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25 août 2022

Gènes de susceptibilité dans la schizophrénie

Dans un éditorial pour le British Journal of Psychiatry, le professeur (britannique) de psychiatrie David Curtis rappelle qu’on a désormais identifié « des gènes dans lesquels des variants rares et nocifs augmentent considérablement le risque de développer une schizophrénie » et que ces découvertes pourraient « influencer notre perception générale de la maladie mentale », en apportant en particulier "des informations sur l’étiologie de la schizophrénie", sans négliger la possibilité (proche ou lointaine ?) qu’une compréhension accrue des mécanismes biologiques sous-jacents puisse « éventuellement conduire à de meilleurs traitements. »

Des variantes génétiques à risque


Ainsi, les résultats de l’étude collaborative SCHEMA[1] (concernant les données de séquence d’exome[2] chez 24 248 personnes atteintes de schizophrénie et 97 322 sujets-témoins) « impliquent clairement dix gènes conférant un risque substantiel dans l’étiologie de la schizophrénie. »

L’auteur précise que pour chacun de ces gènes, « des variantes génétiques rares se trouvent plus fréquemment » chez les personnes atteintes de schizophrénie que chez les sujets-témoins. Pour certains gènes, on estime que ces variantes génétiques « augmentent le risque de développer cette maladie d’un facteur dix ou davantage. »

Alors que les chercheurs se sont intéressés à des « variantes extrêmement rares », présumées à l’origine d’une « perte complète de la fonction d’un gène ou d’un produit protéique gravement endommagé », ils ont découvert que pour les dix gènes en question, il existe « un excès de telles variantes statistiquement significatif » chez les personnes avec schizophrénie, « même après correction pour tester des milliers de gènes. »


So what ?

Le Pr Curtis note que l’implication de variants « dans plusieurs gènes différents » susceptibles de « causer séparément la schizophrénie » n’implique pas forcément l’existence de « différents sous-types de schizophrénie », dans la mesure où il est courant, en génétique, « de reconnaître qu’un syndrome particulier peut résulter de variants dans différents gènes. »

Ces variants peuvent concerner « des formes plus ou moins sévères de la maladie » ou une expression atypique, mais « il n’existe pas de corrélation claire » entre le facteur de risque génétique et son effet phénotypique.

En résumé, les résultats actuels apportent « très peu de preuves » que les sujets avec l’un de ces variants génétiques identifiés relèvent d’une « forme de schizophrénie différente en termes de présentation, de gravité ou de réponse au traitement. »


Curtis D. Identification of specific genes involved in schizophrenia aetiology - what difference does it make? Br J Psychiatry. 2022 Aug;221(2):437-439. doi: 10.1192/bjp.2021.153. PMID: 35382908.





JIM.fr - Gènes de susceptibilité dans la schizophrénie

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