Nouvelles fixes

Nouveau !

Vous pouvez visionner sur YouTube les prestations de notre groupe musical "Les Voix de l'Aube"

https://www.youtube.com/@AssociationTP-TP

N'hésitez pas à partager !

17 décembre 2025

PCH : la Cour des comptes appelle à une refonte profonde

Dépenses en plein essor, disparités territoriales, règles illisibles : la Cour des comptes publie son premier rapport (sans détour) sur la PCH, 20 ans après sa création. Elle propose une série de recommandations pour rétablir équité et lisibilité.

Par Cassandre Rogeret / Handicap.fr publié le 12/12/25

« Deux décennies après sa création, la PCH n'est pas encore un dispositif totalement stabilisé. » La Cour des comptes ne mâche pas ses mots. En décembre 2025, elle publie son premier rapport entièrement dédié à la Prestation de compensation du handicap, pierre angulaire du droit à compensation instauré par la loi de 2005. À la demande de la commission des finances de l'Assemblée nationale, l'institution indépendante, chargée de contrôler l'usage de l'argent public et d'évaluer les politiques publiques, ausculte en profondeur cette aide qui façonne le quotidien d'environ 400 000 Français. Au programme ? L'analyse de sa cohérence, de sa mise en œuvre concrète et de son impact financier. Un objectif s'impose : mettre en lumière les fragilités d'une prestation essentielle, rattrapée par des zones d'ombre et des inégalités tenaces.

Aux origines d'un droit : la vocation de la PCH...

Une (trop ?) grande pluralité de bénéficiaires

Entrée en vigueur en 2006, la PCH – financée par les départements, avec une contribution de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) – s'adresse aujourd'hui à des profils extrêmement variés :.. notamment l'ouverture de la prestation, en 2023, aux handicaps psychiques, cognitifs ou liés aux troubles du neurodéveloppement (PCH handicap psychique : en vigueur le 1er janvier 2023)...

Les fractures territoriales...

Enfants : le casse-tête du choix entre PCH et AEEH...

Une barrière d'âge devenue source d'inégalités...

Aides techniques : des règles figées dans le passé...

Parentalité : un soutien forfaitaire à réinventer...

Des contrôles encore trop fragmentés pour sécuriser la prestation...

Refonder pour mieux compenser

Au terme de son analyse, la Cour appelle à « clarifier », « harmoniser » et « rationaliser » la PCH pour restaurer un accès « équitable » et un pilotage « lisible ». Elle rappelle que « la personne en situation de handicap a droit à la compensation quels que soient l'origine et la nature de sa déficience ». Encore faut-il que ce droit s'exerce avec cohérence, transparence et uniformité. Il appartient désormais aux décideurs de choisir si la PCH doit être ajustée… ou réinventée.

16 décembre 2025

Transformer la psychiatrie grâce à la médecine de précision

Publié 12 décembre 2025

Dans un article publié dans JAMA Psychiatry *, la Pr. Marion Leboyer (UPEC, AP-HP, Inserm, PEPR PROPSY, Fondation FondaMental) et un groupe de chercheurs internationaux, proposent une stratégie ambitieuse et concrète pour transformer la psychiatrie grâce à la médecine de précision et améliorer la prise en charge des patients par une approche plus personnalisée.

Ces travaux sont le fruit du Global Summit for precision Psychiatry, un colloque organisé à Bruxelles en 2024 par la Fondation FondaMental en collaboration avec le Programme français de psychiatrie de précision (France 2030) et l’ECNP (European College of Neuropsychopharmacology).

Les maladies psychiatriques : un défi de santé publique d’ampleur mondiale

Aujourd’hui, les maladies psychiatriques, comme les troubles bipolaires, les schizophrénies ou encore les dépressions, représentent l’un des plus grands défis de santé du XXIᵉ siècle. Selon l’OMS, elles touchent une personne sur huit dans le monde, soit 970 millions de personnes, et constituent l’une des principales causes de handicap.

Pourtant, deux personnes peuvent recevoir le même diagnostic (une dépression, un trouble bipolaire, une schizophrénie…) sans que leurs maladies ne soient dues aux mêmes causes et ne doivent être soignées de la même manière.

La psychiatrie de précision cherche justement à mieux décrire et comprendre ces différences afin de développer des stratégies thérapeutiques plus adaptées pour chaque individu.

Les progrès de la recherche en psychiatrie ouvrent la voie vers des traitements sur mesure pour chaque patient

Pendant longtemps, pour poser un diagnostic, les psychiatres ne pouvaient s’appuyer que sur les symptômes cliniques observables : tristesse, anxiété, fatigue, épisodes maniaques, hallucinations… Aujourd’hui, la recherche permet d’aller plus loin : grâce à l’imagerie cérébrale, la génétique, l’électrophysiologie, ou encore l’immunologie,il devient possible d’identifier des biomarqueurs.

Ces signaux biologiques mesurables permettront de regrouper des patients ayant des caractéristiques similaires, afin de mieux comprendre comment la maladie fonctionne, de poser des diagnostics plus précis et de mieux prévoir son évolution. C’est exactement cette démarche qui a permis, en cancérologie, d’améliorer considérablement la précision des diagnostics et l’efficacité des traitements au-delà de la seule localisation des tumeurs.

À partir de ces connaissances, il deviendra possible de :

- Personnaliser les stratégies thérapeutiques (regroupant traitements médicamenteux, prise en charge psychothérapeutique et amélioration de l’hygiène de vie) en fonction du profil biologique et des symptômes de chaque patient

- Mesurer l’efficacité d’innovations thérapeutiques en utilisant des critères d’évaluation objectifs lors des essais cliniques

- Accélérer la mise au point de nouveaux traitements conçus pour cibler précisément ces mécanismes biologiques pour des sous-groupes homogènes de patients

En France, cette dynamique émergente est portée par le Programme français de recherche en psychiatrie de précision(France 2030),copiloté par l’Inserm et le CNRS et dont le Pr Marion Leboyer assure la direction scientifique. Lancé en 2025, ses objectifs et méthodes sont détaillé dans un dossier spécial publié dans la revue Médecine Science en mai 2025

Une dynamique internationale à renforcer

La feuille de route insiste également sur l’importance d’une mobilisation internationale pour accélérer la recherche et l’innovation, afin d’offrir aux patients des soins personnalisés et plus efficaces. Cela passe par :

- Le renforcement des collaborations scientifiques internationales, indispensables à la validation des biomarqueurs

- L’adaptation des réglementations pour encourager l’innovation en psychiatrie, sur le modèle de l’oncologie

- L’investissement conjoint des acteurs publics et privés pour convertir les avancées de la recherche en outils cliniques opérationnels

Dans ce contexte, 2025 a marqué un tournant majeur pour la psychiatrie de précision à l’échelle internationale, avec la signature d’un consortium franco-britannique sur les biomarqueurs en psychiatrie et le lancement du Prix Precision Mind avec le soutien du groupe Wakam, pour soutenir des projets de recherche collaboratifs franco-britanniques dans ce domaine ou encore avec la mise en place de collaborations scientifiques entre les centres experts français et les centres d’excellence allemands.

Lire l’article

*Implementing Precision Medicine in Psychiatry | Psychiatry and Behavioral Health | JAMA Psychiatry | JAMA Network

Transformer la psychiatrie grâce à la médecine de précision - Santé Mentale

15 décembre 2025

Hôpitaux et cliniques – Le palmarès 2025

Comme chaque année, le magazine "Le Point" publie son palmarès des structures de santé (n°2784 du 4 décembre 2025)

Pour ce qui concerne la psychiatrie, 3 pages à consulter :

Schizophrénie

Dépression


Troubles bipolaires

13 décembre 2025

Guide : "Santé mentale, si on osait en parler ?"

Pour mieux informer et orienter, le Groupe VYV propose un guide pratique, élaboré avec des experts dont le Psycom. 

Son objectif : aider chacun à comprendre la santé mentale et à agir pour la préserver.

12 décembre 2025

Santé mentale : la psychiatrie peut-elle se passer de la contention ?

On pensait cette pratique révolue. Pourtant, en France, des personnes souffrant de troubles psychiques continuent de subir des contentions dites « mécaniques », où le patient est maintenu à un lit à l’aide de sangles aux poignets, aux chevilles et à la poitrine. 

« Une dizaine d’infirmiers m’ont pris et m’ont attaché, je ne comprenais pas ce qu’il se passait, se souvient Julien, 35 ans, qui, en 2017, s’est fait emmener aux urgences par les pompiers. Je me suis retrouvé ligoté à une table pendant quatre ou cinq heures, alors que je m’étais fait pipi dessus. » 

Le jeune homme avait déjà fait deux séjours en psychiatrie pour traiter sa bipolarité, mais n’avait jamais été attaché. Dans les services de soins sans consentement, sur 220 établissements, seuls 32 affirment ne pas pratiquer la contention, d’après une étude [PDF] de l’Institut de Recherche et de Documentation en Economie de la Santé (Irdes) datant de 2022. Rien que cette année-là, sur près de 76 000 patients, ce sont donc presque 8 000 d’entre eux qui ont été attachés. 

« Nous n’avions aucune données fiables auparavant concernant la contention, explique Magali Coldefy, chercheuse pour l’Irdes, spécialiste en santé mentale. Quand on compare avec nos voisins européens, la France se situe dans la moyenne supérieure. »

Santé mentale : la psychiatrie peut-elle se passer de la contention ?

11 décembre 2025

[18 décembre] : Ciné-débat avec le CinéPsy

En collaboration avec le CinéPsy (internes en psychiatrie), l'UNAFAM organise un ciné-débat autour du film "Memory",  réalisé par Michel Franco.


📅 Jeudi 18 décembre 2025 à 20h

📬Cinéma Star, 27 Rue du Jeu-des-Enfants à Strasbourg

Synopsis
Sylvia se rend depuis 13 ans aux réunions des Alcooliques Anonymes (AA). Elle travaille dans l’aide sociale, dans un foyer pour déficients, a une fille, et semble avoir retrouvé un équilibre. Lors d’une réunion d’anciens élèves, elle est abordée par Saul, qui la suit jusqu’à chez elle et reste planté devant son appartement sous la pluie. Récupéré par son frère et sa nièce, celui-ci est en fait atteint de la maladie d’Alzheimer, sa fille l’obligeant désormais à porter un collier, avec un numéro d’urgence pour les fois où il se perd. Mais pour Sylvia, les problèmes de mémoire de celui-ci, en font un réceptacle possible, pour évoquer un passé douloureux…
À l’issue de la projection, un débat autour du rôle de la mémoire et de l’oubli dans la reconstruction de soi, et l’importance du partage et de la résilience, sera animé par : 
  • Dr Philippe Meyer, psychiatre référent à la CUMP (Cellule d’Urgence Médico-Psychologique) 
  • Mme Nathalie JAEGGY, formatrice infirmière cadre, représentante de l'Unafam 67

⌛️Réservations conseillées, sur le site du cinéma via ce lien avec un tarif préférentiel de 5€ à 6 €, ou directement sur place.

10 décembre 2025

Psychiatrie : les droits des mineurs hospitalisés sont bafoués

Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) réclame la création d’un statut du mineur hospitalisé en psychiatrie pour que cesse la violation de ses droits, notamment l’usage de la contention et de l’isolement hors de tout cas, ainsi qu’un plan de réhabilitation de la pédopsychiatrie.

Atteintes aux droits fondamentaux et recours massif et injustifié à l’isolement et à la contention : l’alerte du contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), publiée sous forme d’avis au Journal officiel ce 4 décembre 2025, jette une lumière crue sur les conditions de prise en charge des mineurs en psychiatrie. 

Et ce n’est pas tant les acteurs du soin qui sont ciblés (même si sont soulignés le délabrement de certains services hospitaliers et l’approche inadaptée de certains professionnels), que les autorités. La contrôleuse générale Dominique Simonnot dénonce « le décalage entre les obligations de l'État en matière de protection des droits des enfants et l'insuffisante protection des droits du mineur en établissement de santé mentale », qui conduit à ce que « les patients les plus vulnérables sont ceux que la loi protège le moins ».

Psychiatrie : les droits des mineurs hospitalisés sont bafoués, alerte le CGLPL | Le Quotidien du Médecin | Spécialités | Psychiatrie

09 décembre 2025

Stéphane Cognon, rétabli de la schizophrénie et devenu pair-aidant professionnel

Ce patient expert de 57 ans coanime notamment des ateliers de psychoéducation auprès de personnes hospitalisées ou en ambulatoire au GHU Paris psychiatrie & neurosciences. Pour lui, son métier aide à "renverser le rapport traditionnel entre l’institution sachante et le patient qui subit".

https://www.lemonde.fr/sante/article/2025/11/25/stephane-cognon-retabli-de-la-schizophrenie-et-devenu-pair-aidant-professionnel_6654726_1651302.html

08 décembre 2025

2026 : Reconduction de la grande cause nationale dédiée à la santé mentale !

La reconduction en 2026 de la grande cause dédiée à la santé mentale est saluée, mais les associations demandent des soins accessibles, une psychiatrie réorganisée et un soutien aux personnes en situation de handicap psychique.

La « grande cause nationale » 2026 sera, comme en 2025, dédiée à la santé mentale avec des « actions plus concrètes ». Matignon a annoncé, le 27 novembre 2025, cette prolongation après une réunion entre Sébastien Lecornu, la ministre de la Santé Stéphanie Rist et l'ex-Premier ministre Michel Barnier. Cette cause, annoncée par ce dernier en septembre 2024 puis lancée en janvier 2025, a « ouvert un nouveau chapitre dans la manière d'aborder la santé mentale en France : une parole simple, directe, bienveillante et accessible partout sur le territoire », juge Matignon dans un communiqué.

Une réforme saluée par les associations

« L'Unafam approuve cette reconduction, qui continue à briser le silence afin qu'aucune personne n'ait plus honte de s'exprimer lorsqu'elle, ou son proche, a une difficulté de santé mentale. Néanmoins, cet élan doit s'accompagner de mesures concrètes et d'une nécessaire réorganisation de la psychiatrie », explique-t-elle dans un communiqué le 28 novembre. Pour l'Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques, « l'accès aux soins reste difficile et trop inégal selon les territoires, avec pour conséquence une errance médicale quasi-systématique », et la prise en charge peut « s'avérer traumatisante », notamment par l'usage de la contention pour des milliers de patients.

Améliorer l'accès précoce aux soins psychiatriques

La présidente de l'association, Emmanuelle Rémond, citée dans le communiqué, souhaite que le gouvernement « coordonne l'action interministérielle nécessaire pour améliorer la prévention, l'accès précoce à des soins psychiatriques de qualité et soutienne dans leur environnement toutes les personnes confrontées à une maladie psychique ».
De son côté, la Fédération de l'hospitalisation privée en psychiatrie (FHP Psy) a perçu comme « un signal fort » la prolongation de la grande cause, mais jugé que « la réalité reste dramatique : des milliers de personnes en souffrance psychique attendent des soins, alors que des services existent. Le problème n'est pas l'infrastructure : c'est l'organisation ». « Sans financement ni plan structurant (...) nous laissons perdurer 6 à 12 mois d'attente », a affirmé dans un communiqué cette organisation.

Santé mentale des jeunes en crise : urgence d'agir !

Avant l'annonce jeudi de Matignon, la Fédération des hôpitaux publics français avait interpellé le Premier ministre Sébastien Lecornu pour lui demander de reconduire la grande cause mais aussi de la dédier à la santé mentale des jeunes, vu « la gravité de la crise qui les frappe ». « Tant reste à faire. À l'hôpital, le manque d'effectif se fait toujours ressentir, et les services de psychiatrie restent saturés », « les centres médico-psychologiques (CMP) publics connaissent également de grandes difficultés », de sorte que les patients ont « un accès aux soins toujours plus difficile », avait notamment souligné la FHF dans un courrier transmis à l'AFP.

Santé mentale : grande cause prolongée, actions réclamées

07 décembre 2025

Santé mentale : faut-il s’inquiéter pour nos ados ?

En cette année 2025 où la santé mentale a été érigée en grande cause nationale, celle des jeunes Français a fait l’objet de multiples enquêtes. Leurs conclusions s’accordent sur un point : l’état de santé mentale des jeunes, en particulier celui des adolescents, se dégrade. 

Comment expliquer ce phénomène, et que peut-on faire en tant que parent ? Éléments de réponse.

- Santé mentale des jeunes : quel état des lieux ?
- Pourquoi les filles semblent-elles plus touchées ?
- Quelles sont les causes de cette dégradation ?
- Comment agir en tant que parent pour aider son enfant ?

Santé mentale : faut-il s’inquiéter pour nos ados ? | Harmonie Santé