La dépression touche chaque année environ 2,5 millions de Français. On estime qu'environ 16 à 17 % des individus vivront au moins un épisode dépressif au cours de leur vie.
Avec Hervé Javelot, pharmacien, docteur en neuroscience (Strasbourg)
Il s'agit de la maladie psychiatrique la plus fréquente, affectant des personnes de tous âges. Cependant, dans 15 à 30 % des cas, les traitements standards se révèlent inefficaces, entraînant des répercussions significatives sur la qualité de vie des patients, ainsi que sur leurs relations sociales, familiales et professionnelles. Quels sont les médicaments actuels ? Quelles sont les perspectives de soins envisagées ?
Diagnostiquer la dépression
Hervé Javelot explique que la dépression se caractérise par une tristesse persistante et une perte d'intérêt, souvent accompagnées de symptômes tels que des troubles du sommeil ou des pensées suicidaires. Il précise que "pour diagnostiquer un épisode dépressif, il faut au moins cinq symptômes, les deux premiers étant prioritaires". Cette approche permet de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à la maladie et l'importance d'un traitement approprié.
L'âge d'or de la psychiatrie
Les traitements antidépresseurs ont émergé après la Seconde Guerre mondiale, notamment avec l'iproniazide, initialement utilisé pour traiter les infections. Hervé Javelot souligne l'importance de l'innovation dans ce domaine, notant un "investissement incomparable de l'industrie pharmaceutique dans l'après-guerre qui a permis de voir le soin psychique comme une nouvelle opportunité de soin à part entière". Il explique que la révolution chimique des années 1950-1960 a permis d'affiner les traitements, notamment avec les antidépresseurs qui influencent des neurotransmetteurs comme la sérotonine et la dopamine, mais souligne que la question de l’étiologie de la dépression reste complexe. "On s'est rendu compte qu'il ne faut pas considérer la dépression uniquement comme un manque de sérotonine", précise-t-il.
Quelles perspectives de soin ?
Hervé Javelot aborde les perspectives actuelles de la psychiatrie et pointe un manque d'innovations majeures depuis les années 50-60, à l'exception de certaines avancées en cours comme l'utilisation des psychédéliques pour traiter la dépression. "On les a connus dans les années 60 dans le milieu récréatif, et là ils reviennent comme des thérapeutiques potentielles", souligne-t-il en évoquant la psilocybine et le LSD. Il mentionne également les recherches sur les psychobiotiques": une nouvelle approche qui explore le lien entre l'intestin et le cerveau. Pour lui, ces innovations offrent des perspectives prometteuses pour les 5 à 10 prochaines années.
Dépression : à quand de nouveaux médicaments ? | France Culture
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