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12 avril 2022

Prisons : le retour vers l’emploi des détenus handicapés

Quelle option d'emploi pour les détenus en situation de handicap ? 

Pour faciliter leur réinsertion sociale et professionnelle, le ministère de la Justice et l'Apajh signent une convention qui implique notamment des entreprises adaptées.

 « Au-delà du handicap, de la condamnation, ces femmes, ces hommes sont toujours des citoyens, et, si l'on souhaite faciliter la réinsertion, éviter la récidive, le travail est un bon levier d'éducation et de progression ». « Ces femmes et ces hommes » dont parle Jean-Louis Garcia, président de la l'Association pour adultes et jeunes handicapés (Apajh), ce sont des personnes détenues en situation de handicap. Preuve que le sujet reste tabou en France, il n'existe aucun chiffre récent permettant d'évaluer leur nombre. Cette association tente de les rendre visibles et se mobilise pour faciliter leur réinsertion par le travail.


L'Apajh a donc signé le 15 mars 2022, à la maison d'arrêt d'Amiens, une « Convention pluriannuelle d'objectifs 2022-2024 » avec les ministères de la Justice et de l'Insertion. Elle s'inscrit dans une feuille de route ministérielle engagée depuis plus d'un an pour favoriser de manière globale « l'insertion professionnelle des personnes placées sous-main de justice », « dans un objectif de prévention de la récidive ». Un détenu formé ou ayant travaillé en prison diminue en effet de près de moitié ses risques de récidiver et renforce ses perspectives de réinsertion, selon la Fondation de France et l'Institut Montaigne.


Sensibiliser le personnel pénitencier

Cette convention, qui concerne en premier lieu des personnes en situation de handicap mental et psychique, prévoit des séances de sensibilisation et de formation des personnels pénitentiaires sur les spécificités du handicap. Ils pourront ainsi proposer des ateliers à visée professionnelle adaptés et accompagner le détenu avec mise en œuvre, si besoin, d'un plan personnalisé de compensation (PCC) qui contient un volet consacré à l'emploi et la formation. Depuis un décret de mars 2021, des entreprises d'insertion par l'activité économique (IAE) et des entreprises adaptées (EA) qui emploient au moins 55% de travailleurs handicapés peuvent s'implanter en milieu carcéral. En Alsace, à la maison centrale d'Ensisheim (Haut-Rhin), les Ateliers de l'Ill ont fait figure de laboratoire depuis trois ans, avec le soutien de l'Apajh et de l'Agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est. Les détenus en situation de handicap, principalement avec troubles psychiques, participent à des ateliers de production (câblage et travaux du bois) et dédiés à la citoyenneté (l'estime de soi, la capacité à prendre soin de soi, la participation sociale, les capacités à maintenir une activité). « Au-delà des activités proposées au sein de cet atelier adapté, ce sont aussi des habilités sociales retrouvées qui sont en jeu, au bénéfice de la personne elle-même pendant sa peine, et pour envisager une réinsertion réussie », explique l'Apajh.


Des antennes d'Esat et d'EA en prison

Fort de son succès, ce dispositif va être déployé ailleurs en France, avec deux antennes d'EA au sein des centres de détention de Poissy (Yvelines) et Châteauroux (Indre). Parallèlement, l'Établissement et service d'accompagnement par le travail (Esat) « Les grandes reuilles » à Bridoré (Indre-et-Loire) s'est engagé à accueillir des personnes condamnées à des travaux d'intérêt général. Selon l'administration pénitentiaire, quelque 20 000 détenus travaillent dans les établissements pénitentiaires dans 600 ateliers industriels du secteur de la métallurgie, la menuiserie, la confection textile, l'assemblage, le recyclage ou du conditionnement mais aussi dans l'économie de services avec par exemple des centres d'appels. Ouvrir ces ateliers à d'autres publics permettrait ainsi à des entreprises qui font face à des difficultés de recrutement de renforcer leurs équipes tout en répondant « à une logique républicaine », conclut Jean-Louis Garcia.



Prisons: le retour vers l'emploi des détenus handicapés

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