Arnaud Chessé et Alex Mondoulet sont infirmiers et ils travaillent ensemble depuis 2015 en psychiatrie au CHU de Tours, service accueillant notamment des patients atteints de schizophrénie et troubles délirants. Des personnes potentiellement difficiles à prendre en charge : « On est face à une maladie qu’elles ne reconnaissent pas toujours et les rechutes sont régulières. Parfois on ne les revoit jamais, parfois elles reviennent tous les ans ou tous les deux ans… Mais quelques fois seulement trois semaines après » expliquent les deux hommes. A force de suivis, ils font un constat : « On était en panne de propositions, on manquait de solutions. »
Comment éloigner durablement le risque de rechute et améliorer le quotidien des schizophrènes ? Peut-être avec PEPITS, un programme initié en 2016. Cet acronyme signifie PsychoEducation Précoce en Individuel des Troubles Schizophréniques du patient hospitalisé, soit un procédé aidant à mieux prendre conscience de sa maladie, de ses symptômes et des solutions pour se contrôler. D’abord testé en comité restreint dans l’hôpital Bretonneau à Tours, le projet a obtenu le soutien du ministère de la Santé dès 2018. Enfin financé, il va désormais s’étendre dans une petite dizaine d’hôpitaux du Grand Ouest dont Tours et Chinon mais aussi Rennes, Fleury-les-Aubrais, La Roche-sur-Yon, Blois, Dreux ou Angers. Arnaud Chessé et Alex Mondoulet formeront leurs personnels à leur méthode, soit une cinquantaine de soignants au total.
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