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25 février 2023

Les maladies chroniques frappent davantage les personnes modestes

Selon une étude de la Drees sur les maladies chroniques, les personnes les plus modestes développent beaucoup plus souvent des maladies chroniques. Le risque d’en déclarer une est aussi très variable entre les groupes socioprofessionnels. Si le diabète est plus inégalitaire chez les femmes, les maladies psychiatriques le sont chez les hommes. Enfin les maladies chroniques accentuent les inégalités sociales en matière d’espérance de vie.

Entre 2016 et 2017, les 10 % les plus modestes de la population française développent plus souvent une maladie chronique que les 10 % les plus aisés, à âge et sexe comparables : 2,8 fois plus de diabète, 2,2 fois plus de maladies du foie ou du pancréas, 2 fois plus de maladies psychiatriques, 1,6 fois plus de maladies respiratoires chroniques, 1,5 fois plus de maladie neurologiques ou dégénératives et 1,4 fois plus de maladies cardio-neurovasculaires. En revanche, les personnes les plus modestes développent relativement moins de cancers. Ce constat ne tient cependant pas compte des éventuelles inégalités sociales devant le recours au dépistage et des différences selon le type de cancer (graphique).

Maladies psychiatriques : ce groupe comprend les troubles psychotiques (dont la schizophrénie), les troubles névrotiques et de l’humeur (dont les troubles bipolaires et la dépression), la déficience mentale, les troubles addictifs, les troubles psychiatriques débutant dans l’enfance et l’ensemble des autres troubles psychiatriques (de la personnalité ou du comportement).

Les plus modestes ont un risque 2,8 fois plus élevé de vivre avec une maladie psychiatrique que les plus aisés.

Le risque de développer une maladie chronique est mesuré par son incidence, tandis que le risque de vivre avec cette maladie est mesuré par sa prévalence (encadré 3). Les personnes ayant développé une maladie chronique vivent avec elle avant de guérir ou de décéder. L’évolution et le pronostic de cette dernière peuvent différer selon la position socioprofessionnelle et le niveau de vie de la personne atteinte. Le niveau de vie de la personne touchée peut aussi évoluer, du fait notamment de l’apparition de la maladie. Pour ces raisons, les inégalités sociales révélées par la prévalence d’une maladie chronique diffèrent de celles mises en évidence par son incidence.
Les inégalités sociales sont particulièrement marquées face au risque de vivre avec une maladie psychiatrique, puisqu’il est 2,81 fois plus élevé chez les plus modestes que chez les plus aisés. Cet écart de prévalence est plus fort que l’écart d’incidence (1,95). En effet, certaines maladies psychiatriques, si elles sont développées tôt dans la vie, peuvent réduire les chances de faire des études ou d’avoir un emploi, ce qui pèse négativement sur le niveau de vie. Une personne ayant un niveau de vie moyen avant de développer ce type de trouble peut ainsi passer à un niveau de vie faible après sa manifestation. Cela renforce les écarts de prévalence entre les plus modestes et les plus aisés par rapport aux écarts d’incidence.

Le risque de déclarer une maladie chronique est aussi très variable entre les groupes socioprofessionnels

Les ouvriers et employés développent plus souvent une maladie chronique que les cadres et professions intellectuelles supérieures. Ainsi, les ouvriers ont deux fois plus de risque de développer une maladie psychiatrique que les cadres et professions intellectuelles supérieures. Le risque est multiplié par 1,9 pour le diabète, 1,5 pour les maladies neurologiques ou dégénératives et les maladies du foie ou du pancréas, 1,4 pour les maladies respiratoires chroniques et 1,3 pour les maladies cardio-neurovasculaires. En revanche, aucune différence significative de risque n’a été mise en évidence pour ce qui concerne les cancers.

Les personnes les plus modestes ont un risque 2,8 fois plus élevé de vivre avec une maladie psychiatrique que les plus aisés.

Le diabète est plus inégalitaire chez les femmes, les maladies psychiatriques sont plus inégalitaires chez les hommes
Les inégalités sociales sont plus fortes chez les femmes que chez les hommes en ce qui concerne le diabète (le risque est multiplié par 3,5 entre les plus modestes et les plus aisées chez les femmes, et par 1,9 chez les hommes) et les maladies cardio-neurovasculaires (risque multiplié par 1,5 contre 1,2 chez les hommes). Elles sont en revanche moins fortes chez les femmes que chez les hommes pour les maladies psychiatriques (2,4 contre 3,5 chez les hommes), les maladies du foie ou du pancréas (2,4 contre 2,8 chez les hommes) et les maladies neurologiques ou dégénératives (1,4 contre 1,6 chez les hommes).

Les maladies chroniques accentuent les inégalités sociales en matière d’espérance de vie

À tous les âges, les personnes atteintes d’une maladie chronique ont un risque de décéder supérieur à celui des personnes non atteintes. Il en est de même pour les personnes les plus modestes par rapport aux personnes les plus aisées. Sans les maladies chroniques, l’écart d’espérance de vie à la naissance entre les plus aisés et les plus modestes serait réduit de plus d’un tiers.

Les maladies qui creusent le plus les inégalités en matière d’espérance de vie sont les maladies psychiatriques et les maladies cardio-neurovasculaires.

Les maladies chroniques touchent plus souvent les personnes modestes et réduisent davantage leur espérance de vie, Samuel Allain, avec la collaboration de Vianney Costemalle (DREES), Etudes et Résultats, n°1243, 6 octobre 2022. (PDF)

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