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Nouvelles


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28 février 2021

[Vidéos] : Une chaîne YouTube à visiter !

Cette chaîne rassemble les vidéos réalisées pour l'association Fou De Normandie.

Elle est animée par Jean-Baptiste Alexanian, psychiatre


Cette association à pour vocation de répondre aux questions qui se posent sur les troubles psychiques / psychiatriques. "Nous essayons de vulgariser les notions importantes de psychiatrie et nous réalisons une revue de la littérature scientifique".



https://youtube.com/c/jeanbaptistealexania


27 février 2021

Les centres médico-psychologiques de psychiatrie générale et leur place dans le parcours du patient.

Rapport public de l'IGAS publié en juillet 2020 et mis en ligne le 23 février 2021.

Les centres médico-psychologiques (CMP) sont des unités d’accueil et de coordination pour des soins psychiatriques en milieu ouvert, offrant prévention, diagnostic, soins ambulatoires et interventions à domicile.

D’une grande diversité en termes de taille, de moyens, de manières de travailler ou de positionnement auprès des autres acteurs du soin psychique, ces 1 780 centres, au cœur de la psychiatrie ambulatoire, connaissent, sur longue période, une forte hausse de la demande de soins : en 30 ans, le dispositif ambulatoire a accueilli un million de patients supplémentaires, majoritairement en CMP.

Face à cette demande, leurs principes de proximité, de pluridisciplinarité et d’accessibilité peuvent se trouver pris en défaut, en raison de la rareté des professionnels disponibles ou de difficultés à assurer leur coordination ou de répondre aux urgences et soins non programmés.


26 février 2021

MÉDIATION ANIMALE EN PSYCHIATRIE



La présence régulière d’un animal dans un lieu de soin déclenche souvent des effets positifs, parfois étonnants… Mais elle ne suffit pas pour que surviennent, « comme par magie », des bénéfices thérapeutiques. Cette médiation doit s’inscrire dans un dispositif rigoureux, pensé par des soignants formés. Les animaux viennent alors démultiplier les zones de contact entre patients et cliniciens et renouveler les schémas interactifs habituels. Repères théoriques et retours d’expérience.


25 février 2021

[Recherche] : Des “mini-cerveaux” capables de se développer in vitro ?


Des chercheurs de l’université de Californie, Los Angeles (UCLA) et de l’université de Stanford ont observé la maturation d’organoïdes de cerveau cultivés pendant 20 mois en laboratoire (cf. Les organoïdes, un outil au service de la recherche). Leur étude est publiée dans la revue Nature Neuroscience [1].



En réalisant une « analyse génétique approfondie » de ces organoïdes fabriqués à partir de cellules souches pluripotentes induites, les équipes du Dr Daniel Geschwind de l’UCLA et du Dr Sergiu Pasca de l’université de Stanford ont découvert que ces organoïdes « suivent une horloge interne » qui guide leur développement « d’une manière étonnamment similaire » à celui du cerveau humain. « Nous montrons qu’ils atteignent la maturité post-natale vers 280 jours de culture, et après cela commencent à modéliser certains aspects du cerveau du nourrisson, y compris des changements physiologiques connus », précise Aaron Gordon, post-doctorant à l’UCLA et premier auteur de l’étude.

Des caractéristiques qui font d’eux « un bon modèle pour l’étude des maladies humaines » selon le Dr Geschwind. Depuis plusieurs années, des chercheurs cultivent des organoïdes de cerveau humain « pour étudier les troubles neurologiques et neurodéveloppementaux de l’homme, tels que l’épilepsie, l’autisme et la schizophrénie ». Mais jusqu’à présent, les scientifiques pensaient que les cellules constitutives de ces organoïdes restaient « bloquées dans un état de développement analogue à celui des cellules observées lors du développement du fœtus ». D’après les chercheurs, ces résultats montrent « qu’il pourrait être possible de faire croître les cellules jusqu’à une maturité qui permettra aux scientifiques de mieux étudier les maladies qui apparaissent à l’âge adulte, telles que la schizophrénie ou la démence ».


Note de la rédaction :

Le développement d’organoïdes de cerveau n’est pas sans poser de problèmes éthiques (cf. Mini-cerveaux cultivés en laboratoire : un problème de conscience ? et Un modèle de cerveau embryonnaire humain développé à partir de cellules souches, quel risque éthique ?)


[1] Long-term maturation of human cortical organoids matches key early postnatal transitions, Nature Neuroscience (2021). DOI: 10.1038/s41593-021-00802-y


Source : Medical Xpress, University of California Los Angeles (22/02/2021)

Des "mini-cerveaux" capables de se développer in vitro ? - Gènéthique (genethique.org)


24 février 2021

[Revue] : La schizophrénie, un trouble mental aux multiples visages

Tout un dossier publié dans la revue Cerveau & Psycho N°130, mars 2021

Boris Chaumette, psychiatre et chercheur en neurosciences à Paris.

Il n’y a pas « une », mais « des » schizophrénies, aux symptômes variés et handicapants, bien loin des clichés véhiculés par l’imaginaire collectif. Les chercheurs et les médecins comprennent de mieux en mieux les étapes de la pathologie depuis la première crise psychotique. Une aide précieuse pour toutes les personnes concernées.


SOMMAIRE

p.28 : Un trouble mental aux multiples visages

p.36 : Une maladie auto-immune ?

p.42 : Les clé de la prévention

p.46 : Interview "On peut retrouver une vie normale après une schizophrénie"

21 février 2021

Les services de soutien psychologique destinés aux étudiant·e·s

L’association Nightline, service d’écoute téléphonique gratuit et anonyme, a lancé une opération de soutien psychologique destiné aux étudiants pendant la crise sanitaire du Covid-19 à travers l’ouverture du site Internet www.soutien-etudiant.info et la publication d’un Guide de soutien psychologique étudiant.



Les principales structures de soutien disponibles sont répertoriées par académie et concernent :


Les services de santé universitaire (SSU, SUMPPS ou SIUMPPS)

Propres aux étudiant·e·s inscrit·e·s dans une université ou dans un rassemblement d'universités, il s’agit de services situés dans les campus des établissements qui offrent gratuitement des consultations médicales et/ou psychologiques ou psychiatriques.


Les Bureaux d’Aide Psychologique Universitaires (BAPU)

Des centres publics qui offrent un soutien psychologique gratuit uniquement aux étudiant·e·s (et pas seulement aux étudiant·e·s universitaires), notamment pour des traitements sur le moyen et long terme.

 

Les Centre Médico-Psychologique (CMP)

Des centres publics qui sont ouverts à tou·te·s les habitant·e·s d’un secteur géographique (et donc, incluent les étudiant·e·s qui habitent dans ce secteur). Ils offrent des consultations psychologiques et psychiatriques gratuitement et peuvent souvent accueillir les personnes en urgence.


Les Point Accueil Ecoute Jeune ; Maison des Adolescents ; Espaces Santé Jeunes

Des structures locales et conviviales qui offrent un soutien psychologique gratuit et des ressources d’information sur la santé mentale à tou·te·s les jeunes jusqu’à 25 ans.


[Webconférence] Maladies psychiatriques : en finir avec les préjugés

 Jeudi 18 mars 2021 à 15h

Retransmission en direct sur la chaine YouTube de l’INSERM.


Où en est la recherche psychiatrique en France ? Quels sont les progrès de la recherche clinique ?  Quels sont les objectifs prioritaires des politiques de santé mentale en France et les décisions prises pour transformer le regard sur ces maladies ? Autant de questions qui seront débattues lors de cette webconférence animée par le journaliste Paul de Brem.

Intervenants :

  • Jean-Antoine Girault, neurobiologiste à l'Institut du Fer à Moulin, Paris (unité Inserm 1270)

  • Marie Jauffret-Routside, sociologue au Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale et société, Paris (unité Inserm 988)

  • Marion Leboyer, psychiatre, responsable du pôle Psychiatrie et addictions de l'hôpital universitaire Henri Mondor / Albert Chenevier, responsable de l’équipe Neuropsychiatrie translationnelle à l'Institut Mondor de recherche biomédicale et directrice de la fondation FondaMental

  • Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam)

19 février 2021

Mortalité dans la schizophrénie : vers un nouveau scandale sanitaire ? COVID-19 et schizophrénie

Auteurs : Guillaume FOND (Dr) et al.

Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, available on-line 17 February 2021


Résumé

Les patients atteints de schizophrénie représentent une population vulnérable qui a été sous-étudiée dans le cadre de la recherche COVID-19. Nous avons cherché à établir si les résultats et les soins de santé différaient entre les patients atteints de schizophrénie et les patients sans diagnostic de maladie mentale. Nous avons mené une étude basée sur la population de tous les patients présentant des symptômes respiratoires et une infection à COVID-19 identifiés qui ont été hospitalisés en France entre février et juin 2020. Au total, 50 750 patients ont été inclus, dont 823 étaient des patients avec schizophrénie (1,6 %). Ces derniers ont connu une augmentation de la mortalité hospitalière (25,6 % contre 21,7 % pour les autres patients) et une diminution du taux d'admission en unité de soins intensifs- réanimation (23,7 % contre 28,4 %) par rapport aux témoins. Les patients schizophrènes âgés de 65 à 80 ans présentaient un risque de mortalité significativement plus élevé que les témoins du même âge (+7,89 %) alors qu'ils ont été moins admis en USI que les témoins du même âge (-15,44 %).



Cette étude montre l'existence de disparités en matière de santé et d'accès aux soins entre les patients schizophrènes et les patients sans diagnostic de maladie mentale. Ces disparités diffèrent en fonction de l'âge et du profil clinique des patients, ce qui suggère l'importance d'une gestion clinique personnalisée du COVID-19 et de stratégies de soins de santé avant, pendant et après l'hospitalisation pour réduire les disparités de santé dans cette population vulnérable. Les patients schizophrènes âgés de 65 à 80 ans étaient plus souvent envoyés par les hôpitaux ou les institutions que les patients sans diagnostic de maladie mentale grave, ce qui peut expliquer les mauvais résultats de santé des patients schizophrènes.


Une étude française a rapporté que la plupart des patients psychiatriques hospitalisés avec un diagnostic COVID-19 étaient gardés dans des services psychiatriques spécialisés et non dans des hôpitaux généraux. La division entre médecine physique et psychiatrique entraîne une confusion quant au secteur du service de santé (c'est-à-dire les niveaux de soins primaires, de santé mentale ou de soins aigus) qui devrait assumer la responsabilité de la gestion des patients ayant des besoins de santé complexes. Nous manquons de données nationales sur le taux de patients âgés schizophrènes qui sont institutionnalisés, mais nous pouvons raisonnablement supposer que l'institutionnalisation est un facteur de risque d'infection grave par COVID-19 chez les patients âgés avec schizophrénie. Nos résultats soutiennent une stratégie de détection systématique chez les patients avec schizophrénie institutionnalisés et d'intervention précoce dans cette population. Cela a déjà été fait dans un refuge pour sans-abri à Boston où 36 % des résidents ont été testés positifs. Le taux d'admission en réanimation était plus faible chez les patients schizophrènes que chez les patients sans diagnostic de maladie mentale grave, ce qui illustre parfaitement le débat entre les arguments fondés sur l'utilité et ceux fondés sur l'équité. Les patients schizophrènes présentaient l'un des plus mauvais indicateurs de pronostic justifiant le triage en réanimation. Cependant, ce triage basé uniquement sur le pronostic exacerbe les inégalités existantes en matière de santé, laissant les patients défavorisés dans une situation plus difficile.


Mortalité dans la schizophrénie: vers un nouveau scandale sanitaire? COVID-19 et schizophrénie - ScienceDirect

 

18 février 2021

[Recherche] : Etude sur les troubles du sommeil dans la schizophrénie

Bien que la proportion des troubles du sommeil dans la schizophrénie soit importante, elle n’avait jamais été quantifiée jusqu’alors. Dans une étude menée sur la cohorte nationale FACE-SZ, des questionnaires de précision ont été présentés à 562 patients avec schizophrénie suivis dans les 10 centres experts. Le résultat est sans appel : 58% des patients rapportent au moins un trouble du sommeil parmi les troubles d’endormissement, les réveils nocturnes, l’excès de sommeil ou la somnolence pendant la journée.

 

Les auteurs de l’étude ont montré que la qualité de vie des patients était fortement impactée par ces troubles du sommeil. Ils ont identifié des facteurs explicatifs qui pourraient représenter des cibles d’intervention, parmi eux la migraine, l’épisode dépressif, la mauvaise adhérence au traitement et l’akathisie, un effet secondaire de certains antipsychotiques. Les centres experts proposent des interventions multi-facettes comme la psychothérapie ou les modifications de traitement qui peuvent améliorer les troubles du sommeil dans la schizophrénie. Les résultats de l’étude suggèrent également que traiter les troubles du sommeil pourrait potentiellement améliorer l’observance du traitement, la dépression, l’agressivité et la qualité de vie des patients.


Recommendations of the schizophrenia expert center network for the screening prevention and treatment of sleep disorders based on the results from the real-world schizophrenia FACE-SZ national cohort.

Sunhary de Verville PL, Etchecopar-Etchart MD, Richieri R, Godin O, Schürhoff F, Berna F, Aouizerate B, Capdevielle D, Chereau I, D'Amato T, Dubertret C, Dubreucq J, Leignier S, Mallet J, Misdrahi D, Passerieux C, Pignon B, Rey R, Urbach M, Vidailhet P, Leboyer M, Llorca PM, Lançon C, Boyer L, Fond G; FACE-SZ (FondaMental Academic Centers of Expertise for Schizophrenia) group.Prog Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry. 2021 Feb 11:110275. doi: 10.1016/j.pnpbp.2021.110275.


17 février 2021

Rapport de la Cour des Comptes : LES PARCOURS DANS L’ORGANISATION DES SOINS DE PSYCHIATRIE

La Cour des comptes favorable au remboursement des psychothérapies prescrites par le médecin traitant.


La filière des soins psychiatriques ne tourne pas rond. D'un côté, des hospitalisations en hausse (340 000 personnes en 2018), mais trop souvent « inadéquates » voire « sous contrainte », avec des « entrées par les urgences » et des sorties « sans continuité des soins » ni « suivi à domicile ». De l'autre, une demande « ambulatoire » qui « ne cesse d'augmenter » (2,1 millions de personnes en 2018), en premier lieu dans les CMP, (centres médico-psychologiques) où « au moins un tiers » des patients devraient plutôt consulter un psychologue. Tel est le constat dressé par la Cour des comptes, dans un rapport publié mardi.



Au vu des presque 15 milliards d'euros annuels dépensés pour les hôpitaux, cliniques, établissements médico-sociaux et psychiatres libéraux, les « pertes d'efficacité » sont flagrantes pour la Cour des comptes, qui recommande une meilleure « gradation » des soins.


Une solution expérimentée dans quatre régions.

Pour pallier cette situation, la Cour estime qu'il faudrait « prévoir que l'accès aux soins en CMP pour les adultes passe par le filtrage » d'un professionnel « de première ligne » comme le médecin traitant, afin que ces consultations soient enfin « centrées sur les publics prioritaires ». Et pour les cas les moins graves, « des psychothérapies assurées par des psychologues libéraux » seraient prises en charge par la Sécu, là aussi « sur prescription du médecin traitant ».

Un schéma testé depuis deux ans dans quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan) qu'il conviendrait de « généraliser dès que possible ».

La Cour recommande par ailleurs d'imposer des « conditions techniques de fonctionnement » aux hôpitaux et cliniques psychiatriques, comme pour les autres spécialités soumises à une « autorisation d'activité ». Ces normes sont actuellement, selon elle, « inexistantes » dans les secteurs public et privé non lucratif, et « très limitées » dans le privé lucratif. Même quand il en va « du respect de la dignité du patient », avec par exemple un maximum de deux lits par chambre valable en rééducation mais « pas exigé en psychiatrie ».


Article publié le 16/02/2021


16 février 2021

Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale : du nouveau !

Note du 15 février 2021 : Vaccination en priorité des personnes à risque

Suite à la publication le 13 janvier 2021 dune liste de pathologies pour lesquelles les patients sont à très haut risque d’hospitalisation ou de décès en cas de COVID-19, la vaccination a été ouverte pour ces personnes à partir du 18 janvier 2021, simultanément aux personnes de plus de 75 ans.

Avec l’avancée de la campagne de vaccination et l’arrivée de nouveaux vaccins, il faut désormais anticiper l’accès à la vaccination des personnes à risque.


Pour cette prochaine étape de la campagne vaccinale en France, le conseil d’orientation de la stratégie vaccinale recommande l’accès prioritaire à la vaccination anti COVID-19 pour les personnes suivantes :

- Les personnes atteintes des comorbidités listées par la Haute Autorité de Santé dans son avis du 27 novembre 2021, et ne bénéficiant pas encore d’un accès à la vaccination (l’obésité avec IMC >30, la BPCO et l’insuffisance respiratoire, l’hypertension artérielle compliquée, l’insuffisance cardiaque, le diabète de type 1 et de type 2).

- Les personnes atteintes de schizophrénie.

- Les personnes présentant des retards mentaux.

- Les personnes atteintes des maladies rares listées ci-dessous (liste élaborée en collaboration avec les Filières Santé Maladies Rares).

11 février 2021

10 février 2021

Journées de la Schizophrénie ‒ du 13 au 20 mars 2021

 Schizophrénie : C’est quoi ce délire !?

Alors que la santé mentale des Français s’est fortement dégradée dans le contexte anxiogène lié à la pandémie de Covid-19, qu’en est-il des troubles des personnes souffrant de schizophrénie ? À l'initiative de la 18e édition des Journées de la Schizophrénie, l’association PositiveMinders fait le point sur cette maladie qui touche près de 660 000 personnes en France.



Pour sa campagne 2021 de déstigmatisation, PositiveMinders rétablit la réalité autour des symptômes les plus impressionnants de la schizophrénie : les délires psychotiques, qui véhiculent beaucoup de fausses croyances et de peurs. Qu’est-ce que le délire, comment y faire face et maintenir la communication ? Psychiatres, chercheurs, patients et proches apportent leurs réponses et témoignages.


Et pour souligner l’importance de la prévention et d’un diagnostic précoce, PositiveMinders a conçu un dispositif digital original, TheMostIncredibleShop.com, qui plonge le grand public au cœur de quelques-uns des délires les plus frappants. Elle en profite également pour promouvoir l’accélération du rétablissement des patients grâce aux nouvelles technologies.


Lire le communiqué de presse ICI


09 février 2021

"Ça explose" : à Strasbourg, les services de pédopsychiatrie arrivent à saturation

Le mal-être de la jeunesse semble déferler sur l’hôpital. Après la vague de malades dans les services Covid en mars dernier, une déferlante comparable est en train de s’abattre sur les services psychiatriques en charge des enfants et des adolescents. Europe 1 s’est rendue aux hôpitaux universitaires de Strasbourg.


Dans le service de pédopsychiatrie des hôpitaux universitaires de Strasbourg, les soignants sont en première ligne face à ce qu’on appelle ici "la troisième vague psychique" du COVID-19.
Les appels sont nombreux et le téléphone sonne régulièrement. "On peut en avoir dix d’affilée, et plus urgents les uns que les autres", explique Catherine à l’accueil. Les jeunes sont particulièrement concernés. 

"J’ai beaucoup de familles en pleurs au téléphone aussi", poursuit Catherine. "La dernière, c’était une maman dont le petit garçon est rentré à la maison en disant 'est-ce qu’il faut que je me suicide ?'" Les médecins parlent d’une "détresse inédite des enfants et des adolescents". Il y aurait trois fois plus de prises en charge d’adolescents anorexiques et une augmentation de 20% des passages à l’acte suicidaire.

"Effet cocotte-minute"

Le confinement, le couvre-feu, les cours en distanciel, l’absence de sorties, l’isolement, la solitude en sont les causes principales. "Pendant des mois, ils ont pris sur eux et c’est maintenant que ça explose", dit la pédopsychiatre Julie Rolling qui parle d’une "effet cocotte-minute". Elle explique que certains types de tentatives de suicide comme la pendaison, particulièrement grave, ont augmenté significativement : "Habituellement, on en a quelques-unes chaque année et là on est déjà à quatre tentatives de suicide de ce type depuis le début de l’année."

Le manque de places à l’hôpital est aussi une source d’inquiétude pour les professionnels de santé. Julie Rolling évoque le cas d’une adolescente ayant effectué une quatrième tentative de suicide et qui a été ballotée entre différents services, tous complets, avant de trouver une place dans un lit de chirurgie en pédiatrie. "C’était la solution la moins catastrophique", juge-t-elle. La pédopsychiatrie est saturée, comme l’étaient les services de réanimation au printemps dernier. Les équipes réclament désormais des moyens et du personnel.

Par Arthur Helmbacher, édité par Antoine Cuny-Le Callet 

08 février 2021

Olivier Véran veut "jeter les bases d’une réforme profonde en santé mentale"

"Je veux réaffirmer dans le contexte sanitaire actuel l’enjeu prioritaire de la santé mentale", a souligné Olivier Véran, ministre de la Santé, lors de son intervention au congrès de l’Encéphale le 21 janvier. "La dimension psychologique de cette crise est aussi importante que sa dimension somatique", a-t-il insisté. Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, vient d’annoncer avant l’été l’organisation d’Assises de la santé mentale.



Trois orientations majeures :


  • Diversifier la formation et l’information en santé mentale 

Des dispositifs d’écoute doivent notamment être accessibles au grand public et aux professionnels de santé.


  • Renforcer l'offre d'accompagnement et de prévention pour les jeunes 

"Nous devons donner dès le plus jeune âge les outils qui contribuent à prévenir les comportements néfastes, notamment les conduites à risques chez les jeunes. Pour les étudiants, la création de 1600 emplois étudiants référents sera prolongée jusqu’en juin. Nous avons créé 80 postes de psychologues et 60 postes d’assistantes sociales. En parallèle, nous poursuivons le déploiement des premiers secours en santé mentale".


  • Renforcer la mobilisation autour des objectifs de santé mentale et rendre plus visibles les actions de la politique de santé mentale. Nous souhaitons notamment renforcer la recherche en santé mentale et psychiatrie.


Olivier Véran veut « jeter les bases d’une réforme profonde en santé mentale » (medscape.com)


07 février 2021

TOUS FOUS, TOUS DANGEREUX, TOUS FICHÉS…

Trois décrets publiés au Journal officiel en décembre étendent le champ des données de trois fichiers du ministère de l'Intérieur, en y intégrant notamment des données "relatives aux troubles psychologiques ou psychiatriques". Alors que des associations ont dénoncé "l'amalgame dangerosité - troubles psychiatriques", la psychiatre G. Henault dénonce une psychiatrie instrumentalisée à des fins sécuritaires et la stigmatisation dont sont à nouveau victimes les patients.

Alors que "tester, tracer, isoler" a montré ses limites et peine à prendre forme depuis que la formule magique est répétée à l'envi par nos femmes et hommes politiques, en psychiatrie on pourrait reprendre sur ce rythme entraînant : "détecter, traiter, ficher".

Et puis on sous-titrerait " Tous fous, tous dangereux, tous fichés"....

Geneviève Henault, psychiatre, EPSM de la Sarthe.

Illustration : Richard Nagy, aide-soignant en gérontopsychiatrie, hôpital Simone-Veil à Eaubonne.


Santé Mentale - « Tous fous, tous dangereux, tous fichés… » (santementale.fr)


06 février 2021

Dépister la Covid-19 avec un test salivaire - plus adapté aux personnes en situation de handicap

Un consortium public/privé réunissant le laboratoire Sys2Diag du Centre national de la recherche scientifique(CNRS), la société de biotechnologies Skillcell (filiale d’Alcen) et l’entreprise VOGO à Montpellier ont élaboré un test salivaire rapide EasyCOV qui permet d’obtenir un résultat en 40 minutes.

Le gouvernement a donné son accord pour le remboursement de ce test par la Sécurité sociale, après un avis favorable de la Haute autorité de Santé (HAS).



Le test Easy Cov a néanmoins une sensibilité moins élevée et ne peut pas détecter le virus dont la charge virale n’est pas très élevée. Ainsi, la HAS préconise une utilisation uniquement pour les personnes symptomatiques pour lesquelles le test PCR ou antigénique est difficile ou impossible, priorisant ainsi les personnes en situation de handicap et les personnes âgées. Il est, pour le moment, accessible seulement dans certains cabinets de médecins, hôpitaux et laboratoires, mais il pourrait jouer un rôle très important dans la lutte contre la propagation du virus dès lors que son accessibilité sera facilitée notamment dans les pharmacies.


Ces tests salivaires sont actuellement produits par la société Firalis à Huningue, dans le Haut-Rhin.


05 février 2021

Souffrir de schizophrénie, un facteur de risque pour la maladie de Parkinson

Les patients qui souffrent de schizophrénie auraient un risque accru de développer la maladie de Parkinson vers 65-70 ans, selon une récente étude finlandaise publiée dans la revue spécialisée Movement Disorders*.

Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques finlandais ont suivi 25 000 patients atteints de schizophrénie entre 1996 et 2019. Ils ont constaté que ces patients développaient davantage la maladie de Parkinson que la moyenne.
Les chercheurs font l'hypothèse que la schizophrénie est responsable d'un dérèglement du système dopaminergique dans le cerveau – celui-là même qui est progressivement détruit dans le cadre de la maladie de Parkinson, ce qui favoriserait la survenue de cette pathologie dégénérative.




Souffrir de schizophrénie, un facteur de risque pour la maladie de Parkinson - Top Santé (topsante.com)

*Increased Risk of Parkinson's Disease in Patients With Schizophrenia Spectrum Disorders

T. Kuusimäki  et al. Movement Disorders - Wiley Online Library 06 january 2021


04 février 2021

Emmanuel Macron approuve la tenue d'Assises de la Psychiatrie avant l'été

Le 14 janvier, lors d'une visioconférence avec des pédopsychiatres, Emmanuel Macron a approuvé la tenue avant l'été d'Assises de la psychiatrie et de la santé mentale, avec un axe dédié à l'enfance afin d'améliorer l'accès aux soins pédopsychiatriques. Il a ainsi évoqué favorablement « le remboursement des soins de psychologues en libéral, notamment pour les enfants, afin de le rendre accessible au plus grand nombre ».


Le chef de l'Etat a par ailleurs approuvé le lancement au printemps d’une enquête nationale sur la santé mentale des jeunes et des enfants, qui sera conduite par Santé Publique France.

Les spécialistes lui ont fait part de la hausse continue du nombre d'enfants souffrant de troubles depuis quelques années. La crise et les confinements ont aggravé la situation, d'où des hausses massives d'hospitalisations pour troubles de l’humeur, troubles alimentaires ou encore comportements anxieux, avec des augmentations allant de 50% à plus de 100% par rapport à 2019.  Les tentatives de suicides des jeunes de moins de 16 ans ont également augmenté. Les adolescents et les étudiants sont particulièrement concernés par cette dégradation de la santé mentale.

Début décembre, quatre psychiatres et une psychanalyste réputés avaient appelé dans une visioconférence le gouvernement à « passer à l'action » de façon urgente pour que tous les Français qui le nécessitent puissent accéder à des soins psychiatriques, alors que la crise sanitaire accroît les besoins. « La troisième vague psychiatrique est là », avaient alerté les psychiatres Rachel Bocher, Serge Hefez, Marion Leboyer et Marie-Rose Moro, et la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury.


Publié le 15 Janvier 2021

Santé Mentale - Emmanuel Macron approuve la tenue d'Assises de la psychiatrie avant l'été (santementale.fr)


03 février 2021

Covid-19 : la schizophrénie, deuxième facteur le plus aggravant après l’âge ?

La schizophrénie pourrait être un facteur de risque de décès sous-estimé chez les patients touchés par le coronavirus, d'après une nouvelle étude publiée le 27 janvier 2021 dans le revue JAMA*, Psychiatrie. Dans cette étude, les chercheurs ont examiné les dossiers de santé de 260 cliniques externes et de quatre hôpitaux de la ville de New York et on constaté que les malades schizophrènes étaient environ 2,7 fois plus susceptibles de succomber à l’infection au SARS-CoV-2. D’après le Dr Donald Goff, professeur de psychiatrie à la NYU School of Medicine et auteur principal de l’étude « la maladie ou les médicaments pourraient perturber le système immunitaire"

Toutefois, il est noté que l'étude est  limitée par le faible nombre de patients schizophrènes et par le manque de données sur leurs médicaments spécifiques. En attendant de plus amples recherches, les individus atteints devraient être parmi les prioritaires pour les vaccins, indiquent les auteurs de l’article.



*Association of Psychiatric Disorders With Mortality Among Patients With COVID-19 | Anxiety Disorders | JAMA Psychiatry | JAMA Network


Covid-19 : La schizophrénie, le deuxième facteur de risque de mourir de la maladie après l'âge ? (maxisciences.com)


La schizophrénie est le deuxième facteur de risque le plus élevé de mourir du COVID-19, après l'âge (45secondes.fr)


Covid-19 : le facteur aggravant que personne n'avait vu venir (fredzone.org)