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 Les Journées de la Schizophrénie sont de retour du 15 au 22 mars 2025

Cette année, 40 évènements gratuits et ouverts à tous pour :

= Déstigmatiser la schizophrénie et les troubles psy
= Déconstruire les stéréotypes
= Favoriser les échanges entre personnes concernées, proches et professionnels
= Mieux comprendre les bonnes pratiques et découvrir de nouvelles données sur le diagnostic

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27 mars 2025

Nicolas Demorand : "Je suis un malade mental, je ne veux plus le cacher"

"Oui, je suis un malade mental : c’est cru, c’est violent à dire et sûrement à entendre, mais je ne veux plus le cacher ni ME cacher", témoigne Nicolas Demorand, journaliste et présentateur du 7/10 de France Inter, à la veille de la parution de son livre dans lequel il se confie à ce sujet.

Vous le savez, ce moment précis de la matinale a toujours été pour moi un moment de partage, un moment où je m'autorise à dire "je". Mais ce matin, ce n’est pas une série télé ou un polar américain que je vais défendre. C’est plus intime, plus douloureux.

Peut-être, vous souvenez-vous, amis auditeurs, de cette journée spéciale "Santé mentale : la fin d'un tabou", en septembre dernier sur Inter. Ce jour-là, sachez que je ne vous ai pas tout dit. Ce jour-là, je n'ai pas osé vous confier ce que je brûlais de vous dire. Je suis atteint moi aussi, depuis des années, par l'une de ces maladies sur lesquelles nos invités s'exprimaient. Oui, je suis un malade mental : c’est cru, c’est violent à dire et sûrement à entendre, mais je ne veux plus le cacher ni ME cacher.

"La maladie mentale fait peur"

Comme des centaines de milliers de Français, je suis bipolaire. Bipolaire de type 2. J'alterne des phases d’euphorie et des périodes de dépression mais je suis soigné. Et je suis là chaque matin, tendu vers un objectif, celui de travailler avec toute l'équipe pour vous informer, vous divertir et vous faire ressentir des émotions. Et si je me suis tu si longtemps, c'est parce que la maladie mentale fait peur. Parce que la maladie mentale reste une maladie honteuse. Et j'avais honte.

La maladie est pour moi un état, j'ai décidé maintenant d'en faire un combat. Un combat pour tous ceux, des milliers, des centaines de milliers, des millions peut-être, souffrent en silence alors qu'il est possible de vivre et de travailler avec une maladie mentale. Voilà ce que je voulais vous dire ce matin, en 80 secondes ou un peu plus, pour que vous ayez la primeur de cette vérité intime à laquelle j'ai consacré un livre.

Intérieur nuit, aux éditions Les Arènes

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