu'un patient parvienne à faire sa place au sein d'une équipe de recherche, mais la volonté de s'impliquer et le désir d'apprendre constituent le point de départ. Avec un bon encadrement fourni par l'équipe de recherche, les autres qualités peuvent être développées avec le temps.»
Luc Vigneault confirme. «Je suis un meilleur patient partenaire qu'à mes débuts. Il faut du temps et beaucoup d'écoute pour comprendre comment fonctionne la recherche. Pour contribuer à l'équipe, il faut avoir dépassé le stade du ressentiment par rapport à sa maladie et aux soins reçus. Il faut aussi comprendre que ce n'est pas le lieu pour la militance.»


Les équipes dont il est membre profitent de son savoir, mais Luc Vigneault admet qu'il retire beaucoup de ses collaborations avec les chercheurs. «À 17 ans, on m'a dit que j'étais schizophrène et que jamais je ne pourrais travailler ou mener une vie normale. J'ai été interné à plusieurs reprises par la suite. Comme les autres personnes qui vivent avec la maladie mentale, j'ai été victime de stigmatisation sociale. Vous comprendrez que faire partie d'une équipe de recherche est une immense source de fierté pour moi. Toutes les souffrances que j'ai vécues ne sont pas vaines parce que j'en fais quelque chose d'utile aujourd'hui. Ma participation à un jury de soutenance de thèse est l'ultime consécration. Je souhaite que tous les gens qui vivent avec la maladie mentale y voient un message d'espoir. C'est une victoire au nom de tous les miens.»


Luc Vigneault: le patient partenaire qui repousse les frontières | ULaval Nouvelles | La Tribune - Sherbrooke

06 avril 2022

VigilanS : nouvel outil pour la prise en charge des patients suicidants

Dispositif de prévention secondaire, VigilanS assure pendant les 6 mois qui suivent un passage à l’acte suicidaire, une  veille téléphonique ou épistolaire.

Il concerne les personnes ayant déjà fait un ou plusieurs gestes suicidaires. Ces personnes sont adressées à VigilanS le plus souvent par un service d’urgence hospitalier dont elles sont sortantes, mais tout soignant (médecin généraliste, infirmier,….) prenant connaissance d’un récent passage à l’acte suicidaire chez un de ses patients, est légitime pour nous l’adresser.

Télécharger la plaquette de présentation en cliquant sur l'image :


 

05 avril 2022

[Point recherche] : les schizophrènes sont-ils gauchers ?

Point recherche : Jasmina Mallet, psychiatre et chercheuse, praticien hospitalier responsable du CE schizophrénies du CHU Louis Mourier, APHP

Les personnes ayant un trouble du développement neurologique (déficit d’attention, hyperactivité, trouble des apprentissages…) sont souvent gauchers ou ambidextres.


Qu’en est-il des personnes vivant avec une schizophrénie ? 


Une équipe de chercheurs a étudié les données des personnes avec une schizophrénie des centres experts de la Fondation FondaMental. Résultat ? 42 % de ces personnes sont non-droitiers, un chiffre bien plus élevé que dans la population générale (autour de 15%). Leur profil clinique est plus sévère (idées délirantes, hallucinations, symptômes dépressifs, consommation de cannabis) et les troubles des apprentissages plus fréquents (dyslexie, dysphasie).


Ces résultats tendraient à renforcer l’hypothèse neurodéveloppementale de la schizophrénie : à la base de cette maladie, il y aurait une insuffisante asymétrie cérébrale, ce qui entraînerait une surreprésentation de non-droitiers parmi les patients vivant avec une schizophrénie. Prochaine étape ? Suivre dans le temps l’évolution de ces patients à « latéralité atypique ».


Lire l’article : https://doi.org/10.1080/15622975.2021.2013094





POINT RECHERCHE DU 16 MARS | Fondation FondaMental (fondation-fondamental.org)