Les réseaux sociaux sont devenus un cabinet psy à portée de clic. Si la déstigmatisation y est à l'œuvre, un collectif de psy alerte sur les conséquences de l'autodiagnostic et lance une grande campagne nationale schizOdyssey du 19 au 26 mars 2022.
Parole libérée à quel prix ?
« C'est bien que la parole se libère sur ce sujet. Il y a dix ans, on n'aurait jamais pu en entendre parler de la sorte », témoigne Jasmina Mallet, psychiatre, responsable du centre « Expert FondaMental schizophrénie » de l'hôpital Louis Mourier à Colombes (92). « Après, attention à la manière dont cette information est véhiculée », tempère-t-elle. « Si l'influenceur soulève un intérêt pour le sujet, une interrogation, c'est tout à son honneur. Par contre, s'il en vient à donner des conseils et répondre personnellement aux questions de ses abonnés, là c'est problématique », alerte la psychiatre. « Ce phénomène de sur-diagnostic, nous l'avons déjà constaté avec d'autres collègues, au sujet des troubles autistiques. Beaucoup de patients se présentaient en consultation hospitalière pensant être autiste à haut potentiel », un sujet lui aussi viral sur les réseaux sociaux. « Le diagnostic doit être obligatoirement posé par un humain » et a fortiori par un médecin.
Lire l'article sur le site "handicap.fr".
https://informations.handicap.fr/a-sante-mentale-gare-autodiagnostic-sur-reseaux-32416.php
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