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Nouvelles


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26 avril 2024

[Recherche] : Vitamine D et probiotiques seraient bénéfiques pour les patients schizophrènes

La schizophrénie est un trouble mental grave, qui se caractérise par des symptômes variables, dont le plus connu est le dédoublement de personnalité. En France, il serait assez répandu puisque la schizophrénie concernerait 600 000 malades. Des probiotiques et de la vitamine D pourraient-ils aider les patients ? C’est ce que semble démontrer une étude.

https://www.doctissimo.fr/psychologie/selon-cette-etude-vitamine-d-et-probiotiques-seraient-benefiques-pour-les-patients-schizophrenes/c76ac9_ar.html

25 avril 2024

Puis-je informer la famille d'un patient de sa schizophrénie, sans l'accord explicite de ce dernier ?

Question d’un médecin :

Je me pose la question de la possibilité d'informer la famille d'un patient chez qui nous suspectons (sa neurologue et moi-même) une maladie psychiatrique de type schizophrène. Cela fait plus de deux ans que ce patient présente des signes évocateurs et qui est dans le déni de ses troubles malgré mes multiples préconisations de consulter un confrère psychiatre.
L'un des ses proches m'a fait part des ses inquiétudes vis à vis de l'état mental de ce patient. Ma question est donc : dans l'intérêt de ce patient et en raison de la spécificité de ce type de maladie, ai-je le droit d'informer sa famille sur son état de santé.

Réponse d’un avocat :

Aux termes de l'Article L1110-4 du Code de la santé publique: (...) « En cas de diagnostic ou de pronostic grave, le secret médical ne s'oppose pas à ce que la famille, les proches de la personne malade ou la personne de confiance définie à l'article L. 1111-6 reçoivent les informations nécessaires destinées à leur permettre d'apporter un soutien direct à celle-ci, sauf opposition de sa part. Seul un médecin est habilité à délivrer, ou à faire délivrer sous sa responsabilité, ces informations. » (2ème alinéa du V- de l’article L.1110-4 du code de la santé publique).
Vous ne pouvez pas en parler à la famille sans avoir recueilli l'accord du patient. C'est éminemment très compliqué en cas de déni de la maladie. Sans évoquer la maladie, il faut sans doute amener le patient à accepter l'idée de parler à sa famille de certains troubles...

24 avril 2024

Crimes : l’irresponsabilité pénale, l’autre échec du suivi psychiatrique

L'irresponsabilité pénale est vécue difficilement par les familles des victimes, qui y voient surtout l'incapacité de la psychiatrie française à prendre en charge les individus dangereux.

Chaque crime a-t-il son coupable ? Si un meurtrier s’avère inconscient de ses actes, car souffrant d’une maladie psychique, d’un épisode de décompensation, d’un handicap, à qui revient la faute ? Aux médecins, à l’état, à la société, au hasard ? Comment rendre justice aux victimes et à leurs familles ? Pour ces derniers, voir la perte d’un proche balayée par une prononciation d’irresponsabilité pénale laisse un goût d’inachevé, voire d’injustice. « C’est comme si on nous avait dit : c’est la faute à pas de chance. Et ça, c’est inacceptable, lâche Fabien Francy. L’institution doit payer.»

23 avril 2024

Le Mois du cerveau : parler des psychotropes sans "les diaboliser"

Dans le cadre du Mois du cerveau, le professeur Fabrice Berna présentera le mardi 23 avril une conférence sur le thème "Réduire ou arrêter les médicaments psychotropes… est-ce bien raisonnable ?" au centre de réadaptation de Mulhouse (CRM). Il répond à nos questions...


Pour quelles pathologies, les psychotropes sont-ils adaptés ?

« La cible première concerne les pathologies psychiques (schizophrénie, bipolarité, troubles anxieux, addictions…) et la dépression. Ils sont également utilisés selon le cas, pour soulager les douleurs chroniques. Certains malades demandent à stopper leur traitement de fond – ce qui arrive après six mois de traitement pour 60 % des schizophrènes. Avec comme résultat un risque de récidive voire une détérioration de leur état de santé. À nous de les convaincre de continuer leur traitement en travaillant avec eux en groupe par exemple. Et de faire de ces personnes atteintes, des acteurs de leur traitement. C’est un long apprentissage. »

.../...


22 avril 2024

Le régime cétogène améliorerait les maladies mentales graves

Un petit essai clinique mené par Stanford Medicine a révélé que les effets métaboliques d’un régime cétogène peuvent aider à stabiliser le cerveau.

Pour les personnes atteintes d’une maladie mentale grave comme la schizophrénie ou le trouble bipolaire, le traitement standard avec des médicaments antipsychotiques peut être une arme à double tranchant. Bien que ces médicaments aident à réguler la chimie du cerveau, ils provoquent souvent des effets secondaires métaboliques tels que résistance à l'insuline et obésité, qui sont suffisamment pénibles pour que de nombreux patients arrêtent de prendre leurs médicaments.

Aujourd’hui, une étude pilote menée par des chercheurs de Stanford Medicine a révélé qu’un régime cétogène non seulement rétablit la santé métabolique de ces patients à mesure qu’ils continuent de prendre leurs médicaments, mais améliore également leurs conditions psychiatriques. Les résultats, publiés le 27 mars dans la revue Recherche en psychiatrie suggèrent qu'une intervention diététique peut être une aide puissante dans le traitement de la maladie mentale.

21 avril 2024

Le risque de schizophrénie pourrait augmenter chez les propriétaires de chats

Une méta-analyse australienne établit un lien entre posséder un chat et le développement de la schizophrénie. Les chercheurs australiens ont mené une méta-analyse de 17 études réalisées sur plus de 40 ans et ont émis l'hypothèse que posséder un chat ou être régulièrement en contact avec l'animal - surtout à un jeune âge - était associé à un risque accru de développer ultérieurement la schizophrénie. Cette méta-analyse avait déjà effectivement établi une corrélation entre avoir un chat et un risque accru de développer la schizophrénie.

LIRE l'article

https://lenouveaureveil.com/le-risque-de-schizophrenie-pourrait-augmenter-chez-les-proprietaires-de-chats/

20 avril 2024

[Accès aux soins] : Le réseau des Centres Experts "FondaMental"

Une personne sur trois sera atteinte au cours de sa vie par une maladie mentale. Pourtant, ces maladies ne sont pas une fatalité. Ce sont des maladies comme les autres, que nous savons de mieux en mieux diagnostiquer et soigner grâce aux progrès de la recherche.

La Fondation FondaMental est à l’initiative d’une grande partie de ces progrès. Elle en fait bénéficier directement les patients des Centres Experts FondaMental, plateformes de recherche et de soins organisées par pathologies (troubles bipolaires, schizophrénies, troubles du spectre de l’autisme, dépressions résistantes). Pionnière de la médecine de précision en psychiatrie, la fondation FondaMental est au service des patients pour améliorer le diagnostic, la prise en charge et le traitement des maladies mentales.

La médecine de précision en psychiatrie a fait des progrès considérables au cours de cette dernière décennie, et ce, à l’image de ce qui a été réalisé pour le cancer ou les maladies cardio-vasculaires. Notamment, les progrès de l’imagerie, de la génomique et de la métagénomique permettent d’identifier des sous-groupes homogènes de patients, de les diagnostiquer précisément et de proposer à chacun un traitement adapté.

La Fondation FondaMental s’est fixé quatre missions :

► Améliorer le diagnostic précoce, la prise en charge et le pronostic

► Accélérer la recherche et l’innovation en psychiatrie

► Diffuser les savoirs

► Briser les préjugés

Où trouver de l'aide ?

19 avril 2024

Maladie mentale : le vrai/faux de la schizophrénie

La schizophrénie est la maladie de tous les préjugés. Des idées fausses qui contribuent au retard dans la prise en charge et à l’exclusion sociale des personnes touchées. Le Dr Sylvain Leignier, psychiatre au Centre hospitalier Alpes-Isère (CHAI) et centre expert Schizophrénie (fondation FondaMental) se prête au jeu du VRAI/FAUX, à l’occasion des Journées de la schizophrénie, du 16 au 23 mars 2024.

La schizophrénie est un trouble de la personnalité. FAUX.

Dr Sylvain Leignier : Ce stéréotype est véhiculé par les romans et le cinéma, comme le film “Psychose” d’Alfred Hitchcock. Non, la schizophrénie n’est pas un trouble de la personnalité. Ces derniers ont des caractéristiques qui se manifestent différemment, en perturbant les émotions, les pensées et le comportement, apparaissant dès l’adolescence ou au début de l’âge adulte. De plus, bien que les troubles de la personnalité puissent s’améliorer avec le temps, les symptômes les définissant restent généralement constants. En revanche, la schizophrénie n’est pas un trouble de la personnalité au sens de dédoublement de la personnalité. C’est une maladie distincte qui ne correspond pas à cette description, et qui a tendance à évoluer par phases.

La schizophrénie est une maladie rare. FAUX.

Environ 1 % de la population est touchée par cette maladie en France, soit environ 670 000 personnes. On pense que seuls les deux tiers des personnes concernées sont diagnostiquées. La schizophrénie est considérée comme relativement fréquente, car elle dépasse le seuil de prévalence définissant les maladies rares, qui est de 1 personne pour 2000.

La schizophrénie est une maladie héréditaire. VRAI et FAUX.

Les facteurs génétiques hérités font partie des facteurs de risque de la schizophrénie, mais ils ne sont pas les seuls. Ils doivent souvent s’accompagner d’autres facteurs pour contribuer au développement de la maladie.

La schizophrénie est une maladie incurable. VRAI et FAUX

Bien qu’une guérison ne soit pas possible, le « rétablissement » est une perspective réaliste, c’est-à-dire la possibilité de vivre avec des symptômes persistants ou une certaine vulnérabilité mais tout en ayant une très bonne qualité de vie. Nous visons une diminution du handicap, l’augmentation des compétences préservées et l’acquisition de nouvelles compétences. Il s’agit de surmonter les difficultés et de mener une vie personnelle et sociale intéressante, et ceci de manière digne.

Les personnes schizophrènes peuvent contrôler leurs symptômes sans médicament. VRAI et FAUX.

Les traitements antipsychotiques sont l’un des piliers de la prise en charge médicamenteuse. Mais les médicaments disponibles agissent principalement sur les symptômes positifs de la schizophrénie (délires et hallucinations), tandis qu’ils ont moins d’effet sur la désorganisation et les symptômes négatifs (manque d’expression émotionnelle, comportementale et de motivation). Ils ne traitent pas non plus les troubles cognitifs présents chez les deux tiers des personnes.

La schizophrénie s’accompagne souvent d’autres comorbidités, telles que des problèmes de sommeil, d’anxiété, d’addiction ou même des troubles obsessionnels-compulsifs (TOC). Dans ces cas, en plus des traitements antipsychotiques, on peut recourir à la mélatonine afin d’améliorer la qualité et la durée du sommeil et aux antidépresseurs en cas de troubles anxieux ou dépressifs.

Les approches non médicamenteuses peuvent être associées ; les thérapies comportementales et cognitives (TCC), par exemple. Elles visent notamment à modifier les pensées et les comportements dysfonctionnels associés à la maladie. Cela peut améliorer les symptômes négatifs et positifs, et contribuer à développer les compétences des personnes pour faire face au stress et vivre avec certains symptômes résistants. La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) peut agir sur les hallucinations. Les changements d’habitudes sont eux aussi bénéfiques (qualité du sommeil, réduction du stress et amélioration des compétences émotionnelles et de communication, activité physique, relations sociales, loisirs, alimentation peu transformée et limitant la consommation de sucre).

Les personnes atteintes de schizophrénie sont violentes et imprévisibles. FAUX.

Les études montrent qu’il n’y a pas plus d’actes de violence commis par les personnes atteintes de schizophrénie qu’en population générale. En revanche, et c’est peu connu, les personnes atteintes de schizophrénie sont bien plus souvent victimes d’actes de violence. La stigmatisation et l’auto-stigmatisation, la précarité financière et l’isolement social souvent associées aux troubles psychiques, ainsi que le manque de soutien et de réseaux pour ces personnes les rend encore plus vulnérables et moins en capacité à faire valoir leurs droits, solliciter et recevoir l’aide dont elles ont besoin.

Les personnes souffrant de schizophrénie ne peuvent pas mener une vie normale, sociale et professionnelle. FAUX.

Les personnes souffrant de schizophrénie peuvent parfaitement s’intégrer dans la société. La schizophrénie n’est pas une condamnation à une vie déclinante. Il ne s’agit pas de nier les difficultés, mais de défendre la possibilité de cohabiter avec les symptômes, voire de les atténuer, et de construire une vie épanouie et satisfaisante. Bien que la stigmatisation persiste et que certaines barrières (accès aux loisirs, à l’emploi) demeurent, de nombreuses personnes atteintes de schizophrénie parviennent à mener une vie active au sein de la société. Faute de chiffres précis en France, les études menées dans d’autres pays estiment que seules 20 % d’entre elles travaillent.

Source : D’après l’interview du Dr Sylvain Leignier, psychiatre au Centre hospitalier Alpes-Isère (CHAI), au centre référent de réhabilitation psychosociale et de remédiation cognitive (C3R) et centre expert Schizophrénie (fondation FondaMental).

Maladie mentale : le vrai/faux de la schizophrénie - A la une - Destination Santé (destinationsante.com)

18 avril 2024

[Rencontres] : "Ateliers du rétablissement en santé mentale"

Les "Ateliers du rétablissement en santé mentale" reviennent en région Grand Est pour une édition SPORT et nous avons besoin de vous !

28 et 29 Novembre 2024 
à Strasbourg au Parc de l’Orangerie - Pavillon Joséphine

En cette année olympique, promouvoir les activités physiques et sportives auprès des personnes concernées par les troubles psychiques paraît évident. Les bienfaits de l’activité physique et sportive sur la santé physique et mentale des personnes vivant avec des troubles psychiques sont aujourd’hui bien établis. Ils sont d’autant plus importants que ces personnes sont le plus souvent sédentaires et ne pratiquent pas d’activité physique régulière.

Ces deux journées reposeront sur un format original alternant apports scientifiques, témoignages de personnes concernées et de personnes inspirantes, stands, animations, tables rondes et ateliers de pratiques sportives.

Vos pratiques sont peut-être déjà orientées rétablissement sans le savoir !

Que vous soyez directement concerné par des troubles psychiques, professionnel de l’activité physique et sportive, acteur de la santé mentale (culturel, sanitaire, médicosocial, social, etc), accompagnant, proche ou aidant répondez à notre appel à participation !

Vous trouverez ci-dessous notre appel à participation et le lien pour accéder au questionnaire de candidature. Vos réponses sont attendues jusqu’au 15 Mai 2024.


17 avril 2024

Handifaction : le baromètre de l’accès aux soins des personnes en situation de handicap

Handifaction est un baromètre national qui mesure en temps réel l’accès aux soins des personnes vivant avec un handicap.

Il est élaboré à l’aide d’un questionnaire anonyme, complété par les personnes concernées et/ou leurs aidants. Les résultats permettent de disposer d’un état des lieux clair et complet de l’accès aux soins des personnes vivant avec un handicap en France.

Exemple : 

24 % des répondants n'ont pas pu accéder aux soins dont ils avaient besoin.
16 % ont subi un refus de soin.
25 % abandonnent leur soin après avoir subi un refus de soin.
12 % ont vu leur accompagnant(e) être refusé(e) par le soignant.
43 % n'ont pas pu se faire soigner lorsqu'ils n'avaient pas de médecin traitant.

Les résultats sont disponibles chaque trimestre, à l’échelle nationale, régionale et départementale.

16 avril 2024

[Cinéma] : La psychiatrie, un système en détresse au cœur d'un documentaire choc

Dans un état critique, la santé mentale est devenue un cas d’urgence. Le triptyque documentaire sur la psychiatrie réalisé par Nicolas Philibert, dont le dernier volet sort au cinéma ce mercredi 17 avril, montre des soignants résistants à l’effondrement pour prendre en charge les malades, la souffrance et les fragilités de la vie, au sein d’un secteur en détresse.

Que se passe-t-il en psychiatrie, alors que rien ne va ? Comment font les soignants ? Comment font les malades ? Comment font-ils avec le manque de tout, de places, de personnels, de moyens ? C’est ce qu’est allé filmer Nicolas Philibert, au cœur d’un secteur de la santé en déclin, faute de ressources humaines et matérielles suffisantes.

Le cinéaste boucle avec La Machine à écrire et autres sources de tracas, en salles ce mercredi, son exploration de la psychiatrie après Averroès & Rosa Parks, tourné au sein de deux unités de soins de l’hôpital Esquirol en banlieue parisienne, et Sur l’Adamant, sacré Ours d’Or à Berlin en 2023, sur un centre de jour installé dans un bateau sur la Seine, en plein Paris.
Face au marasme résiste une psychiatrie engagée, entre vaillance et bienveillance."Des gens essaient encore, dans un contexte d’effondrement, de faire une psychiatrie humaine. Elle repose en grande partie sur la parole, et considère que les médicaments ne suffisent pas", dit Nicolas Philibert.

15 avril 2024

Bischheim-Schiltigheim : Un conseil local pour promouvoir la santé mentale

Les deux communes ont lancé mardi un conseil local en santé mentale (CLSM). Avec l’objectif de faire éclore des initiatives au niveau local, pour prévenir des troubles mentaux.

Il y a des sujets qui dépassent les clivages politiques. Celui de la santé mentale en est un : la création, ce mardi, d’un conseil local en santé mentale (CLSM) a ainsi été portée de concert par Laurence Winterhalter (PCF), adjointe à la santé de la maire schilikoise Danielle Dambach, et Bernadette Gillot, adjointe aux affaires scolaires de l’édile de Bischheim, Jean-Louis Hoerlé (LR). "Les Villes ont un rôle prépondérant dans la promotion de la santé mentale pour améliorer la qualité de vie des citoyens", fait valoir Bernadette Gillot.

Les membres des structures invitées ont pu échanger sur des actions à mener en faveur de la santé mentale. Photo Laurent Réa

12 avril 2024

Les nouvelles pratiques de la psychiatrie

Article publié dans le cadre des Journées de la Schizophrénie du 18 au 23 mars 2024

La psychiatrie innove dans le traitement des pathologies mentales notamment avec le développement de la pair-aidance. Les bienfaits du programme de psychoéducation PROFAMILLE pour les familles et les malades sont rapportés. Des centres de réhabilitation psychosociale proposent un accompagnement personnalisé dans les différents domaines du rétablissement. La recherche avance et l’étude d’un nouveau traitement par anticorps est en cours.

La Croix – lundi 18 mars 2024 

https://www.la-croix.com/sante/sante-mentale-pair-aidance-psychoeducation-les-nouvelles-pratiques-de-la-psychiatrie-20240317

11 avril 2024

Schizophrénie : résultats positifs de phase 3 pour un nouvel antipsychotique

Une nouvelle étude montre que le xanoméline-trospium (KarXT), un nouveau traitement associant un agoniste des récepteurs muscariniques et un agent anticholinergique, a entraîné des améliorations statistiquement et cliniquement significatives des symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie par rapport au placebo dans l'essai de phase 3. De plus  il est noté que le médicament n'a pas provoqué de prise de poids ni de symptômes extrapyramidaux par rapport au placebo.

10 avril 2024

Quand des robots humanoïdes permettent de mieux comprendre les patients schizophrènes

À l’occasion du symposium "IA et Santé mentale" de l’université de Caen, s'étant déroulé les 29 et 30 janvier 2024 et réunissant une vingtaine de chercheurs et médecins de plusieurs pays, Ghilès Mostafaoui, maître de conférence en informatique, à l'université de Cergy, a présenté les avancées des travaux qu’il mène avec son équipe à l’Université de Cergy. 

Leur recherche s’axe sur la coordination interpersonnelle chez les patients schizophrènes, notamment dans l’interaction humain-robot.

09 avril 2024

[Manifestation] : Les assises citoyennes du soin psychique

Les assises citoyennes du soin psychique se tiendront 

les 24 et 25 mai à la Bourse du Travail à Paris.

Le mouvement du Printemps de la psychiatrie organise cette 2e édition pour créer le débat autour de ce que peuvent être les soins psychiques aujourd'hui.

En 2023 une enquête de Santé publique France révélait que 20% des jeunes se déclarent en souffrance psychique, présentant une dépression et/ou des idées suicidaires. Ce chiffre de 20 à 25 % de la population concernée dans sa vie par un problème de santé mentale ou de pathologie psychiatrique est connu de tous. En regard, tout le monde le sait, la psychiatrie publique est à terre et les psychiatres et psychologues libéraux en grande difficulté pour exercer leur travail. 

L'accès aux soins est de plus en plus difficile. Seules les classes socio-culturelles les plus favorisées ont un accès facile aux soins.
Au-delà de l'accès aux soins, il s'agit de débattre des soins que chacun souhaite. Où en est le processus d'accueil de la parole et de la mise en récit de ce qui fait souffrir chacun ?
La psychiatrie de secteur reste un pilier de la psychiatrie publique et n'empêche pas la multiplicité des pratiques, pourvu que tout le monde y ait accès.

L'actualité de ce champ disciplinaire est marquée par un test biologique de dépistage de la bipolarité ainsi qu'un accès à un diagnostic en centre expert, que ce soit pour les enfants ou les adultes. Mais qu'en est-il du soin après ce diagnostic posé ?

Des pratiques ouvertes, dans lesquelles la créativité est à l'œuvre et où le collectif de soins est la pierre angulaire, existent et permettent à beaucoup de patients de continuer à vivre, ceux qui ne rentrent pas dans les critères des innovations de la psychiatrie.
Dans ces collectifs, la fonction soignante de chacun sert à l'autre, le collectif permettant contenance, solidarité et émancipation.
Venez en parler avec nous !

Delphine Glachant
Membre du Printemps de la psychiatrie

NB : n'hésitez pas à regarder le blog du Printemps de la psychiatrie, qui parle de nos prises de position et de la première édition des Assises citoyennes du soin psychique en 2022

08 avril 2024

Troubles schizophréniques : la stigmatisation commence au cabinet médical

Contrairement aux autres troubles psychiatriques, la stigmatisation de la schizophrénie n’a pas diminué en France depuis trois décennies : une majorité de la population générale ne sait pas à quoi correspond précisément cette maladie, et 40% des malades se sentent fortement stigmatisés. Ils « ressentent même le stigmate comme une seconde maladie qui a des conséquences pires que la schizophrénie elle-même, à savoir sur l'estime de soi, sur l'accès aux soins, sur l'humeur, sur la suicidabilité, et d'un point de vue économique sur l'accès à l'emploi, les revenus, le logement », a commenté la Dre Jasmina Mallet (psychiatre, Hôpital Louis-Mourier, Colombes) au cours du  congrès de l’Encéphale, qui a eu lieu à Paris du 24 au 26 janvier 2024. 

Les psychiatres, davantage en cause que les paramédicaux

Les professionnels de santé mentale sont-ils les mieux logés pour lutter contre la stigmatisation et les soins prodigués constituent-ils une bulle protectrice pour les personnes concernées ? Il semble que cela ne soit pas aussi simple : lorsqu’il est demandé aux patients et à leur famille les expériences de stigmatisation qu’ils rencontrent les plus fréquemment, ils citent des expériences en lien avec la qualité des soins en santé mentale et le contact avec un professionnel de santé mentale dans 1 cas sur 4. « Ils classent même ce ressenti au-dessus des représentations négatives véhiculées par les médias », a complété la psychiatre.

Le programme français de recherche Stigma Pro* cherche à évaluer les situations de stigmatisation vécues par les usagers et leurs proches au cours d'un parcours de santé mentale. Lorsqu’ils sont interrogés à ce sujet, les usagers et leurs proches citent à plus de 80 % le fait de ne pas accéder à la décision médicale partagée, d'être infantilisé et d'avoir manqué d'information ou d'explication dans le cadre de leur parcours de soins.

Les résultats d'une enquête menée par la même équipe suggèrent que la stigmatisation par des professionnels de santé mentale est influencée par des facteurs individuels tels que les croyances et les pratiques plutôt que par des facteurs contextuels. Ainsi, parmi eux, les professionnels les moins stigmatisants ne perçoivent pas les personnes atteintes de schizophrénie comme une catégorie distincte mais qu’il existe plus volontiers un continuum entre le normal et le pathologique. Les professionnels qui avaient un sentiment d'utilité professionnelle et d'accomplissement étaient également moins enclins à stigmatiser les patients. En pratique, les psychiatres étiquetaient plus souvent les patients que les infirmiers et les psychologues.

« Il faut s'interroger sur la stigmatisation implicite, celle qu'on ne contrôle pas, qu'on n'a pas forcément conscience d'avoir » , a proposé Jasmina Mallet. Les études montrent que les praticiens peuvent avoir un niveau significatif de stigmatisation implicite : « Il peut influencer la manière dont il interagit avec les patients, les décisions cliniques qu'il prend, et finalement la qualité des soins prodigués. » Afin de lutter contre cette stigmatisation, y compris à sa propre échelle, « la formation et l'éducation continue sur les troubles psychiatriques et la stigmatisation associée sont cruciales. Cela comprend l'apprentissage sur les expériences vécues par les personnes atteintes de troubles psychiatriques, leur perspective et leur parcours de rétablissement ». Il faut également améliorer sa communication et son empathie. Enfin, l'exposition directe et le contact avec des personnes ayant une expérience vécue de troubles psychiatriques peuvent déconstruire ses propres préjugés. 

Une réflexion personnelle serait donc nécessaire chez chaque professionnel de santé. Des outils comme le test d'association implicite (TAI) peuvent aider à identifier ces biais et à travailler sur eux. 

*STIGMA pro : résister au stigma dans le handicap psychique - Ari (ari-accompagnement.fr)

Troubles schizophréniques : la stigmatisation commence au cabinet médical (medscape.com)

06 avril 2024

Entre clichés et stigmatisation, la dure réalité de la schizophrénie

TÉMOIGNAGE. 

Rémi, schizophrène, et Philippe Nuss, psychiatre spécialisé dans la prise en charge de ce trouble, racontent le vrai visage de cette maladie, bien loin des stéréotypes.

Par Nathan Tacchi, Publié le 22/03/2024

En France, 600 000 personnes sont atteintes de schizophrénie, un trouble psychique très invalidant, mêlant des symptômes allant du délire aux hallucinations en passant par le retrait social. Cette pathologie complexe qui brouille les frontières entre réalité et imaginaire se symptomatise bien différemment en fonction des patients. Le psychiatre spécialisé dans la prise en charge des personnes atteintes de schizophrénie Philippe Nuss parle par ailleurs de « maladies hétérogènes » de la schizophrénie, tant les symptômes diffèrent selon les patients.

A retrouver sur le magazine Le Point.


04 avril 2024

[Psychonutrition] : Message du Dr Guillaume Fond

Je reçois chaque jour de très nombreuses demandes concernant la psychonutrition, auxquelles je ne peux malheureusement pas répondre individuellement.

Pour pouvoir aider un maximum de personnes, j'ai rédigé un ebook expliquant les bases de la psychonutrition qui peut être récupéré sur le site suivant :

https://www.psychonutrition.co/

N'hésitez pas à partager avec un maximum de personnes, c'est gratuit.

01 avril 2024

Un test sanguin pour différencier dépression et trouble bipolaire

Les laboratoires de biologie médicale Synlab, en partenariat avec Alcediag, lancent un test sanguin pour distinguer les dépressions unipolaire et bipolaire. Basé sur un séquençage nouvelle génération (NGS) de l’ARN dans le sang, couplé à un algorithme basé sur l’intelligence artificielle, il peut réduire drastiquement le délai de diagnostic des troubles bipolaires : de 8 ans en moyenne à moins d’un mois.

Les études montrent qu’il faut en moyenne 8 à 10 ans pour diagnostiquer les troubles bipolaires (1), avec des écarts importants : selon une enquête menée en 2023 par l’association Bipolarité France, 20 % des répondants ont eu la confirmation du diagnostic plus de 15 ans après l’apparition des premiers symptômes. Dans ce contexte, un diagnostic précoce et précis, permettant la mise en place d’un traitement approprié, est la clé pour éviter une chaîne d’événements lourds de conséquences sur la santé mentale et physique des patients, sur leur qualité de vie et celle de leurs proches.

Lancé début avril par les laboratoires Synlab, en partenariat avec Alcediag, le test myEDIT-B est un outil d’aide au diagnostic qui permet de différencier la dépression et les troubles bipolaires. Intégré au processus clinique, il vient compléter les outils diagnostics habituels. Disponible sur prescription d’un psychiatre, dans les laboratoires du réseau Synlab France, il s’adresse aux patients de 18 ans et plus, actuellement traités pour un Episode Dépressif Caractérisé (EDC), modéré ou sévère. Les résultats sont ensuite transmis sous 4 semaines au psychiatre qui confirmera son diagnostic au patient lors d’une consultation.

« Jusqu’à présent, le diagnostic en psychiatrie repose essentiellement sur des entretiens cliniques, mais l’émergence de la psychiatrie de précision marque un tournant. Elle repose sur la découverte de biomarqueurs objectifs qui viendront compléter le diagnostic clinique. Ainsi, le test myEDIT-B permet, par une simple prise de sang, de différencier la dépression, des troubles bipolaires, des dépressions unipolaires, avec une très bonne sensibilité et spécificité. Ceci devrait permettre de proposer une prise en charge adaptée et plus précoce pour les patients atteints de troubles bipolaires.

Pr Chantal Henry, Psychiatre, PU-PH au GHU Paris psychiatrie et neurosciences et Directrice Scientifique de la Fondation Pierre Deniker

30 mars 2024

L’AAH revalorisée en avril 2024

L'automne dernier, Bruno Le Maire a annoncé une revalorisation de 4,6% d'une grande partie des prestations sociales, à l'instar du RSA, de l'allocation adulte handicapé (AAH) ou des allocations familiales. Ainsi, à partir du 1er avril 2024, l'AAH s'élèvera à 1016 euros pour une personne seule, qui n'a pas d'autres revenus.

Les pensionnés d'invalidité pourront également bénéficier de la revalorisation annoncée à compter du 1er avril 2024.

AAH 1er avril 2024 : la barre des 1 000 euros franchie (handicap.fr)

29 mars 2024

[30 mars] : Journée mondiale des troubles bipolaires

Chaque année, le 30 mars célèbre la journée mondiale des troubles bipolaires. Cette année en raison des fêtes de Pâques, l'essentiel des événements a lieu le 29 mars. À cette occasion l'association Argos 2001, spécialisée dans l'accompagnement des personnes souffrant de troubles bipolaires et de leurs proches, propose une journée "Troubles bipolaires et Travail". Le programme de la journée prend appui sur les expériences croisées de patients, de proches, de psychiatres de référence, de représentants d'employeurs publics et privés, d'entrepreneurs, d'institutions de soutien aux personnes souffrant de handicap.

Evénements en présentiel dans les salons Anatole France de Levallois-Perret (92) de 9h00 à 16h30 et en ligne.

Inscription et programme complet sur le site :


https://www.journeemondialetroublesbipolaires.fr/

"Les gens pensent qu’on est trois dans ma tête" : quand les clichés sur la schizophrénie ont la peau dure

Par Jeanne Durieux publié le 19/03/2024 dans Le Figaro

TÉMOIGNAGES - En France, 1% de la population est atteinte de schizophrénie. Cette pathologie psychiatrique, loin d’être un trouble rare, souffre encore de beaucoup d’idées reçues, qui pénalisent davantage la vie des malades.

«Je pense que Monsieur Macron est atteint d’une schizophrénie inquiétante et dangereuse», fustigeait le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella au Salon de l’agriculture en mars, quand Gérald Darmanin qualifiait de «schizophrénique» le comportement des députés RN dans l’Hémicycle en septembre. Ce mot est entré dans le champ lexical des politiques français pour désigner, souvent de façon péjorative, le comportement contradictoire de leurs pairs.

Au grand dam de Thomas, 27 ans, diagnostiqué porteur de cette maladie à ses 15 ans. «Quand ils auront fait 10 ans de médecine ou un doctorat en psychiatrie pour diagnostiquer les gens, il faudra m'avertir», souffle-t-il, agacé. «La schizophrénie, ça n’a rien à voir avec le fait d’avoir plusieurs personnalités qui cohabitent !»

Ce mésusage collectif est dans le viseur des Journées mondiales de la schizophrénie, qui se tiennent du 16 au 23 mars. L’objectif : informer le grand public sur la réalité complexe de cette pathologie qui touche 600.000 personnes en France, mais aussi corriger les idées reçues d’un trouble particulièrement méconnu et dont les symptômes sont mal compris, malgré sa forte prévalence au sein de la population française.

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«Les gens pensent qu’on est trois dans ma tête» : quand les clichés sur la schizophrénie ont la peau dure (lefigaro.fr)

28 mars 2024

[Enquête] : Etude pour un mémoire de M1 en psychologie clinique

Message reçu ce jour....

Bonjour Madame, Monsieur,

Nous sommes deux étudiantes en Master 1 de psychologie clinique à l'Université Grenoble Alpes (UGA) et nous menons une étude portant sur la régulation émotionnelle dans le cadre de notre mémoire. Cette recherche vise à  mieux comprendre comment la capacité à réguler les émotions affecte les émotions, comportements, perceptions et croyances. Nous sommes à la recherche de volontaires pour notre étude et nous nous rapprochons de vous pour savoir s’il vous serait possible de partager notre étude auprès des membres de votre association.


Voici quelques points clés sur l’étude :


  • Qui peut participer : Toute personne majeure et francophone

  • La tâche demandée : Répondre à divers questionnaires et renseignements généraux en ligne

  • Durée : 15 minutes


Le lien de l’étude : https://enquetes-screen.msh-alpes.fr/index.php/831535?lang=fr

Important : Toutes les informations obtenues dans le cadre de cette étude resteront anonymes et confidentielles.

Si vous désirez obtenir de plus amples renseignements sur cette recherche, n'hésitez pas à prendre contact avec : Manon Carlin (manon.carlin@etu.univ-grenoble-alpes.fr) ou Léa Malod (lea.malod@etu.univ-grenoble-alpes.fr). 

Vous pouvez également contacter nos encadrantes de mémoire si vous le souhaitez :  Emma Rolland-Carlichi (emma.rolland-carlichi@univ-grenoble-alpes.fr) ou Catherine Bortolon (catherine.bortolon@univ-grenoble-alpes.fr


Chercheur titulaire responsable scientifique du projet

Catherine Bortolon

Laboratoire Interuniversitaire de Psychologie : Personnalité, Cognition et Changement Social, Université Grenoble Alpes, UFR SHS

Tél : +33 (0)4 76 82 58 26

Email : catherine.bortolon@univ-grenoble-alpes.fr


Un grand merci pour votre soutien et votre disponibilité à contribuer à notre mémoire de recherche ! Votre collaboration est vraiment précieuse pour nous.


Bien cordialement,


Léa Malod, étudiante en master de psychologie clinique à l’UGA

Manon Carlin, étudiante en master de psychologie clinique à l’UGA


Pour rejoindre le questionnaire, scanner le QR code :




27 mars 2024

Comment communiquer avec un proche schizophrène ?

À l’occasion des journées de la schizophrénie du 18 au 26 mars 2023, Medisite s’est entretenu avec Anne Leroy, cofondatrice de l'association PositiveMinders, qui sensibilise à ce trouble. Au quotidien, Anne Leroy apprend aux personnes aidantes à communiquer avec un proche schizophrène, ce qui demande quelques adaptations.

Medisite : Comment s’adapter lorsqu’on parle à un proche schizophrène ?

Anne Leroy : Il s'agit de changer un peu de stratégie pour apaiser des tensions qui peuvent devenir extrêmes pour très peu de choses. La maladie survient entre 15 et 25 ans dans environ 80% des cas. Elle commence par des troubles psychotiques, puis arrive le diagnostic. Le problème, c’est que les parents ou la famille continuent de communiquer sur le mode qu’ils ont toujours connu. Ils se disent d’abord que c’est un adolescent qui fait sa crise. Puis ils vont utiliser la coercition. Certaines fois, ils vont essayer la conciliation, mais cela ne mène nulle part non plus. Quelqu'un qui a un trouble psychique se sent très vite très seul. Si vous n'arrivez pas à faire comprendre à ce jeune - j'utilise volontairement ce mot car c’est la période durant laquelle la schizophrénie se déclenche le plus souvent - que vous constatez qu'il y a une souffrance, ça va être difficile de communiquer. “Avec une personne schizophrène, il faut poser des questions fermées”.

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Lire la suite de l'interview => 

https://www.medisite.fr/troubles-psychologiques-comment-communiquer-avec-un-proche-schizophrene.5712918.107.html

26 mars 2024

Quand le foot et les femmes font bon ménage...

Le Racing Club de Strasbourg Alsace et "Femmes de Foot" ont renouvelé la convention de partenariat qui les lie depuis 2017, date de la fondation par Sabryna KELLER de cette association unique en France, qui pilote le volet social et sociétal de la politique du Racing.

"C’est un partenariat essentiel pour le club et qui s’inscrit dans la durée, a déclaré Marc Keller, le Président du Racing. Je tiens à saluer le travail exceptionnel effectué par l’association et celles et ceux qui œuvrent pour elle au quotidien. Cela représente beaucoup de temps et d’énergie, beaucoup d’implication et de passion. Ce travail a permis au Racing de renforcer la proximité avec ses publics et d’être toujours plus à l’écoute de leurs difficultés. Notre rôle est aussi de contribuer à apporter du bonheur et du réconfort à de nombreuses personnes de toutes les catégories de population et de toutes les générations".

"Je suis très heureuse de poursuivre cette collaboration et d’imaginer ensemble de nouvelles actions, a pour sa part expliqué Sabryna Keller. Notre réussite est une œuvre collective, elle mobilise tout un écosystème, c’est un engagement de chaque instant et c’est une grande fierté. Avec le Racing, nous portons des valeurs communes d’exemplarité, de solidarité, de proximité et de partage. Notre objectif commun reste bien sûr de sensibiliser le public mais aussi et surtout de continuer à collecter des fonds pour soutenir des avancées majeures".

Tout au long de l’année, Femmes de Foot (www.femmesdefoot.com) développe et finance ainsi des actions et des projets pour venir en aide aux personnes en difficulté et a déjà reversé près d’un million d’euros sur le territoire alsacien depuis six ans. Plusieurs fois primée par les instances nationales du football, l’Association a également grandement œuvré pour la féminisation du stade de la Meinau, qui est aujourd’hui le stade de Ligue 1 qui accueille le plus grand nombre de femmes : 26%, soit 9 points de plus que la moyenne nationale.

"Cette saison encore, sous la bannière du slogan "La force d’une action" (clin d’œil à celui du Racing, "La force d’une passion"), l’Association Femmes de Foot va mettre en œuvre un programme riche en opérations et évènements. Les fonds récoltés seront destinés à soutenir des causes majeures telles que la lutte contre le cancer du sein, le handicap, la santé mentale ou la cause des aidants, mais aussi à apporter une aide à différents projets caritatifs développés sur le territoire », conclut Sabryna Keller.



25 mars 2024

Prise en charge du handicap : ce qu'il faut retenir du documentaire choc de M6

Le numéro de Zone interdite, diffusé ce dimanche 24 mars sur M6, a mis en lumière les défaillances de l’État dans la prise en charge des personnes handicapées en France. Un documentaire édifiant et bouleversant. 

Les images et témoignages sont choquants, même révoltants. Ce dimanche soir, M6 a diffusé un nouveau numéro de Zone interdite, présenté par Ophélie Meunier, dénonçant les manquements de l’État dans la prise en charge des personnes en situation de handicap en France.

Une équipe de journalistes a suivi pendant plus d’un an le quotidien et le combat de ces personnes handicapées et de leurs proches. Le constat est édifiant : manque de structures d’accueil, manque de places, manque de personnel qualifié : 30 000 enfants et leurs familles sont laissés sans solution et isolés.

Pour voir le replay, il suffit de se créer un compte gratuit.

https://www.6play.fr/zone-interdite-p_845/scandales-et-defaillance-de-letat-les-dossiers-noirs-du-handicap-c_13060525

23 mars 2024

[Interview] : Schizophrénie : une diversité de formes et d’évolutions possibles

La schizophrénie reste victime de nombreuses idées reçues, à commencer par le cliché tenace du schizophrène "fou et dangereux". Une double peine pour les 660 000 personnes atteintes de ce trouble psychique en France qui doivent gérer leurs symptômes, mais sont contraints de "passer sous silence" leur maladie par peur de la stigmatisation et du rejet des autres.

Dans le cadre des Journées de la Schizophrénie, qui a lieu cette semaine du 18 au 25 mars 2023, nous avons donné la parole au Pr Fabrice Berna, psychiatre (CHU de Strasbourg), chercheur (Inserm 1114) et spécialiste de cette pathologie psychiatrique.

À cette occasion, il déconstruit un certain nombre de stéréotypes comme le fait qu’il n’existe pas UNE, mais DES schizophrénies, dont certaines ont d’excellentes perspectives d’évolution symptomatique.

Il rappelle qu’une prise en charge adéquate et sur mesure permet, dans certains cas, d’obtenir un rétablissement durable et déplore la stigmatisation dont sont encore victimes les personnes qui souffrent de ce trouble.



22 mars 2024

Faire de la Santé mentale la Grande cause nationale 2025

Pourquoi cette pétition est importante ?

Lancée par Collectif Santé mentale Grande Cause nationale 2025

Lors de son discours de politique générale fin janvier, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé vouloir faire de la Santé mentale de la jeunesse la Grande Cause de son action gouvernementale. Allons encore plus loin en faisant de la Santé mentale de tous une Grande Cause nationale.

Santé mentale et santé physique sont indissociables ; elles doivent être prises en compte, chez chaque individu, de manière globale. Méconnue du grand public, souvent stigmatisée au travers des troubles psychiatriques, considérée comme complexe par les professionnels de santé et le monde politique, la santé mentale ne fait pas assez l’objet d’actions de sensibilisation et de prévention. Pour dépasser ces représentations collectives et enfin agir, une large campagne d’information s'impose. 

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Accès à la pétition



21 mars 2024

[Chronique] : "Stop aux mots qui font mal !"

À écouter (3mn) : L’édito politique de Yaël Goosz sur France Inter

À lire : 
Les auditeurs remercient Yaël Goosz 

"Je souhaitais juste dire bravo et merci à M. Yaël Goosz pour son édito de ce matin sur le langage des politiques qui usent à tour de bras de termes psychiatriques qu’ils détournent de leur sens pour les adresser comme des insultes, insultant alors des milliers de personnes, de citoyens.
J’espère alors que les médias pourront prendre conscience que beaucoup de journalistes et de commentateurs utilisent également ces termes et se rappelleront que les mots ont un sens.
Merci M. Goosz !"


20 mars 2024

Découvrez le point commun entre la schizophrénie et le vieillissement

Des chercheurs américains de la Harvard Medical School, de l’hôpital McLean et Stanley Center for Psychiatric Research du Broad Institute du MIT ont découvert un lien entre les personnes atteintes de schizophrénie et… les personnes âgées. En effet, ils ont constaté que ces deux catégories présentaient des changements identiques ce qui suggère une base biologique commune. Ces conclusions ont été publiées dans la revue Nature*.

L’équipe a découvert que « chez les personnes atteintes de schizophrénie et chez les personnes âgées non schizophrènes, deux types de cellules cérébrales appelées astrocytes et neurones réduisaient l’expression de gènes qui soutiennent les jonctions entre neurones appelées synapses, par rapport aux personnes en bonne santé ou plus jeunes », rapporte le communiqué diffusé par Broad Institute. De plus, ils ont découvert des changements d’expression génétique étroitement synchronisés dans les deux types de cellules. L’équipe a appelé cet ensemble coordonné de changements le programme Synaptic Neuron and Astrocyte (SNAP).

Autre découverte de cette étude, SNAP variait considérablement, même parmi les personnes non schizophrènes, ce qui suggère que SNAP pourrait être impliqué dans les différences cognitives chez les humains en bonne santé. Les chercheurs espèrent que cette découverte permettra d’identifier les facteurs de la vie qui influencent positivement SNAP et de développer des médicaments qui aident à stimuler SNAP.

* A concerted neuron–astrocyte program declines in ageing and schizophrenia | Nature

Découvrez le point commun entre la schizophrénie et le vieillissement | Santé Magazine (santemagazine.fr)

19 mars 2024

SCHIZOPHRÉNIE : Bientôt un test sanguin de prédiction du risque

Ce test sanguin, mis au point à l'Université d'Indiana (UI)*, prédit le risque de psychose et la réponse aux traitements. Ce test sanguin révolutionnaire pour la schizophrénie, documenté dans la revue Molecular Psychiatry, qui identifie des biomarqueurs sanguins objectivement associés à la gravité et au risque futur de schizophrénie va également permettre d’opter pour les traitements les plus efficaces, en fonction de sa biologie individuelle.

La schizophrénie est un trouble psychiatrique sévère qui comprend des hallucinations et des délires. On estime que la schizophrénie et les troubles psychotiques apparentés touchent plus de 24 millions de personnes dans le monde. En dépit de sa prévalence, la schizophrénie reste difficile à diagnostiquer.

L’auteur principal, le Dr Alexander Niculescu, professeur de psychiatrie et de neurosciences à l’UI rappelle ce défi, "surtout à un stade précoce" : "il est très important d'orienter les patients vers le bon traitement dès le début. Cette forme de psychose se manifeste généralement au début de l’âge adulte, une période où le stress et la consommation de substances sont des facteurs déclenchants fréquents, en particulier sur fond de vulnérabilité génétique".

Si elle n’est pas traitée, la psychose entraîne une accumulation de dommages biologiques, sociaux et psychologiques.

L’étude a suivi des patients psychiatriques pendant plus de 10 années et a pu identifier ces biomarqueurs prédictifs d’états d’hallucinations et de délires, et de futures hospitalisations psychiatriques liées aux hallucinations et aux délires. La recherche identifie également les biomarqueurs cibles des médicaments existants, ce qui permet d'associer à chaque patient le traitement le plus approprié.

La recherche confirme de précédentes études de la même équipe, sur les biomarqueurs sanguins d'autres troubles psychiatriques (troubles de l'humeur, anxiété, trouble de stress post-traumatique (SSPT), risque de suicide, douleur et troubles de la mémoire). Elle révèle que :

les meilleurs biomarqueurs sont plus prédictifs que les échelles reconnues et "standards" utilisées actuellement pour les évaluations de patients souffrant d'hallucinations ou de délires ;

ce test sanguin pourrait donc contribuer à réduire la subjectivité et l'incertitude des évaluations psychiatriques.

Quelles implications sur les traitements ? Sur le plan biologique, certains des médicaments existants fonctionnent très bien s'ils sont initiés suffisamment tôt. La détection précoce est donc primordiale. Le soutien social est également essentiel et une fois que le traitement est mis en œuvre le soutien psychologique peut aider, en complément.

"Il a donc des raisons de rester optimiste en cette ère de psychiatrie de précision émergente".

*Blood test predicts psychosis risk, most effective treatments (iu.edu)

SCHIZOPHRÉNIE : Bientôt un test sanguin de prédiction du risque | santé log (santelog.com)

18 mars 2024

Les antipsychotiques ne sont plus l’alpha et l’oméga du traitement de la schizophrénie.

De nouveaux traitements (tropisetron, mémantine, galantamine, minocycline, duloxetine, benzoate de sodium) ont été identifiés comme potentiellement efficaces en adjonction aux antipsychotiques dans le traitement de la schizophrénie.

Publiés le 7 février dans eClinicalMedicine, une revue du Lancet, les résultats d’une méta-analyse confirment l’intérêt d’ajouter ces molécules aux traitements de référence.

Ces résultats « devraient changer les recommandations pour la pratique dans le traitement de la schizophrénie ne répondant pas aux antipsychotiques », estime le Dr Guillaume Fond, psychiatre à l’Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM), enseignant et chercheur à la faculté de médecine de la Timone.

Dans ce travail, l’équipe a retenu 44 essais colligeant les données de 3 358 participants présentant une schizophrénie, traités soit par rispéridone, soit par clozapine, soit par des combinaisons d’antipsychotiques et qui évaluaient l’intérêt de 45 traitements complémentaires.

Un tiers des médicaments (16 médicaments) qui étaient ajoutés aux antipsychotiques ont démontré une efficacité significative par rapport au placebo pour au moins un critère de jugement.

Pour Medscape édition française, le Dr Fond revient sur les principaux enseignements et les perspectives de cette étude. Lire l'interview complète.