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https://www.lemonde.fr/culture/article/2025/09/01/empathie-sur-canal-une-psychiatre-au-bord-de-la-crise-de-nerfs_6638060_3246.html
Le plan psychiatrie et santé mentale annoncé le 11 juin par le gouvernement manque d’une approche globale, estime, dans une tribune au « Monde », un collectif de professionnels de santé et de personnes concernées par un trouble psychique, qui plaide pour une stratégie interministérielle dotée de moyens pérennes.
Notre collectif Santé mentale grande cause nationale représente plus de 3 400 organisations mobilisées de longue date pour faire de la santé mentale une priorité politique. Face à l’urgence, nous prenons acte des récentes annonces du gouvernement, mais appelons à aller plus loin pour porter une vision ambitieuse, pluriannuelle et transversale.
Le plan santé mentale et psychiatrie, annoncé le 11 juin par le ministre chargé de la santé et de l’accès aux soins, Yannick Neuder, constitue un signal fort : repérage et intervention précoces, dès l’école ; investissements dans les centres médico-psychologiques ; soutien aux équipes mobiles ; ou encore suivi post-crise. Ce sont des réponses concrètes qui redonnent du souffle à une psychiatrie publique en grande tension.
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Liste des premiers signataires : Sandrine Broutin, directrice générale de la Fondation Falret ; Aude Caria, directrice de l’organisme public Psycom ; Dominique Guillot, président de l’association Argos 2001 ; Marie-Odile Krebs, présidente du réseau Transition ; Pierrick Le Loeuff, délégué général du Collectif national des groupes d’entraide mutuelle (Cnigem) ; Denis Leguay, président de Santé mentale France ; Angèle Malâtre-Lansac, déléguée générale d’Alliance pour la santé mentale ; Clémence Monvoisin, présidente de l’Innovation citoyenne en santé mentale (ICSM) et du festival Facette ; Maéva Musso, présidente de l’Association des jeunes psychiatres et des jeunes addictologues (AJPJA) ; Déborah Sebbane, directrice du Centre collaborateur OMS pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS). Liste complète à retrouver sur ce site.
Comment mieux parler de santé mentale ? Mickaël Worms-Ehrminger, docteur en santé publique, évoque les enjeux d’une définition commune de la santé mentale, l’importance de la notion de « pathologique » et les biais de genre dans la considération et la prise en charge des troubles psychiques.
C’est une fierté pour l’Eurométropole et la Ville de Strasbourg. Après six mois de travaux, la Maison de la santé mentale vient d’être inaugurée ce 3 juillet au 4, rue des Bonnes gens, à côté des Halles. Si la structure n’est pas destinée à procurer des soins, elle répond à une forte demande d’écoute et de sensibilisation.
« Garde-toi tant que tu vivras, de juger les gens sur la mine. » Sur un tableau blanc installé au milieu d’une pièce de la Maison de la santé, cette citation de La Fontaine résume parfaitement les intentions du lieu. Première initiative de ce type en France, la structure a vocation à offrir écoute, accompagnement et sensibilisation à toute personne qui rencontre des problèmes psychiques. « La Maison de la santé mentale est en plein centre-ville, visible et avec de grandes baies vitrées, parce qu’on n’a pas à se cacher pour prendre soin de soi », affirme la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, lors de l’inauguration des lieux, ce jeudi 3 juillet.
Pensée comme une sorte de vitrine pour promouvoir les associations qui œuvrent pour le bien-être psychique, la structure est aussi un lieu de ressources et d’informations sur des problématiques « qui nous touchent tous, comme la dépression, l’isolement, le travail, la parentalité, le numérique… », énumère Carine Fraser, animatrice salariée au sein du lieu. Et d’ajouter : « Je suis fière de sentir que des gens sont concernés par la question de la santé mentale et de voir qu’il y a des initiatives concrètes qui sont prises. Ça donne une cohérence à cet endroit. »
Car la demande est très forte, aussi bien à Strasbourg qu’au niveau national, et les établissements publics peinent à y répondre. Avec seulement 17 lits en pédopsychiatrie dans les hôpitaux universitaires de Strasbourg , l’offre est trop faible et Jeanne Barseghian le reconnaît : « Il faut plus de lits, ça c’est sûr, et je dirais surtout plus de soins. Même si la Maison de la santé mentale ne dispense pas de soins, elle vient en complément de cette offre hospitalière, notamment avec ses missions de prévention et de sensibilisation ». D’autant plus que la prise en charge publique risque de pâtir de la concurrence avec le privé, notamment à travers le projet de clinique pédopsychiatrique à Schiltigheim.