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29 décembre 2021

Santé mentale : innover pour mieux accompagner

Ébranlé par la crise sanitaire et déjà fragilisé par le manque de moyens, le secteur de la santé mentale est en pleine mutation. Déstigmatisation de la maladie, inclusion sociale des personnes concernées, nouveaux types d’accompagnement… autant d’avancées positives que soutiennent les acteurs de la philanthropie.



Crédit/Copyright : Thomas Salva

Dépression, schizophrénie, bipolarité, état anxieux ou problème d’addiction… En France, une personne sur quatre a été, est ou sera concernée au cours de sa vie par des troubles psychiques. Face à cette situation alarmante que la crise sanitaire et les confinements ont aggravée, la santé mentale est devenue plus que jamais un enjeu majeur de santé publique. Après avoir été longtemps considérée comme le parent pauvre de la médecine, elle est aujourd’hui au centre des préoccupations des pouvoirs publiques qui inauguraient en septembre dernier les premières Assises de la santé mentale et de la psychiatrie.

Depuis 15 ans, la Fondation de France a fait de la santé mentale un axe prioritaire de son action. Elle agit notamment pour favoriser l’accès aux soins et l’inclusion des personnes vivant avec une maladie psychique, développer le dépistage chez les jeunes et soutenir la recherche. Cette mobilisation est aussi partagée par de nombreuses fondations abritées, parmi lesquelles les fondations Sisley d’Ornano, Chantelix, Vincent-Verry, Geneviève Allier ou plus récemment la Fondation Béa.

Lire les détails ici :

27 décembre 2021

Le gouvernement veut former des “secouristes en santé mentale”

Alors que plusieurs remontées font état d’une certaine détresse psychologique chez les agents publics, compte tenu notamment de la gestion de la crise sanitaire, l’exécutif entend “permettre à celles et ceux qui le souhaitent, sur la base du volontariat, de se former aux premiers secours en santé mentale et d’orienter leurs collègues qui en souffriraient vers les professionnels”. Une circulaire est en préparation pour inviter les employeurs publics à s’emparer de cet outil, d’inspiration australienne.

Alerte sur la détresse psychologique des agents publics dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire. Comme les syndicats le font remonter, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, a fait état d’une certaine lassitude des agents publics, lundi 13 décembre, à l’occasion d’une réunion sur la situation sanitaire avec les représentants du personnel. Un échange au cours duquel elle a fait part de son souhait de former des “secouristes en santé mentale” dans la fonction publique.

La formation de tels “secouristes” trouve son inspiration en Australie, où est né, en 2000, le programme des “Premiers secours en santé mentale”. 
Initialement déployé dans 4 universités, il le sera dans 16 universités au total “à la fin de cette année avec un objectif de formation de plus de 5 000 secouristes”.

24 décembre 2021

Le numéro 8 du magazine "Le FondaMental" vient de sortir !

Au sommaire :

Un dossier spécial "Réinventer la psychiatrie : quelles solutions ?" : retour sur le colloque du 18 octobre organisé par notre Fondation au Conseil économique social et environnemental avec les personnalités qui font et vivent la psychiatrie en France.

L'étude sur le rôle de la protéine HRV dans la survenue des troubles psychiatriques : une avancée majeure dans la distinction de sous-groupes de personnes atteintes de troubles psychiatriques.

Un entretien avec Dominique de Saint Mars : auteure de littérature pour la jeunesse et scénariste de bande dessinée (Max et Lili), elle s’investit dans la destigmatisation des maladies psychiatriques auprès des enfants et des parents.

A télécharger gratuitement :


22 décembre 2021

StigmaPro, un programme pour réduire la stigmatisation des pratiques soignantes

Pour les personnes souffrant de schizophrénie, les pratiques soignantes représentent une source importante de stigmatisation. Soutenue en décembre 2021, la thèse de psychologie de K.-M. Valéry a exploré le potentiel stigmatisant de ces pratiques en santé mentale et posé les base du programme StigmaPro, une intervention destinée à les améliorer.

Résumé. 
Infantilisation, manque de coopération au parcours de soin, pessimisme concernant le rétablissement ou encore pratiques violentes : les pratiques en santé mentale sont identifiées comme une source importante de stigmatisation selon les personnes qui ont un diagnostic de schizophrénie et leurs familles. Si la recherche internationale s’intéresse depuis plus de 20 ans à cette question, aucune recherche en France n’était venue interroger le potentiel stigmatisant des pratiques des professionnels de santé mentale. C’est pour répondre au besoin d’amélioration des pratiques que s’est construit le programme de recherche StigmaPro, dans le cadre d’un travail doctoral.

L’objectif de StigmaPro est de créer une intervention visant à réduire la stigmatisation de la schizophrénie dans les pratiques en santé mentale. Pour atteindre ce but, une première étape de recherche fondamentale s’est centrée sur l’examen approfondi de cette stigmatisation. De multiples enquêtes ont eu pour but de décrire précisément la stigmatisation dans les pratiques professionnelles et les facteurs associés :

– tout d’abord, une enquête auprès des usagers et des familles d’usagers ayant un diagnostic de schizophrénie a recensé 15 situations concrètes de stigmatisation dans les soins de santé mentale. Ces situations devenaient des cibles pour les interventions anti-stigma.

– Ensuite, le point de vue des professionnels de santé mentale a également été investigué. Une revue systématique de la littérature internationale a d’abord permis de résumer les spécificités de la stigmatisation de la schizophrénie chez les professionnels et les facteurs associés. Ces facteurs associés ont ensuite fait l’objet de deux enquêtes chez les soignants français, l’objectif étant de mettre en évidence les variables associées à moins de stigmatisation et donc les plus pertinentes pour une intervention souhaitant réduire cette stigmatisation dans les pratiques de santé mentale.

– Enfin, une étude contrôlée randomisée a été conduite, avec l’objectif de tester l’efficacité de certaines de ces variables pour réduire les stéréotypes, préjugés et discriminations de la schizophrénie. Ainsi, les variables les plus pertinentes, révélées par cette étape de recherche fondamentale, ont été importée dans l’intervention StigmaPro : sentiment d’utilité professionnelle, pratiques orientées rétablissement, similitudes perçues ou encore approche du continuum. Ce travail doctoral présente les bases de cette intervention.

• Thèse de psychologie Réduction de la stigmatisation de la schizophrénie dans les pratiques en santé mentale, K.-M. Valéry, Sous la direction du Professeure Antoinette Prouteau, 2021, Université de Bordeaux. Contact : kevin-marc.valery@u-bordeaux.fr

Luc Vigneault, pair-aidant pendant de nombreuses années, patient-partenaire de recherche au Québec, conférencier, était membre du Jury et a assisté à la soutenance de cette thèse.

20 décembre 2021

Nos voeux pour la nouvelle année

 Toute l'équipe de TP-TP vous souhaite de belles fêtes de fin d'année. 

Construisons ensemble une année 2022 pleine d'espoir

18 décembre 2021

Le CGLPL formule des recommandations pour l’arrivée dans les lieux de privation de liberté

Le Contrôleur général des lieux de privation de libertés (CGLPL) documente dans un rapport thématique intitulé "L’arrivée dans les lieux de privation de liberté", paru aux Éditions Dalloz le 8 décembre 2021, ce moment charnière et formule des recommandations (56) afin de garantir un accueil, une prise en charge et une orientation respectant les droits fondamentaux des personnes concernées, et permettre de limiter les dangers dont est porteur le passage de la liberté à l’enfermement.

*CGLPL – Rapport thématique "L’arrivée dans les lieux de privation de liberté", Dossier de presse. Sorti en librairie le 8 décembre aux éditions Dalloz, le rapport sera disponible en intégralité sur le site Internet de la CGLPL à partir du 19 janvier 2022.

17 décembre 2021

Au collège de Schiltigheim, les élèves autistes ont toute leur place

Le collège Leclerc de Schiltigheim (dans la banlieue de Strasbourg) a ouvert, à la rentrée 2019, un dispositif d’inclusion scolaire des enfants atteints d'autisme : l'objectif est de permettre un accompagnement global qui profite à tous.

La rectrice Élisabeth Laporte, en visite au collège Leclerc, a assisté avec intérêt à une version revisitée du jeu "Questions pour un champion", lors de laquelle rien ne distinguait les deux participants porteurs d’un trouble du spectre de l’autisme. 
Les réponses fusent dans cette version de "Questions pour un champion" adaptée au programme de SVT (Science de la vie et de la terre) de 5e par Morgane Milesi, professeure au collège Leclerc de Schiltigheim. Au sein des équipes enthousiastes, rien ne distingue, ou presque, deux participants chez lesquels a été diagnostiqué un TSA (trouble du spectre de l’autisme). L’un en particulier, qui a "des difficultés de graphisme", n’écrit pas comme les autres sur une ardoise, mais représente simplement le groupe à l’oral. "La question de leur place dans la classe ne se pose plus", souligne l’enseignante spécialisée Justine Genet. En 4e , c’est d’ailleurs un élève porteur du même trouble qui est éco-délégué. "Il y a une bienveillance entre eux", ajoute Élisa Freysz, éducatrice spécialisée recrutée par l’Adapei Papillons Blancs.
L’inclusion scolaire n’est plus la même dans ce collège depuis l’ouverture, à la rentrée 2019, d’un dispositif d’autorégulation (DAR) innovant, que la rectrice d’académie Élisabeth Laporte est venue visiter fin novembre. Plutôt que d’être pris en charge en Ulis (Unité localisée d’inclusion scolaire) et ponctuellement intégrés dans d’autres cours, les sept collégiens autistes de l’établissement sont la plupart du temps en classe ordinaire, de la 6e à la 3e , afin "d’évoluer au milieu de leurs pairs".

Lire la suite sur les DNA.


16 décembre 2021

Pourquoi les jeunes médecins boudent la psychiatrie ?

Cours inadaptés, stigmatisation : pourquoi les jeunes boudent la psychiatrie… et pourquoi les stages peuvent inverser la tendance ?

Depuis une dizaine d’années, le constat se répète : la psychiatrie occupe le bas du classement des spécialités les moins prisées par les internes. Un désamour qui a encore placé la psychiatrie à la 40e place sur 44 des spécialités préférées des carabins à l’issue des ECN 2021. Résultat : les postes d’internat non pourvus en psychiatrie ne cessent d’augmenter. De 1 à 4 % en moyenne il y a quelques années, les emplois vacants sont passés à 11 % en 2020 et 13 % en 2021.

Pour comprendre les raisons de ce manque d’attractivité de la filière psychiatrie, l’association nationale des internes en psychiatrie (AFFEP), l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) et l’Association des jeunes psychiatres et jeunes addictologues (AJPJA) se sont associés en mai dernier pour réaliser une enquête national transgénérationnelle : #ChoisirPsychiatrie. Étudiants en 1er et 2e cycle, internes mais aussi jeunes psychiatres en exercice : 3 400 personnes ont répondu à l’étude en ligne.

Premier constat : alors qu’un étudiant sur 7 déclare avoir fait médecine pour choisir la psychiatrie, ils ne sont plus qu'un sur 10 à vouloir conserver ce choix de carrière après avoir entamé des études de médecine. Le cursus fait donc pencher la balance. 

Les stages provoquent des vocations

En revanche, les stages se révèlent un très puissant facteur d'attractivité. Alors qu’une large majorité d'externes passent au moins une fois dans un service de psy, "ils recommandent largement ces stages à leurs camarades et leur attribuent une note moyenne de 8/10", se félicite le président de l’Anemf. 

Des lacunes de formation

Alors que la pratique de la psychiatrie requiert un approfondissement permanent des connaissances, un tiers des internes interrogés jugent leur formation théorique insatisfaisante, voire très insatisfaisante. Et 20 % d'entre eux affirment rencontrer des difficultés importantes à obtenir des demi-journées de formation lors de l’internat.

15 décembre 2021

Dépression : prise en charge insuffisante et manque d’informations

Le baromètre mené par CSA pour l’Unafam, la Fondation Pierre Deniker et Janssen auprès de plus de 1 000 Français et 300 professionnels de santé concernant la dépression met en évidence trois grands enseignements.

• D’abord, alors que 10% des Français souffrent actuellement de dépression et que 25 % en ont déjà souffert, la prise en charge de la maladie reste largement insuffisante.

• Ensuite, l’étude met en évidence que, pour les patients, le silence s’ajoute à la souffrance psychique et à la prise en charge insuffisante.

• Enfin, le sondage confirme une intuition largement partagée : déjà préoccupante, la situation s’accentue avec la crise Covid.

À ce tableau sombre, s’ajoute un élément trop peu évoqué : oui, la dépression se soigne, comme 95% des soignants l’affirment. C’est pourquoi l’Unafam et la Fondation Deniker insistent sur le sentiment de gachis qu’inspirent ces résultats.

Observatoire "Les Français et la dépression" réalisé par l’Institut CSA pour le compte du laboratoire Janssen, de la Fondation Pierre Deniker et de l’Unafam (sept 2021).

Lire l'article complet sur :

14 décembre 2021

Trouble psychique : un accès à l'emploi à grande échelle ?

2,6 millions € alloués par l'Etat vont permettre à l'association Messidor d'expérimenter à grande échelle l'accompagnement vers l'emploi d'un public avec trouble psychique sans reconnaissance de leur handicap (RQTH). 440 candidats seront concernés.

En situation de handicap psychique, ils n'ont pas forcément une Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) et pourtant besoin d'être accompagnés pour accéder à l'emploi. Comment les aider ? Messidor a peut-être la réponse.


Lire la suite sur handicap.fr :



13 décembre 2021

Témoignage : ils racontent comment ils ont grandi avec un frère handicapé

"S'adapter", le magnifique livre de Clara Dupont-Monod, qui a reçu le prix Femina et le Goncourt des lycéens, raconte l'arrivée d'un enfant handicapé dans une fratrie. En écho, trois trentenaires témoignent de la façon dont ils se sont construits avec un frère souffrant d'autisme, de polyhandicap ou de schizophrénie.

Témoignage : ils racontent comment ils ont grandi avec un frère handicapé (femina.fr)




12 décembre 2021

Le pouvoir curatif des avatars

Une nouvelle thérapie par avatar visant à aider les personnes schizophrènes à réduire leur consommation de cannabis et d’autres stupéfiants est expérimentée avec succès à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal.

Le Dr Alexandre Dumais et ses collègues de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (IUSMM) ont entrepris ce nouveau projet prometteur après avoir démontré l’efficacité de cette approche faisant appel à la réalité virtuelle pour atténuer les hallucinations auditives qui perturbent nombre de personnes schizophrènes qui ne répondent pas aux traitements pharmacologiques.

Lire la suite sur le site LE DEVOIR

10 décembre 2021

[Recherche] : La FDA accepte le dossier de demande d'approbation du traitement de MedinCell et de Teva contre la schizophrénie

Teva Pharmaceuticals, filiale américaine de Teva Pharmaceutical Industries Ltd. et MedinCell ont annoncé début septembre l’acceptation aux États-Unis par la FDA (Food and Drug Administration) du dossier de demande d’approbation (NDA : New Drug Application) pour le produit TV-46000/mdc-IRM, un dépôt injectable sous-cutané de rispéridone à libération prolongée, pour le traitement de la schizophrénie.

Cette acceptation se base sur les données de phase 3 de deux études pivots : TV46000-CNS-30072 (l’étude RISE - Risperidone Subcutaneous Extended-Release Study) et TV46000-CNS-30078 (l'étude SHINE, qui vise à tester l’innocuité du produit pour le traitement d'entretien de la schizophrénie). Ces études ont évalué l'efficacité, l'innocuité et la tolérance à long terme du produit TV-46000/mdc-IRM comme traitement pour les patients atteints de schizophrénie. Les résultats seront partagés lors de futures conférences scientifiques et dans des publications à comité de lecture.

Teva continuera à piloter le développement clinique, le processus règlementaire et sera responsable de la commercialisation de ce traitement. MedinCell est éligible au versement de milestones liés au passage de futures étapes de développement, puis au paiement de royalties sur les ventes nettes et milestones commerciaux.

08 décembre 2021

Activités physiques en psychiatrie

Les bénéfices d’une activité physique régulière sont aujourd’hui reconnus pour les personnes souffrant de troubles psychiques, en termes de rétablissement et de prévention des maladies somatiques. En pratique, les patients doivent néanmoins faire face à plusieurs obstacles : des symptômes qui les freinent, des traitements parfois lourds d’effets secondaires, des difficultés sociales… S’adresser au corps demeure alors toujours pour les soignants une tâche délicate, qui nécessite de solides repères théoriques et la collaboration avec des professionnels du sport.

Dossier spécial dans la revue Santé Mentale :

Santé mentale Numéro 262 – Novembre 2021


07 décembre 2021

Quand le soin psychiatrique se passe d’isolement-contention

Alors que le gouvernement doit légiférer de nouveau sur l’encadrement de l’isolement-contention avant la fin de l’année 2021, certains établissements n’ont pas attendu pour changer leurs pratiques. C’est le cas de l’unité Paul Sivadon au centre hospitalier psychiatrique de Saint-Jean-de-Dieu à Lyon, qui a transformé sa chambre d’isolement en espace d’apaisement en septembre 2018. Trois ans après la fermeture de la chambre d’isolement, l’expérience est un succès. Retour sur cette expérimentation réussie.

Diminution de la contention

"La psychiatrie, c'est le seul domaine ou un citoyen peut limiter la liberté d'un autre citoyen", pointe Ludovic Serna, cadre supérieur du pôle intersectoriel de soin et de réhabilitation psycho-sociale (PISR) au centre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu, à Lyon. Le recours à l’isolement et à la contention mécanique, particulièrement attentatoire aux libertés individuelles, est de plus en plus remis en question dans le milieu psychiatrique. Entre 2017 et 2020 en Auvergne-Rhône-Alpes, l’isolement dans les soins sous contrainte a reculé de 13,75 %. Soit 10 000 journées en chambre d’isolement de moins.

Cette diminution s’explique selon la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) par l’augmentation des contraintes administratives visant à "interdire la banalisation de l’isolement et de la contention en conduisant à une réflexion sur la nécessité ou l’utilité de ces actes"*. Pour la CGLPL, « le regard de tiers (juge des libertés et de la détention, procureur, proches du patient) sur les mesures d’isolement ou de contention conduit les équipes à s’interroger sur les effets et la pertinence de leurs pratiques ».

*https://www.cglpl.fr/wp-content/uploads/2021/06/CGLPL_Rapport-annuel-2020_web.pdf

Une chambre d’isolement utilisée en "dépannage" d’autres services

Dans ce contexte, certains établissements cherchent des solutions pour changer leurs pratiques d’isolement-contention. Au centre hospitalier Saint-Jean-de-Dieu, établissement psychiatrique lyonnais, l’Unité de réhabilitation psychosociale (UPRS) Paul Sivadon, a tenté dès septembre 2018 l’expérience de fermer sa chambre d’isolement (CI).

Le service comprenait deux sous-unités d’une capacité totale de 40 lits, avec chacune un infirmier et un aide-soignant pour 20 personnes. « Nous recevions des personnes hospitalisées, mais qui relevaient plus d’une prise en charge médico-sociale et avec lesquelles on travaillait sur le retour dans la communauté. Dans ce contexte, les enfermer n’était pas cohérent. Nous voulions plutôt les faire sortir », explique Ludovic Serna. Avant 2018, l’établissement comptait 14 chambres d’isolement. Mais celle de l’unité Paul Sivadon servait peu aux soignants de l’unité elle-même. « Elle était plutôt utilisée en dépannage d’autres services. Mais la nature ayant horreur du vide, elle était occupée constamment », se souvient le cadre de santé. Ainsi, en 2016, 398 journées ont été recensées pour 56 patients accueillis, dont 4 seulement issus du service**.

**Ce chiffre s’explique par le fait que la fin d’un séjour et le début d’un autre pouvait survenir dans la même journée et comptait alors pour deux journées.

Sans la chambre d’isolement, les soignants se sentaient en danger

Dès 2016, le projet d’unité a été revu afin de fusionner les deux sous-unités en une seule, de 28 lits. Au cœur de ce changement, la fermeture de la chambre d’isolement du service et une réorganisation architecturale sont prévues. Mais le chemin est plus long que prévu… « Nous avons commencé à penser à la fermeture de la chambre d’isolement en 2017 et il a fallu un an et demi pour la mener à bien. Nous avons dû faire un gros travail pour faire évoluer les mentalités, dans le service et dans l’institution », souligne Ludovic Serna.

La difficulté principale a été la résistance de l’équipe. « Les soignants se disaient : est-ce qu’on est vraiment un service de psychiatrie si on n’a pas de chambre d’isolement ? Ils se sentaient en danger sans elle. C’était une sorte de filet de sécurité pour les soignants », se rappelle-t-il.

Former aux techniques d’apaisement

Dans son bureau, il garde accroché comme un trophée sur son panneau d’affichage le document officialisant la fermeture de la chambre d’isolement de son service. « Pour y parvenir, il a fallu accompagner l’équipe sur un versant sécuritaire. Nous avons formé les soignants aux techniques d’apaisement des situations de tension, aux techniques de relaxation, mais aussi sur la question des biorythmes, afin d’éviter que des patients ne se retrouvent dans des états de fatigue intense pouvant amener à des moments de stress et à des crises. Nous avons également accompagné les équipes à la psychoéducation, pour qu’elles puissent apporter de l’information à la personne sur la maladie, les traitements, etc. »

Nous avons formé les soignants aux techniques d’apaisement des situations de tension, aux techniques de relaxation.

La chambre d’isolement a été complètement transformée, pour en faire un espace d’apaisement. Avant, la CI comprenait un sas de sécurité, avec un bouton d’appel. Dans la chambre elle-même, lit et toilettes en inox étaient scellés au sol. Le sommier comportait des poignées où attacher des sangles pour la contention. Pour la transformer en salon d’apaisement, le sas a été supprimé, de même que le verrou, et l’espace a été aménagé avec matelas, coussins, poufs fauteuil, musique lumière tamisée et fragrances naturelles : « Nous avons transformé un lieu d’hypostimulation sensoriel en lieu d’apaisement par la sensorialité : odeurs, lumière, toucher, etc. Nous diffusons par exemple des essences naturelles de menthe et de lavande, détaille Ludovic Serna. Au départ, c’était un espace très peu utilisé par les soignants et par les patients, mais petit à petit nous y découvrons un intérêt », observe-t-il.

La chambre d’isolement a été complètement transformée, pour en faire un espace d’apaisement.

Un bureau infirmier toujours ouvert

Trois ans après la fermeture de la chambre d’isolement, l’expérience est un succès. « Nous ne reviendrions pas en arrière », assure Ludovic Serna. En 2019, seulement 2 patients ont dû être isolés dans un autre service, aucun en 2020 et 1 en 2021. « Ce qui a changé, c’est que le bureau infirmier est toujours ouvert, ce qui montre la disponibilité auprès des patients et la sécurité de l’équipe. Il y a aussi un effet non mesurable lié au fait qu’il n’y a plus de chambre d’isolement, donc il faut faire sans », estime-t-il. Ce n’est pas uniquement un outil qui a été changé, c’est aussi le regard des soignants. « Nous avons amené d’autres professions de santé autour de ce projet, éducateurs spécialisés, psychomotriciens, ergothérapeutes. La créativité des soignants est sollicitée et ils savent être inventifs », apprécie-t-il.

Ce n’est pas uniquement un outil qui a été changé, c’est aussi le regard des soignants.

La nouvelle génération de soignants semble se détacher de la contention et de l’isolement. Les recherches en psychiatrie tendent à démontrer leur inutilité sur le processus de soin. Ces enseignements sont transmis aux universités, qui elles-mêmes transmettent ce savoir aux nouveaux psychiatres, moins enclins à appliquer des méthodes jugées inefficaces.


Quand le soin psychiatrique se passe d’isolement-contention (medscape.com)

06 décembre 2021

Marion LEBOYER, Grand Prix INSERM 2021

Le Grand Prix Inserm 2021 récompense Marion LEBOYER, psychiatre et chercheuse qui a dédié sa carrière à comprendre et à mieux soigner les maladies mentales. Ce Grand Prix récompense le caractère novateur de ses travaux de recherche en particulier sur les troubles bipolaires, la schizophrénie et les troubles du spectre de l’autisme.

Marion Leboyer, dirige le laboratoire Neuropsychiatrie translationnelle à Créteil (unité 955 Inserm/Université Paris-Est Créteil). Elle a dédié sa vie professionnelle à la recherche sur les maladies mentales et ses travaux de recherche novateurs ont largement contribué à améliorer le traitement des personnes qui souffrent de schizophrénie, de dépression, de troubles bipolaires ou encore de troubles du spectre de l’autisme, avec toujours pour objectif l’idée de mettre en place des approches thérapeutiques personnalisées pour chaque patient.

En 2007, elle crée la fondation FondaMental, sur laquelle son laboratoire s’appuie pour mener ses recherches. Son équipe est à l’origine de la découverte de plusieurs gènes impliqués dans différents troubles mentaux et a contribué à démontrer le coût de la santé mentale en France.
L’équipe de Marion Leboyer s’est également fortement impliquée pour soutenir les patients durant l’épidémie de Covid-19, mettant en place les plateformes numériques CovidÉcoute puis Écoute Étudiants Île-de-France, dédiées au soutien psychologique et à l’écoute.

Marion Leboyer, Grand Prix Inserm 2021 - Santé Mentale (santementale.fr)



05 décembre 2021

Boire de l'eau contenant du lithium prévient du suicide

Le lithium est un oligoélément naturellement présent dans différents aliments comme les légumes, les céréales, ou les épices. On en trouve aussi dans le sol, les eaux souterraines et les eaux de surface, et donc dans l'eau du robinet. Selon les régions, l'eau du robinet contient ainsi entre 0,1 et 171 microgramme (µg) de lithium par litre, selon l'Ineris. Certaines eaux minérales, comme les eaux de Vichy, en contiennent même jusqu'à 5 milligrammes par litre ! Or, il se trouve que le lithium est aussi un médicament couramment utilisé dans les troubles de l'humeur, les troubles bipolaires et la dépression. Des chercheurs se sont donc demandé s'il était possible d'établir un lien entre les deux.

Selon plusieurs études, une exposition prolongée et régulière au lithium via l'eau du robinet permet de prévenir les suicides, de réduire l'anxiété, et même la consommation abusive de drogues ou les violences criminelles.


Lire l'article sur FUTURA



04 décembre 2021

[Vidéo] : Black Friday ! Mes compléments alimentaires pour Noël...

Quels sont les compléments alimentaires efficaces en santé mentale : omega 3, vitamine D, NAC, L-theanine...

Le Dr Guillaume FOND répond à cette question.

https://www.youtube.com/watch?v=WhCLM5LpLCI

Il fait référence à l'étude ALIMENTAL, exploration des liens entre alimentation, activité physique et dépression chez les individus à risque de dépression.

Vous pouvez participer à cette étude à l'adresse suivante :

alimentalAPHM

Cette étude s'adresse à tous (pas seulement aux personnes à risque de dépression).

Informations transmises par le
Dr Guillaume FOND 
@guillaumefond

Hôpitaux Universitaires de Marseille, Responsable Centre Expert Schizophrénie et Dépression Résistante, Responsable Service d'Information Médicale Psychiatrie



03 décembre 2021

Un remède à base de banane contre les insomnies et la dépression

La banane pour lutter contre l'anxiété, les insomnies et la dépression ? Il ne s'agit pas d'une énième étude nutritionnelle, mais d'un véritable médicament, récemment approuvé par la Food and Drug Administration (FDA), l'agence chargée des autorisations de médicaments aux États-Unis. Le traitement, mis au point par la société taïwanaise TCI, n'utilise pas directement la banane mais les étamines (l'appareil reproducteur mâle chez les plantes) et la peau. La société a mis au point un procédé "d'extraction ultrasonique à froid" pour son traitement qui contient des ingrédients similaires au Prozac, ce qui peut améliorer considérablement le stress, l'anxiété et l'insomnie, selon un communiqué.

Lire la suite sur FUTURA



02 décembre 2021

Patients-experts : Quand des malades décident de mettre leur expérience au service d'autres malades

Aider les malades, même si l’on a vécu les mêmes problèmes, cela ne s’improvise pas. Ils sont patients-experts, patients-partenaires, patients-ressources, médiateurs en santé, pairs-aidants... Quel que soit leur titre, ils cumulent expérience et expertise. Ils ont acquis un véritable statut en suivant une formation spécifique. Pour quelle pratique exactement ? 

Stéphane, Virginie et Eric racontent leur parcours.

Stéphane, 52 ans, atteint de schizophrénie, se consacre à plein temps à l’éducation thérapeutique de ses pairs.

"En terminale, les premiers symptômes d’une bouffée délirante aiguë nous ont laissés démunis, mes parents et moi. J’ai eu la chance d’être rapidement pris en charge et le diagnostic de schizophrénie a été posé. Après trois mois d’hospitalisation et une rechute, mon état s’est stabilisé. J’ai pu reprendre mes études, me marier, avoir des enfants, travailler dans les travaux publics... jusqu’au jour où j’ai ressenti le besoin de raconter mon parcours dans un livre*. Ce qui m’a permis de collaborer avec des associations, d’y rencontrer des malades et leurs proches. J’y ai pris beaucoup de plaisir et j’ai vu que je pouvais les aider. J’ai donc préparé un diplôme universitaire de rétablissement en santé mentale à 49 ans, et poursuivi par une licence de médiateur de santé-pair à l’université Paris 13.

Aujourd’hui, cette activité m’occupe à plein temps. J’interviens dans des ateliers de remédiation cognitive : j’y propose des exercices pour faire travailler la mémoire, la concentration... J’anime aussi des ateliers d’éducation thérapeutique dans un centre médico-psychologique et des ateliers de psycho-éducation. J’apprends aux autres à aborder leur maladie, à identifier les signes annonciateurs de rechute, à adopter une meilleure hygiène de vie... Parallèlement, j’accompagne ceux qui souhaitent trouver une formation, reprendre leur travail. Tous savent que je les comprends, puisque j’ai vécu la même chose qu’eux. Avec moi, il n’y a ni tabou, ni jugement, ni enjeu médical. Mon parcours les rassure et leur donne une vision plus optimiste de la maladie. Aujourd’hui, j’ai davantage confiance en moi et mon activité de pair-aidant s’inscrit dans mon propre épanouissement. »

*Je reviens d’un long voyage, Frison Roche.


Virginie, 44 ans, sortie de l’épreuve du cancer du sein, s’investit auprès des entreprises pour sensibiliser sur la maladie...

(à lire sur Femina)

Éric, 57 ans, diabétique, anime des rencontres entre malades et aidants au sein d’une association...

(à lire sur Femina)




Trois questions au Pr Catherine Tourette-Turgis, psychologue clinicienne et enseignante-chercheuse

Comment est née l’Université des patients, la première en son genre, que vous avez fondée ?

Pr Catherine Tourette-Turgis - L’idée a germé en 1997, quand je me suis retrouvée à devoir accompagner des malades du sida. Ils avaient besoin de faire reconnaître l’expertise qu’ils avaient acquise, et par là même retrouver un peu de regard bienveillant de la société. En 2009, nous avons profité de la loi HPST (Hôpital, patients, santé, territoires) pour créer le premier diplôme universitaire (DU) de formation à l’éducation thérapeutique, au sein de Sorbonne université. Cette formation de 120 heures est ouverte aux titulaires d’un bac + 2 (ou équivalent). On y apprend à mener un entretien en éducation thérapeutique, à animer des séances en individuel et en groupe, à concevoir et à implanter un programme d’éducation thérapeutique dans un service, etc.

Comment le statut de patient-partenaire a-t-il évolué ?

Pr Catherine Tourette-Turgis - Du simple « bénévolat » des années sida, nous sommes aujourd’hui passés à une véritable reconnaissance des patients-partenaires, même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’une profession. Les formations actuelles leur permettent d’exercer des activités qui nécessitent un savoir-faire et un savoir-être, ainsi que des connaissances précises du système de santé. Le patient-partenaire peut intervenir de façon bénévole, comme intervenant indemnisé ou comme salarié dans une structure de soins, une association, etc.

Qu’en pensent les professionnels de santé ?

Pr Catherine Tourette-Turgis - Ils sont plutôt satisfaits et conscients de l’intérêt pour les malades d’être accompagnés par d’anciens patients. La présence des patients-partenaires a déjà contribué à transformer la relation entre le médecin et le malade. A ce jour, les services en oncologie ont ainsi recruté plus d’une trentaine de personnes à l’Université des patients.

Envie de vous investir ?

Vous souffrez d’une maladie chronique et vous souhaitez accéder au statut de patient-expert ? Il existe deux voies principales : les diplômes universitaires (faculté des sciences médicales et paramédicales d’Aix-Marseille, université Grenoble-Alpes, Sorbonne université...) et les formations autour d’une maladie en particulier, dispensées par certaines associations de patients (Fédération française des diabétiques, Association France rein, Association française des sclérosés en plaques...).

Patients-experts : Quand des malades décident de mettre leur expérience au service d'autres malades (femina.fr)

01 décembre 2021

La santé mentale : Qu’est ce que cela recouvre ? Quelles sont les instances de démocratie sanitaire dédiées ?

France Assos Santé Grand-Est organise sa prochaine commission de réseau sur le thème “La santé mentale : Qu’est ce que cela recouvre ? Quelles sont les instances de démocratie sanitaire dédiées ?” 

le jeudi 9 décembre à partir de 14h
en présentiel à Nancy ou à distance pour ceux qui le souhaitent.

Nous accueillerons deux intervenants : Stéphane VOINSON, Directeur de l’association Espoir 54 pour évoquer avec nous les concepts de base en santé mentale, et, l'Unafam Grand-Est pour nous présenter les instances de démocratie en santé spécifiques à la santé mentale.


Commission de réseau - La santé mentale: Qu'est ce que cela recouvre ? Quelles sont les instances de démocratie sanitaire dédiées? | 9 déc. 2021 - Grand-Est (france-assos-sante.org)

30 novembre 2021

[Podcast] : Santé mentale : et si la pandémie avait eu raison des idées reçues ?

Depuis plus de dix ans, les professionnels tirent la sonnette d’alarme mais c’est la pandémie qui a rendu audible l’urgence sur la Santé mentale en France.

Après le premier confinement, un quart des Français interrogés souffraient de troubles anxieux. En 2020, le nombre de tentatives de suicide chez les moins de 15 ans a doublé tandis que près de 20% des malades du Covid-19 ont eu plusieurs mois après le pic inflammatoire, des séquelles psychiques. Hors pandémie, les maladies psychiques touchent chaque année en France, une personne sur 5 soit 12 millions d’individus.

Invitée : Marion Leboyer est psychiatre, professeur de psychiatrie à l’université Paris-Est-Créteil. Responsable du pôle Psychiatrie et addictologie des hôpitaux universitaires Henri-Mondor (Créteil) ainsi que du laboratoire de Psychiatrie translationnelle de l’Inserm. Elle dirige également FondaMental, la fondation qu’elle a créée et qui travaille sur la Santé mentale.

https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-mode-d-emploi/sante-mentale-et-si-la-pandemie-avait-eu-raison-des-idees-recues

29 novembre 2021

Sophie Cluzel : "On veut libérer la parole sur le handicap"

Sophie Cluzel, la secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées, était l’invitée de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 25 novembre 2021 dans "Le 10h - midi".

"12 millions de personnes sont en situation de handicap, s’y ajoutent 8 millions d’aidants. Donc, ça touche énormément de personnes. On est tous concernés quand on regarde autour de nous", a tout d’abord rappelé Sophie Cluzel.

Les pouvoirs publics savent-ils à quel point précisément les personnes handicapées sont sous-représentées dans les médias ? "On le mesure, puisqu’on a un baromètre de la diversité avec le CSA : 0,6% de visibilité des personnes handicapées, alors même qu’elles représentent 15% de la population", a répondu Sophie Cluzel.

"80% des handicaps sont invisibles, il reste 20% qui sont visibles. Ce que l’on veut, c’est d’aider les médias à trouver des compétences. Et puis, de la même manière que pour l’égalité femmes-hommes, on a fait le ‘Guide des expertes’, on va faire un ‘Guide des experts compétents en situation de handicap’. Cela, afin de faire voir les ressources et pouvoir visibiliser les compétences des personnes handicapées.

l faut rappeler que 80% des handicaps s’acquièrent au cours de la vie. Ce n’est pas assez connu. Cela peut nous arriver tous. Je salue tous les professionnels dans les centres de rééducation, qui font un travail extraordinaire. Mais dites-vous bien que les personnes en situation de handicap ont des capacités de résilience absolument extraordinaires. C’est la force de notre société de faire la place à toutes les personnes qui sont devenues différentes par rapport à nous. Dans l’emploi par exemple, ce sont des atouts indéniables", a poursuivi Sophie Cluzel.

"Voir la personne avant son handicap, c’est permettre aux familles de se sentir dans cette cohésion sociale, dans cette communauté de vie".

Sophie Cluzel a tenu à rappeler l’importance du fait que le secrétariat d’État aux personnes handicapées soit une administration interministérielle. "Auparavant, le secrétariat d’État aux personnes handicapées étant vu comme une administration relevant du domaine de la santé. Dans le gouvernement actuel il est rattaché au Premier ministre. C’est une administration interministérielle. Le handicap à l’école, cela relève de l’Éducation nationale, par exemple. Changer la donne, c’est ouvrir les droits, ouvrir les écoles, ouvrir les entreprises… C’est faire prendre conscience au grand public. Permettez-moi de rappeler qu’en ce moment on a une campagne nationale de sensibilisation par voie d’affichage mais aussi sur tous les écrans, au cinéma bientôt, pour rappeler aux gens de voir la personne avant son handicap. Le handicap peut aussi être mental, psychique. Il faut ouvrir les portes, aller voir son voisin, son camarade d’école… C’est permettre aux familles de se sentir dans cette cohésion sociale, dans cette communauté de vie."

Sophie Cluzel a appelé les personnes en situation de handicap à ne pas le cacher. "Aux personnes porteuses de handicaps invisibles, je dis : ‘dites à votre employeur que vous êtes en situation de handicap, dites quels sont vos besoins, pour qu’on vous mette en situation optimale’. On a besoin de connaître la répercussion du handicap sur la performance au travail, sur les besoins en matière de logement…"

"Le Défenseur des droits fait son rapport chaque année, il montre systématiquement que les personnes en situation de handicap sont les plus discriminées à l’emploi. C’est pour ça qu’on veut libérer la parole, c’est pour ça qu’on a fait la Semaine européenne de l’emploi des personnes handicapées, et c’est pour ça aussi qu’on a fait le Duo Day. Il faut libérer la parole, expliquer, faire de la pédagogie."

27 novembre 2021

Schizophrénie : un nouveau médicament mis sur le marché

Janssen, la filiale biopharmaceutique de Johnson & Johnson, a annoncé le 23/11/21 que la Commission européenne avait approuvé la mise sur le marché de Byannli, son traitement de longue durée de la schizophrénie.

Ce médicament (le paliperidone palmitate)- qui peut être pris deux fois par an - devient ainsi l'antipsychotique affichant la plus longue durée d'action commercialisé en Europe.
Janssen précise que le feu vert de Bruxelles s'appuie sur des données cliniques ayant montré que 95,2% des patients traités sous cette posologie n'ont pas connu de rechute de leur maladie au bout de 12 mois d'observation.

[Recherche] : Détecter la survenue d’hallucinations auditives à partir de l’activité cérébrale de patients souffrant de schizophrénie

Une étude conduite par Renaud Jardri, Professeur à l’Université de Lille et pédopsychiatre au CHU de Lille (Unité Inserm U-1172 Lille Neuroscience & Cognition), le Dr Philippe Domenech à l’Institut du Cerveau (Inserm/CNRS/AP-HP/Sorbonne Université), et leurs collaborateurs, montre qu’il est possible de prédire la survenue des hallucinations auditives chez les patients schizophrènes grâce à la combinaison d’IRM fonctionnelle et d’algorithmes d’intelligence artificielle. 

Ces résultats, publiés dans Biological Psychiatry, ouvrent la voie au développement de nouvelles thérapies de neuromodulation et de neurofeedback en boucle fermée pour traiter ces hallucinations.

Les hallucinations auditives et verbales (AVH) sont malheureusement résistantes aux thérapeutiques conventionnelles chez près de 30% des patients atteints de schizophrénie. Elles se manifestent et sont ressenties de façon très variable, rendant d’autant plus difficile à la fois leur compréhension et leur traitement. Pour répondre à ces enjeux, les équipes de Renaud Jardri et Philippe Domenech ont cherché à développer une méthode de détection des épisodes hallucinatoires par imagerie cérébrale, robuste et facilement applicables à l’ensemble des patients.

Pour cela, ils ont développé une nouvelle approche d’IRM fonctionnelle combinée à des algorithmes d’intelligence artificielle sur la base des données obtenues dans un premier groupe de 23 patients atteints de schizophrénie. Ils ont ainsi pu mettre en évidence des activités cérébrales spécifiques, prédictives des hallucinations acoustico-verbales, à la fois chez un même patient, mais également entre patients. Ils ont ensuite validé la capacité de leur approche à être généralisée à n’importe quel nouveau groupe de patient souffrant de schizophrénie grâce à une validation croisée de leurs résultats avec un second groupe de 34 patients schizophrènes, ainsi que chez des sujets témoins.

Les chercheurs ont ainsi validé l’efficacité de leur méthode à distinguer l’activité cérébrale associée aux hallucinations auditives de l’état de repos et d’un état d’activité associé à une tâche d’imagerie verbale, durant laquelle des volontaires sains imaginaient volontairement entendre des voix. Les chercheurs ont également pu montrer que cette détection des hallucinations auditives dépendait quasi-exclusivement d’une région cérébrale, centrée sur l’aire de Broca qui est classiquement connue pour son rôle dans la production des mots parlés.

Pour le Pr. Jardri, coordonnateur de l’étude : "Il s’agit d’une étape importante dans ce que l’on appelle la psychiatrie de précision, c’est-à-dire l’utilisation d’outils de caractérisation modernes, tels que l’imagerie cérébrale, afin de définir de nouvelles cibles thérapeutiques en psychiatrie. Dans le cas présent, nous souhaitons désormais guider des traitements à partir de ce nouvel outil de capture fonctionnelle du symptôme et ainsi soulager les personnes souffrant d’hallucinations pharmaco-résistantes. Un essai thérapeutique doit justement démarrer sur la base de cette découverte dans les mois qui viennent au CHU de Lille afin de tester et valider ce nouveau champ d’application en psychiatrie".

Decoding Activity in Broca's Area Predicts the Occurrence of Auditory Hallucinations Across Subjects - Biological Psychiatry (biologicalpsychiatryjournal.com)

26 novembre 2021

Marché de Noël du GEM "Renaître" de Sarre-Union

Marché de Noël du GEM, 
dimanche 28 novembre de 11 h à 17 h 
au 14 rue Frédéric-Flurer à Sarre-Union. 

Le Groupe d’entraide mutuelle (GEM) "Renaître" de Sarre-Union organise son premier marché de Noël, ce dimanche 28 novembre, dans ses locaux du 14, rue Frédéric-Flurer.

"Les lutins de Noël" – comme aime à les appeler la coordinatrice Pascale Muller – du Groupe d’entraide mutuelle (GEM) "Renaître" de Sarre-Union ne ménagent pas leur peine. Ils bouclent en effet la confection de leurs décorations de Noël (couronnes de l’avent et de porte, centre de table) et autres articles (bandeaux, bonnets, couvertures, doudous, etc.) qu’ils proposeront au cours de leur marché de Noël dont la première édition se tient ce dimanche 28 novembre de 11h à 17h.

"Mettre en avant le savoir-faire"

L’idée d’un tel événement remonte déjà "il y a deux ans, avant le Covid". Cette année, le GEM a décidé de se lancer avec l’ambition de "créer une petite dynamique le premier dimanche de l’avent". "Si ça marche bien, on espère que ce sera le premier d’une longue série", affirme la responsable. Depuis la mi-septembre, les adhérents sont à l’œuvre dans le cadre de trois ateliers hebdomadaires. "Ils sont très fiers de ce qu’ils ont fait". Et au regard du résultat, il y a de quoi. Les couronnes de l’avent se distinguent, par exemple, par leur originalité et leur diversité. "On veut mettre en avant le savoir-faire". Au crochet notamment, "il y a des dames qui ont des dons exceptionnels", ajoute Pascale Muller.


L’événement se tiendra dans les locaux et dans la cour du GEM, rue Frédéric-Flurer à Sarre-Union. La structure a reçu le soutien du club de pétanque de la commune – la Boule d’or présidé par Camille Becker – lequel mettra à disposition son chapiteau. Le musicien Elvis Stengel se chargera de l’animation avec son orgue de Barbarie.
Café, gâteaux, bredele également proposés. Pass sanitaire demandé et port du masque.



25 novembre 2021

[Recherche] : Un antidépresseur prévient les complications les plus graves du COVID

La fluvoxamine, un antidépresseur à faible coût, prévient certaines des complications les plus graves du COVID-19, réduisant considérablement le risque d'hospitalisation et de décès, rapportent les chercheurs.

Les résultats de l'étude, la plus grande à ce jour à évaluer un antidépresseur commun et peu coûteux comme traitement du COVID-19, apparaissent dans The Lancet Global Health .

Cet essai, mené au Brésil, confirme les résultats du premier essai de fluvoxamine pour COVID-19, qui a été lancé début 2020. Les résultats de cet essai, dirigé par Eric J. Lenze Angela M. Reiersen, ont été publiés dans JAMA il y a un an. . Les deux se sont intéressés à l'antidépresseur en raison de ses propriétés anti-inflammatoires. Ils sont également co-auteurs de la nouvelle étude.

L'étude brésilienne a suivi environ 1 500 patients nouvellement diagnostiqués avec COVID-19. Parmi eux, 741 personnes ont reçu le médicament - un comprimé de 100 mg de fluvoxamine deux fois par jour pendant 10 jours - tandis que 756 ont reçu un placebo deux fois par jour. L'essai a été interrompu prématurément parce que ceux qui prenaient de la fluvoxamine ont obtenu de bien meilleurs résultats que ceux qui prenaient un placebo.


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Cela coûte environ 4 $ pour un traitement, il peut donc également être rentable, contrairement à d'autres thérapies COVID-19 plus récentes. Cela peut être particulièrement utile dans les pays où les taux de vaccination restent faibles.


24 novembre 2021

Cette nouvelle ressource vole au secours des étudiants ayant des problèmes de santé mentale

Le moral des étudiants et étudiants est en déclin depuis la pandémie. Il faut dire qu’ils et elles ne sont pas épargnées, et que le gouvernement, lui, fait la sourde oreille… Une association a donc décidé de lancer une plateforme pour leur tendre la main.

Depuis le début de la crise sanitaire, la santé mentale des étudiants et étudiantes est en déclin. Il faut dire que la précarité dans laquelle la pandémie les a plongées et l’isolement lié aux distanciations sociales a aggravé leur situation.

D’après une étude menée par Ipsos, commandée par la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), 76% des étudiants sondés affirment avoir été psychologiquement et physiquement affectés par le Covid, et 27% avouent avoir eu des pensées suicidaires pendant cette période. 

Et puisqu’il n’est pas toujours évident, et souvent onéreux, de demander de l’aide, Nightline France, une association menant des actions visant à améliorer la santé mentale étudiante, a lancé un site et une série immersive pour aider les jeunes !

Avec son site Je peux en parler, son hashtag #JPP et son personnage fictif sur Instagram, l’asso a pour objectif de transmettre des messages de prévention de manière plus accessible, et surtout, plus ludique.

Une plateforme pour demander de l’aide

Si rien ne remplace totalement l’avis personnalisé d’un ou d’une professionnelle, l’initiative de Nightline France permet de sortir les personnes hésitantes de leur mutisme, et de les encourager à faire un premier pas vers une source d’aide.

L’opération a commencé le 15 novembre dernier et sera diffusée jusqu’au 18 décembre à travers 200 stories et une cinquantaine de posts. Le but ? Débloquer le dialogue autour de la santé mentale et guider les plus jeunes qui souhaiteraient aider leurs proches.



23 novembre 2021

[Recherche] : Médecine personnalisée et schizophrénie

Un nouveau programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) va évaluer si combiner pharmacogénétique et suivi thérapeutique pharmacologique peut améliorer les prescriptions d’antipsychotiques.

Dans le traitement de la schizophrénie, les antipsychotiques ne sont efficaces que chez 30 à 60 % des patients et le choix du traitement et de la dose relève encore souvent d’une approche « essai-erreur ». Conséquence directe : des rechutes fréquentes, dont l’impact sur la santé des patients et leur devenir est manifeste.

La pharmacogénétique consiste à étudier les caractéristiques génétiques d’un individu pour prédire la réponse de son organisme à un médicament : effets secondaires, risques de surdosages, ou encore inefficacité. Dans le cas des traitements antipsychotiques, cette approche, avec l’identification de métaboliseurs lents ou ultrarapides liés à leur équipement enzymatique (notamment cytochromes P450), permet d’ajuster les doses patient par patient (Arranz, 2021), d’en réduire les effets indésirables mais sans pour autant influer sur le maintien sous traitement (Jurgens, 2020) ou l’effet clinique (Arranz, 2019).

Par ailleurs, le suivi thérapeutique pharmacologique permet de suivre la concentration plasmatique des antipsychotiques pour optimiser la dose (Hiemke, 2018), évaluer l’observance tout en participant à l’éducation du patient.

Des chercheurs font l’hypothèse que le fait de combiner ces deux approches pourrait réduire le taux de rechutes chez les patients schizophrènes, diminuer les effets secondaires, tout en restant efficient en termes de coûts. 

La collaboration entre la Fondation Fondamental et ses centres experts, la Société française de pharmacologie et thérapeutique, la Société de pharmacogénétique, des méthodologistes qualifiés, des économistes, et le service de pharmacologie des Hôpitaux universitaires de Marseille, a permis d’obtenir un financement de près de 1 million d’euros pour répondre à cette question dans le cadre du Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC). La recherche débutera en janvier 2022.

– Jürgens G, Andersen SE, Rasmussen HB, Werge T, Jensen HD, Kaas-Hansen BS, Nordentoft M. 2020. « Effect of routine cytochrome p450 2d6 and 2c19 genotyping on antipsychotic drug persistence in patients with schizophrenia: a randomized clinical trial ». Jama Network Open. 3 (12): e2027909

22 novembre 2021

La Maison perchée pour vivre heureux sans cacher sa maladie psychique

Un accompagnement à travers la communauté, des groupes de partage, de l’écoute, des ateliers créatifs, des conférences autour de la psychiatrie, voilà ce que propose "la Maison perchée" à de jeunes adultes touchés par un trouble psychique, ainsi qu’à leur entourage.

L’histoire commence par les hospitalisations de Maxime, Lucille & Victoria liées à leurs troubles psychiques. Après de multiples séjours médicalisés, plus question d’accepter de devoir séjourner régulièrement à l’hôpital et d’errer esseulé à la sortie, avec pour seule compagnie les ordonnances à rallonge – les traitements sont souvent nécessaires, mais ne suffisent pas. Il faut créer un lieu d’accueil pour les jeunes adultes et leurs proches, qui permette une transition plus douce et bénéfique. L’idée de la Maison Perchée germe. La vie est faite de rencontres. Caroline – forte de son expérience dans entrepreneuriale – décide de s’engager entièrement à leur côté dans la réalisation du projet. Tous sont portés par la volonté de faire évoluer la psychiatrie en France et de s’investir pour la déstigmatisation des troubles psychiques. La Maison Perchée est lancée… interaction de rêves, de désillusions, d’espoir. Chacun y amène son vécu, sa révolte, sa bienveillance. Et bientôt d’autres se joindront !

Co-fondée par quatre jeunes adultes, dont trois directement concernés par la bipolarité et la schizophrénie, notre association fonctionne sur le principe de la pair-aidance, l’entraide mutuelle entre pairs.

Animée par des personnes souffrantes, la Maison Perchée adopte une approche non-médicalisée et ouverte à tous pour encourager une meilleure compréhension et appréhension de ces maladies. L’idée affichée et affirmée est celle-ci : "Nous croyons dans un monde où l’on peut vivre heureux sans cacher la maladie".

De nombreux programmes sont proposés :

– La Canopée : parcours de rétablissement en ligne au sein de la communauté de pair-aidants ;
– Le Cocon : si envie d’être écouté de manière approfondie par un pair aidant ayant un vécu similaire ;
– La Chrysalide : si envie de rejoindre un groupe de membres avec le même trouble, pour partager et apprendre des expériences mutuelles ;
– L’Envolée : si envie d’outils de soutien, de conférences, et d’un groupe pour partager ;
– Pair’chés : si envie d’aider d’autres jeunes et de te former à la pair-aidance.

21 novembre 2021

COVID : l’association SOS amitié Strasbourg reçoit 30% d'appels en plus, elle a besoin de dons !

En 2020, l’association d’écoute SOS amitié a vu ses appels augmenter de 30%. Elle lance un appel aux dons pour pouvoir accueillir de nouveaux bénévoles dans le Bas-Rhin et ouvrir deux nouvelles structures. Cela permettra de mieux répondre aux demandes.

L’association d’écoute SOS amitié existe à Strasbourg depuis 1964 et cette année, elle est submergée d’appels. En 2020, ils ont augmenté de 30%, ainsi l’association lance un appel aux dons pour pouvoir accueillir plus de bénévoles. "Ils sont obligés de venir à Strasbourg pendant un an avant d’avoir le droit de passer des appels depuis leur domicile. Donc pour quelqu’un qui habite à Wissembourg, Strasbourg ça fait un peu loin", explique Thérèse Jauffret, présidente de SOS amitié Strasbourg.

L’argent récolté servira aussi à la formation et aux consultations de psychologues des 54 bénévoles. L’an dernier, l’antenne de Strasbourg avait réussi à recruter vingt nouvelles personnes. Chacun d’entre eux passent 20 heures par mois à faire de l’écoute téléphonique, répondre à des mails et discuter avec des personnes en détresse. Mais leur nombre reste tout de même insuffisant car un appel sur trois reste sans réponse.

Même si les 12-25 ans restent majoritaires parmi les appelants, en quelques années, les motifs de leurs appels anonymes pour demander de l’aide ont changé. "Avant c’était beaucoup d’appels concernant des maladies psychiques comme la bipolarité ou la schizophrénie. Aujourd’hui le Covid laisse des traces, ce n'est pas terminé", précise la présidente.

"Les gens sont angoissés, il y a un certain malaise. Nous avons des appels de personnes qui ont été malade du Covid ou qui subissent un Covid long. Il y a aussi les gens qui ont perdu leur travail à cause de la crise sanitaire ou encore ceux qui ne veulent pas se faire vacciner", détaille-t-elle.

SOS amitié se retrouve donc à faire majoritairement de la prévention contre le suicide surtout sur le chat (fil de discussion). Il est ouvert de 13h à 3h du matin tous les jours. "C’est très souvent des choses difficiles, on a des jeunes qui ont des pensées suicidaires qui nous disent qu’ils vont passer à l’acte par exemple. On ne peut pas ignorer la détresse d’un jeune. Au téléphone on a plutôt des gens qui souffrent de solitude, qui veulent simplement discuter avec quelqu’un", détaille Thérèse Jauffret.

L’association a répondu à 700.000 appels venant de partout en France, en 2020. Grâce aux dons, l’association espère pouvoir prendre plus d’appels et aider d’avantage de personnes.


Infos pratiques : 
                            Écoute anonyme 24h/24 et 7j/7 
                            au 0972394050 (numéro national) 
                            et au 0388223333 (numéro de Strasbourg).

Le lundi 22 novembre, un nouveau point d'écoute SOS amitié sera inauguré à Colmar. Jusqu'à présent, seule l'antenne de Mulhouse réceptionnait les appels en provenance du Haut-Rhin, chiffrés à 17.000 en un an. L'association espère recruter des candidats écoutants.

Covid : l’association SOS amitié Strasbourg reçoit 30% d'appels en plus, elle a besoin de dons (francetvinfo.fr)