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Nouvelles


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30 juin 2021

[Témoignage] : Je suis HPI (haut potentiel intellectuel)

Je suis HPI et je voudrais que l'on arrête de me considérer comme "à côté de la plaque" parmi les gens "normaux".
Ce problème commence dès l’école, qui est une épreuve terrible pour ce genre de personnalité à la fois sensible, intelligente et fragile.

29 juin 2021

[Recherche] : Le Covid-19 est capable d’infecter les neurones

Le SARS-CoV-2 pourrait pénétrer dans le cerveau via le nerf olfactif et infecter localement les cellules pouvant être à l’origine de complications neurologiques et psychiques, selon des chercheurs néerlandais.

La propagation du virus s’arrête rapidement et se limite à quelques cellules du cerveau, mais cette infection minimale entraîne une réaction des "cytokines", les messagers entre les cellules immunitaires, jouant un rôle dans l’inflammation locale, a conclu l’étude, publiée dans la revue américaine "mSphere"*.

Une personne sur trois qui a surmonté le Covid-19 a eu un diagnostic de troubles neurologiques ou psychiatriques dans les six mois suivant l’infection, avait indiqué en avril une large étude publiée dans le journal spécialisé "The Lancet Psychiatry".

De plus en plus de données indiquent que le virus pourrait entrer dans le cerveau via le nerf olfactif. Cependant, ce qui se passe après l’entrée du SARS-CoV-2 dans le cerveau restait mal compris.

"En plus de ce qu’indique notre étude, le système immunitaire joue probablement aussi un rôle. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour le savoir", a précisé la chercheuse Femke de Vrij, du département de psychiatrie de l’hôpital Erasmus.

Les chercheurs ont observé le virus sur une courte période de temps en laboratoire, dans des cellules neuronales de culture, obtenues à partir de souches pluripotentes induites (iPS).

"Nous n’avons également examiné qu’un nombre limité de types de cellules cérébrales", a ajouté Mme de Vrij, soulignant que d’autres recherches pourront permettre d’en apprendre davantage sur les "effets d’une infection virale sur les structures cérébrales à court et à long terme".

*Replication Kinetics, Cell Tropism, and Associated Immune Responses in SARS-CoV-2- and H5N1 Virus-Infected Human Induced Pluripotent Stem Cell-Derived Neural Models | mSphere (asm.org)
Le Covid-19 est capable d’infecter les neurones, selon une étude (nouvelobs.com)

28 juin 2021

[Conférence] : "Microbiote et dépression"

Le 11 mai dernier, le Dr Guillaume FOND a fait une intervention sur le sujet "Microbiote et dépression" à retrouver ici :

@guillaumefond

Responsable Centre Expert Schizophrénie et Dépression Résistante, Hôpitaux Universitaires de Marseille/ Service d'Information Médicale

27 juin 2021

Le TDAH favorise-t-il l’apparition de troubles psychotiques ultérieurs ?

Deux tiers des enfants ayant un Trouble du Déficit de l’Attention / Hyperactivité (TDAH) ont au moins un autre trouble neurodéveloppemental ou psychiatrique. Ces comorbidités débutent le plus souvent après l’apparition du TDAH. Celui-ci persisterait chez l’adulte avec une prévalence d’environ 3% et son association avec les troubles psychotiques ou du spectre de la schizophrénie est rapportée dans la littérature. L’Encéphale* publie une revue de la littérature visant à évaluer les liens entre le TDAH de l’enfant et les troubles psychotiques de l’adulte.

Quels mécanismes et facteurs de risque ?

Différentes études ont mis en évidence une susceptibilité génétique partagée entre les deux maladies, avec notamment des gènes codant pour des récepteurs nicotiniques et glutamatergiques. Sur le plan périnatal, un petit poids de naissance, une prématurité, les complications obstétricales ou les toxiques pris durant la grossesse favoriseraient les deux troubles. Enfin, la présence d’auto-anticorps glutamate décarboxylase (participant à la synthèse de GABA) et la dysbiose intestinale pourraient aussi jouer un rôle. Selon certains auteurs, l’ensemble favorise l’idée d’un continuum neurodéveloppemental entre les deux atteintes.

Le TDAH et les troubles schizophréniques reposeraient notamment sur des perturbations des voies dopaminergiques méso-corticales et méso-limbiques, qui sont étroitement liées. La première joue un rôle sur la cognition et les fonctions exécutives. La seconde est médiée par la dopamine et donc associée aux mécanismes de récompense et de motivation. Ce système fonctionnerait en alternant activité basale et activité tonique et les deux pathologies seraient associées à une activité tonique insuffisante corrélée à une plus forte activité phasique.

Rôle des psychostimulants et des comorbidités

Le méthylphénidate, qui est prescrit dans le TDAH, peut induire des psychoses et des manies chez les enfants TDAH. Le même traitement pourrait aggraver les symptômes psychotiques des patients schizophrènes selon une autre étude. Ces phénomènes reposeraient sur l’augmentation des concentrations en dopamine. Pour l’heure, les praticiens manquent de données pour préconiser une attitude spécifique lorsque les effets indésirables sous méthylphénidate apparaissent. Néanmoins, il est recommandé d’arrêter le traitement en cas de troubles psychotiques apparaissant chez les enfants TDAH. La décision de reprendre le traitement après résolution de l’épisode doit être décidée au cas par cas.

Les troubles d’usage de substances sont favorisés chez les sujets TDAH et constituent un facteur de risque de schizophrénie. Aussi, il est possible que la relation entre les deux pathologies passe par le biais d’une telle consommation.

Certaines études suggèrent que le TDAH apparaît comme un facteur de risque de troubles psychotiques, mais les données sont inconstantes. Certains auteurs soulignent la proximité de la symptomatologie entre TDAH et psychose atténuée, et donc la difficulté diagnostique qui peut en découler. Aussi, un TDAH tardif pourrait être confondu avec un trouble psychotique naissant. Le diagnostic différentiel peut donc nécessiter un avis pluridisciplinaire. Par ailleurs, de plus amples études seraient utiles pour définir des profils d’enfants TDAH à risque d’évolution vers la pathologie psychotique.

*Gering A, Fourneret P, Poulet E, Geoffray MM, Jurek L. [ADHD during childhood and subsequent psychotic disorder: A link?]. Encephale. 2021 May 13 [Epub ahead of print]. doi: 10.1016/j.encep.2021.01.008. PMID: 33994156

26 juin 2021

[Livre] : Je reviens d'un long voyage

Sous-titre : Candide au pays des schizophrènes

Auteur : Stéphane COGNON

Editeur : Frison Roche

À 48 ans, j’ai éprouvé le besoin d’écrire sur ce qui m’était arrivé à l’âge de 20 ans. Je n’ai rien oublié de cette période, et désormais je peux en parler avec suffisamment de recul et de distance au point de trouver certaines situations drôles, cocasses ou au contraire tristes, mais sans complaisance.

Grâce à mon entourage et au monde médical, j’ai réussi à trouver mon équilibre, à fonder une famille. En partageant mon histoire, mes rencontres, mes réflexions, j’aimerais vous proposer un autre regard sur la maladie psychique. Un témoignage optimiste sur mon voyage initiatique.


Après la parution de son livre "Je reviens d’un long voyage. Candide au pays des schizophrènes", Stéphane Cognon a décidé de se ré-orienter vers la pair aidance. Il a suivi la formation de médiateur santé pair, il travaille désormais dans un grand hôpital psychiatrique parisien ainsi qu’en libéral.


25 juin 2021

Comment meurent les malades mentaux de leur cancer ?

Des prises en charge de moins grande qualité pour les personnes atteintes de troubles psychiques ?

Une présentation du Docteur FOND à voir sur YouTube :

https://www.youtube.com/watch?v=-_s5XBhrxgA&t=2s

Dr Guillaume FOND 

Hôpitaux Universitaires de Marseille

24 juin 2021

Binge drinking : les cerveaux qui trinquent

Table ronde organisée dans le cadre de la 23ème semaine du cerveau du 15 au 21 mars 2021

Le binge drinking, qui désigne des comportements le plus souvent groupaux et épisodiques de forte alcoolisation, est un phénomène largement répandu chez les adolescents et les jeunes adultes. Cette pratique, empreinte d’une forte valeur rituelle, n’est pas sans conséquences à court et à long terme sur le cerveau.


Intervenants

  • Marc-Antoine Douchet, chargé d'études en sciences humaines et sociales, Observatoire des Drogues et Toxicomanies (OFDT), Paris.
  • Fabien Gierski, neuropsychologue, maitre de conférences des universités, Université de Reims Champagne Ardenne.
  • Benjamin Rolland, psychiatre, addictologue. Responsable du service universitaire d'addictologie de Lyon au CH Le Vinatier.

Conférence Binge drinking : les cerveaux qui trinquent (bm-lyon.fr)

Toutes les conférences en replay par thématique

Nos conférences en replay - Semaine du Cerveau

23 juin 2021

Dans le Tarn, une marque de vêtements à messages pour sensibiliser sur l'autisme

Dans le Tarn, Stéphanie Madaule est la créatrice de "Mademoiselle Autiste", une marque de vêtements engagée. Elle vise à donner plus de visibilité aux personnes atteintes de troubles du spectre autistique et susciter la bienveillance au quotidien. La totalité des bénéfices est reversée à des associations. 




Article complet à lire sur FranceTVinfo :


22 juin 2021

[Vidéo] : Folie douce, folie dure

Folie douce, Folie dure est un court-métrage d’animation basé sur des enregistrements sonores réalisés à l’unité Régis et l’unité Séglas de l’hôpital psychiatrique de Cadillac, au GEM (Groupe d’entraide Mutuelle) de Cadillac, à l’établissement Montalier à Saint Selve et au Bistrot associatif de Bordeaux. 

Balade dans le quotidien de plusieurs institutions psychiatriques, le film nous plonge dans le récit d’une journée à plusieurs voix, et va à la rencontre de personnes hors normes qui nous laissent entrer dans leur intimité.

Réalisé par Marine Laclotte 

Production Déléguée : Lardux Films ; Coproduction : Folimage, 18 mn

France.tv disponible jusqu’au 12 août 2021. Pour accéder au film, il faut s'inscrire sur le site, mais cela n'entraîne pas de contraintes particulières.

Folie douce, folie dure en streaming | France tv

21 juin 2021

Isolement et contention : des avancées législatives "néanmoins insuffisantes"


Comme dans le monde entier, l’année 2020 a été, pour les personnes privées de liberté, bouleversée par l’épidémie de Covid 19. Pour la CGLPL (Contrôleure générale des lieux de privation de liberté), l’année a également été marquée par la fin de mandat d’Adeline Hazan et sa succession par Dominique Simonnot.

Dans son rapport d’activité pour l’année 2020, le CGLPL revient sur 2 points essentiels à propos de la psychiatrie :

- l’obligation qui a été faite au législateur par le Conseil constitutionnel d’instaurer un contrôle juridictionnel des mesures d’isolement et de contention en psychiatrie. Le rapport estime que le nouveau texte (voté fin 2020 dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale) présente des avancées : il réserve l’isolement et la contention aux patients en soins sans consentement hospitalisés à temps complet ; il ajoute à la décision du psychiatre une obligation de motivation, il rappelle les conditions de nécessité et de proportionnalité au regard d’un risque préalablement évalué, il précise le double caractère somatique et psychiatrique de la surveillance dont les patients doivent faire l’objet. La loi nouvelle fixe des durées maximales : 12 heures pour l’isolement et 6 heures pour la contention, ces durées pouvant être renouvelées dans les limites respectives de 48 et 24 heures. Au-delà, les renouvellements ne peuvent intervenir qu’à titre exceptionnel et ce n’est qu’à ce moment, déjà tardif, que le médecin doit informer sans délai l’entourage du patient et le juge des libertés et de la détention, qui peut se saisir d’office. (…) Le CGLPL a alerté le Gouvernement et le législateur sur le fait qu’en l’absence de contrôle systématique des mesures d’isolement et de contention, l’intervention du juge n’avait pas l’effet protecteur des libertés individuelles exigé par la Constitution. Depuis la rédaction de ce rapport, le Conseil constitutionnel a à nouveau censuré ces nouvelles dispositions, car elles ne prévoient pas de contrôle systématique du juge judiciaire précise le cadre de la nouvelle loi.


- Abordant l’impact de la crise sanitaire sur les droits fondamentaux des personnes enfermées, le rapport note que, dans les établissements de santé mentale, "la situation a d’abord été gérée sur le fondement de décisions locales, avant que des directives de portée nationale soient données. Les patients ont subi des restrictions, notamment en ce qui concerne leur liberté d’aller et venir, leurs relations familiales et surtout l’exercice de leurs droits. Dans certains hôpitaux, des patients ont subi un enfermement abusif pour les contraindre au respect des règles du confinement. Si les hôpitaux ont dû s’adapter pour faire face aux obligations du confinement, la liberté d’aller et venir des patients ne saurait être entravée plus strictement que ne l’est celle de tout un chacun et les contraintes liées à la crise sanitaire doivent rester sans conséquence sur les règles régissant les soins sans consentement. Les patients ne doivent pas subir de restrictions excessives de leurs échanges avec l’extérieur au seul motif d’un risque de contamination (sorties dans les parcs des établissements, visites des familles, autorisations de sortie de courte durée). et l’intervention d’importantes décisions de justice relatives à la prison (conditions de détention) et à la psychiatrie (isolement et contention)".

Isolement et contention : des avancées législatives « néanmoins insuffisantes » | Santé Mentale (santementale.fr)

20 juin 2021

Le jeu Aquot pour sensibiliser aux troubles cognitifs

Ce jeu a pour objectif de sensibiliser aux répercussions fonctionnelles d’un trouble cognitif et aux possibilités d’aménagement du quotidien dans une perspective de rétablissement.

Il propose d’imaginer les difficultés rencontrées par une personne présentant un trouble cognitif spécifique dans une situation de la vie quotidienne. Il se compose de cartes « situation » évoquant des moments de la vie quotidienne impliquant des processus neurocognitifs ou sociocognitifs. Le trouble cognitif de la personne imaginaire est déterminé en lançant un dé. A chaque face de dé correspond un trouble ou un ensemble de troubles. Il existe une version neurocognition et une version cognition sociale. Le jeu a été pensé pour favoriser une ambiance ludique, et sera donc décrit dans ce cadre ; à chaque professionnel d’adapter les consignes pour s’adapter à la dynamique du groupe qui est en train de se former. Une variante collaborative pourrait être intéressante pour des personnes ayant un faible niveau de connaissance en neuropsychologie.


Le matériel de jeu est téléchargeable en ligne sur le site du centre ressources sur la réhabillitation du CH Le Vinatier. Le jeu AQUOT est disponible sous licence Creative Commons CC BY-NC 2.0 FR et peut être utilisé librement à condition de citer le nom des auteurs : Marie Dekerle, Malgo Pousthomis et Chloé Duboc pour le Centre Hospitalier Le Vinatier.

Le jeu Aquot pour sensibiliser aux troubles cognitifs | Santé Mentale (santementale.fr)

19 juin 2021

AAH : Pourquoi les députés ont refusé l’individualisation ?

17 juin 2021 • Par Handicap.fr / E. Dal'Secco

Quatre heures de débat houleux n'ont pas réussi à convaincre les députés de voter la fin de la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l'AAH. Un abattement forfaire dès janvier 2022 est malgré tout promis.

Si le débat fut passionnant, sa chute est rude. Non, les députés (LREM et Modem) n'ont pas voté en faveur de la fin de la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l'AAH (allocation adulte handicapé), une demande pourtant défendue à l'unanimité par les personnes concernées, leurs associations et les députés de l'opposition qui, une fois n'est pas coutume, ont fait bloc.

Les partisans de cette mesure défendent le fait que l'AAH n'est pas un minimum social comme les autres mais bien un revenu de remplacement pour les personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler...

Plutôt qu'une AAH individualisée, le gouvernement a proposé une autre option, un abattement de 5 000 euros pour les couples sans enfant (plus 1 000 par enfant) que Sophie Cluzel définit comme un "engagement politique concret, rapidement opérationnel, au bénéfice de tous". Il permettrait ainsi à plus de 60 % des 150 000 couples dont le bénéficiaire de l'AAH est inactif de conserver le montant de 903 euros, au lieu de 45 % aujourd'hui.

C'est finalement cette option (article 3) qui a été votée à une courte majorité. Le texte relatif à l'abattement doit maintenant repartir au Sénat ou plus probablement être intégré au prochain budget de la Sécu pour une application au 1er janvier 2022.

18 juin 2021

Psychiatrie : lancement de la plateforme JEFpsy

Il a fallu un film, et l'énergie de pas moins de quatre équipes européennes pour lancer la plateforme JEFpsy et ainsi mettre en lumière un impensé de la psychiatrie : les enfants et les frères et sœurs de personnes souffrant d'un trouble psychiatrique.

C'est notamment cet espoir et cet espace de discussion que souhaite offrir le site JEFpsy (pour Jeune Enfant Fratrie), porté par l'Œuvre Falret (avec le soutien de la Fondation Orange), à laquelle se sont associées quatre structures : 

les Funambules-Falret (France), 

le Biceps (Suisse), 

Étincelle (Belgique) et 

Réseau Psy-centre Kanel (Luxembourg).

Destinée aux 11-20 ans, enfants et frères et soeurs de malades psychiques, la plateforme donne des informations en partant des besoins et vécus des jeunes.

JEFpsy propose aussi un espace de paroles avec d'autres jeunes, ainsi qu'un chat avec des professionnels de la plateforme et des relais vers les associations locales. 

Jeune Enfant Fratrie - schizophrénie - dépression - troubles bipolaires (jefpsy.org)

Psychiatrie : lancement de la plateforme JEFpsy pour les enfants et fratries de patients, trop souvent oubliés | Le Quotidien du médecin (lequotidiendumedecin.fr)

17 juin 2021

Comment savoir si son enfant est atteint d'un trouble de l'attention (et l'aider le cas échéant)

Difficultés de concentration et impossibilité de se tenir tranquille font partie des symptômes du TDAH.

Un enfant qui bouge de façon excessive, ne parvient pas à attendre son tour, se montre impulsif ou est régulièrement dans la lune est souvent étiqueté comme mal élevé. Pourtant, l'origine de ces comportements peut être tout autre: il arrive qu'ils cachent en réalité un trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

Loin d'être le fruit de notre société moderne, ce trouble a été décrit scientifiquement dès la fin du XVIIIᵉ siècle. Il est caractérisé par des symptômes d'agitation motrice, une impulsivité et des difficultés à maintenir son attention sur des périodes plus ou moins longues ou répétitives.

Lire la suite sur SLATE

http://www.slate.fr/story/210737/enfant-bouge-dans-la-lune-difficultes-concentration-trouble-attention-hyperactivite-tdah

16 juin 2021

Santé mentale : une campagne 100 % digitale pour inciter les ados en mal-être à parler

La crise sanitaire, ses restrictions et son caractère durable ont eu un impact significatif sur la santé mentale des enfants et des adolescents. Pour mieux les accompagner, Santé publique France (SPF) et le ministère de la Santé lancent le 14 juin une campagne nationale qui leur est spécialement dédiée - intitulée « Ados » #JenParleA -,

Avec cette campagne totalement digitale pour mieux toucher les jeunes, l'objectif est de « libérer la parole », pour les amener à rechercher de l'aide et les inciter à recourir au dispositif d'aide à distance Fil Santé Jeunes en cas de souffrance.

Pour s'adapter au mode de communication privilégié des adolescents, la campagne sera uniquement en ligne. 
"On trouvera ainsi des bannières sur leurs sites de prédilection, et également des vidéos de 15 secondes sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, Snapchat, Facebook et Instagram. Le principe de ces vidéos est que chaque adolescent filmé cite la personne à qui il se confie lorsqu’il se sent en situation de mal-être. Cela peut être un membre de la famille, un ami, un psy …, et Fil Santé Jeunes".

Fil Santé Jeunes est un service anonyme et gratuit à destination des jeunes de 12 à 25 ans, qui dispose d'une ligne d’écoute (0 800 235 236, accessible 7 jours sur 7 et de 9 à 23 heures) et d'un site internet avec un forum, un chat et diverses informations pratiques, notamment sur les structures d’aide. Les services proposés s'appuient sur des médecins, psychologues, éducateurs et conseillers.

Un partenariat avec NomadEducation a par ailleurs été mis en place. "Cette application de révisions scolaires enverra au cours de la période de campagne, concomitante avec les révisions du bac et du brevet, trois SMS invitant les collégiens et lycéens à se rendre sur Fil Santé Jeunes en cas de signes évocateurs de mal-être tels que la tristesse, le stress ou l’anxiété", explique Enguerrand Rolland du Roscoat.

15 juin 2021

[Webconférence] : "Troubles psy et mise en danger... la prévenir et s'en sortir"

Jeudi 24 juin 18h-20h

Qui n’a jamais testé ses limites ? 

Qui n’a jamais flirté avec le danger sans vouloir le reconnaître ? 

Mais alors… mesurons-nous toujours les conséquences de nos comportements ?


En présence de troubles de psy, pour comprendre et prévenir les comportements à risque, ou violents envers soi ou les autres, il est important de pouvoir y mettre du sens en arrière-plan. Nous verrons aussi comment s’en sortir, quels sont les moyens à disposition pour y parvenir et qu’est-ce qui peut être utile pour changer de comportement.

Des patients, des professionnels et des proches seront là pour en parler, pour répondre aux questions que vous nous aurez préalablement adressées. 

Lien d'inscription (à copier-coller): https://bit.ly/24-juin-18h


14 juin 2021

[Recherche] : Le gaz hilarant pourrait soigner la dépression

Le protoxyde d'azote, déjà régulièrement utilisé comme anesthésique, a donné des résultats prometteurs lors d'une récente étude. Les personnes dépressives qui ont inhalé ce gaz à faible dose ont vu leur état s'améliorer au cours des deux semaines suivantes.

Lire la suite sur Slate :




Des explications complémentaires dans l'article du NewScientist :

https://www.newscientist.com/article/2280399-laughing-gas-has-shown-potential-as-a-treatment-for-depression/

13 juin 2021

Colloque Recherche Unafam 2021 : "Espoir aujourd’hui et demain"

 le 29 juin de 9h45 à 18h30

Après plus d’un an de turbulence virale, l’espoir est au rendez-vous : espoir aujourd’hui avec le rétablissement qui, 50 ans après la naissance du concept dans les pays anglo-saxons, s’installe en France et introduit de manière résolue la notion d’espoir dans le monde de la psychiatrie en pleine mutation, espoir demain avec la recherche qui s’intensifie : nous sommes dans le bon siècle pour comprendre le cerveau et vaincre ses maladies.

A l’occasion de ce nouveau colloque, des spécialistes de divers horizons présenteront les résultats de leurs recherches et les expérimentations menées. Une place sera donnée au vécu intime des patients et de leurs familles grâce à des témoignages de France et du Québec.



Les deux Prix Recherche Unafam 2021 seront remis aux lauréats lors de ce colloque.

En présence de Professeur Frank Bellivier, délégué ministériel santé mentale et psychiatrie

Programme : https://www.unafam.org/nos-actions/agenda/colloque-recherche-unafam-2021-lespoir-aujourdhui-et-demain-0

Inscription au webinaire - Zoom

12 juin 2021

[Webinaire] : "Santé mentale et Covid : et maintenant, que fait-on ?"

le 18 juin 2021 de 9h45 à 17h30 

à l’initiative de Réh@b’ et de Santé Mentale France.


Cette interrogation est aujourd’hui au cœur des pensées de nombreux citoyens qui ont vu leur santé mentale se dégrader au cours de la pandémie. Cela touche en effet une proportion significative de la population, qui se demande quand la vie "pourra reprendre", une question pourtant insolvable à laquelle s’ajoute une attente incertaine.


Ce webinaire a pour objectif de traiter le sujet de « l’après » vis-à-vis de la santé mentale collective et d’essayer de trouver des moyens de s’en sortir en reconnaissant les armes dont on dispose.

Le programme de la journée est à découvrir ICI

L’accès au webinaire est gratuit sous réserve d'inscription.

Webinar Santé Mentale France - Inscription Participant (eventmaker.io)

11 juin 2021

Psychodon : Un grand show en direct et un challenge digital

Soirée Psychodon du 11 au 13 juin 2021

"Un Français sur quatre présente un trouble psychique. Tous fragiles, tous concernés !", argue l'association Psychodon qui vise à sensibiliser à la santé mentale. Du 11 au 13 juin 2021, elle invite le plus grand nombre à s'unir face à ces troubles encore trop méconnus et stigmatisés. Des actions solidaires seront mises en place, partout en France, pour sensibiliser à la dépression, la bipolarité, les addictions ou encore la schizophrénie. L'objectif ? Sortir cet enjeu de santé publique hors des murs de l'hôpital psychiatrique pour aller vers les élus, les citoyens...

Un grand show en direct et un challenge digital

Le point d'orgue de cette mobilisation ? La grande soirée du Psychodon, diffusée en direct sur C8, le 12 juin à 21h05, co-animée par Didier Meillerand, fondateur de l'association, et Caroline Ithurbide. Pour commencer, des artistes de toutes les générations tels que Julien Clerc, Patrick Bruel, Bénabar, Kendji Girac ou encore Wejdene enflammeront la scène de l'Olympia. Cette première partie festive sera ponctuée de courts reportages sur la recherche, le parcours de soin, l'accompagnement des personnes malades et les actions de prévention en particulier auprès des jeunes. En deuxième partie de soirée, l'after show du Psychodon mettra en avant "ceux qui font bouger les lignes de la santé mentale dans les territoires" dans la continuité de l'appel à projets Psychodon by Ulule. Cinq lauréats parmi les 250 porteurs de projets seront récompensés publiquement et bénéficieront d'un accompagnement renforcé et/ou d'un soutien financier.

10 juin 2021

[Journée d'étude] : Les multiples facettes de la réhabilitation en réponse aux besoins des usagers

Vendredi 25 juin 2021 [08:30-16:30] 

accessible en présentiel et en webinaire

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Le mouvement de l’inclusion, de la réhabilitation et du rétablissement après son émergence depuis 12 ans atteint un niveau de développement et de partage peu égalé en santé mentale. Il a connu ses premiers pas en France dans les années 2008-2010 et petit à petit a su s’articuler avec les rouages parfois complexes et multiples du secteur convaincre puis se coordonner avec une connaissance mutuelle avec le monde médico-social. Fort de ses transformations et de ses succès il est devenu une priorité en santé mentale puis gagne d’autre populations dans le champ de la détection précoce mais aussi dans le champ de l’autisme ou d’autres populations ayant des difficultés psychologiques et des besoins forts d’inclusion. Il se décline donc en de multiples facettes.

Pour les 10 ans du C3RP le panel d’invités qui présenteront leurs richesses et leurs spécificités seront le reflet de ces différentes facettes, diversité des techniques : de l’éducation thérapeutique à la remédiation cognitive, diversité des personnes concernées : de la schizophrénie à la bipolarité et à l’autisme, tous réunis par leurs singularités cognitives, constellation des troubles du neuro-développement qui fait la richesse des personnes que nous accueillons et obligent les soignants, mais aussi nos partenaires du monde associatif, familles, usagers du soin, acteurs du social et du médico-social à innover encore et toujours pour un monde nouveau en santé mentale.

Isabelle AMADO, psychiatre, Praticien Hospitalier en psychiatrie à l'hôpital Sainte-Anne.



Télécharger le programme complet : ICI

INSCRIPTION : https://www.odpc-cnqsp.org/congres/C3RP_2021/

09 juin 2021

[Documentaire] : “Folie meurtrière” sur France 5 : faut-il juger les fous ?

Présentation par Télérama du 12 juin :

Chaque année, trois cents dossiers de crimes commis par des malades psychiatriques arrivent devant la justice. Le documentaire Folie meurtrière, d’Olivier Pighetti, diffusé sur France 5, décrit bien la complexité qui incombe aux juges, où se mêlent la douleur des familles de victimes et la pression de l’opinion. 
Soustraire les fous au droit est hautement inflammable, on l’a de nouveau constaté avec Kobili Traoré, le meurtrier de Sarah Halimi, reconnu en état de « psychose aiguë » au moment des faits, et donc pénalement irresponsable. L’émotion est telle qu’Emmanuel Macron a promis de modifier la loi. Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, souhaite pour cela s’appuyer sur l’origine du trouble mental comme la consommation de drogues. « Il y a un effet de société, nous explique la sociologue Caroline Protais, chercheuse associée au Cermes3 (CNRS-Inserm-EHESS). 
De nos jours, les psychiatres prennent quotidiennement en charge des patients jeunes, schizophrènes, par ailleurs consommateurs de cannabis et de diverses substances. Ils sont davantage toxicomanes que la population générale. La psychose se développe souvent lorsqu’il y a une prise de psychotropes, mais dans la plupart des cas ils ne jouent qu’un rôle facilitateur. La psychose est déjà là. »


Diffusé le mardi 08.06.21 à 20h55

A voir en Replay (disponible jusqu'au 07.08.21)

08 juin 2021

CMP, CMPP, psychologues libéraux... vers une nouvelle organisation des soins ?

"Il est urgent que tous les psychologues se battent pour leur liberté d'exercice"

C'est le titre d'un article publié par SLATE le mardi 7 juin 2021.

Un rapport de la Cour des comptes préconise un remboursement généralisé à tout le territoire des psychothérapies. Derrière cette idée se loge la subordination d'une profession à l'ordre médical.

Citation : "La vie psychique ne se monnaye pas, elle vaut cher et il va falloir nous y faire."



A lire sur le site de SLATE :


07 juin 2021

Isolement et contention, du nouveau !

Par Sudouest.fr avec AFP

Le Conseil constitutionnel a censuré vendredi une mesure concernant la limitation de durée d’isolement ou de contention des malades psychiatriques hospitalisés sous contrainte.

Et de deux ! En juin 2020, les "Sages" avaient déjà retoqué une mesure de la loi Touraine de janvier 2016, qui ne fixait pas de limite dans le temps, au-delà de laquelle ces privations de liberté devaient être contrôlées par un juge.

En catastrophe, le gouvernement avait ajouté un article au budget de la Sécurité sociale voté en décembre, prévoyant que le maintien en isolement ou en contention ne pourrait plus "excéder une durée maximale" de respectivement 48 et 24 heures, conformément aux recommandations de la Haute autorité de santé.

Les médecins prenant ces décisions ont l’obligation d’en informer "sans délai" le juge des libertés et de la détention, qui "peut se saisir d’office", ainsi que le patient, ses représentants (parents, tuteurs, conjoint) et le procureur de la République, qui peuvent également saisir le juge.

Insuffisant pour le Conseil constitutionnel, qui constate que "le législateur n’a, de nouveau, pas prévu de soumettre le maintien d’une personne à l’isolement ou sous contention au-delà d’une certaine durée à l’intervention systématique du juge judiciaire".

Le gouvernement a un nouveau délai, jusqu’au 31 décembre 2021, pour corriger la loi.





06 juin 2021

La série "13 Reasons Why" aide les ados à aborder leurs soucis de santé mentale

Article publié par "PresseCitron" le 6 juin 2021 (Jean-Yves ALRIC)

Le réalisme des situations abordées et la narration convaincante facilitent la prise de parole.

En 2017, la série 13 Reasons Why diffusée sur Netflix a connu un très gros succès. Sauf que très vite, elle a aussi subi une vraie polémique dont la plateforme de streaming se serait bien passée.

Depuis la première de sa série controversée en 2017, 13 Reasons Why de Netflix a pris plus de précautions dans la résolution des problèmes de santé mentale en mettant en évidence les ressources et en permettant d'initier une réflexion. En conséquence, les téléspectateurs adolescents lancent leurs propres discussions et se renseignent sur la santé mentale, l'anxiété, la dépression et plus encore, selon un rapport du Center of Scholars and Storytellers (CSS) de l'UCLA. 

CSS a mené plusieurs études examinant l'impact de cette série sur la santé mentale des adolescents et des jeunes adultes. Dans une étude portant sur 157 adolescents, dont 68 ont regardé la troisième saison de 13 Reasons Why, 92% des téléspectateurs ont recherché des informations sur des sujets de santé mentale liés à ce qu'ils ont vu dans l'émission. Une grande majorité des adolescents qui ont regardé l'émission ont déclaré avoir discuté des problèmes qu'elle soulevait, en particulier le suicide, la santé mentale et le harcèlement.



05 juin 2021

Nos ancêtres avaient plus de maladies cardiovasculaires et moins de maladies psychiatriques

Génomique des maladies des anciens hominidés (Luc PERINO)

Si l’on en juge par leur ADN fossile, nos ancêtres avaient une plus grande propension aux maladies cardio-vasculaires. Globalement, il semble que l’évolution a plutôt limité le fardeau des maladies chez Homo sapiens. Cependant, la tendance semble s’être inversée au cours des 500 à 1000 dernières années, tout particulièrement pour les maladies mentales.

Notre passé sanitaire est assez lugubre. Notre santé s’est améliorée au fil des millénaires, essentiellement car la démographie croissante permet à l’évolution de mieux purger les gènes délétères....

Lire la suite sur le site de Luc Périno :

https://lucperino.com/741/genetique-des-maladies-des-anciens-hominines.html

04 juin 2021

[Documentaire] : Mon père est sur écoute

Mon père souffre de délires de persécution

Comment épauler un proche qui peu à peu, perd pied ? Le réalisateur Théo Fortunato raconte pour Arte Radio son parcours d’aidant dans un documentaire audio émouvant.

Il a la voix douce, teintée d’un léger accent portugais. Quand il raconte ses délires de persécution, son timbre ne change pas ; il est sincère. « La nuit, il se fait harceler par des gens qui tapent sur le toit », explique son fils au psychiatre. Désemparé face aux troubles de son père, Théo Fortunato, qui a réalisé lui-même le documentaire, cherche à l’aider et à comprendre. Les rôles semblent s’inverser : le jeune homme se retrouve dans celui du parent, à prendre soin de son géniteur terriblement fragilisé. 

Avec "Mon père est sur écoute" (sur Arte Radio), il nous ouvre les portes d’un monde un peu différent. « Quand une personne souffre d’une maladie psychique, on est dans une réalité hors du sens commun, mais c’est la sienne. » Les échanges avec les médecins sont précieux et apaisent la colère et l’incompréhension. Mais en filigrane, derrière les longues minutes de musique d’attente téléphonique, se dessine un hôpital psychiatrique en manque criant de moyens. L’auditeur se trouve touché au cœur par la fragilité du père, autant que par la relation complice qu’il entretient avec son fils.

03 juin 2021

Attaque d’une policière : schizophrénie et radicalisation, le risque de l’amalgame

Le parcours judiciaire de l’assaillant d’une policière municipale près de Nantes, décrit comme "radicalisé" et "schizophrène sévère" par le ministre de l’Intérieur, soulève la question du suivi des malades psychiatriques en prison.

"Une incapacité du système judiciaire à identifier les maux des gens et à les traiter". Aux yeux de Me Vincent de La Morandière, c’est ce qu’illustre le parcours heurté de son client, tué vendredi 28 mai par les forces de l’ordre, alors qu’il venait d’agresser au couteau une policière municipale de La Chapelle-sur-Erdre, dans la banlieue de Nantes, de séquestrer une jeune femme lors de sa cavale, puis de tirer sur des gendarmes. Condamné une vingtaine de fois entre 1998 et 2015, cet homme de 39 ans aura passé quasiment la moitié de sa vie en prison. "Il n’a connu que le système répressif carcéral, sans que cela ait servi à quoi que ce soit", fustige son avocat.

En attendant, la question des liens entre schizophrénie et radicalisation refait surface. Au risque de l’amalgame, estime la docteure Blandine Barut. "La plupart des personnes qui souffrent de cette pathologie ne sont pas dangereuses, mais vulnérables, insiste la présidente de l’Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire. Leur fragilité en fait néanmoins des proies faciles et plus susceptibles d’être influencées". D’où, selon elle, l’inutilité voire la contre-productivité d’une incarcération.

"Les rapports s’empilent depuis des années pour dire qu’il y a trop de malades psychiatriques dans les prisons, mais rien n’y fait", souffle-t-elle. Selon l’Observatoire international des prisons, plus de 20 % des personnes incarcérées seraient atteintes de troubles psychotiques, dont 7,3 % de schizophrénie, contre 1 % dans la population générale. Des troubles que la prison a tendance à aggraver, quand elle n’est pas à l’origine de leur apparition.

"Je ne dis pas qu’aucune personne souffrant de schizophrénie ne doit aller en prison ou que la maladie est une excuse, mais je n’ai jamais connu de patient qui s’améliore en prison, au contraire. Le plus souvent, leur place est à l’hôpital, ce qui ne signifie pas qu’ils sont en liberté", insiste la docteure Barut, pour qui la situation découle directement de la fermeture de 70 % des lits de psychiatrie ces trente dernières années.

Encore faut-il repérer la maladie, que celle-ci apparaisse avant ou pendant la détention. En 2013, une expertise judiciaire ne relevait aucune pathologie mentale grave chez Ndiaga D., indique Me Vincent de La Morandière. "Pendant les cinq années où je l’ai défendu, entre 2010 et 2015, personne n’a jamais évoqué de schizophrénie, assure-t-il. Cet homme est passé vingt fois d’affilée devant le juge pénal, notamment en cour d’assises. Comment expliquer que la justice n’ait jamais véritablement pris le temps de se pencher sur sa personnalité ? Voilà ce qu’on a raté".

02 juin 2021

Naomi OSAKA : quand la souffrance psychique doit être mise sous le tapis

Naomi OSAKA est une joueuse de tennis japonaise de 23 ans, numéro 2 mondiale. Elle a annoncé avant le tournoi de Roland-Garros qu’elle ne participerait plus aux conférences de presse d’après-matches, parce que cela la perturbait dans sa préparation. "Je ressens d’immenses vagues d’anxiété quand je dois m’adresser à la presse mondiale”, dit-elle.

Après son premier match gagné, elle ne s’est donc pas présentée à la conférence de presse et a été immédiatement sanctionnée d’une amende de 15.000 dollars (près de 12.300 euros) avec une menace de disqualification en cas de récidive. Les autorités tennistiques ne font pas dans la dentelle quand on leur résiste.

Quand on a vu ce que sont réellement ces conférences de presse, on se pose vraiment des questions sur leur utilité. Les questions des journalistes sont toujours les mêmes, et les réponses des joueurs/joueuses sont connues d’avance.

Toujours est-il que pour "protéger sa santé mentale", Naomi Osaka a préféré quitter d’elle-même la compétition.

Elle a été immédiatement l’objet d’insultes et de sarcasmes sur les réseaux sociaux par des gens solides mentalement qui considèrent sa décision comme un caprice de star. Perdre la numéro 2 mondiale n’est évidemment pas une bonne affaire pour le tournoi… Mais la souffrance psychique ne fait pas le poids face au lobby sportivo-médiatico-financier qui a absolument besoin de ses prolétaires de la petite balle jaune pour rentabiliser son business.

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01 juin 2021

Stimulation cérébrale : par ici les bonnes ondes

Emission de France Culture - "La méthode scientifique" par Nicolas Martin.

Quels sont les principaux types de stimulation cérébrale ? Quels sont les applications thérapeutiques de ces stimulations non invasives ? Comment ces technologies de stimulation cérébrale servent-elles la recherche en neurosciences ?

Au départ, pour soulager les affections psychiatriques graves, il y avait la lobotomie. Très invasive, avec des effets secondaires qu’on peut qualifier de "notables", les neuroscientifiques ont rapidement conclu qu’il faudrait, pour étudier et influer sur le fonctionnement cérébral, des techniques plus douces. Ce fut, dans un premier temps, l’électroconvulsivothérapie, autrement appelée "électrochocs", très efficace contre les dépressions résistantes, mais pas dénuée d’effets secondaires sérieux. Et depuis le milieu des années 1980 est apparue la stimulation magnétique transcrânienne, un champ magnétique de courte durée qui donne des résultats très prometteurs.


Pour parler de cette stimulation magnétique transcrânienne, comment elle fonctionne et quelles sont ses applications, des invités :

Antoni Valero-Cabre, directeur de recherche CNRS, chercheur à l’Institut du Cerveau,

Didier Bouhassira, neurologue, directeur de l’unité INSERM « physiopathologie et pharmacologie clinique de la douleur » à l’hôpital Ambroise Paré de Boulogne Billancourt,

Ludovic Jean-Jean, doctorant au CEMNIS (CEntre de neuro-Modulation Non Invasive) à Strasbourg. Travaux en cours sur la personnalisation de la TMS pour les troubles de l’humeur.

Benoît Trojak, professeur de psychiatrie et d’addictologie à l’université de Bourgogne-Franche Comté et responsable de l’unité d’addictologie au CHU de Dijon.


Stimulation cérébrale : par ici les bonnes ondes (franceculture.fr)