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30 septembre 2021

Les annonces d’Emmanuel Macron pour la psychiatrie

En clôture des assises de la santé mentale et de la psychiatrie, qui se sont tenues les 27 et 28 septembre, le président de la République, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures en faveur de la psychiatrie : l’ouverture de 800 postes pour les Centres médico-psychologiques (CMP), des consultations de psychologues remboursées sur prescription médicale, ou encore 80 millions d’euros pour la recherche sur les neurosciences, l’intelligence artificielle et les dispositifs médicaux.

Jusqu’à présent « ni moyens à la hauteur, ni reconnaissance »

"La santé mentale est un enjeu majeur, insuffisamment assumé dans notre pays. Les moyens mis pendant longtemps n’ont pas été à la hauteur, ni la reconnaissance", a constaté Emmanuel Macron. Relevant que "la pédopsychiatrie et la psychiatrie ont fait l’objet de sous-investissements importants", il en a observé les conséquences : "une perte d’attractivité et des fermetures de lits, résultats de la désaffection des soignants."

Néanmoins, le président n’a pas annoncé de nouveau plan pour la psychiatrie, seulement des mesures complétant la feuille de route de 2018, qui avait déjà permis de débloquer 1,4 milliard d’euros. Emmanuel Macron a articulé sa stratégie pour la psychiatrie autour de trois axes : améliorer la prévention, décloisonner et mieux organiser les soins, et investir dans la recherche.

"La santé mentale est un enjeu majeur, insuffisamment assumé dans notre pays" (Emmanuel Macron).

Sur le volet de la prévention, il a plaidé pour une communication grand public régulière sur la santé mentale. Il souhaite également développer les formations aux premiers secours en santé mentale. « À peine 10 000 secouristes sont formés actuellement. Notre objectif est d’en avoir 60 000 d’ici à 2023 », a projeté le président. Il veut par ailleurs améliorer la prévention sur le début de la vie en mettant en œuvre la stratégie des 1000 premiers jours et en développant une offre de psychiatrie en périnatalité. « À partir de 2022, un entretien post-natal obligatoire avec une sage-femme sera déployé et permettra un échange pour toutes les jeunes mères », a-t-il indiqué.

Pour poursuivre cette politique de prévention à l’école, il souhaite « ouvrir le dialogue avec l’Éducation nationale ». En parallèle, il envisage de déployer les maisons des adolescents, pour ces derniers et leurs familles. « L’objectif est d’en créer une par département (il en existe actuellement 118 mais inégalement réparties: 40 départements n'en ont pas, NDLR) et d’augmenter sur trois ans le développement des accueils familiaux thérapeutiques », a détaillé Emmanuel Macron.

Concernant l’organisation des soins, le président a loué le modèle de développement des centres médico-psychologiques (CMP), « qui a permis de développer un accompagnement, un traitement dans un cadre adapté ». Néanmoins, il a reconnu que « le manque de moyens des CMP a fragilisé certains territoires ». Il souhaite donc « renforcer le continuum ville-hôpital et poursuivre la logique de secteur ». Pour cela, 800 postes seront ouverts dans les CMP à partir de l’année prochaine. « Il faut réduire les délais d’attente, qui sont parfois devenus insupportables, au-delà de 18 mois », a insisté Emmanuel Macron, plaidant pour des « délais humains ».

Afin de mieux organiser la prise en charge précoce et d’affiner l’articulation du travail des psychologues et des psychiatres, il a décidé la prise en charge par l’Assurance maladie des consultations de psychologues à partir de 2022, sur la base d’un forfait de 40 euros pour la première séance de bilan, puis 30 euros pour les suivantes. Les consultations devront être prescrites par un médecin. « Toute la profession de psychologues n’était pas ravie », a reconnu Emmanuel Macron, qui assume cependant une mesure qui lui paraît « juste et proportionnée ». Il a précisé que les psychologues qui ne souhaitaient pas s’inscrire dans ces parcours de soins pourront continuer à pratiquer les tarifs qu’ils souhaitent.

Pour les psychiatres, une revalorisation déjà actée

En revanche, pour la rémunération des psychiatres, le président a renvoyé vers les mesures déjà décidées récemment, comme la revalorisation des consultations des psychiatres et pédopsychiatres libéraux prévues dans l'avenant 9 à la convention médicale, ainsi que les 8,2 milliards d'euros du Ségur destinée à renforcer l'attractivité des postes à l'hôpital et à en ouvrir de nouveaux. Ainsi, la consultation des psychiatres, neuropsychiatres et neurologues est revalorisée à un tarif de 42,5 euros. Par ailleurs une majoration spécifique de 3 euros est créée pour les consultations de psychiatres à destination de patients de moins de 16 ans. Enfin, la prise en charge en urgence (dans les deux jours ouvrables) suivant la demande d’un médecin d’un patient en ville par un psychiatre est également revalorisée à 85 euros.

Pour les libéraux, il a indiqué son désir de « réfléchir à d’autres formes de revalorisations », comme des intéressements aux missions de santé publique.

Concernant le nombre de lits, le président a reconnu que « dans certains territoires, le mouvement de fermetures de lits a été trop rapide ». Un dispositif de « lits à la demande » va être mis en place avec un financement de 15 millions d’euros en 2022, puis 25 millions d’euros par an à partir de 2023, soit environ 500 ETP.

Le président a estimé par ailleurs qu’il fallait « mieux reconnaître le rôle des infirmiers en psychiatrie » et a envisagé une augmentation du nombre d’infirmiers en pratiques avancées (IPA) « au-delà de ce qui a été prévu par le Ségur ». Un financement de 3 millions d’euros en 2022 et 6 millions d’euros par an à partir de 2023 est prévu pour former 540 IPA supplémentaires.

De plus, 20 nouvelles équipes mobiles de psychiatrie de la personne âgée vont être créées, avec un financement de 5 millions d’euros à partir de 2022. En parallèle, 40 équipes mobiles pour la santé somatique devraient voir le jour.

La prise en charge en urgence (dans les deux jours ouvrables) est revalorisée à 85 euros.

80 millions d’euros pour la recherche

Dernier axe de la stratégie d’Emmanuel Macron : la recherche. Le président a décidé d’investir massivement dans les neurosciences, l’intelligence artificielle et les dispositifs médicaux. « L’État soutiendra un programme de recherche dédié à la santé mentale financé dans le cadre du 4e programme d’investissement d’avenir (PIA4), à hauteur de 80 millions d’euros, piloté par l’Inserm et le CNRS », a-t-il annoncé. Enfin, il a soutenu la création de l'Institut de stimulation cérébrale à l'hôpital Saint-Anne et du centre de recherche e-care, à Robert Debré.

800 postes dans les CMP, psychologues remboursés : les annonces d’E. Macron pour la psychiatrie (medscape.com)

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