Nouvelles fixes

 Les Journées de la Schizophrénie sont de retour du 15 au 22 mars 2025

Cette année, 40 évènements gratuits et ouverts à tous pour :

= Déstigmatiser la schizophrénie et les troubles psy
= Déconstruire les stéréotypes
= Favoriser les échanges entre personnes concernées, proches et professionnels
= Mieux comprendre les bonnes pratiques et découvrir de nouvelles données sur le diagnostic

Nouvelles


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08 mars 2025

Comment soutenir une personne atteinte de catatonie ?

La catatonie, un syndrome psychomoteur, impacte fortement le comportement, la motricité et la condition physique de la personne atteinte. Mais comment les proches peuvent-ils soutenir efficacement un individu confronté à ce trouble ?

La catatonie, ou syndrome catatonique, se manifeste par divers symptômes tels qu’une immobilité prolongée, des postures anormales, le mimétisme, le mutisme, la rigidité musculaire, des mouvements répétitifs ou encore des troubles respiratoires. Ce syndrome peut apparaître dans divers contextes psychiatriques et médicaux, bien qu’il soit majoritairement observé en psychiatrie.

Comment distinguer la catatonie des autres pathologies ?

Entre 7 et 10 % de la population hospitalisée en psychiatrie serait potentiellement touchée à un moment ou à un autre par la catatonie (d'après l'étude La catatonie dans le trouble bipolaire), et celle-ci peut survenir chez des individus de tous âges, enfants, adultes et personnes âgées. Les proches de ceux qui sont atteints de catatonie peuvent être parfois désemparés devant les multiples symptômes qui en découlent. D'autant plus que la plupart des malades ont déjà une pathologie sous-jacente (environ 2/3 des cas de catatonie sont causés par des troubles psychiatriques, selon la même étude, principalement les troubles bipolaires et la schizophrénie). L'erreur peut être donc d'associer une partie des signes cliniques de la catatonie à la maladie d'origine, qu'elle soit psychiatrique ou médicale (cancer, maladie métabolique, etc.).

Aide des proches affectés par la catatonie et diagnostic

Les proches d’un patient atteint de catatonie ne peuvent se substituer à un accompagnement médical et/ou psychothérapeutique (ou psychiatrique). En revanche, ils peuvent aider le sujet afin de l’orienter dans sa prise en charge, poser le diagnostic et identifier les causes sous-jacentes (pathologies psychiatriques ou médicales pures). Dans tous les cas, si le patient n’est pas déjà hospitalisé lorsque le syndrome catatonique se manifeste, il faut d’urgence consulter un professionnel de santé, car l’intégrité physique de la personne peut être sérieusement affectée. Il existe deux principales approches thérapeutiques. Tout d'abord, le traitement symptomatique, souvent à base de benzodiazépines, qui vise à réduire l'intensité des manifestations. Ensuite, le traitement étiologique qui se concentre sur le traitement de la cause sous-jacente de la catatonie. Si le traitement est initié rapidement, une rémission est observée dans la grande majorité des cas.

Qu’est-ce qui provoque la catatonie ?

La crise catatonique résulte généralement d’un ensemble de troubles psychomoteurs. Elle peut dans certains cas être psychiatrique et les symptômes sont notamment les troubles de l’humeur, la schizophrénie, etc. Puis, dans d’autres cas, elle peut être non psychiatrique et dans ce cas précis les maladies systémiques, endocrinologiques, cancéreuses, métaboliques seront les principaux symptômes relevés. 

Outre ceux-ci, les autres causes évoquées sont notamment :

Le syndrome de stress post-traumatique

Le sevrage d’alcool

La schizophrénie comme susmentionné

La dépression

L’interdiction subite de drogue et d’alcool

Le sevrage aux benzodiazépines

L’abus de substance illicite causant une overdose

Trouble bipolaire

Le syndrome parkinsonien

Etc.

Comment soutenir une personne atteinte de catatonie ? - Ça m'intéresse

07 mars 2025

Témoignage : "Ne nous lâchez pas !" : sa fille schizophrène en prison, une maman orléanaise demande de l'aide

Le 3 février, Prescilia, 19 ans, est condamnée à quatre mois de prison ferme par le tribunal d'Orléans. Lors d'une violente crise, la jeune femme qui souffre de schizophrénie a menacé ses proches avec un couteau. Sa mère dénonce l'absence de prise en charge et en appelle à l'Etat.

"Ne nous lâchez pas !" : sa fille schizophrène en prison, une maman orléanaise demande de l'aide - ici

06 mars 2025

[13 mars] : Journée d’inauguration des Journées de la Schizophrénie : le diagnostic en 2035

13 mars 2025 — 13:30 - 19:00

Vous êtes en 2035. Les avancées scientifiques et technologiques ont permis une amélioration importante du diagnostic des troubles psy, et redessiné l’espace social et géographique, la prise en compte et l’accompagnement des troubles psy.

Venez vous immerger dans le diagnostic du futur, et découvrir les innovations scientifiques et techniques de demain.

Description

Diagnostic 2035 : plongez dans l’avenir de la santé mentale Nous sommes en 2035, oubliées schizophrénies, bipolarités et dépressions. Bienvenue dans l’ère des biotypes. Les biomarqueurs sont partout. Ils scrutent la voix, analysent le langage, traquent les mouvements des yeux et croisent ces données avec des indicateurs physiologiques : peau, sang, rythme cardiaque, sommeil… Le diagnostic ? Il est posé en pharmacie. Mieux encore : dans les Apple Store.

Un monde idéal ? Pas si vite…

"Diagnostic 2035" – Un événement gratuit, décalé et accessible à tous où des invités d’exception imaginent l’avenir de la santé mentale

Thématiques : Troubles psy | Biomarqueurs | Parcours de soin | Philosophie | Technologies | Éthique | Cybersécurité | Intelligence artificielle | Stigmatisation

Un événement labellisée Grande Cause Nationale signé PositiveMinders dans le cadre des Journées de la Schizophrénie 2025.

Le futur du diagnostic commence aujourd’hui. Rejoignez-nous pour vivre cette expérience immersive et devenez acteur de ce changement. #Diagnostic2035 #SantéMentale #Schizophrénie #InnoverPourDemain

Intervenants : Antonin BEZAUD | Clément Baissat | Nathalie Beslay | Magali Coldefy | Nicolas Franck | Nicolas Glaichenhaus | Angèle Malâtre-Lansac | Franck Mouthon | Alain PERCIVALLE | Jean-Christophe Leroy | Fabrice Saulière | Nathalie Roudaut| Boris Chaumette

Artistes : Elips | Laurêm | Mennijab | L’Indomptable | Arjuna Baer

Un événement organisé par PositiveMinders, labellisé par le Collectif Santé Mentale, en partenariat avec :

- PROPSY - France 2030 (INSERM, CNRS, Fondation FondaMental, CEA, Universités)

- Agence de programmes de recherche en santé de l’INSERM

- Fondation ROGER de SPOELBERCH

- Start-up Psykonos

- Hôpital du Vinatier

- Ville de Lyon

- CLUBHOUSE Lyon

Informations pratiques

Date et horaires

13 mars 2025 (2035 !) de 13h30 à 19h

Adresse

Salle Édouard Herriot, Palais de la Mutualité
1 place Antonin Jutard, 69003 Lyon FRANCE

Important

Cet événement aura lieu en présentiel à Lyon et sera retransmis en direct sur le site des Journées de la Schizophrénie 2025.

L'inscription est obligatoire dans les 2 cas.

Diagnostic 2035

05 mars 2025

Thérapie par avatar : dialoguer avec ses démons intérieurs pour les faire taire

Par Peggy Baron - Le 3 mars 2025

Une approche novatrice, basée sur des avatars numériques, pourrait constituer une avancée majeure dans la prise en charge des patients souffrant d'hallucinations auditives. Et peut-être de troubles de l'alimentation.

La parole intérieure, également appelée « endophasie », est un phénomène a priori normal. Si le plus souvent notre « petite voix » est une alliée qui nous permet de réguler nos émotions et d'organiser notre pensée, parfois elle se fait menaçante et oppressante, assiégeant l'esprit. Selon Hélène Loevenbruck, linguiste et neuroscientifique : « Nous avons la capacité exceptionnelle de pouvoir simuler des voix intérieures et de susciter des dialogues mentaux. Mais ce mécanisme essentiel à notre humanité peut parfois dérailler et se désynchroniser. » Souvent associée à la schizophrénie, l’expérience de l’entente de voix est en réalité plus courante qu’on ne le pense. On estime que 13,2 % de la population serait "entendeur". Si les antipsychotiques sont la solution privilégiée pour réduire les voix au silence, leurs lourds effets secondaires limitent leur adoption. Pour proposer une alternative aux traitements pharmacologiques, certains chercheurs expérimentent une approche inédite : la thérapie par avatar.

La thérapie par avatar pour réduire au silence les voix envahissantes

Le principe est simple : « utiliser la réalité virtuelle pour donner un visage aux voix intérieures et ainsi permettre aux patients d'échanger avec une représentation externe de leurs hallucinations. » Une fois dans l’environnement virtuel, le patient dialogue avec l’avatar "persécuteur", incarné par le psychiatre traitant. Ce dernier mène les échanges de façon à « stimuler la régulation émotionnelle, à reconstruire l’estime personnelle et à entraîner l’affirmation de soi », peut-on lire sur le site du centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal qui a développé le Projet Avatar. Lors des séances, le thérapeute guide la conversation afin d’aider le patient à reprendre le contrôle. Progressivement, l’avatar passe d’une posture autoritaire à une position soumise, instaurant ainsi un rapport de force plus équilibré. « Les voix que j’avais me paralysaient et je devais continuellement les combattre, ce qui prenait toute mon énergie. Je n’étais pas fonctionnel. Grâce à la thérapie, j’ai diminué ma médication de moitié et je commence à ressentir des émotions pour la première fois depuis 16 ans », témoigne Richard Breton, participant au Projet Avatar.

Des résultats encourageants qui dépassent la psychose

Les premiers résultats de l'étude pilote canadienne sont prometteurs : 90 % des patients auraient constaté une diminution de leurs hallucinations et 100 % ont rapporté une diminution significative de l’anxiété et de la peur ressenties. Un essai randomisé, mené sur 150 patients par une équipe de psychologues cliniciens du Kings College London (KCL), confirme ces résultats. Selon Tom Craig, professeur de psychiatrie qui a supervisé l'essai, la thérapie par avatar s'est avérée « plus rapide, moins chère et plus efficace après 12 semaines que toute autre intervention non pharmacologique actuellement disponible pour les personnes atteintes de psychose. » Une reprise de contrôle dans un dialogue jusque-là à sens unique, dont témoigne Claire, participante à l'essai : « La première séance n’a duré qu’environ cinq minutes, mais quelque chose avait changé : j’ai réagi. La voix me disait d’arrêter mon traitement, et j’ai simplement répondu : "Ce n’est pas une bonne idée d’arrêter." Elle m’a alors demandé : "Qui a dit ça ? " et j’ai répondu : "Eh bien, tout le monde, vraiment, tout le monde." Je n’avais jamais osé lui tenir tête de cette façon. Et à partir de là, tout a évolué. »

En outre, les recherches préliminaires menées par l'équipe du King's College suggèrent que cette approche serait prometteuse pour d'autres pathologies telles que les troubles de l'alimentation, l'avatar incarnant alors la « voix anorexique ». Jugeant les résultats « encourageants », le NICE (National Institute for Health and Care Excellence) recommande cette thérapie dans le cadre du système de santé britannique (NHS).

04 mars 2025

Le trouble panique, un mal foudroyant

Souvent méconnu, il bouleverse le quotidien par la répétition de crises d'angoisse aussi soudaines qu'intenses. Et si on en parlait ?

1. C'est bien plus que du stress !

Le trouble panique est un trouble anxieux marqué par :
-des crises d'angoisse (attaque de panique AP) soudaines et récurrentes
+
-une forte anticipation des prochaines AP entraînant des comportements d'évitement

2. Une attaque de panique (AP), c'est bien plus qu'une simple peur !

Une AP est :
-montée soudaine de malaise et de peur intense, brutale
-pic atteignant son max en moins de 10 min
-symptômes physiques (étouffement, douleurs...)
-symptômes psychiques (déréalisation, peur de mourir…)

3. Les attaques de panique ne surviennent pas que dans les situations stressantes !

Un problème majeur, les AP peuvent se déclencher sans raison apparente
- conditionnement cognitif avec "anticipation anxieuse" (peur d'avoir peur)
- sur-vigilance aux sensations corporelles

4. Les personnes atteintes de trouble panique ne sont pas toujours en crise.

Les AP ne surviennent heureusement pas en permanence !
Si l'angoisse peut s'apaiser entre les crises, la souffrance et l'anticipation demeurent souvent : culpabilité, perturbation des habitudes de vie…

5. Les attaques de panique ne sont pas dangereuses et elles cèdent.

Malgré des symptômes effrayants comme la sensation de mort imminente, les difficultés respiratoires ou les douleurs thoraciques, une AP ne mène pas à une attaque cardiaque et on en récupère.
Important à savoir !

6. Un impact majeur sur la vie quotidienne

La "peur d'avoir peur" peut entraîner des conséquences délétères :
-évitement de lieux, activités, situations par crainte de nouvelles crises (conduite, sortir seul...)
-impact négatif sur le travail, les relations et la qualité de vie

7. Le trouble panique peut se compliquer d'agoraphobie.

La "peur d'avoir peur" fait tâche d'huile, avec le risque de développer la peur de faire une AP dans un lieu où la personne pense ne pas pouvoir être secourue: c'est l'agoraphobie.
=> évitement foule, lieux clos, transports…

8. Pour arrêter un trouble panique, il ne suffit pas d'apprendre à se calmer.

Les injonctions comme "Tu as peur? Calme-toi" sont non seulement improductives, mais peuvent être même carrément contre-productives.
Un accompagnement spécialisé est souvent nécessaire.

9. Un trouble panique peut se soigner !

Les recommandations sont :
-psychoéducation sur l'anxiété
-en 1e intention: psychothérapie TCC + 💊 antidépresseur (IRS ou clomipramine), éviter BZD
-à défaut, TCC seule
-en ambulatoire
=> voir un psychologue +/- psychiatre

10. Un trouble panique, on peut s'en rétablir !

Avec un suivi, l'acquisition de techniques de gestion du stress et un 💊 approprié, la fréquence des AP peut diminuer ainsi que le niveau d'anticipation de celles-ci.
Il est tout à fait réaliste d'améliorer sa qualité de vie!

Il est tout à fait possible de diminuer le nombre d'orages du trouble panique et de mieux se protéger de la foudre de l'angoisse.

03 mars 2025

Connaissez-vous le syndrome de Cotard ?

Publié le 04 févr. 2025 par Manon Duran En collaboration avec le Dr Mathieu Lacambre (psychiatre au CHU de Montpellier)

Le syndrome de Cotard est un trouble psychiatrique extrêmement rare associé à des états dépressifs sévères. Les personnes concernées affirment qu’elles sont mortes, qu’elles n’ont plus d’organes, ou que leur corps n’existe plus. 

Sommaire

-Définition : qu’est-ce que le syndrome de Cotard ?

-Quels sont les symptômes du syndrome de Cotard ?

-Syndrome de Cotard : quelles sont les causes de ce délire ?

-Traitement : comment soigner le syndrome de Cotard ?

Syndrome de Cotard : symptômes, causes, prise en charge | Santé Magazine

02 mars 2025

Medincell : un milestone sera versé par Teva

Medincell annonce qu'il va recevoir un paiement d'étape de cinq millions de dollars de la part de Teva Pharmaceuticals, conformément à leur accord portant sur le développement clinique de l'Olanzapine LAI (injection à libération prolongée) dans la schizophrénie.

La société biopharmaceutique explique que l'essai clinique pivot de phase 3 SOLARIS est en effet terminé, le dernier patient de la période de sécurité en ouvert de 48 semaines ayant effectué sa dernière visite, activant ainsi ce milestone à son profit.
Teva prépare désormais la demande de mise sur le marché et le lancement de l'Olanzapine LAI, la publication de toutes les données de sécurité sur le long terme étant prévue au deuxième trimestre et le dépôt du dossier au second semestre 2025.

Medincell: un milestone sera versé par Teva - 10/02/2025 à 10:12 - Boursorama

Medincell : Fin de l'essai pivot de phase 3 de l'Olanzapine LAI dans la schizophrénie mené par Teva Pharmaceuticals | Business Wire

01 mars 2025

Qu'est-ce qu'une hallucination mandatoire ?

Publié le 22 févr. 2025 par Manon Duranen collaboration avec leDr Philippe Nuss (psychiatre à l'Hôpital Saint-Antoine (Paris)

Les hallucinations mandatoires désignent des voix impérieuses qui ordonnent aux personnes concernées d’agir, souvent contre leur intérêt. Elles sont relativement fréquentes dans les troubles psychotiques, comme la schizophrénie.

Sommaire

-Hallucination mandatoire : de quoi parle-t-on ?

-À quoi ressemblent les hallucinations mandatoires ?

-Causes : qu’est-ce qui provoque ces hallucinations auditives ?

-Dois-je aller aux urgences si j’ai une hallucination mandatoire ?

-Voix mandatoires : comment traiter ces hallucinations auditives ?