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18 octobre 2025

[Reportage] : Bienvenue dans un groupe de paroles...

Les parents face aux troubles psychiatriques de leurs enfants à la maison, "je ne sais plus comment faire, j'ai tout essayé"

Avant ou après les crises aiguës qui nécessitent une hospitalisation, les personnes atteintes de maladies psychiatriques sévères trouvent refuge chez leurs proches. Les parents se retrouvent ainsi tiraillés entre le besoin de protéger et la nécessité de fixer des limites à leurs enfants majeurs.

Il est un peu plus de 18 heures quand Michelle Escudié prend la parole. Autour d'elle, assis en cercle, une vingtaine de personnes de tous âges. L'ambiance est feutrée, des chuchotements ici ou là, quelques sourires. "Bonjour à tous et bienvenue dans ce groupe de paroles d'aidants", déclare d'une voix chaleureuse la coordinatrice de ce groupe de parole d'aidants psychiatriques.

Pendant cinq minutes, elle commencera par rassurer les nouveaux venus : s'ils le souhaitent, ils peuvent s'exprimer sans peur. L'anonymat dans ce groupe de parole mensuel d'aidants psychiatrique est non seulement demandé mais requis. Certains d'entre eux sont là de manière quasi clandestine. "Surtout, ne donnez pas de détails trop précis : mon fils risquerait de savoir que je suis venue, nous glisse après coup une participante. S'il le sait, tout pourrait s'effondrer."

"Tout", c'est cette relation de confiance si fragile tissée entre les parents et leurs enfants malades. D'abord parce que, dans les premiers temps, ils refusent d'admettre leur maladie. Et rejettent toute proposition d'aide. "Il devient très agressif dès que je lui parle du psychiatre ou de maladie", dit Vera, la quarantaine, la voix tremblante. Son fils, adulte, s'est mis à délirer depuis quelques mois, des hallucinations qu'elle reconnaît quand il en a, mais qu'il refuse d'assimiler à des symptômes pathologiques. Vera a encore une fille mineure. Pour sa sécurité et son bien-être, elle voudrait voir son fils suivi. "Mais je ne sais plus comment faire, j'ai tout essayé", souffle-t-elle.

16 octobre 2025

[Recherche] : Nectarine, une équipe vitaminée pour améliorer les soins en santé mentale

Une nouvelle équipe-projet, dénommée Nectarine, vient de voir le jour à l’antenne Inria de Strasbourg. Son noyau ? Les expériences psycho-physiques, l’IA, l’analyse de données, la modélisation et la simulation. Son nectar ? Faciliter la mise au point de traitements neuromodulateurs non invasifs au service de la santé mentale. Présentation avec son fondateur, Axel Hutt.

Des défis majeurs en santé mentale

Axel Hutt a entamé des études en physique dans les années 1990, mais a très vite pivoté vers les neurosciences computationnelles et n’en est (presque) plus jamais sorti. À tel point qu’aujourd’hui, le chercheur a créé au sein du Centre Inria de l’Université de Lorraine une nouvelle équipe dans ce domaine, baptisée Nectarine (Neuromodulation par mEdiCamenTs phARmacologIques et NumériquEs). Elle s’appuie sur les travaux qu’Axel Hutt, jusqu’ici rattaché à l’équipe-projet Mimesis, mène depuis 2019 en collaboration étroite avec l’équipe Inserm UMR 1329 "Strasbourg Translational Neuroscience & Psychiatry".

« Nous travaillons conjointement sur deux axes principaux : le déficit de l’attention et les troubles de la perception du temps chez les patients schizophrènes », indique Axel Hutt. Il faut dire que les défis à relever dans un cas comme dans l’autre sont conséquents : « Il existe des médicaments contre les déficits de l’attention, mais on sait qu’au bout de quelques années, le corps s’adapte et le traitement perd en efficacité, poursuit le chercheur. Quant à la problématique de la perception du temps dans la schizophrénie, elle empêche les patientes et patients d’anticiper les modifications de leur environnement ou les actions de leur entourage, ce qui leur complique grandement la vie. » Axel Hutt espère donc trouver de nouvelles pistes de traitement, pour la schizophrénie comme pour les TDA.

S’appuyer sur la modélisation pour améliorer les traitements

Pour cela, il a adopté une approche originale, inspirée de ses quatre années passées à la Deutsche Wetterdienst (entre 2015 et 2019), l’équivalent allemand de Météo France. « L’atmosphère est si complexe que les météorologues ne disposent pas d’un modèle parfait qui explique l’impact de chacun des paramètres en jeu, explique-t-il. En revanche, ils ont élaboré des modèles qui suffisent à prédire avec efficacité la météo. »

Dans le cadre de Nectarine, il compte procéder de la même façon : se passer de la connaissance (encore inaccessible aujourd’hui) du fonctionnement précis du cerveau, mais s’appuyer sur des modèles décrivant certains mécanismes pour améliorer la neuromodulation, c’est-à-dire l’utilisation de traitements (ici non invasifs) modifiant l’activité cérébrale chez des patientes et patients atteints de pathologies cérébrales. Une méthode appliquée dans deux thèses, coencadrées par Axel Hutt avec Anne Bonnefond et Anne Giersch, de l’UMR 1329.

Une thèse sur l’attention, l’autre sur la schizophrénie

La première thèse se concentre donc sur le déficit d’attention, avec en traitement testé le neurofeedback. La doctorante, Negin Majzoubi, a déjà mené des expériences psycho-physiques auprès de douze volontaires : elles et ils ont participé à un jeu cognitif qui teste l’attention, soit sans feedback, soit avec une image positive ou négative qui s’affichait lorsque la réponse était exacte ou non.

« Nos premiers résultats confirment ce qu’avaient commencé à montrer d’autres études : le neurofeedback améliore l’attention ; les temps de réponse sont réduits et le taux de bonnes réponses augmente », dévoile Axel Hutt. « C’est d’ailleurs assez logique : nous sommes tous plus motivés à travailler, et donc plus performants, lorsque nous obtenons un retour positif sur nos accomplissements. »

L’expérience sera renouvelée à l’automne, mais cette fois en observant également les ondes cérébrales des participants grâce à l’EEG (électroencéphalogramme). Ces données permettront de mieux comprendre ce qui se passe au niveau cérébral, mais surtout de faire ensuite appel à l’IA pour traiter les données. L’objectif ? En tirer un modèle qui permette d’adapter le neurofeedback en fonction de prédictions afin d’en faire un traitement le plus efficace possible.

La deuxième thèse vise quant à elle à établir si la stimulation magnétique transcrânienne (TMS), appliquée au niveau du cervelet, peut aider à améliorer la prédiction du temps chez les patients schizophrènes. Là encore, la doctorante Telma Nette, mène à la fois des expériences psycho-cognitives et des mesures EEG. « Le principe est le même : tester un traitement et tirer de ces observations, qui varient en fonction de chaque patient, un modèle générique qui nous permette ensuite d’améliorer le traitement pour tous les patients », reprend Axel Hutt.

Déficits de l’attention : à la recherche d’un protocole simple

De son côté, le chercheur souhaite aussi se lancer dans l’analyse des données d’une expérience menée il y a deux ans par un étudiant en master sur les battements binauraux (à basse fréquence) afin d’en observer les effets sur la relaxation ou la concentration. Un article sur le sujet est d’ailleurs en cours de publication. « Mon rêve serait qu’un jour, les patientes et patients qui souffrent d’un déficit de l’attention puissent bénéficier d’un protocole simple pour se traiter eux-mêmes au quotidien », espère Axel Hutt.

Les collaborations et les horizons du spécialiste des neurosciences ne s’arrêtent pas là. Par exemple, il travaille également avec l’université d’Ottawa, au Canada, sur des théories mathématiques en neurosciences, ou encore avec l’Université de Fribourg, en Allemagne, pour laquelle il réalise l’analyse de données EEG d’expériences de neuromodulation.

Des traitements non invasifs en ligne de mire

Enfin, une demande de bourse est sur le point d’être déposée en collaboration avec l’Inci (Institut des neurosciences cellulaires et intégratives). « Notre objectif est de financer une thèse pour tester un algorithme, mis au point par un ancien doctorant, destiné à la neurostimulation en boucle fermée », détaille Axel Hutt. « Nous savons en effet que dans le cas d’une psychose par exemple, la puissance des ondes alpha est trop faible et celle des ondes gamma trop élevée. L’algorithme établi peut en théorie optimiser la neurostimulation pour chaque patient afin d’effacer ces déséquilibres et nous souhaitons le vérifier, d’abord sur des modèles animaux. »

Autant de recherches qui trouveront leur place au sein de l’équipe Nectarine et bénéficieront à la fois de l’expertise d’Axel Hutt, mais aussi de celle de l’autre membre permanent de l’équipe, Camille Gontier. Celui-ci, spécialiste de l’apprentissage actif, s’attachera à créer des algorithmes qui permettront d’étudier les résultats des expériences en temps réel pour adapter, en temps réel toujours, les paramètres de celles-ci afin de les optimiser. Et faciliter ainsi, encore, la mise au point de traitements non invasifs pour diverses pathologies cérébrales.

Nectarine, une équipe vitaminée pour améliorer les soins en santé mentale | Inria

15 octobre 2025

Livre : "Nos folies invisibles"

Sabrina Philippe ; Editeur Mazarine ; parution le 01/10/2025

Et si, derrière nos folies invisibles... se cachait notre humanité la plus profonde ? Yvan, jeune homme brillant, tente de survivre dans un monde qui ne comprend ni ses voix intérieures ni sa différence. Joséphine, elle, s’est perdue dans une passion amoureuse dévorante, jusqu’à franchir les frontières de la raison. Rien ne destinait ces deux âmes égarées à se rencontrer, sinon la mer, Dieppe, et ce besoin vital d’être enfin compris.
À travers leurs trajectoires entremêlées de rencontres, Sabrina Philippe nous entraîne dans un voyage bouleversant au coeur de la santé mentale, là où la folie n’est plus une barrière mais un territoire de partage, de compassion, et parfois de rédemption. Porté par une écriture sensible et lumineuse, ce roman interroge nos certitudes sur la normalité, la différence, et les mystères de l’invisible.
"Il faut être fou pour n’aimer qu’à moitié".

14 octobre 2025

Antipsychotiques : glycémie perturbée indépendamment de la prise de poids

Par le Dr Philippe Montereau

Les antipsychotiques sont indispensables dans les troubles mentaux sévères comme la schizophrénie, mais leur coût cardiométabolique est majeur. Si la littérature s’est surtout focalisée sur la prise de poids, la question cruciale est de savoir si les médicaments eux-mêmes perturbent la régulation glucidique, au-delà de l’adipogénèse.

Publiée dans le JAMA Psychiatry Vol 82 N°10, cette revue systématique et méta-analyse d’essais contrôlés randomisés, incluant 163 ECR (127 en méta-analyse), montre que, versus placebo, les antipsychotiques augmentent la glycémie à jeun (différence moyenne [DM] 0,72 mg/dL ; IC à 95 % 0,54–1,08), l’insulinémie à jeun (DM 1,94 μUI/mL ; 1,28–2,61), l’HbA1c (DM 0,04 % ; 0,02–0,05) et le risque d’hyperglycémie (OR 1,29 ; 1,04–1,59 ; p=0,02). Ces anomalies sont reproduites chez volontaires sains, confortant un effet pharmacologique direct qui ne se résume pas au gain pondéral.
Différences entre molécules indépendamment de la hiérarchie de prise de poids attendue

Au total, 35 952 patients sous antipsychotiques et 19 010 sous placebo ont alimenté la synthèse qualitative (28 975 et 15 101 en méta-analyse). Les altérations métaboliques concernent aussi la résistance à l’insuline (indices type HOMA-IR) et le risque d’hyperglycémie ≥126 mg/dL. En analyse de sous-groupes, ni le type de trouble psychiatrique, ni l’âge, ni l’exposition antérieure, ni la coprescription de psychotropes n’atténuent de manière constante la dysrégulation glucidique.

Les différences entre molécules existent mais ne suivent pas strictement la hiérarchie de prise de poids attendue ; ainsi, des composés dits « neutres sur le poids » ne sont pas exonérés de risque glycémique, alors que certains avec propension pondérale élevée n’augmentent pas uniformément l’HbA1c. Les métarégressions ne retrouvent aucune relation avec la durée d’étude ni la dose moyenne, soulignant que des expositions brèves peuvent déjà dégrader la régulation glucidique.

Sur le plan clinique, ces effets se traduisent par un fardeau métabolique cumulatif, d’autant plus préoccupant que le diabète de type 2 reste sous-dépisté et sous-traité dans cette population. Il n’y a pas d’événements indésirables médicamenteux immédiats attendus dans des essais cliniques randomisés de courte durée, mais une augmentation significative de marqueurs glycémiques qui expose à un risque cardio-vasculaire accru à moyen terme.
Un parcours métabolique standardisé pour tout patient sous antipsychotique

La recherche a interrogé MEDLINE, Embase, PsycINFO, CINAHL, CENTRAL et Web of Science jusqu’au 3 février 2025, en retenant des ECR en double aveugle comparant antipsychotique versus placebo ou absence d’intervention, chez patients avec troubles mentaux sévères ou volontaires sains, sans restriction de molécule ni de durée. Les critères primaires étaient la glycémie et l’insulinémie à jeun, et l’HbA1c ; les analyses à effets aléatoires ont été complétées par des sous-groupes (diagnostic, durée, type d’AP, âge, coprescriptions, exposition antérieure) et des métarégressions.

Selon les auteurs, il est nécessaire d’instaurer un parcours métabolique standardisé pour tout patient traité par antipsychotique, même à « faible risque pondéral » : bilan de base (glycémie, HbA1c, profil lipidique), recontrôle à 4–12 semaines, puis surveillance trimestrielle/semestrielle selon le statut, intégrant poids, tour de taille et pression artérielle. En cas d’anomalies, il faut d’abord privilégier l’optimisation du mode de vie et discuter des interventions pharmacologiques fondées sur les preuves (metformine, et selon contexte, agonistes des récepteurs du GLP-1), tout en évaluant la possibilité de switch vers un antipsychotique au profil métabolique plus favorable. En somme, la prescription d’antipsychotiques doit désormais s’accompagner d’une vigilance glycémique systématique, car l’effet délétère ne se limite pas… à la prise de poids.

Antipsychotiques : glycémie perturbée indépendamment de la prise de poids

12 octobre 2025

Maladies mentales : "Chacun son vécu et la liberté d'en parler"

Podcast avec Maxime Perez-Zitvogel de la "Maison perchée" (19mn)

diffusé le mercredi 24 septembre 2025

Maxime Perez-Zitvogel, cofondateur de la "Maison perchée", association spécialisée pour les jeunes adultes vivant avec un trouble psychique et basée sur la pair-aidance – entraide entre personnes souffrant ou ayant souffert d'une même maladie somatique ou psychique, ou atteintes d'un même handicap.

Il fallait du courage pour être l'un des premiers de sa génération à raconter le grand effondrement, enregistrer une vidéo pour Konbini, la laisser devenir virale sur les réseaux sociaux, se revoir quelques années plus tard, le visage abîmé par les médicaments.

Maladies mentales : "Chacun son vécu et la liberté d'en parler", juge Maxime Perez-Zitvogel de la "Maison perchée" | France Inter

10 octobre 2025

[14 octobre] Rencontres soignantes en psychiatrie

14 octobre 2025
Paris

"Encore un passage à l'acte !" : accueillir, comprendre, (ré)agir

En psychiatrie certains actes nous troublent, nous sidèrent et gèlent notre capacité à penser et à réagir surtout lorsqu’ils se répètent au point que nous nous sentons débordés, voire impuissants. Relèvent-ils nécessairement de ce que nous nommons « passages à l’acte » ? La sémiologie abonde d’expressions qui semblent très proches les unes des autres : passage « à » ou « par » l’acte, « recours à l’acte », « acting-in » ou « acting-out »… Comment les différencier ? Qu’est-ce qui distingue un acte, un comportement, une pulsion et une conduite ?


La clinique de l’agir renvoie à un registre très large qui ne se limite pas à l’expression de la violence envers autrui. Fugues et conduites d’errance, prise de stupéfiants, phlébotomie voire tentatives de suicide, ruptures avec le milieu familial, abandon précoce de la thérapie… peuvent relever de « passages à l’acte » sans impliquer une hostilité directement dirigée contre un tiers. C’est à chaque fois le contexte clinique, l’histoire de la conduite dans un environnement spécifique (famille, école, institution), son inscription dans la dynamique psychique qui peut permettre d’en saisir le sens. Derrière l’acte, s’exprime souvent soit une tentative de dire autrement que par des mots soit une volonté de couper court à l’insupportable.

La répétition de ces actes soumet les soignants à rude épreuve. Entre peur et rejet, culpabilité et colère, les contre-attitudes sont parfois inévitables (mesures coercitives systématisées, évitement, indifférence, ironie, refus d’aide…) et nourrissent en miroir d’autres agirs. L’acte vient masquer la souffrance psychique et éloigne parfois le soignant qui tente de reprendre le contrôle et le pouvoir, plutôt que d’accueillir, comprendre et classer ces évènements sans éroder la relation soigné/soignant ? Comment restaurer un lien sans cesse attaqué ?

Malgré des contraintes organisationnelles qui s’imposent autant aux soignés qu’aux soignants il faut penser collectivement ces moments féconds. Au-delà des attitudes défensives, comment prévenir l’usure émotionnelle et l’isolement face à ces situations répétées ? Quels dispositifs mettre en place ? Comment les contenir psychiquement, apprivoiser les émotions qu’ils suscitent en nous, permettre aux patients d’élaborer, pas à pas, à partir de ce qui tend à les déborder ?

08 octobre 2025

Santé publique France lance "santementale-info-service.fr"

Le site national dédié à la santé mentale santementale-info-service.fr conçu pour le grand public, donne des clés pour comprendre la santé mentale, apprendre à en prendre soin au quotidien, identifier les signes de souffrance psychique et trouver une aide appropriée. Avec des contenus fiables et pédagogiques, le site offre un espace rassurant et inclusif pour s’informer et trouver des ressources.

Le site santementale-info-service.fr, lancé en ce début octobre 2025, a été conçu afin de répondre aux besoins d’information identifiés par les enquêtes de l’Agence auprès de la population. Il a été co-construit avec un panel d’utilisateurs afin d’adapter les contenus et les fonctionnalités aux attentes et réalités du public cible. Ses contenus, fondés sur des données scientifiques et validés par des experts et acteurs du champs de la santé mentale, garantissent une information fiable et de qualité. Il sera régulièrement évalué et mis à jour pour s’adapter aux besoins du public.

Conçu pour l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, le site est pensé pour être accessible à tous, grâce à de l’information vulgarisée, des exemples adaptés à différents milieux de vie et une approche non stigmatisante des situations.

Son lancement s’inscrit dans le cadre de la Grande cause nationale « Parlons santé mentale ! », et s’accompagne d’une campagne de sensibilisation 100 % digitale, diffusée depuis le 29 septembre et jusqu’au 23 novembre. À travers des messages simples, cette campagne vise à encourager le dialogue, ainsi qu’à faire connaître le site, pour qu’il soit identifié comme une ressource de référence en matière d’information et de prévention en santé mentale pour le grand public.

Le site s’articule autour de cinq rubriques complémentaires :
– comprendre la santé mentale et ses déterminants ;
– découvrir les comportements favorables à la santé mentale au quotidien (pratiquer une activité physique ;
– bien dormir, être là les uns pour les autres, s’exposer à la lumière et à la nature…) ;
– repérer les signes de souffrance psychique ;
– aider un proche en situation de mal-être et identifier les ressources disponibles pour trouver de l’aide.

En 2025, année de la Grande cause nationale dédiée à la santé mentale, Santé publique France mobilise donc tous ses métiers, de la production de données de surveillance de l’état de santé mentale de la population, au déploiement de ressources pour le grand public, en appui aux politiques publiques. D’ici la fin de l’année, Santé publique France publiera des données inédites sur la santé mentale et diffusera en novembre une campagne grand public inédite contre la stigmatisation.

Santé publique France lance santementale-info-service.fr - Santé Mentale

07 octobre 2025

[9-10 octobre] : Journées nationales de l’AJPJA (Association des Jeunes Psychiatres et des Jeunes Addictologues)

9 et 10 octobre 2025, Paris

Thème : « (R)évolutions ? »

Depuis 10 ans, l’Association des jeunes psychiatres et des jeunes addictologues est engagée aux côtés de nombreux acteurs du champ de la santé mentale pour une transformation profonde des pratiques professionnelles autour d’un objectif commun : soutenir les processus individuels de rétablissement des personnes vivant avec un trouble psychique.

Voir le programme complet :

05 octobre 2025

[10 octobre] : Troisième forum de la santé mentale à Dannemarie (68)

10 octobre 2025 de 13h00 à 19h00

Foyer de la culture, Dannemarie (68)
Organisateur : Service action territoriale - CH Rouffach

Dans le cadre des Semaines d'information sur la santé mentale, le Conseil local de santé mentale du Sundgau invite à participer au 3e forum en santé mentale, un lieu d'échange, d'information et de soutien pour tous.

Sur place, stands sur la santé mentale tenus par des partenaires et acteurs du sujet sur le territoire : Afapei Sud Alsace, association Marguerite Sinclair, association Pas à pas, centre médical Le Roggenberg, Communauté 360 Alsace - facilitateur de choix de vie, Crehpsy, Dac Alsace, PCO-TND68, pôle Apsa, PositiveMinders, SAVS Afapei Sud Alsace, secteur Altkirch, Sepia, Unafam. Et la projection des vidéos du CREHPSY sur les thématiques de la schizophrénie, dépression, addiction et échanges sur les thématiques avec des personnes concernées.

3e forum de la sante mentale : Rencontre, conference a Dannemarie

03 octobre 2025

[Table ronde] : Santé Mentale et Médias – informer sans stigmatiser

Consacrée "Année de la Santé mentale", l'année 2025 fait apparaître ce sujet jusqu'alors trop discret. C'est heureux. Mais l'information et la façon de traiter les sujets sont parfois stigmatisantes (ex: schizophrène = danger).

Pour témoigner, écouter, mieux (se) comprendre entre personnes concernées et professionnels de l'information, un rendez-vous au cœur des Semaines d'information sur la santé mentale :

Table ronde - le jeudi 9 octobre - 18h - Au Shadok*, à Strasbourg

Participant(e)s : 

-Géraldine Husser, pair aidante au CJR** à Strasbourg,

- Jean-Christophe Leroy, directeur de l'association Positive Minders (enquête Les Faits ordinaires),

- Laetitia Forgeot d'Arc, journaliste et auteure du podcast Gueules cachées

La soirée sera filmée et diffusée en direct. Entrée libre

Une invitation du GEM (Groupe d'entraide mutuelle) Aube et du 

**Centre de Jour de Réhabilitation de l'EPSAN (Établissement public de Santé d'Alsace Nord)

* 25, presqu’île André Malraux, Rue du Bassin d'Austerlitz à Strasbourg

02 octobre 2025

[7 octobre] : Marche pour la Santé mentale de Strasbourg

Cette année nous allons VERS la Ville : nous partirons le mardi 7 octobre 2025 depuis la Place de l’Étoile à 14h pour arriver place Kléber ! 

Et ensuite on se retrouve à la Maison de la santé mentale, 4 rue des bonnes Gens pour partager un verre et rencontrer du beau monde. 

Oui cette année, Yann Derobert, fondateur du Réseau francais sur l’Entente de Voix nous fait l’honneur de sa présence. Venez assister à son intervention au coté de son homologue strasbourgeois : Nicolas Heyd, président d’Au Bon Entendeur. Vous verrez que réfléchir à ce phénomène peut nous emmener sur nombre de discussions enrichissantes : place de l’usager, se préserver en tant que soignant, comment accompagner un proche ? Ne ratez pas cette occasion d’enrichir vos pratiques.

La maison est un lieu chaleureux, les places sont donc limitées, inscrivez vous (c'est gratuit !) via

01 octobre 2025

[16 octobre] : Journée de la Santé Mentale proposée par la Maison de la Santé Mentale de l’Eurométropole de Strasbourg

Le 16 octobre 2025, de 14h à 23h30

Cette journée est dédiée au thème retenu pour les SISM 2025 :

Pour notre santé mentale, réparons le lien social.

- Table Ronde Animé par Ophélie Meyer et Thierry Goguel d'Allondans

- Ateliers des Associations de la Maison de la Santé Mentale : TCA Késo, UNAFAM, Chuchoteurs, Mauvaise Herbes, GEM Aube, Animal’home, Crehpsy , Au Bon Entendeur, TypiK' AtypiK

- Théatre Forum “On connait pas son voisin”

- Spectacle : "Vous avez dit schizo ?" Ou le trauma magique

C'est l'histoire d'une aventure. C'est l'histoire de Laurent. C'est aussi l'histoire de celles et ceux qui l'entourent. Laurent est atteint de troubles de la schizophrénie. Sa perception du monde et le comportement qui en découle semblent lui fermer les portes d'une vie “normale”…

30 septembre 2025

[6 octobre] : 6èmes Assises Européennes du Sport Santé Sur Ordonnance 2025 à Strasbourg

Le lundi 6 octobre 2025, aura lieu la 6ème édition des Assises européennes du sport santé sur ordonnance à Strasbourg, organisée conjointement par le GIP Maison Sport Santé de Strasbourg, la Ville de Strasbourg, le groupe de travail sport-santé du réseau français des villes santé de l’OMS, l’ANDES et l’UNMSS. 

Cette journée de rencontres est ouverte à l’ensemble des acteurs du sport-santé : professionnels, bénéficiaires, chercheurs, agents territoriaux, étudiants … Elle a ainsi pour vocation de questionner, explorer et promouvoir le sport-santé en France, en Europe et à l’international.

La thématique générale sera : « L’activité physique au cœur des Grandes Causes Nationales » avec le label « Parlons Santé Mentale » octroyé à cet événement.

Les Assises sont soutenues par la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg, l’Agence Régionale de Santé du Grand Est, le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT).

Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire gratuitement via le lien suivant :

6èmes Assises Européennes du Sport Santé Sur Ordonnance 2025 à Strasbourg Billets, Le lun 6 oct. 2025 à 09:00 | Eventbrite

29 septembre 2025

[9 octobre] : 7ème Journée Régionale ETP Grand Est

7ème Journée Régionale ETP (Éducation Thérapeutique du Patient) Grand Est

Strasbourg le 9 octobre 2025

Cette année la thématique est :

Santé mentale, santé physique dans la maladie chronique
Adapter les mots pour impacter les maux avec l’ETP


La santé mentale se définit comme un état de bien-être qui permet à un individu de faire face aux défis de la vie, de réaliser son potentiel et de contribuer à la communauté. Elle ne se limite pas à l’absence de troubles mentaux, mais englobe également la capacité à ressentir, penser et agir de manière à jouir de la vie. En somme, la santé mentale est essentielle pour se sentir bien et s’épanouir dans la vie quotidienne.

7ème Journée Régionale ETP Grand Est – ETP Grand Est

27 septembre 2025

[Alsace] : Semaines d'Information en Santé Mentale

En avant-première, voici le programme des Semaines d'Information en Santé Mentale qui se dérouleront dans le Bas-Rhin du 

6 au 19 octobre 2025

Sur l'ensemble du territoire, retrouvez plus d'une soixantaine d'actions variées montées par des collectifs locaux coordonnés par les différents Conseils Locaux de Santé Mentale du territoire.

 

Nous participerons notamment aux événements ci-dessous (plus de détails dans le programme ci-joint) :

  • Mardi 07 octobre : Marche pour la Santé Mentale à Strasbourg
  • Jeudi 09 octobre : Marche pour la Santé Mentale à Haguenau
  • Jeudi 09 octobre : Courts métrages et table ronde autour du thème : "Le travail, vecteur de lien social ? ; à Saverne
  • Mercredi 15 octobre : Ciné-débat "Elling" suivi d'un débat autour de la thématique de l'isolement, animé par une bénévole de l'Unafam et du Dr Diviné ; à Benfeld
  • Jeudi 16 octobre : Conférence “L’histoire de la psychiatrie à l’aune de Michel Foucault” par le Docteur Philippe MEYER, psychiatre ; à Illkirch
  • Jeudi 23 octobre : Face aux difficultés liées à l’âge, parlons-en ! : bien-être et santé mentale, venez chercher des informations et des ressources ; à Illkirch
  • Mercredi 19 novembre : Soirée d’information sur les mesures de protection (tutelles, curatelles et habilitations familiales ; à Illkirch

Nous vous transmettons également ces informations à propos de deux ateliers philo que le Centre Hospitalier d’Erstein organise. Ils sont animés par Jeannine Bouanane, psychologue au Centre Hospitalier d’Erstein, et ouverts à toutes et à tous.

 

📌 Atelier 1 : « Le lien social est-il indispensable à l’être humain ? »

📅 Jeudi 9 octobre 2025

🕑 De 14h à 16h

📍 Maison de la Santé Mentale

4 rue des Bonnes Gens – Strasbourg (à côté de la place des Halles)

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📌 Atelier 2 : « Penser le Vivre ensemble »

📅 Mardi 14 octobre 2025

🕑 De 14h à 16h

📍 Cafétéria des patients – Centre Hospitalier d’Erstein

13, route de Krafft – 67150 Erstein

25 septembre 2025

[Témoignage] : "C’est vraiment très lourd" : ces patients qui souffrent de la pénurie de psychotropes

Cela fait plusieurs mois que des médicaments psychiatriques sont touchés par des tensions ou des ruptures d’approvisionnement. Une situation dure à vivre pour ceux qui en dépendent, mais qui pourraient bientôt s’améliorer.

Pour les patients concernés, trouver le traitement adapté en pharmacie relève parfois du parcours du combattant. Renouveler son traitement en pharmacie est devenu source de « stress » pour Pauline, originaire de région parisienne. Comme des centaines de milliers de personnes, cette quadragénaire est atteinte d’un trouble bipolaire. Et comme de très nombreux patients, elle subit la pénurie de médicaments psychotropes qui touche la France depuis le début d’année, et qui la contraint à « anticiper » le plus possible le renouvellement de son ordonnance. Ou à avoir recours au système D avec les membres de son association de malades : « On se donne des boîtes de médicaments entre nous. »

Quétiapine, teralithe, sertraline, venlafaxine… Plusieurs médicaments utilisés dans le traitement de la schizophrénie, des troubles bipolaires et des états dépressifs font l’objet de tensions d’approvisionnement « dans un contexte de consommation croissante depuis plusieurs années », confirme l’ANSM (l’Agence nationale de sécurité du médicament). À cette situation s’ajoutent « des difficultés de production d’origines différentes ». Il y a par exemple eu « un problème au niveau de l’usine grecque » qui fabrique 60 % de la quétiapine distribuée en France, doublé d’un « défaut de conditionnement », détaille Lucie Bourdy-Dubois, membre du bureau national de la FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France). Résultat : il y a eu un « report de prescriptions de quétiapine vers le teralithe », lui-même confronté à un « problème de conformité de la matière première ».

Situation inédite

La pharmacienne, qui exerce dans la Nièvre, est formelle : « c’est la première fois » que les psychotropes sont touchés par de telles ruptures. Elle a elle-même déjà dû « appeler un médecin pour changer un traitement, car il était introuvable à ce moment-là ». Une situation difficile à gérer pour les patients, qui, comme Pauline, mettent parfois des années à « trouver celui qui [les] stabilise correctement ». « C’est vraiment très lourd », déplore la femme de 41 ans, a fortiori pour des personnes dans « des états de solitude et de désespoir extrêmes ». « Il peut y avoir une interruption brutale des traitements », conduisant, « dans les pires des cas, à des hospitalisations d’urgence et des suicides », alerte-t-elle.

Patrick (*), dont la « compagne bipolaire ne trouvait plus de quétiapine », a ainsi dû être hospitalisée après « une semaine sans médocs (sic) ». « Ils lui ont mis le traitement plus fort », assure-t-il, la laissant « complètement droguée ».

Pas tous égaux

De manière générale, « cette pénurie demande une certaine organisation de la part des patients », observe Pauline. Elle conseille par exemple de demander à son pharmacien de consulter le site Vigirupture, de sorte à pouvoir être orienté dans une officine où le traitement est bien disponible Elle-même est prête à aller en Belgique pour se fournir, mais se dit « privilégiée » d’avoir cette possibilité. « Cette pénurie creuse les inégalités d’accès aux soins », dénonce-t-elle.

Du côté de l’ANSM, on assure déployer « tous les leviers » à disposition « pour limiter l’impact de ces tensions ». Dans son dernier point de situation, le 4 septembre, l’agence a reconnu que des « tensions locales peuvent persister » sur la sertraline mais que les stocks « se reconstituent progressivement ». Elle fait en revanche état de « difficultés accrues » pour la quétiapine (300 et 400 mg) et « importantes » pour le teralithe. Comme pour la venlafaxine, « une amélioration est attendue à partir d’octobre ». Il faudra cependant « plusieurs semaines avant que les médicaments arrivent dans les pharmacies », précise Lucie Bourdy-Dubois.

(*) Le prénom a été modifié.

DNA 14/09/25

Témoignages. « C’est vraiment très lourd » : ces patients qui souffrent de la pénurie de psychotropes

24 septembre 2025

Troubles mentaux : un diagnostic "scientifique" est-il possible ?

Citation :

Si chacun considère désormais le diagnostic comme une science, les pratiques qu’il suscite relèvent plus souvent d’art, d’artisanat, de divinations, de mercatique ou autres incantations, que de science exacte.

Par ailleurs, certains processus pathologiques échappent encore au concept anatomoclinique ; vous l’aurez deviné, ce sont majoritairement les processus des troubles mentaux. Les médecins préfèrent parler de « troubles » que de maladies tant qu’ils n’ont pas trouvé de "signature" radiologique, endoscopique, métabolique ou génétique, ni du vivant du patient, ni après sa mort. Ces troubles sont un véritable casse-tête pour les médecins (si l’on peut s’exprimer ainsi), mais on a pris l’habitude de les leur confier malgré tout.

Les médecins se sont alors acharnés à trouver des « signatures » ou « marqueurs », tels que déficit hormonal de dépression, encéphalogramme de schizophrénie, gène d’autisme, métabolisme de maladie bipolaire, synapses d’hyperactivité ; sans trop de succès jusqu’à présent. Faute de diagnostic, ils ont inventé des « échelles » d’évaluation pour les troubles de l’humeur et du comportement.

Lire l'article complet :

https://lucperino.com/1068/phrenologies-du-futur.html

23 septembre 2025

L'Intelligence Artificielle, nouvelle thérapeute ?

Lorsqu'elle est intégrée de manière encadrée dans une démarche thérapeutique, l'IA peut soutenir le travail clinique. Mais utilisée de manière autonome, hors de tout cadre contenant, elle peut aussi exposer certains sujets à des impasses narcissiques ou à des illusions relationnelles.

A lire en accès gratuit

L'IA, nouvelle thérapeute ? - Santé Mentale

22 septembre 2025

[Enquête] : Retour à domicile après une hospitalisation ?

L’Union Départementale des Associations Familiales du Bas-Rhin (UDAF) regroupe 34 associations familiales.

Selon l'ordonnance du 3 mars 1945, l’UDAF 67 a pour mission de représenter les familles auprès des Pouvoirs Publics. Les représentants d’usagers du système de santé, mandatés par l’UDAF 67, participent activement aux travaux de la Commission Santé.

Ils ont relevé de nombreuses plaintes d’usagers se rapportant au retour à domicile après une hospitalisation.

Afin d’approfondir cette problématique et de formuler un avis représentatif auprès des autorités, nous faisons appel aux associations adhérentes et aux salariés de l’UDAF 67 pour recueillir des réponses aux questions énoncées dans l’enquête en ligne :

Adresse de l’enquête en ligne sur les retours à domicile après une hospitalisation https://urls.fr/jtR9sv

Un grand MERCI à vous de bien vouloir répondre à ce questionnaire avant le 31 octobre 2025 concernant une sortie d’hospitalisation qui vous a concerné, vous-même ou un proche que vous avez soutenu.

Le service de l’Action Familiale est à votre disposition pour tout renseignement complémentaire le cas échéant : action-familiale@udaf67.fr .

20 septembre 2025

[Livre] : De l’autre côté de la raison

Gianni Peralta ; Editions Le Lys Bleu ; parution 26/06/25

RÉSUMÉ

Jules s'enferme dans le silence, s'effaçant peu à peu du monde réel. Ce repli inquiétant, que Marta, sa mère, croyait passager, dévoile de plus en plus une détresse insondable. Des pensées sombres, des visions troublantes, une réalité qui vacille. L'incompréhension grandit, les tensions s'exacerbent, et chaque dispute devient un pas de plus vers l'inconnu. Incapable de percer les ténèbres où s'enfonce son fils, elle tente de réagir, impuissante face à une douleur qu'elle ne comprend pas. Faut-il fuir, fuir ailleurs, fuir autrement ? Ou oser affronter ce qui, peut-être, dépasse l'entendement ?

Gianni Peralta aborde la schizophrénie dans son dernier roman « De l’autre côté de la raison » | RCF Namur

19 septembre 2025

Premiers secours en santé mentale : une formation qui s’adresse à tous !

Qui n’a pas dans son entourage familial, amical, professionnel ou dans son voisinage une personne qui souffre psychiquement ? Proposer son aide, ça s’apprend, par exemple en se formant aux Premiers secours en santé mentale (PSSM).

Plusieurs formations au choix : Le PSSS Standard, le PSSM Jeunes, le nouveau PSSM Ado.

Les sessions de formation se déroulent sur 14 heures, soit en présentiel, soit en distanciel. Le prix 250€. Il inclut le manuel de référence.

Informations complètes : Maxi magazine semaine 8-15 septembre 2025 (PDF)

17 septembre 2025

Exposition à la MDPH Alsace

La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) d’Alsace propose, cet automne, un temps fort à travers une exposition itinérante. Les visiteurs auront l’occasion de découvrir la richesse d’un témoignage artistique unique, porté par la plume d’un auteur local, Michaël Bohy, poète mulhousien. À travers la poésie, il partage ses joies, ses peines et son amour de la vie.

Diagnostique schizophrène depuis 20 ans, Michaël Bohy ouvre son univers pour inviter chacun à porter un regard différent sur la maladie et contribuer à la construction d’un monde plus bienveillant.




Où découvrir l’exposition ?

du 8 au 18 septembre à Mulhouse
51a, rue d’Agen

du 22 septembre au 2 octobre à Colmar
125, avenue d’Alsace

du 6 au 17 octobre à Strasbourg
6a, rue du Verdon

16 septembre 2025

Point de situation sur l’approvisionnement en médicaments psychotropes en France au 4 septembre

L’ANSM a réuni le 4 septembre 2025, pour le septième mois consécutif, les représentants des professionnels de santé, des patients et les acteurs de la chaîne du médicament afin de réaliser un point de situation sur les approvisionnements au niveau national, de recueillir les remontées de terrain de chaque acteur et d’échanger sur les actions menées et à venir.

Ces rencontres mensuelles sont organisées dans le cadre de la mobilisation de l’ANSM dans la lutte contre les pénuries en psychotropes.

Quétiapine

La situation reste stable pour la quétiapine 50 mg LP. La couverture des besoins est assurée. Néanmoins, nous maintenons notre recommandation de ne pas reporter les prescriptions et dispensations sur les médicaments à base de quétiapine LP 50 mg pour les patients qui ne sont habituellement pas traités par ce dosage, car les quantités disponibles ne permettraient pas de couvrir un report massif.

Au regard des remontées de terrain concernant l’obligation de dispensation à l’unité (à la plaquette) de la quétiapine 50 mg LP, nous rappelons aux pharmaciens qu’ils peuvent délivrer jusqu’à un mois de traitement en une seule fois dès lors que la prescription médicale le permet. Il est donc possible de dispenser plus d’une plaquette à la fois, dans la limite de la posologie prescrite.

Les médicaments à base de quétiapine à libération prolongée (LP) 300 mg et 400 mg sont de nouveau en forte tension du fait d’un retard ponctuel d’approvisionnement.
D’après les informations transmises par les laboratoires, les approvisionnements devraient reprendre à partir de début octobre 2025 et les médicaments à base de quétiapine 300 mg et 400 mg devraient alors être disponibles en pharmacie à partir de fin octobre 2025. Ces informations, régulièrement mises à jour, sont disponibles dans le dossier santé mentale.
En cas d’indisponibilité des médicaments à base de quétiapine, nous rappelons que le dispositif de préparation magistrale est toujours actif. Il permet aux pharmaciens, selon les recommandations de l’ANSM, de remplacer les médicaments à base de quétiapine à libération prolongée par des gélules de quétiapine à libération immédiate de 50 mg, 100 mg et/ou 150 mg.

L’ANSM a également entamé les démarches afin de réactiver le mécanisme européen de solidarité afin d’explorer de nouvelles pistes d’importations.

En prévision des difficultés accrues des prochaines semaines, nous demandons aux prescripteurs de continuer à :
- Ne pas initier de traitement par quétiapine à libération prolongée (LP), sauf pour les patients présentant un épisode dépressif caractérisé dans le cadre d’un trouble bipolaire ;

- Privilégier une alternative adaptée, selon la situation du patient, dès que cela est possible.

Recommandations d’alternatives thérapeutiques à la quétiapine

Téralithe (lithium)

Pour le Téralithe 400 mg LP (lithium), les difficultés persistent en raison d’un retard sur le site de conditionnement. Ceci se traduit par des difficultés importantes au niveau des officines. Des approvisionnements sont annoncés en septembre par le laboratoire et des médicaments devraient être disponibles en pharmacie début octobre. Nous avons demandé au laboratoire de mettre en place un stock de dépannage d’urgence en ville et à l’hôpital. Le laboratoire a également renforcé la limitation du nombre de boîtes distribuées aux pharmacies afin d’éviter les phénomènes de surstockage.
Concernant le Téralithe 250 mg LI (lithium), la couverture des besoins reste assurée.

Sertraline

La situation des médicaments contenant de la sertraline 25 mg et 50 mg se stabilise et les stocks de la chaîne d’approvisionnement se reconstituent progressivement. Des tensions locales peuvent persister, le temps que les besoins soient couverts sur l’ensemble du territoire.
Dans ce contexte, la recommandation de remplacement qui permet aux pharmaciens de dispenser, sans qu’une nouvelle prescription soit nécessaire, une préparation magistrale de sertraline en remplacement du médicament prescrit lorsque celui-ci n’est pas disponible, va être prochainement abrogée.

Venlafaxine

Concernant les médicaments à base de Venlafaxine (37,5 mg LP et 75 mg LP), des tensions d’approvisionnement persistent. D’après les informations mises à disposition par les laboratoires, une amélioration est attendue à partir d’octobre 2025.
Nous continuons de suivre la situation de façon très rapprochée, en lien avec les différents acteurs. Nous avons programmé un nouvel échange dans ce format d’ici un mois avec les représentants des associations de patients, des professionnels de santé et des acteurs de la chaîne du médicament.
Pour des informations actualisées sur les approvisionnements des médicaments psychotropes par les laboratoires, nous vous invitons à consulter les tableaux de notre dossier « Santé mentale ».

Actualité - Point de situation sur l’approvisionnement en médicaments psychotropes en France au 4 septembre 2025 - ANSM

15 septembre 2025

Questionnaire Primo : mettre des mots sur la souffrance des jeunes et aider à l’orientation

Développé pour les jeunes de 15 à 30 ans, Primo est un questionnaire d’auto-évaluation multidimensionnelle, accessible en ligne et anonyme, construit à partir d’outils validés scientifiquement.
 
Objectifs : aider le jeune en difficulté à mettre des mots sur des maux et lui proposer une aide à l’orientation vers des professionnels de santé.

Au début de leur parcours, l’errance médicale que subissent de nombreux patients souffrant de troubles psychiques, faute d’orientation ciblée et de diagnostic, est connue. En effet, le délai entre les premiers signes d’alerte et la mise en place d’une prise en charge adaptée est encore bien trop long, de 2 à 10 ans, parfois davantage. Cette errance médicale entraîne un risque accru de ruptures scolaires, de conduites à risque, de recours aux urgences ou à l’hospitalisation sous contrainte.

Par ailleurs, depuis la crise sanitaire de 2020, les professionnels de santé alertent sur l’augmentation marquée des troubles psychiques chez les adolescents et les jeunes adultes. Si certains mal-être sont passagers, d’autres peuvent être les premières manifestations de maladies psychiatriques, dont la majorité débute entre 12 et 30 ans. À l’inverse, intervenir tôt, c’est prévenir la crise et favoriser le rétablissement.

Ne pas attendre la crise pour agir

Pour répondre à ces enjeux, le questionnaire Première interview pour une meilleure orientation (Primo) est une auto-évaluation multidimensionnelle, accessible en ligne et anonyme, construit à partir d’outils validés scientifiquement.

Inspiré du principe « First time, right care » (des soins adaptés dès la première fois) (1), Primo propose une réponse concrète au besoin de repérage et d’orientation rapide. Il a été développé par l’équipe du Pr Krebs, pôle PEPIT GHU Paris, dans le cadre du RHU PsyCARE dans le but d’aider tout jeune en difficulté à mettre des mots sur des maux et lui proposer une aide à l’orientation vers des professionnels de santé. Il peut être complété par le jeune seul ou accompagné par un proche. Il contribue ainsi à renforcer la prévention et l’accès aux soins psychiatriques pour les jeunes, et aussi l’approche personnalisée, dans une approche bienveillante, accessible et non stigmatisante.

Intégré au site www.santepsyjeunes.fr, Primo s’accompagne de contenus adaptés pour améliorer la littératie en santé mentale, soutenir la compréhension et encourager le déclenchement d’une prise en charge personnalisée.

Questionnaire Primo : mettre des mots sur la souffrance des jeunes et aider à l'orientation - Santé Mentale

14 septembre 2025

[PUB] : Demande d'aide

Nous avons reçu ce message :

Je suis Astrid Dorne, paire aidante en formation à l'université Paris cité pour le diplôme "Patient Expert en santé mentale, addictologie et troubles du sommeil" et je veux aider le plus beau département de France (celui qui m'a vu grandir) à devenir un exemple de prise en charge de la santé mentale.
Le métier de pair aidant en santé mentale est à ses balbutiements, mais il est porteur de beaucoup d'espoir pour toutes les personnes souffrant de difficultés psychiques.

.../...

J'ai besoin d'aide pour financer ce diplôme. L’aide dont j’ai besoin est financière mais votre soutien en relayant ma cagnotte et mon combat est vital pour que je puisse mener à bien ce diplôme.

Contact :

https://fr.ulule.com/soutenez-la-formation-de-pair-aidant-pour-le-nord/



13 septembre 2025

Qu’est-ce que la santé mentale ?

Érigée en Grande cause nationale, la santé mentale est sur toutes les lèvres... Mais qu'est-ce que c'est concrètement ? Et quels sont les troubles associés, de la détresse psychologique réactionnelle aux troubles psychiques sévères ? Explications.

La santé mentale, définie par l'OMS

Elle est l'une des trois composantes essentielles de la santé... « Pas de santé sans santé mentale ! », martèle l'Organisation mondiale de la santé. Depuis 2001, l'OMS la définit comme un « état de complet bien-être physique, mental et social » qui permet « à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d'être en mesure d'apporter une contribution à la communauté », poursuit cette agence spécialisée des Nations unies. Autrement dit, la santé mentale ne se résume pas à l'absence de troubles mentaux, elle englobe un équilibre émotionnel, psychologique et social, influencé par des facteurs biologiques, sociaux et environnementaux.

« Elle n'est pas un état figé »

Par conséquent, « la santé mentale n'est pas un état figé, elle est une recherche permanente d'un état d'équilibre psychique, propre à chaque personne, selon ses conditions de vie et les évènements qu'elle vit ou qu'elle a vécus », précise l'Observatoire Santé mentale, handicap et emploi, publié par l'Agefiph en avril 2024. Ainsi, elle recouvre trois dimensions : « la santé mentale positive dans sa dimension de promotion et prévention en population générale, les troubles mentaux courants et les troubles psychiatriques sévères pouvant déboucher sur des situations de handicap psychique », indique Santé publique France.

La détresse psychologique réactionnelle

Les états momentanés de souffrance psychique ou la détresse psychologique réactionnelle, « induite par des situations éprouvantes ou des difficultés existentielles », telles que le deuil, l'échec relationnel ou scolaire, la maladie, la perte d'emploi, les difficultés financières, ne sont pas « forcément révélatrices d'un trouble mental », affirme cette agence nationale de santé publique. « Les symptômes, relativement communs et le plus souvent anxieux ou dépressifs, apparaissent généralement dans un contexte d'accidents de la vie ou d'événements stressants et peuvent être transitoires », poursuit-elle, et constituent ainsi une « réaction adaptative normale ».

« Toutes les émotions négatives ne révèlent pas un trouble psychique »

Toutes les émotions négatives ou symptômes ne révèlent donc pas la présence d'un trouble psychique. Moments de stress, de tristesse, de dépréciation, de découragement... Ces fluctuations de l'humeur et du « moral » sont, elles aussi, « normales » et, dans la majorité des cas, ne nécessitent pas de soins spécialisés. « Toutefois, mal repérée ou mal accompagnée, la détresse psychologique peut faire basculer la personne dans une maladie ou multiplier les difficultés sociales », avertit Santé publique France. « Si elle est intense et perdure, elle peut constituer l'indicateur d'un trouble psychique », ajoute-t-elle.

Quelles différences entre les troubles psychiques fréquents et sévères ?

En outre, il convient de distinguer les troubles psychiques « fréquents », tels l'anxiété généralisée, le burn-out, les troubles obsessionnels compulsifs et les dépressions avec une intensité modérée à moyenne, qui peuvent être traités par un accompagnement médical et psychologique jusqu'à retrouver un état de santé mentale satisfaisant, des troubles psychiques sévères, souligne l'Observatoire Santé mentale, handicap et emploi. Ces derniers, qui regroupent notamment la schizophrénie, la bipolarité et la dépression sévère, se caractérisent par l'importance des symptômes, leur durée et la nécessité d'une prise en charge médicale sur le long terme et d'actions thérapeutiques ciblées.

11 septembre 2025

[Livre] : François, Xavier, Paul et les autres

Rémy Becquart, Editeur : BoD-Books in Demand ; parution le 10/03/25

François n'était pas un enfant comme les autres. Il était beau, envoûtant même. Jusqu'à ses six ans, cela ne faisait aucun doute :
« Il aura une belle vie, une vie de star, ça se lit sur son visage, il a quelque chose en plus ! »

Tout le monde pensait cela, en l'observant. Son âme était son sourire, ses lèvres immobiles tout son être à venir.
Pourtant, François ne parlait pas, allez savoir pourquoi ? Ce fut la question de toute une vie. Pas celle de François, quoique, mais celle de la mère. Et de son petit frère Paul aussi, parfois. Quant au père, loin de tout cela, il transpirait en paroles. Alors que pouvait-il comprendre de la vie de son fils silencieux ?
Et puis il y avait Xavier, cet architecte convaincu et brillant, toujours en conquête de projets pour son agence et de femmes pour ses facondes. Dans sa famille, c'est sa mère qui gardait le silence. Au fur et à mesure du temps qui passait, elle cultivait, malgré elle, une dissension avec son fils. Un doute, dans leur relation, qui le consumait à petit feu, grignotant, jusqu'au silence, ses solides assises verbales.
Et quand, au coeur des paysages grandioses du lac d'Annecy, s'entremêlèrent les récits de François, Xavier, Paul, et les autres, alors se firent entendre, par échos successifs, des histoires d'amour contrarié, de trauma apaisé, de voix retrouvée et pour finir, tout au fond du Nant de Craz, le double écho d'un égo foudroyé.

10 septembre 2025

Handicap psychique et cancer : comment améliorer prévention et soins ?

Des résultats et des outils pour agir, issus de l’étude CAHP (Cancer et handicap psychique)*, ont été diffusés le 20 août par la Fondation internationale de recherche appliquée sur le handicap (FIRAH). Cette vaste recherche-action, qui a inclus de nombreux partenaires, interrogeait les liens entre le cancer et les troubles psychiques. L’objectif global de cette recherche** était de définir et d’observer, pour les personnes avec un trouble psychique, les liens que la situation de handicap entretient avec l’expérience cancéreuse (soupçonnée ou diagnostiquée) et, plus largement, avec la santé somatique.

Freins et paradoxes

Ce travail pointe tout d’abord les difficultés lors du dépistage et de l’accès aux soins oncologiques. L’étude constate notamment des taux de dépistage et de diagnostic plus faibles que dans la population générale, entraînant une surmortalité. Plusieurs facteurs sont en cause : manque d’information, invitations au dépistage adressées aux tuteurs ou encore anxiété face aux examens. Une fois le cancer diagnostiqué, le parcours se heurte parfois à des maladresses voire des violences symboliques de la part des soignants qui s’adressent davantage aux accompagnateurs qu’aux patients. Les soins somatiques peuvent d’ailleurs prendre du retard à cause de la priorité donnée aux soins psychiatriques.

A ces freins s’ajoutent à des facteurs de vulnérabilité spécifiques liées à la pathologie psychique. Les aidants familiaux apparaissent comme des maillons indispensables du parcours. Leur présence permet non seulement de sécuriser les rendez-vous mais aussi de traduire et d’adapter l’information médicale. Les infirmiers, médecins généralistes et psychiatres constituent également souvent des points d’ancrage essentiels pour les patients.

Au-delà des difficultés, l’étude relève aussi des dimensions inédites de résilience et d’adaptation. Ainsi, elle pointe des mécanismes psychologiques développés par les personnes concernées. Si le cancer symbolise souvent une rupture, il peut aussi être un catalyseur de liens sociaux et d’apprentissages émotionnels pour les malades comme pour leur entourage.

Des recommandations pour fluidifier les parcours

Pour réduire ces inégalités, l’étude formule plusieurs recommandations : développer une information en santé adaptée, renforcer la coordination entre champs psychiatrique et somatique et former les soignants aux spécificités du handicap psychique. Il s’agit également de créer des référents parcours capables de fluidifier les liens entre les services hospitaliers et les structures médico-sociales. L’étude CAHP a donné lieu à la création de plusieurs outils de sensibilisation, d’information et de formation, destinés au grand public, aux personnes concernées et aux proches, ainsi qu’aux soignants. Développés en partenariat avec l’agence de production Les Trois Petits Points (anciennement Agence DIODE), ils sont disponibles en ligne.

**Cette recherche a été menée par le laboratoire LISST de l’Université de Toulouse Jean Jaurès et du CNRS, en partenariat avec l’Université Saint-Etienne, Aix-Marseille Université, l’UNAFAM, l’Institut Bergonié, l’Institut Camille Miret, l’ARSEAA (Association Régionale pour la Sauvegarde de l’Enfant, de l’Adolescent et de l’Adulte), l’ARESVI (Association de Recherche et d’Etude sur la Santé, la Ville et les Inégalités), le FORMS (Fédération Occitanie Roussillon des Maisons de Santé pluri-professionnelles), la FECOP (Fédération de l’exercice coordonné pluriprofessionnel), et l’Agence Les Trois Petits Points (anciennement Agence Diode).

*Recherche CAHP : une étude des effets croisés entre la situation de handicap et l’expérience cancéreuse

Handicap psychique et cancer : comment améliorer prévention et soins ? - Santé Mentale

Cancer : le handicap psychique, cause d'inégalités d'accès aux soins | Infirmiers.com | IPA & Spécialités | Recherche et bibliographie

09 septembre 2025

Esat : les travailleurs handicapés peuvent réclamer des congés acquis depuis 2009

S'inscrivant dans le cadre du plan de transformation des établissements et services d'accompagnement par le travail (Esat), deux décrets et un arrêté du 25 août 2025 modifient, sur plusieurs points, la réglementation applicable à ces structures.

En particulier, est instauré un droit à congés des travailleurs handicapés pendant les périodes de maladie non professionnelle. En clair, ils ont désormais droit à deux jours de congé par mois lorsqu'ils sont en arrêt de travail pour une maladie "ordinaire".

Ces dispositions sont applicables de façon rétroactive : les travailleurs des Esat, ainsi que ceux qui en sont partis depuis moins de trois ans, peuvent réclamer leur mise en œuvre (octroi de jours de congé supplémentaires ou paiement d'une indemnité de congés payés).

Ces mesures peuvent avoir un impact financier et/ou organisationnel important pour les Esat.

Esat : les travailleurs handicapés peuvent réclamer des congés acquis depuis 2009

08 septembre 2025

Handicap : comment nos préjugés affectent nos relations

Évaluer la qualité de la relation qui se noue entre deux personnes, l’une porteuse d’un handicap, l’autre non : tel est l’objectif de l’étude novatrice menée en conditions réelles, en contexte étudiant, par deux enseignantes-chercheuses en psychologie, Nadège Doignon-Camus et Maria Popa-Roch, du Laboratoire interuniversitaire des sciences de l'éducation et de la communication (Lisec)*. L'un des 31 projets soutenus dans le cadre de l’appel à recherche exploratoire 2024 de l’Initiative d’excellence.

Nous sommes parties d’une hypothèse : la qualité de la relation nouée entre deux personnes va forcément être affectée si l’une est porteuse d’un handicap. Ceci n’est pas un jugement de valeur, mais c’est intimement lié à la nature humaine, les relations s’établissant sur la base de jugements amorcés spontanément lors d’interactions sociales et d’a priori, expliquent de concert Nadège Doignon-Camus et Maria Popa-Roch. La première est spécialiste de psychologie cognitive, la seconde de psychologie sociale. Leurs recherches communes sont menées à la croisée de ces deux champs.

« D’où viennent les malentendus qui peuvent s’installer ? »

Partant de ce constat, nous avons besoin de comprendre ce qui se joue dans la rencontre, le face-à-face, dans l’interaction pour, justement, dépasser ces a priori. C’est ce qui m’intéresse et ce qui est à l’origine de mes travaux depuis le début, précise Maria Popa-Roch. D’où viennent les malentendus qui peuvent s’installer ?, complète Nadège Doignon-Camus.

40 binômes d’étudiants

Pour y répondre, une étude d’ampleur a été menée à l’automne et au printemps derniers, en parallèle du travail de thèse de Mélanie Huber, que codirigent les deux enseignantes-chercheuses du Lisec. Dans le cadre d’un scénario préétabli, 120 binômes d’étudiants ont été recrutés pour un travail collaboratif. Trois types de binômes ont été formés : deux étudiants sans handicap ; un sans handicap/un en fauteuil ; un étudiant sans handicap et un porteur de dyslexie. Prenant garde à ne pas laisser leurs biais les influencer, les chercheuses ont établi un protocole de recherche strict : Les étudiants ne sont évidemment pas au courant qu’ils participent à une expérience, ils pensent qu’ils participent à un travail de groupe classique, dans le cadre de leurs études : on parle dans le jargon de “participants naïfs”. Concernant le handicap « invisible » (la dyslexie), l’autre membre du binôme étudiant est mis au courant. Seuls trois « complices », organisateurs, sont dans la confidence des véritables règles du jeu.

Décodage

Bras croisés, sourires, signes d’acquiescement, d’agacement et de distanciation comme les bras croisés, ton froid ou chaleureux…

Nous en sommes désormais à la phase d’analyse, à partir des entretiens, qui ont été filmés. Là encore, tout est fait pour éviter les biais : une grille d’observation très fine des comportements a été établie, et codée par des personnes neutres, informées ni de la nature de l’étude, ni de ses objectifs. Bras croisés, sourires, signes d’acquiescement, d’agacement et de distanciation comme les bras croisés, ton froid ou chaleureux… Il s’agit d’un véritable décodage des comportements, des gestes et des postures.

L’objectif est à présent d’étudier si la qualité d’interaction entre deux personnes, mesurée par le comportement réel (et non pas les déclarations concernant le comportement), varie en fonction de la présence ou non d’un handicap. Une étude complémentaire est aussi menée avec des enfants, en situation réelle de classe, pour observer les interactions entre un enseignant et un élève porteur ou non d’un handicap. 

En raison de leur complexité d’organisation et de leur coût, tant en termes de ressources que de temps, peu d’études en psychologie sont menées à une telle échelle, en conditions réelles, soulignent les chercheuses, qui apprécient avoir bénéficié du financement de recherche exploratoire de l’Initiative d’excellence (lire encadré). Pour dépasser le stade de l’hypothèse, cela nous a permis de financer les trois postes d’assistantes de recherche, indispensables au bon déroulement de l’étude. 

Faire évoluer le regard et les pratiques

Si leur travail vient confirmer certaines hypothèses, selon lesquelles la qualité des interactions est de moins bonne qualité lorsqu’une personne est en situation de handicap, il va à l’encontre de précédents travaux menés en psychologie, notamment le fait que le handicap visible stigmatiserait davantage que le handicap invisible (ici, la dyslexie).

Quand on sait que la qualité de la relation patient/soignant s’établit dès les premières minutes, ou quand on pense à l’enjeu de la relation enseignant/élève, il est crucial d’être conscient des biais qui nous affectent tous, dans la qualité des relations que nous nouons. Pour faire évoluer le regard et les pratiques.

 

06 septembre 2025

Semaine d’intégration solidaire dans cette école de commerce qui forme "les managers responsables de demain"

Une belle initiative !

Pour leur semaine d’intégration, du 1er au 5 septembre, les étudiants de première année de l’école de commerce ESSCA Lyon, participent à une rentrée solidaire. Ils construisent un jardin thérapeutique pour les résidents des Carbones, établissement hébergeant des personnes atteintes d’un handicap psychique situé à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or.

Rhône. Semaine d’intégration solidaire dans cette école de commerce qui forme « les managers responsables de demain »

04 septembre 2025

[Livre] : Un frère

David Thomas ; éditions de l’Olivier ; parution le 22/08/25

« Pendant presque quarante ans, il aura été là sans plus vraiment être là. Lui, mais plus lui. Un autre.»

David Thomas raconte le combat de son frère contre cette tyrannie intérieure qu’est la schizophrénie. Sa dureté, sa noirceur, ses ravages. Depuis la mort brutale d’Édouard jusqu’aux années heureuses, il remonte à la source du lien qu’il a eu avec son aîné et grâce auquel il s’est construit. Lors de ce cheminement, il s’interroge : comment écrire cette histoire sans trahir, sans enjoliver ? Écrire pour rejoindre Édouard. Le retrouver.

03 septembre 2025

[Série] : "Empathie", sur Canal+ : une psychiatre au bord de la crise de nerfs

Foisonnante et contradictoire, la fiction de la Québécoise Florence Longpré met en scène une praticienne aux prises avec les démons, les siens et ceux de ses patients.

"Empathie", série créée par Florence Longpré et Guillaume Lonergan, écrite et interprétée par Florence Longpré, réalisée par Guillaume Lonergan (Can., 2025, 10 × 50 min). Avec Thomas Ngijol, Adrien Bletton, Benoît Brière, Lyraël Dauphin. Diffusé sur Canal+ à partir du lundi 1er septembre.

Le temps d’une journée, celle qui a vu l’embauche de la docteure Suzanne Bien-Aimé (Florence Longpré, également créatrice et scénariste de la série) à l’institut psychiatrique du Mont-Royal (Montréal, Québec), l’existence de cette jeune médecin semble sortie d’un des classiques du cinéma documentaire – une version fictionnée de l’œuvre de Raymond Depardon ou de Frederick Wiseman. La jeune praticienne doit tout de suite faire face à la souffrance des patients internés dans cet établissement qui accueille les prévenus jugés irresponsables de leurs actes et les cas désespérés, ruser avec les contraintes réglementaires et budgétaires.

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https://www.lemonde.fr/culture/article/2025/09/01/empathie-sur-canal-une-psychiatre-au-bord-de-la-crise-de-nerfs_6638060_3246.html

02 septembre 2025

Zèbres & Cie, le premier magazine dédié à la neurodiversité

Troubles « dys », déficit de l’attention (TDAH), troubles du spectre autistique (TSA), 15 % de la population française est neuro-atypique et constitue le « continent invisible » de la diversité. Le système scolaire, les structures sociales, conçus et adaptés au plus grand nombre, isolent souvent et parfois découragent ces personnes aux singularités cognitives, qui doivent aussi faire face à de nombreux préjugés.

Le trimestriel Zèbres & Cie, créé par la journaliste Céline Lis-Raoux, mère d'enfants neuro-atypiques, a pour ambition de mettre en lumière les richesses et les atouts de ces individus Et en interrogeant la norme : et si c’était notre vision de la normalité qui était étriquée ? Peut-on encore parler de « troubles » lorsqu’ils concernent une personne sur six ?

Ainsi le magazine propose des reportages, des enquêtes et des portraits de personnalités inspirantes qui ont trouvé leur voie avec leur neuro-atypie.

01 septembre 2025

Les politiques de santé mentale doivent aller au-delà de l’offre de soins

Tribune

Le plan psychiatrie et santé mentale annoncé le 11 juin par le gouvernement manque d’une approche globale, estime, dans une tribune au « Monde », un collectif de professionnels de santé et de personnes concernées par un trouble psychique, qui plaide pour une stratégie interministérielle dotée de moyens pérennes.

Notre collectif Santé mentale grande cause nationale représente plus de 3 400 organisations mobilisées de longue date pour faire de la santé mentale une priorité politique. Face à l’urgence, nous prenons acte des récentes annonces du gouvernement, mais appelons à aller plus loin pour porter une vision ambitieuse, pluriannuelle et transversale.

Le plan santé mentale et psychiatrie, annoncé le 11 juin par le ministre chargé de la santé et de l’accès aux soins, Yannick Neuder, constitue un signal fort : repérage et intervention précoces, dès l’école ; investissements dans les centres médico-psychologiques ; soutien aux équipes mobiles ; ou encore suivi post-crise. Ce sont des réponses concrètes qui redonnent du souffle à une psychiatrie publique en grande tension.

Lire la suite sur le site du Monde (réservé aux abonnés).


Liste des premiers signataires : Sandrine Broutin, directrice générale de la Fondation Falret ; Aude Caria, directrice de l’organisme public Psycom ; Dominique Guillot, président de l’association Argos 2001 ; Marie-Odile Krebs, présidente du réseau Transition ; Pierrick Le Loeuff, délégué général du Collectif national des groupes d’entraide mutuelle (Cnigem) ; Denis Leguay, président de Santé mentale France ; Angèle Malâtre-Lansac, déléguée générale d’Alliance pour la santé mentale ; Clémence Monvoisin, présidente de l’Innovation citoyenne en santé mentale (ICSM) et du festival Facette ; Maéva Musso, présidente de l’Association des jeunes psychiatres et des jeunes addictologues (AJPJA) ; Déborah Sebbane, directrice du Centre collaborateur OMS pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS). Liste complète à retrouver sur ce site.