Cette méta-analyse concerne 90 500 personnes dont les données d’utilisation des antipsychotiques sont issues des registres suédois et finnois, et 10 000 participants à des essais randomisés. Le critère de jugement était une rechute dans les 6 mois après l’instauration de l’antipsychotique, définie comme une hospitalisation dans les études observationnelles.
Dans les données des cohortes observationnelles collectées dans les registres, les cinq molécules (commercialisées en France) les plus efficientes sont :
– la clozapine
– l’olanzapine à action prolongée
– l’aripiprazole à action prolongée
– l’olanzapine par voie orale
– l’halopéridol à action prolongée.
L’efficacité des antipsychotiques par rapport au placebo dans les essais randomisés est 2,58 fois supérieure à leur efficience dans la « vraie vie ». Dans les essais contrôlés, les formes orales ont une efficacité supérieure à celle mise en évidence dans les études observationnelles.
Quand les données des deux types d’études sont combinées, la clozapine arrive en tête de classement suivie par l’olanzapine par voie orale, puis par l’olanzapine à action prolongée (pour les molécules commercialisées en France). A noter l’absence de donnée sur l’amisulpride dans cette étude.
Cette étude confirme donc l’intérêt de la clozapine et des antipsychotiques à action prolongée pour la prévention de la rechute. Elle permet aussi de rappeler que les études pharmaco-épidémiologiques sont particulièrement intéressantes pour évaluer l’efficience des antipsychotiques, qui est surévaluée dans les essais randomisés contrôlés du fait de la faible représentativité des participants.
*Efficacy and effectiveness of antipsychotics in schizophrenia: network meta-analyses combining evidence from randomised controlled trials and real-world data, Lancet Psychiatry 2024 Jan 9:S2215-0366(23)00366-8.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire