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19 décembre 2023

Les enfants qui vivent avec un chat ont deux fois plus de risques que les autres de devenir schizophrènes !

Nos boules de poils n'ont pas fini de nous surprendre : grandir à leurs côtés ferait plus que doubler notre risque de développer une schizophrénie ! C'est la conclusion d'une étude publiée ce mois-ci. En cause : un parasite habitué des intestins des chats domestiques.

C'est prouvé : avoir grandi aux côtés d'un chat fait plus que doubler les chances de développer une schizophrénie. La découverte a été faite par des chercheurs du Queensland Centre for Mental Health Research, au terme d'une méta-analyse de 17 études menées dans 11 pays, sur une période de 44 ans. L'article, publié dans la revue Schizophrenia Bulletin du 2 décembre 2023 avance que la cohabitation avec des chats pendant l'enfance est associée à une augmentation significative du risque de développer des troubles liés à la schizophrénie. Un risque 2,24 fois supérieur que chez les personnes ayant grandi sans chat et qui dure, d'après le consensus général, tout au long de l'enfance sans qu'un âge à risque ait été identifié.

En cause : un parasite bien connu

Le lien de cause à effet est un parasite, bien connu des scientifiques sous le nom de Toxoplasma gondii, et présent chez les chats domestiques. Bien qu'il soit également transmis par la viande insuffisamment cuite et l'eau contaminée, il est généralement transmis via les œufs présents dans les excréments de nos matous. Ce parasite est depuis longtemps associé à des altérations du système nerveux central et de la fonction cérébrale. Bien que T. gondii puisse rester toute une vie dans l'organisme humain, le système immunitaire fait si bien son travail que les personnes en bonne santé ne présentent généralement aucun symptôme.

Cependant, certaines personnes sont plus exposées : les femmes enceintes, par exemple. Ainsi, la toxoplasmose est, entre autres, la première cause de cécité, de baisse de la vision et de crises d'épilepsie chez les nouveau-nés dans le monde. Outre les femmes enceintes, les enfants formeraient donc également une population à risque.

Pas la peine, cependant, de jeter la pierre à votre Mistigri : si les chats sont les hôtes préférés de T. gondii, c'est tout simplement parce que leur système digestif est dépourvu de l’enzyme delta-6-désaturase qui, chez les autres mammifères, sert de barrière biochimique contre ce petit parasite. Pas non plus la peine de jeter votre matou dehors : les scientifiques appellent à mener d'autres recherches plus approfondies pour comprendre les mécanismes à l'œuvre dans le phénomène. En attendant, les scientifiques recommandent une hygiène stricte chez les enfants vivant avec un chat, le plus important restant de les maintenir éloignés de la litière et de se laver régulièrement les mains.

18 décembre 2023

[Livre] : L'accueil des singularités - Être psychologue dans le champ du handicap

Florent Cadet, éditions érès, parution 11 avril 2024

Quel accueil singulier les professionnels peuvent-ils faire à l’expérience hors norme des handicaps psychiques ? Comment repérer la créativité que la personne déploie malgré la souffrance pesante ? L’auteur s’appuie sur les sciences humaines pour questionner la case trop étroite du handicap qui stigmatise.

En s’appuyant sur de nombreuses histoires cliniques issues de son expérience de psychologue auprès de personnes souffrant de handicap psychique, l’auteur invite à retrouver le sens du questionnement des pratiques professionnelles à partir de son lieu d’exercice, des liens qui s’y créent, des problématiques ouvertes par la complexité du handicap. Comment y faire prévaloir une approche singulière pour que chacun puisse y inventer ses chemins de traverse ? Le risque est grand aujourd’hui de s’engouffrer dans des réponses communes, évaluées, standardisées où l’évaluation et la cotation gomment progressivement l’accueil des singularités, surtout dans un domaine comme celui du handicap où nos sociétés souhaitent chiffrer et comparer pour mieux réparer et compenser.



17 décembre 2023

La légalisation de l’usage récréatif du cannabis serait une grave erreur sanitaire

Académie nationale de médecine

"La toxicité du principal constituant psychotrope du cannabis, le tétrahydrocannabinol (THC), est parfaitement établie", poursuit l’institution, citant les éléments suivants : toxicité physique supérieure à celle du tabac (cancers, infarctus, troubles du rythme cardiaque, AVC, artérites…), toxicité psychique (troubles cognitifs et anxiodépressifs, syndrome amotivationnel, désinhibition, induction ou aggravation de la schizophrénie…), effets sur la grossesse et sur la descendance, modifications épigénétiques, inductions de violences familiales, professionnelles ou routières (avec 605 morts en 2021), effets délétères sur la maturation cérébrale, baisse du quotient intellectuel.

"La multiplication par 6 en 25 ans du taux de THC dans la résine de cannabis augmente également son pouvoir addictif", poursuit l’Académie nationale de médecine. "Ceci explique le nombre croissant et la gravité de ses effets indésirables et toxiques, tout particulièrement chez les plus vulnérables, les adolescents et les jeunes adultes", ajoutent les professionnels de santé.

Légalisation de l’usage du cannabis récréatif : ce qu'il se passe aux Etats-Unis

Aux États-Unis, où plus de 30 états ont légalisé l’usage du cannabis récréatif, les dernières données du National Institute of Drug of Abuse montrent que les consommations de cette drogue ont atteint en 2022 des sommets historiques chez les adultes en âge de procréer.
"Alors que la lutte visant à réduire les terribles méfaits sanitaires du tabac et de l’alcool n’est que de peu d’effets, ce serait une faute grave de légaliser une source d’addiction supplémentaire", conclut l’Académie nationale de médecine.

D’après le rapport 2022 de l’Observatoire français des drogues et tendances addictives (OFDT), la France compte 5 millions d’usagers du cannabis, ce qui en fait la substance illicite la plus consommée au sein de l’Hexagone. Parmi eux, environ 1,3 million sont des consommateurs réguliers et 850.000 sont même des utilisateurs quotidiens.
"En France, le cannabis se consomme sous 3 formes principales. L'herbe et la résine sont les plus courantes, alors que l'huile est beaucoup moins fréquemment observée", précise l’OFDT.

16 décembre 2023

Classement mondial des meilleures scientifiques 2023

La seconde édition du classement par le site research.com des meilleures scientifiques au monde est basé sur les données d'un large éventail de sources bibliométriques d'un panel de 166 880 profils.

MARION LEBOYER,

psychiatre et chercheuse à l’INSERM depuis 1986, co-dirige depuis 2007 le laboratoire de neuropsychiatrie translationnelle au sein de l’Institut Mondor de recherche biomédicale (IMRB). Au sein de ce laboratoire, implanté sur trois sites, l’hôpital Henri-Mondor et l’hôpital Albert-Chenevier à Créteil, et NeuroSpin au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Saclay, ses travaux en psychiatrie portent sur des pathologies très hétérogènes qui nécessitent d’utiliser divers outils dans plusieurs champs disciplinaires : génétique, immunologie, imagerie cérébrale, épidémiologie.

Il y a deux ans, Marion Leboyer remportait le Grand Prix Inserm 2021 récompensant le caractère novateur de ses travaux, notamment sur les troubles bipolaires, la schizophrénie et les troubles du spectre de l’autisme.

CORINNE HAIOUN,

PU-PH en Hématologie au CHU Henri Mondor Créteil, se distingue également dans ce classement des meilleures chercheuses françaises. Corinne Haioun fait partie des pathologistes experts du réseau Lymphopath qui recense tous les lymphomes sur le territoire national. Elle est responsable de l’unité hémopathies lymphoïdes à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil. Elle est également membre du conseil d’administration du LYSA (Lymphoma Study Association), un réseau indépendant de recherche clinique sur les lymphomes qui mène des études cliniques allant des premiers tests de nouveaux traitements sur l'homme à l'établissement de stratégies thérapeutiques de référence.

14 décembre 2023

Une nouvelle association : "Nouveau souffle"

Présentation de cette nouvelle association et de la plateforme ressources financée par la CNSA lors d’un webinaire les 14 et 19 décembre.

Quelle est notre spécificité ? nous sommes la seule association dédiée aux aidants qui propose des accompagnements basés sur la formation, le co-développement et le coaching, accompagnements tous gratuits pour les aidants, qu'ils aident un proche handicapé, malade, ou âgé dépendant, et qu'ils soient le conjoint, parent, frère, sœur, ami de ce proche.

Pourquoi le coaching est utile aux aidants ? Utile pour changer la vision que l'on a de sa propre situation, prendre du recul, trouver des solutions concrètes et pérennes à de nombreuses problématiques, notamment bien sûr celles que rencontrent les aidants : la gestion du stress, la prise de décision, l'organisation, le besoin de répit...

Les accompagnements proposés : vidéos en ligne pratiques et pédagogiques, ateliers thématiques de 2h en visio, groupes d'entraide en visio ou présentiel et coaching individuel.

Formulaire d’inscription :

13 décembre 2023

"Ratage psychiatrique" : Non aux amalgames et à la démagogie !

COMMUNIQUE DE PRESSE 

Les acteurs de la psychiatrie publique dénoncent les propos du Ministre de l'intérieur évoquant un "ratage psychiatrique" au décours de l'attaque terroriste du 2 décembre. Le terme utilisé de "ratage" est à la fois impropre et disqualifiant et ne correspond nullement à la situation dont il est question. L'amalgame entre troubles psychiatriques et dangerosité criminologique en lien avec un processus de radicalisation est un raccourci qui témoigne pour le moins d'une méconnaissance de notre discipline voire d'un processus démagogique visant à faire porter sur les soignants la responsabilité de ce passage à l'acte et ceci avant même qu'une analyse complète de la situation et des facteurs contextuels ait pu être faite et que les experts se soient prononcés sur la présence effective de troubles psychiatriques chez l'auteur au moment des faits.

La radicalisation d'un individu ne s'inscrit que très rarement dans un contexte délirant pouvant disparaître avec la prise d'un traitement. Par ailleurs un citoyen vivant avec un trouble psychiatrique peut être stabilisé sur le plan de sa santé mentale et être radicalisé, tout comme peut être radicalisé un citoyen sans trouble psychiatrique. Les soins sans consentement sont encadrés par la loi et doivent être justifiés par des symptômes psychiatriques, les injonctions de soins dans le cadre d’un suivi socio judiciaires prononcées en tant que peine par le tribunal correctionnel ou la cour d’assise sont encadrées avec une durée et un cadre réglementaire qui garantit le respect des libertés individuelles dans un état de droit. 
Dans un processus aussi complexe que celui de la prévention des facteurs de risque de passage à l’acte chez des sujets radicalisés, il est nécessaire que les approches policières, sociales, médicales soient croisées dans le respect de la place de chacun. Rejeter la responsabilité sur un acteur, le livrant en pâture à la furia médiatique n’honore pas le Ministre de l’Intérieur et ne fait pas avancer le dialogue démocratique.

Marie-Jeanne RICHARD Présidente de l’Union Nationale de Familles et Amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques (UNAFAM)

Pierre VIDAILHET Président du Collège National des Universitaires de Psychiatrie (CNUP)

Claude FINKELSTEIN Présidente de la Fédération Nationale des Associations d’usagers en Psychiatrie (FNAPSY)

09 novembre 2023

Le médicament de Reviva Pharma contre la schizophrénie réussit dans une étude de phase tardive

Le principal médicament expérimental de Reviva Pharmaceuticals RVPH.O pour traiter les adultes atteints de schizophrénie a permis de réduire la gravité des symptômes de la maladie dans une étude de phase avancée, ce qui a fait grimper les actions de la société de près de 8 % lundi.

La schizophrénie est un trouble mental chronique qui entraîne une distorsion des pensées, des hallucinations et des sentiments de peur et de paranoïa.

Dans l'étude portant sur 412 patients atteints de schizophrénie aiguë, les patients traités par la brilaroxazine de Reviva ont enregistré un score total de -23,9 sur une échelle médicale utilisée pour mesurer la gravité des symptômes de la schizophrénie.

Les patients sous placebo ont obtenu un score de -13,8, ce qui, selon Reviva, représente une réduction "cliniquement significative" de 10,1 points.

Reviva a déclaré qu'elle prévoyait de commencer une autre étude de phase avancée pour la brilaroxazine au premier trimestre 2024 et de déposer une demande de mise sur le marché auprès de la Food and Drug Administration américaine en 2025.

La brilaroxazine appartient à une classe de médicaments appelés modulateurs de la signalisation sérotonine-dopamine, qui régulent les niveaux de deux messagers chimiques dans le cerveau, la sérotonine et la dopamine.

08 novembre 2023

[Question] : Quels sont les symptômes de la catatonie ?

La catatonie modifie la conscience qu’a une personne du monde qui l'entoure. Les individus atteints de catatonie réagissent très peu, voire pas du tout, à leur environnement, ou se comportent de manière inadaptée ou dangereuse pour eux-mêmes ou pour autrui.

La catatonie perturbe le fonctionnement de certaines zones cérébrales, ce qui provoque le "syndrome catatonique". Les parties du cerveau affectées par la catatonie sont celles qui contrôlent ou gèrent les mouvements, les sens (vision, ouïe, odorat, toucher et goût), la mémoire, les capacités cognitives, la motivation, les émotions et les fonctions exécutives. Comme la catatonie peut toucher plusieurs zones cérébrales simultanément, ses symptômes sont nombreux et variés. Cela explique pourquoi elle peut se produire pour un grand nombre de raisons et la difficulté de son diagnostic.

Les symptômes de la catatonie selon le DSM-5

Le DSM-5 (la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, et des troubles psychiatriques) de l'American Psychiatric Association indique les douze signes cliniques de la catatonie :

L’agitation : la personne est agitée sans but.

La catalepsie : la personne reste dans la position dans laquelle une autre personne l’a placée.

L’écholalie : la personne fait écho aux sons d’autrui.

L’échopraxie : la personne imite les mouvements d’autrui.

Les expressions faciales grimaçantes.

Le maniérisme : la personne exécute des mouvements de manière inhabituelle ou exagérée.

Le mutisme.

Le négativisme : la personne ne réagit pas ou résiste activement à ce qui se passe autour d'elle sans raison.

La prise de posture : la personne occupe une position spécifique, souvent inconfortable.

La stéréotypie (mouvements répétitifs sans but).

La stupeur : absence de réaction face à l’environnement ou aux stimuli.

La flexibilité cireuse : la personne oppose une résistance à toute tentative de changement de position, puis ses muscles se relâchent lentement.

Symptômes de la catatonie : souvent négligés par les médecins

Les personnes souffrant de catatonie ne réagissent souvent pas aux événements ou y réagissent de manière inhabituelle ou inappropriée. Les chercheurs étudient la catatonie depuis sa description par le psychiatre allemand Karl Kahlbaum en 1874. Toutefois, les personnes atteintes de cette maladie psychiatrique sont souvent victimes d’errance diagnostique. Cela s'explique par le fait que, jusqu'à récemment, les psychiatres pensaient que la catatonie touchait uniquement les schizophrènes. De plus, les psychiatres ne sont pas d’accord sur le nombre de critères et les critères nécessaires au diagnostic de la catatonie. Enfin, certains signes de la catatonie, comme l'agitation ou le mutisme, sont similaires avec d’autres troubles neurologiques.

Comment sortir d’un état catatonique ?

Comme susmentionné, l’état catatonique est un état qui s’apparente à la schizophrénie. D’ailleurs, c’est généralement chez les personnes schizophrènes qu’on observe le plus cet état. Lorsqu’il est diagnostiqué, son traitement doit être double selon certaines sources médicales. D’abord, il faut soulager les symptômes de l’état catatonique. Puis, dans une seconde partie, vous devez traiter les causes. Et à cet effet, le site EM Consulte mentionne que le traitement symptomatique adapté serait les médicaments “benzodiazépines” ainsi que le “zolpidem”. Selon ce site, ces médicaments sont connus pour être très efficaces sur ce type d’état.

07 novembre 2023

Autisme, schizophrénie : l'inflammation cérébrale peut provoquer des troubles neurologiques chez les enfants

Chez les enfants, une inflammation cérébrale peut modifier le développement de certaines cellules du cerveau et provoquer des troubles neurologiques comme l’autisme ou la schizophrénie, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Science Translational Medicine*.

L’inflammation impacte le développement cérébral des enfants

Lors de leurs travaux, les chercheurs de l'École de médecine de l'Université du Maryland (UMSOM) ont utilisé une technique de génomique qui permet d’analyser l’ensemble de l'information génétique d'un organisme contenu dans chacune de ses cellules.

Ils ont ainsi étudié le cerveau de 17 enfants décédés entre un et cinq ans à cause de maladies inflammatoires (infection bactérienne, virale ou asthme) ou à la suite d'un accident soudain. Plus précisément, les scientifiques ont analysé le cervelet de ces enfants, dont aucun n’avait reçu de diagnostic de trouble neurologique avant son décès.

Le cervelet est une région du cerveau en lien avec la fonction motrice, les fonctions cognitives supérieures, notamment les comportements sociaux. "C'est l'une des premières régions du cerveau à se développer et l'une des dernières à atteindre sa maturité, mais elle reste peu étudiée", explique le Dr Seth Ament, l’un des auteurs.

Ainsi, ils ont découvert que deux types spécifiques de neurones présents dans le cervelet étaient particulièrement sensibles à l’inflammation cérébrale : les cellules de Golgi et de Purkinje.
Des troubles neurologiques favorisés par l’inflammation

"Les cellules de Purkinje et de Golgi ont des fonctions essentielles, développe le Dr Seth Ament. Les cellules de Purkinje forment des synapses (région de contact entre deux neurones ou entre un neurone et une autre cellule) reliant le cervelet à d'autres régions du cerveau impliquées dans la cognition ou le contrôle émotionnel, tandis que les cellules de Golgi coordonnent la communication entre les cellules du cervelet. La perturbation de l'un ou l'autre de ces processus de développement pourrait expliquer que l'inflammation favorise le développement des troubles autistiques ou la schizophrénie.”

Les scientifiques montrent donc qu’une inflammation cérébrale qui a lieu durant la petite enfance empêche ces types de neurones spécifiques du cervelet de mûrir complètement, ce qui peut expliquer le développement de ces deux maladies. Une découverte qui, à terme, peut être la mise au point de nouveaux traitements.

*A single-cell genomic atlas for maturation of the human cerebellum during early childhood | Science Translational Medicine

02 novembre 2023

Le composé psychoactif de la marijuana peut modifier le câblage cérébral chez les adolescents.

Dans une étude menée sur des souris visant à explorer l’impact du principal composé psychoactif de la marijuana, le THC, sur le cerveau des adolescents, des chercheurs de Johns Hopkins Medicine affirment avoir découvert des modifications dans la structure des microglies, des cellules immunitaires spécialisées du cerveau, susceptibles d’aggraver une prédisposition génétique à la schizophrénie.

Les résultats, publiés le 25 octobre dans Nature communications s’ajoutent aux preuves croissantes d’un risque pour le développement du cerveau chez les adolescents qui fument ou consomment des produits à base de marijuana.



31 octobre 2023

À Nice, une "bibliothèque vivante" permet d'emprunter un humain...

Bipolarité, schizophrénie… À Nice, cette "bibliothèque vivante" permet d'emprunter un humain pour briser le tabou de la santé mentale.

Comment la maladie mentale a débarqué dans leur vie ? Quand ont-ils été diagnostiqués ? À quoi ressemble leur quotidien avec des problèmes de bipolarité, de schizophrénie ? Comment font-ils face ? À Nice, pour briser le tabou de la santé mentale, une "bibliothèque vivante" permet à des personnes concernées par la maladie de partager leur histoire avec des inconnus, comme on emprunte un livre.

Midi, sur le campus Carlone, la fac de lettres, arts et sciences humaines de Nice. Couloirs et amphi déversent un flux diffus d’étudiants, en route vers leur pause déjeuner.

Sur le parvis, entre la BU et la cafétéria, face à l’entrée principale, il se trame quelque chose. Des chaises vides se font face par paire, disséminées ça-et-là.

Un grand panneau d'affichage déployé annonce une animation un brin obscure… "Bibliothèque vivante - Découvrez et empruntez un livre vivant!"

Organisé par le Conseil local de santé mentale de la ville de Nice, l’événement associe les équipes de l’hôpital de jour Le Bellagio, un service du centre hospitalier Sainte-Marie, spécialisé dans la prise en charge des maladies mentales.

Mais aussi des usagers directement concernées par une pathologie: comme Benjamin, 34 ans et Véronique, 57 ans, tous deux atteints de troubles bipolaires; ou encore Liliane, 57 ans, diagnostiquée schizophrène.

Ce midi, chacun pourra être "emprunté", comme un livre à la bibliothèque, pour une durée de 20 minutes. Objectif: partager son parcours de vie avec un inconnu, de passage sur ce parvis.

Atomiser les préjugés

Né dans les années 2000 au Danemark, le concept de "bibliothèque humaine" germe dans l’esprit de Ronni Abergel de l’association Stop the violence. Une structure qu’il fonde après la mort d’un ami, poignardé dans la rue par un inconnu.

Son idée: lutter contre les discriminations et la xénophobie qui infusent dans la société… en prenant simplement le temps de rencontrer l’autre. Un échange organisé et sécurisé.

Depuis, le concept a essaimé dans plus de 90 pays, dont la France. "J’ai été en lien avec l’hôpital [psychiatrique] Le Vinatier à Lyon qui a recours à cet outil pour lutter contre la stigmatisation en santé mentale. Au printemps 2023, j’ai ouvert la discussion avec l’hôpital Sainte-Marie de Nice et nous avons lancé un appel à volontaires pour devenir livre vivant", explique Marion Vandebrouck, coordinatrice du Conseil local de santé mental, créé en 2015 pour faire émerger des solutions locales.

"Notre société a à son actif 60 ans de sensibilisation à la santé mentale. Mais ces campagnes font très peu bouger les lignes. On associe trop souvent dangerosité et imprévisibilité à certaines pathologies, comme la schizophrénie. Les rencontres, elles, peuvent faire évoluer les mentalités", étaye Martine Boggero, psychologue à l’Hôpital de jour Le Bellagio, partie prenante du dispositif.

Une rencontre très codifiée

Pour devenir des "livres" et partager leur histoire avec des gens à qui ils n’auraient sans doute jamais parlé, Liliane, Benjamin, Véronique, Aïcha, concernés par la maladie, et Isabelle, psychiatre, ont participé à 3 ateliers d’écritures.

Résultat: un récit autobiographique, avec un titre accrocheur et des chapitres, qu’ils liront à leur interlocuteur d’un jour.

Benjamin, grand gaillard au pantalon orange, tient son paquet de feuilles entre ses mains quand Anna, une étudiante en lettres de 20 ans, arrive, aiguillée par un "alpagueur", chargé de lui présenter les "ouvrages vivants". Ils s’assoient face à face, pour 20 minutes.

"C'était très touchant et intéressant, ça apporte un nouveau regard", Anna, étudiante en lettres

Benjamin lit sa vie: l’enfance, le café au lait concentré et les biscottes à la confiture, le manque de confiance comblé par le volley, les ambitions sportives... Et puis la maladie qui s’invite et le contraint à quitter le lycée "par la petite porte" à 15 ans, l’errance médicale jusqu’au diagnostic, la "resociabilisation" grâce à l’association Le phare des deux pôles qui, à Nice, aide à vivre avec la bipolarité et les ateliers à l’hôpital de jour de Sainte-Marie.

Mais surtout, il décortique sa passion pour l’art, les livres - Zola, Dostoïewski - qui le tient. "C’est la culture qui m’a permis de montrer que je n’étais pas qu’une personne malade", lit-il.

Anna écoute attentivement, ses yeux se perdent parfois dans le vague et l’émotion affleure. "Waouh... merci. Tu n’as jamais pensé à écrire un essai ? Tu as une super plume", réagit-elle.

La discussion s’engage. "C’était très touchant et intéressant, ça apporte un nouveau regard. Chaque expérience est différente, personne ne rentre dans une case. Je conseille l’expérience à tout le monde", nous confie-t-elle.

"Partager mon histoire, ça me permet de prendre conscience que j'ai évolué", Benjamin, atteint de bipolarité

Marion, du Comité local pour la santé mentale, consigne les ressentis par écrit. Le dispositif est codifié, du personnel de santé présent sur place. Une heure plus tard, Benjamin et les autres ont déjà raconté leur histoire à une quinzaine d’inconnus. "Je ne m’attendais pas à ce que ça intéresse autant, ça me permet aussi de voir que j’ai évolué", dit-le trentenaire.

À Nice, en partenariat avec l’Université, la bibliothèque vivante s’invitera bientôt devant la fac de médecine. "Trop d’étudiants ont encore de fausses croyances sur la psychiatrie", souligne Claire Mosca, infirmière au Bellagio et prof en école de soins infirmiers.

Clem, en deuxième années de soins infirmiers, abonde: "On a ces clichés dans la tête de fous furieux, imprévisibles. Ce qui m’a le plus frappé en intervenant au sein de l’hôpital de jour Le Bellagio, c’est que le soin, c’est le temps passé avec les personnes, en ateliers d’écriture, d’écoute musicale. Là, j’ai juste vu qu’ils avaient tous une personnalité, des goûts, qu’ils ne se résument pas à leur maladie", témoigne le jeune homme.

30 octobre 2023

Mieux soigner les maladies mentales grâce à la psychiatrie de précision - PEPR PROPSY

Lauréat de la deuxième vague de l’appel à programmes de recherche exploratoire de France 2030, PROPSY – Psychiatrie de précision, piloté par l'INSERM et le CNRS, est doté de 80 M€ sur 5 ans. En s’inspirant des outils et techniques propres à la médecine de précision, PROPSY souhaite insuffler de l’innovation - et de l’espoir - dans une discipline en pleine mutation. Entretien avec Marion Leboyer, psychiatre, PU-PH à l’Université Paris-Est Créteil, cheffe de l’équipe NeuroPsychiatrie Translationnelle de l’Institut Mondor de recherche biomédicale (Inserm U955), directrice générale de la fondation FondaMental et directrice du programme PROPSY.

Questions posées :

En quoi la recherche en psychiatrie est-elle un enjeu majeur de santé publique ?...

Comment expliquer que les maladies mentales occasionnent ces années de vie perdues ?...

Comment décririez-vous l'état actuel de la psychiatrie en France ?...

Comment le programme PROPSY a-t-il été pensé au regard de ce contexte ? Quelle définition pouvez-vous donner d’une « psychiatrie de précision » ?...

Le programme PROPSY se concentre sur quatre troubles : les troubles bipolaires, les troubles dépressifs majeurs, les schizophrénies et les troubles du spectre de l’autisme. Sur quels critères vous êtes-vous appuyée pour établir cette liste ?...

Pourriez-vous donner un exemple d’une stratégie thérapeutique ciblée au sein du programme ?...

PROPSY aspire à développer des innovations en psychiatrie, quels rôles les entreprises et start-ups ont-elles à jouer ?...

Quelle place sera accordée au numérique au sein du programme ? En particulier l’Intelligence artificielle et l’imagerie cérébrale ?...

La stigmatisation et l’isolement sociaux sont des risques majeurs liés aux troubles de la santé mentale, comment comptez-vous aborder ces enjeux, notamment auprès du grand public et des décideurs ?...

Paradoxalement, face à ces défis croissants, l’attractivité du secteur psychiatrique ne cesse de décliner depuis quelques années. Dans le cadre du PEPR, quelles actions peuvent-être menées auprès de jeunes professionnels ?...


29 octobre 2023

[A lire] : L’Agent Double, BD entre deux mondes

Dans une atmosphère qui se situe entre un film de Tarantino et "Vol au-dessus d’un nid de coucou", l’Agent Double est un thriller psychologique. 

Jasmin, jeune homme souffrant de schizophrénie, se met en tête d’enquêter sur un complot de meurtre impliquant un triangle amoureux entre son frère, sa belle-soeur et son psychiatre. L’agent Double est une histoire qui se déroule dans deux réalités : ce qui se passe dans l’entourage de Jasmin et son interprétation du monde. Le but des auteurs, tout deux québécois, est de décrire comment la compréhension du réel peut être subjective…

VoRo, François Lapierre (dessinateurs), Editions Paquet, parue le 25/01/23


27 octobre 2023

Troubles psychiques : un risque de cancer augmenté ?

Stigmatisation, isolement social, services d'oncologie et de psychiatrie qui ne communiquent pas... Les personnes avec troubles psychiques sévères seraient plus sujettes au risque de développer un cancer et d'en mourir. En cause, l'éclipse diagnostique.

Des mois, voire des années. C'est le temps perdu par ce jeune homme atteint de troubles psychiques dont l'extrême fatigue n'a pas été prise au sérieux. Associée par les médecins aux effets secondaires de son traitement, elle était finalement le résultat d'une leucémie diagnostiquée sur le tard. On parle en médecine « d'éclipse diagnostique ». Des témoignages comme celui-là, l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) en a recueillis un grand nombre dans le cadre de son enquête : « Obstacles, ressources et contrastes dans les parcours de soins complexes : le cas du cancer chez les personnes vivant avec un trouble psychique sévère », publiée en septembre 2023. L'impact peut alors être vital… Documentée depuis plusieurs années, la surmortalité des personnes ayant un trouble psychique (bipolarité, schizophrénie, dépression, anxiété…) est imputée à un risque plus élevé de suicide. Or, contrairement aux idées reçues, cette mortalité prématurée est attribuable « avant tout, à des motifs de décès similaires aux causes de mortalité les plus fréquentes en population générale (notamment les cancers et les maladies cardio-vasculaires) », explique l'Irdes.

Taux de mortalité deux fois plus élevé

L'institut remarque que, pour le cancer (toutes pathologies confondues), le taux de mortalité des personnes vivant avec un trouble psychique est même « doublé par rapport à la population générale ». En cause ? « Un cumul de vulnérabilités » qui accentue le risque de comorbidités. Au premier plan, un moindre recours aux examens diagnostiques recommandés et donc une mise en place des traitements retardée, avec, effet boule de neige, une diminution des chances de rémissions. Par ailleurs, la parole du patient n'est pas toujours bien prise en compte : « la plainte somatique est comprise comme un symptôme du trouble psychique ou comme un effet de son traitement, sans toujours donner lieu à des examens complémentaires ou au suivi recommandé ». Ajoutons à cela certains traitements (notamment neuroleptiques) qui jouent sur la perception de la douleur et conduisent certains patients à ne pas alerter leur entourage et le corps médical.

Iniquité dans les parcours de soin

D'autres problématiques viennent également ralentir le processus diagnostique puis thérapeutique ; l'Irdes observe une méconnaissance des particularités psychiques par les équipes soignantes, entraînant une stigmatisation et une iniquité dans les parcours de soin. D'après lui, les équipes d'oncologie associent la prise en charge de ces patients à un « surcroît de travail et parfois un découragement, voire un rejet, à la suite de rendez-vous manqués par exemple ». Un oncologue témoigne : « Chez les patients schizophrènes, tous les gestes invasifs sont problématiques, et il est beaucoup plus compliqué de les traiter ». Pour couronner le tout, des obstacles de communication entre les services d'oncologie et de psychiatrie ont été identifiés. Enfin, l'isolement social et la précarité financière dans lesquelles vivent ces personnes les éloignent un peu plus d'un suivi médical régulier.

Quelles solutions ?

Une meilleure coordination entre les spécialités médicales pourrait, selon l'Irdes, améliorer cette prise en charge. D'autant que, d'après ces chercheurs, « certaines personnes ont un trouble relativement stabilisé et parfois sont aguerries dans l'organisation de leurs soins (prise de rendez-vous, gestion des traitements médicamenteux et des effets secondaires, relations aux professionnels) via leur expérience du soin en santé mentale ». Le concept de « reverse integrated care », déjà présent dans le modèle américain de santé, est l'une des solutions envisagées par l'Irdes. L'idée ? Offrir aux personnes ayant un trouble psychique sévère l'accès à des soins de santé physiques coordonnés, directement au sein des services de santé mentale. En résumé, il s'agirait de faire communiquer davantage les deux systèmes qui fonctionnent encore trop en vases-clos.

26 octobre 2023

[Livre] : Soyez Réhab – Guide Pratique de réhabilitation psychosociale

Dr Nicolas Rainteau ; Editions Elsevier Masson, paru le 11/2023

À l’aide d’un langage plutôt cash, de schémas et de situations concrètes, le psychiatre, qui dirige le centre Jean Minvielle à Montpellier, y explique en quoi consiste cet accompagnement visant à apprendre à vivre avec un trouble de santé mentale. Et plaide pour une psychiatrie plus accessible, pragmatique et utile aux usagers.

25 octobre 2023

Guide Unafam-Handéo pour la construction du dossier de demande de PCH "aides humaines"

La prestation de compensation du handicap (PCH) est une aide financière versée par le département. Elle permet de prendre en compte certaines dépenses liées au handicap.

Crée en collaboration avec Handeo, ce guide à pour objectif d'aider les personnes vivant avec un handicap lié à un trouble psychique (mental et/ou cognitif) et leur famille dans la demande de PCH pour l'élément "aides humaines".

Vous y retrouverez des informations sur :

Qui peut faire la demande ?

Comment remplir le dossier ?

Comment préparer la visite de l'évaluation ?

Comment se préparer pour faire un recours en cas de rejet ?

24 octobre 2023

[15-17 novembre] : Congrès annuel PROFAMILLE


du 15 au 17 novembre 2023 à Nice

Le jeudi 16 novembre sera ouvert à toutes et tous. En guise de nouveauté, nous mettrons le focus sur plusieurs équipes ayant réalisé des projets novateurs au cours de cette année 2023.

Le vendredi 17 novembre sera dédié aux animateurs pour renforcer leurs compétences, échanger, faire connaissance…

Autre nouveauté, une conférence se tiendra le mercredi 15 novembre de 14h à 17h, « Santé mentale et psychiatrie, quels outils à destination des familles? ». Elle est ouverte à tous et organisée en collaboration avec la Ville de Nice, l’Unafam et le Conseil local de santé mentale.



23 octobre 2023

[Recherche schizophrénie] : Important !

Message du Dr Guillaume FOND

Je suis ravi de partager les résultats d'un travail collaboratif au sein du réseau international des centres experts schizophrénie, en partenariat avec des experts des États-Unis, de l'Australie, de l'Allemagne, de l'Italie, du Canada et des Pays-Bas. Notre recherche a été récemment publiée dans le BMJ Mental Health, sous le titre "Adjunctive agents to antipsychotics in schizophrenia: a systematic umbrella review and recommendations for amino acids, hormonal therapies, and anti-inflammatory drugs."

Dans cette étude, nous avons effectué une revue globale et évalué les traitements adjuvants aux antipsychotiques pour la schizophrénie, les antipsychotiques étant actuellement le traitement de référence. Notre analyse a porté sur 63 essais cliniques randomisés (ECR) comprenant 4 219 participants uniques et 29 méta-analyses.

Nos conclusions provisoires (WFSBP-grade 1) indiquent que deux molécules peuvent être recommandées en complément des antipsychotiques : la N-acétyl-cystéine (NAC, 1200-3600 mg/jour, pendant plus de 12 semaines) pour améliorer les symptômes négatifs et la psychopathologie générale, et les acides gras polyinsaturés (3000 mg/jour d'acide eicosapentaénoïque, pendant plus de 12 semaines) pour améliorer la psychopathologie générale.

Nous émettons des recommandations plus faibles (WFSBP-grade 2) pour la sarcosine et la minocycline en ce qui concerne l'amélioration des symptômes négatifs chez les patients atteints de schizophrénie chronique (mais pas dans les stades précoces), ainsi que pour la NAC concernant l'amélioration des symptômes positifs et cognitifs. Cependant, ces recommandations plus faibles ne sont pas encore prêtes pour une application clinique.

Nous avons également trouvé des preuves provisoires de l'efficacité des œstrogènes et du raloxifène chez certains patients, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer leur rapport bénéfice/risque.

Ces médicaments pourraient être provisoirement prescrits aux patients pour lesquels d'autres traitements se sont révélés inefficaces, mais ils devraient être interrompus en cas d'inefficacité. La publication de ces recommandations est une première mondiale : pour la première fois des traitements d'une autre classe médicamenteuse que les antipsychotiques sont recommandés dans le traitement de la schizophrénie. C'est une nouvelle majeure pour les patients et leurs proches qui demandaient ces recommandations depuis longtemps.

La publication (en anglais) est disponible ICI



N'hésitez pas à diffuser largement

21 octobre 2023

Strasbourg : Un premier habitat inclusif pour les adultes autistes

Inauguration de l’habitat inclusif « La Cordée » dans la quartier de la Robertsau. Il propose à la location 7 appartements T1ou T2 adaptés aux spécificités de l’autisme et avec un accompagnement dédié.

DNA jeudi 19 octobre 2023



18 octobre 2023

Le triptyque "Personne concernée - proche aidant.e - professionnel.le"

Résultat de recherche : 

Le triptyque "Personne concernée - proche aidant.e - professionnel.le" dans l'intervention dans le milieu de vie de personnes handicapées psychiques : Co-construction de l'intervention et expertises multiples.

Une recherche portée par le CERA-BUC Ressources, en partenariat avec l’ESPASS-ENSEIS (avec la participation de l’ARFRIPS), le CRI-EPSS, la HES-SO, Les Amis de Germenoy, l’œuvre Falret et Les couleurs de l’accompagnement.

16 octobre 2023

Troubles psychiques : malade cherche soutien d’un patient rétabli

La pair-aidance se professionnalise. Une alliée pour les patients en psychiatrie.

C’est en 2016 que François rencontre pour la première fois une pair-aidante, seize ans après avoir reçu un diagnostic de schizophrénie. Une expérience salvatrice qui lui sort alors «la tête de la noyade». «J’ai réalisé qu’on pouvait avoir une vie satisfaisante avec un trouble psychique.» Née dans le domaine des addictions au XIXe siècle - avec les groupes de buveurs - la pratique de la pair-aidance en santé mentale consiste, pour des patients atteints de troubles psychiques et désormais «rétablis», à accompagner des malades en s’appuyant sur leur «savoir expérientiel», pour les aider à trouver à leur tour la voie du rétablissement.

Ce concept ne désigne pas la guérison du trouble mais «le fait d’accepter la maladie, de trouver comment vivre avec en connaissant ses fragilités et ses forces», explique Bérangère Mandet, assistante de gestion chez Espairs, plateforme de pairs-aidants créée en 2020 à Lyon.

À son tour, François exerce désormais comme pair-aidant chez Espairs. Un métier qui lui permet de «faire quelque chose de positif de ce vécu douloureux». Concrètement, l’accompagnement peut prendre selon les pratiques la forme d’entretiens individuels ou de groupes de parole, et son contenu «dépend surtout de ce que les personnes en attendent».

Il s’agit de leur redonner du pouvoir d’agir alors qu’il y a encore beaucoup d’infantilisation en psychiatrie.

«Au premier rendez-vous, je leur dis que le trouble est un obstacle sur le parcours, mais qu’il y a de l’espoir.» Il partage avec eux sa propre expérience, les outils qui l’ont aidé et les invite à trouver les leurs pour faire face à leurs difficultés: gestion de leurs visions ou des voix, phase de dépression, peur de la rechute… «Il s’agit de leur redonner du pouvoir d’agir alors qu’il y a encore beaucoup d’infantilisation en psychiatrie.»

Si l’approche gagne du terrain en France, d’autres pays l’ont intégrée de longue date. «Il y a toujours de la réticence face à la nouveauté», explique le P Nicolas Franck, chef du pôle centre rive gauche au Vinatier et fervent défenseur de la pair-aidance. «Certains confrères conservent en outre une vision paternaliste de la psychiatrie, où ils sont les sachants qui décident pour leurs patients.»

Peu à peu, «la force de l’exemple parvient à vaincre les réticences» et la pratique restée longtemps informelle et bénévole se professionnalise. Plusieurs formations ont vu le jour en France, «qui ont pour but de préparer les candidats à partager leur savoir expérientiel, travailler en institution, connaître les étapes du rétablissement et les autres outils de la psychiatrie». Pour François, être formé lui a aussi «donné une légitimité vis-à-vis des soignants», dont il se sent complémentaire.

Des hôpitaux recrutent des salariés

Des plateformes telles qu’Espairs (qui intervient en direct ou en milieu hospitalier) se développent et les hôpitaux recrutent de plus en plus de pairs-aidants salariés - Le Vinatier en compte ainsi 14, associés au parcours de soins, et d’autres mis à disposition par Espairs. «Leur présence est indispensable à une approche respectueuse des personnes», juge le psychiatre. «Les troubles de santé mentale sont encore stigmatisés et vus avec un pronostic très défavorable. Avoir des ambassadeurs du rétablissement en fait un horizon réaliste pour les soignants, les patients et la population générale.»

11 octobre 2023

Quelles sont les différences entre psychiatre et psychologue ?

Vous pouvez rencontrer deux grandes catégories de « psys » : les psychiatres et les psychologues. Quelles sont les différences ? Les premiers sont des médecins spécialistes des maladies mentales et des troubles psychiques. Les seconds sont des praticiens diplômés en psychologie, experts du comportement, des émotions et de l’équilibre mental. Psychiatres et psychologues peuvent tous deux mener des psychothérapies. Toutefois, seuls les psychiatres peuvent prescrire des traitements médicamenteux.

Sommaire

Quelles sont les principales différences entre un psychiatre et un psychologue ?

Pourquoi voir un psychiatre ?

Pourquoi consulter un psychologue ?

Quand consulter un psychiatre ou un psychologue ?

10 octobre 2023

RSA : pas d’obligation d’activité en cas de handicap

Il faudra désormais réaliser au moins 15 heures d'activité (immersion, remise à niveau ou encore formation) par semaine pour bénéficier du RSA (Revenu social de solidarité active). L'amendement proposé par les Républicains dans le cadre du projet de loi « pour le plein emploi » a été adopté le 29 septembre 2023 à l'Assemblée nationale. « Les bénéficiaires des aides sociales ont des droits, ils doivent aussi avoir des devoirs », plaide le patron des LR, Eric Ciotti, sur le réseau social X (ex Twitter). Objectif : renforcer leur suivi et leur insertion professionnelle. 

Certains pourront toutefois en être exemptés, notamment en cas de handicap.

On estime à 30 % le nombre d'allocataires du RSA avec un handicap, notamment psychique, qui ne remplissent pas pour autant toutes les conditions pour obtenir l'Allocation adulte handicapé (AAH). Ces nouvelles obligations ont suscité la crainte de certains allocataires mais le gouvernement tient à rassurer. « A leur demande, les personnes rencontrant des difficultés particulières et avérées, en raison de leur état de santé, de leur handicap ou de leur invalidité (...) peuvent en être exclues totalement », indique l'article 2 de l'amendement 183. Les parents isolés, « sans solution de garde pour un enfant de moins de douze ans », sont également concernés.
Pour d'autres, la durée de l'activité pourra être réduite « pour des raisons liées à la situation individuelle (...) sans toutefois être nulle ».

09 octobre 2023

[13 octobre] : Journée sur la déprescription des psychotropes

Journée sur la déprescription des psychotropes organisée par PharmacoPsy-Alsace

"Oser la décroissance : réduction, arrêt et transition en psychopharmacologie"

Centre Hospitalier d'Erstein
13 octobre 2023 
8h30-17h00




06 octobre 2023

[Article] : On devrait pouvoir faire mieux pour la prise en charge des troubles bipolaires

On estime à 40 millions environ, le nombre d’individus souffrant, à travers le monde, de troubles bipolaires. Ces derniers sont caractérisés par des variations majeures de l’humeur, passant de la manie, avec euphorie, mégalomanie, impulsivité et irritabilité, accroissement de l’énergie, accélération de la pensée, altération du jugement à des phases de dépression sévère.

Des troubles psychotiques sont souvent associés, voire un comportement autodestructeur. Selon le National Institutes of Health, 4,4 % des adultes US ont présenté ou présenteront un épisode bipolaire au cours de leur vie, le diagnostic restant souvent méconnu. A ce jour, des recherches en génétique et en neurobiologie permettent de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents et d’améliorer le pronostic.

Un diagnostic difficile, sans imagerie

La notion de troubles bipolaires regroupe, en pratique, un large spectre de présentations cliniques, parfois délicates à identifier et de physiopathologie complexe. Certains patients sont cyclothymiques sans épisodes francs de manie ou de dépression ; leur humeur est instable et ils peuvent parfois présenter une symptomatologie à la fois dépressive et hypomaniaque.

La présence ou des antécédents de manie sont un élément clé pour différencier les troubles bipolaires de type 1 de ceux de type 2. En effet, les premiers doivent avoir comporté au moins un épisode maniaque durant une semaine minimum. Ceux de type 2 ont eu, au moins, un épisode d’hypomanie durant 4 jours, mais sans épisode maniaque avéré, troubles psychotiques, altération majeure ou nécessité d’hospitalisation et, contrairement aux troubles de type 1, le diagnostic d’une forme de type 2 nécessite la survenue d’au moins un épisode dépressif.

De ce fait, une pathologie bipolaire est souvent difficile à diagnostiquer et à traiter, d’autant que s’y associent fréquemment des troubles anxieux ou un état de dépendance. Chez les enfants et adolescents, les troubles bipolaires peuvent être confondus avec un syndrome d’hyperactivité et de déficit de l’attention, un traitement inapproprié stimulant pouvant alors conduire à un épisode maniaque. Dans les cas d’épisodes dépressifs récurrents, les patients ne répondent en règle pas aux seuls antidépresseurs, qui peuvent alors même aggraver la symptomatologie ; l’ajout d’un antipsychotique atypique peut s’avérer nécessaire.

Toujours le lithium

La FDA aux USA a approuvé l’utilisation de plusieurs médicaments dans la prise en charge des formes 1 et 2, sans pouvoir préciser celui qui est le plus efficace. Toutefois, à ce jour, le lithium reste, en règle, préféré, actif chez, environ, 30 % des patients. Il a pour désavantage d’avoir des effets iatrogènes et d’obliger à des dosages sanguins itératifs. Chez certains malades, la stigmatisation liée au diagnostic de désordre bipolaire peut mener à l’éviction des traitements. En pratique, devant l’incurabilité apparente de telles situations pathologiques, le but ultime du traitement reste, alors, de réduire, voire éliminer, les épisodes maniaques et dépressifs les plus notables.

Des plateformes pour la recherche

Comme dans d’autres maladies mentales, le diagnostic ne repose pas sur la pratique d’une imagerie cérébrale ou d’un test sanguin ou génétique, malgré l’existence de liens génomiques forts. Il reste fondé sur la pratique d’entretiens avec le patient et de la prise en compte de son histoire clinique et de sa symptomatologie. Toutefois a été crée un consortium scientifique nommé Thriving with Bipolar Disorder-BD2 qui vise à déterminer les bases génétiques et neurobiologiques des troubles bipolaires, dans le but d’améliorer à la fois leur diagnostic et leur thérapeutique.

Il utilise plusieurs plateformes biologiques avec analyse post mortem des cerveaux de patients décédés, étude de leurs caractéristiques protéomiques et génomiques, à l’instar de ce qui a déjà été réalisé dans d’autres maladies mentales telles la schizophrénie ou la dépression sévère. BD2 est un projet multidisciplinaire incluant généticiens, cliniciens, experts en imagerie cérébrale, biologistes moléculaires et neuroscientifiques.

Il regroupe un réseau d’hôpitaux et de centres médicaux visant à un suivi d’au moins 5 ans d’une cohorte d’environ 4 000 patients bipolaires de type 1, tout au long des différentes phases de leur affection. On peut espérer que BD2 permettra d’identifier des composants génétiques inconnus ce jour, même si les désordres bipolaires ne paraissent pas liés à un gène unique mais à plusieurs, chacun exerçant un effet plus ou moins important.

Parallèlement aux recherches sur l’aspect génétique des troubles bipolaires, des études sont à mener sur les traitements non pharmacologiques et psychosociaux, le rôle des exercices physiques, la quête du bien-être et le recours à la médiation, qui peuvent avoir un effet positif dans la prise en charge des désordres bipolaires. Enfin, on ne saurait insister sur l’importance du dépistage pour le patient et son entourage.

Dr Pierre Margent

RÉFÉRENCE

Suran M et coll. : Treating Bipolar Disorders Is Notorious Difficult but Research Underway Could Lead to New Options. JAMA. 2023 ; publication avancée en ligne le 13 juillet. doi: 10.1001/jama.2023.10057.

05 octobre 2023

[12 octobre] : Conférence sur les troubles des conduites alimentaires


Message de l'UNAFAM !

Nous avons le plaisir de vous inviter à la conférence sur les troubles des conduites alimentaires (Anorexie/boulimie) que nous organisons dans le cadre des Semaines d'Information sur la Santé Mentale :


Jeudi 12 octobre 2023 à 18h15
📫A Haguenau 
IFSI Thurot, 21 rue de la redoute

La conférence sera animée par 4 professionnels de santé et enrichie par le témoignage d'un parent de l'association ARTTA* :
  • Dr Myriam Riegert : Médecin psychiatre, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg : Consultations spécialisées troubles des conduites alimentaires et responsable des soins hospitaliers pour TCA en psychiatrie d’adultes. Et directrice médicale du CAMUS (Centre d'accueil médico-psychologique universitaire)
  • Dr Fabienne Criquy-Lehoux : Médecin nutritionniste à Haguenau
  • Dr Codruta Ionescu : Médecin psychiatre, cheffe de pôle G03, Établissement Public de Santé Alsace-Nord (EPSAN) à Brumath
  • Dr Vivien Triffaux : Médecin pédopsychiatre, chef de pôle - Intersecteur de pédopsychiatrie 67I02, Établissement Public de Santé Alsace-Nord (EPSAN) à Brumath

Avec la présence de :
  • L’association ARTTA (Association Réseau des Thérapies des Troubles Alimentaires) : www.artta.com/ 
  • Les élèves de Mme Marie-France Genochio, section art plastique, du lycée de Haguenau, exposeront des œuvres sur le thème de la santé mentale à partir de 17h

⚠️ Inscriptions obligatoires via ce lien uniquement.


Merci de diffuser largement dans vos réseaux.

*Fondée en 1999 à Strasbourg par des professionnels et des parents, ARTTA est un réseau régional dont la mission est de promouvoir et de soutenir toutes les formes de traitement, d’aide et d’accompagnement pour l’anorexie et la boulimie.

03 octobre 2023

[12 octobre] Webinaire - "Dépression : les clés pour..."

Grande tristesse, isolement, vision pessimiste du monde et de soi-même, perte de plaisir, de sommeil, de performances intellectuelles, de motivation… Voilà des signes pouvant évoquer une dépression ! 


Comment distinguer la dépression d’une simple déprime ? Y a-t-il plusieurs types de dépressions? Quels en sont les facteurs déclencheurs ? Comment vivre au quotidien, faire pour aller mieux ?  


Des experts de vécu, des proches et des professionnels échangeront librement, témoigneront et répondront aux questions que vous nous aurez préalablement posées.  


Liste des intervenants à ce jour:

 

  • Hugo Bottemanne, psychiatre et chercheur
  • Astrid Chevance, psychiatre, docteure en Santé Publique
  • Kim J Lewin, créatrice de contenu en santé mentale
  • Caroline Rinné, Psychologue clinicienne

 

Frédéric Leroy, présentera l'association, "Je bouge pour mon moral", dont la mission est de rendre accessible la pratique de l’activité physique aux personnes souffrant de dépression afin d’en faire un levier durable de rétablissement personnel.

30 septembre 2023

[Formation] : "Se rétablir, un vrai délire ?

Le lundi 9 octobre 2023, débutera une nouvelle session de la formation au rétablissement, en ligne et gratuite, intitulée 

"Se rétablir, un vrai délire ?"

Grâce à sa forme ludique, ce MOOC (Formation dispensée sur Internet et accessible à tous) est à la portée d’un large public.

Que vous soyez proches, personnes souffrant d’un trouble psychique, professionnels, étudiants ou simplement sensibles à la problématique du rétablissement, vous trouverez dans ce MOOC des éléments qui éveilleront toute l’importance de la place de la santé mentale dans nos vies.

Découvrez le contenu de ce cours et  inscrivez-vous, dès maintenant, pour suivre cette formation à votre guise.

Lien d'inscription: https://bit.ly/PositiveMinders-MOOC-Oct-2023

Durée de la formation: 6 semaines (à distance)
Temps de travail hebdomadaire: 2 h 30 à 3 h
Prix: gratuit
Certificat: Attestation finale de formation