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13 décembre 2023

"Ratage psychiatrique" : Non aux amalgames et à la démagogie !

COMMUNIQUE DE PRESSE 

Les acteurs de la psychiatrie publique dénoncent les propos du Ministre de l'intérieur évoquant un "ratage psychiatrique" au décours de l'attaque terroriste du 2 décembre. Le terme utilisé de "ratage" est à la fois impropre et disqualifiant et ne correspond nullement à la situation dont il est question. L'amalgame entre troubles psychiatriques et dangerosité criminologique en lien avec un processus de radicalisation est un raccourci qui témoigne pour le moins d'une méconnaissance de notre discipline voire d'un processus démagogique visant à faire porter sur les soignants la responsabilité de ce passage à l'acte et ceci avant même qu'une analyse complète de la situation et des facteurs contextuels ait pu être faite et que les experts se soient prononcés sur la présence effective de troubles psychiatriques chez l'auteur au moment des faits.

La radicalisation d'un individu ne s'inscrit que très rarement dans un contexte délirant pouvant disparaître avec la prise d'un traitement. Par ailleurs un citoyen vivant avec un trouble psychiatrique peut être stabilisé sur le plan de sa santé mentale et être radicalisé, tout comme peut être radicalisé un citoyen sans trouble psychiatrique. Les soins sans consentement sont encadrés par la loi et doivent être justifiés par des symptômes psychiatriques, les injonctions de soins dans le cadre d’un suivi socio judiciaires prononcées en tant que peine par le tribunal correctionnel ou la cour d’assise sont encadrées avec une durée et un cadre réglementaire qui garantit le respect des libertés individuelles dans un état de droit. 
Dans un processus aussi complexe que celui de la prévention des facteurs de risque de passage à l’acte chez des sujets radicalisés, il est nécessaire que les approches policières, sociales, médicales soient croisées dans le respect de la place de chacun. Rejeter la responsabilité sur un acteur, le livrant en pâture à la furia médiatique n’honore pas le Ministre de l’Intérieur et ne fait pas avancer le dialogue démocratique.

Marie-Jeanne RICHARD Présidente de l’Union Nationale de Familles et Amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques (UNAFAM)

Pierre VIDAILHET Président du Collège National des Universitaires de Psychiatrie (CNUP)

Claude FINKELSTEIN Présidente de la Fédération Nationale des Associations d’usagers en Psychiatrie (FNAPSY)

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