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29 avril 2024

[Handicap] : Condamnation de l'Etat français par le Conseil de l'Europe

"Anniversaire des 1 an" de la condamnation de l'Etat français par le Conseil de l'Europe pour violation des droits des personnes en situation de handicap et de leurs familles : l'Europe nous regarde !

Paris, le 17 avril 2024 – Défaut d’accompagnements adaptés et pénuries de services, inaccessibilité des lieux et transports, refus de scolarisation, absence de soutiens suffisants pour les familles et injustices socio-économiques… À quelques mois des élections européennes et un an après la décision du Comité des droits sociaux du Conseil de l’Europe, force est de constater que les droits des personnes en situation de handicap et de leurs familles ne sont toujours pas respectés. Un attentisme des pouvoirs publics scandaleux au regard des conditions de vie dégradées des personnes en situation de handicap et de leurs familles. C’est pourquoi l’Unapei, APF France handicap, l’UNAFAM et la Fnath tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme : les associations appellent collectivement à ce que les requêtes formulées lors de la Conférence nationale du Handicap se traduisent en actions concrètes et en investissements budgétaires à la hauteur des besoins et des attentes.

Le 17 avril 2023, le Comité des droits sociaux du Conseil de l’Europe dénonçait la violation par l’État français de ses obligations vis-à-vis des personnes en situation de handicap et de leurs familles, suite à une réclamation collective déposée par l’Unapei, APF France handicap, l’Unafam et la FNATH, soutenues par Inclusion Europe, le Forum Européen des personnes handicapées, la Défenseure des Droits, la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) et le Collectif Handicaps. Il pointait ainsi que dans tous les domaines de la vie, les personnes en situation de handicap sont entravées dans l’exercice de leurs droits. Où en est-on aujourd’hui ?

En matière d’accompagnement : pas de changement depuis un an

En matière d’accessibilité : pas de changement depuis un an

En matière de santé : pas de changement depuis un an

En matière d’éducation : pas de changement depuis un an

En matière de ressources et de compensations : pas de changement depuis un an

En matière de protection sociale : pas de changement depuis un an.

Pire, les situations s’aggravent.

« Les constats que nous partageons aujourd’hui se fondent sur le quotidien des personnes en situation de handicap et de leurs familles. Il y a un an, nous espérions que notre action auprès du Conseil de l’Europe alerte au plus haut de l’Etat. Pourtant, malgré l’urgence, nos alertes restent lettre morte ! Combien de temps les personnes en situation de handicap et leurs proches devront-ils pallier les manquements de l’État, accepter des conditions de vie dégradées et être exclus de la société ? » – demandent d’une même voix les Présidentes et Présidents des associations.

Pour consulter le communiqué de presse : Communiqué de presse Unapei_1 AN de la reclamation collective_le 17 avril 2024

28 avril 2024

Rachat de la biotech Karuna par le laboratoire Bristol Myers Squibb

Le rachat pour 14 milliards de dollars a été finalisé le 18 mars 2024. La molécule phare de Karuna, le KarXT est un antipsychotique présentant un nouveau mécanisme d’action particulièrement promettant, selon les labos. Selon eux, pour la schozophrénie, KarXT devrait être mis sur le marché aux USA fin 2024.

Rachat de la biotech Karuna par le laboratoire Bristol Myers Squibb finalisé -Le 18 mars 2024 à 19:50 | Zonebourse

27 avril 2024

[Podcast] : La psychiatrie peut-elle répondre au mal-être des enfants et des adolescents ?

Alors que la santé mentale des jeunes se dégrade nettement, les soignants en pédopsychiatrie ont du mal à faire face aux besoins des enfants et des adolescents. L'heure est venue de repenser en profondeur la discipline et la façon d'organiser le parcours de soin.

Avec Bruno Falissard Psychiatre, professeur de santé publique à l'université Paris-Sud, directeur du CESP (centre de recherche en épidémiologie et santé des populations)

Pour Bruno Falissard, pédopsychiatre et président de la Société Française de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, de nouvelles problématiques ont émergé et pèsent lourd sur le psyché des jeunes : « la hausse de la pression scolaire, l'éco-anxiété et puis l'épidémie de Covid ont mis leur grain de sel. » Apaiser ces angoisses exige d’abord de savoir croiser les disciplines. « Il y a trente ans l’on ne jurait que par la psychanalyse. Dix ans plus tard l’on a misé exclusivement sur les neurosciences et c’est le même problème. Quand un enfant ne va pas bien, il évolue au sein d’une famille, d’une école, dans une société avec une culture et il n'y a pas une seule science qui permette d’expliquer l’ensemble de ces variantes. La pédopsychiatrie peut se croiser avec l’anthropologie notamment. Par exemple si l’on accompagne des mineurs étrangers non-accompagnés et que l’on cherche à saisir leur mal-être, il faut aussi comprendre leur culture d'origine. La psychanalyse et les neurosciences sont évidemment utiles mais elles ne peuvent pas être les seules voies d’approche. »

La psychiatrie peut-elle répondre au mal-être des enfants et des adolescents ? (radiofrance.fr)

26 avril 2024

[Recherche] : Vitamine D et probiotiques seraient bénéfiques pour les patients schizophrènes

La schizophrénie est un trouble mental grave, qui se caractérise par des symptômes variables, dont le plus connu est le dédoublement de personnalité. En France, il serait assez répandu puisque la schizophrénie concernerait 600 000 malades. Des probiotiques et de la vitamine D pourraient-ils aider les patients ? C’est ce que semble démontrer une étude.

https://www.doctissimo.fr/psychologie/selon-cette-etude-vitamine-d-et-probiotiques-seraient-benefiques-pour-les-patients-schizophrenes/c76ac9_ar.html

25 avril 2024

Puis-je informer la famille d'un patient de sa schizophrénie, sans l'accord explicite de ce dernier ?

Question d’un médecin :

Je me pose la question de la possibilité d'informer la famille d'un patient chez qui nous suspectons (sa neurologue et moi-même) une maladie psychiatrique de type schizophrène. Cela fait plus de deux ans que ce patient présente des signes évocateurs et qui est dans le déni de ses troubles malgré mes multiples préconisations de consulter un confrère psychiatre.
L'un des ses proches m'a fait part des ses inquiétudes vis à vis de l'état mental de ce patient. Ma question est donc : dans l'intérêt de ce patient et en raison de la spécificité de ce type de maladie, ai-je le droit d'informer sa famille sur son état de santé.

Réponse d’un avocat :

Aux termes de l'Article L1110-4 du Code de la santé publique: (...) « En cas de diagnostic ou de pronostic grave, le secret médical ne s'oppose pas à ce que la famille, les proches de la personne malade ou la personne de confiance définie à l'article L. 1111-6 reçoivent les informations nécessaires destinées à leur permettre d'apporter un soutien direct à celle-ci, sauf opposition de sa part. Seul un médecin est habilité à délivrer, ou à faire délivrer sous sa responsabilité, ces informations. » (2ème alinéa du V- de l’article L.1110-4 du code de la santé publique).
Vous ne pouvez pas en parler à la famille sans avoir recueilli l'accord du patient. C'est éminemment très compliqué en cas de déni de la maladie. Sans évoquer la maladie, il faut sans doute amener le patient à accepter l'idée de parler à sa famille de certains troubles...

24 avril 2024

Crimes : l’irresponsabilité pénale, l’autre échec du suivi psychiatrique

L'irresponsabilité pénale est vécue difficilement par les familles des victimes, qui y voient surtout l'incapacité de la psychiatrie française à prendre en charge les individus dangereux.

Chaque crime a-t-il son coupable ? Si un meurtrier s’avère inconscient de ses actes, car souffrant d’une maladie psychique, d’un épisode de décompensation, d’un handicap, à qui revient la faute ? Aux médecins, à l’état, à la société, au hasard ? Comment rendre justice aux victimes et à leurs familles ? Pour ces derniers, voir la perte d’un proche balayée par une prononciation d’irresponsabilité pénale laisse un goût d’inachevé, voire d’injustice. « C’est comme si on nous avait dit : c’est la faute à pas de chance. Et ça, c’est inacceptable, lâche Fabien Francy. L’institution doit payer.»

23 avril 2024

Le Mois du cerveau : parler des psychotropes sans "les diaboliser"

Dans le cadre du Mois du cerveau, le professeur Fabrice Berna présentera le mardi 23 avril une conférence sur le thème "Réduire ou arrêter les médicaments psychotropes… est-ce bien raisonnable ?" au centre de réadaptation de Mulhouse (CRM). Il répond à nos questions...


Pour quelles pathologies, les psychotropes sont-ils adaptés ?

« La cible première concerne les pathologies psychiques (schizophrénie, bipolarité, troubles anxieux, addictions…) et la dépression. Ils sont également utilisés selon le cas, pour soulager les douleurs chroniques. Certains malades demandent à stopper leur traitement de fond – ce qui arrive après six mois de traitement pour 60 % des schizophrènes. Avec comme résultat un risque de récidive voire une détérioration de leur état de santé. À nous de les convaincre de continuer leur traitement en travaillant avec eux en groupe par exemple. Et de faire de ces personnes atteintes, des acteurs de leur traitement. C’est un long apprentissage. »

.../...


22 avril 2024

Le régime cétogène améliorerait les maladies mentales graves

Un petit essai clinique mené par Stanford Medicine a révélé que les effets métaboliques d’un régime cétogène peuvent aider à stabiliser le cerveau.

Pour les personnes atteintes d’une maladie mentale grave comme la schizophrénie ou le trouble bipolaire, le traitement standard avec des médicaments antipsychotiques peut être une arme à double tranchant. Bien que ces médicaments aident à réguler la chimie du cerveau, ils provoquent souvent des effets secondaires métaboliques tels que résistance à l'insuline et obésité, qui sont suffisamment pénibles pour que de nombreux patients arrêtent de prendre leurs médicaments.

Aujourd’hui, une étude pilote menée par des chercheurs de Stanford Medicine a révélé qu’un régime cétogène non seulement rétablit la santé métabolique de ces patients à mesure qu’ils continuent de prendre leurs médicaments, mais améliore également leurs conditions psychiatriques. Les résultats, publiés le 27 mars dans la revue Recherche en psychiatrie suggèrent qu'une intervention diététique peut être une aide puissante dans le traitement de la maladie mentale.

21 avril 2024

Le risque de schizophrénie pourrait augmenter chez les propriétaires de chats

Une méta-analyse australienne établit un lien entre posséder un chat et le développement de la schizophrénie. Les chercheurs australiens ont mené une méta-analyse de 17 études réalisées sur plus de 40 ans et ont émis l'hypothèse que posséder un chat ou être régulièrement en contact avec l'animal - surtout à un jeune âge - était associé à un risque accru de développer ultérieurement la schizophrénie. Cette méta-analyse avait déjà effectivement établi une corrélation entre avoir un chat et un risque accru de développer la schizophrénie.

LIRE l'article

https://lenouveaureveil.com/le-risque-de-schizophrenie-pourrait-augmenter-chez-les-proprietaires-de-chats/

20 avril 2024

[Accès aux soins] : Le réseau des Centres Experts "FondaMental"

Une personne sur trois sera atteinte au cours de sa vie par une maladie mentale. Pourtant, ces maladies ne sont pas une fatalité. Ce sont des maladies comme les autres, que nous savons de mieux en mieux diagnostiquer et soigner grâce aux progrès de la recherche.

La Fondation FondaMental est à l’initiative d’une grande partie de ces progrès. Elle en fait bénéficier directement les patients des Centres Experts FondaMental, plateformes de recherche et de soins organisées par pathologies (troubles bipolaires, schizophrénies, troubles du spectre de l’autisme, dépressions résistantes). Pionnière de la médecine de précision en psychiatrie, la fondation FondaMental est au service des patients pour améliorer le diagnostic, la prise en charge et le traitement des maladies mentales.

La médecine de précision en psychiatrie a fait des progrès considérables au cours de cette dernière décennie, et ce, à l’image de ce qui a été réalisé pour le cancer ou les maladies cardio-vasculaires. Notamment, les progrès de l’imagerie, de la génomique et de la métagénomique permettent d’identifier des sous-groupes homogènes de patients, de les diagnostiquer précisément et de proposer à chacun un traitement adapté.

La Fondation FondaMental s’est fixé quatre missions :

► Améliorer le diagnostic précoce, la prise en charge et le pronostic

► Accélérer la recherche et l’innovation en psychiatrie

► Diffuser les savoirs

► Briser les préjugés

Où trouver de l'aide ?

19 avril 2024

Maladie mentale : le vrai/faux de la schizophrénie

La schizophrénie est la maladie de tous les préjugés. Des idées fausses qui contribuent au retard dans la prise en charge et à l’exclusion sociale des personnes touchées. Le Dr Sylvain Leignier, psychiatre au Centre hospitalier Alpes-Isère (CHAI) et centre expert Schizophrénie (fondation FondaMental) se prête au jeu du VRAI/FAUX, à l’occasion des Journées de la schizophrénie, du 16 au 23 mars 2024.

La schizophrénie est un trouble de la personnalité. FAUX.

Dr Sylvain Leignier : Ce stéréotype est véhiculé par les romans et le cinéma, comme le film “Psychose” d’Alfred Hitchcock. Non, la schizophrénie n’est pas un trouble de la personnalité. Ces derniers ont des caractéristiques qui se manifestent différemment, en perturbant les émotions, les pensées et le comportement, apparaissant dès l’adolescence ou au début de l’âge adulte. De plus, bien que les troubles de la personnalité puissent s’améliorer avec le temps, les symptômes les définissant restent généralement constants. En revanche, la schizophrénie n’est pas un trouble de la personnalité au sens de dédoublement de la personnalité. C’est une maladie distincte qui ne correspond pas à cette description, et qui a tendance à évoluer par phases.

La schizophrénie est une maladie rare. FAUX.

Environ 1 % de la population est touchée par cette maladie en France, soit environ 670 000 personnes. On pense que seuls les deux tiers des personnes concernées sont diagnostiquées. La schizophrénie est considérée comme relativement fréquente, car elle dépasse le seuil de prévalence définissant les maladies rares, qui est de 1 personne pour 2000.

La schizophrénie est une maladie héréditaire. VRAI et FAUX.

Les facteurs génétiques hérités font partie des facteurs de risque de la schizophrénie, mais ils ne sont pas les seuls. Ils doivent souvent s’accompagner d’autres facteurs pour contribuer au développement de la maladie.

La schizophrénie est une maladie incurable. VRAI et FAUX

Bien qu’une guérison ne soit pas possible, le « rétablissement » est une perspective réaliste, c’est-à-dire la possibilité de vivre avec des symptômes persistants ou une certaine vulnérabilité mais tout en ayant une très bonne qualité de vie. Nous visons une diminution du handicap, l’augmentation des compétences préservées et l’acquisition de nouvelles compétences. Il s’agit de surmonter les difficultés et de mener une vie personnelle et sociale intéressante, et ceci de manière digne.

Les personnes schizophrènes peuvent contrôler leurs symptômes sans médicament. VRAI et FAUX.

Les traitements antipsychotiques sont l’un des piliers de la prise en charge médicamenteuse. Mais les médicaments disponibles agissent principalement sur les symptômes positifs de la schizophrénie (délires et hallucinations), tandis qu’ils ont moins d’effet sur la désorganisation et les symptômes négatifs (manque d’expression émotionnelle, comportementale et de motivation). Ils ne traitent pas non plus les troubles cognitifs présents chez les deux tiers des personnes.

La schizophrénie s’accompagne souvent d’autres comorbidités, telles que des problèmes de sommeil, d’anxiété, d’addiction ou même des troubles obsessionnels-compulsifs (TOC). Dans ces cas, en plus des traitements antipsychotiques, on peut recourir à la mélatonine afin d’améliorer la qualité et la durée du sommeil et aux antidépresseurs en cas de troubles anxieux ou dépressifs.

Les approches non médicamenteuses peuvent être associées ; les thérapies comportementales et cognitives (TCC), par exemple. Elles visent notamment à modifier les pensées et les comportements dysfonctionnels associés à la maladie. Cela peut améliorer les symptômes négatifs et positifs, et contribuer à développer les compétences des personnes pour faire face au stress et vivre avec certains symptômes résistants. La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) peut agir sur les hallucinations. Les changements d’habitudes sont eux aussi bénéfiques (qualité du sommeil, réduction du stress et amélioration des compétences émotionnelles et de communication, activité physique, relations sociales, loisirs, alimentation peu transformée et limitant la consommation de sucre).

Les personnes atteintes de schizophrénie sont violentes et imprévisibles. FAUX.

Les études montrent qu’il n’y a pas plus d’actes de violence commis par les personnes atteintes de schizophrénie qu’en population générale. En revanche, et c’est peu connu, les personnes atteintes de schizophrénie sont bien plus souvent victimes d’actes de violence. La stigmatisation et l’auto-stigmatisation, la précarité financière et l’isolement social souvent associées aux troubles psychiques, ainsi que le manque de soutien et de réseaux pour ces personnes les rend encore plus vulnérables et moins en capacité à faire valoir leurs droits, solliciter et recevoir l’aide dont elles ont besoin.

Les personnes souffrant de schizophrénie ne peuvent pas mener une vie normale, sociale et professionnelle. FAUX.

Les personnes souffrant de schizophrénie peuvent parfaitement s’intégrer dans la société. La schizophrénie n’est pas une condamnation à une vie déclinante. Il ne s’agit pas de nier les difficultés, mais de défendre la possibilité de cohabiter avec les symptômes, voire de les atténuer, et de construire une vie épanouie et satisfaisante. Bien que la stigmatisation persiste et que certaines barrières (accès aux loisirs, à l’emploi) demeurent, de nombreuses personnes atteintes de schizophrénie parviennent à mener une vie active au sein de la société. Faute de chiffres précis en France, les études menées dans d’autres pays estiment que seules 20 % d’entre elles travaillent.

Source : D’après l’interview du Dr Sylvain Leignier, psychiatre au Centre hospitalier Alpes-Isère (CHAI), au centre référent de réhabilitation psychosociale et de remédiation cognitive (C3R) et centre expert Schizophrénie (fondation FondaMental).

Maladie mentale : le vrai/faux de la schizophrénie - A la une - Destination Santé (destinationsante.com)

18 avril 2024

[Rencontres] : "Ateliers du rétablissement en santé mentale"

Les "Ateliers du rétablissement en santé mentale" reviennent en région Grand Est pour une édition SPORT et nous avons besoin de vous !

28 et 29 Novembre 2024 
à Strasbourg au Parc de l’Orangerie - Pavillon Joséphine

En cette année olympique, promouvoir les activités physiques et sportives auprès des personnes concernées par les troubles psychiques paraît évident. Les bienfaits de l’activité physique et sportive sur la santé physique et mentale des personnes vivant avec des troubles psychiques sont aujourd’hui bien établis. Ils sont d’autant plus importants que ces personnes sont le plus souvent sédentaires et ne pratiquent pas d’activité physique régulière.

Ces deux journées reposeront sur un format original alternant apports scientifiques, témoignages de personnes concernées et de personnes inspirantes, stands, animations, tables rondes et ateliers de pratiques sportives.

Vos pratiques sont peut-être déjà orientées rétablissement sans le savoir !

Que vous soyez directement concerné par des troubles psychiques, professionnel de l’activité physique et sportive, acteur de la santé mentale (culturel, sanitaire, médicosocial, social, etc), accompagnant, proche ou aidant répondez à notre appel à participation !

Vous trouverez ci-dessous notre appel à participation et le lien pour accéder au questionnaire de candidature. Vos réponses sont attendues jusqu’au 15 Mai 2024.


17 avril 2024

Handifaction : le baromètre de l’accès aux soins des personnes en situation de handicap

Handifaction est un baromètre national qui mesure en temps réel l’accès aux soins des personnes vivant avec un handicap.

Il est élaboré à l’aide d’un questionnaire anonyme, complété par les personnes concernées et/ou leurs aidants. Les résultats permettent de disposer d’un état des lieux clair et complet de l’accès aux soins des personnes vivant avec un handicap en France.

Exemple : 

24 % des répondants n'ont pas pu accéder aux soins dont ils avaient besoin.
16 % ont subi un refus de soin.
25 % abandonnent leur soin après avoir subi un refus de soin.
12 % ont vu leur accompagnant(e) être refusé(e) par le soignant.
43 % n'ont pas pu se faire soigner lorsqu'ils n'avaient pas de médecin traitant.

Les résultats sont disponibles chaque trimestre, à l’échelle nationale, régionale et départementale.

16 avril 2024

[Cinéma] : La psychiatrie, un système en détresse au cœur d'un documentaire choc

Dans un état critique, la santé mentale est devenue un cas d’urgence. Le triptyque documentaire sur la psychiatrie réalisé par Nicolas Philibert, dont le dernier volet sort au cinéma ce mercredi 17 avril, montre des soignants résistants à l’effondrement pour prendre en charge les malades, la souffrance et les fragilités de la vie, au sein d’un secteur en détresse.

Que se passe-t-il en psychiatrie, alors que rien ne va ? Comment font les soignants ? Comment font les malades ? Comment font-ils avec le manque de tout, de places, de personnels, de moyens ? C’est ce qu’est allé filmer Nicolas Philibert, au cœur d’un secteur de la santé en déclin, faute de ressources humaines et matérielles suffisantes.

Le cinéaste boucle avec La Machine à écrire et autres sources de tracas, en salles ce mercredi, son exploration de la psychiatrie après Averroès & Rosa Parks, tourné au sein de deux unités de soins de l’hôpital Esquirol en banlieue parisienne, et Sur l’Adamant, sacré Ours d’Or à Berlin en 2023, sur un centre de jour installé dans un bateau sur la Seine, en plein Paris.
Face au marasme résiste une psychiatrie engagée, entre vaillance et bienveillance."Des gens essaient encore, dans un contexte d’effondrement, de faire une psychiatrie humaine. Elle repose en grande partie sur la parole, et considère que les médicaments ne suffisent pas", dit Nicolas Philibert.

15 avril 2024

Bischheim-Schiltigheim : Un conseil local pour promouvoir la santé mentale

Les deux communes ont lancé mardi un conseil local en santé mentale (CLSM). Avec l’objectif de faire éclore des initiatives au niveau local, pour prévenir des troubles mentaux.

Il y a des sujets qui dépassent les clivages politiques. Celui de la santé mentale en est un : la création, ce mardi, d’un conseil local en santé mentale (CLSM) a ainsi été portée de concert par Laurence Winterhalter (PCF), adjointe à la santé de la maire schilikoise Danielle Dambach, et Bernadette Gillot, adjointe aux affaires scolaires de l’édile de Bischheim, Jean-Louis Hoerlé (LR). "Les Villes ont un rôle prépondérant dans la promotion de la santé mentale pour améliorer la qualité de vie des citoyens", fait valoir Bernadette Gillot.

Les membres des structures invitées ont pu échanger sur des actions à mener en faveur de la santé mentale. Photo Laurent Réa

12 avril 2024

Les nouvelles pratiques de la psychiatrie

Article publié dans le cadre des Journées de la Schizophrénie du 18 au 23 mars 2024

La psychiatrie innove dans le traitement des pathologies mentales notamment avec le développement de la pair-aidance. Les bienfaits du programme de psychoéducation PROFAMILLE pour les familles et les malades sont rapportés. Des centres de réhabilitation psychosociale proposent un accompagnement personnalisé dans les différents domaines du rétablissement. La recherche avance et l’étude d’un nouveau traitement par anticorps est en cours.

La Croix – lundi 18 mars 2024 

https://www.la-croix.com/sante/sante-mentale-pair-aidance-psychoeducation-les-nouvelles-pratiques-de-la-psychiatrie-20240317

11 avril 2024

Schizophrénie : résultats positifs de phase 3 pour un nouvel antipsychotique

Une nouvelle étude montre que le xanoméline-trospium (KarXT), un nouveau traitement associant un agoniste des récepteurs muscariniques et un agent anticholinergique, a entraîné des améliorations statistiquement et cliniquement significatives des symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie par rapport au placebo dans l'essai de phase 3. De plus  il est noté que le médicament n'a pas provoqué de prise de poids ni de symptômes extrapyramidaux par rapport au placebo.

10 avril 2024

Quand des robots humanoïdes permettent de mieux comprendre les patients schizophrènes

À l’occasion du symposium "IA et Santé mentale" de l’université de Caen, s'étant déroulé les 29 et 30 janvier 2024 et réunissant une vingtaine de chercheurs et médecins de plusieurs pays, Ghilès Mostafaoui, maître de conférence en informatique, à l'université de Cergy, a présenté les avancées des travaux qu’il mène avec son équipe à l’Université de Cergy. 

Leur recherche s’axe sur la coordination interpersonnelle chez les patients schizophrènes, notamment dans l’interaction humain-robot.

09 avril 2024

[Manifestation] : Les assises citoyennes du soin psychique

Les assises citoyennes du soin psychique se tiendront 

les 24 et 25 mai à la Bourse du Travail à Paris.

Le mouvement du Printemps de la psychiatrie organise cette 2e édition pour créer le débat autour de ce que peuvent être les soins psychiques aujourd'hui.

En 2023 une enquête de Santé publique France révélait que 20% des jeunes se déclarent en souffrance psychique, présentant une dépression et/ou des idées suicidaires. Ce chiffre de 20 à 25 % de la population concernée dans sa vie par un problème de santé mentale ou de pathologie psychiatrique est connu de tous. En regard, tout le monde le sait, la psychiatrie publique est à terre et les psychiatres et psychologues libéraux en grande difficulté pour exercer leur travail. 

L'accès aux soins est de plus en plus difficile. Seules les classes socio-culturelles les plus favorisées ont un accès facile aux soins.
Au-delà de l'accès aux soins, il s'agit de débattre des soins que chacun souhaite. Où en est le processus d'accueil de la parole et de la mise en récit de ce qui fait souffrir chacun ?
La psychiatrie de secteur reste un pilier de la psychiatrie publique et n'empêche pas la multiplicité des pratiques, pourvu que tout le monde y ait accès.

L'actualité de ce champ disciplinaire est marquée par un test biologique de dépistage de la bipolarité ainsi qu'un accès à un diagnostic en centre expert, que ce soit pour les enfants ou les adultes. Mais qu'en est-il du soin après ce diagnostic posé ?

Des pratiques ouvertes, dans lesquelles la créativité est à l'œuvre et où le collectif de soins est la pierre angulaire, existent et permettent à beaucoup de patients de continuer à vivre, ceux qui ne rentrent pas dans les critères des innovations de la psychiatrie.
Dans ces collectifs, la fonction soignante de chacun sert à l'autre, le collectif permettant contenance, solidarité et émancipation.
Venez en parler avec nous !

Delphine Glachant
Membre du Printemps de la psychiatrie

NB : n'hésitez pas à regarder le blog du Printemps de la psychiatrie, qui parle de nos prises de position et de la première édition des Assises citoyennes du soin psychique en 2022

08 avril 2024

Troubles schizophréniques : la stigmatisation commence au cabinet médical

Contrairement aux autres troubles psychiatriques, la stigmatisation de la schizophrénie n’a pas diminué en France depuis trois décennies : une majorité de la population générale ne sait pas à quoi correspond précisément cette maladie, et 40% des malades se sentent fortement stigmatisés. Ils « ressentent même le stigmate comme une seconde maladie qui a des conséquences pires que la schizophrénie elle-même, à savoir sur l'estime de soi, sur l'accès aux soins, sur l'humeur, sur la suicidabilité, et d'un point de vue économique sur l'accès à l'emploi, les revenus, le logement », a commenté la Dre Jasmina Mallet (psychiatre, Hôpital Louis-Mourier, Colombes) au cours du  congrès de l’Encéphale, qui a eu lieu à Paris du 24 au 26 janvier 2024. 

Les psychiatres, davantage en cause que les paramédicaux

Les professionnels de santé mentale sont-ils les mieux logés pour lutter contre la stigmatisation et les soins prodigués constituent-ils une bulle protectrice pour les personnes concernées ? Il semble que cela ne soit pas aussi simple : lorsqu’il est demandé aux patients et à leur famille les expériences de stigmatisation qu’ils rencontrent les plus fréquemment, ils citent des expériences en lien avec la qualité des soins en santé mentale et le contact avec un professionnel de santé mentale dans 1 cas sur 4. « Ils classent même ce ressenti au-dessus des représentations négatives véhiculées par les médias », a complété la psychiatre.

Le programme français de recherche Stigma Pro* cherche à évaluer les situations de stigmatisation vécues par les usagers et leurs proches au cours d'un parcours de santé mentale. Lorsqu’ils sont interrogés à ce sujet, les usagers et leurs proches citent à plus de 80 % le fait de ne pas accéder à la décision médicale partagée, d'être infantilisé et d'avoir manqué d'information ou d'explication dans le cadre de leur parcours de soins.

Les résultats d'une enquête menée par la même équipe suggèrent que la stigmatisation par des professionnels de santé mentale est influencée par des facteurs individuels tels que les croyances et les pratiques plutôt que par des facteurs contextuels. Ainsi, parmi eux, les professionnels les moins stigmatisants ne perçoivent pas les personnes atteintes de schizophrénie comme une catégorie distincte mais qu’il existe plus volontiers un continuum entre le normal et le pathologique. Les professionnels qui avaient un sentiment d'utilité professionnelle et d'accomplissement étaient également moins enclins à stigmatiser les patients. En pratique, les psychiatres étiquetaient plus souvent les patients que les infirmiers et les psychologues.

« Il faut s'interroger sur la stigmatisation implicite, celle qu'on ne contrôle pas, qu'on n'a pas forcément conscience d'avoir » , a proposé Jasmina Mallet. Les études montrent que les praticiens peuvent avoir un niveau significatif de stigmatisation implicite : « Il peut influencer la manière dont il interagit avec les patients, les décisions cliniques qu'il prend, et finalement la qualité des soins prodigués. » Afin de lutter contre cette stigmatisation, y compris à sa propre échelle, « la formation et l'éducation continue sur les troubles psychiatriques et la stigmatisation associée sont cruciales. Cela comprend l'apprentissage sur les expériences vécues par les personnes atteintes de troubles psychiatriques, leur perspective et leur parcours de rétablissement ». Il faut également améliorer sa communication et son empathie. Enfin, l'exposition directe et le contact avec des personnes ayant une expérience vécue de troubles psychiatriques peuvent déconstruire ses propres préjugés. 

Une réflexion personnelle serait donc nécessaire chez chaque professionnel de santé. Des outils comme le test d'association implicite (TAI) peuvent aider à identifier ces biais et à travailler sur eux. 

*STIGMA pro : résister au stigma dans le handicap psychique - Ari (ari-accompagnement.fr)

Troubles schizophréniques : la stigmatisation commence au cabinet médical (medscape.com)

06 avril 2024

Entre clichés et stigmatisation, la dure réalité de la schizophrénie

TÉMOIGNAGE. 

Rémi, schizophrène, et Philippe Nuss, psychiatre spécialisé dans la prise en charge de ce trouble, racontent le vrai visage de cette maladie, bien loin des stéréotypes.

Par Nathan Tacchi, Publié le 22/03/2024

En France, 600 000 personnes sont atteintes de schizophrénie, un trouble psychique très invalidant, mêlant des symptômes allant du délire aux hallucinations en passant par le retrait social. Cette pathologie complexe qui brouille les frontières entre réalité et imaginaire se symptomatise bien différemment en fonction des patients. Le psychiatre spécialisé dans la prise en charge des personnes atteintes de schizophrénie Philippe Nuss parle par ailleurs de « maladies hétérogènes » de la schizophrénie, tant les symptômes diffèrent selon les patients.

A retrouver sur le magazine Le Point.


04 avril 2024

[Psychonutrition] : Message du Dr Guillaume Fond

Je reçois chaque jour de très nombreuses demandes concernant la psychonutrition, auxquelles je ne peux malheureusement pas répondre individuellement.

Pour pouvoir aider un maximum de personnes, j'ai rédigé un ebook expliquant les bases de la psychonutrition qui peut être récupéré sur le site suivant :

https://www.psychonutrition.co/

N'hésitez pas à partager avec un maximum de personnes, c'est gratuit.

01 avril 2024

Un test sanguin pour différencier dépression et trouble bipolaire

Les laboratoires de biologie médicale Synlab, en partenariat avec Alcediag, lancent un test sanguin pour distinguer les dépressions unipolaire et bipolaire. Basé sur un séquençage nouvelle génération (NGS) de l’ARN dans le sang, couplé à un algorithme basé sur l’intelligence artificielle, il peut réduire drastiquement le délai de diagnostic des troubles bipolaires : de 8 ans en moyenne à moins d’un mois.

Les études montrent qu’il faut en moyenne 8 à 10 ans pour diagnostiquer les troubles bipolaires (1), avec des écarts importants : selon une enquête menée en 2023 par l’association Bipolarité France, 20 % des répondants ont eu la confirmation du diagnostic plus de 15 ans après l’apparition des premiers symptômes. Dans ce contexte, un diagnostic précoce et précis, permettant la mise en place d’un traitement approprié, est la clé pour éviter une chaîne d’événements lourds de conséquences sur la santé mentale et physique des patients, sur leur qualité de vie et celle de leurs proches.

Lancé début avril par les laboratoires Synlab, en partenariat avec Alcediag, le test myEDIT-B est un outil d’aide au diagnostic qui permet de différencier la dépression et les troubles bipolaires. Intégré au processus clinique, il vient compléter les outils diagnostics habituels. Disponible sur prescription d’un psychiatre, dans les laboratoires du réseau Synlab France, il s’adresse aux patients de 18 ans et plus, actuellement traités pour un Episode Dépressif Caractérisé (EDC), modéré ou sévère. Les résultats sont ensuite transmis sous 4 semaines au psychiatre qui confirmera son diagnostic au patient lors d’une consultation.

« Jusqu’à présent, le diagnostic en psychiatrie repose essentiellement sur des entretiens cliniques, mais l’émergence de la psychiatrie de précision marque un tournant. Elle repose sur la découverte de biomarqueurs objectifs qui viendront compléter le diagnostic clinique. Ainsi, le test myEDIT-B permet, par une simple prise de sang, de différencier la dépression, des troubles bipolaires, des dépressions unipolaires, avec une très bonne sensibilité et spécificité. Ceci devrait permettre de proposer une prise en charge adaptée et plus précoce pour les patients atteints de troubles bipolaires.

Pr Chantal Henry, Psychiatre, PU-PH au GHU Paris psychiatrie et neurosciences et Directrice Scientifique de la Fondation Pierre Deniker