Nouvelles fixes

 Les Journées de la Schizophrénie sont de retour du 15 au 22 mars 2025

Cette année, 40 évènements gratuits et ouverts à tous pour :

= Déstigmatiser la schizophrénie et les troubles psy
= Déconstruire les stéréotypes
= Favoriser les échanges entre personnes concernées, proches et professionnels
= Mieux comprendre les bonnes pratiques et découvrir de nouvelles données sur le diagnostic

Nouvelles


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28 février 2025

Recherche : un prix pour le Dr FAKRA

Eric Fakra, récompensé par le prix Drieu-Cholet de l’Académie nationale de médecine pour ses travaux de recherche sur l’étude de la schizophrénie

Conformément à sa mission, l’Académie nationale de médecine décerne chaque année des prix destinés à récompenser ou encourager la recherche dans le domaine des sciences médicales, pharmaceutiques ou vétérinaires. Certains portent les noms des bienfaiteurs qui ont légué leur patrimoine à l’Académie afin de créer un prix orienté vers un domaine particulier ; d’autres sont décernés en fonction de la qualité ou de l’originalité de la recherche.

Cette année, Pr Eric Fakra, figure incontournable de la psychiatrie en France et membre expert du réseau Transition depuis sa création en 2006 est l’un des 2 lauréats du prix Drieu -Cholet.

Pr Fakra a fait ses études médicales à Marseille – Admissible ENS Ulm en 1992.

Il est PU-PH de Psychiatrie depuis 2014 et il assume à la fois des fonctions de chef de service au CHU de Saint Etienne et de responsable d’équipe de recherche au centre de recherche en neurosciences de Lyon.

Ses travaux se sont centrés sur la faculté des schizophrènes à traiter les émotions : perception et expression des émotions altérées, contrastant avec un ressenti émotionnel accru. Son approche se propose d’étudier comment le risque génétique impacte les systèmes neuronaux à travers l’étude de l’expression transcriptomique (ARNm).

Présentation PowerPoint

26 février 2025

On en parle - SANTÉ MENTALE – les aidants enfin soutenus

Quand un proche souffre d’un trouble psychique, l’entourage se sent souvent démuni. Pourtant, de nombreuses formations permettent aux aidants de faire face.

S’initier à la maladie mentale : programmes BREF et LEO

"BREF" un programme de pyschoéducation pour les familles | Actualités | Fondation FondaMental

Lancement de Léo 2.0 : Un programme de psychoéducation numérique pour les aidants | Actualités | Fondation FondaMental

Mieux connaître un trouble psychique

Les formations mises en place par les antennes départementales de l’association Unafam.
unafam.org

Accompagner la schizophrénie

Formation mise au point par le réseau Profamille
profamille.fr

Premiers secours en santé mentale

Cette formation de 14 heures familiarise avec les troubles psychiques, apprend à gérer une crise et à trouver des relais médicaux.

Premiers Secours en Santé Mentale France - Page d'accueil

24 février 2025

Digital : allié pour la prise en charge de la santé mentale ?

À l'heure où les troubles psychiques explosent et où la psychiatrie traverse une crise, le digital a semble-t-il un rôle à jouer dans le soutien à notre santé mentale. Appli, téléconsultation... focus sur ces outils qui facilitent "l'empowerment".

« Le digital, super-héros de notre santé mentale ? » C'est la question (épineuse) à laquelle Pascal Bécache, co-fondateur et directeur du développement commercial de Digital pharma lab, leader européen de l'innovation numérique en santé, tentera de répondre lors du salon MedInTechs, organisé au Parc floral de Paris, les 10 et 11 mars 2025. L'objectif est à la fois de sensibiliser le grand public, « tout en plaidant pour le maintien et l'augmentation des budgets alloués aux grands plans de santé mentale ».


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Lire l'article complet : ICI


23 février 2025

Première mondiale : le cerveau dévoilé comme jamais grâce à l’IRM le plus puissant au monde

Pour la première fois au monde, le CEA dévoile une série d’images de cerveau, obtenue avec le scanner IRM Iseult, doté d’un champ magnétique inégalé de 11,7 Teslas.

Ce succès marque la concrétisation de plus de 20 années de recherche et développement autour du projet Iseult. L’objectif du projet était de construire le scanner IRM le plus puissant au monde afin d'obtenir des images du cerveau humain à un niveau de résolution jamais atteint. Ceci ouvre la voie à de nouvelles découvertes sur le cerveau, sain ou pathologique, des détails sur son anatomie, ses connexions et son activité.

« Avec Iseult, c’est un monde inconnu qui s’ouvre devant nous et nous avons hâte de l’explorer. Plusieurs années de recherche vont être encore nécessaires pour développer et améliorer nos méthodes d’acquisition et garantir des données de la meilleure qualité possible. C’est à l’horizon 2026-2030 qu’on cherchera à explorer certaines pathologies neurodégénératives, mais aussi des maladies qui relèvent davantage de la psychiatrie, comme la schizophrénie ou les troubles bipolaires. Sans oublier les sciences cognitives ! »

— Nicolas Boulant, responsable du projet Iseult et directeur de recherche au CEA

Première mondiale : le cerveau dévoilé comme jamais grâce à l’IRM le plus puissant au monde | CultureSciences-Chimie

22 février 2025

Troubles psychiatriques : pourquoi coexistent-ils si souvent ?

Les troubles psychiatriques partagent souvent des bases génétiques communes. Des chercheurs ont identifié 136 variations du génome associées à huit troubles majeurs, ouvrant de nouvelles pistes pour les traiter en simultané.

Il arrive fréquemment que des troubles psychiatriques distincts présentent des symptômes communs, ce qui rend leur diagnostic particulièrement complexe. Par exemple, pourquoi la dépression et l’anxiété, ou encore l’autisme et le TDAH (trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité) coexistent-ils si souvent ? D’après une nouvelle étude publiée dans la revue Cell*, la réponse à cette question, ou du moins une partie, résiderait dans notre patrimoine génétique.

Des "points chauds" génétiques liés aux troubles psychiatriques

Les chercheurs de l’Université de Caroline du Nord (Etats-Unis) se sont appuyés sur une étude de 2019 qui avait identifié 136 "points chauds" (hot spots) dans le génome associés à huit troubles psychiatriques majeurs, comme la schizophrénie, la dépression ou encore le trouble obsessionnel compulsif (TOC). Parmi eux, 109 étaient partagés par plusieurs troubles : un phénomène appelé pléiotropie, où une variation génétique influe sur plusieurs conditions. Mais la façon dont ces variations affectent spécifiquement un trouble ou plusieurs restait jusqu’ici floue.

La nouvelle étude apporte un éclairage inédit en explorant les conséquences fonctionnelles de ces variations génétiques. Grâce à une technologie de pointe, les chercheurs ont étudié l’impact de quelque 17.000 variations génétiques issues des 136 points chauds, en les insérant dans des cellules neuronales humaines. Ils ont ainsi identifié 683 variations ayant un effet mesurable sur la régulation des gènes, un processus crucial qui détermine la production des protéines nécessaires au fonctionnement du cerveau.

Mieux traiter les multi-troubles psychiatriques

Ces variations ont été divisées en deux catégories : les variants pléiotropiques (communs à plusieurs troubles) et les variants spécifiques à un seul trouble. Les premiers se sont révélés plus actifs et sensibles aux changements que les seconds. Ce qui suggère que les variations pléiotropiques jouent, par rapport aux autres, un rôle prolongé dans le développement du cerveau, contribuant ainsi potentiellement à divers troubles.

Les gènes touchés par ces variants pléiotropiques sont étroitement connectés à d’autres protéines, ce qui signifie que toute perturbation peut provoquer des effets en cascade dans le cerveau. "Si nous parvenons à comprendre la base génétique de la pléiotropie, cela pourrait permettre de développer des traitements inédits ciblant ces facteurs génétiques partagés", estiment les auteurs de l’étude dans un communiqué**. Plutôt que de cibler un trouble isolé, il serait possible de développer des thérapies basées sur ces variations communes, offrant une solution pour plusieurs troubles simultanément.

*Massively parallel reporter assay investigates shared genetic variants of eight psychiatric disorders: Cell

**Eight psychiatric disorders share the same genetic causes, study says

Troubles psychiatriques : pourquoi coexistent-ils si souvent ?

21 février 2025

[27 février] : WEBINAIRE – REPLAY « Borderline : les clés pour... »

Jeudi 27 février 2025 18h-20h

Que faire pour bien faire? J’ose lui dire? Je n’ose pas lui dire? En réalité, le trouble borderline fait souvent vivre des montagnes russes émotionnelles tant à la personne vivant avec ce trouble qu’à son entourage. Qu’en est-il vraiment? Comment gérer les brusques changements d’attitude et leur cortège de difficultés? Quelles stratégies adopter ?

Des experts de vécu, des proches et des professionnels viendront échanger librement, témoigner et répondre aux questions que vous nous aurez préalablement adressées.

Replay d'un webinaire diffusé en 2023 avec "chat" en direct, et possibilité de recevoir une attestation de participation pour les personnes qui répondront aux sondages proposés pendant la soirée.

Replay Live - Borderline: les clés pour... Billets, Le jeu 27 févr. 2025 à 18:00 | Eventbrite

20 février 2025

PROPSY, l'ambitieux programme de recherche qui va transformer la psychiatrie

Centré sur quatre des troubles psychiatriques les plus invalidants, PROPSY s'appuie sur la psychiatrie de précision et un financement de France 2030* pour révolutionner le diagnostic et la prise en charge des patients.

Coordonné par le Professeur Marion Leboyer, le programme de recherche exploratoire en psychiatrie de précision, PEPR PROPSY, a bénéficié d'un financement de 80 millions d'euros sur 7 ans dans le cadre du plan d'investissement France 2030. Cet ambitieux programme, lancé en 2022, est piloté par l'Inserm et le CNRS, avec l’appui de la fondation FondaMental.

L’objectif de la psychiatrie de précision, c’est de trouver le bon traitement, pour le bon patient, au bon moment.

19 février 2025

Retour sur la mobilisation du 10 février : "La République, c'est nous aussi !"

Lundi 10 février 2025, à la veille des 20 ans de la loi Handicap, nous étions des milliers à nous rassembler Place de la République à Paris et en ligne pour rappeler une évidence : il reste encore beaucoup à faire pour le respect effectif des droits des personnes concernées.

Une mobilisation massive et engagée

Ce rassemblement citoyen a été une réussite avec près de 3 000 personnes présentes sur la Place et plus de 4 500 participants étaient connectés en ligne. Partout en France, des mobilisations locales ont eu lieu pour faire entendre la voix des personnes concernées par le handicap.

Cette manifestation a été un moment d'émotion et de partage, ponctué de témoignages poignants qui nous rappellent combien le chemin vers une pleine reconnaissance des droits est encore long. Emmanuelle Rémond, Présidente de l'Unafam a pris la parole aux côtés de Maxime Perez Zitvogel et Victoria Leroy, co-fondateurs de La Maison Perchée. Ensemble, ils ont rappelé l’urgence de l’amélioration des soins et de l’accompagnement des personnes vivant avec un handicap psychique : "Il faut en parler, en particulier en cette année de Grande Cause santé mentale !".

11 février 2005 : Loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées

Cette loi a permis de grandes avancées, comme :

- La reconnaissance du handicap psychique,
- La mise en place des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH),
- La création d'un droit à compensation,
- Le renforcement de l’obligation d’emploi des travailleurs en situation de handicap
.

Pourtant, 20 ans après, l’application de ces mesures reste incomplète. Trop de personnes concernées rencontrent encore des difficultés d’accès aux soins, à l’emploi, au logement et aux dispositifs de compensation.

Poursuivons le combat pour les droits des personnes concernées

L’Unafam reste pleinement mobilisée pour que ces droits deviennent une réalité pour toutes et tous. Nous continuerons d’agir pour :

- Un meilleur accès aux soins de qualité sur tout le territoire,
- Une véritable inclusion professionnelle des personnes vivant avec un handicap psychique,
- Une reconnaissance effective de leurs droits.


Ce rassemblement a montré la force de notre mobilisation et notre détermination à aller plus loin. Ensemble, poursuivons cet élan pour un avenir encore plus inclusif et solidaire !

Retour sur la mobilisation du 10 février : "La République, c'est nous aussi !" | Unafam

18 février 2025

Troubles bipolaires et schizophrénie : face aux pénuries de quétiapine, l’ANSM diffuse de nouvelles recommandations

La molécule de base de la quétiapine est largement produite par une entreprise grecque, Pharmaten, confrontée à « un problème de production », selon l’ANSM qui publie de nouvelles recommandations pour les médecins et pharmaciens.

Face aux pénuries de quétiapine, traitement psychiatrique très prescrit face aux troubles bipolaires et à la schizophrénie, l’agence du médicament a diffusé vendredi 14 février des recommandations supplémentaires aux médecins et aux pharmaciens.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a ainsi demandé aux médecins d’opter pour une alternative à la quétiapine « désormais également pour les patients en cours de traitement », dès que possible et sauf trouble bipolaire, et non plus seulement lors des démarrages de traitements.

Lorsque le traitement à la quétiapine doit être maintenu ou dans l’attente de la prescription d’une alternative, pour éviter toute interruption de traitement, un dispositif de délivrance à l’unité de comprimés et de préparations magistrales sera « effectif en milieu de semaine prochaine » en pharmacies, a ajouté l’agence.

Les préparations magistrales -médicaments fabriqués sur mesure par le pharmacien en cas d’indisponibilité de la prescription initiale- « ne permettront pas de couvrir l’ensemble des besoins » et « doivent être utilisées uniquement pour les patients nécessitant un traitement par quétiapine sans autre alternative », a-t-elle précisé.

Troubles bipolaires et schizophrénie

La quétiapine est une molécule utilisée dans le traitement de plusieurs pathologies mentales, dont les troubles bipolaires et la schizophrénie. Elle peut aussi être employée dans les dépressions, mais son usage fait moins consensus et n’est censé intervenir qu’en complément d’un antidépresseur classique.

Elle est commercialisée sous le nom Xeroquel par le laboratoire français Cheplapharm, et sous des versions génériques par d’autres groupes. Mais la molécule de base est largement produite par une entreprise grecque, Pharmaten, confrontée à « un problème de production », selon l’ANSM.

Fin janvier, l’agence du médicament avait annoncé une première série de mesures, comprenant l’interdiction des exportations et, surtout, une restriction des prescriptions. Elle avait alors demandé aux psychiatres de ne plus commencer un traitement sous quétiapine pour d’autres raisons qu’un trouble bipolaire. « Les alternatives doivent être privilégiées pour toutes les autres indications », avait recommandé l’ANSM.

Toutefois, certains professionnels s’inquiétaient de la difficulté à substituer d’autres médicaments à la quétiapine, à commencer par le psychiatre Antoine Pélissolo, premier à sonner l’alerte. Il avait pointé le risque suicidaire chez des patients qui verraient interrompu leur traitement sous quétiapine. Ces difficultés d’approvisionnement s’inscrivent dans un contexte plus large de pénuries de médicaments auxquelles les autorités sanitaires assurent tenter de riposter depuis plusieurs années.

Troubles bipolaires et schizophrénie : face aux pénuries de quétiapine, l’ANSM diffuse de nouvelles recommandations

17 février 2025

Rupture de quétiapine LP : comment y faire face ?

Guide pratique et interview exclusive de Dr Émilie Bonnard, psychiatre

La quétiapine LP, pilier incontournable du traitement de la schizophrénie et du trouble bipolaire, subit actuellement de fortes tensions d’approvisionnement, plaçant les équipes soignantes dans une situation délicate. Alors que la Direction Générale de la Santé (DGS) vient de publier des recommandations pour encadrer la prescription et la dispensation de cette molécule, le Dr Émilie Bonnard, psychiatre, décrypte les enjeux cliniques et propose des pistes concrètes pour accompagner au mieux les patients sans compromettre leur équilibre psychique.

https://www.pharma365.fr/je-m-informe/cote-medicament/rupture-de-quetiapine-lp-comment-y-faire-face-guide-pratique-et-interview-exclusive-de-dr-emilie-bonnard-psychiatre/

16 février 2025

[Livre] : Mon vrai nom est Elisabeth

Dans son premier roman, Adèle Yon réhabilite la vie et l'histoire de son arrière-grand mère, Elisabeth, considérée comme schizophrène et réduite au silence.

Écouter son interview sur France Culture (18mn) :


Synopsis :

Une chercheuse craignant de devenir folle mène une enquête pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son arrière-grand-mère Elisabeth, dite Betsy, diagnostiquée schizophrène dans les années 1950. La narratrice ne dispose, sur cette femme morte avant sa naissance, que de quelques légendes familiales dont les récits fluctuent. Une vieille dame coquette qui aimait nager, bonnet de bain en caoutchouc et saut façon grenouille, dans la piscine de la propriété de vacances. Une grand-mère avec une cavité de chaque côté du front qui accusait son petit-fils de la regarder nue à travers les murs. Une maison qui prend feu. Des grossesses non désirées. C’est à peu près tout. Les enfants d’Elisabeth ne parlent jamais de leur mère entre eux et ils n’en parlent pas à leurs enfants qui n’en parlent pas à leurs petits-enfants. “C’était un nom qu’on ne prononçait pas. Maman, c’était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c’était un non-sujet.”

"Mon vrai nom est Elisabeth" est un premier livre poignant à la lisière de différents genres : l’enquête familiale, le récit de soi, le road-trip, l’essai. À travers la voix de la narratrice, les archives et les entretiens, se déploient différentes histoires, celles du poids de l’hérédité, des violences faites aux femmes, de la psychiatrie du XXe siècle, d’une famille nombreuse et bourgeoise renfermant son lot de secrets.

15 février 2025

Santé mentale et psychiatrie, thématique phare de la HAS pour 2025-2030

La Haute Autorité de santé (HAS) présente son projet stratégique pour 2025-2030. Il définit trois priorités, centrées sur les besoins et attentes des personnes, des professionnels et des pouvoirs publics et trois thématiques phares, parmi lesquelles la santé mentale et la psychiatrie.

Vieillissement de la population, inégalités sociales, disparités territoriales, soutenabilité financière, enjeux environnementaux ou encore accélération de l’innovation en santé : « les défis qui se présentent à notre système de santé sont nombreux », précise la Haute Autorité de santé (HAS) dans la présentation de son plan stratégique pour les cinq années à venir… Dans la suite du précédent (2019-2024), il complète le programme de travail défini annuellement par l’agences. Le plan définit trois priorités :

– Promouvoir l’approche intégrée du parcours de vie des personnes ;
– Défendre la qualité dans un système de santé en tension ;
– Préparer l’avenir pour consolider le modèle français.

Il identifie également trois thématiques phares sur lesquelles la HAS compte renforcer son attention : la prévention, la santé mentale et la psychiatrie, ainsi que le numérique et l’intelligence artificielle.

Santé mentale et psychiatrie

Dans ce champ, la HAS présente ainsi sa stratégie. « Le secteur de la psychiatrie est traversé par une crise de grande ampleur (postes vacants, inégalités territoriales dans la répartition de l’offre, coût économique conséquent, conditions dégradées de l’accueil en établissement…). Pourtant, les besoins de suivi et de soins en santé mentale sont de plus en plus prégnants, en particulier chez les jeunes. Consciente de ces enjeux, la HAS s’est saisie de ce sujet dès 2013, avec l’élaboration de son premier programme de travail pluriannuel dans le champ de la psychiatrie et de la santé mentale. Elle entend intensifier son engagement, en mobilisant l’ensemble de ses services et de ses commissions, pour contribuer à l’amélioration de la santé mentale de la population. Grâce à son comité santé mentale et psychiatrie et à son nouveau programme de travail 2025-2030, la HAS s’est d’ores et déjà dotée d’un levier puissant pour orienter et coordonner ses actions.

La HAS a notamment l’ambition de :
— améliorer significativement et durablement le repérage, le diagnostic et la prise en charge des troubles les plus sévères et invalidants, tels que les troubles schizophréniques et bipolaires. Ces troubles, aux conséquences multiples (espérance de vie réduite, prévalence accrue de maladies somatiques, répercussions sur la vie personnelle et sur les proches…), feront l’objet de recommandations professionnelles reposant sur la médecine fondée sur les faits (actuellement inexistantes en France). Des parcours, des indicateurs de qualité des soins et des parcours, et des outils d’aide au repérage précoce, aux soins et à l’accompagnement de prodromes psychotiques ou « psychoses émergentes » seront également élaborés ;
— améliorer la qualité des soins et des accompagnements sociaux des personnes les plus vulnérables : enfants et adolescents, personnes âgées, personnes à risque et en situation de handicap psychique, réfugiés et migrants. Ces travaux s’appuieront sur une démarche pluriprofessionnelle, au sein de laquelle la participation des personnes et de leurs proches sera centrale. Le suivi de la qualité, par des indicateurs ou dans le cadre de la certification des établissements de santé et de l’évaluation des établissements et services sociaux et médico-sociaux, devra tendre vers une logique de parcours de vie ;
— promouvoir des stratégies globales de prévention en matière de santé mentale, en favorisant le repérage précoce de comportements à risque, notamment dans le cadre de travaux sur les troubles les plus fréquents en population générale (troubles anxiodépressifs, conduites suicidaires). La coordination pluridisciplinaire des parcours des personnes doit contribuer à une déstigmatisation, à une restauration de la participation à la vie sociale et à l’amélioration des conditions de vie des personnes atteintes de pathologies psychiatriques ou de troubles psychiques. »

• Le « Projet stratégique 2025 – 2030 » est disponible en pdf sur le site de HAS. Voir aussi le communiqué de presse du 4 février 2025.

Santé mentale et psychiatrie, thématique phare de la HAS pour 2025-2030 - Santé Mentale

14 février 2025

Quétiapine en rupture de stock : "Ce cas est particulier car il s'agit d'un médicament essentiel"

Dans un récent communiqué, le professeur en psychiatrie Antoine Pelissolo vient de tirer la sonnette d’alarme : « l’approvisionnement en quétiapine est complètement à l’arrêt dans tout l’hexagone », s’insurge-t-il.

« Ce médicament, commercialisé en France depuis environ 15 ans, est très prescrit dans plusieurs types de troubles psychiques durables : la schizophrénie, le trouble bipolaire et certaines dépressions », ajoute-t-il. Une rupture de stock de ce médicament fait planer le risque de perte de chances pour ces patients, voire de suicides. 

Entretien avec Antoine Pelissolo.

Medscape édition française : Est-ce la première fois que vous êtes confrontés à une rupture de stock comme celle que vous rencontrez actuellement pour la quétiapine ?

Pr Antoine Pelissolo : En ce qui concerne les psychotropes, nous avons rencontré des incidents par le passé. Cependant, ces problèmes ont généralement pu être résolus rapidement en l'espace de quelques semaines. Néanmoins, le cas de la quétiapine est particulier car il s'agit d'un médicament essentiel utilisé dans le traitement de maladies graves et courantes telles que la schizophrénie et les troubles bipolaires. Par conséquent, toute perturbation dans sa disponibilité peut avoir des répercussions significatives sur la santé des patients.

Combien de patients sont concernés par cette rupture de stock ?

Pr Antoine Pelissolo : Nous ne disposons pas encore de chiffres précis, mais les estimations indiquent qu'environ 200 000 personnes traitées utilisent ce médicament. Cela représente un nombre significatif avec des conséquences potentielles importantes. Mais j’insiste : le principal problème est l'absence de communication préalable. Il y a un grand nombre de patients concernés, ce qui complique l'information aussi bien pour eux que pour les prescripteurs. Ne pas pouvoir anticiper pour un médicament de cette nature est problématique.

Existe-t-il la possibilité de remplacer ce médicament, ou y a-t-il des cas de patients pour lesquels aucun remplacement n'est envisageable ?

Pr Antoine Pelissolo : Il faut être pragmatique. En médecine, on fait avec les moyens disponibles. On cherche des solutions au cas par cas, et certains patients ont vu leur traitement modifié. Mais certains patients réagissent bien à la quétiapine, après des essais infructueux avec d'autres : pour ceux-là ce sera difficile de trouver des alternatives. Il faudra peut-être revenir à des traitements moins efficaces, comme avant l'arrivée de la quétiapine il y a une quinzaine d'années.

Cela pose un problème de souveraineté puisque nous n'avons pas de contrôle sur la situation.

J’ajoute que l’arsenal thérapeutique en France est restreint, du fait des choix politiques et économiques. Je m’explique : en France, les médicaments sont généralement abordables, ce qui est cohérent avec les dépenses de santé. Cependant, cela limite le nombre de médicaments disponibles, notamment les psychotropes comme les antipsychotiques. Les agences de régulation, pour des raisons de bénéfice-risque ou financières, refusent certains médicaments. Cette situation crée des pénuries, compliquant la substitution par d'autres traitements. Il serait nécessaire de revoir les priorités politiques pour mieux soutenir la psychiatrie et les psychotropes, car ces enjeux de santé publique sont cruciaux.

Depuis que vous avez signalé le problème, avez-vous reçu des informations concernant la réintroduction de ce médicament sur le marché ou des réponses de la part des industriels ?

Pr Antoine Pelissolo : L'ANSM a informé que la cause du problème est liée à des difficultés de production chez le fabricant unique du produit actif au niveau mondial. En conséquence, la production est réduite et répartie différemment. Un autre enjeu est que, étant donné que ces produits sont vendus à un prix inférieur ici, les laboratoires préfèrent les commercialiser dans des pays où les marges sont plus élevées. Cela pose un problème de souveraineté puisque nous n'avons pas de contrôle sur la situation. Actuellement, il n'y a pas d'information disponible sur les délais de réapprovisionnement, ce qui signifie qu'il est recommandé de ne plus prescrire ce médicament à de nouveaux patients. Cependant, cela pose la question de la gestion des traitements en cours.

Est-ce la première fois que vous vous êtes confrontés à ce genre de rupture de stock brutale ?

Pr Antoine Pelissolo : Il semble que la situation ne soit pas aussi brutale que cela, la pénurie de quétiapine n’est pas survenue d’un coup, il y a eu une lente progression que nous n’avons pas remarquée. Nous sommes tellement habitués à ces pénuries que lorsque les patients nous disent qu'ils n'ont pas trouvé un médicament, nous leur suggérons de consulter d'autres pharmacies. Récemment, cela est devenu de plus en plus fréquent, atteignant un point critique, jusqu’à la rupture de stocks. Malheureusement, cette situation est devenue courante. Les pharmaciens passent beaucoup de temps à chercher des boîtes de médicaments, et l’on s’y habitue.

Ce qui est vraiment préoccupant, c'est qu'il s'agit là d'un médicament unique, difficile à remplacer, et très utile pour traiter des maladies graves. Pour les anxiolytiques, il existe des alternatives ; pour les antidépresseurs, bien que les traitements soient individuels, le choix est assez large. Cependant, pour les troubles de l'humeur et la schizophrénie, les options sont très limitées, rendant la situation bien plus sensible.

Cela fait 8 ans que des mesures ont été prises pour lutter contre les ruptures de stock, depuis la loi de modernisation de Marisol Touraine jusqu'aux dernières mesures des derniers PLFSS. Pensez-vous que cet arsenal juridique a atteint son objectif ou la situation empire-t-elle ?

Pr Antoine Pelissolo : Selon les statistiques de 2024, la situation s'est légèrement améliorée par rapport à l'année précédente, mais le problème persiste. Il y a toujours des situations nouvelles, donc la question n'est pas réglée. Une politique plus agressive est nécessaire pour lutter contre ces ruptures, car elles représentent une perte de chance potentielle, notamment un risque de suicide pour des maladies comme la schizophrénie.

Quétiapine en rupture de stock : « Ce cas est particulier car il s'agit d'un médicament essentiel »

13 février 2025

Troubles psychiques et emprisonnement : des questions sans réponse

Dossier : Au Cœur de la Bioéthique par Ophélie Gobinet, correspondante à Strasbourg

S’informer, échanger, bousculer les certitudes sur des questions qui dérangent… Telle est l’ambition du Forum européen de bioéthique de Strasbourg. 
Au programme de cette quinzième édition, du 29 janvier au 1er février 2025 : la santé mentale.

Août 2024. A Bâle, en Suisse, le meurtre d’une femme de 75 ans fait la une des médias. L’auteur des faits, un homme de 32 ans, atteint de schizophrénie paranoïde et de troubles de la personnalité, était traité à la clinique psychiatrique universitaire de Bâle (UPK). C’est lors d’une sortie non accompagnée que le trentenaire est passé à l’acte. En 2014, il avait déjà tué deux femmes, selon la Télévision suisse romande. Dans la Confédération, un choc, de la stupeur et cette question : comment cet homme a-t-il pu être autorisé à sortir seul ? Plus largement, comment prendre en charge les patients atteints de troubles mentaux ? Et comment trouver l’équilibre entre les droits de l’individu et les préoccupations de sécurité publique ? Ces liens entre santé mentale, justice et libertés seront discutés au cours d’une table ronde à Strasbourg, le 30 janvier.

Interrogé par la presse suisse sur l’éventualité d’un «échec du système» qui aurait conduit au meurtre de la septuagénaire, Panteleimon Giannakopoulos, professeur de psychiatrie aux Hôpitaux universitaires de Genève, a répondu que le «risque zéro» n’existait pas. Figure de Curabilis, établissement fermé détenant des personnes condamnées et suivies pour des troubles psychiatriques graves, Pantaleimon Giannakopoulos considère que la progression d’une personne condamnée et atteinte de troubles ne peut que se faire si le monde carcéral et le monde du soin s’entendent. «Il faut un regard pluriel, chose qu’on ne peut pas faire si le carcéral prédomine», estime pour Libération le psychiatre. Il le reconnaît : en Suisse, comme ailleurs en Europe, la prise en charge de ces patients atteints de troubles mentaux est conditionné par l’opinion publique, les choix politiques et les moyens investis.

«Il est avéré que la détention aggrave les fragilités préexistantes»

Sur ce point, Manuel Orsat, psychiatre, expert près la cour d’appel d’Angers dresse ce constat : «L’expertise psychiatrique se situe au carrefour, entre la misère de la psychiatrie et l’infortune de la justice». En France, en vingt ans, le nombre d’experts psychiatres est passé de 800 à 300, entre 2002 et 2022, alors même que le nombre d’expertises demandées par les juges ne cesse de croître. Secrétaire général de la Compagnie nationale des experts psychiatres près les cours d’appel, le médecin insiste sur l’importance des experts psychiatres pour éclairer les juridictions et plus largement, porter cette question : «Que fait-on de nos fous qui passent à l’acte ? Et comment s’y prend-on pour les identifier ?».

«Les prisons sont souvent celles de la misère», estime Catherine Paulet, également participante à la table ronde. Dans une interview accordée en 2023 au Centre Osiris, une association spécialisée dans le soin thérapeutique aux victimes de tortures, elle estime «essentiel de laisser la lumière allumée dans le “closed and dark world”», que sont les populations atteintes de troubles mentaux. Psychiatre en milieu pénitentiaire depuis 1991, Catherine Paulet a signé en 2015 l’appel du Nouvel Obs sur les conditions de détention dans les prisons en France. «Il est avéré que la détention aggrave les fragilités préexistantes et favorise les épisodes de décompensation psychiatrique», indique-t-elle. Engagée personnellement dans le combat pour les droits des personnes privées de liberté, elle a fait sienne cette citation de Gandhi : «Tout ce que tu feras sera dérisoire mais il est essentiel que tu le fasses».

Troubles psychiques et emprisonnement : des questions sans réponse – Libération

12 février 2025

Heureux et Perchés, un média qui discute de pair-aidance et de santé mentale

Nous relayons ici un appel à l'aide pour un beau projet !

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Bonjour,

Je suis concerné par une schizophrénie depuis 2017 et pair-aidant en santé mentale au CHU de Brest depuis janvier 2024.

Je me permets de vous solliciter aujourd’hui dans le cadre du projet Heureux et Perchés, un média qui discute de pair-aidance et de santé mentale (https://heureux-et-perches.ghost.io)

J’ai lancé une campagne de financement participatif pour offrir aux membres abonnés une mixtape composée par des personnes concernées par un trouble psychique.

Seriez-vous en capacité de soutenir financièrement le projet ou de le faire tourner auprès de vos adhérents ?

Merci pour votre temps et vos actions !

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Pour en savoir plus :


11 février 2025

"Sous le regard": un atelier pour redynamiser l’estime de soi

"Sous le regard" est un groupe thérapeutique basé sur le chant, la danse et le théâtre, construit à l’EPSM Georges Mazurelle de Vendée par et pour cinq adultes souffrant de déficience intellectuelle et de troubles psychiatriques. En atelier, geste ou proposition sont applaudis à l’« Estimomètre », ce qui produit une ambiance positive et réconfortante, source de confiance en soi. Un dispositif récompensé au Congrès Français de Psychiatrie 2024.

Ce groupe chant, danse et théâtre s’inscrit dans une longue tradition de l’établissement qui poursuit auprès des patients sa stratégie de thérapie médiatisée non médicamenteuse. Il est animé par une équipe pluriprofessionnelle composée d’une ergothérapeute, d’une psychomotricienne, d’un infirmier, d’une aide-soignante et d’une psychologue. Objectifs : utiliser l’activité créative psychocorporelle comme médiateur afin de travailler divers problématiques : motrices, sensorielles, cognitives et sociales.

Mais ce groupe « Sous le regard » est aussi né de la volonté de mettre les patients littéralement sur la scène, pour danser, sourire, se montrer vivants et surtout avec les autres. Pour les soignants : « Etre « Sous le regard » de l’autre est un événement qui engage. D’ailleurs, au début, les patients ont très bien remarqué la présence de soignants invités à observer le groupe pour comprendre ce que nous y engagions. C’est cette réaction d’être mis en avant, d’être admirés plus qu’observés qui a changé leur trajectoire : ils allaient devoir créer aux yeux des autres ». Une représentation a lieu en interne une fois par an.

Les points clés de ce groupe sont :


– la remédiation cognitive et corporelle : les patients vont choisir les chansons, écrire leur pièce et danser la chorégraphie ou créer à partir de ce qu’il leur reste de leur « bibliothèque » de gestes appris tout au long de ces deux ans d’atelier. Le corps se redresse, leur endurance, la mémoire et la concentration s’améliorent.


– l’effet de troupe : les patients sont seuls sur scène, ils font face ensemble, sans soignants à leur côté. En cas de blancs, tels des funambules, ils concentrent à nouveau leurs forces et repartent dans la lumière. Le public attend, à l’écoute et la scène reprend. Cet échange soutenant avec le public fait partie opérante du processus thérapeutique.


– l’Estimomètre est un outil visuel inventé à partir des paliers de satisfaction atteints par les patients suite aux applaudissements nourris du public. Ce renforçateur a eu un effet considérable sur la confiance en soi.


– la réhabilitation sociale : être regardé par les différents services de l’établissement et sur une scène municipale ouverte au public de la Ville de La Roche-Sur-Yon favorise l’inclusion des personnes souffrants de troubles psychiques.

Au final, ce groupe favorise le rétablissement et l’action collective. Le spectacle devient comme un symbole de l’inclusion des personnes souffrant de handicap psychique dans la société. Il signe une nouvelle étape de leur vie : de patients à citoyens-acteurs ou la naissance d’un nouveau statut, d’une nouvelle vie.

"Sous le regard" : un atelier pour redynamiser l'estime de soi - Santé Mentale

08 février 2025

Espoir-Suicide.fr : une plateforme unique pour les personnes endeuillées par suicide

Le deuil par suicide touche de nombreuses personnes en France, souvent confrontées à la détresse et au manque de soutien. Espoir-Suicide.fr, une plateforme innovante co-construite avec des professionnels et des endeuillés, propose des outils concrets pour accompagner et soutenir ce deuil.

Une co-construction au cœur du projet

Le développement d’Espoir-Suicide.fr repose sur une étude participative menée entre octobre 2021 et mars 2023. Plus de 450 personnes endeuillées par suicide, des associations et des professionnels de santé mentale ont contribué à ce projet.

Cette étude s’est appuyée sur des méthodes mixtes :

Groupes de discussion pour identifier les besoins prioritaires.

Enquête en ligne pour recueillir des données à grande échelle.

Entretiens individuels pour approfondir les expériences personnelles.

Tests d’usabilité pour garantir une navigation intuitive.

Une collaboration interdisciplinaire

Le projet a rassemblé plusieurs partenaires clés :

Hôpitaux : Le Vinatier - Psychiatrie Universitaire Lyon Métropole, Hospices Civils de Lyon (HCL), CHU de Lille.

Laboratoires : RESHAPE (INSERM U1290), Cermes3 (INSERM U988, UMR CNRS 8211), équipe de recherche PsyR2 (INSERM U1028, CNRS UMR 5292).

Agence digitale : Interlude Santé.

Cette approche collaborative a permis de créer une plateforme basée sur des données probantes, répondant aux besoins réels des utilisateurs.

Des fonctionnalités adaptées et efficaces

Espoir-Suicide.fr offre des outils variés pour soutenir les personnes endeuillées :

Informations fiables sur le deuil et la prévention du suicide.

Témoignages inspirants de personnes ayant vécu un deuil par suicide.

Chat interactif avec une équipe spécialisée en santé mentale.

Annuaire de ressources locales, regroupant déjà 117 structures en France.

L’expérience utilisateur a obtenu un score exceptionnel de 90,3 sur 100, confirmant la qualité et l’utilité de la plateforme.

Un projet pour un impact durable

Comme l’explique le Dr Édouard Leaune, auteur principal de l’étude publiée dans JMIR Mental Health   :
« La co-création avec les personnes concernées et les professionnels de santé a permis de développer une ressource innovante, sur le plan technique et humain, adaptée aux besoins concrets des personnes endeuillées par suicide. »

Espoir-Suicide.fr : une plateforme unique pour les personnes endeuillées par suicide - Centre Hospitalier Le Vinatier

07 février 2025

Indisponibilité des spécialités de quétiapine LP : premières consignes et plan d'action de l'ANSM

Les tensions en quétiapine LP (XEROQUEL LP et ses génériques) sont annoncées pour une durée indéterminée. L'ANSM demande de ne plus initier de traitement avec ce médicament, sauf cas particulier, et étudie plusieurs pistes pour permettre la continuité des traitements en cours.

Résumé

En psychiatrie, le marché des spécialités quétiapine comprimé à libération prolongée (XEROQUEL LP et génériques) est sous tension depuis plusieurs mois. Toutes les références sont concernées.

Les premières mesures prises par l'ANSM pour éviter une rupture totale sont :

- le contingentement de la distribution en pharmacie de ville ;

- l'arrêt des initiations de traitement, sauf pour les patients présentant un épisode dépressif caractérisé dans le cadre d'un trouble bipolaire ;

- le recours aux autres solutions médicamenteuses disponibles : l'ANSM les a listées indication par indication, en écartant les molécules faisant l'objet de difficultés d'approvisionnement.

L'ANSM et les laboratoires étudient d'autres pistes pour permettre la continuité des traitements déjà en cours :

- l'importation de spécialités de quétiapine à libération prolongée ou à libération immédiate (forme galénique non disponible en France) ;

- le recours aux préparations magistrales de quétiapine à libération immédiate.

Indisponibilité des spécialités de quétiapine LP : premières consignes et plan d'action de l'ANSM

Quétiapine : lettre ouverte de l’Unafam au ministre de la santé

Face aux conséquences néfastes liées à la pénurie totale de quétiapine sur l'ensemble du territoire français, l'Unafam vient d’adresser une lettre ouverte au Ministre de la Santé, Monsieur Yannick Neuder.

Cette lettre détaille la situation et ses implications critiques pour les personnes concernées et appelle à une réponse immédiate pour mettre fin à cette situation délétère.

Lire la lettre

06 février 2025

[Livre] : Culte zéro

Stéphane Ehret, éditions Vérone ; parution le 8/11/2024

Description :
Jeune étudiant en 3e année, Léo doit affronter l’épreuve de la culte zéro. Cette drogue révolutionnaire promet d’élargir la conscience, mais à quel prix ? Entre ses addictions qui le hantent et une chasse à l’homme haletante, Léo découvre un monde où les limites sont faites pour être repoussées. Son voyage initiatique le mènera-t-il vers la rédemption ou vers une chute sans retour ? Embarquez pour une aventure où le réel se distord et où chaque choix peut être le dernier.

Stéphane Ehret est atteint de schizophrénie depuis plus de 20 ans. Cet habitant de Bordeaux vient de publier un nouveau roman, où les luttes du protagoniste font écho aux siennes.

Bordeaux. "Je me suis pris pour le Christ" : atteint de schizophrénie, Stéphane écrit car "c'est libérateur"

05 février 2025

Anniversaire de la loi "Handicap" du 11 février 2005 : quel bilan 20 ans plus tard ?

Communiqué de presse du Collectif Handicap Paris, le 14 janvier 2025

Communique-de-presse-Anniversaire-de-la-loi-handicap-du-11-fevrier-2005-.pdf

Le 11 février 2005, la promulgation de la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées suscitait l’espoir d’un avenir meilleur pour les personnes concernées. À l’occasion de ses vingt ans, les 54 associations du Collectif Handicaps ont dressé le bilan de l’application de cette grande loi.

Un rassemblement national est organisé le 

10 février à partir de 17h30 à Paris, Place de la République, 

avec l’ensemble des membres du Collectif Handicaps et diverses personnalités. N’hésitez pas à y prendre part ou à le suivre à distance.

Loi du 11 février 2005 : quel bilan 20 ans plus tard ? - Collectif Handicaps

03 février 2025

Cannabis et psychose : des liens complexes mais de mieux en mieux compris

Une équipe américaine a mesuré l’évolution des troubles du spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques (SSATP) avant et après la consommation de cannabis.

Les résultats montrent que, par rapport aux non-consommateurs, les consommateurs de cannabis ont davantage de troubles du SSATP, avec un impact plus important sur leur qualité de vie. De plus, la fréquence des troubles du SSATP et les difficultés associées aux symptômes seraient plus importantes dans la période précédant l’initiation de la consommation de cannabis.

Cette observation favorise l’hypothèse d’un usage du cannabis en « automédication » plutôt que celle du cannabis comme facteur de risque de la pathologie psychiatrique, mais la question mérite d’être approfondie.

L’usage de cannabis a été associé à la survenue de psychose chez les adolescents, multipliant le risque par 2 à 4 fois, un risque d’autant plus important que la consommation a débuté tôt. Comprendre le lien entre l'initiation de la consommation de cannabis et le spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques (SSATP) paraît donc essentiel pour informer sur les risques associés et proposer une politique de prévention adaptée. Plusieurs hypothèses sont actuellement discutées : la première suppose que la consommation de cannabis pourrait contribuer à la survenue de troubles du SSATP (hypothèse facteur de risque), la deuxième qu’il existe des vulnérabilités communes à la consommation de cannabis et aux troubles du SSATP (hypothèse de vulnérabilités partagées) et une troisième considérant l’usage du cannabis comme automédication pour soulager les troubles du SSATP (hypothèse automédication).

Pour tester ces hypothèses et clarifier le lien entre cannabis et SSATP, une équipe américaine a suivi la trajectoire des symptômes du SSATP chez les enfants et adolescents avant et après l’initiation de la consommation de cannabis. Pour ce faire, l’équipe a recruté près de 12 000 adolescents âgés de 9 à 10 ans à l’inclusion, puis les a suivis sur une période de 4 ans (5 périodes d’observation) à partir des données de la cohorte multicentrique Adolescent brain cognitive development (ABCD).

Les participants étaient majoritairement des garçons (52 %) d’origine caucasienne (52 %) de 9,5 ans d’âge moyen. L’observation en fonction du temps, avant et après initiation du cannabis, montre que, quelle que soit la période d’observation considérée, les adolescents qui consommaient du cannabis rapportaient un plus grand nombre de symptômes du SSATP et de difficultés liées à ceux-ci par rapport à ceux qui n’avaient jamais utilisé de cannabis.

Par ailleurs, le nombre de SSATP et de difficultés liées aux symptômes du SSATP augmentait au cours de la période précédant l’initiation de la consommation de cannabis, confortant l’hypothèse d’une consommation à visée d’automédication. De plus, une baisse des symptômes du SSATP et des difficultés associées était bien observée après initiation de la consommation de cannabis, mais l’impact des symptômes réaugmentait par la suite, suggérant une possible contribution du cannabis à l’évolution de la pathologie.

En revanche, il n’y avait pas d’augmentation du nombre de SSATP post-initiation comme on aurait pu s’y attendre si le cannabis avait été un facteur de risque contributif du SSATP.

Cannabis et psychose : des liens complexes mais de mieux en mieux compris