Nouvelles fixes

L’association TP-TP souhaite à ses lectrices et lecteurs de bons moments de détente et de convivialité pour préserver une bonne santé physique et mentale.

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Nouvelles


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29 juin 2024

[Dossier] : Dynamique des équipes mobiles

Revue : Santé mentale N°289- juin 2024

Les équipes mobiles sont "à la mode". Elles font souffler un vent nouveau et constituent une réelle source de créativité clinique. Cette appellation recouvre une grande diversité de pratiques, de dispositifs et de publics concernés. Seul dénominateur commun, la mobilité, qui apparaît comme une redécouverte et un enrichissement de l’ADN du soin. A quels besoins répondent les équipes mobiles ? Avec quels types de professionnels et quelles références théoriques ? Quelle place pour le travail en binôme ? Comment circonscrire ce phénomène ?

28 juin 2024

Santé mentale - Grande cause nationale 2025

"La SantéMentale, cela ne doit pas être la seule question des psychiatres, parce que c'est une question qui dépasse largement le champ du seul médical, du seul médecin."

Signez la pétition : https://www.santementale2025.org/

Appel (vidéo) de Boris Nicolle, psychiatre et Vice-président de AssoAJPJA (Association des Jeunes Psychiatres et des Jeunes Addictologues)

https://x.com/i/status/1805998624544882732



27 juin 2024

[Article] : "Pendant les JO, les fous restent au trou"

Merci au Canard Enchainé de relayer ces décisions honteuses de privation de liberté pour des personnes atteintes de troubles psychiques hospitalisées, illustrant de terribles discriminations hélas toujours d'actualité.

26 juin 2024

“Gueules Cachées” : le podcast qui recueille les récits intimes de troubles psychiques

Sur le site des Dernières Nouvelles d'Alsace

Laetitia Forgeot d’Arc, journaliste radio, a créé le podcast “Gueules Cachées”

« À chaque fois que je parle à quelqu’un, une partie de moi va aller complètement ailleurs », décrit Paul, jeune de 22 ans diagnostiqué schizophrène, qui partage, dans le premier épisode du podcast “Gueules Cachées”, ce qu’il se passe à l’intérieur de sa tête. La journaliste strasbourgeoise Laetitia Forgeot d’Arc a créé “Gueules Cachées”, pour donner, dans chaque épisode, la parole à une personne vivant avec des troubles psychiques.

Par l’écoute de l’intime, le podcast permet une plongée au-delà des données médicales et des discours publics, pour tenter de comprendre une réalité mal connue, même des proches et des aidants. Les épisodes du podcast, dont seul le premier est disponible pour le moment, offrent divers récits, permettant notamment d’appréhender le rapport aux autres et la spécificité du lien. « En regardant les chiffres, on voit que c’est un sujet très répandu », explique Laetitia Forgeot d’Arc, « qui concerne tout le monde de près ou de loin ». Pourtant, méconnaissance et stigmatisation caractérisent encore certains discours sur le sujet.

Un financement participatif a été lancé avec pour objectif de rendre publics les prochains épisodes de “Gueules Cachées” lors des Semaines d’informations sur la santé mentale en octobre.

Premier épisode du podcast : laetitiaforgeotdarc.podbean.com

Cagnotte de financement participatif sur 

25 juin 2024

"Mon objectif, c'est d'aller mieux", l'éducation thérapeutique s'intéresse désormais aux maladies mentales

Mieux comprendre sa maladie pour mieux vivre avec : c'est l'objectif de l'éducation thérapeutique. Cette nouvelle approche concerne désormais les maladies mentales. En Limousin, les établissements se sont associés pour mettre en place de nouveaux programmes et les premiers résultats sont encourageants pour les patients.

Un peu partout en Limousin, l'éducation thérapeutique se développe. À l’hôpital de Saint-Vaury, en Creuse, des patients participent à des séances spéciales qui ont pour but de libérer la parole. Les infirmières échangent avec des patients atteints de schizophrénie, de troubles bipolaires et de dépression. Ici, on travaille sur les liens sociaux. Le but est de réaliser un projet, comme s’inscrire à un club de sport : "On part à chaque fois de leur expérience, de leur vécu et de leurs échanges pour créer l'outil et ce qui fait que ça marche le mieux", confie Virginie Guérin, infirmière au Centre hospitalier La Valette.

L’éducation thérapeutique en santé mentale associe tous les établissements du Limousin. Les programmes sont harmonisés, des outils sont imaginés et adaptés lors de réunions régulières : "Que ce soit la stigmatisation, que ce soit la compréhension par les proches, que ce soit les difficultés techniques, à comprendre les traitements ou gérer des traitements médicamenteux. On essaie vraiment de balayer toutes les problématiques que peuvent entraîner les pathologies sur le quotidien des patients", souligne Laurent Arnaud, le chef du pôle activités transversales CH Esquirol.

Un retour positif des patients

Le dispositif sort aussi de l’hôpital. Exemple dans la maison de santé de Saint-Yrieix-la-Perche, les patients y participent dans un cadre moins formel. Sacha Hervoir, souffre de dépression. Il y a un an, son médecin l’a inclus dans un programme collectif sur la prise de médicament. "C'est beaucoup moins angoissant. Mon objectif, c'est d'aller mieux, mais c'est très long", insiste Sacha.

Des études sont en cours pour évaluer précisément le bénéfice de l’éducation thérapeutique en santé mentale, mais le ressenti des patients est d'ores et déjà positif, et la demande est croissante.

24 juin 2024

Les psychédéliques favorisent-ils la schizophrénie ou la bipolarité ?

Depuis quelques années, la communauté scientifique assiste à la réémergence des études cliniques évaluant l’intérêt des psychothérapies assistées par les psychédéliques (LSD, psilocybine, mescaline, ayahuasca). Les patients ayant des antécédents familiaux ou personnels de schizophrénie et de troubles bipolaires sont exclus, ce qui rend incomplète l’évaluation des risques psychiatriques liés à ces molécules.

Des études naturalistiques ont toutefois été menées pour apprécier les associations entre prise récréative autodéclarée et survenue de symptômes psychotiques ou maniaques. Le Dr Otto Simonsson (Stockholm, Suède) en a présenté les conclusions au cours du 18e congrès international d'addictologie de l'Albatros (4-6 juin 2024, Paris): l’une des plus larges qui a été conduite jusqu’à présent, publiée en 2013, rassemblait les données de plus de 130 000 adultes américains.

Ces derniers avaient été invités à déclarer à la fois s’ils avaient déjà expérimenté des substances psychédéliques au cours de l’année écoulée et le fait d’avoir présenté des troubles psychiatriques. Après ajustement multivarié (dont la consommation d’autres substances illicites), cette étude a montré qu’il n’existait pas d'association significative entre la consommation de psychédéliques et la survenue de symptômes psychotiques ou maniaques. « Cependant, les risques d’interactions entre les deux paramètres sont importants », a reconnu le chercheur.

L’ étude suédoise CATSS, qu’il a conduit récemment, palliait cette limitation en utilisant les scores de risque polygénique liés à la schizophrénie et ceux liés à la bipolarité. Elle a été conduite chez plus de 16 000 jumeaux adolescents qui avaient déclaré les antécédents d’expérimentation de psychédéliques et la survenue de signes psychotiques ou maniaques : les paires de jumeaux permettaient de discriminer les effets liés à l’exposition aux psychédéliques et ceux liés au risque familial (génétique ou environnemental).

Ainsi, dans cette étude, « l'usage de psychédéliques semblait associé à des taux plus faibles de symptômes psychotiques en l’absence de risque génétique, a résumé Otto Simonsson. En revanche, il existait une association entre l'usage de psychédéliques et les symptômes maniaques en cas de vulnérabilité génétique ». L’interprétation de ces résultats doit être précautionneuse : des études plus larges, cette fois prospectives et longitudinales, sont actuellement conduites sur le sujet et permettront d’en confirmer les conclusions.

Données prometteuses pour contrer l’addiction aux opioïdes

La connaissance complète de la balance bénéfice-risque des psychédéliques sera précieuse dans le développement toujours croissant des psychothérapies assistées par les psychédéliques. Le Pr Peter Hendricks (Birmingham, États-Unis) a rapporté pour sa part, l’expérience de son centre dans le cadre d’une étude “psilocybine versus placebo” chez un petit groupe de personnes (la plupart étant extrêmement défavorisés sur le plan socio-économique) qui avaient un trouble de l’usage de la cocaïne. Après une prise unique et un protocole de sessions de psychothérapie, le nombre de jours d’abstinence, la sévérité de la dépendance et la satisfaction, évalués à 180 jours, était significativement supérieur dans le groupe psilocybine, sachant que beaucoup de ceux appartenant au groupe placebo avaient quitté l’étude, probablement pour inefficacité.

Ces résultats sont très encourageants étant donné la crise des opioïdes qui frappe les États-Unis et le profil socio-économique de la population concernée. Mais la représentativité de la population incluse dans cet essai rend pour l’heure délicate la transposition de ses conclusions au reste de la population cible. Enfin, il a reconnu que « les études montrent parfois une très grande hétérogénéité dans les effets ressentis et les effets indésirables au cours de la prise. Cela suggère que la psychothérapie assistée par les psychédéliques peut ne pas être efficace chez toutes les personnes potentiellement éligibles ».

23 juin 2024

[Communiqué de presse] : Annulation du CNR Santé Mentale

Les signataires du présent communiqué prennent acte du report du CNR (Conseil National de la Refondation) Santé Mentale.

Au vu des éléments qui ont pu être communiqués par voie de presse et malgré la situation particulièrement difficile de la psychiatrie en France, nous pensons que ce report est une opportunité. En effet nous ne pouvons que constater que ce Conseil a été préparé en toute opacité sans concertation préalable avec les professionnels de terrain et les usagers de la psychiatrie. Les trois tables rondes pressenties n’étaient pas à la hauteur des enjeux que nous percevons sur le terrain. Nous avons besoin qu’une politique de santé claire et ambitieuse soit définie, concernant la psychiatrie et la santé mentale

Pour la psychiatrie nous avons identifié deux axes majeurs :

- Offrir à tous un accès à des soins de proximité de façon aussi égale et équitable que possible sur l'ensemble du territoire

- Mettre l'accent sur les soins pour les personnes les plus fragiles et présentant les troubles les plus "complexes"

Ces deux axes doivent se décliner aussi bien en ce qui concerne la psychiatrie adulte que la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.

Nous rappelons que dans la situation que connait la psychiatrie publique dans notre pays, une démarche comme le CNR ne peut se concevoir sans une co-construction préalable avec les professionnels de terrain et usagers de la psychiatrie.

Microsoft Word - CP Annulation CNR SM 17062024 Vdef.docx (ascodocpsy.org)

22 juin 2024

[Protestation] : Restrictions de libertés lors du passage de la flamme olympique

Lettre ouverte à Mme la Préfète du Bas-Rhin et de la région Grand Est 

21 JUIN 2024

Madame la Préfète,

Votre cabinet a organisé, le 3 juin, une réunion avec les directeurs des trois établissements autorisés en psychiatrie du Bas-Rhin pour les informer qu’il faut s’attendre à des blocages de sorties des patients hospitalisés à la demande du représentant de l’Etat (SDRE), dès avant et pendant la période des festivités de passage de la flamme olympique dans le département.

Il s’agirait de refus de demandes de levée de SDRE, de sorties d’hospitalisation complète en programme de soins, de permissions de courte durée, et même de sorties pour des examens médicaux programmés.

Cette décision inédite expose les patients souffrants de troubles psychiques au risque d’une dégradation de leur état de santé. Elle expose également les équipes de prise en charge, soignants comme familles, à devoir assumer les conséquences de votre décision.

Cette initiative, contraire à tous les principes de libertés publiques et de santé publique, stigmatise toujours davantage une population en situation de vulnérabilité. Cette recherche de sécurité sans aucune nuance ni analyse et sans certitude sur sa nécessité n’a pour effet que de renvoyer le patient hospitalisé en psychiatrie à une dangerosité.

Cette décision s’inscrit à contrepied de l’avis des professionnels de soins en charge de l’accompagnement des malades qui indiquent, études à l’appui, que ces sorties constituent un maillon essentiel des soins des patients en contribuant à leur bien-être.

Aussi, pour l’ensemble des raisons exposées ci-avant, nous vous demandons de retirer cette décision inacceptable de sorte que le traitement des sorties d’établissements suive son cours normal sans être perturbé par des évènements extérieurs ou sur la base de considérations non démontrées.

Nous vous prions de croire, Madame la préfète, en l’assurance de notre haute considération.

Jean-Michel MEYER

Lettre ouverte à Mme la Préfète du Bas-Rhin et de la région Grand Est - Restrictions de libertés lors du passage de la flamme olympique - Grand-Est (france-assos-sante.org)

21 juin 2024

[Polémique] : Les patients psychiatriques privés de flamme olympique en Alsace ?

Merci aux DNA pour avoir révélé cette information.

Enfermer les patients psychiatriques pendant le passage de la flamme olympique en Alsace : c’est ce qui a été demandé la semaine dernière par l’ARS (agence régionale de santé) aux établissements de la région dans un courriel qui choque les associations et professionnels de la santé mentale.

Est-on un danger pour la société quand on est atteint d’un trouble psychiatrique ? C’est un peu ce que suggère l’ARS du Grand Est dans un courriel qui a choqué les acteurs de la santé mentale en Alsace. Le courrier, envoyé la semaine dernière « à la demande du préfet » préconise « des mesures d’attention particulière […] concernant les individus atteints de troubles psychiatriques […], en raison du passage de la flamme olympique » dans la région. Il y est notamment demandé de reporter les sorties des patients de psychiatrie pendant quarante-huit heures à partir du 25 juin, veille du passage de la flamme dans notre région.

« Illégal », tranche le Dr Sylvain Lemoine, chef du pôle de psychiatrie des Hôpitaux civils de Colmar. Le médecin rappelle notamment que les patients en hospitalisation volontaire peuvent, contrairement aux patients sous contrainte, sortir librement. De quel droit les retenir à l’hôpital pendant quarante-huit heures ?

« Des citoyens à part entière »

« Choquant », renchérit Nathalie Prunier, adjointe au maire de Colmar chargée de la santé : « Cela fait vingt-cinq ans que je me bats au sein de l’association Schizo-Espoir pour essayer de déstigmatiser nos proches qui souffrent de schizophrénie et qui se soignent, car aucune statistique ne montre qu’ils sont plus dangereux que vous et moi… Et là, on voit ce courrier qui va à l’encontre des valeurs que nous défendons au niveau de la psychiatrie. Ce sont des citoyens à part entière et ils ont les mêmes droits que tout le monde ! » Le terme « individu » pour désigner un patient passe particulièrement mal.

« Un coup de poignard dans le dos »

« Pour les familles, c’est un coup de poignard dans le dos », assène Hubert Muller, de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques. « Un certain nombre de personnes vivent cloîtrées chez elles de par leur maladie. Là, il y a un évènement dans la cité et on les exclut. C’est l’inverse de ce la psychiatrie essaie de faire. » Le président de l’Unafam 68 a écrit à la directrice de l’ARS cette semaine pour dénoncer des mesures « en totale contradiction avec les discours et orientations […] en matière de lutte contre la stigmatisation des malades psychiques » et « à contrecourant de l’évolution actuelle » d’une spécialité qui « tend vers une psychiatrie hors les murs, inclusive, dans la vie et la cité ».

Dans le doute et étant donné le « flou » entourant ces recommandations de l’ARS, certains établissements ont décidé qu’il était urgent d’attendre un arrêté préfectoral avant de priver de sortie olympique qui que ce soit.

19 juin 2024

[Livre] : L’accueil des singularités - Être psychologue dans le champ du handicap

Florent Cadet, éditions Cérès, paru le 11 avril 2024

Quel accueil singulier les professionnels peuvent-ils faire à l’expérience hors norme des handicaps psychiques ? Comment repérer la créativité que la personne déploie malgré la souffrance pesante ? L’auteur s’appuie sur les sciences humaines pour questionner la case trop étroite du handicap qui stigmatise.

S’efforcer d’aborder les situations sociales de handicap par les innombrables récits inattendus que peuvent en faire les sujets nous prémunit du glissement vers une pratique où le handicap ne servirait qu’à catégoriser. Cela nous oblige certainement à entrer dans la diversité des situations de vie qui peuvent faire handicap dans la vie quotidienne : se laver, manger, dormir, sortir de chez soi, habiter, travailler, se rendre à un rendez-vous… mais pour en faire l’occasion d’autres choses, afin de ne pas les réduire aux étapes normatives d’un parcours préalablement pensé à la place du sujet (et évidemment pour son bien…).

Ainsi, les besoins vitaux et les activités socialisées deviennent des portes d’entrées, et non des finalités en soi, afin d’accompagner le sujet. Oui, mais des portes d’entrées vers quoi ? Vers un soutien à être un peu plus acteur de sa vie, de ce qu’il peut en dire, de ce qu’il peut en bricoler entre nature, culture et subjectivation… Le travail du psychologue au quotidien, c’est proposer sa présence physique et psychique, son écoute, ses paroles, comme points d’appuis pour que s’inventent de nouvelles façons de faire avec ce qui tourmente les sujets.

18 juin 2024

PsychENCODE : un travail "sans précédent" qui décortique l'ADN cérébral des maladies mentales

Dans la galaxie que constituent les variations génétiques de nos différents types de cellules cérébrales, certains alignements de planètes favorisent la survenue ou le développement de troubles et maladies mentales. Schizophrénie, bipolarité... pour mieux les traiter, le consortium d'experts PsychENCODE déchiffre ce puzzle d'une rare complexité en décortiquant plus de 1000 cerveaux humains post-mortem.

Schizophrénie, autisme, bipolarité, dépression, les troubles ou maladies affectant la santé mentale ont tous une part d'héritabilité génétique, variant de 5% à plus de 50%. Quant à savoir quelles séquences ADN sont concernées, nous sommes encore loin de le pouvoir tant la question est complexe.

C'est à cet immense défi que s'attaque depuis 2015 le Consortium PsychENCODE composé d'experts en génétique et neurosciences du monde entier à partir de l'étude à l'échelle cellulaire de plus de 1000 cerveaux humains sains ou malades post-mortem.

PsychENCODE, projet "sans précédent" qui décortique l'ADN cérébral des maladies mentales - Sciences et Avenir

17 juin 2024

Usage de l'isolement et de la contention en psychiatrie : des chiffres inédits !

La France s’est fixé l’objectif de réduire les pratiques d’isolement et de contention en psychiatrie au début des années 2010. Plus d’une décennie plus tard, le défi est toujours d’actualité dans un secteur en crise. Mais des lueurs d’espoir pointent. 

Entretien avec Coralie Gandré, chercheuse en santé publique et géographie de la santé à l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) et Magali Coldefy, docteure en géographie et chercheuse associée à l’Irdes.

LE QUOTIDIEN : En 2022, 76 000 personnes ont été hospitalisées sans leur consentement en psychiatrie, selon votre dernière publication. Parmi elles, 37 % (28 000 personnes) ont été placées à l’isolement, 11 % (8 000) ont connu la contention mécanique. Des chiffres inédits ?

CORALIE GANDRÉ : C’est en effet la première fois que sont publiés des chiffres nationaux détaillés sur l’isolement et la contention en psychiatrie, les caractéristiques des personnes qui en font l’objet et les variations entre établissements. Ceci grâce à la loi de modernisation de notre système de santé de 2016, qui a rendu obligatoire le recueil de ces informations par les établissements de santé depuis 2018.

Ces données montrent que les personnes concernées sont plus souvent de sexe masculin, relativement jeunes ; elles arrivent plus fréquemment par les urgences. Elles connaissent des hospitalisations plus longues en moyenne sur l’année. Les patients mis à l’isolement sont également plus vulnérables socio-économiquement.

On observe par ailleurs des variations très marquées dans l’usage de ces pratiques – en théorie de dernier recours – entre établissements : certains n’y recourent pas, d’autres ont des taux très élevés.

Quelles sont les hypothèses pour expliquer ces disparités ?...

16 juin 2024

[23 juin] : Manifestation : "La Seine en folie – Tous sur la même scène pour notre santé mentale"


Dimanche 23 juin 2024



La Ville vous partage l’évènement de « La Seine en Folie » le dimanche 23 juin à La Seine Musicale de 10h à 20h, pour une journée festive et artistique afin de redonner confiance, informer, sensibiliser et déstigmatiser les troubles psychiques.

Imaginée et conçue par ARPE Psy 92 centre, association regroupant des soignants bénévoles, des personnes concernées par un trouble psychique et des familles, « La Seine en Folie », répond à une envie commune de contribuer à relever un défi de taille : faire de la santé mentale l’affaire de tous.


Rendez-vous à "La Seine en Folie" le 23 juin - Ville de Garches


15 juin 2024

Troubles mentaux : une Intelligence Artificielle surveille le moral grâce à la voix

L'ESSENTIEL

Une intelligence artificielle est en mesure de détecter les rechutes chez des patients touchés par des troubles psychiques en fonction de l’intonation de leur voix ou du champ lexical qu’ils emploient.

Cette technologie permet de surveiller l’évolution des symptômes et de mettre en place une prise en charge adaptée en cas de rechute.

Dans le cadre du suivi, certains patients tiennent des journaux vocaux tandis que d’autres sont appelés régulièrement par un membre de l’équipe médicale.

Peut-on repérer une rechute chez un patient atteint de schizophrénie ou de dépression grâce à l’intonation de sa voix ou au vocabulaire qu’il emploie ?

Selon Martin Denais, président de Callyope, c’est tout à fait possible. L’entreprise française a développé une intelligence artificielle (IA), qui permet de faire le lien entre les symptômes psychiatriques et la voix. "Pour diagnostiquer une schizophrénie, il faut repérer des éléments de désorganisation du discours. Dans la manie, c'est dans la fluctuation du débit de parole, qui diminue en phase dépressive, qui monte en phase maniaque. On va identifier des liens qui sont connus dans la recherche et par les cliniciens sauf qu'on va les chercher de manière automatique grâce au machine learning", a-t-il expliqué à BFMTV Business.

Une surveillance des symptômes dépressifs ou d’un trouble bipolaire

L’entreprise a donc mis au point des technologies de traitement du signal pour déterminer le timbre de la voix ainsi que l’intonation. Les données vocales sont ensuite recoupées avec "des technologies de NLP, de transcription", pour rechercher la richesse lexicale et la structure des phrases du patient.

"Notre objectif est de suivre des gens qui sont déjà diagnostiqués d'une dépression, d'un trouble bipolaire, ou d'une schizophrénie, et de les suivre dans le temps, car ils ont un fort potentiel de rechute", a décrit le président de Callyope. Dans le cadre du suivi, certains patients font le choix de tenir un journal vocal, au moins une fois par semaine tandis que d’autres préfèrent qu’un membre de l’équipe soignante les appelle de temps en temps. "Ce qu’on est capable d’apporter, ce sont des marqueurs plus objectifs sur l'évolution des symptômes pour que le médecin puisse les lire pendant la consultation (…) S’il y a un cas où l’état du patient se dégrade de manière trop importante entre deux consultations, on va pouvoir avancer le rendez-vous et agir avant qu’il ne soit trop tard", a-t-il complété.

14 juin 2024

Formation sur les troubles psychiques résistants destinée aux psychiatres

Les troubles psychotiques se composent des épisodes psychotiques aigus, de la schizophrénie, du trouble schizo-affectif et des troubles délirants persistants. 

Ils concernent plus de 600 000 personnes en France, dont 90% ne travaillent pas de par une maladie insuffisamment contrôlée. La moitié des patients sont résistants, c’est-à-dire qu’ils ne répondent pas à deux traitements antipsychotiques bien conduits. 10% sont ultra-résistants, c’est-à-dire qu’ils ne répondent pas à la clozapine.

Formateur : Dr Guillaume Fond, praticien hospitalier aux Hôpitaux Universitaires de Marseille, responsable des centres experts dépression résistante et schizophrénie et du service d’information médicale, auteur de « Bien Manger pour ne plus déprimer » (éditions Odile Jacob), formateur et conférencier.

Objectifs généraux : Cette formation est destinée à apporter des éléments concrets aux psychiatres dans leur pratique quotidienne, notamment par :

- Une compréhension des mécanismes à l’origine de la résistance
- Une meilleure connaissance des stratégies non-médicamenteuses du traitement des troubles psychotiques résistants.
- Une meilleure connaissance des stratégies médicamenteuses du traitement des troubles psychotiques résistants.
- L’adressage à un centre expert

Module 1 : Stratégies diagnostiques et thérapeutiques des troubles psychotiques (1h30)
Module 2 : Stratégie thérapeutique des troubles psychotiques résistants (2h)
Module 3 : Ultrarésistance (réponse insuffisante à la clozapine) : quels traitements adjuvants proposer ? (1h30)
Module de raisonnement clinique (1h)

Pour en savoir plus et vous inscrire, cliquez ici : 



13 juin 2024

[Ciné-débat] : Documentaire "Etat limite" de Nicolas Peduzzi

Rendez-vous pour le prochain ciné-débat autour du documentaire "Etat limite" de Nicolas Peduzzi, qui interroge la place de la psychiatrie à l'hôpital public en suivant les pas du Dr Jamal Abdel Kader, seul psychiatre de l'hôpital Beaujon, Clichy.

Le débat sera animé par le docteur Philippe Meyer, psychiatre aux urgences psychiatriques et au centre de crise des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, qui anime notre groupe de parole à Illkirch depuis de nombreuses années.

Synopsis :
Hôpital Beaujon, Clichy. Au mépris des impératifs de rendement et du manque de moyens qui rongent l'hôpital public, Jamal Abdel Kader, seul psychiatre de l'établissement, s'efforce de rendre à ses patients l'humanité qu'on leur refuse. Mais comment bien soigner dans une institution malade ?
Rendez-vous lundi 17 juin 2024 à 20h au cinéma Star 
(rue du Jeu des Enfants) à Strasbourg.


12 juin 2024

Faut-il être atteint d'une maladie mentale pour être un artiste ?

Pourquoi fait-on souvent le lien entre les artistes, à la créativité exacerbée, et les maladies mentales, comme les états dépressifs, ou les psychoses ? L'artiste fou est un cliché qui existe depuis l'Antiquité. La psychiatre Claire Alexandre nous explique pourquoi il est faussé de faire l'association entre folie et création.

La folie existe-t-elle chez tout le monde ?...
Nos gènes sont-ils à l'origine de notre créativité ?
Une idée fausse : la folie nourrit la créativité...

On voit bien que si ce lien que l'on fait depuis des siècles ne vient pas de nulle part, il n'est pas pour autant démontré. De nombreux clichés persistent, et pourraient même se révéler dangereux, puisqu'ils pourraient détourner les personnes malades de soins. "Cette idée de l'artiste maudit sert parfois de fer de lance à certains mouvements anti-psychiatrie, explique Dr Claire Alexandre. Ces discours mettent dans une continuité poreuse et malhonnête la pathologie psychiatrique et le génie créatif de l’artiste, qui, de ce fait, verrait son identité annihilée par le soin et les traitements." Sauf qu'une maladie, par définition, nécessite une prise en charge, pour éviter qu'elle devienne dangereuse pour soi-même, qu'elle isole, ou qu'elle ait un impact sur la qualité de vie... et la capacité à s'accomplir, y compris en tant qu'artiste. "Cela vient dénier le caractère pathologique des troubles, or, à un certain degré d’intensité, et à une certaine durée, les symptômes viendront empêcher l’individu dans son accomplissement, y compris au plan artistique. Au contraire, la prise en charge d’une pathologie psychiatrique, sa stabilisation, peut lever les freins à la réalisation de l’individu, à sa capacité à faire, imaginer, créer, venant par là même restaurer l’estime de soi et l’image de soi", poursuit l'experte.

De la même manière, selon la psychiatre, souffrir d’un trouble psychique n’est pas un frein à la création artistique. Cette dernière permet même, pour les malades, "d’améliorer les fonctions cognitives altérées par les symptômes psychiatriques, de restaurer l’image de soi et la confiance en soi". La création peut se révéler être "un facteur de stabilisation, de réhabilitation psychosociale". L'identité d'une personne dépressive ou schizophrène ne saurait en effet se résumer à sa maladie. 

C'est pourquoi, pour la première fois, un festival mêlant l'art et la psychiatrie, ouvert à tous, est sur le point de se tenir au sein d'un hôpital psychiatrique, à l'hôpital Paul Guiraud, près de Paris, du 6 au 8 juin 2024, afin de sensibiliser sur ces questions. Documentaires, pièces de théâtre, cours d'art thérapie, concerts et discussions sont au programme.


11 juin 2024

La Nuit du Handicap à Bischheim et à Strasbourg

Samedi 15 juin 2024

L'association TP-TP participe à la nouvelle Nuit du Handicap !

La Nuit du Handicap, c’est un moment d’échange festif pour faciliter la rencontre entre les personnes en situation de handicap et celles qui ne le sont pas, afin de faire évoluer le regard porté sur le handicap et si possible créer des liens durables. 

Nous serons présents :

- sur un stand à BISCHHEIM : de 14h à 20h, Place de la République

https://nuitduhandicap.fr/bischheim/

- sur un stand et sur scène à STRASBOURG, de 15h à 20h30, Place Kléber

https://nuitduhandicap.fr/la-nuit-du-handicap-a-strasbourg/

Le groupe choral "Les Voix de l'Aube", soutenu par TP-TP, se produira à 18h20.

Venez nous rencontrer et encourager toutes les associations présentes !



10 juin 2024

Schizophrénie : nouvelles données "impressionnantes" pour KarXT

New York, États-Unis – Les résultats de l' étude EMERGENT-3 , publiés en ligne le 1er mai dans JAMA Psychiatry, confirment que le nouvel antipsychotique expérimental KarXT qui combine la xanoméline, un agoniste des récepteurs muscariniques M1 et M4 et le trospium, un antagoniste muscarinique (Karuna Therapeutics) est efficace et bien toléré chez les adultes atteints de schizophrénie et présentant une psychose aiguë.

Les résultats d'EMERGENT-3, associés aux résultats d’EMERGENT-1 et d' EMERGENT-2 , « confirment le potentiel du xanoméline-trospium à être le premier d'une nouvelle classe putative de médicaments antipsychotiques sans activité de blocage des récepteurs D2 de la dopamine », écrivent les auteurs, dirigés par le Dr Inder Kaul, de Karuna Therapeutics.

« Sur la base du nouveau mécanisme d'action, on espère que KarXT et d'autres composants de la famille des activateurs des récepteurs muscariniques, actuellement en cours de développement, permettront de mieux traiter les patients qui ne répondent pas suffisamment aux traitements actuellement disponibles », a déclaré le Pr Correll.

La décision de la Food and Drug Administration (FDA) est attendue pour cet automne.

09 juin 2024

Patients "en rupture de soins" : quelles solutions ?

Interne en psychiatrie, Pauline Duplantier s’est intéressée à la réhospitalisation des patients pour « rupture de soins ». Un travail mené sur trois mois qui propose des pistes d’actions pour consolider le suivi et ainsi mieux sécuriser les parcours.

La compliance au traitement est un défi pour toutes les spécialités médicales* et la psychiatrie n’échappe pas à la règle. Ainsi, alors que la discipline est confrontée à une période difficile en terme de démographie soignante, le nombre de réhospitalisations de patients est un sujet particulièrement d’actualité. L’objectif de l’étude observationnelle menée sur une période de trois mois (de juin à août 2023 ) au sein d’une Unité d’Hospitalisation Temps Plein (UHTP) en psychiatrie (Saint-Denis – 93) – était d’étudier les caractéristiques des patients réhospitalisés en psychiatrie dont le motif de la décompensation clinique spécifiait « rupture de soins ».

Discussion

Au vu de ces premiers résultats, différentes solutions peuvent ainsi être mises en pratique.

Pour les soignants

Avant la sortie (par l’équipe de l’UHTP) :
– prendre contact avec la famille ou les proches aidants avant la sortie d’hospitalisation ;
– envoyer une lettre de liaison de l’UHTP vers le CMP au psychiatre référent à la sortie du patient ;
– assurer un lien téléphonique de relai pour informer le psychiatre référent de la sortie du patient ;
– assurer un lien téléphonique et par le dossier partagé avec le médecin traitant généraliste.

Après la sortie (par le CMP) :
– reprogrammer le patient quand un RDV a été manqué dans les 15 jours (envoyer un message, un courrier ou avoir le patient au tel pour essayer de comprendre pourquoi il n’a pas honorer le rdv) et s’appuyer sur le travail de l’équipe mobile psychiatrie et précarité (ESTIM 93)
– envisager pour ces patients « à risque de rupture » (ceux ayant déjà été hospitalisés pour rupture de soins) sur le CMP un suivi par une infirmier de pratique avancée (IPA) ;
– mettre en place des passages d’IDE à domicile pour faciliter la prise du traitement ;
– favoriser le relai thérapeutique par la mise en place d’un traitement antipsychotique à action prolongée ;
– si pas de réponse du patient malgré les différentes sollicitations programmer une visite à domicile (VAD)
– envoyer un message de rappel ou appeler le patient avant la consultation ;

En prévention pour les patients

– faire intervenir des pairs aidants afin de témoigner de l’efficacité du traitement ;
– proposer un programme d’éducation thérapeutique au patient et ses proches, avec une séance annuelle de consolidation
– groupes de soutien.

Conclusion

La rupture de suivi psychiatrique ou l’arrêt de traitement médicamenteux sont les deux causes principales de rechute dans la schizophrénie. Des solutions peuvent être mises en place notamment en s’appuyant sur les équipes de soins ambulatoires, les proches des patients (famille ou personne de confiance) avec l’aide de l’éducation thérapeutique ou du médecin traitant. Ces mesures devraient permettrent d’anticiper ou de diminuer les risques de perte de vue des patients à risque.

08 juin 2024

Comment les changements climatiques influent négativement sur la santé du cerveau...

Les chercheurs ont constaté que les AVC, les migraines, la méningite, l’épilepsie, la sclérose en plaques, la schizophrénie, la maladie d’Alzheimer et Parkinson peuvent s’aggraver lors des vagues de chaleur : "L’augmentation des températures et de l’humidité entraîne une augmentation des hospitalisations et de la mortalité associée à la démence".

Les changements climatiques, avec leurs effets sur l’intensité, la fréquence et la durée des événements météorologiques extrêmes, ont un impact négatif sur la santé du cerveau, en particulier chez les personnes atteintes de pathologies neurologiques et psychiatriques. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude des chercheurs de l’University College de Londres qui, dans un article publié dans The Lancet Neurology, ont souligné la nécessité urgente de comprendre l’ampleur de cet impact afin de préserver la santé des personnes atteintes de troubles du système nerveux ou à risque de les développer. Selon l’analyse – une revue de 332 études publiées entre 1968 et 2023 – la portée des effets potentiels du changement climatique est substantielle.

En considérant 19 conditions différentes, sélectionnées sur la base de l’étude Global Burden of Disease 2016, notamment les AVC, les migraines, la maladie d’Alzheimer, la méningite, l’épilepsie et la sclérose en plaques, et incluant également plusieurs troubles psychiatriques graves mais courants, tels que l’anxiété, la dépression et la schizophrénie, les chercheurs ont trouvé des preuves évidentes de l’impact du climat, en particulier sur le risque d’AVC et d’infections du système nerveux.

"La variation climatique qui a montré un effet sur les maladies du cerveau incluait des températures extrêmes (aussi bien basses qu’élevées) et une plus grande variation de la température au cours de la journée, surtout lorsque ces mesures étaient inusuelles pour la saison – a déclaré le professeur Sanjay Sisodiya, directeur du Département de génomique à la Epilepsy Society de l’UCL et auteur principal de l’étude – . Les températures nocturnes peuvent être particulièrement importantes, car des températures plus élevées pendant la nuit peuvent perturber le sommeil. Il est connu qu’un sommeil insuffisant aggrave un certain nombre de conditions cérébrales".

Les chercheurs ont constaté une augmentation des hospitalisations, de l’incapacité ou de la mortalité suite à un AVC, associées à des températures ambiantes plus élevées ou des vagues de chaleur. En revanche, les personnes atteintes de démence semblaient plus sujettes aux dommages causés par les températures extrêmes (s’exposant, par exemple, à des maladies liées à la chaleur ou à l’hypothermie) et par les événements météorologiques (comme les inondations ou les incendies), car le déclin cognitif peut limiter leur capacité à adapter leur comportement aux changements environnementaux.

« La diminution de la conscience du risque est combinée à une capacité réduite de rechercher de l’aide ou d’atténuer les dommages potentiels, comme boire davantage par temps chaud ou porter des vêtements appropriés – expliquent les auteurs de l’étude – . Cette susceptibilité est aggravée par la fragilité, la multimorbidité et les médicaments psychotropes. Par conséquent, une plus grande variation de température, des journées plus chaudes et des vagues de chaleur conduisent à une augmentation des hospitalisations et de la mortalité associée à la démence« .

Par ailleurs, l’incidence, les hospitalisations et le risque de mortalité pour différents troubles de la santé mentale ont été associés à l’augmentation de la température ambiante, aux variations quotidiennes de la température ou aux températures extrêmes de chaleur et de froid. Selon les chercheurs, il est donc important de veiller à ce que la recherche soit actualisée et prenne en compte non seulement l’état actuel du changement climatique mais aussi l’avenir, en tenant compte également de l’ensemble du concept d’anxiété climatique comme une influence supplémentaire, potentiellement lourde.

« De nombreux troubles cérébraux sont associés à un risque plus élevé de troubles psychiatriques, y compris l’anxiété, et ces multimorbidités peuvent compliquer davantage les impacts du changement climatique et les adaptations nécessaires pour préserver la santé – a ajouté le professeur Sisodiya – . Il y a des actions que nous pouvons et devons entreprendre dès maintenant et en prévision des scénarios futurs, compte tenu du contexte de détérioration préoccupante des conditions climatiques.

07 juin 2024

[Podcast] : "Gueules cachées", explorez la santé mentale sans tabou !

Collecte de dons pour la production de podcasts sur la santé mentale

Laetitia Forgeot d’Arc, journaliste radio et participante à la formation Profamille à Strasbourg souhaite produire une série de 7 podcasts sur le thème : "Gueules cachées", explorez la santé mentale sans tabou !

La parole sera donnée à ceux qui veulent parler, au delà d’un diagnostic, de ce qu’ils sont vraiment.



Si vous souhaitez en savoir plus et soutenir ce beau projet par votre don :

"Gueules cachées", explorez la santé mentale sans tabou ! - Ulule

06 juin 2024

Bristol Myers Squibb : campagne nationale sur la schizophrénie

Bristol Myers Squibb annonce le lancement de sa campagne nationale 'Live Your PosSCZible' en partenariat avec la communauté de la schizophrénie pour promouvoir les expériences vécues et soutenir les patients et les aidants avec des ressources éducatives, communautaires et de pairs.

La schizophrénie, une maladie mentale persistante, peut affecter gravement la vie quotidienne, mais avec un traitement adéquat, les patients peuvent réaliser leurs ambitions, souligne le laboratoire.

La campagne présente notamment des témoignages, comme celui de l'acteur Taye Diggs et de sa soeur, visant à briser les stéréotypes et montrer que la vie 'pleine et heureuse' reste possible avec la schizophrénie.

Bristol Myers: campagne nationale sur la schizophrénie - 21/05/2024 à 17:05 - Boursorama

05 juin 2024

14 juin : Webinaire VigilanS Alsace

 VigilanS est un dispositif de prévention de la récidive suicidaire


Vendredi 14 juin 2024 de 13h à 14h



Programme

13h00 : Début du Webinaire : présentation du déroulement de la séance

13h10 : Présentation du dispositif et de sa pertinence par la Mission Nationale d’Appui de VigilanS – Pr Guillaume VAIVA, Dr Christophe DEBIEN, Mme Elise CLEVA

13h40 : Questions/réponses

13h50 : Présentation du dispositif VigilanS Alsace et focus sur le territoire

14h10 : Questions et échanges libres avec les partenaires autour de la prévention du suicide sur le territoire

Vous pouvez confirmer votre présence à vigilans@chru-strasbourg.fr

04 juin 2024

Test Edit-B : avis défavorable !!!

La Haute Autorité de santé a émis un avis défavorable à la prise en charge dérogatoire du test Edit-B*, le premier censé identifier les troubles bipolaires à l’aide de biomarqueurs sanguins.

Un test sanguin pour mieux caractériser les pathologies psychiatriques en se basant sur la médecine de précision ? C’était le pari de la société Alcediag en lançant sur le marché français début avril son test Edit-B, censé distinguer sans ambiguïté la dépression caractérisée et le trouble bipolaire. Avec un prix de vente de 900 euros, elle espérait obtenir de la Haute Autorité de santé (HAS) une prise en charge dérogatoire pour les patients âgés de 18 ans et plus, présentant un épisode dépressif majeur et traités pour cette dépression au moment du test. Mais le collège de la HAS a rendu un avis défavorable le 2 mai**

Troubles bipolaires : le test diagnostique Edit-B retoqué par les autorités | Le Quotidien du Médecin (lequotidiendumedecin.fr)

*EDIT-B, un test sanguin pour différencier la dépression des troubles bipolaires | ALCEDIAG. (alcediag-alcen.com)

**Haute Autorité de Santé - Avis n°2024.0028/AC/SEAP du 2 mai 2024 du collège de la HAS relatif à la prise en charge dérogatoire du test de diagnostic in vitro EDIT-B® en application de l’article L. 165-1-1 du CSS (has-sante.fr)

03 juin 2024

[13 juin] : Webinaire de présentation de la Communauté 360

La Communauté 360 Alsace est une structure qui coordonne et soutient les parcours de vie des personnes en situation de handicap et de leurs aidants.

Le Webinaire aura lieu :

Jeudi 13 juin 2024
12h30-13h30 en visio

Pour vous inscrire c'est ici: https://framaforms.org/com360-webinaire-inscription-1708095790





01 juin 2024

Rétablissement : au-delà des outils

Dans le champ de la santé mentale, le rétablissement semble être une cause entendue. Mais qu’en est-il de la mise en œuvre voire de la compréhension même de ce paradigme ? Adopter des pratiques réellement orientées rétablissement reste une démarche exigeante, qui comporte un élément central, celui de la participation des usagers à tous les niveaux. Comment ancrer concrètement et durablement ce modèle ? Analyses et retours d’expériences.

Un gros dossier dans la Revue de la santé mentale : lire le sommaire