Par exemple, faute de vouloir bien faire, la classe des handicaps mentaux aux Jeux paralympiques est devenue un peu fourre-tout. Elle n’est ouverte qu’à trois sports – l’athlétisme, la natation et le tennis de table – et n’intègre pas les personnes porteuses de trisomie 21 et les personnes porteuses de troubles autistiques.
Quelle justification à cela ? « Aucune de valable », selon Marie-Paule Fernez, si tant est que le Comité traîne derrière lui le fantôme d’une histoire qui ne lui avait pas fait bonne presse. Aux Jeux olympiques de Sydney, en 2000, une équipe de basket espagnole décroche l’or, mais dix des douze joueurs supposés souffrir de déficiences mentales étaient en fait valides. Cette tricherie a fait des remous et a pointé du doigt le manque de fiabilité des tests d’éligibilité et de reconnaissance du handicap mental. Les personnes en souffrant ont été exclues des Jeux jusqu’en 2012.
Depuis, la catégorie des déficiences intellectuelles ne s’est jamais pleinement réouverte. La directrice de la FFSA s’en désole : « Je pense à tous les sportifs porteurs de trisomie 21 qui sont champions du monde ou champions d’Europe en tennis de table, en natation ou athlé, qui rêvent de participer aux JOP, mais ne pourront pas le concrétiser. »
La nageuse française Marie Graftiaux en est un exemple parlant. Malgré son palmarès vertigineux – championne du monde en 200 m brasse et 200 m papillon et détentrice du record du monde sur le 100 m papillon – cette para-athlète porteuse de trisomie 21 regardera les épreuves depuis les tribunes. « Chez eux, le sentiment d’exclusion est total, confie Marie-Paule Fernez, mais ils œuvrent pour que les choses évoluent. »
En guise de lot de consolation, la Fédération internationale pour le sport adapté (Virtus) organise tous les quatre ans les Global Games, la compétition internationale la plus importante pour les athlètes de haut niveau en situation de handicap mental ou psychique...
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