Nouvelles fixes
Les Journées de la Schizophrénie sont de retour du 15 au 22 mars 2025
Cette année, 40 évènements gratuits et ouverts à tous pour := Déstigmatiser la schizophrénie et les troubles psy
= Déconstruire les stéréotypes
= Favoriser les échanges entre personnes concernées, proches et professionnels
= Mieux comprendre les bonnes pratiques et découvrir de nouvelles données sur le diagnostic
Nouvelles
Si vous voulez ajouter un commentaire à un article du blog...
...cliquez sur "Aucun commentaire" en bas de l'article !
04 avril 2025
[Podcast] : Le témoignage de Nicolas DEMORAND
Nicolas Demorand, animateur de la matinale radio de France, évoque ouvertement sa maladie mentale dans son livre "Intérieur nuit". Atteint de bipolarité de type 2, il partage son expérience sur sa maladie mais aussi sa lutte contre la solitude et l’errance médicale par laquelle il a dû passer avant d'obtenir un diagnostic. En révélant sa maladie, Nicolas Demorand sensibilise le public sur la santé mentale et encourage ceux qui se battent en silence.
03 avril 2025
[À écouter] : Dépression : à quand de nouveaux médicaments ?
La dépression touche chaque année environ 2,5 millions de Français. On estime qu'environ 16 à 17 % des individus vivront au moins un épisode dépressif au cours de leur vie.
Avec Hervé Javelot, pharmacien, docteur en neuroscience (Strasbourg)
Il s'agit de la maladie psychiatrique la plus fréquente, affectant des personnes de tous âges. Cependant, dans 15 à 30 % des cas, les traitements standards se révèlent inefficaces, entraînant des répercussions significatives sur la qualité de vie des patients, ainsi que sur leurs relations sociales, familiales et professionnelles. Quels sont les médicaments actuels ? Quelles sont les perspectives de soins envisagées ?
Diagnostiquer la dépression
Hervé Javelot explique que la dépression se caractérise par une tristesse persistante et une perte d'intérêt, souvent accompagnées de symptômes tels que des troubles du sommeil ou des pensées suicidaires. Il précise que "pour diagnostiquer un épisode dépressif, il faut au moins cinq symptômes, les deux premiers étant prioritaires". Cette approche permet de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à la maladie et l'importance d'un traitement approprié.
L'âge d'or de la psychiatrie
Les traitements antidépresseurs ont émergé après la Seconde Guerre mondiale, notamment avec l'iproniazide, initialement utilisé pour traiter les infections. Hervé Javelot souligne l'importance de l'innovation dans ce domaine, notant un "investissement incomparable de l'industrie pharmaceutique dans l'après-guerre qui a permis de voir le soin psychique comme une nouvelle opportunité de soin à part entière". Il explique que la révolution chimique des années 1950-1960 a permis d'affiner les traitements, notamment avec les antidépresseurs qui influencent des neurotransmetteurs comme la sérotonine et la dopamine, mais souligne que la question de l’étiologie de la dépression reste complexe. "On s'est rendu compte qu'il ne faut pas considérer la dépression uniquement comme un manque de sérotonine", précise-t-il.
Quelles perspectives de soin ?
Hervé Javelot aborde les perspectives actuelles de la psychiatrie et pointe un manque d'innovations majeures depuis les années 50-60, à l'exception de certaines avancées en cours comme l'utilisation des psychédéliques pour traiter la dépression. "On les a connus dans les années 60 dans le milieu récréatif, et là ils reviennent comme des thérapeutiques potentielles", souligne-t-il en évoquant la psilocybine et le LSD. Il mentionne également les recherches sur les psychobiotiques": une nouvelle approche qui explore le lien entre l'intestin et le cerveau. Pour lui, ces innovations offrent des perspectives prometteuses pour les 5 à 10 prochaines années.
Dépression : à quand de nouveaux médicaments ? | France Culture
Avec Hervé Javelot, pharmacien, docteur en neuroscience (Strasbourg)
Il s'agit de la maladie psychiatrique la plus fréquente, affectant des personnes de tous âges. Cependant, dans 15 à 30 % des cas, les traitements standards se révèlent inefficaces, entraînant des répercussions significatives sur la qualité de vie des patients, ainsi que sur leurs relations sociales, familiales et professionnelles. Quels sont les médicaments actuels ? Quelles sont les perspectives de soins envisagées ?
Diagnostiquer la dépression
Hervé Javelot explique que la dépression se caractérise par une tristesse persistante et une perte d'intérêt, souvent accompagnées de symptômes tels que des troubles du sommeil ou des pensées suicidaires. Il précise que "pour diagnostiquer un épisode dépressif, il faut au moins cinq symptômes, les deux premiers étant prioritaires". Cette approche permet de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à la maladie et l'importance d'un traitement approprié.
L'âge d'or de la psychiatrie
Les traitements antidépresseurs ont émergé après la Seconde Guerre mondiale, notamment avec l'iproniazide, initialement utilisé pour traiter les infections. Hervé Javelot souligne l'importance de l'innovation dans ce domaine, notant un "investissement incomparable de l'industrie pharmaceutique dans l'après-guerre qui a permis de voir le soin psychique comme une nouvelle opportunité de soin à part entière". Il explique que la révolution chimique des années 1950-1960 a permis d'affiner les traitements, notamment avec les antidépresseurs qui influencent des neurotransmetteurs comme la sérotonine et la dopamine, mais souligne que la question de l’étiologie de la dépression reste complexe. "On s'est rendu compte qu'il ne faut pas considérer la dépression uniquement comme un manque de sérotonine", précise-t-il.
Quelles perspectives de soin ?
Hervé Javelot aborde les perspectives actuelles de la psychiatrie et pointe un manque d'innovations majeures depuis les années 50-60, à l'exception de certaines avancées en cours comme l'utilisation des psychédéliques pour traiter la dépression. "On les a connus dans les années 60 dans le milieu récréatif, et là ils reviennent comme des thérapeutiques potentielles", souligne-t-il en évoquant la psilocybine et le LSD. Il mentionne également les recherches sur les psychobiotiques": une nouvelle approche qui explore le lien entre l'intestin et le cerveau. Pour lui, ces innovations offrent des perspectives prometteuses pour les 5 à 10 prochaines années.
Dépression : à quand de nouveaux médicaments ? | France Culture
02 avril 2025
[Livre] : Vivre avec un trouble bipolaire. Du diagnostic à la vie quotidienne
Fabrice Saulière, Céline Renouard, Nicolas Franck, Marion Barraud, version électronique gratuite
Entre témoignage et explications scientifiques, Fabrice Saulière nous révèle à quoi ressemble réellement la vie lorsqu’on est atteint de troubles bipolaires. Encore méconnu du grand public, la bipolarité touche pourtant entre 1% et 2,5% de la population française. Néanmoins, la vie lorsqu’on souffre de cette maladie relève toujours d’un véritable combat : méconnaissance, stigmatisation, errance médicale, difficultés à gérer les symptômes. Epaulé par Nicolas Franck lors de la relecture médicale, l’auteur nous livre ici son expérience afin de sensibiliser le public à propos de sa maladie. Malgré les multiples difficultés auxquelles il fait face, Fabrice nous montre qu’il est possible d’apprendre à vivre avec ce trouble.
Fabrice Saulière, père de famille et pait-aidant au centre hospitalier Le Vinatier, est atteint de troubles bipolaires. Entreprenant et créatif, il déconstruit les clichés à propos de ce trouble à travers ce livre.
Marion Barraud, illustratrice et autrice de BD nantaise aux dessins originaux. Elle s’occupe de toutes les illustrations qui animent ce livre.
Nicolas Franck, professeur de psychiatrie, étudie la schizophrénie, la bipolarité et la réhabilitation psychosociale. Il est également le médecin qui a suivi Fabrice Saulière tout au long de son parcours.
[télécharger pdf] Vivre avec un trouble bipolaire - Du diagnostic à la vie quotidienne | GM Binder
Entre témoignage et explications scientifiques, Fabrice Saulière nous révèle à quoi ressemble réellement la vie lorsqu’on est atteint de troubles bipolaires. Encore méconnu du grand public, la bipolarité touche pourtant entre 1% et 2,5% de la population française. Néanmoins, la vie lorsqu’on souffre de cette maladie relève toujours d’un véritable combat : méconnaissance, stigmatisation, errance médicale, difficultés à gérer les symptômes. Epaulé par Nicolas Franck lors de la relecture médicale, l’auteur nous livre ici son expérience afin de sensibiliser le public à propos de sa maladie. Malgré les multiples difficultés auxquelles il fait face, Fabrice nous montre qu’il est possible d’apprendre à vivre avec ce trouble.
Fabrice Saulière, père de famille et pait-aidant au centre hospitalier Le Vinatier, est atteint de troubles bipolaires. Entreprenant et créatif, il déconstruit les clichés à propos de ce trouble à travers ce livre.
Marion Barraud, illustratrice et autrice de BD nantaise aux dessins originaux. Elle s’occupe de toutes les illustrations qui animent ce livre.
Nicolas Franck, professeur de psychiatrie, étudie la schizophrénie, la bipolarité et la réhabilitation psychosociale. Il est également le médecin qui a suivi Fabrice Saulière tout au long de son parcours.
[télécharger pdf] Vivre avec un trouble bipolaire - Du diagnostic à la vie quotidienne | GM Binder
01 avril 2025
"On se sent seul et insidieusement on s’isole" : dans le quotidien des aidants de malades psychiatriques
Dans le magazine "Le Point", un très bon article avec des témoignages simples mais percutants...
Ils sont 4,5 millions, en France, à accompagner un proche atteint de troubles psychiques. Un rôle parfois difficile à tenir.
« La mère de mes enfants a fini par voir qu'il y avait un problème. Je n'étais pas encore diagnostiqué mais elle voyait bien les moments d'effondrement. Il faut être honnête, pour les proches, c'est un enfer. » Dans un long entretien, accordé au Point le mercredi 26 mars, le journaliste Nicolas Demorand se confie sur sa bipolarité. Il raconte ses années de souffrance, la pose tardive du diagnostic, le poids du silence, et s'ouvre sur le quotidien, marqué par la maladie, avec la femme qui partage sa vie. « Si je ne dors pas dans mon lit mais sur un canapé, c'est parce que le lit m'angoisse. Il faut un vrai travail d'écoute avec le malade, mais aussi de la subtilité. »
Ils œuvrent dans l'ombre et sont, pourtant, 4,5 millions d'aidants à accompagner, en France, des malades atteints de troubles psychiatriques (bipolarité, schizophrénie, troubles anxieux généralisés, dépression sévère…). Dans un dévouement silencieux, ils se posent en alliés précieux du malade. Confrontés au double défi de construire un quotidien plus serein et de maintenir un équilibre précaire, entre investissement sans réserve et nécessaire préservation d'eux-mêmes. Un rôle difficile, intense, souvent complexe.
Dans un peu plus de la moitié des cas, ils vivent avec leur proche malade (Unafam). Ce sont d'abord des parents – 75 % des maladies psychiatriques apparaissant entre 15 et 20 ans – puis des conjoints, plus rarement des enfants. Parmi eux, Benoît, 52 ans, journaliste de profession. En couple avec Amandine, 44 ans, atteinte de trouble de l'état limite (ou trouble de la personnalité borderline) et de bipolarité, il raconte une vie rythmée par l'imprévisibilité de la maladie, oscillant entre état d'hypomanie (une forme atténuée de phase maniaque), d'euthymie (une humeur stable et « normale ») et de dépression.
« Notre quotidien dépend de la phase dans laquelle se trouve Amandine », amorce-t-il. En état dépressif, cette dernière peut « présenter des comportements dangereux pour elle-même ». Le couple vérifie alors qu'elle n'ait « pas trop » de médicaments à disposition, qu'aucune bouteille d'alcool ne traîne encore dans les placards. Et Benoît limite autant que possible ses déplacements. « Quand je pars, j'ai toujours en tête qu'il peut se passer un drame… » Des situations « difficiles », admet-il pudiquement, refusant de s'apitoyer sur son cas. « C'est Amandine, qui est malade, et elle ne l'a pas choisi. »
Ils sont 4,5 millions, en France, à accompagner un proche atteint de troubles psychiques. Un rôle parfois difficile à tenir.
« La mère de mes enfants a fini par voir qu'il y avait un problème. Je n'étais pas encore diagnostiqué mais elle voyait bien les moments d'effondrement. Il faut être honnête, pour les proches, c'est un enfer. » Dans un long entretien, accordé au Point le mercredi 26 mars, le journaliste Nicolas Demorand se confie sur sa bipolarité. Il raconte ses années de souffrance, la pose tardive du diagnostic, le poids du silence, et s'ouvre sur le quotidien, marqué par la maladie, avec la femme qui partage sa vie. « Si je ne dors pas dans mon lit mais sur un canapé, c'est parce que le lit m'angoisse. Il faut un vrai travail d'écoute avec le malade, mais aussi de la subtilité. »
Ils œuvrent dans l'ombre et sont, pourtant, 4,5 millions d'aidants à accompagner, en France, des malades atteints de troubles psychiatriques (bipolarité, schizophrénie, troubles anxieux généralisés, dépression sévère…). Dans un dévouement silencieux, ils se posent en alliés précieux du malade. Confrontés au double défi de construire un quotidien plus serein et de maintenir un équilibre précaire, entre investissement sans réserve et nécessaire préservation d'eux-mêmes. Un rôle difficile, intense, souvent complexe.
Dans un peu plus de la moitié des cas, ils vivent avec leur proche malade (Unafam). Ce sont d'abord des parents – 75 % des maladies psychiatriques apparaissant entre 15 et 20 ans – puis des conjoints, plus rarement des enfants. Parmi eux, Benoît, 52 ans, journaliste de profession. En couple avec Amandine, 44 ans, atteinte de trouble de l'état limite (ou trouble de la personnalité borderline) et de bipolarité, il raconte une vie rythmée par l'imprévisibilité de la maladie, oscillant entre état d'hypomanie (une forme atténuée de phase maniaque), d'euthymie (une humeur stable et « normale ») et de dépression.
« Notre quotidien dépend de la phase dans laquelle se trouve Amandine », amorce-t-il. En état dépressif, cette dernière peut « présenter des comportements dangereux pour elle-même ». Le couple vérifie alors qu'elle n'ait « pas trop » de médicaments à disposition, qu'aucune bouteille d'alcool ne traîne encore dans les placards. Et Benoît limite autant que possible ses déplacements. « Quand je pars, j'ai toujours en tête qu'il peut se passer un drame… » Des situations « difficiles », admet-il pudiquement, refusant de s'apitoyer sur son cas. « C'est Amandine, qui est malade, et elle ne l'a pas choisi. »
Inscription à :
Articles (Atom)