Pour la première fois, il a été démontré que les mutations du gène GRIN2A pouvaient provoquer le développer d’une maladie mentale, comme la schizophrénie.
Schizophrénie, dépression, anxiété… Jusqu’à présent, les preuves montraient que ces troubles mentaux résultaient de l'interaction de nombreux facteurs, notamment génétiques. Mais dans une récente étude, parue dans la revue Molecular Psychiatry* des scientifiques l'Institut de génétique humaine du Centre hospitalier universitaire de Leipzig (Allemagne) ont révélé le rôle joué par un seul gène dans le développement de ces maladies.
Dans le cadre de leurs travaux, ils sont partis d’un constat : "il a été récemment identifié que des variants rares du gène GRIN2A, codant pour la sous-unité GluN2A du récepteur N-méthyl-D-aspartate (NMDAR), confèrent un risque important de schizophrénie." Afin de déterminer la prévalence des troubles mentaux chez les personnes présentant des troubles liés à GRIN2A, qui joue un rôle central dans la régulation de l'excitabilité électrique des cellules nerveuses, l’équipe a analysé les données de 121 adultes porteurs d'une altération du gène GRIN2A. Ensuite, ils ont recherché la présence de symptômes psychiatriques chez ces patients.
*GRIN2A null variants confer a high risk for early-onset schizophrenia and other mental disorders and potentially enable precision therapy | Molecular Psychiatry
Troubles mentaux : et si c’était à cause des modifications d'un seul gène ?
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03 décembre 2025
02 décembre 2025
[Recherche] : Le Vinatier finance un projet doctoral sur les hallucinations dans la schizophrénie
Chaque année, Le Vinatier sélectionne et finance des projets doctoraux et post-doctoraux. Parmi eux, celui de Santiago Rodriguez, titulaire d’un master en neurosciences fondamentales et cliniques, porte sur les hallucinations chez les personne atteintes de schizophrénie. Le chercheur présente son travail sur le site de l’établissement.
Pouvez-vous nous rappeler qui encadrera votre projet ainsi que le service et la structure de recherche qui vous accueillera ?
Mon projet sera encadré par la Dr. Marine Mondino et par le Pr. Frédéric Haesebaert, deux membres de l’équipe PsyR2 du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (CRNL), situé au sein du Vinatier.
En parallèle, les études composant mon projet bénéficient de la collaboration de 11 centres hospitaliers sur tout le territoire national ainsi que d’un centre de neuroimagerie (CERMEP). (…)
(…)
Pouvez-vous nous expliquer votre sujet doctoral/post-doctoral ?
Mon projet doctoral s’articule autour de trois études portant sur les hallucinations chez les patients atteints de schizophrénie. L’objectif est de mieux comprendre les mécanismes cognitifs et cérébraux impliqués, afin de développer des approches thérapeutiques innovantes et personnalisées avec la stimulation cérébrale non invasive. (…)
• Retrouvez l’intégralité de l’interview de Santiago Rodriguez sur le site du Vinatier Psychiatrie universitaire Lyon métropole
Le Vinatier finance un projet doctoral sur les hallucinations dans la schizophrénie - Santé Mentale
Pouvez-vous nous rappeler qui encadrera votre projet ainsi que le service et la structure de recherche qui vous accueillera ?
Mon projet sera encadré par la Dr. Marine Mondino et par le Pr. Frédéric Haesebaert, deux membres de l’équipe PsyR2 du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (CRNL), situé au sein du Vinatier.
En parallèle, les études composant mon projet bénéficient de la collaboration de 11 centres hospitaliers sur tout le territoire national ainsi que d’un centre de neuroimagerie (CERMEP). (…)
(…)
Pouvez-vous nous expliquer votre sujet doctoral/post-doctoral ?
Mon projet doctoral s’articule autour de trois études portant sur les hallucinations chez les patients atteints de schizophrénie. L’objectif est de mieux comprendre les mécanismes cognitifs et cérébraux impliqués, afin de développer des approches thérapeutiques innovantes et personnalisées avec la stimulation cérébrale non invasive. (…)
• Retrouvez l’intégralité de l’interview de Santiago Rodriguez sur le site du Vinatier Psychiatrie universitaire Lyon métropole
Le Vinatier finance un projet doctoral sur les hallucinations dans la schizophrénie - Santé Mentale
01 décembre 2025
[Application] : MediTchat
Qu'est-ce que MediTchat ?
MediTchat est une application qui permet aux personnes inscrites de :
✓ Poser leurs questions santé du quotidien à d'autres patients qui vivent la même chose
✓ Se sentir moins seuls face aux moments difficiles (nuits d'insomnie, doutes, peurs)
✓ Échanger des astuces pratiques (gestion de la douleur, organisation du quotidien...)
Depuis son lancement en juillet 2025, nous avons déjà connecté une soixantaine de patients qui témoignent du soulagement de pouvoir enfin échanger avec des personnes qui "comprennent vraiment".
Pour découvrir l'application ?
https://koalendar.com/u/meditchat
Contacts :
meditchat@gmail.com
06 11 04 24 60 (Diane Nieudan)
06 23 66 18 44 (Florence Spagnol)
meditchat.com
MediTchat est une application qui permet aux personnes inscrites de :
✓ Poser leurs questions santé du quotidien à d'autres patients qui vivent la même chose
✓ Se sentir moins seuls face aux moments difficiles (nuits d'insomnie, doutes, peurs)
✓ Échanger des astuces pratiques (gestion de la douleur, organisation du quotidien...)
Depuis son lancement en juillet 2025, nous avons déjà connecté une soixantaine de patients qui témoignent du soulagement de pouvoir enfin échanger avec des personnes qui "comprennent vraiment".
Pour découvrir l'application ?
https://koalendar.com/u/meditchatContacts :
meditchat@gmail.com
06 11 04 24 60 (Diane Nieudan)06 23 66 18 44 (Florence Spagnol)
meditchat.com29 novembre 2025
[Livre] : Les émotions fantômes
Nous relayons le message reçu de Dominique Sanlaville
Ancien infirmier en psychiatrie, je vous informe de la prochaine parution de mon huitième livre aux éditions Bérangel, avec lesquelles je travaille et que je recommande vivement. Il sera intitulé :
"Les émotions fantômes", un titre évocateur.
La plupart des expériences vécues durant l’enfance jouent un rôle déterminant dans le développement émotionnel ultérieur. Elles laissent une empreinte, bonne ou mauvaise, et érigent les fondations de notre équilibre psychologique.
Les souvenirs ne sont donc pas qu’un simple retour dans le passé ; ils constituent notre identité. Inscrits en nous, ils influencent notre présent et notre futur. Parfois, ils peuvent être à l’origine d’un mal-être, de symptômes et de maladies. Comment peut-on s’en départir et tâcher de maîtriser ces fantômes d’hier ?
Quatre histoires, inspirées par mes expériences personnelles et professionnelles, tentent d’apporter un éclairage sur les mécanismes de transmission de la souffrance cachée.
Le livre sera préfacé par le Professeur Marcel RUFO et post facé par le Dr Hervé BOKOBZA.
Vous pouvez dès lors réaliser une précommande à partir du lien suivant :
https://fr.ulule.com/les-emotions-fantomes/coming-soon/
Les petites maisons d’édition, comme Bérangel, tentent de survivre et se battent pour conserver une liberté de parole, il faut absolument les soutenir.
Ancien infirmier en psychiatrie, je vous informe de la prochaine parution de mon huitième livre aux éditions Bérangel, avec lesquelles je travaille et que je recommande vivement. Il sera intitulé :
"Les émotions fantômes", un titre évocateur.
La plupart des expériences vécues durant l’enfance jouent un rôle déterminant dans le développement émotionnel ultérieur. Elles laissent une empreinte, bonne ou mauvaise, et érigent les fondations de notre équilibre psychologique.
Les souvenirs ne sont donc pas qu’un simple retour dans le passé ; ils constituent notre identité. Inscrits en nous, ils influencent notre présent et notre futur. Parfois, ils peuvent être à l’origine d’un mal-être, de symptômes et de maladies. Comment peut-on s’en départir et tâcher de maîtriser ces fantômes d’hier ?
Quatre histoires, inspirées par mes expériences personnelles et professionnelles, tentent d’apporter un éclairage sur les mécanismes de transmission de la souffrance cachée.
Le livre sera préfacé par le Professeur Marcel RUFO et post facé par le Dr Hervé BOKOBZA.
Vous pouvez dès lors réaliser une précommande à partir du lien suivant :
https://fr.ulule.com/les-emotions-fantomes/coming-soon/
Les petites maisons d’édition, comme Bérangel, tentent de survivre et se battent pour conserver une liberté de parole, il faut absolument les soutenir.
28 novembre 2025
Santé mentale : la grande cause nationale prolongée en 2026 ?
La grande cause nationale dédiée à la santé mentale devrait être prolongée en 2026, a plaidé Michel Barnier devant une commission d'enquête de l'Assemblée, promettant de "ne pas lâcher" ce thème, dont il discutera prochainement avec Sébastien Lecornu
L'ancien Premier ministre Michel Barnier, redevenu député après la chute de son gouvernement, a été auditionné, le 18 novembre 2025, pendant près d'une heure et demie par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les défaillances des politiques publiques de prise en charge de la santé mentale et du handicap, et les coûts de ces défaillances pour la société.
Une sensibilité personnelle au sujet de la santé mentale
L'ex-locataire de Matignon, avec une "sensibilité personnelle" sur un sujet auquel sa famille a été confrontée et dans lequel sa mère s'est fortement engagée au sein de l'association Unafam, a déclaré qu'il "continue à suivre cela" et va "demander au Premier ministre de prolonger la cause nationale l'année prochaine". "Je lui ai dit, je le vois la semaine prochaine pour cette question", a-t-il ajouté.
Un manque de temps et de moyens
Dans son échange avec la commission, principalement avec la présidente Nicole Dubré-Chirat (EPR) et le rapporteur Sébastien Saint-Pasteur (PS), Michel Barnier s'est déclaré "très frappé (...) que la volonté s'émousse si elle n'est pas soutenue. Il y a les changements de Premier ministre, de ministres, le rythme de changement des ministres de la Santé absolument insensé. Donc, je pense qu'il faut plus de temps". S'il a évoqué "le plan que M. (Yannick) Neuder (ancien ministre de la Santé, ndlr) a mis en place (...) avec beaucoup de bonne volonté, de coordination, d'initiatives", celui qui est désormais député de Paris a observé qu'"il manque des moyens, des postes". Et, "en raison de l'instabilité, ou d'un manque de suivi, ou de je ne sais quoi, le comité interministériel (sur la santé mentale, ndlr) a été reporté trois fois".
"La prévention coûte moins cher que la réparation"
Défendant une approche "pluriannuelle", il a martelé que "la prévention coûte moins cher que la réparation". "Faut-il y être confronté dans sa chair pour poser ce sujet plus fort? Parce qu'on a le sentiment que, depuis votre départ, ça s'est un peu affaissé", a glissé le rapporteur. "Être concerné m'a conduit à suivre les questions plus attentivement", a notamment considéré Michel Barnier. Depuis le début de la grande cause, "les actions n'ont pas été assez vite par rapport aux difficultés sur le territoire" et "on prend du retard sur la santé mentale déjà des jeunes", a alerté Nicole Dubré-Chirat.
Santé mentale : la grande cause nationale prolongée en 2026?
L'ancien Premier ministre Michel Barnier, redevenu député après la chute de son gouvernement, a été auditionné, le 18 novembre 2025, pendant près d'une heure et demie par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les défaillances des politiques publiques de prise en charge de la santé mentale et du handicap, et les coûts de ces défaillances pour la société.
Une sensibilité personnelle au sujet de la santé mentale
L'ex-locataire de Matignon, avec une "sensibilité personnelle" sur un sujet auquel sa famille a été confrontée et dans lequel sa mère s'est fortement engagée au sein de l'association Unafam, a déclaré qu'il "continue à suivre cela" et va "demander au Premier ministre de prolonger la cause nationale l'année prochaine". "Je lui ai dit, je le vois la semaine prochaine pour cette question", a-t-il ajouté.
Un manque de temps et de moyens
Dans son échange avec la commission, principalement avec la présidente Nicole Dubré-Chirat (EPR) et le rapporteur Sébastien Saint-Pasteur (PS), Michel Barnier s'est déclaré "très frappé (...) que la volonté s'émousse si elle n'est pas soutenue. Il y a les changements de Premier ministre, de ministres, le rythme de changement des ministres de la Santé absolument insensé. Donc, je pense qu'il faut plus de temps". S'il a évoqué "le plan que M. (Yannick) Neuder (ancien ministre de la Santé, ndlr) a mis en place (...) avec beaucoup de bonne volonté, de coordination, d'initiatives", celui qui est désormais député de Paris a observé qu'"il manque des moyens, des postes". Et, "en raison de l'instabilité, ou d'un manque de suivi, ou de je ne sais quoi, le comité interministériel (sur la santé mentale, ndlr) a été reporté trois fois".
"La prévention coûte moins cher que la réparation"
Défendant une approche "pluriannuelle", il a martelé que "la prévention coûte moins cher que la réparation". "Faut-il y être confronté dans sa chair pour poser ce sujet plus fort? Parce qu'on a le sentiment que, depuis votre départ, ça s'est un peu affaissé", a glissé le rapporteur. "Être concerné m'a conduit à suivre les questions plus attentivement", a notamment considéré Michel Barnier. Depuis le début de la grande cause, "les actions n'ont pas été assez vite par rapport aux difficultés sur le territoire" et "on prend du retard sur la santé mentale déjà des jeunes", a alerté Nicole Dubré-Chirat.
Santé mentale : la grande cause nationale prolongée en 2026?
27 novembre 2025
[27 novembre] : Les troubles psy de 0 à 99 ans. Chapitre 7 : 65 ans et plus
En ligne jeudi 27 novembre 2025 à 18h
Description
Après 65 ans, de nouvelles pages s'écrivent. Avec l'âge, diverses fragilités psy ou somatiques se font plus présentes et créent des difficultés inconnues jusque-là, pouvant entraîner des changements de vie importants, telle qu'une entrée en maison de retraite.
Description
Après 65 ans, de nouvelles pages s'écrivent. Avec l'âge, diverses fragilités psy ou somatiques se font plus présentes et créent des difficultés inconnues jusque-là, pouvant entraîner des changements de vie importants, telle qu'une entrée en maison de retraite.
Dans cette tranche d'âge, est-ce que les prises en charge se font de manière adéquate ? Le personnel est-il formé pour accompagner les personnes vieillissantes et vivant avec un trouble psy ? Quelles sont les solutions pour alléger le quotidien des proches ? Comment sont utilisées les déclarations anticipées ?
Comme les autres, ce dernier webinaire de l'année croisera les regards des personnes concernées, de leurs proches et des professionnels du soin et de l’accompagnement. Pour que nous puissions en parler ouvertement et partager des pistes concrètes, envoyez-nous vos questions au préalable à contact@positiveminders.com
PositiveMinders
Webinaire - Les troubles psy de 0 à 99 ans. Partie 7 : 65 ans et +
PositiveMinders
Webinaire - Les troubles psy de 0 à 99 ans. Partie 7 : 65 ans et +
26 novembre 2025
Pour l’Unafam, "en psychiatrie, les droits fondamentaux restent encore trop souvent théoriques"
Le 18 novembre dernier, l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques (Unafam) organisait son colloque annuel consacré à l’approche par les droits en psychiatrie. Cette édition a placé la dignité, l’effectivité des droits et la qualité des soins au cœur des transformations attendues du système de santé mentale.
Voici ce qu’il faut en retenir. Ce colloque a représenté le point d’orgue d’une année marquée par la volonté de placer le respect des droits au coeur des actions et du plaidoyer de l’Unafam : d’abord en publiant un manifeste pour l’abolition de la contention, remis en mains propres au ministre de la Santé, puis avec la rédaction d’une note de position comprenant 48 mesures pour refonder la psychiatrie en France, dans le respect des droits et de la dignité des personnes vivant avec des troubles psychiques, et enfin à travers la diffusion d’une campagne de sensibilisation télévisuelle, diffusée au cours du mois d’octobre sur les chaînes des réseaux France Télévisions et Canal+.
Des droits encore trop théoriques
Un Français sur cinq connaîtra un trouble psychique au cours de sa vie. Pourtant, l’accès à un diagnostic pour des troubles tels que la schizophrénie ou les troubles bipolaires demeure trop tardif, souvent après plusieurs années, entraînant des pertes de chance majeures sur le plan du pronostic et de l’inclusion sociale. À ces retards s’ajoutent de fortes inégalités d’accès et de qualité entre territoires et établissements, qui se traduisent par des pratiques hétérogènes, des moyens inégaux et des équipements inadaptés, générant des ruptures de parcours et des traitements insuffisamment personnalisés. Les droits fondamentaux – information, consentement, libertés individuelles et accès aux droits sociaux, notamment au logement, à l’emploi et aux ressources -restent trop souvent théoriques. Dans le champ de l’emploi, l’accès et surtout le maintien en poste demeurent un angle mort des politiques publiques.
Des approches qui font leurs preuves
Pourtant, les preuves s’accumulent en faveur d’approches structurées fondées sur les droits, qui ont pu être mises en valeur tout au long de la journée. Qu’il s’agisse de QualityRights, des mesures anticipées, de la pair-aidance ou de la recherche participative (projet Amadeus), ces démarches améliorent l’alliance thérapeutique, réduisent le recours à la contrainte et accroissent la satisfaction des usagers et de leurs proches, en vue du rétablissement des personnes malades et de leur (ré)intégration dans la société. Cette approche par les droits s’inscrit en cohérence directe avec les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé, qui placent le respect des droits au cœur de la réforme des systèmes de santé mentale afin d’améliorer la qualité des soins.
Grande Cause nationale : tenir le cap
Lors de son allocution, Michel Barnier, député et ancien Premier ministre à l’origine de la Grande Cause nationale santé mentale a rappelé la gravité de la situation et la nécessité d’une action publique durable. S’appuyant sur une histoire personnelle de plus de 45 ans aux côtés de l’Unafam, il a souligné combien le passage du silence à la parole reste un combat d’actualité, et combien l’absence de continuité gouvernementale entrave les avancées. Il a précisé vouloir obtenir la prolongation d’un an de la Grande Cause nationale santé mentale, estimant indispensable que les ministres travaillent ensemble et dans la durée : « La situation dans laquelle se trouve le pays est extrêmement grave. […] Ce qui est terrible, c’est que les changements de gouvernement et de ministre font qu’il n’y a pas de continuité. C’est la raison pour laquelle je vais rencontrer le Premier ministre la semaine prochaine et lui demander de prolonger la Grande Cause d’une année supplémentaire. […] Vous pouvez compter sur moi. » Un engagement qui fait écho au discours d’ouverture d’Emmanuelle Rémond, présidente de l’Unafam, qui a déclaré : « Cette année, nous avons choisi comme fil rouge de notre journée les droits humains. C’est notre conviction, qui s’appuie sur les recommandations des Nations Unies. Le respect des droits humains doit être le levier qui soutient la transformation nécessaire de l’organisation des soins de santé mentale. Mobilisons-nous pour des droits effectifs, partout, pour tous. »
• Colloque Unafam 2025 : usagers de la psychiatrie, tous citoyens, communiqué de l’Unafam, 19 novembre 2025.
Pour l'Unafam, "en psychiatrie, les droits fondamentaux restent encore trop souvent théoriques" - Santé Mentale
Voici ce qu’il faut en retenir. Ce colloque a représenté le point d’orgue d’une année marquée par la volonté de placer le respect des droits au coeur des actions et du plaidoyer de l’Unafam : d’abord en publiant un manifeste pour l’abolition de la contention, remis en mains propres au ministre de la Santé, puis avec la rédaction d’une note de position comprenant 48 mesures pour refonder la psychiatrie en France, dans le respect des droits et de la dignité des personnes vivant avec des troubles psychiques, et enfin à travers la diffusion d’une campagne de sensibilisation télévisuelle, diffusée au cours du mois d’octobre sur les chaînes des réseaux France Télévisions et Canal+.
Des droits encore trop théoriques
Un Français sur cinq connaîtra un trouble psychique au cours de sa vie. Pourtant, l’accès à un diagnostic pour des troubles tels que la schizophrénie ou les troubles bipolaires demeure trop tardif, souvent après plusieurs années, entraînant des pertes de chance majeures sur le plan du pronostic et de l’inclusion sociale. À ces retards s’ajoutent de fortes inégalités d’accès et de qualité entre territoires et établissements, qui se traduisent par des pratiques hétérogènes, des moyens inégaux et des équipements inadaptés, générant des ruptures de parcours et des traitements insuffisamment personnalisés. Les droits fondamentaux – information, consentement, libertés individuelles et accès aux droits sociaux, notamment au logement, à l’emploi et aux ressources -restent trop souvent théoriques. Dans le champ de l’emploi, l’accès et surtout le maintien en poste demeurent un angle mort des politiques publiques.
Des approches qui font leurs preuves
Pourtant, les preuves s’accumulent en faveur d’approches structurées fondées sur les droits, qui ont pu être mises en valeur tout au long de la journée. Qu’il s’agisse de QualityRights, des mesures anticipées, de la pair-aidance ou de la recherche participative (projet Amadeus), ces démarches améliorent l’alliance thérapeutique, réduisent le recours à la contrainte et accroissent la satisfaction des usagers et de leurs proches, en vue du rétablissement des personnes malades et de leur (ré)intégration dans la société. Cette approche par les droits s’inscrit en cohérence directe avec les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé, qui placent le respect des droits au cœur de la réforme des systèmes de santé mentale afin d’améliorer la qualité des soins.
Grande Cause nationale : tenir le cap
Lors de son allocution, Michel Barnier, député et ancien Premier ministre à l’origine de la Grande Cause nationale santé mentale a rappelé la gravité de la situation et la nécessité d’une action publique durable. S’appuyant sur une histoire personnelle de plus de 45 ans aux côtés de l’Unafam, il a souligné combien le passage du silence à la parole reste un combat d’actualité, et combien l’absence de continuité gouvernementale entrave les avancées. Il a précisé vouloir obtenir la prolongation d’un an de la Grande Cause nationale santé mentale, estimant indispensable que les ministres travaillent ensemble et dans la durée : « La situation dans laquelle se trouve le pays est extrêmement grave. […] Ce qui est terrible, c’est que les changements de gouvernement et de ministre font qu’il n’y a pas de continuité. C’est la raison pour laquelle je vais rencontrer le Premier ministre la semaine prochaine et lui demander de prolonger la Grande Cause d’une année supplémentaire. […] Vous pouvez compter sur moi. » Un engagement qui fait écho au discours d’ouverture d’Emmanuelle Rémond, présidente de l’Unafam, qui a déclaré : « Cette année, nous avons choisi comme fil rouge de notre journée les droits humains. C’est notre conviction, qui s’appuie sur les recommandations des Nations Unies. Le respect des droits humains doit être le levier qui soutient la transformation nécessaire de l’organisation des soins de santé mentale. Mobilisons-nous pour des droits effectifs, partout, pour tous. »
• Colloque Unafam 2025 : usagers de la psychiatrie, tous citoyens, communiqué de l’Unafam, 19 novembre 2025.
Pour l'Unafam, "en psychiatrie, les droits fondamentaux restent encore trop souvent théoriques" - Santé Mentale
25 novembre 2025
Les psychiatres vent debout contre un projet remettant en cause les approches psychanalytiques
Une douzaine d’instances représentatives des psychiatres s’élèvent contre un amendement sénatorial au PLFSS 2026 qui vise à empêcher tout financement public de soins psychiques reposant sur la psychanalyse. À travers leur prise de position, ils défendent leur liberté de prescrire et contestent l’idée de recommandations opposables.
« Une rupture grave pour la pluralité des soins psychiques et l’autonomie professionnelle ». Près d’une douzaine d’organisations représentants de la psychiatrie, sociétés savantes et syndicats, s’insurgent contre un amendement sénatorial au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) déposé par des centristes ce 16 novembre 2025. Cette modification du texte prévoit qu’« à compter du 1er janvier 2026, les soins, actes et prestations se réclamant de la psychanalyse ou reposant sur des fondements théoriques psychanalytiques ne donnent plus lieu à remboursement, ni à participation financière de l’assurance maladie ».
Concrètement, il s’agit de mettre fin au financement public ou au remboursement des soins de praticiens (médecins ou psychologues) dont la formation et la pratique relèvent de l’orientation psychanalytique, qu’ils exercent en centres médico-psychologiques, dans le secteur médico-social, en exercice libéral ou encore via Mon soutien psy.
Les psychiatres vent debout contre un projet remettant en cause les approches psychanalytiques | Le Quotidien du Médecin | Spécialités | Psychiatrie
« Une rupture grave pour la pluralité des soins psychiques et l’autonomie professionnelle ». Près d’une douzaine d’organisations représentants de la psychiatrie, sociétés savantes et syndicats, s’insurgent contre un amendement sénatorial au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) déposé par des centristes ce 16 novembre 2025. Cette modification du texte prévoit qu’« à compter du 1er janvier 2026, les soins, actes et prestations se réclamant de la psychanalyse ou reposant sur des fondements théoriques psychanalytiques ne donnent plus lieu à remboursement, ni à participation financière de l’assurance maladie ».
Concrètement, il s’agit de mettre fin au financement public ou au remboursement des soins de praticiens (médecins ou psychologues) dont la formation et la pratique relèvent de l’orientation psychanalytique, qu’ils exercent en centres médico-psychologiques, dans le secteur médico-social, en exercice libéral ou encore via Mon soutien psy.
Les psychiatres vent debout contre un projet remettant en cause les approches psychanalytiques | Le Quotidien du Médecin | Spécialités | Psychiatrie
24 novembre 2025
[Livre] : Au pays des ombres. Voyage au coeur de la folie
Laurent Layet ; Editions Mareuil ; parution le 25 septembre 2025
Que faire des égarés, de ceux que l'on appelle les " fous " ? Que faire de ceux qui souffrent de sévères troubles mentaux, perdus dans une société dont ils n'ont pas les codes ? Comment les aider ? Le peut-on seulement ? Et pour les plus inquiétants comment les empêcher de récidiver quand ils ont tué ? C'est à toutes ces questions et à bien d'autres que tente de répondre le docteur Laurent Layet.
À travers un récit d'une grande force, ce psychiatre expert auprès des tribunaux, relate le quotidien des Unités pour malades difficiles, les UMD, ces structures peu connues du grand public et souvent oubliées des pouvoirs publics. Il nous plonge dans cet univers glaçant où se côtoient des individus cassés par la vie, abandonnés par la raison, parfois touchants dans leur solitude, dans leur incapacité à exprimer leur détresse, leur douleur profonde. Comme Monsieur D., ce mastodonte de 140 kilos de plus de deux mètres qui incarne à lui seul les incohérences d'un système psychiatrique à bout de souffle. Comme Mamadou Traoré, " l'enfant sacré ", " le tueur des parkings ", qui effaçait à mains nues, du visage de ses victimes, tout signe d'humanité avec une telle force que les enquêteurs pensaient qu'il utilisait une batte de baseball !
Que faire des égarés, de ceux que l'on appelle les " fous " ? Que faire de ceux qui souffrent de sévères troubles mentaux, perdus dans une société dont ils n'ont pas les codes ? Comment les aider ? Le peut-on seulement ? Et pour les plus inquiétants comment les empêcher de récidiver quand ils ont tué ? C'est à toutes ces questions et à bien d'autres que tente de répondre le docteur Laurent Layet.
À travers un récit d'une grande force, ce psychiatre expert auprès des tribunaux, relate le quotidien des Unités pour malades difficiles, les UMD, ces structures peu connues du grand public et souvent oubliées des pouvoirs publics. Il nous plonge dans cet univers glaçant où se côtoient des individus cassés par la vie, abandonnés par la raison, parfois touchants dans leur solitude, dans leur incapacité à exprimer leur détresse, leur douleur profonde. Comme Monsieur D., ce mastodonte de 140 kilos de plus de deux mètres qui incarne à lui seul les incohérences d'un système psychiatrique à bout de souffle. Comme Mamadou Traoré, " l'enfant sacré ", " le tueur des parkings ", qui effaçait à mains nues, du visage de ses victimes, tout signe d'humanité avec une telle force que les enquêteurs pensaient qu'il utilisait une batte de baseball !
"L'évanescence des élans humanistes et des grands discours sur la bientraitance qui se consument dans les flammes de la peur (...) ", écrit le docteur Layet, car ce livre, entend aussi tirer la sonnette d'alarme sur la gestion parfois indigne de ce type d'établissement censée contenir la folie.
23 novembre 2025
[Replay] : Première journée du réseau français de pair-aidance en santé mentale
Retour sur la première journée du réseau français de pair-aidance en santé mentale, organisée par le Centre ressource de réhabilitation psychosociale en partenariat avec le diplôme universitaire (DU) de pair-aidance en sante mentale et neurodiversité de Lyon le 9 octobre 2025
Une journée entièrement consacrée à la promotion et au déploiement de la pair-aidance. Un programme riche avec la venue de 3 intervenants internationaux :
Marie-Hélène Morin - Professeure-chercheuse en travail social, Université du Québec à Rimouski
Jean-François Pelletier - Professeur adjoint de clinique au Département de psychiatrie de l’Université Yale et co-responsable du DU "Pair-aidance croisée : théories et pratiques situées" (université de Tours)
Stéphane Waha - Bénévole au Funambule (bipolarité) ; formateur et accompagnateur au projet PAT du SMES (Santé Mentale et Exclusion Sociale) à Bruxelles
[Replay] Première journée du réseau français de pair-aidance en santé mentale - Centre ressource réhabilitation
Une journée entièrement consacrée à la promotion et au déploiement de la pair-aidance. Un programme riche avec la venue de 3 intervenants internationaux :
Marie-Hélène Morin - Professeure-chercheuse en travail social, Université du Québec à Rimouski
Jean-François Pelletier - Professeur adjoint de clinique au Département de psychiatrie de l’Université Yale et co-responsable du DU "Pair-aidance croisée : théories et pratiques situées" (université de Tours)
Stéphane Waha - Bénévole au Funambule (bipolarité) ; formateur et accompagnateur au projet PAT du SMES (Santé Mentale et Exclusion Sociale) à Bruxelles
[Replay] Première journée du réseau français de pair-aidance en santé mentale - Centre ressource réhabilitation
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