Nouvelles fixes

L’association TP-TP souhaite à ses lectrices et lecteurs de bons moments de détente et de convivialité pour préserver une bonne santé physique et mentale.

À bientôt !

Nouvelles


Si vous voulez ajouter un commentaire à un article du blog...

...cliquez sur "Aucun commentaire" en bas de l'article !

09 juin 2024

Patients "en rupture de soins" : quelles solutions ?

Interne en psychiatrie, Pauline Duplantier s’est intéressée à la réhospitalisation des patients pour « rupture de soins ». Un travail mené sur trois mois qui propose des pistes d’actions pour consolider le suivi et ainsi mieux sécuriser les parcours.

La compliance au traitement est un défi pour toutes les spécialités médicales* et la psychiatrie n’échappe pas à la règle. Ainsi, alors que la discipline est confrontée à une période difficile en terme de démographie soignante, le nombre de réhospitalisations de patients est un sujet particulièrement d’actualité. L’objectif de l’étude observationnelle menée sur une période de trois mois (de juin à août 2023 ) au sein d’une Unité d’Hospitalisation Temps Plein (UHTP) en psychiatrie (Saint-Denis – 93) – était d’étudier les caractéristiques des patients réhospitalisés en psychiatrie dont le motif de la décompensation clinique spécifiait « rupture de soins ».

Discussion

Au vu de ces premiers résultats, différentes solutions peuvent ainsi être mises en pratique.

Pour les soignants

Avant la sortie (par l’équipe de l’UHTP) :
– prendre contact avec la famille ou les proches aidants avant la sortie d’hospitalisation ;
– envoyer une lettre de liaison de l’UHTP vers le CMP au psychiatre référent à la sortie du patient ;
– assurer un lien téléphonique de relai pour informer le psychiatre référent de la sortie du patient ;
– assurer un lien téléphonique et par le dossier partagé avec le médecin traitant généraliste.

Après la sortie (par le CMP) :
– reprogrammer le patient quand un RDV a été manqué dans les 15 jours (envoyer un message, un courrier ou avoir le patient au tel pour essayer de comprendre pourquoi il n’a pas honorer le rdv) et s’appuyer sur le travail de l’équipe mobile psychiatrie et précarité (ESTIM 93)
– envisager pour ces patients « à risque de rupture » (ceux ayant déjà été hospitalisés pour rupture de soins) sur le CMP un suivi par une infirmier de pratique avancée (IPA) ;
– mettre en place des passages d’IDE à domicile pour faciliter la prise du traitement ;
– favoriser le relai thérapeutique par la mise en place d’un traitement antipsychotique à action prolongée ;
– si pas de réponse du patient malgré les différentes sollicitations programmer une visite à domicile (VAD)
– envoyer un message de rappel ou appeler le patient avant la consultation ;

En prévention pour les patients

– faire intervenir des pairs aidants afin de témoigner de l’efficacité du traitement ;
– proposer un programme d’éducation thérapeutique au patient et ses proches, avec une séance annuelle de consolidation
– groupes de soutien.

Conclusion

La rupture de suivi psychiatrique ou l’arrêt de traitement médicamenteux sont les deux causes principales de rechute dans la schizophrénie. Des solutions peuvent être mises en place notamment en s’appuyant sur les équipes de soins ambulatoires, les proches des patients (famille ou personne de confiance) avec l’aide de l’éducation thérapeutique ou du médecin traitant. Ces mesures devraient permettrent d’anticiper ou de diminuer les risques de perte de vue des patients à risque.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire