Le cannabis peut déclencher chez les personnes prédisposées (qui ignorent d’ailleurs leur fragilité) des troubles neuropsychiques, et surtout une schizophrénie. On sait moins, prévient le Pr Christos Chouaid, pneumologue au CHI de Créteil (Val-de-Marne), que le cannabis est également à l’origine de cancers du poumon. Ainsi, quand ce cancer survient avant l’âge de 45 ans, c’est probablement que du cannabis a été fumé jeune…
Des cancers précoces d’autant plus agressifs
Et ces cancers précoces sont d’autant plus agressifs que l’hypothèse d’un tel cancer est alors à peine évoquée puisqu’il est censé survenir plus tard après un certain nombre d’années d’intoxication tabagique. De plus, ils se manifestent peu, sauf à un stade avancé, et les options thérapeutiques sont à ce moment limitées…
Enfin, facteur pronostique péjoratif supplémentaire, ils se produisent et évoluent plus rapidement qu’avec le tabac, et ils sont moins accessibles aux traitements.
« Pas de doses "tolérables" de cannabis »
Le risque de cancer induit par l’inhalation de cannabis est donc avéré, indépendamment de la consommation de tabac comme on le croyait autrefois. La plupart (85 %) des cancers du poumon sont effectivement liés à un tabagisme et/ou au cannabis, le reste à d’autres facteurs : particules inhalées dans le cadre professionnel ou un environnement pollué.
Par ailleurs, il n’existe pas de dose « tolérable » de cannabis (pour la bonne santé du poumon) puisque le risque, multiplié par six de développer un cancer du poumon, est présent dès que l’on fume un joint par jour depuis dix ans, ou deux joints par jour depuis cinq ans, précise le Pr Christos Chouaid.
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