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22 janvier 2025

Maladies invisibles : comment vivre avec le poids du regard des autres ?

Pour elles, c’est la double peine. Les personnes souffrant d’une maladie qui affecte leur comportement doivent aussi faire face au regard négatif de la société. Comment surmonter cette stigmatisation ? Enquête.

Il a fallu dix ans pour que Carole, jeune consultante au parcours apparemment sans accroc, ose parler de ses troubles obsessionnels compulsifs (Toc) devant quelqu’un d’autre que son compagnon ou sa famille.

Dix ans ponctués de longues périodes d’isolement, quand masquer son angoisse convulsive d’être contaminée et ses obsessions hygiénistes lui demandait trop d’énergie, ne serait-ce que pour aller boire un verre avec des amis. « J’avais peur de ne pas être comprise et d’être moquée », se souvient-elle. Une peur fondée sur un climat ambiant peu propice, estime-t-elle : « Le handicap est présenté dans la société comme un sujet lourd, souvent triste. »

Affronter au quotidien la gêne, les railleries ou l'éloignement

Gêne, railleries, éloignement : autant de réactions que les personnes atteintes d’un trouble psychique ou du comportement doivent affronter au quotidien. Ainsi, Alexandre, qui souffre de schizophrénie, a vu ses relations amicales être affectées par des périodes où il se rappelle avoir été « haut perché » ou « être devenu condescendant » sous l’influence d’un sentiment de toute-puissance. « J’ai très mal vécu le fait de voir s’éloigner des amis proches, alors que je leur ai présenté mes excuses et exprimé mon désir de renouer », regrette le jeune homme âgé de 33 ans.

Au cours de ses expériences professionnelles, s’il a rencontré des personnes bienveillantes à son égard, il a aussi vécu beaucoup de situations inconfortables, liées à l’ignorance : « Souvent, les gens confondent la schizophrénie avec un TDI (Trouble dissociatif de l’identité), quand quelqu’un s’identifie à deux, voire plusieurs personnalités. Ou bien ils s’imaginent qu’on peut devenir violent, alors qu’en général on a plus de mal avec nous-mêmes qu’avec les autres. »

Ces troubles invisibles font parfois peser une défiance sur les personnes concernées. Atteinte d’un trouble bipolaire pour lequel elle a été plusieurs fois hospitalisée, Pauline le confirme : « Je sens bien qu’on a plus de mal à m’accorder sa confiance, du fait de ma maladie. » Récemment, un couple de son entourage a sollicité cette mère de famille à la foi vive pour devenir la marraine de leur enfant : « Ça m’a fait un plaisir immense. Jusqu’à présent, personne n’avait voulu me confier cette responsabilité ! »

La désinvolture des personnes publiques ou des médias

Mère d’un jeune homme schizophrène et fondatrice du podcast Gueules Cachées, qui donne la parole à des personnes atteintes de troubles psychiques, Laetitia Forgeot d’Arc souligne la désinvolture des personnes publiques ou des médias. « Des responsables politiques se taxent de “schizophrènes” ou se défendent d’être “autistes”. C’est très inscrit dans notre société. Moi-même qui suis concernée familialement, je peux plaisanter avec le terme “borderline”, contribuant à sa stigmatisation, reconnaît-elle. Tous ces mots sont employés à mauvais escient et connotés négativement. Cela pousse les personnes à se recroqueviller sur elles-mêmes ; or le repli social est précisément en première ligne des symptômes de ces maladies-là. »

Le rôle de l'environnement pour dépasser les étiquettes négatives

De son côté, Alexandre rêverait que sa mère s’intéresse davantage aux mécanismes et à l’univers de la schizophrénie, par exemple en suivant la Boussole, le programme de la Maison perchée – une communauté de jeunes adultes atteints de troubles psychiques –, dont il est proche, destiné aux familles de malades. Après des années où le sujet était tabou, sa mère a rejoint l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques).

Des groupes de parole mis en place par des associations

Les groupes de parole mis en place par des associations sont souvent d’un grand secours pour les personnes qui se sentent incomprises. Élisabeth Vincent voit en eux « un levier de sociabilisation ».

Alexandre, lui, est devenu « pair-aidant » au sein de la Maison perchée, haut lieu de promotion de cette forme nouvelle d’accompagnement venue du monde anglo-saxon qui mise sur l’apport de l’expérience et des échanges réciproques entre personnes. « Ça me fait du bien d’aider d’autres personnes », se réjouit-il. Laetitia Forgeot d’Arc se félicite de l’arrivée en France de ce dispositif, pour lequel un diplôme universitaire a été mis en place : « Dire à des personnes atteintes d’un trouble qu’elles sont des expertes, un atout pour les autres, c’est très fort ! » Pour lutter contre les situations stigmatisantes en milieu professionnel, certains tombent le masque et s’engagent. Ainsi Carole ou Alexandre, qui parle de la Fresque de la santé mentale, des formations aux premiers secours en santé mentale, de l’installation de lignes d’écoute. Autant d’outils récents mis à disposition des responsables en ressources humaines ou des manageurs. Preuve que les mentalités commencent à évoluer.

Maladies invisibles : comment vivre avec le poids du regard des autres ?

21 janvier 2025

[28 janvier] : Troubles psychiques, troubles du neurodéveloppement : et si on en parlait ?

Le Service de la vie universitaire - Mission handicap

et le Centre d'accueil médico psychologique universitaire de Strasbourg (CAMUS)

ont le plaisir de vous inviter à un temps d'échanges.

Mardi 28 janvier de 11h à 12h

Institut Le Bel - salle Ourisson
4 rue Blaise Pascal
67000 Strasbourg

Pour nous permettre de mieux vous accueillir merci de vous inscrire avant le 27 janvier : 

f.rakitic@unistra.fr

Possibilité de participer en visio. Lien BBB (BigBlueButton) communiqué à la demande.

Certains types de handicaps, certains troubles sont en expansion auprès des jeunes. Une récente étude menée par l’Université de Bordeaux montre que la santé mentale des jeunes s’est grandement détériorée depuis le confinement et les effets continuent à se faire sentir.

Ainsi, en 2023, quatre étudiants sur dix (41 %) présentaient des symptômes dépressifs modérés à sévères contre 26 % avant la crise sanitaire. En outre, plus de 30% des étudiants accompagnés par le SVU-Mission handicap de l'université présentent des troubles du neuro développement -TND- (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité – TDA-H, trouble du spectre de l’autisme – TSA et troubles des apprentissages – DYS). Ces troubles impactent le passage de l’adolescence à l’âge adulte, le projet d’études. Ils nécessitent une attention particulière et des aménagements adaptés.

Le Dr Frank, psychiatre, directeur du CAMUS nous éclairera sur ces troubles, sur leur retentissement sociétal et sur l'accompagnement des étudiants concernés.

20 janvier 2025

19 janvier 2025

[23 janvier] : Webinaire : "Les Troubles psy de 0 à 3 ans"

Premier chapitre du cycle de wébinaires 2025 "Les troubles psy de 0 à 99 ans"

Jeudi 23 janvier 2025 de 18h à 20h

Les émotions avant de naître, ça existe ? Un bébé peut-il avoir un trouble psy ? Comment accompagner cette période si délicate ?

Les troubles psy durant les 1000 premiers jours de vie et jusqu’à 3 ans, représentent des défis souvent méconnus mais essentiels à comprendre.

De l'influence de la santé mentale des parents, aux troubles psy chez le nourrisson et leurs implications, en passant par les solutions disponibles pour les familles : ce webinaire explorera – entre-autres - ces enjeux grâce aux regards croisés de personnes vivant avec un trouble, de proches et de professionnels du soin et de l’accompagnement.

Inscription (gratuite) au Webinaire : Les troubles psy de 0 à 3 ans Billets, Le jeu 23 janv. 2025 à 18:00 | Eventbrite

17 janvier 2025

[Humeur] : Réhabilitation des autistes

Luc Périno, le 12/01/2025

La nosographie est le classement des maladies. En psychiatrique elle est particulièrement instable et contestable, au point que les médecins osent à peine formuler des diagnostics. Le cas de l’autisme est emblématique de cette valse-hésitation.

Anciennement nommés « débiles mentaux », ces enfants sont devenus « autistes » dans les années 1940, lorsque Kanner et Asperger ont tenté d’en classer les symptômes. Ils ont constaté que plus de la moitié d’entre eux n’étaient pas débiles et qu’inversement, certains avaient de véritables dons intellectuels. Confirmant cette incroyable diversité, les nosologistes ont remplacé la notion de « maladie » par celle de « trouble », popularisant le terme de « trouble du spectre autistique » (TSA) dans les années 2000.

Les causes restent inconnues. Les généticiens avaient obstinément cherché un gène coupable, sans déceler le moindre suspect. Les psychanalystes avaient résolu le problème à leur habituelle façon en accusant la mère de carence affective. Bref, la science avait plutôt reculé, laissant patients et familles dans le désarroi ou la honte.

Puis à la fin du XXe siècle, dans le cadre général de la lutte contre les discriminations, avec de dynamiques associations de parents soutenues par certains pédopsychiatres, le pronostic d’une majorité de TSA s’est considérablement amélioré. Thérapies comportementales, accès à l’école, à la vie sociale, aux jeux et aux sports, accès aux médias et à la vie professionnelle, changement du regard des parents et de la société tout entière. Tout y a contribué.

La maladie d’Asperger a eu tous les honneurs de la presse au point d’en devenir presque enviable. Dans les consultations génétiques, on a même vu de malheureux parents dont l’enfant était atteint d’une maladie rare, espérer que l’on porterait le diagnostic d’Asperger sur leur enfant. Les TSA ont ensuite été ennoblis par d’illustres porteurs tels que Cédric Villani le mathématicien, Greta Thunberg la militante écologiste ou le brillant philosophe Joseph Schovanec. On alla même jusqu’à chercher le « trouble » chez les génies du passé. Pourquoi pas Darwin et Einstein ! L’irrépressible contagion sociale était en train de transformer la discrimination négative en discrimination positive.

La nosographie a encore vacillé. On a tendance aujourd’hui à parler de « troubles du neurodéveloppement », ce qui est assez vague, puisque cela peut s’appliquer aussi bien à la schizophrénie qu’à la myopie.

On a enfin forgé le terme de « neuro-atypie » conduisant une association d’autistes en 2004 à nommer inversement « neurotypiques » tous ceux qui n’ont aucune forme d’autisme et à les décrire avec un humour jubilatoire : « Le syndrome neurotypique est un trouble neurobiologique caractérisé par une préoccupation excessive pour les problèmes sociaux, un délire de supériorité et une obsession du conformisme. ».

Depuis qu’Elon Musk a avoué son TSA, leur réhabilitation sociale est parachevée puisqu’ils comptent aussi de vrais cons parmi eux.

https://lucperino.com/964/rehabilitation-des-autistes.html

14 janvier 2025

[Opinion] : "Je commence à en avoir assez du mot inclusion"

Lue sur X, une réflexion autour du mot "Inclusion"

Florian Deygas

Je commence à en avoir assez du mot inclusion. 

On l’entend partout, et moi-même, je l’utilise souvent, presque par automatisme. Mais en y réfléchissant, ce terme me dérange profondément, surtout lorsqu’il est associé au handicap. Pourquoi ? Parce qu’il révèle une réalité : dans notre société, les personnes handicapées sont encore perçues comme "à part", comme si elles devaient être "intégrées" dans un système qui n’a pas été conçu pour elles.

Pourquoi parle-t-on encore d’inclusion ? 
Ce mot suggère qu’il y aurait un "dedans" et un "dehors". Que les personnes valides représenteraient la norme, et que celles vivant avec un handicap devraient s’adapter – ou bénéficier d’un geste pour y entrer. Mais ce cercle, pourquoi ne le détruit-on pas ? Pourquoi ne redéfinit-on pas une société où chacun a sa place, sans qu’il soit nécessaire de le revendiquer ou de se battre ? Regardez : les ministres du handicap se succèdent, et quelles sont leurs premières actions ? Ils visitent des ESAT, des centres spécialisés, des lieux bien cadrés, où tout semble fonctionner, mais où rien ne bouge depuis des décennies. Pourquoi ne commencent-ils pas par les MDPH, là où les personnes handicapées et leurs familles affrontent des obstacles quotidiens ? Pourquoi ne vont-ils pas dans des entreprises pour observer comment ces personnes sont accueillies, ou discriminées  ? Ces visites reflètent un système qui préfère maintenir le handicap à l’écart, dans des structures spécifiques, plutôt que d’affronter les vraies questions. 

Ces choix montrent bien qu’on continue de percevoir le handicap comme un domaine à part. 
Pourtant, les personnes handicapées ne sont ni des quotas, ni des exemples à valoriser uniquement lorsqu’elles "surmontent" leurs difficultés. Elles n’ont pas à prouver qu’elles méritent leur place. Ce sont des citoyens, comme les autres, avec les mêmes droits et aspirations. Et que dire de ces travailleurs handicapés qui, en 2025, sont encore employés dans des établissements spécialisés ? Ils travaillent hors du code du travail, sans avoir longtemps eu droit à la grève ou à l’appartenance syndicale. Ces établissements produisent pour de grandes entreprises, mais leurs travailleurs ne sont ni récompensés, ni reconnus à leur juste valeur. Combien sont contraints d’accepter cette réalité, faute d’alternatives ? Est-ce qu’on réalise qu’en 2025, des enfants handicapés sont encore enfermés dans des établissements spécialisés parce qu’on ne leur propose aucune autre solution ? Plutôt que de les accompagner dans un environnement inclusif, on préfère les éloigner, les rendre invisibles, au lieu de leur offrir des conditions pour vivre dignement parmi nous. 

J’ai milité pour qu’un ministre du handicap soit nommé, même si, au fond, je n’en voulais pas. Pourquoi ? Parce que notre société n’est pas prête à intégrer pleinement les personnes handicapées dans le droit commun. Pourtant, je rêve qu’un jour un ministre s’affirme et déclare qu’il fera tout pour que son poste disparaisse. Ce jour-là, ce sera parce que tous les ministères – éducation, travail, santé – auront pris leurs responsabilités. Ce sera un monde où l’on ne parlera plus d’inclusion, mais simplement de justice. Quand on met à l’écart des personnes handicapées, on perpétue une inégalité évitable. Personne ne devrait avoir à justifier son existence pour participer pleinement à la société. L’inclusion ne devrait même pas être un sujet. L’accessibilité, l’égalité des droits et les adaptations nécessaires ne sont pas des faveurs. Ce sont des bases indispensables pour une société équitable. Le simple fait qu’on parle encore d’inclusion montre combien il reste à faire. Le jour où ce mot disparaîtra, ce sera parce que chacun aura trouvé sa place, naturellement, sans conditions ni compromis.

13 janvier 2025

[Enquête] : La santé mentale sans consentement

Grande enquête en 3 volets dans le journal "Le Monde".

1/3 : La psychiatrie publique en France, un système à bout de souffle.

Les difficultés auxquelles le secteur est confronté, dont le manque de praticiens, révèlent des fractures dans une discipline chargée d’une mission délicate depuis deux siècles : soigner des patients, parfois contre leur gré, tout en respectant leurs droits.

2/3 : « Leurs paroles n’ont jamais aucun crédit » : l’impossible dialogue entre les patients en psychiatrie et les juges.

Depuis une loi de 2011, les juges contrôlent la régularité des mesures de soins psychiatriques imposées contre leur volonté à des malades. Les audiences, tenues au sein des hôpitaux, révèlent l’équilibre difficile entre protection des patients, défense de leurs droits et sécurité de la société.

3/3 : « Il y en a combien qui souffrent comme cela depuis des années ? » : enquête sur les patients attachés dans les hôpitaux psychiatriques

La contention mécanique au sein des hôpitaux psychiatriques constitue l’acte le plus grave de privation de liberté. Son contrôle par la justice demeure limité en raison d’une loi jugée trop complexe, et des réticences d’une partie de la psychiatrie.

12 janvier 2025

L'héboïdophrénie, un diagnostic médico-légal controversé...

Publié le 3 janvier 2025 par Manon Duran en collaboration avec le Pr Fabrice Berna

Le terme d’héboïdophrénie, a longtemps été utilisé en psychiatrie pour désigner une forme particulière de schizophrénie, caractérisée par des comportements antisociaux et un risque élevé de passage à l’acte criminel. Il a aujourd’hui disparu du vocabulaire médical et ne figure plus dans les classifications officielles des pathologies mentales. 
Cela dit, il est toujours d’actualité en médecine légale, dans la mesure où il permet d’explorer les liens complexes entre les troubles mentaux et les comportements criminels… On fait le point avec Fabrice Berna, professeur de psychiatrie au CHU de Strasbourg.

L'héboïdophrénie, un diagnostic médico-légal controversé...

10 janvier 2025

[Cinéma] : Appel à participation !

Nous avons reçu ça :

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Madame, Monsieur,

Nous avons le plaisir de vous informer que notre société ARP va produire le prochain long métrage réalisé par Laetitia MASSON, intitulé "ULYSSE". La réalisatrice retrace dans ce scénario son propre parcours, celui d'une mère d'un enfant porteur d'un handicap.

À cet effet, nous sommes à la recherche pour des rôles, silhouettes et figurants de :

Garçons et Filles, âgé.es entre 4 et 18 ans, ayant des troubles psychomoteurs et/ou d'apprentissage, neuro atypiques.

Vous trouverez en pièces jointes l'annonce pour ce casting ainsi que le synopsis. Auriez vous la gentillesse de les diffuser au sein de votre association ?

Nous restons à votre entière disposition pour de plus amples renseignements au 06 81 73 37 27 et vous remercions par avance de l'aide que vous voudrez bien apporter à ce projet.

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09 janvier 2025

Une nouvelle recherche confirme la sécurité de la clozapine avec un risque minimal de cancer du sang

Une équipe de recherche interdépartementale de la Faculté de médecine LKS de l'Université de Hong Kong (HKUMed) a mené la première étude analytique de cohorte réelle au monde sur l'association de la clozapine, un médicament antipsychotique très efficace, avec l'incidence du cancer du sang.

Leurs résultats montrent que le risque de cancer du sang associé à l'utilisation de la clozapine est très faible, avec une augmentation moyenne de moins de six cas pour 10 000 personnes utilisant la clozapine pendant un an. Par conséquent, la signification clinique d’un tel risque est vraisemblablement faible. Alors que des études occidentales préliminaires antérieures ont montré une augmentation potentiellement significative du risque, cette étude suggère qu'avec des mesures strictes de surveillance sanguine avant et pendant l'utilisation de la clozapine à Hong Kong et dans le monde, il n'est peut-être pas nécessaire de restreindre davantage l'utilisation de la clozapine ou d'émettre des restrictions, des avertissements spéciaux du ministère de la Santé ou des autorités locales de réglementation des médicaments, facilitant ainsi un traitement précoce et efficace de la maladie mentale. L'étude a été publiée dans Médecine PLOS*.

*HKUMed confirms clozapine safety with first big-data evidence on rare blood cancer cases | HKUMed

Une nouvelle recherche confirme la sécurité de la clozapine avec un risque minimal de cancer du sang

08 janvier 2025

Connaissez-vous la schizophrénie catatonique ?

Publié le 1er janvier 2025 par Manon Duran en collaboration avec le Dr Mylène Moyal (psychiatre au Centre de Référence pour les Maladies Rares à expression psychiatrique )(CRMR).

La schizophrénie catatonique, aussi appelée schizophrénie avec catatonie, désigne une forme rare et particulièrement déstabilisante de schizophrénie. Sous diagnostiqué et peu médiatisé, ce trouble psychotique peut se manifester par des symptômes moteurs spectaculaires, allant de l’immobilité totale à des mouvements incontrôlés… Quel impact a-t-il sur la vie des personnes qui en souffrent ? Comment le reconnaître et le prendre en charge ?

Sommaire

-Définition : qu’est-ce que la schizophrénie catatonique ?

-"Vivre avec la schizophrénie", le témoignage de Jason

-Qu’est-ce qui cause exactement la schizophrénie catatonique ?

-Symptômes : comment reconnaître les signes de la schizophrénie catatonique ?

-Schizophrénie avec catatonie : quel impact sur les proches et l’entourage ?

-Diagnostic de schizophrénie catatonique : comment savoir si on est concerné ?

-Est-ce que la schizophrénie catatonique se soigne ? Et quel traitement privilégier ?

Schizophrénie catatonique : symptômes, causes et solutions thérapeutiques | Santé Magazine

07 janvier 2025

Qu'est-ce que la schizophrénie paranoïde ?

Publié le 29 déc. 2024 par Manon Duran en collaboration avec  le Pr Fabrice Berna (psychiatre et professeur de psychiatrie au CHU de Strasbourg)

La schizophrénie paranoïde est une forme de schizophrénie caractérisée par la prédominance de symptômes positifs, notamment de délires paranoïaques. Mais sa définition ne fait pas consensus…

Sommaire

Définition : qu’est-ce que la schizophrénie paranoïde ?

Pourquoi ce sous-type de schizophrénie est aujourd’hui obsolète ?

Symptômes : comment se manifeste la schizophrénie paranoïde

Schizophrénie paranoïde : quels sont les facteurs de risque et les causes ?

Diagnostic : comment savoir si on a une schizophrénie ?

Traitement : quelle prise en charge pour la schizophrénie paranoïde ?

Le diagnostic de schizophrénie paranoïde a longtemps permis de décrire les personnes présentant au premier plan des idées délirantes et des hallucinations. Mais il est aujourd’hui désuet et de moins en moins utilisé par les professionnels de santé mentale. Comme nous l’explique Fabrice Berna, professeur de psychiatrie au CHU de Strasbourg, la psychiatrie moderne ne parle plus de « la » schizophrénie, mais plutôt des sous-formes de schizophrénie.

Schizophrénie paranoïde : de quoi s’agit-il ? | Santé Magazine

05 janvier 2025

Dépister des troubles psychotiques avec un test de la vision ?

Des erreurs dans l'interprétation visuelle pourraient aider à détecter des troubles psychotiques comme la schizophrénie, selon une étude de l'école de médecine de Yale.
L'étude suggère que les symptômes de schizophrénie, souvent liés aux interactions sociales, pourraient provenir d'erreurs dans l'échantillonnage visuel. Très peu de personnes atteintes de cécité congénitale développent une schizophrénie, ce qui renforce cette hypothèse.
Ces travaux ouvrent la voie à des tests visuels simples pour évaluer le risque de psychose et inspirer de nouveaux traitements.

Et si un simple test de perception visuelle pouvait détecter des troubles mentaux complexes ? Des chercheurs de l’école de médecine de Yale, aux Etats-Unis, ont mené une étude inédite sur la manière dont les individus perçoivent une interaction sociale simulée à l’aide de points mouvants. Leurs travaux, publiés dans la revue Communications Psychology, mettent en lumière le lien entre perception visuelle, pensée paranoïaque et schizophrénie.

Décrypter les erreurs de perception visuelle

Les participants à l’étude étaient invités à observer des points se déplaçant sur un écran et à déterminer si l’un des points en poursuivait un autre. Ceux qui avaient des tendances paranoïaques ou une pensée téléologique (qui attribue une intention excessive aux événements) identifiaient plus fréquemment une poursuite inexistante, souvent avec confiance. Ces schémas de pensée, bien que différents, partagent un point commun : la mauvaise attribution des intentions.

D’après les scientifiques, ces résultats sont pertinents car ils montrent que des comportements complexes, habituellement perçus comme étant d’ordre supérieur, peuvent être détectés à un niveau basique dans le cerveau, au sein de la vision.

Lorsqu’on demandait aux participants d’identifier quel point poursuivait l’autre, les différences entre paranoïa et téléologie devenaient évidentes. Ceux ayant une forte tendance à la paranoïa avaient du mal à déterminer quel point était poursuivi, tandis que les penseurs téléologiques peinaient à identifier le point poursuivant. Ces divergences soulignent que ces schémas de pensée sont distincts, avec des implications potentielles pour le diagnostic et le traitement.

04 janvier 2025

[Hôpital psy] : "Ne crois pas que ceux qui entrent ici arrêtent leur vie"

Malheur niveau 2 (47mn)

Un documentaire de Violette Gitton

Des patients se racontent de l'intérieur...

"En 2020, pendant le confinement, je me mets à développer un toc : tout enregistrer autour de moi. Quelques mois plus tard, mon état de santé mentale s’aggrave et je décide d’aller en clinique psychiatrique. Je n’avais pas franchement anticipé que là-bas, mon toc se transformerait en un projet de podcast collectif."

Enregistré dans la clinique où Violette est internée, ce documentaire est une immersion sonore au cœur de la vie de patients en psychiatrie. Les témoignages et parcours de vie questionnent les stéréotypes et clichés souvent associés à la folie, et invitent à repenser la notion même de vulnérabilité. Issu d'une trentaine d'heures d'enregistrements, ce récit choral et collectif engage une réflexion sur la tolérance, la santé mentale, et l'institution médicale.


https://www.arteradio.com/son/61691588/malheur_niveau_2

Biographie
Violette Gitton est auteure réalisatrice pour le cinéma. En parallèle, elle exerce en tant que coach enfants : elle veille à la sécurité physique et morale des comédien.ne.s mineur.e.s, et conseille l’équipe mise en scène quant à leur direction. Malheur niveau 2 est son premier podcast.


03 janvier 2025

Trouble schizophréniforme : de quoi s'agit-il exactement ?

Publié le 25 déc. 2024 par Manon Duran en collaboration avec le Pr Fabrice Berna (psychiatre et professeur de psychiatrie au CHU de Strasbourg)

Le trouble schizophréniforme est un trouble psychotique temporaire ou transitoire présentant des symptômes identiques à ceux de la schizophrénie. Il s’en distingue toutefois par sa durée limitée et son potentiel de rémission. 

02 janvier 2025

Régime cétogène et psychose : les résultats d'une étude surprenante

Une étude publiée en 2024 dans la revue Psychiatry Research a montré des résultats prometteurs quant à l'utilisation d'un régime cétogène pour réduire les symptômes des troubles bipolaires et de la schizophrénie, tout en inversant le syndrome métabolique. Bien qu'il s'agisse d'une petite étude, d'autres recherches ont déjà démontré l'efficacité de ce régime pour atténuer les symptômes de la schizophrénie.
Cependant, c'est la première fois qu'une étude inclut également les troubles bipolaires.

Des similitudes frappantes entre les deux conditions

Bien que les troubles bipolaires et la schizophrénie soient des maladies distinctes, elles partagent des similitudes étonnantes sur le plan biologique. Les deux conditions impliquent des perturbations des neurotransmetteurs comme la dopamine et le glutamate. Les scanners cérébraux des personnes atteintes révèlent des changements structurels dans des régions similaires du cerveau.

De plus, les deux maladies sont associées à un degré élevé d'inflammation cérébrale et de stress oxydatif, ce qui explique l'efficacité des cétones.
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01 janvier 2025

[Podcast] : L’écho des savantes

Saison 1 (9 épisodes) : Vous reprendrez bien un peu de cerveau ?

avec Dr Anne Giersch, psychiatre, directrice de l’Unité Inserm U1114 Neuropsychologie Cognitive et Physiopathologie de la Schizophrénie à Strasbourg

C’est quoi le cerveau ? 04min

Tous schizos ? 09min

Jeanne d’Arc était-elle schizo ? 09min

Bipolaires sur la terre 06min

Si les antidépresseurs rendent de bonne humeur 03min

Le cerveau et l’assassin 03min

J’aurais voulu être un autiste 05min

Drogues : faut-il interdire l’alcool ? 06min

L ‘intégrale saison 1 : Vous reprendrez bien un peu de cerveau ? 40min