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 Les Journées de la Schizophrénie sont de retour du 15 au 22 mars 2025

Cette année, 40 évènements gratuits et ouverts à tous pour :

= Déstigmatiser la schizophrénie et les troubles psy
= Déconstruire les stéréotypes
= Favoriser les échanges entre personnes concernées, proches et professionnels
= Mieux comprendre les bonnes pratiques et découvrir de nouvelles données sur le diagnostic

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01 avril 2025

"On se sent seul et insidieusement on s’isole" : dans le quotidien des aidants de malades psychiatriques

Dans le magazine "Le Point", un très bon article avec des témoignages simples mais percutants...

Ils sont 4,5 millions, en France, à accompagner un proche atteint de troubles psychiques. Un rôle parfois difficile à tenir.

« La mère de mes enfants a fini par voir qu'il y avait un problème. Je n'étais pas encore diagnostiqué mais elle voyait bien les moments d'effondrement. Il faut être honnête, pour les proches, c'est un enfer. » Dans un long entretien, accordé au Point le mercredi 26 mars, le journaliste Nicolas Demorand se confie sur sa bipolarité. Il raconte ses années de souffrance, la pose tardive du diagnostic, le poids du silence, et s'ouvre sur le quotidien, marqué par la maladie, avec la femme qui partage sa vie. « Si je ne dors pas dans mon lit mais sur un canapé, c'est parce que le lit m'angoisse. Il faut un vrai travail d'écoute avec le malade, mais aussi de la subtilité. »

Ils œuvrent dans l'ombre et sont, pourtant, 4,5 millions d'aidants à accompagner, en France, des malades atteints de troubles psychiatriques (bipolarité, schizophrénie, troubles anxieux généralisés, dépression sévère…). Dans un dévouement silencieux, ils se posent en alliés précieux du malade. Confrontés au double défi de construire un quotidien plus serein et de maintenir un équilibre précaire, entre investissement sans réserve et nécessaire préservation d'eux-mêmes. Un rôle difficile, intense, souvent complexe.

Dans un peu plus de la moitié des cas, ils vivent avec leur proche malade (Unafam). Ce sont d'abord des parents – 75 % des maladies psychiatriques apparaissant entre 15 et 20 ans – puis des conjoints, plus rarement des enfants. Parmi eux, Benoît, 52 ans, journaliste de profession. En couple avec Amandine, 44 ans, atteinte de trouble de l'état limite (ou trouble de la personnalité borderline) et de bipolarité, il raconte une vie rythmée par l'imprévisibilité de la maladie, oscillant entre état d'hypomanie (une forme atténuée de phase maniaque), d'euthymie (une humeur stable et « normale ») et de dépression.

« Notre quotidien dépend de la phase dans laquelle se trouve Amandine », amorce-t-il. En état dépressif, cette dernière peut « présenter des comportements dangereux pour elle-même ». Le couple vérifie alors qu'elle n'ait « pas trop » de médicaments à disposition, qu'aucune bouteille d'alcool ne traîne encore dans les placards. Et Benoît limite autant que possible ses déplacements. « Quand je pars, j'ai toujours en tête qu'il peut se passer un drame… » Des situations « difficiles », admet-il pudiquement, refusant de s'apitoyer sur son cas. « C'est Amandine, qui est malade, et elle ne l'a pas choisi. »

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