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01 janvier 2022

Maladies mentales : trois facteurs clés qui prédisposent au risque

Selon des chercheurs canadiens, trois facteurs clés croisés pourraient permettre de prédire un grand nombre de troubles psychiatriques, avec une efficacité de l'ordre de 90 %.

Une récente étude menée à l’Université McGill (Canada) lève le voile sur un sujet peu exploré : l’origine des troubles psychiatriques. Cette recherche publiée dans Neuropsychopharmacology montre que la combinaison de trois facteurs est en grande partie responsable de nombreux troubles psychiatriques précoces, dont la dépression, l’anxiété, les dépendances, la dyslexie, la boulimie et le TDAH (trouble du déficit de l'attention / hyperactivité)

Le premier de ces facteurs est biologique : il s’agit de la variabilité individuelle en ce qui concerne le circuit de récompense dans le cerveau, un réseau de connexions qui relient deux groupes de neurones et dont le messager chimique qui assure la connexion est une hormone, la dopamine.

Le second facteur est social, et met en évidence le rôle de la négligence ou de la maltraitance durant la petite enfance.

Le troisième facteur est quant à lui d'ordre psychologique et plus précisément lié au tempérament, en particulier aux tendances à l’impulsivité et à la difficulté à contrôler les émotions.

Ces résultats ont leur importance puisqu'ils font avancer la compréhension des causes de nombreux troubles psychiatriques et permettent de déterminer les caractéristiques à cibler pour une intervention médicale précoce. « On pensait que les troubles psychiatriques reflétaient des entités pathologiques discrètes, chacune ayant ses propres causes distinctes», explique Marco Leyton, auteur en chef de l’étude.

Des résultats qui ouvrent la voie à une approche prédictive fiable

Celui-ci ajoute : « Notre étude remet complètement cette idée en question, elle indique plutôt que la plupart des troubles précoces reflètent principalement les expressions différentielles d’un petit nombre de facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. » Des recherches antérieures ont déjà indiqué que chacun de ces trois facteurs, pris isolément, contribuait au moins modérément au développement de troubles psychiatriques. Mais les auteurs de cette nouvelle étude ont choisi d'étudier l’association de ces trois facteurs. Ils ont pour cela suivi 52 personnes (30 femmes et 22 hommes) depuis leur naissance, soumises à des examens d’imagerie cérébrale et d’imagerie par résonance magnétique.

Le but : mesurer les caractéristiques de leurs circuits de récompense. Les chercheurs ont ensuite croisé les données recueillies sur les caractéristiques cérébrales avec les traits de caractère et les antécédents de difficultés en début de vie de leur échantillon de participants. Ce qui leur a permis de constater que la combinaison de ces trois facteurs seulement permettait de déterminer, avec plus de 90% de précision, quels participants ont pu éprouver des problèmes de santé mentale dans le passé ou pendant la période de suivi de trois ans de l’étude. Face à ces résultats très novateurs, l'étude va continuer et s'enrichir d'un plus grand nombre de participants, qui seront cette fois suivis jusqu'au milieu de leur vingtaine.

« Il faut reproduire ces résultats à plus grande échelle et avec des participants plus diversifiés à l’égard de l’ethnicité », ajoutent les chercheurs, avant de conclure : « Si nous parvenons à reproduire ces résultats, notre recherche pourrait transformer la façon de voir la maladie mentale. » Encore trop stigmatisées, les maladies mentales représentent pourtant un enjeu majeur de santé publique. Selon la Fondation FondaMental, les maladies mentales affectent une personne sur cinq chaque année et une sur trois si l’on se réfère à la prévalence sur la vie entière. Les jeunes sont en première ligne, puisque dans plus de 70% des cas, les premiers signes apparaissent entre 15 et 25 ans.


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