Nouvelles fixes

 Nous vous souhaitons un bon Noël dans la joie et la sérénité


Ensemble tournons nous vers 2025 remplis de force et d’espoir...

Nouvelles


Si vous voulez ajouter un commentaire à un article du blog...

...cliquez sur "Aucun commentaire" en bas de l'article !

19 janvier 2025

[23 janvier] : Webinaire : "Les Troubles psy de 0 à 3 ans"

Premier chapitre du cycle de wébinaires 2025 "Les troubles psy de 0 à 99 ans"

Jeudi 23 janvier 2025 de 18h à 20h

Les émotions avant de naître, ça existe ? Un bébé peut-il avoir un trouble psy ? Comment accompagner cette période si délicate ?

Les troubles psy durant les 1000 premiers jours de vie et jusqu’à 3 ans, représentent des défis souvent méconnus mais essentiels à comprendre.

De l'influence de la santé mentale des parents, aux troubles psy chez le nourrisson et leurs implications, en passant par les solutions disponibles pour les familles : ce webinaire explorera – entre-autres - ces enjeux grâce aux regards croisés de personnes vivant avec un trouble, de proches et de professionnels du soin et de l’accompagnement.

Inscription (gratuite) au Webinaire : Les troubles psy de 0 à 3 ans Billets, Le jeu 23 janv. 2025 à 18:00 | Eventbrite

17 janvier 2025

[Humeur] : Réhabilitation des autistes

Luc Périno, le 12/01/2025

La nosographie est le classement des maladies. En psychiatrique elle est particulièrement instable et contestable, au point que les médecins osent à peine formuler des diagnostics. Le cas de l’autisme est emblématique de cette valse-hésitation.

Anciennement nommés « débiles mentaux », ces enfants sont devenus « autistes » dans les années 1940, lorsque Kanner et Asperger ont tenté d’en classer les symptômes. Ils ont constaté que plus de la moitié d’entre eux n’étaient pas débiles et qu’inversement, certains avaient de véritables dons intellectuels. Confirmant cette incroyable diversité, les nosologistes ont remplacé la notion de « maladie » par celle de « trouble », popularisant le terme de « trouble du spectre autistique » (TSA) dans les années 2000.

Les causes restent inconnues. Les généticiens avaient obstinément cherché un gène coupable, sans déceler le moindre suspect. Les psychanalystes avaient résolu le problème à leur habituelle façon en accusant la mère de carence affective. Bref, la science avait plutôt reculé, laissant patients et familles dans le désarroi ou la honte.

Puis à la fin du XXe siècle, dans le cadre général de la lutte contre les discriminations, avec de dynamiques associations de parents soutenues par certains pédopsychiatres, le pronostic d’une majorité de TSA s’est considérablement amélioré. Thérapies comportementales, accès à l’école, à la vie sociale, aux jeux et aux sports, accès aux médias et à la vie professionnelle, changement du regard des parents et de la société tout entière. Tout y a contribué.

La maladie d’Asperger a eu tous les honneurs de la presse au point d’en devenir presque enviable. Dans les consultations génétiques, on a même vu de malheureux parents dont l’enfant était atteint d’une maladie rare, espérer que l’on porterait le diagnostic d’Asperger sur leur enfant. Les TSA ont ensuite été ennoblis par d’illustres porteurs tels que Cédric Villani le mathématicien, Greta Thunberg la militante écologiste ou le brillant philosophe Joseph Schovanec. On alla même jusqu’à chercher le « trouble » chez les génies du passé. Pourquoi pas Darwin et Einstein ! L’irrépressible contagion sociale était en train de transformer la discrimination négative en discrimination positive.

La nosographie a encore vacillé. On a tendance aujourd’hui à parler de « troubles du neurodéveloppement », ce qui est assez vague, puisque cela peut s’appliquer aussi bien à la schizophrénie qu’à la myopie.

On a enfin forgé le terme de « neuro-atypie » conduisant une association d’autistes en 2004 à nommer inversement « neurotypiques » tous ceux qui n’ont aucune forme d’autisme et à les décrire avec un humour jubilatoire : « Le syndrome neurotypique est un trouble neurobiologique caractérisé par une préoccupation excessive pour les problèmes sociaux, un délire de supériorité et une obsession du conformisme. ».

Depuis qu’Elon Musk a avoué son TSA, leur réhabilitation sociale est parachevée puisqu’ils comptent aussi de vrais cons parmi eux.

https://lucperino.com/964/rehabilitation-des-autistes.html

14 janvier 2025

[Opinion] : "Je commence à en avoir assez du mot inclusion"

Lue sur X, une réflexion autour du mot "Inclusion"

Florian Deygas

Je commence à en avoir assez du mot inclusion. 

On l’entend partout, et moi-même, je l’utilise souvent, presque par automatisme. Mais en y réfléchissant, ce terme me dérange profondément, surtout lorsqu’il est associé au handicap. Pourquoi ? Parce qu’il révèle une réalité : dans notre société, les personnes handicapées sont encore perçues comme "à part", comme si elles devaient être "intégrées" dans un système qui n’a pas été conçu pour elles.

Pourquoi parle-t-on encore d’inclusion ? 
Ce mot suggère qu’il y aurait un "dedans" et un "dehors". Que les personnes valides représenteraient la norme, et que celles vivant avec un handicap devraient s’adapter – ou bénéficier d’un geste pour y entrer. Mais ce cercle, pourquoi ne le détruit-on pas ? Pourquoi ne redéfinit-on pas une société où chacun a sa place, sans qu’il soit nécessaire de le revendiquer ou de se battre ? Regardez : les ministres du handicap se succèdent, et quelles sont leurs premières actions ? Ils visitent des ESAT, des centres spécialisés, des lieux bien cadrés, où tout semble fonctionner, mais où rien ne bouge depuis des décennies. Pourquoi ne commencent-ils pas par les MDPH, là où les personnes handicapées et leurs familles affrontent des obstacles quotidiens ? Pourquoi ne vont-ils pas dans des entreprises pour observer comment ces personnes sont accueillies, ou discriminées  ? Ces visites reflètent un système qui préfère maintenir le handicap à l’écart, dans des structures spécifiques, plutôt que d’affronter les vraies questions. 

Ces choix montrent bien qu’on continue de percevoir le handicap comme un domaine à part. 
Pourtant, les personnes handicapées ne sont ni des quotas, ni des exemples à valoriser uniquement lorsqu’elles "surmontent" leurs difficultés. Elles n’ont pas à prouver qu’elles méritent leur place. Ce sont des citoyens, comme les autres, avec les mêmes droits et aspirations. Et que dire de ces travailleurs handicapés qui, en 2025, sont encore employés dans des établissements spécialisés ? Ils travaillent hors du code du travail, sans avoir longtemps eu droit à la grève ou à l’appartenance syndicale. Ces établissements produisent pour de grandes entreprises, mais leurs travailleurs ne sont ni récompensés, ni reconnus à leur juste valeur. Combien sont contraints d’accepter cette réalité, faute d’alternatives ? Est-ce qu’on réalise qu’en 2025, des enfants handicapés sont encore enfermés dans des établissements spécialisés parce qu’on ne leur propose aucune autre solution ? Plutôt que de les accompagner dans un environnement inclusif, on préfère les éloigner, les rendre invisibles, au lieu de leur offrir des conditions pour vivre dignement parmi nous. 

J’ai milité pour qu’un ministre du handicap soit nommé, même si, au fond, je n’en voulais pas. Pourquoi ? Parce que notre société n’est pas prête à intégrer pleinement les personnes handicapées dans le droit commun. Pourtant, je rêve qu’un jour un ministre s’affirme et déclare qu’il fera tout pour que son poste disparaisse. Ce jour-là, ce sera parce que tous les ministères – éducation, travail, santé – auront pris leurs responsabilités. Ce sera un monde où l’on ne parlera plus d’inclusion, mais simplement de justice. Quand on met à l’écart des personnes handicapées, on perpétue une inégalité évitable. Personne ne devrait avoir à justifier son existence pour participer pleinement à la société. L’inclusion ne devrait même pas être un sujet. L’accessibilité, l’égalité des droits et les adaptations nécessaires ne sont pas des faveurs. Ce sont des bases indispensables pour une société équitable. Le simple fait qu’on parle encore d’inclusion montre combien il reste à faire. Le jour où ce mot disparaîtra, ce sera parce que chacun aura trouvé sa place, naturellement, sans conditions ni compromis.

13 janvier 2025

[Enquête] : La santé mentale sans consentement

Grande enquête en 3 volets dans le journal "Le Monde".

1/3 : La psychiatrie publique en France, un système à bout de souffle.

Les difficultés auxquelles le secteur est confronté, dont le manque de praticiens, révèlent des fractures dans une discipline chargée d’une mission délicate depuis deux siècles : soigner des patients, parfois contre leur gré, tout en respectant leurs droits.

2/3 : « Leurs paroles n’ont jamais aucun crédit » : l’impossible dialogue entre les patients en psychiatrie et les juges.

Depuis une loi de 2011, les juges contrôlent la régularité des mesures de soins psychiatriques imposées contre leur volonté à des malades. Les audiences, tenues au sein des hôpitaux, révèlent l’équilibre difficile entre protection des patients, défense de leurs droits et sécurité de la société.

3/3 : « Il y en a combien qui souffrent comme cela depuis des années ? » : enquête sur les patients attachés dans les hôpitaux psychiatriques

La contention mécanique au sein des hôpitaux psychiatriques constitue l’acte le plus grave de privation de liberté. Son contrôle par la justice demeure limité en raison d’une loi jugée trop complexe, et des réticences d’une partie de la psychiatrie.

12 janvier 2025

L'héboïdophrénie, un diagnostic médico-légal controversé...

Publié le 3 janvier 2025 par Manon Duran en collaboration avec le Pr Fabrice Berna

Le terme d’héboïdophrénie, a longtemps été utilisé en psychiatrie pour désigner une forme particulière de schizophrénie, caractérisée par des comportements antisociaux et un risque élevé de passage à l’acte criminel. Il a aujourd’hui disparu du vocabulaire médical et ne figure plus dans les classifications officielles des pathologies mentales. 
Cela dit, il est toujours d’actualité en médecine légale, dans la mesure où il permet d’explorer les liens complexes entre les troubles mentaux et les comportements criminels… On fait le point avec Fabrice Berna, professeur de psychiatrie au CHU de Strasbourg.

L'héboïdophrénie, un diagnostic médico-légal controversé...

10 janvier 2025

[Cinéma] : Appel à participation !

Nous avons reçu ça :

===========

Madame, Monsieur,

Nous avons le plaisir de vous informer que notre société ARP va produire le prochain long métrage réalisé par Laetitia MASSON, intitulé "ULYSSE". La réalisatrice retrace dans ce scénario son propre parcours, celui d'une mère d'un enfant porteur d'un handicap.

À cet effet, nous sommes à la recherche pour des rôles, silhouettes et figurants de :

Garçons et Filles, âgé.es entre 4 et 18 ans, ayant des troubles psychomoteurs et/ou d'apprentissage, neuro atypiques.

Vous trouverez en pièces jointes l'annonce pour ce casting ainsi que le synopsis. Auriez vous la gentillesse de les diffuser au sein de votre association ?

Nous restons à votre entière disposition pour de plus amples renseignements au 06 81 73 37 27 et vous remercions par avance de l'aide que vous voudrez bien apporter à ce projet.

==========

09 janvier 2025

Une nouvelle recherche confirme la sécurité de la clozapine avec un risque minimal de cancer du sang

Une équipe de recherche interdépartementale de la Faculté de médecine LKS de l'Université de Hong Kong (HKUMed) a mené la première étude analytique de cohorte réelle au monde sur l'association de la clozapine, un médicament antipsychotique très efficace, avec l'incidence du cancer du sang.

Leurs résultats montrent que le risque de cancer du sang associé à l'utilisation de la clozapine est très faible, avec une augmentation moyenne de moins de six cas pour 10 000 personnes utilisant la clozapine pendant un an. Par conséquent, la signification clinique d’un tel risque est vraisemblablement faible. Alors que des études occidentales préliminaires antérieures ont montré une augmentation potentiellement significative du risque, cette étude suggère qu'avec des mesures strictes de surveillance sanguine avant et pendant l'utilisation de la clozapine à Hong Kong et dans le monde, il n'est peut-être pas nécessaire de restreindre davantage l'utilisation de la clozapine ou d'émettre des restrictions, des avertissements spéciaux du ministère de la Santé ou des autorités locales de réglementation des médicaments, facilitant ainsi un traitement précoce et efficace de la maladie mentale. L'étude a été publiée dans Médecine PLOS*.

*HKUMed confirms clozapine safety with first big-data evidence on rare blood cancer cases | HKUMed

Une nouvelle recherche confirme la sécurité de la clozapine avec un risque minimal de cancer du sang