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08 avril 2022

Luc Vigneault : le patient partenaire qui repousse les frontières

Cet homme au parcours singulier met son savoir expérientiel de la schizophrénie au service de la recherche en santé mentale.


Le 8 décembre dernier, dans un amphithéâtre de l'Université de Bordeaux, un jury de soutenance de thèse était réuni pour entendre le doctorant Kévin-Marc Valéry présenter ses travaux sur la stigmatisation des personnes atteintes de schizophrénie. Dans le jury, côte à côte avec des sommités universitaires du domaine, se trouvait une figure au parcours singulier : Luc Vigneault.


"Je n'ai aucun diplôme universitaire, mais je vis avec la schizophrénie depuis plus de quatre décennies. J'ai été invité parce que mon savoir expérientiel de la maladie complémentait le savoir scientifique des autres membres du jury", explique-t-il...


Depuis 2010, Luc Vigneault utilise son savoir expérientiel de la schizophrénie dans ses activités professionnelles de chargé de cours, de pair aidant dans des équipes multidisciplinaires de soins et de patient partenaire dans des équipes de recherche...


«Il faut certaines qualités pour qu'un patient parvienne à faire sa place au sein d'une équipe de recherche, mais la volonté de s'impliquer et le désir d'apprendre constituent le point de départ. Avec un bon encadrement fourni par l'équipe de recherche, les autres qualités peuvent être développées avec le temps.»
Luc Vigneault confirme. «Je suis un meilleur patient partenaire qu'à mes débuts. Il faut du temps et beaucoup d'écoute pour comprendre comment fonctionne la recherche. Pour contribuer à l'équipe, il faut avoir dépassé le stade du ressentiment par rapport à sa maladie et aux soins reçus. Il faut aussi comprendre que ce n'est pas le lieu pour la militance.»


Les équipes dont il est membre profitent de son savoir, mais Luc Vigneault admet qu'il retire beaucoup de ses collaborations avec les chercheurs. «À 17 ans, on m'a dit que j'étais schizophrène et que jamais je ne pourrais travailler ou mener une vie normale. J'ai été interné à plusieurs reprises par la suite. Comme les autres personnes qui vivent avec la maladie mentale, j'ai été victime de stigmatisation sociale. Vous comprendrez que faire partie d'une équipe de recherche est une immense source de fierté pour moi. Toutes les souffrances que j'ai vécues ne sont pas vaines parce que j'en fais quelque chose d'utile aujourd'hui. Ma participation à un jury de soutenance de thèse est l'ultime consécration. Je souhaite que tous les gens qui vivent avec la maladie mentale y voient un message d'espoir. C'est une victoire au nom de tous les miens.»


Luc Vigneault: le patient partenaire qui repousse les frontières | ULaval Nouvelles | La Tribune - Sherbrooke

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