La folie existe-t-elle chez tout le monde ?...
Nos gènes sont-ils à l'origine de notre créativité ?
Une idée fausse : la folie nourrit la créativité...
On voit bien que si ce lien que l'on fait depuis des siècles ne vient pas de nulle part, il n'est pas pour autant démontré. De nombreux clichés persistent, et pourraient même se révéler dangereux, puisqu'ils pourraient détourner les personnes malades de soins. "Cette idée de l'artiste maudit sert parfois de fer de lance à certains mouvements anti-psychiatrie, explique Dr Claire Alexandre. Ces discours mettent dans une continuité poreuse et malhonnête la pathologie psychiatrique et le génie créatif de l’artiste, qui, de ce fait, verrait son identité annihilée par le soin et les traitements." Sauf qu'une maladie, par définition, nécessite une prise en charge, pour éviter qu'elle devienne dangereuse pour soi-même, qu'elle isole, ou qu'elle ait un impact sur la qualité de vie... et la capacité à s'accomplir, y compris en tant qu'artiste. "Cela vient dénier le caractère pathologique des troubles, or, à un certain degré d’intensité, et à une certaine durée, les symptômes viendront empêcher l’individu dans son accomplissement, y compris au plan artistique. Au contraire, la prise en charge d’une pathologie psychiatrique, sa stabilisation, peut lever les freins à la réalisation de l’individu, à sa capacité à faire, imaginer, créer, venant par là même restaurer l’estime de soi et l’image de soi", poursuit l'experte.
De la même manière, selon la psychiatre, souffrir d’un trouble psychique n’est pas un frein à la création artistique. Cette dernière permet même, pour les malades, "d’améliorer les fonctions cognitives altérées par les symptômes psychiatriques, de restaurer l’image de soi et la confiance en soi". La création peut se révéler être "un facteur de stabilisation, de réhabilitation psychosociale". L'identité d'une personne dépressive ou schizophrène ne saurait en effet se résumer à sa maladie.
Nos gènes sont-ils à l'origine de notre créativité ?
Une idée fausse : la folie nourrit la créativité...
On voit bien que si ce lien que l'on fait depuis des siècles ne vient pas de nulle part, il n'est pas pour autant démontré. De nombreux clichés persistent, et pourraient même se révéler dangereux, puisqu'ils pourraient détourner les personnes malades de soins. "Cette idée de l'artiste maudit sert parfois de fer de lance à certains mouvements anti-psychiatrie, explique Dr Claire Alexandre. Ces discours mettent dans une continuité poreuse et malhonnête la pathologie psychiatrique et le génie créatif de l’artiste, qui, de ce fait, verrait son identité annihilée par le soin et les traitements." Sauf qu'une maladie, par définition, nécessite une prise en charge, pour éviter qu'elle devienne dangereuse pour soi-même, qu'elle isole, ou qu'elle ait un impact sur la qualité de vie... et la capacité à s'accomplir, y compris en tant qu'artiste. "Cela vient dénier le caractère pathologique des troubles, or, à un certain degré d’intensité, et à une certaine durée, les symptômes viendront empêcher l’individu dans son accomplissement, y compris au plan artistique. Au contraire, la prise en charge d’une pathologie psychiatrique, sa stabilisation, peut lever les freins à la réalisation de l’individu, à sa capacité à faire, imaginer, créer, venant par là même restaurer l’estime de soi et l’image de soi", poursuit l'experte.
De la même manière, selon la psychiatre, souffrir d’un trouble psychique n’est pas un frein à la création artistique. Cette dernière permet même, pour les malades, "d’améliorer les fonctions cognitives altérées par les symptômes psychiatriques, de restaurer l’image de soi et la confiance en soi". La création peut se révéler être "un facteur de stabilisation, de réhabilitation psychosociale". L'identité d'une personne dépressive ou schizophrène ne saurait en effet se résumer à sa maladie.
C'est pourquoi, pour la première fois, un festival mêlant l'art et la psychiatrie, ouvert à tous, est sur le point de se tenir au sein d'un hôpital psychiatrique, à l'hôpital Paul Guiraud, près de Paris, du 6 au 8 juin 2024, afin de sensibiliser sur ces questions. Documentaires, pièces de théâtre, cours d'art thérapie, concerts et discussions sont au programme.
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