Nouvelles fixes

 Nous vous souhaitons de paisibles fêtes de Noël


Que la lumière de l’espoir et de la persévérance 
vous accompagne tout au long de la nouvelle année...

21 décembre 2025

[Enquête] : Appel à participation

Nous vous relayons ici l'appel d'un doctorant en psychologie. Merci de le diffuser aussi largement que possible.

Objet : Etude sur le parcours des étudiant·es concerné·es par un trouble psychique en 1ère année de licence


Bonjour,

Nous vous sollicitons aujourd’hui en tant qu’étudiant·e inscrit·e en 1ère année de Licence à l'université concerné·e par un trouble psychique. Si vous êtes proche d'un·e étudiant·e concerné·e, n'hésitez pas à transférer l'étude, cela nous aiderait grandement.

Notre objectif est de comprendre le parcours universitaire des étudiant·es durant la Licence.
Ceci permettra de développer des outils favorisant la réussite en licence au bénéfice de tou·tes les étudiant·es.

Nous espérons que vous accepterez de participer à ce programme ; si tel est le cas, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous et remplir un premier questionnaire.
Participer à celui-ci prendra environ 20 minutes.

À la fin de celui-ci, nous vous demanderons votre adresse mail pour que nous puissions vous proposer un questionnaire similaire avant la fin des semestres 2 et 3 de votre licence.

Toutes les données récoltées dans le cadre de cette étude sont anonymes et confidentielles.

Lien vers le questionnaire : https://sondages.unistra.fr/index.php/945588?lang=fr

Ce programme de recherche est mené par Thibaut Kinnig. Les responsables scientifiques sont Camille Sanrey et Odile Rohmer (enseignantes-chercheuses au Laboratoire de Psychologie des Cognitions de l’Université de Strasbourg).
Ce programme de recherche est soutenu par l’Université de Strasbourg, l’Institut pour la Recherche en Santé Publique et la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie. Il a été validé par le Comité d’Ethique de la Recherche de l’Université de Strasbourg. 

Pour toutes informations relatives à cette étude, vous pouvez écrire à tkinnig@unistra.fr

Nous vous souhaitons une bonne journée,
Cordialement,
Pour l’équipe de recherche,

Kinnig Thibaut
Doctorant en psychologie sociale
Laboratoire de Psychologie des Cognitions
Université de Strasbourg

18 décembre 2025

Comment arrêter les antidépresseurs ? Une méta-analyse met en avant le soutien psychologique

Par Coline Garré publié le 12/12/2025

Que faire quand un patient sous antidépresseurs va mieux ? Longtemps négligée en France, la question est aujourd'hui perçue comme un enjeu médical majeur. « Dès que l'on change ou réduit un antidépresseur, c'est une source d'angoisse pour la personne concernée », rapporte à l'AFP Christine Villelongue, co-présidente de l'association France Dépression. Or « il n'y a aucun cadre : très souvent, quand on arrête, il n'y a pas de suivi ».

Une vaste étude, publiée ce 11 décembre dans le Lancet Psychiatry*, apporte des réponses solides grâce à l'ampleur des données recueillies : l’équipe menée par les chercheurs italiens Giovanni Ostuzzi et Debora Zaccoletti a évalué plus de 70 essais cliniques portant sur quelque 17 000 personnes en rémission complète ou partielle de troubles dépressifs ou anxieux. Différentes options pour le traitement antidépresseur ont été évaluées : arrêt brutal, diminution rapide (≤ 4 semaines), diminution lente (> 4 semaines), réduction de dose (≤ 50 % de la dose minimale efficace) ou poursuite du traitement, avec ou sans soutien psychologique.

Selon ses conclusions, un patient chez qui l'on arrête progressivement un antidépresseur n'a pas plus de risque de rechute que s'il poursuit son traitement, à condition de disposer d'un soutien psychologique. La pire option reste, dans tous les cas, un arrêt brutal ou rapide du médicament. « Les recommandations devraient préconiser une déprescription individualisée, avec une diminution progressive et un soutien psychologique structuré », conclut l’étude.

« Même si les antidépresseurs sont efficaces pour empêcher les rechutes dépressives, rien n'oblige à en faire un traitement à long terme pour tout le monde », souligne la psychologue Debora Zaccoletti, citée dans un communiqué du Lancet. Selon le psychiatre allemand Jonathan Henssler, auteur d’un commentaire, également publié par le Lancet Psychiatry, les résultats montrent surtout « le bénéfice supplémentaire apporté par une psychothérapie », sachant que tout arrêt, même progressif, reste associé à un risque de rechute.

Selon une précédente méta-analyse publiée dans The Lancet Psychiatry sur plus de 20 000 patients, dont 16 000 traités par antidépresseurs et 4 500 par placebo, l’incidence des symptômes liés directement à l’arrêt des antidépresseurs s’élèverait à 15 %, soit un patient sur sept. Sans différence significative entre arrêt dégressif et brutal (ce qui peut être aussi dû à la variabilité des protocoles dans les essais cliniques inclus).

Quelle réalité en France ?

Accompagner l’arrêt des antidépresseurs par un suivi psychologique n’est pas une option réaliste en France, selon Christine Villelongue, qui pointe la « carence » de soignants. Les conclusions du Lancet Psychiatry s'inscrivent « dans un monde idéal mais la réalité du terrain, ce n'est pas ça », juge-t-elle.

Le concept de déprescription n’est pas encore totalement entrée dans les pratiques, du moins en psychiatrie. « Tout au long de mon internat, achevé pourtant très récemment, ce sujet n'a jamais été abordé dans l'enseignement », explique la Dr Maeva Musso, présidente de l'Association des jeunes psychiatres et des jeunes addictologues.

Lorsque les patients « expriment le souhait de réduire leurs traitements, cela est encore trop souvent interprété par le corps médical comme un déni de leur trouble », poursuit la Dr Musso, responsable d’une consultation d'optimisation et de réduction médicamenteuse dédiée aux enfants et adolescents entre 0 et 21 ans placés à l'aide sociale à l'Enfance (ASE), au Pôle Paris Centre Est Enfants. Et de citer en exemple la Norvège où des consultations dédiées à la déprescription sont proposées, et les Pays-Bas, où des micro-doses d'antidépresseurs sont autorisées afin de permettre une réduction très progressive.

*Comparison of antidepressant deprescribing strategies in individuals with clinically remitted depression: a systematic review and network meta-analysis - The Lancet Psychiatry

Comment arrêter les antidépresseurs ? Une méta-analyse met en avant le soutien psychologique | Le Quotidien du Médecin | Spécialités | Psychiatrie

17 décembre 2025

PCH : la Cour des comptes appelle à une refonte profonde

Dépenses en plein essor, disparités territoriales, règles illisibles : la Cour des comptes publie son premier rapport (sans détour) sur la PCH, 20 ans après sa création. Elle propose une série de recommandations pour rétablir équité et lisibilité.

Par Cassandre Rogeret / Handicap.fr publié le 12/12/25

« Deux décennies après sa création, la PCH n'est pas encore un dispositif totalement stabilisé. » La Cour des comptes ne mâche pas ses mots. En décembre 2025, elle publie son premier rapport entièrement dédié à la Prestation de compensation du handicap, pierre angulaire du droit à compensation instauré par la loi de 2005. À la demande de la commission des finances de l'Assemblée nationale, l'institution indépendante, chargée de contrôler l'usage de l'argent public et d'évaluer les politiques publiques, ausculte en profondeur cette aide qui façonne le quotidien d'environ 400 000 Français. Au programme ? L'analyse de sa cohérence, de sa mise en œuvre concrète et de son impact financier. Un objectif s'impose : mettre en lumière les fragilités d'une prestation essentielle, rattrapée par des zones d'ombre et des inégalités tenaces.

Aux origines d'un droit : la vocation de la PCH...

Une (trop ?) grande pluralité de bénéficiaires

Entrée en vigueur en 2006, la PCH – financée par les départements, avec une contribution de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) – s'adresse aujourd'hui à des profils extrêmement variés :.. notamment l'ouverture de la prestation, en 2023, aux handicaps psychiques, cognitifs ou liés aux troubles du neurodéveloppement (PCH handicap psychique : en vigueur le 1er janvier 2023)...

Les fractures territoriales...

Enfants : le casse-tête du choix entre PCH et AEEH...

Une barrière d'âge devenue source d'inégalités...

Aides techniques : des règles figées dans le passé...

Parentalité : un soutien forfaitaire à réinventer...

Des contrôles encore trop fragmentés pour sécuriser la prestation...

Refonder pour mieux compenser

Au terme de son analyse, la Cour appelle à « clarifier », « harmoniser » et « rationaliser » la PCH pour restaurer un accès « équitable » et un pilotage « lisible ». Elle rappelle que « la personne en situation de handicap a droit à la compensation quels que soient l'origine et la nature de sa déficience ». Encore faut-il que ce droit s'exerce avec cohérence, transparence et uniformité. Il appartient désormais aux décideurs de choisir si la PCH doit être ajustée… ou réinventée.

16 décembre 2025

Transformer la psychiatrie grâce à la médecine de précision

Publié 12 décembre 2025

Dans un article publié dans JAMA Psychiatry *, la Pr. Marion Leboyer (UPEC, AP-HP, Inserm, PEPR PROPSY, Fondation FondaMental) et un groupe de chercheurs internationaux, proposent une stratégie ambitieuse et concrète pour transformer la psychiatrie grâce à la médecine de précision et améliorer la prise en charge des patients par une approche plus personnalisée.

Ces travaux sont le fruit du Global Summit for precision Psychiatry, un colloque organisé à Bruxelles en 2024 par la Fondation FondaMental en collaboration avec le Programme français de psychiatrie de précision (France 2030) et l’ECNP (European College of Neuropsychopharmacology).

Les maladies psychiatriques : un défi de santé publique d’ampleur mondiale

Aujourd’hui, les maladies psychiatriques, comme les troubles bipolaires, les schizophrénies ou encore les dépressions, représentent l’un des plus grands défis de santé du XXIᵉ siècle. Selon l’OMS, elles touchent une personne sur huit dans le monde, soit 970 millions de personnes, et constituent l’une des principales causes de handicap.

Pourtant, deux personnes peuvent recevoir le même diagnostic (une dépression, un trouble bipolaire, une schizophrénie…) sans que leurs maladies ne soient dues aux mêmes causes et ne doivent être soignées de la même manière.

La psychiatrie de précision cherche justement à mieux décrire et comprendre ces différences afin de développer des stratégies thérapeutiques plus adaptées pour chaque individu.

Les progrès de la recherche en psychiatrie ouvrent la voie vers des traitements sur mesure pour chaque patient

Pendant longtemps, pour poser un diagnostic, les psychiatres ne pouvaient s’appuyer que sur les symptômes cliniques observables : tristesse, anxiété, fatigue, épisodes maniaques, hallucinations… Aujourd’hui, la recherche permet d’aller plus loin : grâce à l’imagerie cérébrale, la génétique, l’électrophysiologie, ou encore l’immunologie,il devient possible d’identifier des biomarqueurs.

Ces signaux biologiques mesurables permettront de regrouper des patients ayant des caractéristiques similaires, afin de mieux comprendre comment la maladie fonctionne, de poser des diagnostics plus précis et de mieux prévoir son évolution. C’est exactement cette démarche qui a permis, en cancérologie, d’améliorer considérablement la précision des diagnostics et l’efficacité des traitements au-delà de la seule localisation des tumeurs.

À partir de ces connaissances, il deviendra possible de :

- Personnaliser les stratégies thérapeutiques (regroupant traitements médicamenteux, prise en charge psychothérapeutique et amélioration de l’hygiène de vie) en fonction du profil biologique et des symptômes de chaque patient

- Mesurer l’efficacité d’innovations thérapeutiques en utilisant des critères d’évaluation objectifs lors des essais cliniques

- Accélérer la mise au point de nouveaux traitements conçus pour cibler précisément ces mécanismes biologiques pour des sous-groupes homogènes de patients

En France, cette dynamique émergente est portée par le Programme français de recherche en psychiatrie de précision(France 2030),copiloté par l’Inserm et le CNRS et dont le Pr Marion Leboyer assure la direction scientifique. Lancé en 2025, ses objectifs et méthodes sont détaillé dans un dossier spécial publié dans la revue Médecine Science en mai 2025

Une dynamique internationale à renforcer

La feuille de route insiste également sur l’importance d’une mobilisation internationale pour accélérer la recherche et l’innovation, afin d’offrir aux patients des soins personnalisés et plus efficaces. Cela passe par :

- Le renforcement des collaborations scientifiques internationales, indispensables à la validation des biomarqueurs

- L’adaptation des réglementations pour encourager l’innovation en psychiatrie, sur le modèle de l’oncologie

- L’investissement conjoint des acteurs publics et privés pour convertir les avancées de la recherche en outils cliniques opérationnels

Dans ce contexte, 2025 a marqué un tournant majeur pour la psychiatrie de précision à l’échelle internationale, avec la signature d’un consortium franco-britannique sur les biomarqueurs en psychiatrie et le lancement du Prix Precision Mind avec le soutien du groupe Wakam, pour soutenir des projets de recherche collaboratifs franco-britanniques dans ce domaine ou encore avec la mise en place de collaborations scientifiques entre les centres experts français et les centres d’excellence allemands.

Lire l’article

*Implementing Precision Medicine in Psychiatry | Psychiatry and Behavioral Health | JAMA Psychiatry | JAMA Network

Transformer la psychiatrie grâce à la médecine de précision - Santé Mentale

15 décembre 2025

Hôpitaux et cliniques – Le palmarès 2025

Comme chaque année, le magazine "Le Point" publie son palmarès des structures de santé (n°2784 du 4 décembre 2025)

Pour ce qui concerne la psychiatrie, 3 pages à consulter :

Schizophrénie

Dépression


Troubles bipolaires

13 décembre 2025

Guide : "Santé mentale, si on osait en parler ?"

Pour mieux informer et orienter, le Groupe VYV propose un guide pratique, élaboré avec des experts dont le Psycom. 

Son objectif : aider chacun à comprendre la santé mentale et à agir pour la préserver.

12 décembre 2025

Santé mentale : la psychiatrie peut-elle se passer de la contention ?

On pensait cette pratique révolue. Pourtant, en France, des personnes souffrant de troubles psychiques continuent de subir des contentions dites « mécaniques », où le patient est maintenu à un lit à l’aide de sangles aux poignets, aux chevilles et à la poitrine. 

« Une dizaine d’infirmiers m’ont pris et m’ont attaché, je ne comprenais pas ce qu’il se passait, se souvient Julien, 35 ans, qui, en 2017, s’est fait emmener aux urgences par les pompiers. Je me suis retrouvé ligoté à une table pendant quatre ou cinq heures, alors que je m’étais fait pipi dessus. » 

Le jeune homme avait déjà fait deux séjours en psychiatrie pour traiter sa bipolarité, mais n’avait jamais été attaché. Dans les services de soins sans consentement, sur 220 établissements, seuls 32 affirment ne pas pratiquer la contention, d’après une étude [PDF] de l’Institut de Recherche et de Documentation en Economie de la Santé (Irdes) datant de 2022. Rien que cette année-là, sur près de 76 000 patients, ce sont donc presque 8 000 d’entre eux qui ont été attachés. 

« Nous n’avions aucune données fiables auparavant concernant la contention, explique Magali Coldefy, chercheuse pour l’Irdes, spécialiste en santé mentale. Quand on compare avec nos voisins européens, la France se situe dans la moyenne supérieure. »

Santé mentale : la psychiatrie peut-elle se passer de la contention ?

11 décembre 2025

[18 décembre] : Ciné-débat avec le CinéPsy

En collaboration avec le CinéPsy (internes en psychiatrie), l'UNAFAM organise un ciné-débat autour du film "Memory",  réalisé par Michel Franco.


📅 Jeudi 18 décembre 2025 à 20h

📬Cinéma Star, 27 Rue du Jeu-des-Enfants à Strasbourg

Synopsis
Sylvia se rend depuis 13 ans aux réunions des Alcooliques Anonymes (AA). Elle travaille dans l’aide sociale, dans un foyer pour déficients, a une fille, et semble avoir retrouvé un équilibre. Lors d’une réunion d’anciens élèves, elle est abordée par Saul, qui la suit jusqu’à chez elle et reste planté devant son appartement sous la pluie. Récupéré par son frère et sa nièce, celui-ci est en fait atteint de la maladie d’Alzheimer, sa fille l’obligeant désormais à porter un collier, avec un numéro d’urgence pour les fois où il se perd. Mais pour Sylvia, les problèmes de mémoire de celui-ci, en font un réceptacle possible, pour évoquer un passé douloureux…
À l’issue de la projection, un débat autour du rôle de la mémoire et de l’oubli dans la reconstruction de soi, et l’importance du partage et de la résilience, sera animé par : 
  • Dr Philippe Meyer, psychiatre référent à la CUMP (Cellule d’Urgence Médico-Psychologique) 
  • Mme Nathalie JAEGGY, formatrice infirmière cadre, représentante de l'Unafam 67

⌛️Réservations conseillées, sur le site du cinéma via ce lien avec un tarif préférentiel de 5€ à 6 €, ou directement sur place.

10 décembre 2025

Psychiatrie : les droits des mineurs hospitalisés sont bafoués

Le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) réclame la création d’un statut du mineur hospitalisé en psychiatrie pour que cesse la violation de ses droits, notamment l’usage de la contention et de l’isolement hors de tout cas, ainsi qu’un plan de réhabilitation de la pédopsychiatrie.

Atteintes aux droits fondamentaux et recours massif et injustifié à l’isolement et à la contention : l’alerte du contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), publiée sous forme d’avis au Journal officiel ce 4 décembre 2025, jette une lumière crue sur les conditions de prise en charge des mineurs en psychiatrie. 

Et ce n’est pas tant les acteurs du soin qui sont ciblés (même si sont soulignés le délabrement de certains services hospitaliers et l’approche inadaptée de certains professionnels), que les autorités. La contrôleuse générale Dominique Simonnot dénonce « le décalage entre les obligations de l'État en matière de protection des droits des enfants et l'insuffisante protection des droits du mineur en établissement de santé mentale », qui conduit à ce que « les patients les plus vulnérables sont ceux que la loi protège le moins ».

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