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25 novembre 2025
Les psychiatres vent debout contre un projet remettant en cause les approches psychanalytiques
« Une rupture grave pour la pluralité des soins psychiques et l’autonomie professionnelle ». Près d’une douzaine d’organisations représentants de la psychiatrie, sociétés savantes et syndicats, s’insurgent contre un amendement sénatorial au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) déposé par des centristes ce 16 novembre 2025. Cette modification du texte prévoit qu’« à compter du 1er janvier 2026, les soins, actes et prestations se réclamant de la psychanalyse ou reposant sur des fondements théoriques psychanalytiques ne donnent plus lieu à remboursement, ni à participation financière de l’assurance maladie ».
Concrètement, il s’agit de mettre fin au financement public ou au remboursement des soins de praticiens (médecins ou psychologues) dont la formation et la pratique relèvent de l’orientation psychanalytique, qu’ils exercent en centres médico-psychologiques, dans le secteur médico-social, en exercice libéral ou encore via Mon soutien psy.
Les psychiatres vent debout contre un projet remettant en cause les approches psychanalytiques | Le Quotidien du Médecin | Spécialités | Psychiatrie
24 novembre 2025
[Livre] : Au pays des ombres. Voyage au coeur de la folie
Que faire des égarés, de ceux que l'on appelle les " fous " ? Que faire de ceux qui souffrent de sévères troubles mentaux, perdus dans une société dont ils n'ont pas les codes ? Comment les aider ? Le peut-on seulement ? Et pour les plus inquiétants comment les empêcher de récidiver quand ils ont tué ? C'est à toutes ces questions et à bien d'autres que tente de répondre le docteur Laurent Layet.
À travers un récit d'une grande force, ce psychiatre expert auprès des tribunaux, relate le quotidien des Unités pour malades difficiles, les UMD, ces structures peu connues du grand public et souvent oubliées des pouvoirs publics. Il nous plonge dans cet univers glaçant où se côtoient des individus cassés par la vie, abandonnés par la raison, parfois touchants dans leur solitude, dans leur incapacité à exprimer leur détresse, leur douleur profonde. Comme Monsieur D., ce mastodonte de 140 kilos de plus de deux mètres qui incarne à lui seul les incohérences d'un système psychiatrique à bout de souffle. Comme Mamadou Traoré, " l'enfant sacré ", " le tueur des parkings ", qui effaçait à mains nues, du visage de ses victimes, tout signe d'humanité avec une telle force que les enquêteurs pensaient qu'il utilisait une batte de baseball !
23 novembre 2025
[Replay] : Première journée du réseau français de pair-aidance en santé mentale
Une journée entièrement consacrée à la promotion et au déploiement de la pair-aidance. Un programme riche avec la venue de 3 intervenants internationaux :
Marie-Hélène Morin - Professeure-chercheuse en travail social, Université du Québec à Rimouski
Jean-François Pelletier - Professeur adjoint de clinique au Département de psychiatrie de l’Université Yale et co-responsable du DU "Pair-aidance croisée : théories et pratiques situées" (université de Tours)
Stéphane Waha - Bénévole au Funambule (bipolarité) ; formateur et accompagnateur au projet PAT du SMES (Santé Mentale et Exclusion Sociale) à Bruxelles
[Replay] Première journée du réseau français de pair-aidance en santé mentale - Centre ressource réhabilitation
22 novembre 2025
Santé mentale, psychiatrie et idées reçues
Ces troubles restent souvent incompris et mal traités au sein de la population générale, mais aussi dans le corps médical lui-même qui n’est pas le dernier à tenir des propos stigmatisants à l’encontre des usagers de la psychiatrie. Parfois même, les professionnels de la santé mentale tombent eux-mêmes dans le piège des idées reçues. Souvent considérés comme des oiseaux bizarres par les autres médecins , fréquemment dans des services à part des autres spécialités médicales, dans des bâtiments déconnectés du reste de l’hôpital, les psychiatres ont aussi leur part du travail à faire pour rendre leurs pratiques plus transparentes, homogènes et compréhensibles aux yeux du grand public, mais aussi des autres médecins.
Petit tour d’horizon de cette jungle de la santé mentale bien trop luxuriante et dans laquelle le patient tente tant bien que mal de se frayer un chemin.
21 novembre 2025
Les personnes schizophrènes présentent une particularité biologique commune ?
Une étude récente a analysé des tissus cérébraux post-mortem de personnes atteintes de schizophrénie.
Les résultats montrent des neurones plus petits et une corrélation avec la sévérité des hallucinations.
Ces découvertes pourraient ouvrir la voie à de nouvelles approches thérapeutiques.
Et si la différence entre un cerveau schizophrène et un cerveau dit « typique » se nichait dans les détails… minuscules ? Une étude japonaise, parue dans Psychiatry Research*, s’est penchée sur la micro-architecture des neurones de personnes vivant avec la schizophrénie. Grâce à une technologie d’imagerie 3D ultra-précise au synchrotron, les chercheurs ont scruté une zone clé du cerveau : le cortex cingulaire antérieur, impliqué dans la cognition, les émotions et la prise de décision.
Depuis longtemps, les IRM montrent une diminution de matière grise dans cette région chez certains patients schizophrènes. Mais que se passe-t-il, concrètement, au niveau des cellules nerveuses elles-mêmes ? Pour le découvrir, l’équipe de Ryuta Mizutani (Université Tokai, Japon) a étudié le soma (le corps cellulaire du neurone) à une échelle jamais atteinte auparavant. Objectif : mesurer sa taille et sa forme en 3D, micromètre par micromètre.
Des neurones vraiment différents
L’étude a porté sur des tissus cérébraux post mortem de 16 personnes (8 atteintes de schizophrénie et 8 témoins), pour un total de 263 neurones analysés. Résultat : les neurones du cortex cingulaire antérieur des patients schizophrènes étaient plus petits et plus fins. En moyenne :
La longueur du soma atteignait seulement 80 % de celle des témoins.
La largeur tournait autour de 90 %.
Les neurones pyramidaux, essentiels à la transmission d’informations, étaient les plus touchés, avec une longueur réduite à 79 % du groupe contrôle.
Les interneurones, eux, ne montraient pas de différence nette, mais leur faible nombre ne permet pas de conclure.
Taille du soma et sévérité des hallucinations
Les chercheurs ont également mis en évidence un lien entre la taille du soma et la gravité des symptômes : plus le corps cellulaire était court, plus les hallucinations étaient intenses. Même après avoir pris en compte les traitements médicamenteux, la corrélation persistait.
Autre découverte marquante : en combinant un soma raccourci et des neurites (prolongements neuronaux) plus tortueux, il devenait possible de distinguer clairement les cerveaux schizophrènes des cerveaux témoins. Ces altérations pourraient expliquer la perte de volume cérébral souvent observée en IRM : selon les calculs des auteurs, le volume neuronal total dans cette région serait réduit à 50–60 % de la normale.
Vers une signature biologique de la schizophrénie ?
Si l’échantillon reste modeste, ces résultats s’ajoutent à un faisceau de preuves que la schizophrénie n’est pas qu’un “trouble fonctionnel”, mais qu’elle s’accompagne bien de modifications physiques du cerveau, visibles à l’échelle cellulaire.
« Les neurones des personnes atteintes de schizophrénie sont distinctement différents », résume le professeur Mizutani.
« Si nous trouvons un moyen de restaurer ces changements, nous pourrions espérer guérir le trouble. »
L’équipe prévoit désormais d’étudier un plus grand nombre de cerveaux, à différents stades de la maladie, pour comprendre si ces altérations apparaissent tôt — ou si elles s’installent au fil du temps.
*Pyramidal soma size in the anterior cingulate cortex is small in schizophrenia and correlates with hallucination score - ScienceDirect
Les schizophrènes présentent une particularité biologique
20 novembre 2025
[26 novembre] : Atelier "Récits croisés"
Mercredi 26 novembre de 16h à 19h
Maison de la Santé Mentale,
4, rue des Bonnes Gens - 67000-Strasbourg
Après le podcast audio "Gueules cachées", Laetitia Forgeot d'Arc propose de réaliser un podcast commun : regarder et partager les étapes de vies, les bifurcations imposées par la maladie ou les troubles psy, les issues ou les culs de sac. Puis décider d'enregistrer et de témoigner, c'est ça l'expérience "Récits croisés"!
Avec le soutien de l'Unafam 67.
Gratuit, sur inscription (places limitées) : gueules.cachees@gmail.com
19 novembre 2025
"C'est jamais gentil les voix" : un schizophrène expose les dessous de la maladie
Pour en parler, Bouchard a reçu Luc Vigneault, conférencier, auteur, et lui-même atteint de schizophrénie. Avec une franchise désarmante, il raconte son expérience des «voix» : toujours négatives, terrorisantes, et perçues comme venant de l'extérieur, non de sa propre tête. Il a même révélé avoir reçu des « voix mandatées » lui commandant de commettre des actes graves.
L'étude met fin aux théories ésotériques : les voix sont en fait produites par le propre cerveau de la personne malade, agissant comme des pensées négatives transformées en sons extérieurs bien réels pour l'entendeur.
Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles méthodes de détection et de traitement. Vigneault explique que bientôt, des outils comme la prise de sang ou la fibre optique pourraient aider à diagnostiquer la maladie.
«Ça vient carrément de l'intérieur» | «C'est jamais gentil les voix»: un schizophrène expose les dessous de la maladie — FM93
18 novembre 2025
Invitation : Marché de Noël solidaire de l'UNAFAM
Message de nos amis de l'UNAFAM...
L’UNAFAM Bas-Rhin a le plaisir de vous inviter à son Marché de Noël solidaire, un moment convivial et chaleureux que nous organisons grâce à l’engagement des bénévoles !
ROUTE NOUVELLE ALSACE - 34, route de la Fédération – Strasbourg
Quand ?
- Vendredi 21 novembre 2025 de 16h à 19h
- Samedi 22 novembre 2025 de 14h à 18h
- Dimanche 23 novembre 2025 de 14h à 18h
Au programme :
- Bredele maison
- Vin chaud & jus de pommes chaud
- Confiture de cynorrhodon
- Décorations de Noël artisanales
Préparés avec soin par notre équipe de bénévoles.
Venez nombreux partager ce moment festif et soutenir nos actions !
16 novembre 2025
Une thérapie numérique efficace dans la schizophrénie en phase III
L'étude CONVOKE est "le premier et unique essai clinique à montrer une réduction statistiquement significative des symptômes négatifs expérientiels de la schizophrénie en complément du traitement antipsychotique standard", se félicitent les deux partenaires.
Cette thérapie numérique, dont le nom de code est CT-155 ou BI 3972080, a été développée pour fournir des techniques d'intervention psychosociale interactive ciblant les croyances défaitistes et le manque de motivation.
Ce logiciel fixe aux patients des objectifs personnalisés qui s'alignent sur le niveau de fonctionnement actuel qui est propre à chacun pour favoriser l'engagement dans des activités du monde réel (activation comportementale) et propose des interventions thérapeutiques visant à aider les patients à atteindre ces objectifs (restructuration cognitive, entraînement des compétences sociales et des affects positifs ainsi que de la capacité à tolérer la détresse), expliquent la biotech américaine et le groupe allemand.
Dans cette phase III américaine, ont été inclus 457 adultes atteints de schizophrénie depuis 14,8 ans en médiane, avec des symptômes négatifs modérés à sévère définis par un score initial d'au moins 2 points sur au moins deux des trois domaines parmi les activités sociales, professionnelles et récréatives de l'échelle CAINS-MAP (score initial médian de 26 points), traités par antipsychotique à dose stable.
Ces patients ne devaient notamment pas être traités par plus de deux antipsychotiques (ou deux formulations différentes) ni avoir suivi de psychothérapie au cours des trois derniers mois, selon des critères d'exclusion présentés en session orale, le 13 octobre, par Abhishek Pratap, directeur exécutif global evidence lead chez Boehringer Ingelheim.
Ils ont été randomisés en double aveugle entre l'ajout de la thérapie numérique CT-155 et une application mobile contrôle (présentation similaire, fonctionnement incitant à un engagement quotidien, avec quelques éléments d'éducation thérapeutique).
Il apparaît tout d'abord que le niveau d'engagement dans l'étude est resté élevé tout au long des quatre mois prévus, s'élevant à 70,4% avec la thérapie CT-155 et 76,5% avec l'appli contrôle à la fin de l'étude. Les données montrent également un engagement quotidien des patients, avec une utilisation médiane de 76 jours au cours de l'étude (vs 92 jours), pendant 8 minutes par jour en médiane (vs 2 min).
Le critère principal d'évaluation a été atteint, avec une réduction des symptômes négatifs expérientiels (avolition, anhédonie…) après 16 semaines d'utilisation de la thérapie numérique, de 6,8 points sur l'échelle CAIN-MAPS vs -4,2 points avec l'appli contrôle, soit une amélioration de 62%, avec une taille d'effet D de Cohen de -0,32, un résultat statistiquement significatif et équivalent à ce qui est observé dans des essais cliniques évaluant des antipsychotiques, des antidépresseurs ou des psychothérapies, selon Abhishek Pratap.
Les analyses de sensibilité ont montré la robustesse de ce résultat, retrouvée également dans les analyses par sous-groupe.
Les résultats pour les critères secondaires, comme les symptômes de motivation et de plaisir, les symptômes négatifs expressifs, les symptômes positifs ou le fonctionnement social, n'ont pas été présentés et ne sont pas non plus mentionnés dans le communiqué.
La thérapie numérique CT-155 a par ailleurs été bien tolérée, avec aucun événement indésirable grave en lien avec le traitement. L'incidence des événements indésirables était de 9,3% avec la thérapie CT-155 et de 13,4% avec l'appli contrôle mais leur nature n'a pas été précisée. Aucun n'a conduit à l'abandon prématuré de l'étude.
Click Therapeutics et Boehringer Ingelheim avaient obtenu, en 2024, le statut de Breakthrough Device Designation pour la thérapie CT-155 de la part de la Food and Drug Administration (FDA) américaine. Ce traitement est prévu pour être proposé sur prescription, indiquent-ils.
Une étude multicentrique est par ailleurs en cours pour évaluer l'efficacité de l'appli CT-155 en vie réelle auprès de 262 patients. Elle doit s'achever début 2027, selon le registre américain des essais cliniques ClinicalTrials.
Luu Ly Do Quang
Une thérapie numérique efficace dans la schizophrénie en phase III - TICpharma
Schizophrénie : une thérapie numérique efficace sur les symptômes négatifs - Santé Mentale
15 novembre 2025
Psychiatrie : des médecins réclament le remboursement de certains traitements non encore autorisés
Les approvisionnements de médicaments à base de quétiapine, souvent prescrits pour traiter la schizophrénie et les troubles bipolaires, vont rester compliqués au moins jusqu’à la fin de l’année.
Les signataires d’une tribune soulignent que l’adoption d’une telle mesure pourrait «partiellement pallier la pénurie de psychotropes frappant le pays» depuis le début de l’année.
Un collectif de professionnels de santé appelle l'État à autoriser le remboursement de certains médicaments prescrits en psychiatrie même lorsque leur indication ne correspond pas à celle pour laquelle ils sont autorisés, dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde* daté de mercredi.
Les signataires - des psychiatres dont le professeur Antoine Pélissolo, des pharmaciens et pédopsychiatres, l'association Bicycle etc... - déplorent que «certains psychotropes ne sont en effet pas remboursés par la sécurité sociale dans le cadre de leurs usages en psychiatrie, et ce malgré le niveau de preuve tels qu'ils sont mondialement recommandés».
Ils soulignent que cette rigidité «exclut les patients les plus démunis de l'accès à des traitements qui sont parfois les seuls efficaces», «une situation particulièrement vraie en médecine extra-hospitalière où les psychiatres sont plus susceptibles d'être contrôlés par la Caisse d'assurance maladie pour des prescriptions hors AMM», c'est-à-dire des médicaments prescrits pour une maladie ou un trouble autre que celui officiellement autorisé par les autorités sanitaires.
Une pénurie de psychotropes en France
Or, en psychiatrie, 43,5% des prescriptions se font hors autorisation de mise sur le marché (AMM), précisent-ils. Ces molécules «parfois indispensables» diminuent selon eux, «considérablement le recours à d'autres prises en charge (bien plus coûteuses quoique remboursées)» mais aussi le taux d'hospitalisation, la fréquence de consultations et des arrêts de travail. «La possibilité pour un praticien de faire accéder son patient au remboursement de ces molécules sans être inquiété par la CPAM est une mesure peu coûteuse pouvant être adoptée sur directive ministérielle», écrivent-ils.
L'adoption d'une telle mesure, pourrait aussi, selon eux «partiellement pallier la pénurie de psychotropes frappant le pays» depuis le début de l'année. Ils demandent que «soit établie la liste des médicaments dont les patients de psychiatrie doivent pouvoir bénéficier quelles que soient leurs ressources, y compris si cela implique une prise en charge par la CPAM alors que la molécule n'a pas d'AMM dans cette indication».
Les approvisionnements de médicaments à base de quétiapine, souvent prescrits pour traiter la schizophrénie et les troubles bipolaires, vont rester compliqués au moins jusqu'à la fin de l'année, a prévenu lundi l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). L'autorité sanitaire maintient aussi un suivi hebdomadaire de la situation d'autres antipsychotiques (rispéridone, chlorpromazine, venlafaxine, téralithe), confrontés à des difficultés d'approvisionnement à des degrés divers.
Alors que la santé mentale est «grande cause nationale» en 2025, ces pénuries sont une épreuve pour les malades, pour qui un arrêt brutal de traitement peut avoir des conséquences dramatiques.
*En psychiatrie, « les patients devraient être remboursés de certaines molécules non encore autorisées »
Psychiatrie: des médecins réclament le remboursement de certains traitements non encore autorisés
Pour aller plus loin, consultez le site suivant très informatif sur le sujet :
Prescription hors autorisation de mise sur le marché en psychiatrie adulte - Afis Science - Association française pour l’information scientifique

