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16 août 2022

Cervelet : une nouvelle fonction "sociale" ?

Notre « petit cerveau », le cervelet, a bien plus de rôles à jouer dans nos comportements que prévu : il serait notamment essentiel à la socialisation.

Mais à quoi sert donc le cervelet, ce petit cerveau situé à l’arrière du gros qui contient pourtant autant de neurones que son frère ? On a longtemps pensé qu’il ne participait qu’aux fonctions motrices, à la coordination des mouvements et à l’équilibre, mais l’on découvre depuis peu qu’il intervient aussi dans des fonctions cognitives supérieures. Par exemple, quand on « éteint » les neurones de l’un de ces noyaux, cela provoque un appétit insatiable. 


Autre fonction envisagée : un rôle dans la socialisation. En effet, il y a trois ans, des chercheurs américains ont montré que si l’on « inactive » certains neurones du cervelet se projetant dans le système limbique – le réseau cérébral émotionnel, dit « de la récompense », situé au cœur du grand cerveau –, alors on rend des souris réticentes à l’idée d’approcher des congénères inconnus… Comme si elles ne souhaitaient plus « socialiser ».


Pour approfondir l’importance du cervelet dans la socialisation, Laura Cutando, de l’université de Montpellier, et ses collègues se sont donc intéressés à la dopamine, souvent appelée « molécule du plaisir », mais qui est en fait l’un des principaux neurotransmetteurs du système cérébral de la récompense : la dopamine colore nos pensées d’émotions et nous pousse à agir. En combinant des techniques d’analyse du contenu de cellules et d’imagerie, les chercheurs ont d’abord révélé, chez les souris, la présence de récepteurs particuliers de la dopamine – les récepteurs D2 – principalement sur un seul type de neurones du cervelet : les cellules de Purkinje, celles justement qui connectent le petit cerveau à son grand frère. Ensuite, avec des techniques d’électrophysiologie, Cutando et ses collègues ont prouvé que la dopamine régule bien l’activité des cellules de Purkinje, leurs récepteurs D2 étant donc fonctionnels. Mais pour faire quoi ?


Il fallait maintenant inactiver ces récepteurs dans le cervelet des souris afin de déterminer leur rôle dans le comportement de sociabilité des rongeurs ; ce que les scientifiques ont réalisé en créant des souris génétiquement modifiées pour ne plus l’exprimer. Conséquence : les animaux dépourvus de récepteurs D2 étaient bien plus sociables que leurs congénères, et ne présentaient aucune difficulté motrice. Par exemple, lors d’un des différents tests effectués par les chercheurs, les souris avaient le choix entre rester dans leur chambre, aller visiter une autre pièce où se trouvait un congénère déjà connu, ou encore aller visiter une autre chambre abritant une nouvelle souris qu’elles n’avaient jamais côtoyée. Ainsi, les souris exprimant moins de récepteurs D2 s’approchaient plus volontiers, que les rongeurs « normaux », du nouveau venu…


Mais d’où vient la dopamine qui stimule le cervelet et interviendrait ainsi dans les comportements sociaux ? Emmanuel Valjent, qui a dirigé cette étude, et ses collègues ont « observé des neurones qui relient le réseau cérébral de la récompense au cervelet, et qui fonctionnent avec de la dopamine ou de la noradrénaline. Mais on ignore encore si ce sont eux qui sécrètent la dopamine qui, à son tour, module l’activité des cellules de Purkinje ». Voilà donc de quoi redorer le blason de notre petit cerveau et probablement stimuler l’intérêt des chercheurs pour déterminer son implication dans les pathologies associées à des troubles des relations sociales, comme l’autisme, la schizophrénie ou la bipolarité…



Cervelet : une nouvelle fonction « sociale » ? | Cerveau & Psycho (cerveauetpsycho.fr)

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