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22 juillet 2024

Des antipsychotiques spécifiques associés à un risque accru de pneumonie

Les antipsychotiques à forte dose, en particulier quétiapine, clozapine et olanzapine sont liés à un risque accru de pneumonie chez les patients atteints de schizophrénie.

MÉTHODOLOGIE :

À l’aide de plusieurs registres de données à l’échelle nationale, les enquêteurs ont extrait des données sur les personnes ayant reçu des soins hospitaliers pour schizophrénie ou trouble schizo-affectif (n = 61 889) entre 1972 et 2014.

Les données sur la consommation de médicaments ont été recueillies à partir d’un registre d’ordonnances et comprenaient les dates de délivrance, le coût, la dose, la taille de l’emballage et la formulation du médicament. Les données sur les dates et les causes de décès ont été obtenues à partir du registre des causes de décès.

Après l’entrée dans la cohorte, le suivi a débuté en janvier 1996 ou après le premier diagnostic de schizophrénie pour les personnes diagnostiquées entre 1996 et 2014.

Le critère de jugement principal était l’hospitalisation pour pneumonie comme principal diagnostic d’admission à l’hôpital.

RESULTATS :

Au cours des 22 années de suivi, 8917 patients (14,4 %) ont eu une ou plusieurs hospitalisations pour pneumonie et 1137 (12,8 %) sont décédés dans les 30 jours suivant leur admission.

Le risque de pneumonie était le plus élevé avec l’utilisation de quétiapine à forte dose (> 440 mg/j) (P = .003), suivi par les doses élevées (≥ 330 mg/j) et moyennes (180 à P P = .02).

Par rapport à l’absence d’utilisation d’antipsychotiques, la monothérapie antipsychotique a été associée à un risque accru de pneumonie (P = .03), alors que la polythérapie antipsychotique ne l’était pas.

Seule l’utilisation d’antipsychotiques à forte puissance anticholinergique était associée à un risque de pneumonie.

EN PRATIQUE :

« L’identification des médicaments antipsychotiques associés au risque de pneumonie pourrait permettre de mieux éclairer les programmes de prévention (par exemple, les vaccinations) », ont noté les chercheurs. « Deuxièmement, la disponibilité d’estimations du risque de pneumonie pour des antipsychotiques individuels et pour des groupes d’antipsychotiques pourrait favoriser l’élaboration de directives de prescription personnalisées », ont-ils ajouté.

SOURCE :

L’étude a été menée par le Dr Jurjen Luykx, du Centre médical universitaire d’Amsterdam, Amsterdam, Pays-Bas. publié en ligne le 26 juin 2024, à JAMA Psychiatrie.

LIMITES :

Les chercheurs n’ont pas pu prendre en compte tous les facteurs de risque susceptibles d’accroître le risque de pneumonie chez les personnes atteintes de schizophrénie, comme le tabagisme et les habitudes de vie. De plus, les cas de pneumonie n’ayant pas nécessité d’hospitalisation n’ont pas pu être inclus dans l’analyse, de sorte que les résultats ne peuvent être généralisés qu’aux cas de pneumonie grave.

Des antipsychotiques spécifiques associés à un risque accru de pneumonie - Les Actualites

21 juillet 2024

Des préconisations pour les patients "difficiles" en psychiatrie

Lors d’une journée de restitution de ses travaux, le 24 juin, la Commission nationale de psychiatrie (CNP) a émis une dizaine de préconisations pour améliorer les parcours des patients difficiles. Dans le contexte en tension de la discipline, et des attentes sociales sécuritaires, concilier nécessité de soins et restriction de liberté reste « un travail d’orfèvre »…

Créée en 2021, la Commission nationale de psychiatrie (CNP) regroupe les acteurs de la discipline au sens large (hospitaliers, universitaires, libéraux, psychologues, infirmiers, patients, directeurs…), avec l’objectif de promouvoir auprès de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) des dispositifs et des méthodes en prise directe avec les réalités du terrain. Présidée par M. Lejoyeux, Pr de psychiatrie et d’addictologie, elle se compose de différentes sous-commission thématiques et s’articule autour d’un groupe opérationnel psychiatrie coordonné par Radoine Haoui, chef de pôle psychiatrie au CH de Béziers. Une journée de restitution de ses travaux a été organisée le 24 juin au ministère de la Santé. Trois tables-rondes ont permis d’aborder des enjeux d’actualité : la question des malades dits difficiles ; les relations entre psychiatre et psychologue dans le cadre des psychothérapies et parcours de soin ; les innovations.

A propos de la première table-ronde, le Pr Lejoyeux a précisé le positionnement de la CNP dans une interview au Quotidien du médecin : « Nous ne souhaitons pas attiser les polémiques autour de l’isolement et de la contention, des unités pour malades difficiles (UMD), ou des unités de soins intensifs en psychiatrie (Usip). Nous voulons aborder cette question du point de vue de la clinique, du patient et de l’organisation des soins, plutôt que des structures. Il s’agit de considérer qu’un épisode difficile fait partie d’un parcours psychiatrique. »

Les patients « difficiles », un « travail d’orfèvre »

À partir notamment des travaux du Pr Jean-Louis Senon, coprésident de la sous-commission nationale de psychiatrie légale, et des remontées des établissements, Radoine Haoui a présenté la problématique de la prise en charge de ces malades « dits difficiles ou présentant une complexité clinique, en raison de leurs troubles psychopathologiques ou des comorbidités ». Dans le contexte en tension de la discipline, et des attentes sociales sécuritaires, avec leurs lots d’injonctions paradoxales, il a souligné une « équation » complexe : « concilier nécessité de soins et restriction des libertés, droit des patients, protection des agents et sécurité des soins pour certains patients susceptibles de présenter une dangerosité psychiatrique, à certains moments de leur parcours » est un « travail d’orfèvre, qui exige compétences cliniques, formation, expérience, expertise, disponibilité, et bien sûr une architecture adaptée pour prendre soin de ces patients », a-t-il précisé. Il s’agit de mettre en œuvre un suivi personnalisé, un cadre thérapeutique contenant, dans le respect des droits et de la dignité de ces personnes.

Dans cette perspective, une série de préconisations se décline à différents moments des soins :

- Bien évaluer la phase aiguë de la maladie, sans stigmatiser le patient, pour poser un cadre thérapeutique « adapté et proportionné » et bien expliquer au patient les modalités de sa prise en charge.

- Repérer les patients difficiles pour mieux les prendre en charge. « Une minorité de patients, environ 2%, est à l’origine d’une part importante d’incidents violents ». Ces patients peuvent créer des clivages dans les équipes.

- Travailler l’organisation des soins dans l’unité. Les organisations doivent être plus lisibles, pour que les patients se repèrent mieux dans leur prise en charge. Des référents médico-soignants peuvent contribuer à cela. De plus, des activités thérapeutiques variées doivent être proposées.

- Mieux articuler les soins entre l’intra- et l’extra-hospitalier, pour éviter les risques de rupture et /ou les fugues.

- Organiser les admissions directes des patients en phase de décompensation dans leurs services, de préférence

- Interroger régulièrement la pertinence des mesures de soins sans consentement, de l’isolement et de la contention en fonction de la clinique. Des « staffs quotidiens, pluriprofessionnels » doivent être prévus. Debrieffer toutes les mesures de contrainte avec le patient est indispensable.

- Dans toute unité de soin fermée, veiller à la régularité de la présence médicale et surtout de l’encadrement médico-soignant.

- Maintenir les synthèses cliniques ou les supervisions, pour accompagner les équipes face à des événements violents. « Dans certains endroits, quand on est en mode dégradé, ces synthèses cliniques sautent, alors que ce n’est pas du temps perdu », a-t-il souligné.

- Planifier le suivi ambulatoire sur une période rapprochée de 20 semaines « puisqu’on sait notamment que 60% des situations de violence chez les patients schizophrènes surviennent » à cette période après la sortie de l’hôpital.

- Organiser des espaces d’échanges avec les partenaires (médico-sociaux, judiciaires… ).

Ces patients difficiles, qui souvent « mettent à rude épreuve les équipes » nécessitent « non pas une prise en charge particulière mais une prise en charge personnalisée et un cadre thérapeutique contenant dans le respect des droits et de la dignité de ces personnes ».

Des préconisations pour les patients « difficiles » en psychiatrie - Santé Mentale (santementale.fr)

20 juillet 2024

Un jour avec les "Premiers secours en santé mentale"

Comment devient-on secouriste en santé mentale ?

On a suivi la journée de Séverine Fix, formatrice de l'association Premiers secours en santé mentale, et ses élèves. Objectif ? Savoir réagir en cas de crise liée à un trouble psychique.

750 000. C'est le nombre de personnes que l'association Premiers secours en santé mentale (PSSM) France espère former d'ici 2030. 125 000 ont déjà leur statut de secouriste. Pour tout comprendre de cette formation, identique à sa grande sœur, dite « Prévention et secours civiques de niveau 1 », mais spécialisée en santé mentale, Handicap.fr est retourné en classe et a suivi, durant une journée, Séverine Fix et ses élèves. Rendez-vous dans le 13e arrondissement à Paris, au Centre Paris Anim' Victoire Tinayre.

Une formation de 14 heures

Cette psychanalyste de métier apporte durant deux jours, soit 14 heures, les rudiments pour reconnaître, détecter et agir face à un trouble psychique. « L'idée, ce n'est pas que les secouristes puissent poser un diagnostic mais qu'ils puissent relever des éléments factuels pour déterminer si la personne vit plutôt quelque chose sur un versant dépressif, anxieux, psychotique, pour adapter les gestes. »

Déstigmatiser et agir

Dense, ce programme aborde des sujets lourds et très tabous comme la crise suicidaire. Pour éviter d'impacter la santé psychique de leurs élèves, les formateurs utilisent une sorte de code pour indiquer son malaise et sortir temporairement de la formation en cas de besoin. « J'ai des retours des participants qui me disent qu'ils ont appris beaucoup de choses, qu'ils se comportent désormais différemment, à la fois sur le vocabulaire qu'ils utilisent ou les questions qu'ils posent ou ne posent pas », se satisfait Séverine Fix, qui vise en premier lieu la déstigmatisation.
Ouverte à tous à partir de 18 ans, cette formation comprend deux jours consécutifs en présentiel ou sept modules de deux heures en visio, pour un tarif de 250 euros.

Voir la vidéo Une journée avec une formatrice premiers secours en santé mentale

19 juillet 2024

[Article] : Les familles comme partenaires des soins en santé mentale

Saïd Fattah et le Pr Vincenzo Di Nicola sont les coéditeurs d’un numéro spécial du journal de la WASP (World Assocation of Social Psychiatry) accompagnés du Dr Yann Hodé et du Dr Wydad Hikmat, illustrant la bonne santé du réseau francophone Profamille.

L’éditorial est enrichi d’un article co-écrit avec un pair-aidant stabilisé et actuellement salarié du CH de Rouffach, d’un article sur l’aidant familial et d’une présentation de recueil de poèmes.

17 juillet 2024

Emmanuelle Rémond, nouvelle présidente de l’Unafam

À l’issue de son Assemblée générale le 26 juin dernier, l’Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) annonce l’élection de sa nouvelle présidente : Emmanuelle Rémond succède ainsi à Marie-Jeanne Richard, pour un mandat de trois ans.

Emmanuelle Rémond, adhérente à l’Unafam depuis 2016, était depuis le 16 septembre 2021 déléguée départementale de la délégation Unafam de Paris (75). Elle est également administratrice d’Eufami, la fédération européenne des associations des familles de personnes ayant des troubles psychiques. Titulaire d’une maîtrise de civilisation allemande et diplômée de Sciences Po Paris, Emmanuelle Rémond a effectué un parcours professionnel en tant qu’éditrice et journaliste spécialisée en jeunesse et éducation. Elle s’est engagée comme bénévole à l’Unafam après avoir bénéficié de l’entraide et de la formation dispensées par l’association à la suite des troubles psychiques d’un proche.

Avec près de 16 000 adhérents et 354 points d’accueil répartis sur l’ensemble du territoire, l’Unafam présidée par Emmanuelle Rémond poursuivra, dans la lignée du mandat exercé par Marie-Jeanne Richard pendant six ans, son engagement quotidien pour la défense des intérêts communs des familles, des proches et des personnes souffrant de troubles psychiques. En 2023, près de 57 500 personnes ont été aidées directement ou indirectement par l’Unafam.

L’actualité récente démontre la nécessité de poursuivre le combat contre la stigmatisation des personnes concernées par un trouble psychique : alors que la flamme olympique circule dans toute la France, plusieurs préfectures ont fait connaître leur décision de supprimer sans appel les autorisations de sortie pour les personnes placées en soins à la demande d’un représentant de l’État. Cette situation est le reflet de la stigmatisation de la maladie psychique et de la discrimination que vivent les personnes concernées au quotidien, y compris de la part de l’État français.

16 juillet 2024

Flamme olympique : des patients de psychiatrie privés de sortie ! [La suite...]

Mise à jour 11 juillet : pour la CGLPL (Contrôleure générale des lieux de privation de liberté), les contraintes liées au maintien de l'ordre ne sauraient justifier des atteintes systématiques aux droits des patients.

La Contrôleure a mis en ligne le courrier adressé au ministère de l'Intérieur le 24 juin, qui n'a pas apporté de réponse. Elle pointe plusieurs instructions données par différentes préfectures à des établissements de santé mentale, visant à restreindre les droits des patients hospitalisés sur demande du représentant de l’Etat (SDRE). Ces instructions, justifiées par le passage de la flamme olympique dans les villes concernées, tendent à restreindre de manière significative les possibilités d’octroi à ces patients d’autorisations de sortie. « Les contraintes en termes de maintien de l'ordre et de garantie de la sécurité dans le contexte des festivités entourant l'organisation des jeux olympiques et paralympiques de Paris ne sauraient justifier que soient portées des atteintes systématiques et indifférenciées aux droits fondamentaux des patients hospitalisés sans leur consentement, pas plus qu'à ceux de toute autre catégorie de personnes privées de liberté ».

Flamme olympique : des patients de psychiatrie privés de sortie ! - Santé Mentale (santementale.fr)

15 juillet 2024

Choisir la psychiatrie : une campagne pour réenchanter la discipline !

En manque de professionnels à court et moyen terme, la psychiatrie (re)part en campagne pour séduire les étudiants en médecine et sortir cette discipline essentielle à la prise en charge de la santé mentale des Français des préjugés qu’elle génère.

Avec 15 000 praticiens en exercice, dont la moitié en milieu hospitalier et 12% des places demeurées vacantes lors de l’Examen Classant National (ECN) qui permet aux étudiants d’accéder aux différentes spécialités, les psychiatres se mobilisent pour redonner ses lettres de noblesse à leur spécialité. La psychiatrie est ainsi dans le TOP 4 des derniers choix de spécialité à l’ECN. Le Collège National des Universitaire en Psychiatrie (CNUP) s’associe à l’Association Nationale des Étudiants en Médecine de France (ANEMF) et l’Association Française Fédérative des Étudiants en Psychiatrie (AFFEP), pour porter leur campagne « Choisir psychiatrie », alors qu’un quart des médecins psychiatres ont plus de 65 ans et que 1 Franças sur 5, soit 13 millions de personnes vivent avec un trouble mental ou psychique et 7 sur 10 expriment le besoin de prendre soin de leur santé mentale.

La psychiatrie française part en campagne

Après la publication début 2024 du baromètre CSA ”Les Français et la psychiatrie”, toutes les parties prenantes de la discipline : médecins en exercice, internes et étudiants en médecine se mobilisent pour sortir la psychiatrie des idées reçues et montrer que la psychiatrie est une discipline à la pointe de la recherche, qui est en première ligne alors que les psychiatres sont premiers artisans du lien de confiance avec les patients dans le monde médical.

Si les pouvoirs publics se sont emparés du sujet et ont fait de la santé mentale un enjeu prioritaire de santé publique, le système de santé se heurte à un problème structurel et conjoncturel : une pénurie de médecins et le déclin progressif du nombre de médecins psychiatres sur le long terme. En effet, face aux besoins croissants et aux nouvelles aspirations des jeunes médecins, il faudrait, selon les calculs de la Fédération hospitalière de France (FHF), 1,7 nouveaux médecins psychiatres pour remplacer un médecin qui part à la retraite. Avec une population de praticiens qui vieillit, ce renouvellement aujourd’hui n’est pas assuré. Une situation de pénurie qui peut parfois être aggravée par de fortes disparités régionales sur le territoire.

Un dispositif d’information dévoilé à la rentrée

Les premières nuits de la psychiatrie auront lieu en France début 2025 dans 5 villes universitaires : Bordeaux, Grenoble, Lille, Strasbourg, Tours. Cet événement unique en France rassemblera étudiants et médecins autour des grands enjeux de leur discipline. Une campagne digitale sera déployée dès la rentrée universitaire, afin d’aller au plus près des étudiants en médecine, mais aussi des futurs étudiants.

Choisir psychiatrie : une campagne pour réenchanter la discipline ! - Santé Mentale (santementale.fr)

14 juillet 2024

Voici comment la chaleur affecte l’efficacité de vos médicaments

Entièrement immergés en été, les températures élevées vont rester avec nous pendant quelques mois. La Agence météorologique d’État (AEMET) alerte que la période de chaleur intense de cette année durera au moins jusqu’au 15 août. Compte tenu de cette prévision, le Conseil Général des Collèges Officiels des Pharmaciens (CGCOF) rappellent que de nombreux médicaments qu’une partie de la population prend régulièrement nécessitent une conservation particulière si les thermomètres montent de manière excessive.

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"Il existe également des médicaments qui interfèrent avec les mécanismes de perte de chaleur de notre corps. Par exemple, les antihistaminiques ou les médicaments contre la maladie de Parkinson. Enfin, il existe des médicaments qui peuvent directement augmenter la température corporelle, comme les analgésiques comme le tramadol ou les antipsychotiques pour la schizophrénie", soulignent les pharmaciens.

Lire l'article complet :

13 juillet 2024

[Podcast] : Les experts aux assises : l’expertise psychiatrique au pénal

Qu'est-ce qu'une expertise psychiatrique ?

Pourquoi en faire dans le cadre de procès au pénal ?

Quels en sont les objectifs ?

En quoi cela peut-il aider pour évaluer la responsabilité ?

Y a-t-il plus ou moins d'expertises qu'avant ?

Quel est donc ce métier d'expert ?

12 juillet 2024

[Important] : Propositions de modification des règles de prescription et de surveillance de la Clozapine

Dans un communiqué, les Collèges nationaux professionnels (CNP), Sociétés savantes de gériatrie, neurologie, pharmacie, pharmacologie et thérapeutique, médecine générale et psychiatrie, et associations de personnes concernées demandent d’assouplir les conditions de prescriptions et de surveillance hématologiques de la Clozapine. Ces modalités constituent en effet des freins notoires à son usage, en particulier dans le contexte sanitaire actuel où l’accès aux soins est de plus en plus complexe. Ce projet est portée par le groupe d’expert français Task Force Clozapine.

Cette Task Force Clozapine, qui réunit des médecins gériatres, neurologues et psychiatres, a été constituée afin de faire évoluer cette réglementation pour favoriser l’accès à la clozapine, avec le soutien de la Délégation Ministérielle à la Santé Mentale et à la Psychiatrie. Coordination : Pr Hélène VERDOUX (Bordeaux) et Dr Alexis LEPETIT (Lyon).


Lire le communiqué complet (pdf):

Lire l'article sur le site de santementale.fr : 

11 juillet 2024

Le cannabis, ennemi de la stabilité mentale chez les adolescents ?

Les travaux menés par McDonald et son équipe ont révélé que les jeunes adeptes du cannabis s’exposent à un risque 11 fois plus élevé d’être atteints par des troubles psychotiques, comparativement à leurs pairs abstinents. Cette corrélation, d’une ampleur inédite, surpasse largement les résultats des études antérieures. Par exemple, une méta-analyse datant de 2016, synthétisant les données de dix études distinctes, avait établi que les consommateurs les plus assidus de cannabis encouraient un risque environ quatre fois supérieur de se voir diagnostiquer une schizophrénie ou d’autres affections psychotiques. L’explication de ce phénomène inquiétant réside, en partie, dans l’augmentation considérable de la teneur en principes actifs du cannabis au fil des décennies. Depuis les années 1970-1980, la concentration en THC (tétrahydrocannabinol), molécule psychoactive majeure de cette plante, a connu une hausse vertigineuse, passant de 14 à 19 % en 2017-2018. Cela peut paraître peu, mais c’est en réalité énorme et il n’est pas rare aujourd’hui de trouver certaines variétés hybrides de cette plante atteindre des quantités affolantes de THC. Celles-ci sont le fruit d’une sélection minutieuse opérée spécialement pour que la plante (Cannabis sativa) soit la plus chargée possible en substance active. Ainsi, des variétés comme la Gorilla Glue ou la Wedding Cake atteignent aisément les 30 % de THC.

L’adolescence : une période critique pour le cerveau

L’étude menée par ces scientifiques s’est appuyée sur un vaste corpus de données issues de l’Ontario (États-Unis), collectées entre 2009 et 2012, croisées ensuite avec les archives de santé publique jusqu’en 2018. Cette approche méthodique a permis de suivre l’évolution et l’apparition de diagnostics de troubles psychotiques chez près de 11 300 sujets.

Les résultats de cette analyse approfondie ont mis en lumière une corrélation entre l’usage du cannabis et l’émergence de troubles psychotiques chez les adolescents âgés de 12 à 19 ans. Fait notable, cette association ne se manifestait nullement chez les jeunes adultes de 20 à 33 ans. McDonald, commentant ces découvertes, souligne : « Ces observations s’inscrivent parfaitement dans le cadre de la théorie neurodéveloppementale, qui postule une vulnérabilité accrue des adolescents aux effets du cannabis, en raison de la maturation cérébrale encore en cours ». En effet, l’adolescence constitue une phase charnière du développement neurologique, marquée par des remaniements cérébraux considérables. Cette plasticité neuronale accrue rend le cerveau des jeunes particulièrement sensibles à l’influence des substances psychoactives, expliquant ainsi la prévalence accrue des troubles psychotiques observée dans cette tranche d’âge.

La question complexe de la causalité

Il convient de souligner que cette étude, bien qu’édifiante, ne permet pas d’établir un lien causal irréfutable entre l’usage du cannabis et l’apparition de troubles psychotiques. En effet, l’équipe de McDonald n’a pas intégré dans son analyse certains facteurs potentiellement déterminants, tels que les prédispositions génétiques ou les antécédents traumatiques, rendant ainsi toute conclusion péremptoire hasardeuse.

Le chercheur nuance d’ailleurs ses propos en précisant : « La grande majorité des jeunes consommateurs de cannabis ne développeront pas de troubles psychotiques. Néanmoins, nos données suggèrent que la plupart des adolescents diagnostiqués avec un trouble psychotique ont vraisemblablement un passé de consommation cannabique ». Toujours ce même paradoxe : est-ce l’œuf ou la poule ?

L’examen minutieux des dossiers médicaux a révélé une statistique frappante : sur six adolescents admis en urgence ou hospitalisés pour un trouble psychotique, cinq avaient préalablement déclaré consommer du cannabis dans le cadre d’enquêtes sanitaires nationales canadiennes. Cette corrélation reste troublante et appelle tout de même à une plus grande vigilance de la part des autorités de santé publique et de la communauté scientifique. Surtout au Canada, où le cannabis récréatif est légalisé depuis 2018, bien que ce cadre législatif ne concerne que les personnes âgées de 18 ans ou plus.

https://www.presse-citron.net/ados-et-cannabis-un-cocktail-explosif-pour-la-sante-mentale/

10 juillet 2024

La découverte d’un système d’administration de médicaments à base de nanoparticules pourrait révolutionner le traitement de la schizophrénie

La schizophrénie est un trouble de santé mentale complexe accompagné d'un large éventail de symptômes tels que des hallucinations, une altération des capacités cognitives et un discours ou un comportement désorganisé. Elle a été associée à des anomalies de la neurotransmission dues au déséquilibre des neurotransmetteurs chimiques. Les stratégies de traitement actuelles contre la schizophrénie impliquent l'administration de médicaments antipsychotiques, qui peuvent provoquer des effets indésirables et sont associés à un risque élevé de maladie cardiovasculaire. De plus, chez les patients, la réponse aux médicaments thérapeutiques est souvent inadéquate car la barrière hémato-encéphalique (BBB), une barrière protectrice des cellules régule strictement le mouvement des ions et des molécules dans le cerveau.

Pour surmonter l'obstacle du BBB et faciliter le transport des médicaments thérapeutiques dans le tissu cérébral pour traiter la schizophrénie, les chercheurs ont exploré l'applicabilité de la transcytose médiée par les récepteurs (RMT) à l'aide de la protéine 1 liée au récepteur des lipoprotéines de basse densité (LRP1). Cette recherche a été menée par une équipe dirigée par le professeur agrégé Eijiro Miyako de l'Institut avancé des sciences et technologies du Japon (JAIST), comprenant le professeur Yukio Ago de l'université d'Hiroshima, le professeur Shinsaku Nakagawa de l'université d'Osaka, le professeur Takatsugu Hirokawa de l'université de Tsukuba et Dr Kotaro Sakamoto, scientifique principal principal chez Ichimaru Pharcos Co., Ltd. Leur étude a été publiée dans JACS Au journal le 20 juin 2024.

Les chercheurs se sont inspirés de découvertes antérieures montrant les interactions de la duplication du gène du récepteur 2 du peptide intestinal vasoactif (VIPR2) dans la schizophrénie et de leur propre découverte d'un nouveau peptide, KS-133. Le nouveau peptide, KS-133, possède une activité antagoniste sélective de VIPR2, conduisant à sa régulation négative. Cependant, la principale limitation associée au KS-133 était sa faible perméabilité à travers la BBB.

Pour faciliter le transport efficace du KS-133 dans le cerveau, ils ont développé un peptide ciblant le cerveau, le KS-487, qui pourrait spécifiquement se lier au LRP1 et influencer le RMT. Enfin, les chercheurs ont développé un nouveau système d'administration de médicaments (DDS) à base de nanoparticules dans lequel le peptide KS-133 était encapsulé avec le peptide ciblant KS-487 et ont étudié son efficacité dans le traitement de la schizophrénie.

L’administration de formulations peptidiques via le DDS a entraîné une distribution efficace du médicament dans le cerveau des souris. Les profils de libération de médicaments évalués par analyse pharmacocinétique ont confirmé le rôle du peptide ciblant le cerveau dans le transport du KS-133 dans le cerveau. De plus, l'efficacité du DDS a été évaluée chez des souris atteintes de schizophrénie induite par une activation élevée de VIPR2. Les souris traitées avec les nanoparticules KS-133/KS-487 ont montré une amélioration significative des fonctions cognitives lors de nouveaux tests de reconnaissance d'objets, qui pourraient être attribuées à l'inhibition de VIPR2.

Expliquant les applications réelles et le potentiel de leur étude, le Dr Miyako partage : « Les médicaments existants n'ont que des mécanismes impliquant la modulation des neurotransmetteurs et leurs effets thérapeutiques sont limités, en particulier pour le dysfonctionnement cognitif. Ainsi, notre formulation peptidique pourrait être utilisée comme nouveau médicament pour restaurer le dysfonctionnement cognitif dans la schizophrénie. »

En résumé, cette étude menée par le Dr Miyako et ses co-chercheurs fournit des preuves précliniques d'une nouvelle stratégie thérapeutique ciblant VIPR2 qui pourrait améliorer les troubles cognitifs liés à la schizophrénie. « À l'avenir, nous étendrons notre étude pour inclure des cellules et des modèles animaux, ainsi que des essais cliniques sur des humains, pour confirmer l'efficacité et la sécurité de cette formulation peptidique et promouvoir son développement en tant que nouveau traitement de la schizophrénie d'ici 5 ans. » conclut le Dr Miyako, optimiste quant aux implications à long terme de leur étude.

Nous espérons que la découverte et le développement de nouveaux DDS utilisant des peptides biocompatibles révolutionneront le paysage thérapeutique de la schizophrénie !

https://ma-clinique.fr/la-decouverte-dun-systeme-dadministration-de-medicaments-a-base-de-nanoparticules-pourrait-revolutionner-le-traitement-de-la-schizophrenie

09 juillet 2024

[Insolite] : Comment fonctionne le cerveau d'un ambidextre ?

Il y a environ 90 % de droitiers sur Terre. Les 10 % restants sont gauchers. Toutefois, il existe un très petit groupe de personnes qui sont ambidextres. Elles ne sont ni l'un ni l'autre, ou plutôt, elles sont les deux à la fois. Qu'ont donc ces individus dans la tête pour posséder un tel talent ?

Étymologiquement, "ambidextre" signifie "avoir deux mains droites". Ce n'est pas à prendre au sens littéral. Outre le fait qu'il est impossible d'avoir deux mains droites, ici, il faut comprendre "être adroit des deux mains". Cela peut être avec la même habileté et sans préférence manuelle. Il y a des gens qui grandissent avec cette faculté, et d'autres qui ont dû la développer par nécessité (par exemple, une personne blessée ayant perdu l'usage de sa main dominante). Dans tous les cas, la source de l'ambidextrie, c'est la capacité d'adaptation de notre cerveau.

Définition et explication : pourquoi certaines personnes sont-elles ambidextres ?

À défaut de connaître avec certitude la ou les causes de l'ambidextrie, nous en connaissons la raison. Très tôt dans la vie, nous développons ce que nous appelons la main dominante, avec laquelle nous préférons effectuer nos tâches quotidiennes. Ce qui décide cette main dominante, c'est le processus de "latéralisation du cerveau". Figurez-vous que l’hémisphère gauche de notre cerveau contrôle la main droite, et l’hémisphère droit, la main gauche. Un gaucher dominant est donc dominant du cerveau droit, et inversement. La particularité des ambidextres, c'est que leurs hémisphères gauche et droit fonctionnent simultanément. Il existe toutefois des ambidextres partiels, qui ont appris à se servir d'une main pour certaines tâches, et de l'autre pour le reste.

Enfant gaucher ou droitier : à quel âge peut-on "devenir" ambidextre ?

Les ambidextres naturels, qui se servent de leurs deux mains avec la même habileté, sont très rares (environ 1 % de la population mondiale). C'est à travers nos expériences sensorielles et motrices que nous choisissons notre main dominante. Cela demande un peu de temps. Durant les premiers mois de sa vie, un bébé se sert des deux mains. Mais en grandissant, l'enfant commence à développer sa préférence pour attraper ses jouets, manger avec sa petite cuillère, etc. On estime que le processus s'achève vers 6 ou 7 ans. Mais la plasticité du cerveau est étonnante. Quel que soit votre âge, si vous vous entraînez à pratiquer une tâche avec votre main non dominante, vous finirez par y arriver. C'est juste que vous n'y êtes pas parvenu "naturellement".

Quels autres avantages et inconvénients à être ambidextre ou ambidextre partiel ?

Être un ambidextre authentique a l'air génial. C'est un don qui nous distingue des autres et peu compter de nombreux avantages. Certains grands hommes ou artistes étaient ambidextres, comme Benjamin Franklin, Albert Einstein ou Léonard de Vinci. Mais cette qualité peut avoir de graves inconvénients. En ayant des capacités motrices plus développées que la moyenne, certains enfants auraient, hélas, plus de mal à développer leurs capacités mentales. Il peut s'agir de difficultés en langage ou en mathématiques. Mais ils peuvent aussi souffrir de troubles de l'attention et d'hyperactivité (TDAH), à ne pas confondre avec un trouble du spectre de l'autisme (TSA), bien que les deux peuvent coexister. Dans le pire des cas, ces personnes peuvent souffrir de schizophrénie. Il est donc important de consulter un neuropsychologue.

Comment fonctionne le cerveau d'un ambidextre ? - Ça m'intéresse (caminteresse.fr)

08 juillet 2024

Psychiatrie : la pair-aidance pour aller mieux ?

En psychiatrie, les médiateurs de santé pairs forment un trait d'union entre patients et soignants. En partageant leur vécu, ils libèrent la parole et véhiculent un message d'espoir. Des pièces maitresses qui militent pour un statut officiel.

"Nous nous parlons d'égal à égal." En avril 2023, Guillaume Carré, qui souffre d'un trouble psychique, a poussé les portes de la Maison Perchée, association parisienne de protection de la santé mentale non-médicalisée, pour pouvoir échanger sur sa pathologie avec d'autres malades.

De l'importance de la pair-aidance

"J'ai rejeté l'institution psychiatrique après des hospitalisations douloureuses. Au sein de l'association, il existe une entraide mutuelle entre membres, tes problèmes résonnent avec ceux des autres", témoigne-t-il auprès de l'AFP. Ce principe d'entraide entre malades, baptisé pair-aidance, est expérimenté professionnellement depuis une dizaine d'années en France, avec l'introduction des médiateurs de santé pairs au sein de l'institution psychiatrique. Aujourd'hui, ils sont 162 au sein de structures hospitalières.

Transmettre un message d'espoir

Fondée en 2020 par quatre personnes concernées par des maladies psychiques, la Maison Perchée est basée sur ce principe. L'association épaule les jeunes âgés de 18 à 40 ans vivant avec un trouble psychique, ainsi que leur entourage. Elsa Decool, 41 ans, est bénévole à la Maison Perchée et médiatrice de santé pair au centre hospitalier Sainte-Anne, à Paris. Diagnostiquée bipolaire en 2012, elle veut transmettre un "message d'espoir aux patients", montrer qu'elle "s'en est sortie", leur apprendre "à identifier leurs symptômes". Son métier de pair-aidante l'a aidée à "accepter" son "passé", la "pathologie" et les "souffrances vécues".

"Accompagner sans juger"

"Il existe une dizaine de pair-aidants professionnels à Sainte-Anne", explique Stéphane Cognon, médiateur de santé pair au centre hospitalier depuis cinq ans. "Le but est d'accompagner les patients pour les rendre autonomes, le tout de manière horizontale et non verticale comme cela peut se faire avec certains soignants", détaille-t-il. "Etre écouté par un pair libère la parole des patients. On les accompagne sans les juger, alors qu'ils sont souvent infantilisés par l'institution psychiatrique et leurs proches, et stigmatisés par la société", ajoute Stéphane Cognon.

Un échange de vécus

Cette méthode fondée sur un échange de vécus vise au "rétablissement, à savoir la promotion par les pairs-aidants d'un 'vivre avec la maladie' de qualité et qui ait du sens", souligne Eve Gardien, maître de conférences en sociologie à l'université Rennes 2. "L'origine institutionnelle de la pair-aidance est récente mais la pratique informelle date de plusieurs siècles", rappelle-t-elle. "Des pair-aidants ont été rémunérés pour la première fois en France en 2012, avec le programme Un chez soi d'abord, destiné aux personnes sans-abri souffrant de troubles psychiques", détaille-t-elle. Cette pratique est également courante dans le champ des addictions, l'exemple le plus connu étant celui des Alcooliques Anonymes.

Trait d'union entre patients et soignants

Pour se former, il existe actuellement deux licences en France, une à Paris, l'autre à Bordeaux ainsi que plusieurs DU (diplômes universitaires). David Masson, psychiatre au centre psychothérapique de Nancy, travaille avec une pair-aidante depuis trois ans : "Elle facilite le processus de rétablissement, montre que c'est possible d'aller mieux", explique-t-il. Mais cette collaboration lui a aussi permis de "réfléchir" à sa pratique. "La pair-aidante m'a par exemple fait comprendre que, pour les patients, les entretiens avec le psychiatre n'étaient pas toujours évidents. C'est comme un trait d'union entre le patient et le professionnel", dit-il. C'est "un outil complémentaire au savoir des soignants", confirme Frank Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie.

À quand un statut officiel ?

S'il n'existe pas de statut officiel pour les médiateurs de santé pairs, ce dernier souhaite l'établissement d'un "cahier des charges" de la pratique. Certaines équipes soignantes sont formées à l'accueil d'un pair-aidant, comme à Sainte-Anne, mais il faudrait "généraliser la formation au sein des hôpitaux" et que le "ministère de la Santé se réapproprie ce métier", assure encore Frank Bellivier. Pour Marie-Jeanne Richard, présidente de l'Unafam (Union des familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques), "il faut qu'ils soient plus nombreux et aient un statut précis. On est encore au stade du bricolage, il n'y a pas de grille de salaire par exemple".

Psychiatrie : la pair-aidance pour aller mieux? (handicap.fr)

07 juillet 2024

[Santé mentale] : La prison, un lieu de soin ?

Pourquoi trouve- t-on une part si importante de personnes présentant des problèmes psychiatriques parmi la population incarcérée ? C’est la question que se sont posée Thomas Fovet, chercheur et psychiatre en établissement pénitentiaire à Lille, et Camille Lancelevée, sociologue et spécialiste du milieu carcéral à Strasbourg.

"Vous placez des gens fragiles dans l’environnement riche en facteurs de stress qu’est la prison : tout est réuni pour faire émerger des troubles psychiatriques".

06 juillet 2024

[Vidéo] : Joseph à la folie

Joseph est fou. Fou d'amour pour sa famille. Mais sa famille est séparée. Fou d'admiration pour son père. Mais son père est malade. Fou d'inquiétude pour l'avenir. Que deviendra-t-il quand sa mère ne sera plus là ? Le documentaire interroge la place de la folie dans la société, et questionne, au travers du parcours singulier de Joseph, les enjeux collectifs de la marginalité, de la dépendance et de la responsabilité.

Disponible jusqu'au 02/01/2025
Réalisé par : Eden Shavit


https://www.france.tv/france-3/nouvelle-aquitaine/l-heure-d/6178220-joseph-a-la-folie.html

05 juillet 2024

Médicaments : six génériques immédiatement retirés du marché pour cause d'efficacité mal évaluée

Six médicaments génériques sont immédiatement retirés du marché français à compter de ce mercredi. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a indiqué suspendre leur autorisation de mise sur le marché (AMM) et demander leur rappel auprès des pharmaciens.

Deux laboratoires sont visés. Il s'agit d'Arrow avec l'olanzapine, un traitement de la schizophrénie pour lequel trois conditionnements sont concernés, et de la névirapine, utilisée en cas d'infection au VIH. Et d'Almus, pour l'antidiabétique metformine et l'antidouleur tramadol.

"Ces rappels ne devraient pas avoir d'impact sur la prise en charge des patients dans la mesure où plusieurs médicaments comparables peuvent être utilisés comme alternative et qu'ils sont disponibles en quantité suffisante pour traiter les patients", affirme l'ANSM dans un communiqué.

L'ANSM précise que le retrait de ces six médicaments peut n'être que provisoire, si les fabricants fournissent de nouvelles études satisfaisantes montrant leur efficacité.

Médicaments: six génériques immédiatement retirés du marché pour cause d'efficacité mal évaluée (latribune.fr)

03 juillet 2024

Ancrage : des techniques pour aller mieux...

Ces techniques visent à soulager les états de détresse émotionnelle et à lutter contre la dissociation. Ces techniques doivent être répétées très régulièrement, notamment en dehors des crises, pour être efficaces.

Cliquer sur le tableau pour l'agrandir...



02 juillet 2024

Ados et cannabis : un cocktail explosif pour la santé mentale

Une étude canadienne vient d’établir un lien entre la consommation de cannabis chez les adolescents et le développement de certains troubles mentaux.

Parmi l’immense liste de substances psychoactives, le cannabis est souvent vanté pour sa neurotoxicité relativement faible et ses vertus thérapeutiques prometteuses sur certaines maladies. Un grand nombre de pays ont d’ailleurs déjà dépénalisé ou légalisé son usage. Pourtant, une recherche canadienne* menée par l’épidémiologiste André McDonald et ses collègues de l’Université McMaster (Hamilton) a été publiée le 22 mai et ses résultats sont sans appel. 

Il y a bien un risque accru pour la santé mentale des adolescents qui en consomment, et ceux-ci sont plus à même de développer des troubles psychotiques.

*Age-dependent association of cannabis use with risk of psychotic disorder | Psychological Medicine | Cambridge Core.

01 juillet 2024

[Témoignage] : Atteint de schizophrénie et ex-toxicomane, il obtient un doctorat honoris causa

Luc Vigneault sème l’espoir grâce à un parcours d’exception.

Il est impossible de ne pas être profondément touché par l’histoire de Luc Vigneault, atteint d’une schizophrénie qui l’a poussé dans la drogue et la misère, mais qui depuis son rétablissement accomplit de grandes réalisations, au point de recevoir un doctorat honoris causa le 19 juin 2024, à l’Université Laval.

«J’en ai ouvert, des portes, et ce n’était pas facile», lance Luc Vigneault, premier pair-aidant en santé mentale au Québec, dont il représente un leader dans la francophonie par son engagement au sein du ministère de la Santé et des Services sociaux, de la Commission des droits de la personne et de l’Organisation mondiale de la Santé.

Cette profession, portée par des gens formés qui ont eux-mêmes souffert de troubles mentaux graves, est désormais considérée comme l’une des meilleures pratiques en santé mentale. Ils accompagnent les patients, forts de leur vécu et porteurs d’espoir.

«En fait, je ne dirais pas “ouvrir”, je dirais “défoncer”», renchérit à ses côtés le Dr Marc-André Roy, pour qui la remise de ce doctorat honoris causa à M. Vigneault, par la Faculté de pharmacie de l’Université Laval, «c’est la célébration d’un parcours exceptionnel et d’une contribution sociale et scientifique remarquable».

«Pour moi, c’est surtout la célébration du rétablissement, ajoute M. Vigneault. C’est le message que ça envoie. Ça vient dire à toute personne qui a un trouble de santé mentale: ce n’est pas une fatalité, on peut avoir une vie pleinement épanouie en dépit des troubles mentaux.»...

Atteint de schizophrénie et ex-toxicomane, il obtient un doctorat honoris causa: Luc Vigneault sème l’espoir grâce à un parcours d’exception | JDM (journaldemontreal.com)