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30 avril 2023

La solitude peut avoir des effets bénéfiques sur la santé mentale

Mieux encore, elle aurait un véritable pouvoir libérateur !

Les impacts d'un isolement prolongé sur la santé mentale et physique ont été maintes fois prouvés. Pour certains, être constamment seul serait en effet aussi dangereux que la cigarette ou que l'obésité. Mais selon la psychologue Thuy-vy Nguyen, il est primordial de faire la différence entre l'isolement et la solitude. Car pour la spécialiste, se retrouver seul de temps en temps, et par choix, pourrait être bien plus bénéfique que l'on ne le pense.

«En psychologie, les chercheurs définissent l'isolement comme un sentiment de détresse que nous éprouvons lorsque nous n'avons pas ou ne pouvons pas obtenir le type de liens sociaux ou de relations que nous espérons», explique la spécialiste dans les colonnes de Science Alert. «La solitude, c'est quelque chose de différent.» 

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29 avril 2023

Les consommateurs de cannabis ayant une prédisposition génétique à la schizophrénie sont plus susceptibles de présenter des symptômes psychotiques

Une étude publiée dans la revue Bulletin sur la schizophrénie souligne que les facteurs de risque génétiques de la schizophrénie peuvent augmenter la possibilité de ressentir des symptômes psychotiques subcliniques liés au cannabis chez les consommateurs réguliers de cannabis.

On sait que la consommation excessive de cannabis est associée à des expériences de type psychotique, des symptômes de schizophrénie, des troubles cognitifs et une détresse émotionnelle. Des études ont montré que l’administration de constituants psychoactifs du cannabis peut induire des expériences aiguës de type psychotique, notamment des pensées inhabituelles, de la paranoïa, une pensée désorganisée et, dans de rares cas, des hallucinations auditives et visuelles.

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28 avril 2023

9 mai : "Après nous ? Assurer l’avenir de notre proche vulnérable"

"Après nous ? Assurer l’avenir de notre proche vulnérable"


Première webconférence thématique


Mardi 9 mai de 17h00 à 18h30


Dans la continuité du webinaire de janvier sur l'après-soi, nous vous proposons dans le cadre d'un cycle de webconférences, d'approfondir plusieurs thématiques particulières.


Pour cette première session, la webconférence abordera des sujets tels que :


- Le mandat de protection future, les clés de sa réussite.

- Les dispositions pour l'avenir (testament, notion de legs universel...).


Intervenant :

Me Philippe Bourdel, Notaire associé à l’Étude du 25, chargé d’enseignement à l’Université Paris-Dauphine, cofondateur de Fragilis.

Fragilis est un family office dédié aux personnes vulnérables et à leur famille.



Pour information, ce webinaire ne sera pas enregistré.

 Il n'y aura donc pas de replay disponible.




27 avril 2023

Réduire ou arrêter les antipsychotiques dans la schizophrénie, une pure folie ?

Une réduction (voire un arrêt) très progressif des antipsychotiques apporte des bénéfices non négligeables et peut donc représenter une stratégie pertinente pour certains patients, répondant ainsi à leur demande fréquente et rarement satisfaite. Article en accès libre.

Malgré l’efficacité incontestable des traitements antipsychotiques dans les phases aiguës de psychose, près de 60 % des patients arrêtent leurs traitements dans les 6 mois suivant une hospitalisation. D’autres patients demandent avec insistance à leur psychiatre qu’il réduise leur traitement. Une demande à laquelle nous sommes souvent réticents car nous sommes habitués à accueillir en hospitalisation les patients qui ont rechuté après l’arrêt du traitement. Pour autant, la déprescription des antipsychotiques (i.e. la réduction pouvant aller jusqu’à l’arrêt) pourrait être une stratégie thérapeutique pertinente chez certains patients. Nous souhaitons passer en revue les raisons qui peuvent nous faire hésiter à la proposer et sensibiliser notre communauté aux biais cognitifs que les expériences de rechute des patients que nous suivons sont à même de générer (…)

Article en libre accès : Réduire ou arrêter les antipsychotiques dans la schizophrénie, une pure folie ? Information psychiatrique, Volume 99, numéro 4, Avril 2023



26 avril 2023

Les associations menacent de boycotter la Conférence nationale du handicap présidée par Emmanuel Macron

Un collectif de 52 associations demande le report de la rencontre en raison de « l’absence d’information sur les mesures qui seront annoncées et leur financement ».

Emmanuel Macron présidera ce mercredi 26 avril à l’Élysée la sixième Conférence nationale du handicap (CNH), un grand rendez-vous que les associations menacent de boycotter, fustigeant un « manque apparent d’ambition » pour améliorer les droits et la vie quotidienne des personnes handicapées.

La conférence, qui a lieu tous les trois ans et a pour mission de donner le cap des politiques publiques du handicap, devrait évoquer la scolarisation des enfants, l’emploi, l’accessibilité, et d’autres aspects de la vie quotidienne, comme la santé ou la facilitation de démarches administratives.

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25 avril 2023

Trouble bipolaire : le long chemin du diagnostic… et ses conséquences

Plus des 2/3 des personnes concernées par un trouble bipolaire estiment que le retard de diagnostic a eu de lourdes conséquences sur leur vie personnelle et professionnelle. A l’occasion de la Journée mondiale des troubles bipolaires, le 30 mars 2023, Bipolarité France et ses partenaires publient les résultats d’une grande enquête sur le long chemin du diagnostic. 10 recommandations à destination des pouvoirs publics et des professionnels de santé visent à réduire ce délai et améliorer la prise en charge des patients.

La littérature scientifique pointe un délai compris entre 8 et 10 ans pour diagnostiquer un trouble de la bipolarité (1), mais certains témoignages parlent de 10 ans, 15 ans, voire 20 ans… Face à ce constat, l’association Bipolarité France, avec 3 partenaires (Unafam, Fondation Pierre Deniker et Bipolar UK), ont voulu interroger les personnes concernées. 1204 personnes diagnostiquées pour un trouble bipolaire ont ainsi répondu à une vaste enquête réalisée en ligne du 20 décembre 2022 au 19 février 2023 (2). Les résultats permettent de dresser un état des lieux, à partir duquel ont été élaborées 10 recommandations à destination des pouvoirs publics et des professionnels de santé pour réduire le temps de diagnostic et améliorer la prise en charge des patients.

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Lire l'article complet.

Lire le rapport d'enquête
L’importance du diagnostic chez les personnes atteintes d’un trouble bipolaire, Rapport d’enquête, Bipolarité France, mars 2023, en pdf.

24 avril 2023

Des progrès dans la recherche sur la schizophrénie infantile – étude en Israël

L'étude révèle que certains jeunes patients sont porteurs de mutations génétiques que l'on retrouve chez les personnes souffrant de problèmes de développement, cognitifs et sociaux.

La plupart des personnes atteintes de schizophrénie sont diagnostiquées à la fin de l’adolescence ou au début de la vingtaine. Un adulte sur 222 dans le monde souffre de cette maladie mentale.

Il existe cependant une forme plus rare et plus grave de la maladie, qui touche un enfant de moins de 13 ans sur 40 000. Il s’agit de la schizophrénie infantile – ou COS – dont on connaît mal les causes.

Une étude menée pendant dix ans par des chercheurs de l’université hébraïque de Jérusalem et de plusieurs hôpitaux israéliens, en collaboration avec des collègues de l’université Columbia de New York, a permis d’identifier une possible base génétique de la COS. Les résultats publiés dans le journal "Schizophrenia Research, Feb 2023" pourraient permettre d’améliorer le diagnostic, d’offrir un conseil génétique précoce et de mettre au point de nouveaux traitements médicamenteux.

23 avril 2023

[Podcast] France Inter : "Troubles bipolaires : le désespoir des patients, l’espoir des médecins"

Les troubles bipolaires touchent 40 millions de personnes dans le monde, dont environ un million en France. Des avancées scientifiques récentes permettent de mieux diagnostiquer la bipolarité et donc de mieux la soigner. Un véritable espoir pour les patients et les médecins.

Deux états extrêmes, deux émotions d’une intensité démesurée : un bonheur outrancier ou une tristesse abyssale. C’est le quotidien de ceux qui souffrent de troubles bipolaires. Cette maladie psychique touche environ un million de personne en France, 40 millions à travers le monde. L’OMS la classe au 6e rang des handicaps.

Des espoirs et des avancées médicales

Face à cette pathologie et au manque d’informations qui l’entoure encore, les proches sont parfois démunis et se sentent bien seul pour accompagner, soutenir, comprendre les bipolaires.

Il faut en moyenne 7 à 10 ans pour diagnostiquer des troubles bipolaires. Mais désormais, la recherche avance pour aller plus vite dans la détection de la maladie. Ces dernières années, des études ont ouvert des pistes très prometteuses, que ce soit dans la génétique ou dans l’immunologie. “Dans les troubles de l’humeur bipolaire, il y a dérégulation du système immunitaire. Donc le principe est simple, vous faites une prise de sang en sortant de chez votre médecin, et à l’aide de certaines mesures, on peut vous proposer une probabilité de diagnostic, c’est ce qu’on fait dans de grand grand nombre de spécialités médicales“, explique le professeur Raoul Belzeaux.

Mieux accompagner

A la tête de la fondation Fondamental, le professeur Marion Leboyer, elle-aussi psychiatre, est à l'origine de découvertes qui permettent de mieux comprendre les mécanismes qui déclenchent les troubles bipolaires : "Chez environ 40% des patients bipolaires, on constate ce qu'on appelle une inflammation de bas niveau, c'est-à-dire que dans leur sang, dans leur système digestif, au niveau du système nerveux, il y a des marqueurs de l'inflammation. C'est un grand progrès car ça permet de tester un certain nombre d'innovations thérapeutiques".

Mieux diagnostiquer pour mieux accompagner ceux qui souffrent. Les aider aussi à se comprendre et comprendre cette maladie qui les frappe. C’est ce que fait l’association Argos 2001. L'une de ses membres bénévoles, Nathalie Lewertowski, organise une fois par mois une marche près de Paris. Elle emmène avec elle une vingtaine de patients et leurs proches dans les allées paisibles du bois de Vincennes.

22 avril 2023

L’ocytocine pour soigner des troubles psychiques ?

Les effets de l'ocytocine sur le cerveau sont complexes. Des études scientifiques ont porté sur son efficacité pour traiter des troubles psychiques, comme la phobie sociale, les troubles du spectre autistique, la dépression post-partum, les addictions, l’anorexie, l’anxiété, la dépression chronique, le syndrome de stress post-traumatique ou encore la schizophrénie. Les chercheurs ont administré l’ocytocine à des patients, sous forme de comprimés ou de spray nasal. Toutefois, à l’heure actuelle, les résultats s’avèrent décevants. Cela s'explique en grande partie par le fait que la molécule de synthèse de l’ocytocine est trop grosse pour passer la barrière gastro-intestinale, qu’elle s’altère vite, et qu’elle est rapidement métabolisée. Les recherches continuent pour trouver une solution à ces problèmes d’administration.

Pourquoi manque-t-on d’ocytocine ?

L’ocytocine est impliquée dans la fabrication de lait et des contractions utérines. Elle est donc indispensable à la mère, et même à tous les être humains. En effet, l’ocytocine va au-delà du simple fait de la stimulation du lait. Elle est aussi à l’origine des hormones contre le stress et dont la production peut être impactée en cas de stress, de dépressions, d’anxiétés sévères. C’est pourquoi, chez les sujets qui stress beaucoup, le taux d’ocytocine est drastiquement en berne.

21 avril 2023

[Faits divers] : Propos "menaçants" dans un TGV Colmar-Paris : le prévenu relaxé

L'affaire avait fait grand bruit début février 2023 : un homme avait été interpellé en gare Lorraine TGV après le signalement de plusieurs passagers qui craignaient une attaque. Mais le tribunal correctionnel de Metz n'a pas constaté de menaces.

Le procès s'est tenu en l'absence du prévenu, hospitalisé en soins psychiatriques depuis la fin février.

Tout ça pour ça... L'homme de 25 ans (24 au moment des faits) qui avait causé l'immobilisation du TGV Colmar-Paris pendant deux heures, le 3 février dernier en gare de Lorraine TGV, a été relaxé ce vendredi par le tribunal correctionnel de Metz. Il a tout de même été condamné à 150 euros d'amende pour usage de stupéfiants : il avait consommé de la cocaïne au moment des faits. Mais il s'agit surtout d'un homme souffrant de schizophrénie depuis son enfance, et avait interrompu son traitement, ce qui lui a valu un comportement bizarre ce matin-là. La justice a reconnu qu'à aucun moment, il ne s'était montré menaçant.

Fait rare, ministère public et défense sont parvenus aux mêmes conclusions. Dans son réquisitoire, la procureure rappelle le contexte post-attentats, des passagers du train extrêmement vigilants face au comportement de cet individu, qui importune de nombreux voyageurs. Il leur demande s'ils croient en Dieu, se montre choqué s'ils répondent par la négative. Il parle d'enfer et de paradis, avant de déclarer : "Je vais exploser aujourd'hui". Mais en soi, ces paroles ne sont pas des menaces : l'homme se prend ensuite la tête dans les mains. Il s'agit d'un homme malade, qui avait interrompu son traitement, sous curatelle renforcée : la procureure réclame la relaxe.

Me Elliot Hellenbrand, l'avocat du jeune homme, décrit un emballement qui aurait pu coûter cher à son client : "Ce qui a déclenché cette tempête médiatique, c'est le tweet du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui se réjouit d'avoir déjoué un attentat. Le policier en civil qui a permis d'interpeller mon client était invité du JT de 20h le soir-même, pour se comparer à l'attaque déjouée du Thalys. Dois-je rappeler l'arsenal présent dans cette affaire ? Une kalachnikov, 500 munitions... Chez mon client, rien ! L'enquête montrera qu'il n'a aucun signe de radicalisation". L'avocat martèle que le jeune homme, schizophrène en rupture de traitement, n'a jamais menacé de faire exploser le train ou de se faire exploser lui-même. Il est interné en hôpital psy depuis, pour la énième fois de sa vie, d'où son absence à la barre.

Le tribunal relaxe donc le jeune homme : certes, les passagers ont cru bien faire, et la réponse de la SNCF a été adaptée. Mais il n'y a pas eu menace, simplement une mauvaise interprétation de ses propos.
Julie Seniura, vendredi 14 avril 2023

20 avril 2023

Jean Pierre Olié, l'un des plus grands professeurs de psychiatrie est décédé

Jean-Pierre Olié, professeur renommé, ancien chef de service psychiatrie à l’hôpital Sainte-Anne de Paris, membre de l’Académie nationale de médecine, officier de la légion d’honneur et commandeur dans l’Ordre national du Mérite, est décédé le 12 avril, dans sa 78e année.

Jean-Pierre Olié originaire de l’Aveyron est devenu l’un des plus grands professeurs de psychiatrie, spécialiste de la schizophrénie. Pensionnaire au collège de Rodez, il avait raconté lors d’un entretien à Aveyron.com avoir souffert de la discipline jusqu’à la 3ème puis avoir pris plaisir à contourner ses règles et à franchement “déconner“ au point de rater son bac. Devenu malgré tout, étudiant en fac de médecine à Montpellier, il a découvert la psychiatrie lors d'un stage d'externat à l’hôpital. Tout de suite la discipline le passionne. Après son diplôme, il commence à exercer en Aveyron pour des remplacements puis monte à Paris.

Après quelques années d'exercice il s’inscrit à l’internat en psychiatrie à Sainte-Anne. Parti de la psychanalyse, il a parcouru le chemin inverse pour finir par se spécialiser dans la mise au point des médicaments psychotropes. Sa carrière a été brillante, riche de nombreux postes prestigieux et de distinctions : Président de la fondation Pierre Deniker, pour la prévention et la recherche mentale, Chef de Service Hospitalo-Universitaire Sainte-Anne, professeur de médecine à l'Université Paris-Descartes... Il est resté une référence dans les esprits de ces confères.



19 avril 2023

“Sur l’Adamant”, un bateau-hôpital pyschiatrique débordant d’humanité

Sortie aujourd'hui 19 avril du dernier film de Nicolas PHILIBERT

Avec humanité, le réalisateur d’“Être et avoir” recueille les confidences des patients d’un centre psychiatrique logé sur une péniche parisienne.

C’est un vaisseau à quai, une péniche ancrée à l’écart des klaxons et de l’agitation urbaine, entre la grande horloge de la gare de Lyon et le clapot de la Seine qui lèche gentiment sa coque. L’Adamant (c’est son nom) est un centre de jour ouvert aux Parisiens atteints de troubles psychiques. On s’y confie, on y converse, on y cultive des relations humaines dans le cadre d’ateliers inspirés par la psychothérapie institutionnelle. Celle-là même que pratiqua le psychiatre Jean Oury à la clinique de La Borde, et dont Nicolas Philibert évoqua le quotidien dans La Moindre des choses, en 1997. Un quart de siècle après ce film qui compte parmi ses meilleurs, le documentariste revient sur la question de la santé mentale dans un triptyque en cours de production. Sur l’Adamant, distingué par un Ours d’or à la dernière Berlinale, en est le premier volet. Le deuxième nous mènera à l’hôpital Esquirol de Charenton-le-Pont ; le troisième suivra des visites au domicile de patients.



Pour voir le film à Strasbourg :


18 avril 2023

Handicap : la France épinglée par le Conseil de l'Europe

Le Conseil de l'Europe avait été saisi en 2018 par plusieurs associations qui estimaient que la France ne respectait pas les droits fondamentaux des personnes handicapées.

Bâtiments et transports inaccessibles, difficultés dans la scolarisation des enfants ou l'accès aux soins : la France ne respecte pas les droits fondamentaux des personnes handicapées, a tranché le Conseil de l'Europe, donnant ainsi raison à des associations qui l'avaient saisi en 2018.

Le Comité européen des droits sociaux (CEDS), une structure de l'organisation paneuropéenne basée à Strasbourg, a annoncé ce lundi avoir conclu à l'unanimité que la France avait violé plusieurs articles de la Charte sociale européenne, un texte qui garantit les droits sociaux et économiques fondamentaux.

Le gouvernement français doit tirer les conséquences de cette violation « établie » par des « mesures immédiates » pour mettre fin à des « injustices intolérables », ont réagi dans un communiqué les quatre associations qui avaient déposé une « réclamation » à Strasbourg, l'Unapei, APF France handicap, l'Unafam et la Fnath. 

Un "nombre élevé de cas de refus de soins"

Sont également pointés l'insuffisante inclusion des élèves handicapés dans les écoles ordinaires, ou encore, en matière de santé, le « nombre élevé de cas de refus de soins ». Tous ces problèmes conduisent « de nombreuses familles à vivre dans des conditions précaires », résume le Comité des droits sociaux.

« Cette décision est très importante, elle doit être un aiguillon qui exhorte les pouvoirs publics français à enfin changer de paradigme », a commenté Pascale Ribes, la présidente de APF France handicap.

Depuis des années, les gouvernements successifs ont eu une « conception erronée du handicap, centrée sur le soin plutôt que les droits », et sur des mesures « d'aumône sociale », a poursuivi Pascale Ribes. 

Les associations disent attendre beaucoup de la prochaine Conférence nationale du handicap (CNH), prévue le 26 avril à l'Elysée. « Je n'imagine pas la France ne rien faire » après cette décision du Conseil de l'Europe, « c'est inenvisageable », a-t-elle martelé.



17 avril 2023

CIDFF67 : "Et si on parlait ensemble pour donner du sens à votre vécu d’aidant.e ?"

Le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles du Bas-Rhin (CIDFF67), en lien avec la FRCIDFF organise un cycle d’atelier à destination des post-aidant.e.s.

 

Vous avez aidé un proche (parent, grands-parents, enfant, oncle/tante, amis, voisin, …) ?

 

- Vous souhaitez faire un point sur votre situation ?

- Vous souhaitez vous projeter dans le futur en élaborant professionnel et/ou personnel ?

- Vous souhaitez identifier et valoriser les compétences acquises lors de votre situation d’aidance ?

- Vous souhaitez rencontrer et échanger avec d’autres personnes ayant aidé un.e proche ?


AU CIDFF, 1 rue de la Vieille Ile – 67500 HAGUENAU les :

 

-          Mardi  25 avril 2023 de 9h30 à 11h30 :

« Et si on parlait ensemble pour donner du sens à votre vécu d’aidant.e ? »

 

-          Mardi  09 mai 2023 de 9h30 à 11h30 :

« Et si on parlait ensemble, pour mieux articuler ses temps de vie ?

 

-          Mardi  23 mai 2023 de 9h30 à 11h30 :

« Et si on parlait ensemble, pour partager autour de ses projets futurs ? »

 

Renseignement et Inscription : CIDFF 67 -03 88 32 03 22 – haguenau@cidff67.fr


Gratuit, inscription recommandée pour un atelier ou tous les ateliers au choix


 

Inscription : par mail à  haguenau@cidff67.fr ou au 03 88 32 03 22 (choix 2) 

16 avril 2023

[Recherche] : La santé mentale à l’épreuve du confinement

Anne Giersch et Amaury Mengin, deux chercheurs strasbourgeois de l’Inserm, ont étudié les effets psychiques du confinement pendant le Covid au sein de la communauté des chercheurs français. Nul n’est à l’abri de l’impact psychologique d’un confinement.

Tout en participant pendant la pandémie, de mars à juillet 2020, à une étude internationale sur la détresse psychologique dans quatre sociétés ayant adopté des stratégies de santé publique distinctes (Corée du Sud, Hong Kong, France et États-Unis), Anne Giersch, directrice de laboratoire au Centre de recherche en biomédecine de Strasbourg , et son collègue psychiatre Amaury Mengin ont lancé une étude sur l’impact psychologique du confinement.

Portant sur la période du premier enfermement, du 17 mars au 17 mai 2020, cette étude a été distribuée par e-mail au sein d’un réseau de chercheurs français de l’université de Strasbourg, de l’Inserm et du CNRS, avant d’être relayée plus largement en France. Les participants ont complété de manière anonyme, à trois périodes différentes, des questionnaires d’autoévaluation, avec des narrations quotidiennes, avant de remplir à l’issue du confinement, entre le 22 juin et le 18 juillet, un autorapport. 

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Leurs premiers retours ont montré des signes de « détresse et des symptômes atténués de psychose qui ne peuvent pas être assimilés à du stress et de l’anxiété », rapporte la chercheuse de l’Inserm.

« Dans le premier questionnaire, les perceptions inhabituelles et les idées de méfiance ont augmenté. Comme l’impression que sa propre image change, que les autres nous en veulent, que des messages dans la rue, dans les vitrines, les publicités ou dans les médias nous concernent directement. Il y a aussi une augmentation de l’utilisation du pronom personnel “je” que l’on observe dans la psychose. »

Dans le contexte d’inquiétude qui dominait alors, près de 20 % des participants ont atteint « un niveau de psychose où l’on conseille de consulter », commente Amaury Mengin. « Ces résultats signifient que nous sommes tous vulnérables au stress, aux hallucinations, aux symptômes atténués de psychose », relève Anne Giersch. 

publié dans les DNA du 12 avril 2023

15 avril 2023

[21 avril] : Atelier sur les soins sans consentement

L'association Schizo ?...Oui ! organise un atelier sur les soins sans consentement animé par Maître Mayet, avocat au barreau de Versailles.

Cet atelier se tiendra le 

vendredi 21 avril 2023 de 14h à 17h 

au Centre Hospitalier Sainte Anne (Paris), Amphithéâtre Morel.

Pour toute inscription, veuillez adresser un email à vosdroits@schizo-oui.com

Afin de permettre à toute personne de participer, les frais de déplacement peuvent pris en charge par Schizo Oui (au cas par cas, jusqu'à la limite du budget).

L’évènement est présentiel mais si vous êtes dans l’impossibilité de nous rejoindre, vous pourrez y accéder en ligne en cliquant sur le lien suivant :

 Webinar Atelier Soins sans consentements

Les sessions seront enregistrées et publiées postérieurement sur le site de l’association.


14 avril 2023

Que faire, face à des idées de suicide chez l'enfant et l'adolescent ?

Voilà un sujet épineux et pour tout dire, tabou dans notre société : un enfant qui a envie de se suicider. Ce thread (= fil d'informations sur Twitter) ne propose pas de solutions miracles à un problème complexe, mais il offre des pistes pour les recours qui existent et des conseils autour.

A lire ICI (vous n'êtes pas obligé d'avoir un compte Twitter)

13 avril 2023

Nouvelle campagne pour aider les proches de personnes vivant avec un trouble psychique

La Fondation FondaMental et l’Unafam lancent, avec le soutien de Klesia, une deuxième campagne pour aider les proches de personnes vivant avec un trouble psychique

A l’occasion de la journée mondiale de la santé, le 7 avril 2023,la Fondation FondaMental et l’Unafam ont lancé, avec le soutien de Klesia, une nouvelle campagne pour accompagner les aidants de personnes vivant avec un trouble psychique et leur apporter des ressources pour prendre soin d’eux et de leurs proches.

Avec cette campagne, la Fondation FondaMental, l’Unafam et Klesia ont pour objectif de déstigmatiser les troubles psychiques et de redonner espoir aux aidants et à leurs proches, grâce à des contenus psychoéducatifs et des solutions pratiques.

Ce travail commun a donné lieu à deux campagnes d’information aux aidants de personnes vivant avec des troubles psychiques afin de mettre à leur disposition des fiches pratiques, des vidéos de témoignages de personnes rétablies et d’aidants, et des interviews d’experts.

« Les aidants sont indissociables du processus de rétablissement », explique le Dr Romain Rey, responsable du Centre Expert FondaMental Schizophrénie de Lyon et du CLAP, le Centre Lyonnais des Aidants en Psychiatrie (Hôpital Le Vinatier). « Leur contribution a un impact direct sur le parcours de rétablissement de leur proche. Toutefois, leur implication peut avoir un impact sur leur santé physique et psychique et les isoler. Il n’y a pas de santé sans santé mentale, c’est pourquoi il est primordial que les aidants aient des ressources à leur disposition. Avec le CLAP et en partenariat avec l'Unafam, notre objectif est de connecter durablement les aidants à un réseau de professionnels et de pairs sur qui compter, via des actions telles que celle-ci ou le programme de psychoéducation BREF. »

« En accompagnant un proche à faire face à la maladie et au handicap psychique, toute la famille se retrouve impactée », témoigne Marie-Jeanne Richard, Présidente de l’Unafam. « Echanger avec d’autres familles qui accompagnent leurs proches dans un projet de rétablissement permet de garder espoir. Ces échanges sans jugements aident les aidants à ne pas s’isoler et à retrouver la force d’avancer. »


Découvrir la campagne sur le site de la Fondation Fondamental




12 avril 2023

[Podcast] : "Nos folies ordinaires" : lever le voile sur les troubles psychiques

Ils s’appellent Hana, Maximilien, Arnaud, Imelda. Ils sont jeunes, une vingtaine d’années pour l’un, trente ans à peine pour les autres. Ils ont en commun de souffrir d’une maladie psychique sévère, bipolarité, schizophrénie, dépression, trouble borderline, et d’en parler à visage découvert.

Quatre-vingts secondes ce matin sur le très bon documentaire Nos folies ordinaires sur France 2 dont le premier mérite est précisément de nous montrer ces quatre visages et, à travers eux, de dissiper une partie du cercle de méconnaissance et surtout de honte qui entoure trop souvent encore la maladie mentale en France.

Pourtant trois millions de personnes souffrent d’un trouble psychique sévère dans notre pays

Un Français sur cinq y sera confronté au cours de sa vie. Si l’errance médicale et le retard au diagnostic peuvent avoir des conséquences graves, si la guérison n’est pas un mot à l’ordre du jour, les quatre témoins décrivent, sans peinture rose mais avec réalisme, des vies qui retrouvent de l’équilibre, des chutes qui ne sont plus des gouffres, des structures, aussi, où il est possible d’échanger pour se rendre compte qu’on n’est pas seul à vivre ce qui peut parfois prendre la forme d’une expérience de solitude radicale.


https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/les-80/les-80-de-nicolas-demorand-du-mardi-11-avril-2023-9525588

Retrouver les infos dans notre article :

https://psy-partenaires.blogspot.com/2023/03/documentaire-nos-folies-ordinaires.html

Le documentaire à voir ici :

 https://www.france.tv/france-2/infrarouge/4698787-nos-folies-ordinaires.html





11 avril 2023

[Recherche] : Une expérience révèle les effets d’une heure passée en forêt sur le cerveau

Plusieurs études ont montré une association entre la vie urbaine et un risque accru de troubles mentaux tels que les troubles anxieux, la dépression et la schizophrénie. Il est par conséquent essentiel de comprendre comment l’exposition aux environnements urbains et naturels affecte la santé mentale et le cerveau. Une équipe de l’Institut Max Planck pour le développement humain s’est penchée sur la question : dans une nouvelle étude, elle montre comment une heure passée dans la nature peut suffire à diminuer le stress.

Le cerveau humain est depuis toujours façonné par son environnement. Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale vit dans les villes, et ce nombre devrait frôler les 70% d’ici 2050. Or, il a été démontré que vivre en ville constitue un facteur de risque pour la santé mentale : l’anxiété, les troubles de l’humeur, la dépression majeure et la schizophrénie sont jusqu’à 56% plus fréquents en milieu urbain qu’en milieu rural.

À l’opposé, un nombre croissant de recherches a démontré les avantages cognitifs et affectifs de l’exposition aux environnements naturels. Il a notamment été démontré que l’exposition à la nature améliore la capacité de mémoire de travail, favorise la restauration de l’attention et permet de soulager le stress. Les preuves de ces effets bénéfiques ont été observées tant par des évaluations psychologiques que par des indicateurs physiologiques (fréquence cardiaque, taux de cortisol, etc.).




10 avril 2023

[Recherche] : Sommeil et troubles psychiques

"Le signe révélateur d'une perturbation du rythme circadien - un problème de sommeil - était présent dans chaque trouble", explique Amal Alachkar. "Alors que nous nous concentrions sur des pathologies largement connues, notamment l'autisme, le TDAH et le trouble bipolaire, nous soutenons que l'influence du rythme circadien peut être généralisée à d'autres problèmes de santé mentale, tels que le trouble obsessionnel-compulsif, l'anorexie mentale, la boulimie nerveuse, la dépendance alimentaire et la maladie de Parkinson." 

L'anxiété, l'autisme, la schizophrénie et le syndrome de Tourette ont chacun leurs propres caractéristiques distinctives, mais une nouvelle étude essaie de comprendre si la perturbation du rythme circadien peut expliquer ces troubles et la plupart des autres troubles mentaux.

Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Translational Psychiatry , les scientifiques émettent l'hypothèse que la perturbation du rythme circadien (CRD) est un facteur psychopathologique partagé par un large éventail de maladies mentales. La recherche sur ses fondements moléculaires pourrait être la clé pour débloquer de meilleures thérapies et traitements.

"Les rythmes circadiens jouent un rôle fondamental dans tous les systèmes biologiques à toutes les échelles, des molécules aux populations", explique l'auteur principal Pierre Baldi, professeur d'informatique à l'Université de Californie à Irvine. "Notre analyse a révélé que la perturbation du rythme circadien est un facteur qui recouvre largement tout le spectre des troubles de santé mentale."

L'auteur principal Amal Alachkar, neuroscientifique et professeur d'enseignement au département des sciences pharmaceutiques, note les défis de tester l'hypothèse au niveau moléculaire, mais affirme qu'un examen approfondi de la littérature évaluée par des pairs sur les troubles de santé mentale les plus répandus a fourni de nombreuses preuves du lien.

"Le signe révélateur d' une perturbation du rythme circadien - un problème de sommeil - était présent dans chaque trouble", explique Alachkar. "Alors que nous nous concentrions sur des conditions largement connues, notamment l'autisme, le TDAH et le trouble bipolaire, nous soutenons que l'hypothèse du facteur psychopathologique CRD peut être généralisée à d'autres problèmes de santé mentale, tels que le trouble obsessionnel-compulsif, l'anorexie mentale, la boulimie nerveuse, la dépendance alimentaire. , et la maladie de Parkinson.

Les rythmes circadiens régulent l'activité physiologique et les processus biologiques de notre corps au cours de chaque journée solaire. Synchronisés avec un cycle lumière/obscurité de 24 heures, les rythmes circadiens influencent quand nous avons normalement besoin de dormir et quand nous sommes éveillés.

Ils gèrent également d'autres fonctions telles que la production et la libération d'hormones, le maintien de la température corporelle et la consolidation des souvenirs. Le fonctionnement efficace et ininterrompu de ce système de chronométrage naturel est nécessaire à la survie de tous les organismes vivants, affirment les auteurs de l'article.

Les rythmes circadiens sont intrinsèquement sensibles aux signaux jour/nuit, de sorte qu'ils peuvent être facilement perturbés par une exposition à la lumière la nuit, et le niveau de perturbation semble dépendre du sexe et change avec l'âge. Un exemple est une réponse hormonale à la CRD ressentie par les femmes enceintes ; la mère et le fœtus peuvent ressentir les effets cliniques de la MRC et du stress chronique .

"Une question intéressante que nous avons explorée est l'interaction des rythmes circadiens et des troubles mentaux avec le sexe", explique Baldi, directeur de l'Institut de génomique et de bioinformatique. "Par exemple, le syndrome de Tourette est présent principalement chez les hommes, et la maladie d'Alzheimer est plus fréquente chez les femmes dans un rapport d'environ deux tiers à un tiers."

L'âge est également un facteur important, selon les scientifiques, car la CRD peut affecter le développement neurologique au début de la vie en plus d'entraîner l'apparition de troubles mentaux liés au vieillissement chez les personnes âgées.

Une importante question non résolue porte sur la relation causale entre la CRD et les troubles de santé mentale, dit Baldi. La CRD est-elle un acteur clé dans l'origine et l'apparition de ces maladies ou un symptôme auto-renforçant dans la progression de la maladie ?

Pour répondre à cette question et à d'autres, les chercheurs proposent un examen de la CRD au niveau moléculaire à l'aide de technologies transcriptomiques (expression génique) et métabolomiques dans des modèles murins.

"Il s'agira d'un processus à haut débit, les chercheurs acquérant des échantillons de sujets sains et malades toutes les quelques heures du cycle circadien", déclare Baldi. "Cette approche peut être appliquée avec des limites chez l'Homme, puisque seuls les échantillons de sérum peuvent réellement être utilisés, mais elle pourrait être appliquée à grande échelle dans des modèles animaux, en particulier des souris, en prélevant des tissus de différentes zones cérébrales et de différents organes, en plus de sérum. Ce sont des expériences approfondies et minutieuses qui pourraient bénéficier d'un consortium de laboratoires.

Il ajoute que si les expériences se produisent de manière systématique en ce qui concerne l'âge, le sexe et les zones cérébrales pour étudier la rythmicité moléculaire circadienne avant et pendant la progression de la maladie, cela aiderait la communauté de recherche en santé mentale à identifier les biomarqueurs potentiels, les relations causales et les nouvelles thérapeutiques. cibles et pistes.

Source : UC Irvine
DOI de l'étude originale : 10.1038/s41398-022-02028-3

08 avril 2023

Anxiété : quand les réseaux sociaux deviennent une aide

"Instagram est le support parfait pour parler de l’anxiété, car on peut échanger avec les membres de sa communauté".

Comme Selena Gomez, Léna Situations ou Pomme, de plus en plus de jeunes témoignent de leurs troubles anxieux en ligne. Une façon de parler de leur vulnérabilité et lever des tabous.

La première fois que Marco Coiffard, 29 ans, a fait une crise d’angoisse, il n’a pas compris ce qui lui arrivait. Quand les symptômes se sont répétés, il a cherché à se renseigner. Assailli par une crainte sourde, constante et paralysante, la gorge et le ventre perpétuellement noués, l’esprit colonisé par des pensées négatives, le jeune monteur dans l’audiovisuel a le réflexe de chercher en ligne pour mettre des mots sur sa souffrance. « Je n’avais aucune idée de ce qu’était l’anxiété, se souvient-il. J’ai passé de longues heures à tenter de trouver des explications sur Internet, à écumer les forums pour voir si des personnes vivaient la même chose que moi. J’avais besoin qu’on me dise que je ne perdais pas la tête et que je n’étais pas seul. »

Marco décide alors de créer un groupe Facebook pour réunir les témoignages de gens souffrant de la même chose que lui. Quelques mois plus tard, il lance @bonjouranxiété sur Instagram pour « informer et sensibiliser aux questions de santé mentale ». Il rédige alors ses premiers posts et raconte avec des mots simples le quotidien contrarié d’une personne anxieuse.

Suivi par 287 000 personnes, il adopte les codes visuels et le ton propres à Instagram et publie des gifs, des citations, des photos d’animaux et des tranches de vie. Exemple : « L’anxiété le soir, voilà à quoi ça ressemble. Les pensées remontent à la surface parce qu’on se retrouve seul face à soi-même et ce n’est jamais agréable. Ça engendre des troubles du sommeil et beaucoup de fatigue au quotidien. »



07 avril 2023

[Recherche] : Des cellules cérébrales humaines implantées chez des rats pour étudier les troubles psychiatriques

Des scientifiques ont réussi à implanter un genre de cellules cérébrales humaines, des organoïdes, chez de jeunes rats pour mieux étudier des troubles psychiatriques complexes, comme la schizophrénie, selon une étude parue mercredi 12 octobre. Il est très difficile d'étudier les troubles mentaux car les animaux ne les éprouvent pas de la même façon que les humains, qui pour leur part ne peuvent pas faire l'objet d'expériences in vivo.

Les scientifiques pratiquent déjà des mises en culture de tissus de cerveau humain issus de cellules souche. Mais en laboratoire, "les neurones n'atteignent pas la taille qu'ils atteindraient dans un véritable cerveau humain", explique Sergiu Pasca, professeur de psychiatrie et sciences comportementales à l'université américaine de Stanford (Californie), et principal auteur de l'étude publiée dans Nature*.

L'âge des rats est primordial

De surcroît, ces tissus étant mis en culture en dehors du corps humain, ils ne permettent pas d'étudier les symptômes qu'entraîne un défaut dans leur fonctionnement. La parade consiste à implanter ces tissus de cerveau humain, appelés organoïdes, dans le cerveau de jeunes rats. L'âge est important car le cerveau d'un animal adulte arrête de se développer, ce qui aurait affecté l'intégration des cellules humaines. En les transplantant sur un animal jeune, "nous avons constaté que les organoïdes peuvent devenir assez grands et vascularisés" et donc être alimentés par le réseau sanguin du rat, au point d'"occuper environ le tiers de l'hémisphère du cerveau" de l'animal, détaille Sergiu Pasca .


Les chercheurs ont testé la bonne implantation des organoïdes en envoyant un souffle d'air sur les moustaches du rat, qui s'est traduit par une activité électrique dans les neurones d'origine humaine, signe qu'ils jouaient bien leur rôle de récepteur avec un stimulus. Ils ont ensuite voulu savoir si ces neurones pouvaient transmettre un signal au corps du rat. Pour cela, ils ont implanté des organoïdes modifiés au préalable en laboratoire pour réagir à une lumière bleue. Ils ont alors entraîné les rats à s'abreuver à une canule d'eau quand cette lumière bleue stimulait les organoïdes via un câble connecté à leur cerveau. La manœuvre s'est avérée efficace en deux semaines.

*Maturation and circuit integration of transplanted human cortical organoids | Nature

06 avril 2023

Sélestat : Un groupe de parole pour les proches de personnes atteintes de troubles psychiques

À compter du jeudi 9 mars, l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) lance à Sélestat un groupe de parole pour les proches de personnes souffrant de troubles psychiques. Bénédicte*, dont la fille est atteinte de schizophrénie, a décidé d’y participer.

Bénédicte a longuement hésité avant d’accepter de raconter comme il est difficile de vivre au côté d’une personne atteinte de troubles psychiques, les angoisses, les doutes, les espoirs. Elle espère que son témoignage servira à d’autres personnes qui seraient dans une situation analogue.

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Dominique Hostein est psychologue à Wintzenheim au sein d’un service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah). C’est elle qui à partir du 9 mars à Sélestat animera le groupe de parole dédié aux proches de malades souffrant de troubles psychiques.

"Je souhaite que ce groupe de parole soit un lieu bienveillant d’écoute et de partage. L’objectif est que les gens échangent, s’écoutent et se rendent compte qu’ils ne sont pas seuls. Je serai là pour les accueillir au stade où ils se trouvent, les mettre en confiance et les aider à cheminer à leur rythme et à faire preuve de résilience."



05 avril 2023

Schizophrénie : des pistes pour une médecine personnalisée

Si les médicaments antipsychotiques sont efficaces contre cette pathologie, ils ne sont pas spécifiques à chaque patient. De nouvelles techniques permettent de juger de leur efficacité et d'individualiser la prise en charge. De même, de nouvelles molécules et méthodes de soins vont prochainement élargir l'éventail de solutions à disposition des médecins.

Les médecins disposeront-ils un jour d'un test pour diagnostiquer la schizophrénie, cette pathologie psychiatrique qui concerne environ 1% de personnes dans le monde et près de 660.000 en France ? "Il me paraît difficile de compter sur un marqueur diagnostic pour l'avenir proche. En revanche, d'ici quelques années, nous pourrons sans doute nous appuyer sur des biomarqueurs prédictifs de la réponse thérapeutique qui permettront d'individualiser le traitement", répond David Misdrahi, responsable du Centre Expert FondaMental schizophrénie au sein du Centre Hospitalier Charles Perrens à Bordeaux.

Vers une médecine personnalisée

Des hypothèses robustes existent qui témoignent d’un lien entre maladies mentales et système immunitaire. Plusieurs études ont en effet fait état de la présence de marqueurs inflammatoires sanguins et cérébraux, d’anomalies des cellules immunitaires ou de pathologies auto-immunes ou inflammatoires chez les personnes atteintes de troubles psychiatriques. Ce dialogue entre cerveau et système immunitaire s'établit, pour partie, par l'intermédiaire des cytokines, de petites protéines qui jouent un rôle majeur dans la réponse inflammatoire. Déjà, l'analyse fine des différentes cytokines présentes dans le sang des patients traités souffrant de schizophrénie a permis de définir des sous-types de maladies qui répondent à des besoins thérapeutiques différents. Le dosage des cytochromes, produits de la dégradation des médicaments, permet de mieux évaluer la réponse thérapeutique du patient. D'autres marqueurs sanguins, liés à l'activité des mitochondries, ont été identifiés, en 2021.

Et de nombreux autres sont en cours d'investigations qui permettront de développer des stratégies différenciées selon les profils qu'ils définissent. "Aujourd'hui, la proposition médicamenteuse n'est pas spécifique. Ces nouvelles découvertes vont permettre une prise en charge individualisée pour moduler les doses ou changer de molécules. C'est aussi un outil pour définir des stades évolutifs de la maladie et peut-être même identifier certains troubles chez des personnes jugées à ultra-haut risque de commencer une schizophrénie avant même qu'apparaissent les véritables symptômes de la maladie", explique David Misdrahi.

Nouvelles cibles thérapeutiques

Les médicaments antipsychotiques traditionnellement prescrits visent la voie dopaminergique en bloquant principalement la transmission dopaminergique et ceux, de deuxième génération, agissent également sur la voie sérotoninergique. Ce sont deux neuromédiateurs, des composés qui permettent aux neurones de communiquer. "Mais d'autres voies sont en train d'être explorées car il est évident que d'autres neurotransmetteurs sont impliqués. Il n'est pas forcément question de remplacer les médicaments existants mais plutôt de compléter le traitement et d'améliorer certains symptômes insuffisamment corrigés" explique le psychiatre. Ainsi, l'étude CONNEX qui se déroule dans plusieurs pays évalue l'intérêt de l'iclepertine dans l'amélioration des troubles cognitifs. Cette substance, développée par le laboratoire Boehringer Ingelheim, cible la voie glutamatergique et plus précisément le récepteur NMDA au glutamate. Puisque l'inflammation semble jouer un rôle, des molécules agissant contre les médiateurs de cette réaction sont également testées sur la voie des endocannabinoïdes.

Outre les médicaments, d'autres soins sont aussi primordiaux "pour corriger les troubles cognitifs, les désordres émotionnels et apporter un mieux-être" insiste le médecin. A commencer par l'éducation thérapeutique, au cours de laquelle une équipe pluridisciplinaire, à travers des ateliers de groupe et un suivi personnalisé, permet aux patients de mieux comprendre leur maladie et d'apprendre à gérer les symptômes et les effets secondaires des traitements. Des techniques, comme le neurofeedback, permet au patient d’appréhender son état cérébral grâce à l'imagerie par IRM en temps réel et de s'entraîner à moduler son activité cérébrale, ou la stimulation magnétique transcrânienne sont en cours d'évaluation et de test.

Dans un avenir proche, la prise en charge de la schizophrénie va sans doute connaître de nombreux changements et évoluer vers une médecine de précision qui offrira des solutions thérapeutiques propres à chaque malade.

04 avril 2023

Semaine de l’autisme du samedi 1er avril au samedi 8 avril

La Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme c'était le 2 avril. 

A cette occasion, le GEM Aspies & Cie (Strasbourg) organise sa semaine de l’autisme du samedi 1er avril au samedi 8 avril.

Programme

📌 Vous trouverez le programme précis jour par jour en pièces jointes. Les inscriptions se font sur le site internet du GEM via le planning d'activités.


Appel au dons (vêtements et livres)

 Pour approvisionner notre offre de vêtements et de livres lors du vide dressing / bourse aux livres du vendredi 7 avril, nous lançons un appel à dons.

  • Vêtements adultes en bon état (t-shirts, pulls, pantalons, shorts, jupes, vestes…)
  • Accessoires en bon état (sacs, bonnets, gants…)
  • Livres en bon état (BDs, romans, ressources sur l’autisme ou autre…)

Faites un don jusqu’au mercredi 06/04, au GEM Aspies & Cie, 42 route de l’Hôpital 67100 Strasbourg, lors de votre venue pour une activité ou lors des horaires d’ouverture.

Les profits de ces différentes actions seront totalement reversés dans une caisse solidaire, pour aider les adhérent·es à financer leurs participations aux activités/sorties.