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29 mai 2023

[Réflexion] : Le pouvoir des mots

Les mots sont importants, et même si ce ne sont que des mots, ils peuvent blesser, stigmatiser, enfermer, condamner. On sait par exemple qu’il suffit d’avoir été interné en psychiatrie une seule fois et d'en parler pour perdre environ 30 % de chance à l'embauche. Une chance qui avoisine le zéro dans le cas de certains diagnostics, comme la schizophrénie ou la dépression. Les psychiatres les plus souples n’hésitent d’ailleurs plus à requalifier la dépression en burn-out, socialement plus acceptable. De même, certains psychiatres préfèrent qualifier d’autistes des patients qui auraient été il y a 10 ans considérés comme schizophrènes afin de ne pas hypothéquer leur avenir.

La psychiatrie est un monde qui écope de nombreuses critiques. Beaucoup de services de psychiatrie sont dans un état déplorable, des alertes de pénurie de soignants remontent tous les jours, les pratiques d’isolement ne sont toujours pas de dernier recours. Cette situation est intolérable. Mais nous n’aurons pas des soignants par un coup de baguette magique. Alors ? Il est l’heure d’oser d’autres formes de soins et d’accompagnements. Côté patient et entourage, on attend le déploiement des pépites qui nous ont été présentées dans le cadre du fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie. Portons ces mots haut et fort. Faisons connaître ces bonnes pratiques.

Il y a aussi les mots qui ne sont pas prononcés… Une situation qui efface les personnes. Le psychiatre Lucien Bonnafé a dit : "On juge du degré de civilisation d’une société à la façon dont elle traite ses fous". A l’heure où nous clôturons cette lettre, nous nous interrogeons. Quel degré de civilisation dans une société qui amalgame troubles psychiques et violence, qui ne pose pas le sujet de la compensation du handicap psychique, qui efface les usagers de la psychiatrie des discours politiques, qui précarise les familles et jette à la rue, voire en prison ceux qui n’en ont plus ?

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