22 janvier 2025
Maladies invisibles : comment vivre avec le poids du regard des autres ?
Il a fallu dix ans pour que Carole, jeune consultante au parcours apparemment sans accroc, ose parler de ses troubles obsessionnels compulsifs (Toc) devant quelqu’un d’autre que son compagnon ou sa famille.
Dix ans ponctués de longues périodes d’isolement, quand masquer son angoisse convulsive d’être contaminée et ses obsessions hygiénistes lui demandait trop d’énergie, ne serait-ce que pour aller boire un verre avec des amis. « J’avais peur de ne pas être comprise et d’être moquée », se souvient-elle. Une peur fondée sur un climat ambiant peu propice, estime-t-elle : « Le handicap est présenté dans la société comme un sujet lourd, souvent triste. »
Affronter au quotidien la gêne, les railleries ou l'éloignement
Gêne, railleries, éloignement : autant de réactions que les personnes atteintes d’un trouble psychique ou du comportement doivent affronter au quotidien. Ainsi, Alexandre, qui souffre de schizophrénie, a vu ses relations amicales être affectées par des périodes où il se rappelle avoir été « haut perché » ou « être devenu condescendant » sous l’influence d’un sentiment de toute-puissance. « J’ai très mal vécu le fait de voir s’éloigner des amis proches, alors que je leur ai présenté mes excuses et exprimé mon désir de renouer », regrette le jeune homme âgé de 33 ans.
Au cours de ses expériences professionnelles, s’il a rencontré des personnes bienveillantes à son égard, il a aussi vécu beaucoup de situations inconfortables, liées à l’ignorance : « Souvent, les gens confondent la schizophrénie avec un TDI (Trouble dissociatif de l’identité), quand quelqu’un s’identifie à deux, voire plusieurs personnalités. Ou bien ils s’imaginent qu’on peut devenir violent, alors qu’en général on a plus de mal avec nous-mêmes qu’avec les autres. »
Ces troubles invisibles font parfois peser une défiance sur les personnes concernées. Atteinte d’un trouble bipolaire pour lequel elle a été plusieurs fois hospitalisée, Pauline le confirme : « Je sens bien qu’on a plus de mal à m’accorder sa confiance, du fait de ma maladie. » Récemment, un couple de son entourage a sollicité cette mère de famille à la foi vive pour devenir la marraine de leur enfant : « Ça m’a fait un plaisir immense. Jusqu’à présent, personne n’avait voulu me confier cette responsabilité ! »
La désinvolture des personnes publiques ou des médias
Mère d’un jeune homme schizophrène et fondatrice du podcast Gueules Cachées, qui donne la parole à des personnes atteintes de troubles psychiques, Laetitia Forgeot d’Arc souligne la désinvolture des personnes publiques ou des médias. « Des responsables politiques se taxent de “schizophrènes” ou se défendent d’être “autistes”. C’est très inscrit dans notre société. Moi-même qui suis concernée familialement, je peux plaisanter avec le terme “borderline”, contribuant à sa stigmatisation, reconnaît-elle. Tous ces mots sont employés à mauvais escient et connotés négativement. Cela pousse les personnes à se recroqueviller sur elles-mêmes ; or le repli social est précisément en première ligne des symptômes de ces maladies-là. »
Le rôle de l'environnement pour dépasser les étiquettes négatives
De son côté, Alexandre rêverait que sa mère s’intéresse davantage aux mécanismes et à l’univers de la schizophrénie, par exemple en suivant la Boussole, le programme de la Maison perchée – une communauté de jeunes adultes atteints de troubles psychiques –, dont il est proche, destiné aux familles de malades. Après des années où le sujet était tabou, sa mère a rejoint l’Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques).
Des groupes de parole mis en place par des associations
Les groupes de parole mis en place par des associations sont souvent d’un grand secours pour les personnes qui se sentent incomprises. Élisabeth Vincent voit en eux « un levier de sociabilisation ».
Alexandre, lui, est devenu « pair-aidant » au sein de la Maison perchée, haut lieu de promotion de cette forme nouvelle d’accompagnement venue du monde anglo-saxon qui mise sur l’apport de l’expérience et des échanges réciproques entre personnes. « Ça me fait du bien d’aider d’autres personnes », se réjouit-il. Laetitia Forgeot d’Arc se félicite de l’arrivée en France de ce dispositif, pour lequel un diplôme universitaire a été mis en place : « Dire à des personnes atteintes d’un trouble qu’elles sont des expertes, un atout pour les autres, c’est très fort ! » Pour lutter contre les situations stigmatisantes en milieu professionnel, certains tombent le masque et s’engagent. Ainsi Carole ou Alexandre, qui parle de la Fresque de la santé mentale, des formations aux premiers secours en santé mentale, de l’installation de lignes d’écoute. Autant d’outils récents mis à disposition des responsables en ressources humaines ou des manageurs. Preuve que les mentalités commencent à évoluer.
Maladies invisibles : comment vivre avec le poids du regard des autres ?
21 janvier 2025
[28 janvier] : Troubles psychiques, troubles du neurodéveloppement : et si on en parlait ?
Le Service de la vie universitaire - Mission handicap
et le Centre d'accueil médico psychologique universitaire de Strasbourg (CAMUS)
ont le plaisir de vous inviter à un temps d'échanges.
Mardi 28 janvier de 11h à 12h
Institut Le Bel - salle Ourisson67000 Strasbourg
Pour nous permettre de mieux vous accueillir merci de vous inscrire avant le 27 janvier :
Possibilité de participer en visio. Lien BBB (BigBlueButton) communiqué à la demande.
Certains types de handicaps, certains troubles sont en expansion auprès des jeunes. Une récente étude menée par l’Université de Bordeaux montre que la santé mentale des jeunes s’est grandement détériorée depuis le confinement et les effets continuent à se faire sentir.
Ainsi, en 2023, quatre étudiants sur dix (41 %) présentaient des symptômes dépressifs modérés à sévères contre 26 % avant la crise sanitaire. En outre, plus de 30% des étudiants accompagnés par le SVU-Mission handicap de l'université présentent des troubles du neuro développement -TND- (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité – TDA-H, trouble du spectre de l’autisme – TSA et troubles des apprentissages – DYS). Ces troubles impactent le passage de l’adolescence à l’âge adulte, le projet d’études. Ils nécessitent une attention particulière et des aménagements adaptés.
Le Dr Frank, psychiatre, directeur du CAMUS nous éclairera sur ces troubles, sur leur retentissement sociétal et sur l'accompagnement des étudiants concernés.
20 janvier 2025
Schizophrénie et violence : une association injuste, mais tenace…
Dans l’imaginaire collectif, la schizophrénie est malheureusement associée à la violence… Mais cette perception est-elle justifiée ? Quels sont les risques pour les personnes concernées et leur entourage ?
-Rappel : qu’est-ce que la schizophrénie ?
-Déconstruire les préjugés : la schizophrénie n’est pas synonyme de dangerosité !
-Passages à l’acte : quelles sont les situations à risque pour les malades et leur entourage ?
-Comment les proches et les médecins peuvent prévenir les agressions et auto-agressions ?
-Crise psychotique : comment se comporter et réagir face à un proche agressif ou dangereux ?
Schizophrénie et violence : quels dangers pour l’entourage ? | Santé Magazine
19 janvier 2025
[23 janvier] : Webinaire : "Les Troubles psy de 0 à 3 ans"
Les émotions avant de naître, ça existe ? Un bébé peut-il avoir un trouble psy ? Comment accompagner cette période si délicate ?
Les troubles psy durant les 1000 premiers jours de vie et jusqu’à 3 ans, représentent des défis souvent méconnus mais essentiels à comprendre.
De l'influence de la santé mentale des parents, aux troubles psy chez le nourrisson et leurs implications, en passant par les solutions disponibles pour les familles : ce webinaire explorera – entre-autres - ces enjeux grâce aux regards croisés de personnes vivant avec un trouble, de proches et de professionnels du soin et de l’accompagnement.
Inscription (gratuite) au Webinaire : Les troubles psy de 0 à 3 ans Billets, Le jeu 23 janv. 2025 à 18:00 | Eventbrite
17 janvier 2025
[Humeur] : Réhabilitation des autistes
Luc Périno, le 12/01/2025
La nosographie est le classement des maladies. En psychiatrique elle est particulièrement instable et contestable, au point que les médecins osent à peine formuler des diagnostics. Le cas de l’autisme est emblématique de cette valse-hésitation.
Anciennement nommés « débiles mentaux », ces enfants sont devenus « autistes » dans les années 1940, lorsque Kanner et Asperger ont tenté d’en classer les symptômes. Ils ont constaté que plus de la moitié d’entre eux n’étaient pas débiles et qu’inversement, certains avaient de véritables dons intellectuels. Confirmant cette incroyable diversité, les nosologistes ont remplacé la notion de « maladie » par celle de « trouble », popularisant le terme de « trouble du spectre autistique » (TSA) dans les années 2000.
Les causes restent inconnues. Les généticiens avaient obstinément cherché un gène coupable, sans déceler le moindre suspect. Les psychanalystes avaient résolu le problème à leur habituelle façon en accusant la mère de carence affective. Bref, la science avait plutôt reculé, laissant patients et familles dans le désarroi ou la honte.
Puis à la fin du XXe siècle, dans le cadre général de la lutte contre les discriminations, avec de dynamiques associations de parents soutenues par certains pédopsychiatres, le pronostic d’une majorité de TSA s’est considérablement amélioré. Thérapies comportementales, accès à l’école, à la vie sociale, aux jeux et aux sports, accès aux médias et à la vie professionnelle, changement du regard des parents et de la société tout entière. Tout y a contribué.
La maladie d’Asperger a eu tous les honneurs de la presse au point d’en devenir presque enviable. Dans les consultations génétiques, on a même vu de malheureux parents dont l’enfant était atteint d’une maladie rare, espérer que l’on porterait le diagnostic d’Asperger sur leur enfant. Les TSA ont ensuite été ennoblis par d’illustres porteurs tels que Cédric Villani le mathématicien, Greta Thunberg la militante écologiste ou le brillant philosophe Joseph Schovanec. On alla même jusqu’à chercher le « trouble » chez les génies du passé. Pourquoi pas Darwin et Einstein ! L’irrépressible contagion sociale était en train de transformer la discrimination négative en discrimination positive.
La nosographie a encore vacillé. On a tendance aujourd’hui à parler de « troubles du neurodéveloppement », ce qui est assez vague, puisque cela peut s’appliquer aussi bien à la schizophrénie qu’à la myopie.
On a enfin forgé le terme de « neuro-atypie » conduisant une association d’autistes en 2004 à nommer inversement « neurotypiques » tous ceux qui n’ont aucune forme d’autisme et à les décrire avec un humour jubilatoire : « Le syndrome neurotypique est un trouble neurobiologique caractérisé par une préoccupation excessive pour les problèmes sociaux, un délire de supériorité et une obsession du conformisme. ».
Depuis qu’Elon Musk a avoué son TSA, leur réhabilitation sociale est parachevée puisqu’ils comptent aussi de vrais cons parmi eux.
16 janvier 2025
Témoignage d'une mère après le décès de son fils aux urgences
14 janvier 2025
[Opinion] : "Je commence à en avoir assez du mot inclusion"
Lue sur X, une réflexion autour du mot "Inclusion"
Je commence à en avoir assez du mot inclusion.
13 janvier 2025
[Enquête] : La santé mentale sans consentement
Les difficultés auxquelles le secteur est confronté, dont le manque de praticiens, révèlent des fractures dans une discipline chargée d’une mission délicate depuis deux siècles : soigner des patients, parfois contre leur gré, tout en respectant leurs droits.
2/3 : « Leurs paroles n’ont jamais aucun crédit » : l’impossible dialogue entre les patients en psychiatrie et les juges.
Depuis une loi de 2011, les juges contrôlent la régularité des mesures de soins psychiatriques imposées contre leur volonté à des malades. Les audiences, tenues au sein des hôpitaux, révèlent l’équilibre difficile entre protection des patients, défense de leurs droits et sécurité de la société.
3/3 : « Il y en a combien qui souffrent comme cela depuis des années ? » : enquête sur les patients attachés dans les hôpitaux psychiatriques
La contention mécanique au sein des hôpitaux psychiatriques constitue l’acte le plus grave de privation de liberté. Son contrôle par la justice demeure limité en raison d’une loi jugée trop complexe, et des réticences d’une partie de la psychiatrie.
12 janvier 2025
L'héboïdophrénie, un diagnostic médico-légal controversé...
Le terme d’héboïdophrénie, a longtemps été utilisé en psychiatrie pour désigner une forme particulière de schizophrénie, caractérisée par des comportements antisociaux et un risque élevé de passage à l’acte criminel. Il a aujourd’hui disparu du vocabulaire médical et ne figure plus dans les classifications officielles des pathologies mentales.
L'héboïdophrénie, un diagnostic médico-légal controversé...
11 janvier 2025
Hallucinations : guide pratique pour mieux les comprendre et agir
Les hallucinations peuvent être déstabilisantes, mais ne sont pas toujours associées à un problème psychiatrique. Comprendre leurs origines et leurs traitements permet de lever le voile sur un phénomène encore mal connu du grand public…
Sommaire
-Définition : qu’est-ce qu’une hallucination ?
-Quels sont les différents types d’hallucinations ?
-Qu’est-ce qui peut provoquer une hallucination ?
-Quand faut-il s’inquiéter et consulter un médecin ?
-Diagnostic : comment savoir s’il s’agit bien d’hallucinations ?
-Hallucinations : quels sont les traitements disponibles ?
-Prévention : peut-on anticiper la survenue d’hallucinations ?
Comment réagir face à une personne qui est en train d’halluciner ?
10 janvier 2025
[Cinéma] : Appel à participation !
Nous avons reçu ça :
===========
Madame, Monsieur,
09 janvier 2025
Une nouvelle recherche confirme la sécurité de la clozapine avec un risque minimal de cancer du sang
*HKUMed confirms clozapine safety with first big-data evidence on rare blood cancer cases | HKUMed
Une nouvelle recherche confirme la sécurité de la clozapine avec un risque minimal de cancer du sang
08 janvier 2025
Connaissez-vous la schizophrénie catatonique ?
La schizophrénie catatonique, aussi appelée schizophrénie avec catatonie, désigne une forme rare et particulièrement déstabilisante de schizophrénie. Sous diagnostiqué et peu médiatisé, ce trouble psychotique peut se manifester par des symptômes moteurs spectaculaires, allant de l’immobilité totale à des mouvements incontrôlés… Quel impact a-t-il sur la vie des personnes qui en souffrent ? Comment le reconnaître et le prendre en charge ?
Sommaire
-Définition : qu’est-ce que la schizophrénie catatonique ?
-"Vivre avec la schizophrénie", le témoignage de Jason
-Qu’est-ce qui cause exactement la schizophrénie catatonique ?
-Symptômes : comment reconnaître les signes de la schizophrénie catatonique ?
-Schizophrénie avec catatonie : quel impact sur les proches et l’entourage ?
-Diagnostic de schizophrénie catatonique : comment savoir si on est concerné ?
-Est-ce que la schizophrénie catatonique se soigne ? Et quel traitement privilégier ?
Schizophrénie catatonique : symptômes, causes et solutions thérapeutiques | Santé Magazine
07 janvier 2025
Qu'est-ce que la schizophrénie paranoïde ?
Publié le 29 déc. 2024 par Manon Duran en collaboration avec le Pr Fabrice Berna (psychiatre et professeur de psychiatrie au CHU de Strasbourg)
La schizophrénie paranoïde est une forme de schizophrénie caractérisée par la prédominance de symptômes positifs, notamment de délires paranoïaques. Mais sa définition ne fait pas consensus…
Sommaire
Définition : qu’est-ce que la schizophrénie paranoïde ?
Pourquoi ce sous-type de schizophrénie est aujourd’hui obsolète ?
Symptômes : comment se manifeste la schizophrénie paranoïde
Schizophrénie paranoïde : quels sont les facteurs de risque et les causes ?
Diagnostic : comment savoir si on a une schizophrénie ?
Traitement : quelle prise en charge pour la schizophrénie paranoïde ?
Le diagnostic de schizophrénie paranoïde a longtemps permis de décrire les personnes présentant au premier plan des idées délirantes et des hallucinations. Mais il est aujourd’hui désuet et de moins en moins utilisé par les professionnels de santé mentale. Comme nous l’explique Fabrice Berna, professeur de psychiatrie au CHU de Strasbourg, la psychiatrie moderne ne parle plus de « la » schizophrénie, mais plutôt des sous-formes de schizophrénie.
Schizophrénie paranoïde : de quoi s’agit-il ? | Santé Magazine
06 janvier 2025
Remboursement psychologue : conditions et prix de la consultation
Vous ressentez de l’anxiété, un sentiment d’angoisse qui impacte votre vie familiale ? Vous envisagez d’avoir recours à un psychologue ? Mais combien coûte une séance ? Les consultations chez un psy sont-elles remboursées comme pour un psychiatre ? Pouvez-vous bénéficier de séances gratuites ?
SOMMAIRE
Combien coûte une séance chez le psychologue ?
Psychothérapeute, psychanalyste, psychologue ou psychiatre... : quelles différences ?
Qu’est-ce que le dispositif MonSoutienPsy ?
Dans quels cas peut-on faire appel à MonSoutienPsy ?
Qui peut bénéficier du dispositif MonSoutienPsy ?
Comment se passe le parcours de soin avec MonSoutienPsy ?
Doit-on avancer les frais avec le dispositif MonSoutienPsy ?
Comment se faire rembourser les séances chez le psychologue ?
Quel psychologue est remboursé par la Sécurité sociale ?
Séances de psy : quel remboursement par la mutuelle ?
Comment savoir si un psychologue est remboursé par sa mutuelle ?
Qu’est-ce que le dispositif Santé Psy Étudiant ?
Remboursement psychologue : conditions et prix de la consultation
05 janvier 2025
Dépister des troubles psychotiques avec un test de la vision ?
L'étude suggère que les symptômes de schizophrénie, souvent liés aux interactions sociales, pourraient provenir d'erreurs dans l'échantillonnage visuel. Très peu de personnes atteintes de cécité congénitale développent une schizophrénie, ce qui renforce cette hypothèse.
Ces travaux ouvrent la voie à des tests visuels simples pour évaluer le risque de psychose et inspirer de nouveaux traitements.
Et si un simple test de perception visuelle pouvait détecter des troubles mentaux complexes ? Des chercheurs de l’école de médecine de Yale, aux Etats-Unis, ont mené une étude inédite sur la manière dont les individus perçoivent une interaction sociale simulée à l’aide de points mouvants. Leurs travaux, publiés dans la revue Communications Psychology, mettent en lumière le lien entre perception visuelle, pensée paranoïaque et schizophrénie.
Décrypter les erreurs de perception visuelle
Les participants à l’étude étaient invités à observer des points se déplaçant sur un écran et à déterminer si l’un des points en poursuivait un autre. Ceux qui avaient des tendances paranoïaques ou une pensée téléologique (qui attribue une intention excessive aux événements) identifiaient plus fréquemment une poursuite inexistante, souvent avec confiance. Ces schémas de pensée, bien que différents, partagent un point commun : la mauvaise attribution des intentions.
D’après les scientifiques, ces résultats sont pertinents car ils montrent que des comportements complexes, habituellement perçus comme étant d’ordre supérieur, peuvent être détectés à un niveau basique dans le cerveau, au sein de la vision.
Lorsqu’on demandait aux participants d’identifier quel point poursuivait l’autre, les différences entre paranoïa et téléologie devenaient évidentes. Ceux ayant une forte tendance à la paranoïa avaient du mal à déterminer quel point était poursuivi, tandis que les penseurs téléologiques peinaient à identifier le point poursuivant. Ces divergences soulignent que ces schémas de pensée sont distincts, avec des implications potentielles pour le diagnostic et le traitement.
04 janvier 2025
[Hôpital psy] : "Ne crois pas que ceux qui entrent ici arrêtent leur vie"
Un documentaire de Violette Gitton
Des patients se racontent de l'intérieur...
"En 2020, pendant le confinement, je me mets à développer un toc : tout enregistrer autour de moi. Quelques mois plus tard, mon état de santé mentale s’aggrave et je décide d’aller en clinique psychiatrique. Je n’avais pas franchement anticipé que là-bas, mon toc se transformerait en un projet de podcast collectif."
Enregistré dans la clinique où Violette est internée, ce documentaire est une immersion sonore au cœur de la vie de patients en psychiatrie. Les témoignages et parcours de vie questionnent les stéréotypes et clichés souvent associés à la folie, et invitent à repenser la notion même de vulnérabilité. Issu d'une trentaine d'heures d'enregistrements, ce récit choral et collectif engage une réflexion sur la tolérance, la santé mentale, et l'institution médicale.
https://www.arteradio.com/son/61691588/malheur_niveau_2
Biographie
Violette Gitton est auteure réalisatrice pour le cinéma. En parallèle, elle exerce en tant que coach enfants : elle veille à la sécurité physique et morale des comédien.ne.s mineur.e.s, et conseille l’équipe mise en scène quant à leur direction. Malheur niveau 2 est son premier podcast.
03 janvier 2025
Trouble schizophréniforme : de quoi s'agit-il exactement ?
Le trouble schizophréniforme est un trouble psychotique temporaire ou transitoire présentant des symptômes identiques à ceux de la schizophrénie. Il s’en distingue toutefois par sa durée limitée et son potentiel de rémission.
Sommaire
-Définition : qu’est-ce que le trouble schizophréniforme ?
-Quels sont les symptômes du trouble schizophréniforme ?
-Causes et facteurs de risque : pourquoi développe-t-on un trouble schizophréniforme ?
-Diagnostic et évaluation : comment savoir si on a un trouble schizophréniforme ?
-Traitements et prise en charge : quelles solutions pour vivre avec un trouble schizophréniforme ?
Trouble schizophréniforme : définition, symptômes, traitement | Santé Magazine
02 janvier 2025
Régime cétogène et psychose : les résultats d'une étude surprenante
Cependant, c'est la première fois qu'une étude inclut également les troubles bipolaires.
Des similitudes frappantes entre les deux conditions
Bien que les troubles bipolaires et la schizophrénie soient des maladies distinctes, elles partagent des similitudes étonnantes sur le plan biologique. Les deux conditions impliquent des perturbations des neurotransmetteurs comme la dopamine et le glutamate. Les scanners cérébraux des personnes atteintes révèlent des changements structurels dans des régions similaires du cerveau.
De plus, les deux maladies sont associées à un degré élevé d'inflammation cérébrale et de stress oxydatif, ce qui explique l'efficacité des cétones.
01 janvier 2025
[Podcast] : L’écho des savantes
avec Dr Anne Giersch, psychiatre, directrice de l’Unité Inserm U1114 Neuropsychologie Cognitive et Physiopathologie de la Schizophrénie à Strasbourg
C’est quoi le cerveau ? 04min
Tous schizos ? 09min
Jeanne d’Arc était-elle schizo ? 09min
Bipolaires sur la terre 06min
Si les antidépresseurs rendent de bonne humeur 03min
Le cerveau et l’assassin 03min
J’aurais voulu être un autiste 05min
Drogues : faut-il interdire l’alcool ? 06min
L ‘intégrale saison 1 : Vous reprendrez bien un peu de cerveau ? 40min