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05 février 2025

Anniversaire de la loi "Handicap" du 11 février 2005 : quel bilan 20 ans plus tard ?

Communiqué de presse du Collectif Handicap Paris, le 14 janvier 2025

Communique-de-presse-Anniversaire-de-la-loi-handicap-du-11-fevrier-2005-.pdf

Le 11 février 2005, la promulgation de la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées suscitait l’espoir d’un avenir meilleur pour les personnes concernées. À l’occasion de ses vingt ans, les 54 associations du Collectif Handicaps ont dressé le bilan de l’application de cette grande loi.

Un rassemblement national est organisé le 

10 février à partir de 17h30 à Paris, Place de la République, 

avec l’ensemble des membres du Collectif Handicaps et diverses personnalités. N’hésitez pas à y prendre part ou à le suivre à distance.

Loi du 11 février 2005 : quel bilan 20 ans plus tard ? - Collectif Handicaps

03 février 2025

Cannabis et psychose : des liens complexes mais de mieux en mieux compris

Une équipe américaine a mesuré l’évolution des troubles du spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques (SSATP) avant et après la consommation de cannabis.

Les résultats montrent que, par rapport aux non-consommateurs, les consommateurs de cannabis ont davantage de troubles du SSATP, avec un impact plus important sur leur qualité de vie. De plus, la fréquence des troubles du SSATP et les difficultés associées aux symptômes seraient plus importantes dans la période précédant l’initiation de la consommation de cannabis.

Cette observation favorise l’hypothèse d’un usage du cannabis en « automédication » plutôt que celle du cannabis comme facteur de risque de la pathologie psychiatrique, mais la question mérite d’être approfondie.

L’usage de cannabis a été associé à la survenue de psychose chez les adolescents, multipliant le risque par 2 à 4 fois, un risque d’autant plus important que la consommation a débuté tôt. Comprendre le lien entre l'initiation de la consommation de cannabis et le spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques (SSATP) paraît donc essentiel pour informer sur les risques associés et proposer une politique de prévention adaptée. Plusieurs hypothèses sont actuellement discutées : la première suppose que la consommation de cannabis pourrait contribuer à la survenue de troubles du SSATP (hypothèse facteur de risque), la deuxième qu’il existe des vulnérabilités communes à la consommation de cannabis et aux troubles du SSATP (hypothèse de vulnérabilités partagées) et une troisième considérant l’usage du cannabis comme automédication pour soulager les troubles du SSATP (hypothèse automédication).

Pour tester ces hypothèses et clarifier le lien entre cannabis et SSATP, une équipe américaine a suivi la trajectoire des symptômes du SSATP chez les enfants et adolescents avant et après l’initiation de la consommation de cannabis. Pour ce faire, l’équipe a recruté près de 12 000 adolescents âgés de 9 à 10 ans à l’inclusion, puis les a suivis sur une période de 4 ans (5 périodes d’observation) à partir des données de la cohorte multicentrique Adolescent brain cognitive development (ABCD).

Les participants étaient majoritairement des garçons (52 %) d’origine caucasienne (52 %) de 9,5 ans d’âge moyen. L’observation en fonction du temps, avant et après initiation du cannabis, montre que, quelle que soit la période d’observation considérée, les adolescents qui consommaient du cannabis rapportaient un plus grand nombre de symptômes du SSATP et de difficultés liées à ceux-ci par rapport à ceux qui n’avaient jamais utilisé de cannabis.

Par ailleurs, le nombre de SSATP et de difficultés liées aux symptômes du SSATP augmentait au cours de la période précédant l’initiation de la consommation de cannabis, confortant l’hypothèse d’une consommation à visée d’automédication. De plus, une baisse des symptômes du SSATP et des difficultés associées était bien observée après initiation de la consommation de cannabis, mais l’impact des symptômes réaugmentait par la suite, suggérant une possible contribution du cannabis à l’évolution de la pathologie.

En revanche, il n’y avait pas d’augmentation du nombre de SSATP post-initiation comme on aurait pu s’y attendre si le cannabis avait été un facteur de risque contributif du SSATP.

Cannabis et psychose : des liens complexes mais de mieux en mieux compris

02 février 2025

[Débat] : Enjeux éthiques relatifs à la crise de la psychiatrie : une alerte du C.C.N.E.



Le "Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé" (CCNE) publie ce lundi 27 janvier 2025, son Avis 147 : "Enjeux éthiques relatifs à la crise de la psychiatrie : une alerte du CCNE".

Cet avis met en lumière l’urgence d’agir face à une crise sans précédent qui concerne près de 13 millions de Français. Le C.C.N.E. appelle à une réponse coordonnée et ambitieuse face à la crise du système psychiatrique, dans un contexte où les maladies psychiatriques touchent environ 1 Français sur 5 au cours de leur vie.

La santé mentale ayant été confirmée comme Grande cause nationale pour 2025 par le Premier ministre François Bayrou lors de son discours de politique générale, cet Avis appelle à une mobilisation urgente pour garantir des soins équitables et de qualité, lutter contre la stigmatisation des troubles psychiques et renforcer la recherche et l’innovation dans ce domaine crucial.

Vous trouverezci-dessous le communiqué de presse, le dossier d'information et l’Avis 147 complet : Communiqué de presse (PDF)
Avis 147 complet (PDF)

L'Avis et ses préconisations sont aussi disponibles sur le site institutionnel du Comité.

01 février 2025

[ALERTE] : Médicaments, un important traitement psychiatrique touché par les pénuries

La quétiapine, un traitement psychiatrique très prescrit face aux troubles bipolaires et à la schizophrénie, connaît d'importantes difficultés d'approvisionnement, a prévenu jeudi l'agence du médicament, demandant à restreindre les prescriptions.

La quétiapine est une molécule utilisée dans le traitement de plusieurs pathologies mentales, dont les troubles bipolaires et la schizophrénie. Elle peut aussi être employée dans les dépressions, mais son usage fait moins consensus et n'est censé intervenir qu'en complément d'un antidépresseur classique.

Elle est commercialisée sous le nom Xeroquel par le laboratoire français Cheplapharm, ainsi que sous des versions génériques par d'autres groupes. Mais la molécule de base est largement produite par une entreprise grecque, Pharmaten.

Or, celle-ci a rencontré un "problème de production", explique l'ANSM, qui a annoncé plusieurs mesures destinées à gérer la pénurie.

Celles-ci comprennent l'interdiction des exportations et, surtout, une restriction des prescriptions. L'agence du médicament demande aux psychiatres de ne plus commencer un traitement sous quétiapine pour d'autres raisons qu'un trouble bipolaire.

"Les alternatives doivent être privilégiées pour toutes les autres indications", qui incluent donc notamment la schizophrénie, explique l'ANSM.

Toutefois, certains professionnels s'inquiètent de la difficulté à substituer d'autres médicaments à la quétiapine.

"En psychiatrie, les médicaments sont rarement interchangeables", a souligné dans une note de blog le psychiatre Antoine Pélissolo, premier à sonner l'alerte mardi.

"Les stocks (de quétiapine) dans les pharmacies sont partout épuisés ou en voie de l'être. Or, ce médicament ne doit pas être interrompu brutalement, au risque d'effets secondaires et surtout de rechutes potentiellement graves, et il est très compliqué de définir, au cas par cas, une molécule de remplacement", a-t-il détaillé.

En appelant au ministère de la Santé et dénonçant un manque de communication des laboratoires commercialisant ces médicaments, M. Pelissolo a mis en avant le risque suicidaire chez des patients qui verraient interrompu leur traitement sous quétiapine.

Ces difficultés d'approvisionnement s'inscrivent dans un contexte plus large de pénuries de médicaments face auxquelles les autorités sanitaires essaient d'agir depuis plusieurs années.

Médicaments: un important traitement psychiatrique touché par les pénuries

« Un gros risque de rechute » pour les patients : un antipsychotique souvent prescrit introuvable en pharmacie - Le Parisien