Nouvelles fixes

Les SISM (semaines d'information sur la santé mentale) se tiennent 

du 7 au 20 octobre

Le thème de cette année : "En mouvement pour notre santé mentale".

Nouvelles


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18 octobre 2024

[PUB] : Professeurs et étudiants promeuvent la psychiatrie

Alors que s’est achevé le 4 septembre le choix des futures spécialités par les étudiants en médecine, avant leur affectation définitive par spécialité et par établissement le 23 septembre, comme l’annonce le Centre national de gestion (CNG) le Collège national universitaire en psychiatrie (CNUP), l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) et l’Association française fédérative des étudiants en psychiatrie (AFFEP) ont lancé une campagne de promotion pour la psychiatrie.

12 % de postes non pourvus en 2023

C'est l’occasion, pour les professeurs et internes en psychiatrie, de combattre des idées reçues concernant la psy, qui éloigne les étudiants de cette spécialité. Car depuis quelques années, elle connaît un véritable désamour chez les étudiants en médecine. Alors qu’en 2017, seuls 1,38 % des postes proposés en psychiatrie n’étaient pas pourvus, ce taux est passé à 17 % en 2019, pour s’établir à 12 % en 2023. Pour contrer cette érosion, l’Association française fédérative des étudiants en psychiatrie (AFFEP) avait lancé en 2019 une campagne de promotion pour redorer le blason de cette spécialité, en lançant notamment le hashtag #Jechoisislapsy.

Choisir psychiatrie

Cette année, l’AFFEP a été rejointe par le Collège national des universitaires en psychiatrie (CNUP) pour combattre les idées reçues attachées à la psy et inciter les futurs internes à s’investir dans cette spécialité, dans le cadre d’une campagne baptisée « Choisir psychiatrie ». Car il y a péril en la demeure : la psy fait partie des quatre spés les plus délaissées par les étudiants lors de la procédure de choix à la suite des épreuves dématérialisées nationales (EDN), alors même « qu’un quart des médecins psychiatres ont plus de 65 ans et que 1 Français sur 5, soit 13 millions de personnes, vit avec un trouble mental ou psychique ».

La campagne « Choisir psychiatrie » s’appuie sur la publication d’un baromètre « Les Français et la psychiatre », l’organisation de nuit de la psychiatrie dans plusieurs villes universitaires (Bordeaux, Grenoble, Lille, Strasbourg et Tours) en 2025, ainsi qu’une campagne digitale « déployée dès la rentrée universitaire afin d’aller au plus près des étudiants en médecine, mais aussi des futurs étudiants ».

Baromètre « Les Français et la psychiatrie »

Le baromètre du CNUP « Les Français et la psychiatrie » montre que nombre d’idées reçues sont attachées à la psy : 61 % des Français jugent l’univers psychiatrique anxiogène, 51 % des Français (et 24 % des étudiants en médecine) pensent que la psychiatrie est un univers opaque, tandis que 62 % des étudiants en médecine considèrent la psychiatrie comme une discipline peu prestigieuse. Par ailleurs, pour 49 % des étudiants en médecine, la recherche en psychiatrie semble moins intéressante que dans d’autres spécialités. Autre préjugé : 45 % des lycéens pensent que les psychothérapeutes ont obligatoirement fait des études de médecine et 34 % pensent qu’ils peuvent prescrire des médicaments.

Paradoxalement, malgré ces préjugés, 51 % des Français craignent d’être atteints d’un trouble psychiatrique et 87 % d’entre eux (100 % des étudiants en médecine) jugent le métier de psychiatre utile d’un point de vue social.

Stage obligatoire

Pour renforcer l’attractivité de cette spécialité, 69 % des étudiants en médecine prônent l’idée d’un stage obligatoire en psychiatrie pendant leurs études. Information et communication sur la psychiatrie sont également plébiscitées : 97 % des étudiants en médecine pensent « que le fait que les médias et les politiques parlent de plus en plus de la santé mentale est une bonne chose ».

Jean-Bernard Gervais

Professeurs et étudiants promeuvent la psychiatrie (medscape.com)

17 octobre 2024

HAS : un Comité santé mentale et psychiatrie va plancher sur 9 thématiques

La santé mentale figure au cœur des priorités de la Haute Autorité de santé (HAS), a annoncé son président, le Pr Lionnel Collet, lors d’une conférence de presse « de rentrée » . Un Comité dédié à la santé mentale et à la psychiatrie, présidé par Claire Compagnon, est lancé et va mener un programme, articulé autour de 9 thématiques : schizophrénie et troubles bipolaires, psychiatrie de l’enfant, droits des patients, accompagnement et soutien aux familles, santé mentale des personnes âgées, santé mentale et addictions ou encore troubles du neurodéveloppement…

A l’occasion d’une conférence de presse le 9 octobre, le président de la Haute Autorité de santé (HAS), Lionel Collet a rappelé l’engagement de l’agence pour la santé mentale et de la psychiatrie. Il s’est réjoui de l’annonce du Premier Ministre de faire de la santé mentale la Grande Cause nationale 2025.

Brossant un état des lieux rapide, il a rappelé que « plus de 8,5 millions de personnes en France ont été prises en charge pour une pathologie ou un traitement chronique en lien avec la santé mentale » en 2022. Ils perdent en moyenne 15 ans d’espérance de vie, du fait de la maladie elle-même, mais aussi « aux conséquences de traitements ou à des retards de diagnostics pour les maladies somatiques comme les cancers. Les troubles mentaux sont encore stigmatisés, tabous, et les personnes concernées ne bénéficient pas encore suffisamment, dans les délais, de prises en charges adéquates. » Au-delà d’un problème de santé publique majeur, cette situation critique « représente un coût important pour la société française puisqu’avec 25 milliards d’euros en 2021, les dépenses remboursées au titre de la santé mentale représentaient un des premiers postes de dépenses de l’Assurance Maladie ».

Par ailleurs, les données dont dispose la HAS dans le cadre de ses missions en matière d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins confirment les fragilités du champ de la psychiatrie, qu’ils s’agissent des résultats d’indicateurs de qualités et de sécurité des soins (IQSS) ou des résultats de certifications. En effet, l’analyse des résultats nationaux des IQSS 2023 en centres médico-psychologiques a montré des insuffisances et disparités entre les établissements, que ce soit dans le repérage et la prise en charge des addictions, ou encore dans la réalisation d’un bilan somatique. D’après les derniers résultats de certification, un peu plus d’1 établissement de santé sur 7 ayant une activité de psychiatrie ne répond pas encore aux exigences de qualité des soins définies par le référentiel. (voir aussi les tensions pointées par la HAS dans son rapport prospectif pour l’amélioration de l’accès aux soins).

Les enjeux de santé mentale englobe, à côté des actions de diagnostic et de soins, la prévention, la réadaptation et à la réinsertion sociale. Autant de domaines dans lesquels la HAS engage des missions de soutien aux professionnels du secteur social et médico-social pour un meilleur repérage des signes de souffrance psychique, un meilleur accompagnement des personnes vers l’offre de soins, et vers l’amélioration de leur insertion sociale, qui est un facteur clé de rétablissement.

Un comité dédié présidé par Claire Compagnon

Dans ce contexte, la HAS a annoncé avoir renouvelé son Comité santé mentale et psychiatrie. Présidée par Claire Compagnon, membre du Collège de la HAS et ex-Déléguée interministérielle chargée de la mise en œuvre de la Stratégie nationale autisme au sein des troubles du neuro-développement, cette instance consultative pluridisciplinaire, composée de parties-prenantes, s’est réunie pour la première fois le 2 octobre dernier. Le comité a commencé à travailler sur son programme, articulé autour de 9 thématiques : schizophrénie et troubles bipolaires, psychiatrie de l’enfant, droits des patients, accompagnement et soutien aux familles, santé mentale des personnes âgées, santé mentale et addictions ou encore troubles du neurodéveloppement.

Autre signe de l’importance que la HAS accorde à ce sujet : cette thématique trouvera une place toute particulière dans le prochain projet stratégique 2025-2030 actuellement en cours d’élaboration, a conclu Lionel Collet.

HAS : un Comité santé mentale et psychiatrie va plancher sur 9 thématiques - Santé Mentale (santementale.fr)

16 octobre 2024

La "santé mentale", grande cause nationale : un petit pas pour les psys et un grand pas pour les patients ?

L’annonce faite lors du discours de politique générale du Premier ministre a été plus que confirmée. A l’occasion de la journée de la santé mentale, ce 10 octobre, Michel Barnier a redit sa détermination d’en faire la grande cause nationale pour l’année 2025. Il a ainsi déroulé une feuille de route avec cinq axes : la communication, la prévention, le déploiement d’initiatives collectives prometteuses, le soutien aux professionnels et l’intensification des efforts en matière de recherche. Le Premier Ministre, qui est sans conteste le premier de la cinquième République à s’engager aussi fermement sur ce sujet a même détaillé quelques mesures : généralisation de la formation aux premiers secours, réorganisation des parcours, doublement du nombre de maisons des adolescents…


15 octobre 2024

Origine de la schizophrénie : quelle étude ne permettra pas de donner sa langue au chat ?

Dès le milieu des années 90 (1), il a été suggéré que la possession d’un chat dans l’enfance pouvait constituer un facteur de risque de développement d’une schizophrénie. Dans cette optique, une équipe australienne publie dans Schizophrenia Bulletin (2) une revue de la littérature (revue systématique et méta-analyse) pour éclaircir cette ténébreuse affaire.

Les auteurs ont identifié 1 915 études et ont abouti à l’inclusion de 17 d’entre elles (publiées dans 11 pays). Au total, l’équipe australienne a constaté que la possession d’un chat doublerait le risque de développer une schizophrénie. Il faut cependant préciser que toutes les études ne sont pas unanimes à ce sujet. Certaines n’ont trouvé strictement aucun lien entre la schizophrénie et le fait d’avoir un chat à la maison.

Bien que cette corrélation soit statistiquement significative, les auteurs insistent bien entendu sur le fait que le lien de causalité n’est pas établi. Mais ils avancent quelques pistes d’explication et notamment l’exposition au parasite Toxoplasma gondii. Si T. gondii est dans le viseur, des chercheurs ont suggéré que d'autres pathogènes, comme Pasteurella multocida, pourraient également jouer un rôle. Une influence négative de cette bactérie, présente dans la salive des chats, sur la santé psychique a en effet été discutée.

Toutefois, avant de dresser un portrait des chats comme complices potentiels de la schizophrénie, une analyse critique s’impose. Les études présentent plusieurs limites méthodologiques notables. Premièrement, le caractère auto-déclaratif des données quant à la possession d’animal n’est pas exempt de biais, notamment mémoriels. Deuxièmement, bien que les chercheurs aient tenté de contrôler diverses variables potentiellement confondantes, il reste possible que des facteurs socio-environnementaux non mesurés influencent à la fois la possession de chats et le risque de schizophrénie.

Prudents, les scientifiques indiquent que des travaux supplémentaires sont nécessaires pour confirmer le lien entre la possession d'un chat et le développement de la schizophrénie.

En somme, si vos patients se plaignent que leur chat les observe trop attentivement, ne les orientez pas immédiatement vers un psychiatre.


Références

Torrey EF et al ; Could Schizophrenia Be a Viral Zoonosis Transmitted From House Cats ?Schizophrenia Bulletin, Volume 21, Issue 2, 1995, Pages 167–171, https://doi.org/10.1093/schbul/21.2.167


McGrath JJ et al ; Cat Ownership and Schizophrenia-Related Disorders and Psychotic-Like Experiences: A Systematic Review and Meta-Analysis. Schizophrenia Bulletin, Volume 50, Issue 3, May 2024, Pages 489–495, https://doi.org/10.1093/schbul/sbad168

Origine de la schizophrénie : quelle étude ne permettra pas de donner sa langue au chat ? (jim.fr)

14 octobre 2024

"Les troubles mentaux sont encore stigmatisés" : la HAS (re)lance un programme sur la santé mentale et la psychiatrie

Lors d’une conférence de presse de rentrée, le Pr Lionel Collet, président de la Haute Autorité de santé (HAS), a annoncé le lancement d’un programme dédié à la santé mentale et à la psychiatrie, avec un focus sur l’amélioration du parcours de soins des patients souffrant de troubles mentaux.

La Haute Autorité de santé (HAS) place la santé mentale au cœur de ses priorités pour les cinq prochaines années. Lors d'une conférence de presse de rentrée organisée ce mercredi 9 octobre, le Pr Lionel Collet, président de la HAS, a réaffirmé cet engagement en soulignant l'importance du sujet, désormais grande cause nationale pour 2025.

« Les troubles mentaux sont encore stigmatisés » : la HAS (re)lance un programme sur la santé mentale et la psychiatrie | Le Quotidien du Médecin (lequotidiendumedecin.fr)

13 octobre 2024

[Livre] : Que s’est-il passé dans la tête des Français ? Quarante ans dans le cabinet d'une psy

Sylvie Wieviorka, Editeur Buchet-Chastel, parution 12/09/2024

Burn-out, pervers narcissique, harcèlement moral, bipolarité, hyperactivité, haut potentiel intellectuel, addiction aux écrans, questions d’identité de genre… Il y a quarante ans, personne ne se présentait au cabinet de Sylvie Wieviorka pour évoquer ce type de problèmes pourtant devenus le lot quotidien des consultations.

À l’inverse, nul ne songe plus à envoyer les homosexuels chez le psy, la spasmophilie a pratiquement disparu, les troubles obsessionnels compulsifs sont en recul…

Poste d’observation sans pareil, où la langue et l’intimité se libèrent, le cabinet d’un psy et ce qui s’y dit révèlent la profonde évolution de nos fragilités, de notre vision de nous-mêmes et comment le traitement du mal-être a considérablement changé. Parfois pour le meilleur, mais pas toujours.

Avec plus de quarante ans de pratique, le témoignage de Sylvie Wieviorka est unique pour mieux comprendre la société et les immenses bouleversements qui l’ont traversée.



11 octobre 2024

Les Français et leur bien-être mental : un sujet primordial... mais encore trop tabou selon eux

Depuis 2021, la Fondation AESIO s’associe à l’IFOP pour réaliser un baromètre sur le bien-être de Français. L’étude révèle que si la majorité d’entre eux s’accorde sur le fait qu’il s’agit d’un véritable enjeu prioritaire de santé publique, très peu ose en parler librement, et ce pour plusieurs raisons. Le tabou persiste donc, malgré des campagnes de sensibilisation de plus en plus nombreuses à ce sujet.

10 octobre 2024

Schizophrénie : que se passe-t-il dans le cerveau quand on entend des voix ?

Une nouvelle étude met en évidence les anomalies du cerveau chez les patients schizophrènes qui souffrent d’hallucinations auditives.

Les personnes atteintes de schizophrénie entendent souvent des voix en l'absence de toute source sonore externe. Une nouvelle étude, publiée dans la revue PLOS Biology*, vient mettre un peu plus en lumière les mécanismes du cerveau – et ses processus défaillants – qui se cachent derrière ces hallucinations auditives.

Deux processus cérébraux perturbés chez les schizophrènes

Chez une personne en bonne santé, lorsqu'on se prépare à parler, le cerveau envoie un signal appelé "décharge corollaire", qui supprime la perception de sa propre voix. Ce mécanisme permet de distinguer les sons produits par soi-même des sons venant de l’extérieur. Mais cette nouvelle recherche, menée par des scientifiques de l'Université de New York Shanghai (Chine), montre que chez les patients schizophrènes qui entendent des voix, cette décharge corollaire ne fonctionne pas correctement : au lieu de supprimer ces sons internes, le cerveau des patients amplifie leur perception, d'après un communiqué**.

En parallèle, les chercheurs ont mis en évidence une autre anomalie : la "copie efférente". Ce signal est une sorte de brouillon interne des sons qu'une personne prévoit de produire. Mais chez les patients souffrant d'hallucinations auditives, cette copie efférente est amplifiée, plus bruyante. Autrement dit, le cerveau entend ces sons internes comme s'ils étaient plus forts – ou plus "réels" qu'ils ne le sont en réalité.

Mieux traiter les hallucinations auditives des patients

L'incapacité à bien distinguer les sons internes et externes provoque, chez les personnes schizophrènes, une confusion entre leurs propres pensées et des voix perçues comme venant de l'extérieur, leurs voix fantômes. Les scientifiques ont observé cette différence en comparant, à l’aide d’un électroencéphalogramme, les ondes cérébrales de 20 patients schizophrènes avec hallucinations auditives et 20 autres patients schizophrènes qui n'avaient jamais eu de tels symptômes.

Il apparaît que le dysfonctionnement des connexions fonctionnelles entre les systèmes moteur (responsable de la parole) et auditif (responsable de l’écoute) semble jouer un rôle central dans cette incapacité à distinguer réalité et imagination.

Comprendre ces mécanismes pourrait, selon l’équipe de recherche, ouvrir la voie à de nouvelles approches thérapeutiques pour les patients schizophrènes souffrant d'hallucinations auditives. En ciblant les processus défectueux de la décharge corollaire et de la copie efférente, il serait possible de diminuer la fréquence ou l'intensité des voix entendues par ces patients.

*Impaired motor-to-sensory transformation mediates auditory hallucinations | PLOS Biology

** Brain scan study shows what happens in the brain when a person with schizophrenia hears voices (medicalxpress.com)

Fréquence médicale (frequencemedicale.com)

09 octobre 2024

[Témoignages] : "Le regard des gens m’a beaucoup pesé" : oser parler de la santé mentale

Fragilisés par des troubles psychiques et le regard encore trop stigmatisant de la société, déséquilibrés par les soubresauts de la vie , ils ont trouvé au sein du Groupe d’Entraide Mutuelle du Roannais (GEM), un cadre précieux pour les aider à reprendre pied dans la vie.

Stop à la stigmatisation !

Maxence Husser, ancien infirmier psy hospitalier, devenu coordinateur des GEM en Roannais, véritable fer de lance de la démarche, a mesuré toutes ces années le poids que peut faire peser la stigmatisation, le manque de connaissance du grand public autour de ces maladies-là. Et croit plus que jamais à un changement des regards. 

"Le cancer du sein, il y a 15 ans, on en parlait très peu et aujourd’hui, les tabous sont tombés. Nous, on est dans ce chemin-là, avec 15 ans de retard. Le handicap psychique est invisible et fait partie du quotidien de 25 % des gens. Et pourtant, il faut encore sensibiliser".

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08 octobre 2024

[SISM] : Haguenau : le GEM L’Azimut crée du lien social

L’association Groupe d’entraide mutuelle L’Azimut de Haguenau, avec de multiples partenaires, organise une série d’événements du lundi 14 au vendredi 18 octobre dans le cadre des semaines d’information sur la santé mentale. L’occasion de mettre en lumière son action au bénéfice des personnes souffrant de troubles psychiques.



Une marche « festive, poétique et revendicative » est reconduite dans les rues de Haguenau. Elle aura lieu jeudi 17 octobre à partir de 15 h 30. Photo archives Amélie Rigo

Dans les locaux du GEM (Groupe d’entraide mutuelle) L’Azimut, rue Capito à Haguenau, un groupe d’hommes et de femmes s’affairent pour préparer le repas. Cet atelier « cuisine » constitue l’une des multiples activités proposées par l’association à ses adhérents. Ils sont une centaine, souffrant de troubles psychiques, à fréquenter les locaux. Chaque jour, 25 à 30 personnes passent dans cet espace de rencontre qui vise à créer du lien social. Les nouveaux venus signent une charte en arrivant et peuvent fréquenter les lieux pendant un mois voire deux, période au terme de laquelle chacun est invité à adhérer pour une cotisation modique de 10 euros à l’année.

Un outil de lutte contre l’isolement et d’insertion

« Notre porte est ouverte à tout un chacun sans discrimination », expliquent la présidente Souad Amar et le vice-président Eric Holder. Les personnes sont orientées vers l’association par les établissements spécialisés dans la santé mentale ou viennent grâce au bouche-à-oreille. « Nous sommes un outil complémentaire d’accompagnement… » En d’autres termes, un outil de lutte contre l’isolement et d’insertion. « L’idée est de redynamiser les gens, leur redonner confiance », ajoutent les responsables de l’association. Celle-ci emploie trois personnes, dont deux à temps partiel, et est financée par l’agence régionale de santé.

Ateliers et sorties axés sur le sport et la culture sont organisés au fil de l’année avec comme objectif la volonté d’encourager la cohésion de groupe et l’initiative – les propositions d’activités émanent des adhérents eux-mêmes dans un échange constructif avec les encadrants. « Notre objectif final, c’est l’autodétermination », commente le vice-président. Sans jugement, mais, au contraire, avec beaucoup de « bienveillance ».

Manifestation nationale annuelle, les semaines de l’information sur la santé mentale constituent un moment clef dans la vie du GEM qui lui permet de mieux se faire connaître du grand public et de combattre les idées reçues, encore trop souvent répandues, sur les troubles psychiques.

Une semaine d’animations ouvertes à tous

Du lundi 14 au vendredi 18 octobre, soutenu par différents partenaires associatifs ou structures médicales spécialisées et la Ville de Haguenau, le GEM propose une série d’animations et d’actions ouvertes à tous, gratuites, sur inscription ou non. Pierre angulaire de la semaine : le « forum psy’citoyen », espace de questionnement sur la santé mentale et la psychiatrie. Sujet ? La pair-aidance. Il s’agit d’un accompagnement par une personne ayant une expérience de vie et de rétablissement avec une maladie psychique à une autre personne vivant une expérience similaire. Le dispositif prévu par l’association comprend aussi un ciné-débat sur la santé mentale des jeunes, des conférences, une marche « festive, poétique et revendicative » , et une soirée festive en conclusion.

Signalons une exposition d’œuvres plastiques et textuelles qui se tiendra du 8 au 20 octobre dans l’ancien tribunal, réunissant des travaux d’adhérents, mais aussi d’artistes extérieurs. Son titre : “Outsiders”.

Contact : 07 83 49 36 23 ou 09 84 58 02 74, assoc.azimut@gmail.com.

07 octobre 2024

[Recherche] : L'étude Mentalo a été officiellement lancée en cette rentrée 2024 !

L’étude Mentalo est la première grande étude nationale pour le bien-être mental
des 11-24 ans. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’état du bien-être mental des
jeunes âgés de 11 à 24 ans en France et de les suivre pendant un an pour étudier son évolution. Elle a été lancée le 20 mai 2024 et le recrutement durera jusqu’au 20 mai 2025. 
L’étude prend la forme d’un questionnaire en ligne sur une webapp développée au sein du laboratoire de recherche de l’INSERM. Elle est soutenue par les Ministères de la Santé et de la Prévention ainsi que de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Pour participer à l'étude : app.etude-mentalo.fr/mentalo

Objectif : 50 000 jeunes ayant entre 11 et 24 ans inscrits avant mai 2025 !

Si vous souhaitez obtenir plus d'informations sur notre étude scientifique, cela se passe sur notre site : https://etude-mentalo.fr/



05 octobre 2024

Ces mamans en colère contre la présence des trafiquants dans les établissements psychiatriques

REPORTAGE – Alors qu’il n’existe pas de chiffres officiels, il semble que le problème soit très répandu compte tenu de la multiplication des témoignages. Le chef du service de psychiatrie et d’addictologie de l’hôpital Paul Brousse à Villejuif va même jusqu’à parler d’un « secret de polichinelle ».

Ils ne cachent plus leur colère. Qui sont-ils ? Marie, Valérie, Danielle* et d’autres personnes anonymes qui en ont assez de voir leurs enfants hospitalisés en psychiatrie se faire courtiser par des dealers au sein même de l’hôpital.

Marie avoue être restée bouche bée. Des dealers dans un lieu de soins ? Elle n’en avait jamais entendu parler. « Mon fils de 33 ans, Antoine*, est suivi depuis 2016 pour une schizophrénie à l’hôpital Le Vinatier de Bron, près de Lyon », raconte cette mère de famille. « Antoine avait déjà consommé du cannabis par le passé, mais au moment de son hospitalisation, à ma connaissance, il ne consommait plus que des cigarettes. Lors d’une visite, alors que je lui demandais pourquoi il ne sortait pas prendre l’air dans le parc de l’hôpital, il m’a répondu qu’il préférait éviter car on lui proposait de la drogue toutes les deux minutes et qu’il ne pourrait pas résister. Cela m’a surprise car moi qui viens lui rendre visite en voiture, je suis soumise à un contrôle strict à l’entrée de l’établissement."

Ces mamans en colère contre la présence des trafiquants dans les établissements psychiatriques - Journal Le Soir

04 octobre 2024

Les psychédéliques pour soigner la schizophrénie : piste prometteuse ou théorie fumeuse ?

Une nouvelle étude défend le potentiel thérapeutique du microdosage des psychédéliques pour soigner une forme de schizophrénie résistante aux traitements. Un raisonnement qui prend le contrepied des préconisations médicales en vigueur présentant la schizophrénie comme contre-indication forte à l’usage des psychédéliques.

Après la dépression résistante, la dépendance à l’alcool et aux drogues, l’anxiété liée à la fin de vie, le syndrome de stress post-traumatique… Des chercheurs italiens proposent, dans une étude publiée le 18 septembre 2024 dans la revue Nature, d’explorer le potentiel thérapeutique de l’utilisation des substances psychédéliques en très faibles doses pour traiter la schizophrénie, en particulier chez les patients présentant des symptômes négatifs et cognitifs chroniques résistants aux traitements (environ 25% des patients selon l'Inserm).

Une proposition plutôt surprenante puisque la schizophrénie est présentée comme médicalement incompatible avec l’usage des psychédéliques en raison du risque que ces derniers présentent d’en exacerber les symptômes psychotiques.

Les psychédéliques pour soigner la schizophrénie, vraiment ?

La schizophrénie est une pathologie psychiatrique qui touche, selon l'Inserm, 600.000 personnes en France, dont la moitié tentera de mettre fin à ses jours et 10% décèdera d'une tentative de suicide. La prise en charge de cette maladie est essentiellement basée sur la prise d’antipsychotiques permettant d’atténuer assez efficacement les symptômes dits positifs comme les hallucinations, délires, paranoïa…

Toutefois, les antipsychotiques ont peu d’effets sur les symptômes dits négatifs (isolement social, appauvrissement affectif…) de cette maladie, et environ 30% des malades y opposent une résistance. Des approches alternatives ou complémentaires existent bien, comme la stimulation magnétique transcrânienne (technique médicale consistant à envoyer une série de courtes impulsions magnétiques vers le cerveau afin d'en stimuler les cellules nerveuses), ou les électrochocs, mais leurs résultats restent encore limités, laissant le champ libre à l’exploration d’autres alternatives potentiellement plus efficaces.

Les psychédéliques pour soigner la schizophrénie : piste prometteuse ou théorie fumeuse ? - Sciences et Avenir

03 octobre 2024

CinéPsy : "La vie de ma mère"

Nous vous rappelons notre prochain ciné-débat, organisé en partenariat avec CinéPsy (internes en psychiatrie), autour du film "La vie de ma mère" de Julien Carpentier avec Agnès Jaoui et William Lebghil. 

Le débat sera animé par le docteur Sébastien Weibel, psychiatre aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, spécialiste des troubles de l'humeur et des troubles déficitaires de l'attention/hyperactivité (TDAH) ainsi qu'une pair-aidante "patient".

Synopsis :
Pierre, 33 ans, fleuriste à succès, voit sa vie basculer lorsque sa mère, Judith, fantasque et excessive, débarque dans sa vie après deux ans sans se voir. Pierre n’a qu’une idée, reprendre le cours normal de sa vie, mais rien ne se passe comme prévu. Leurs retrouvailles, aussi inattendues qu’explosives, vont transformer Pierre et Judith à jamais.
Rendez-vous lundi 07 octobre 2024 
à 20h au cinéma Star St Exupéry à Strasbourg.

⚠️Vous pouvez réserver votre place dès maintenant par retour de mail pour bénéficier du tarif partenaire de 6€
Sur place, les tarifs habituels des cinémas Star seront appliqués.

02 octobre 2024

[Evénement] : Forum des aidants à Schiltigheim

La ville de Schiltigheim organise sa troisième Quinzaine du handicap du 8 au 18 octobre.

Dans ce cadre, vous êtes invités à participer au Forum des aidants le 

16 octobre de 9h à 12h

au Gymnase de l'école EXEN.

L'Association TP-TP sera présente sur le forum. Venez nous rencontrer !



01 octobre 2024

[Webinaire] : Fragilité psychique d’un jeune, la fratrie mise à l’épreuve

Jeudi 3 octobre, de 18h30 à 20h

Hélène Davtian, psychologue PhD, et Julien Hamelin, frère et coordonnateur d’un groupe de parole frères et sœurs, interviendront pour éclairer les parents de jeunes en fragilité/difficulté psychique lors d'un webinaire sur ce qui se joue dans la fratrie lorsqu’un des frères et sœurs est en fragilité / difficulté psychique. 
Comment repérer les signaux faibles ? 
Comment en parler aux frères et sœurs de celle / celui qui traverse des difficultés psychiques ?

Inscription au webinaire - Zoom