Mardi 6 mai 21h10 sur M6
Il est évidemment important de parler de santé mentale. Important de dire que les troubles psychiatriques et les dépressions sont le lot de beaucoup. Important de rappeler que la maladie psychique touche aussi celles et ceux qui prennent la lumière. Alors écoutons Yannick Noah confier la dépression qu’il l’assaillit en 1983 après sa victoire à Roland-Garros, Florent Manaudou partager ce sentiment, lui, après l’euphorie des JO. Tendons l’oreille aux troubles anxieux de Pomme, aux tentatives de suicide de l’humoriste Constance, bipolaire, à la paranoïa de François Berléand. M6 veut « briser le tabou » de la santé mentale et fait parler des personnalités publiques — certaines, pas bien longtemps — sur leur part d’ombre.
À leurs côtés, des « anonymes » viennent livrer, eux aussi, des pathologies sévères : troubles borderline, schizophrénique ou dissociatif de l’identité. La démarche est louable, mais le documentaire mélange tout (échelle de gravité, pathologies, soins à apporter), et surexpose les « anonymes » dans des mises en scène pataudes, frisant le mauvais goût — images saccadées, musiques stridentes... la folie illustrée sans peur du cliché. Fallait-il, par exemple, montrer un délire paranoïaque en plantant le témoin dans une forêt, le laissant mimer la panique ? Incarner des envies suicidaires près d’un balcon ? Le sujet méritait mieux, les malades aussi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire