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04 novembre 2024

Psychiatrie nutritionnelle : préserver sa santé mentale par l’alimentation

Un régime alimentaire de type méditerranéen, riche en fruits et légumes, réduit de manière significative le risque de dépression. Pour autant, la préservation de la santé mentale doit aussi passer par une supplémentation en vitamine D et en oméga-3, estime le Dr Guillaume Fond (AP-HM, Marseille), qui est intervenu lors des Journées nationales de médecine générale (JNMG 2024), au cours d’une présentation consacrée à la psychiatrie nutritionnelle [1].

Dans la prise en charge de la dépression, « cette supplémentation est également à proposer avant de prescrire des antidépresseurs », au même titre que les changements de mode de vie visant à encourager l’activité physique et une alimentation riche en fruits et légumes, a commenté le psychiatre auprès de Medscape édition française.

« Selon les études, il faut entre quatre et huit semaines avant d’avoir un effet bénéfique sur les symptômes dépressifs », précise le psychiatre, qui recommande d’administrer 15 µg/jour de vitamine D et au maximum 2 g/ jour d’omega-3, idéalement à partir d’extraits de microalgue, une alternative à l’huile de poisson. La supplémentation en zinc, plus habituelle, est également recommandée.

"Il vaut mieux apporter tous les jours les nutriments dont le cerveau à besoin, plutôt que d’attendre d’avoir des symptômes cliniques" (Dr Guillaume Fond)

Une discipline encore peu reconnue

Selon lui, cette supplémentation est aussi à envisager, en plus d’une alimentation saine et de l’activité physique, en prévention des symptômes dépressifs. « Il vaut mieux apporter tous les jours les nutriments dont le cerveau à besoin, plutôt que d’attendre d’avoir des symptômes cliniques et opter pour des cures à des doses élevées ».

Si la psychiatrie nutritionnelle est encore peu reconnue dans le milieu médical, cette discipline, très active en recherche clinique, accumule les preuves de l’impact de l’alimentation sur la santé mentale. Cette approche s’appuie sur les découvertes concernant les interactions entre le cerveau et l’intestin, chacun exerçant une influence mutuelle, notamment via le microbiote intestinal.

Des études ont ainsi pu faire le lien entre la perte de biodiversité bactérienne au sein du microbiote et la hausse du risque d’anxiété et de dépression. L’alimentation moderne « ultra-transformée, riche en sucre et en graisses saturées » fait partie des facteurs d’appauvrissement du microbiote, rappelle le Dr Fond.

« Notre mode de vie moderne nous a déconnecté de notre environnement, ce qui se traduit par un effondrement de la biodiversité chez les bactéries de notre intestin. » Aujourd’hui, en occident, « une personne en bonne santé sur quatre a un microbiote intestinal altéré ».

La meilleure alimentation pour la protection de la santé mentale est celle de type méditerranéenne.

Ce constat a amené les chercheurs à s’intéresser à l’effet potentiel des probiotiques sur la santé mentale. Des études ont montré que certaines souches bactériennes probiotiques, dites psychobiotiques, peuvent avoir un impact sur le stress, l’anxiété et la dépression. L’efficacité des probiotiques dans la dépression a aussi été démontré dans plusieurs méta-analyses.

1.Fond G, Psychiatrie: Hygiénodiététique et psychiatrie, JNMG 2024, présentation du 10 octobre 2024, Paris, France

Psychiatrie nutritionnelle: préserver sa santé mentale par l’alimentation

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